Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Médias - Page 12

  • Qu'est-ce que le langage inclusif et pourquoi est-il dangereux ?

    IMPRIMER

    De Julieta Villar sur CNA :

    Qu'est-ce que le langage inclusif et pourquoi est-il dangereux ?

    3 mars 2024

    Le mouvement en faveur d'un langage dit inclusif trouve son origine dans le mouvement féministe, où les activistes considéraient comme sexiste la forme générique masculine des mots, qui a toujours été comprise comme incluant à la fois les hommes et les femmes. 

    Par le passé, par exemple, personne ne pensait que le fait de dire "pour le bien de l'humanité" excluait les femmes. Cependant, le mouvement féministe a attiré l'attention sur ce que les activistes considéraient comme la nature "patriarcale" du langage.

    Diverses publications ont commencé à utiliser des termes ou des formes de mots qui indiquaient clairement qu'un travail pouvait être exercé aussi bien par des hommes que par des femmes. Ainsi, "pompier" est devenu "firefighter" et "mankind" est devenu "humankind", etc.

    Si certains de ces changements ne sont pas si spectaculaires ou perceptibles en anglais, l'introduction d'une formulation inclusive dans des langues telles que l'espagnol, où les noms sont grammaticalement masculins ou féminins, devient tout à fait évidente en raison de la nouvelle modification des terminaisons des noms.

    Le langage non sexiste est également devenu un problème en Allemagne, car les noms allemands sont également soit masculins, soit féminins.

    Le langage inclusif a également été identifié comme "l'un des outils" de l'idéologie du genre, une école de pensée qui a été critiquée à plusieurs reprises par l'Église catholique. 

    Le pape François a mis en garde contre cette école de pensée à plusieurs reprises. Le 1er mars dernier, par exemple, le Saint-Père a souligné que l'idéologie du genre "efface les différences et rend tout identique ; effacer les différences, c'est effacer l'humanité".

    Que signifie un langage inclusif ?

    L'Académie royale espagnole, considérée comme l'autorité suprême en matière d'espagnol correct, décrit le langage inclusif comme "un ensemble de stratégies visant à éviter l'utilisation générique du masculin grammatical".

    En abordant la question, l'académie a déclaré que le masculin générique est "fermement établi dans la langue et n'implique aucune discrimination sexiste" et que les terminaisons artificielles des noms neutres en termes de genre inventées récemment "qui sont censées être inclusives en termes de genre sont ... inutiles puisque le masculin grammatical remplit déjà cette fonction". 

    Dans un article paru en mai 2022 dans le journal argentin La Nación, Alicia María Zorrilla, présidente de l'Académie argentine des lettres, a déclaré que le langage inclusif est basé sur l'erreur de prendre au pied de la lettre le concept selon lequel, dans le langage, le masculin [forme d'un mot] se réfère toujours aux hommes seulement.

    La riposte

    Dans une interview accordée à Edgardo Litvinoff sur YouTube, le lauréat du prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa a déclaré qu'au sein du féminisme, "il y a des excès" qu'il estime "très important de combattre", par exemple dans le domaine de la langue.

    "Nous ne pouvons pas forcer le langage en le dénaturalisant complètement pour des raisons idéologiques ; cela ne fonctionne pas comme ça, les langues ne fonctionnent pas comme ça, et donc le soi-disant langage inclusif est une sorte d'aberration au sein du langage", a-t-il noté.

    Le cardinal Fernández s'exprime

    En 2022, alors qu'il était encore archevêque de La Plata, en Argentine, l'actuel préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Víctor Manuel Fernández, a mis en garde contre "l'imposition idéologique" que le "langage inclusif" peut déclencher.

    En juin de la même année, Fernández a écrit dans une colonne du journal argentin La Nación : Fondamentalement, l'intention ne semble pas être d'"incorporer tout le monde", mais de faire disparaître la conception même de "masculin-féminin". L'objectif est que ce qui était appelé "sexe" laisse place à une construction personnelle qui "fabrique" l'identité que chacun se forge.

    "Détruire la langue et exiger de tous qu'ils se soumettent à une certaine idéologie ne peut qu'être contre-productif et, en raison de la loi du pendule, entraînera davantage d'intolérance et de tensions", a-t-il averti.

    Des réactions de plus en plus vives

    En 2021, le ministère français de l'éducation a interdit l'utilisation du langage inclusif dans les établissements d'enseignement car, selon le Daily Mail, de telles modifications "constituent une menace pour la langue". L'Académie française, une institution vieille de près de 400 ans semblable à son homologue espagnole, a déclaré que le langage inclusif était "nuisible à la pratique et à la compréhension" du français.

    L'administration nationale de l'éducation publique de l'Uruguay a, pour sa part, établi des restrictions en 2022, déterminant que "le langage conforme aux règles de la langue espagnole" devait toujours être utilisé.

    La ville de Buenos Aires, en Argentine, a interdit le langage inclusif en 2022, arguant que cette variante de la langue crée des difficultés pour les élèves dans l'apprentissage des règles grammaticales.

    Plus récemment, le gouvernement argentin, dirigé par le président récemment élu Javier Milei, a étendu l'interdiction à tous les domaines de l'administration publique nationale. Le porte-parole du bureau du président, Manuel Adorni, a annoncé le 27 février que les modifications artificielles de la terminaison des mots pour les rendre neutres du point de vue du genre étaient désormais interdites.

    Julieta Villar est diplômée en communication sociale de l'université nationale de La Matanza (Argentine). Elle a commencé sa carrière professionnelle en tant que rédactrice à l'Agence argentine d'information catholique (AICA). Elle a collaboré à la presse graphique, aux médias et à des tâches de communication dans des organisations de la société civile. Depuis octobre 2022, elle fait partie de l'équipe d'ACI Prensa en tant que correspondante pour l'Argentine, la Bolivie, le Chili et l'Uruguay.

  • Pourquoi, aux yeux de la RTBF, l'entrée en carême n'est plus un sujet

    IMPRIMER

    Du site de la RTBF :

    Mercredi des Cendres, début du Carême pour les chrétiens : pourquoi la RTBF n’en a-t-elle pas fait un sujet ?

    Saint Valentin, 14 février : reportage sur la fête des amoureux. Ce mercredi 14 février 2024, c’était aussi le mercredi des Cendres et le début du Carême, "la" période importante pour les chrétiens qui entament les préparatifs à la fête de Pâques. Pas de reportage, mais une "simple" mention dans le lancement d’un reportage du journal télévisé sur… Le crossage, une tradition folklorique séculaire à l’honneur à Chièvres. "Le mercredi des Cendres est le premier jour du Carême pour des milliers de chrétiens. La tradition du crossage ne concerne que quelques dizaines de personnes…", reproche un téléspectateur à la RTBF. Un autre : "Je trouve toujours intéressant vos reportages en début de Ramadan, alors que je suis catholique mais pour les événements catholiques, vous déviez toujours vos reportages de l’Avent, de Noël, du Carême, de Pâques… Vers des événements commerciaux ou autres. Seriez-vous allergique à la religion catholique ?"

    Entre mécontentement et émoi en découvrant les journaux télévisés de 13 heures et de 19 heures trente ce 14 février, ces téléspectateurs demandent des explications.

    Françoise Baré est Responsable éditoriale à la cellule Société : "le mercredi des Cendres, on n’a plus fait de sujet - plus autre chose qu’une mention - depuis des années déjà ! Pourquoi ? Mais pour dire quoi, en somme ? Que c’est le début du Carême, une période importante pour les chrétiens, je n’en disconviens pas. Mais encore ? Il y a fort longtemps que nous ne suivons plus le calendrier liturgique. Autrefois, l’abbé Pirard travaillait à nos côtés à la RTBF, délégué par l’institution catholique, mais on a évolué vers une sécularisation. C’est désormais la pratique sociale qui compte, voilà pourquoi à Noël nous parlons des fêtes de famille, des rassemblements, et même, comme lorsqu’à Noël dernier, le nouvel archevêque est entré en fonction, nous suivons sa messe de minuit, car le contenu de son homélie a une portée politique. Mais nous ne comptons pas faire de sujets miroirs systématiques sur chaque étape du calendrier liturgique car cela ne représente plus la société telle que nous la connaissons aujourd’hui. Mais je peux comprendre que cela soit blessant pour les fidèles."

    Aujourd’hui, l’église n’est plus au milieu du village

    Pierre Marlet, référent Info de la Première, qui occupe régulièrement le poste de coordinateur de l’Info, mais qui a aussi été longtemps éditeur du journal télévisé, résume : "aujourd’hui, l’église n’est plus au milieu du village, en quelque sorte ! Il suffit de voir la fréquentation des églises, justement, et de constater que la pratique religieuse catholique n’est pas en progression, bien au contraire. Tout récemment, il a encore été fait mention que sans la présence de prêtres africains, il n’y aurait plus assez de prêtres pour administrer les paroisses. Et le fait religieux catholique est indéniablement plus discret, moins présent dans la vie des Belges qu’autrefois." L’un et l’autre le précisent, la volonté n’est pas de gommer le fait religieux – catholique ou autre – de la couverture de l’information, mais de refléter ce qui se passe dans la réalité : "si les Belges montrent encore un certain attachement à Noël ou Pâques, n’hésitent pas à assister à (ou s’engager dans) des funérailles religieuses, des baptêmes, des mariages (mais peut-être alors pour des questions de décorum), combien de gens pratiquent encore le Carême, comme on a pu le connaître quand j’étais enfant ?" interroge Pierre Marlet.

    Pas privilégier une religion au détriment d’une autre

    En revanche, note Françoise Baré, si nous évoquons la fête du Ramadan, "ce n’est pas parce que nous voulons privilégier une religion par rapport à une autre, mais parce que la religion musulmane est une religion totalisante, c’est-à-dire que même si on n’est pas pratiquant, on y participe car socialement, cela a un sens. Il y a un véritable impact dans le paysage social."

    "Oui," renchérit Pierre Marlet, "et plus encore dans certaines régions du pays. A Bruxelles, notre décrochage radio bruxellois en fera plus état que notre décrochage de Libramont." Françoise Baré : "il y a une mobilisation sociologique vu le nombre de gens concernés, et économique également. Nous tenons à traiter de l’information, sans ostracisme, sans privilège. Et nous nous attachons également à couvrir les aspects liés à l’Histoire et aux traditions. Accorde-t-on trop de place au Carnaval ? C’est peut-être une question qu’on pourrait se poser, c’est un autre débat, mais le Carnaval s’inscrit aussi comme tradition dans les anciens temps chrétiens, concerne des milliers de personnes, s’est imposé dans les pratiques de lien social, de réunion, où on gomme les inégalités."

    L’un et l’autre soulignent qu’il serait certainement intéressant de se pencher sur les pratiques, leur constance, leur disparition, leur éventuel renouveau pour réaliser des sujets de fond, qui échappent aussi en quelque sorte à une date calendrier. "Le Carême c’est une période de 40 jours, il ne nous est pas interdit de nous pencher sur des personnes qui le pratiquent encore, pour interroger leur motivation." Et si, pour répondre au reproche de ce téléspectateur qui s’inquiète de voir la RTBF dévier du calendrier des événements catholiques pour couvrir d’autres aspects, y compris commerciaux, Françoise Baré reconnaît que pour Pâques, "on parlera sûrement d’œufs en chocolat, on ne boudera pas pour autant la traditionnelle bénédiction papale urbi et orbi."

  • Des retraites en ligne pour le carême 2024

    IMPRIMER

    A chacun de discerner...

    De Guillaume Daudé sur le site du journal La Croix :

    Carême 2024 : 10 retraites en ligne pour se préparer à Pâques

    Alors que le Carême commence mercredi 14 février 2024, nous avons recensé les nombreuses propositions de Carême en ligne. Formation, méditation, prière… ces parcours permettent de bénéficier d’un accompagnement spirituel quotidien et de se préparer de différentes manières à Pâques.

    Prie en chemin :« Appelés à la liberté. » Pendant ce Carême, les jésuites proposent de « parcourir notre vie quotidienne pour y voir plus clair dans nos habitudes, et sentir les chaînes dont il serait bon de se libérer ». Forts de la tradition ignatienne des Exercices spirituels, ils invitent à méditer quotidiennement la parole de Dieu à l’aide d’un texte ou d’une prière. Prieenchemin.org

    Carême dans la ville : « Votre peine se changera en joie » (Jean 16, 20). Les dominicains de Lille proposent chaque jour de méditer la parole de Dieu et de prier les vêpres avec les moniales de Beaufort. Tous les samedis, dans une vidéo, un dominicain approfondit le thème de « La joie, un fruit, une promesse »Caremedanslaville.org

    Prions en Église : « Priez en tout temps… ou presque. » Pendant quarante jours, la revue de Bayard, l’éditeur de La Croix, veut faire découvrir des prières pour tous les moments de la journée. « Les activités ordinaires et banales du quotidien, ainsi sanctifiées, vous aideront à prendre conscience de la présence de Dieu à tout instant, même dans les aspects les plus simples de votre vie. » www.prionseneglise.fr/

    Carmes déchaux de Paris : « Par la Croix vers la Lumière. » Les frères carmes déchaux de la Province de Paris proposent de vivre le Carême sur les pas du père Jacques de Jésus, un carme éducateur et résistant arrêté par la Gestapo en mars 1944 et dont le procès en béatification est aujourd’hui en cours. Retraites.carmes-paris.org

    Chrétiens unis pour la Terre : « Entendre le cri de la Terre et le cri des pauvres. » Le Carême pour la Terre, un « Carême écologique » proposé chaque année depuis 2013, souhaite cette année porter une attention particulière à ceux qui sont touchés par la crise écologique. Lectio divina dans la Création, cercle de parole et d’écoute bienveillante, création d’affiches sur la justice climatique et sociale… Autant d’initiatives pour accompagner les chrétiens sur la transition écologique et leur faire vivre des moments de fraternité. Chretiensunispourlaterre.org

    Un Carême autour de la paix avec Prier aujourd’huiPorté par la communauté de l’Emmanuel, ce parcours propose un podcast chaque jour du Carême « pour accueillir la paix de Dieu en nous et autour de nous ». Chaque semaine est consacrée à un aspect de la paix : « la paix avec soi, dans les familles, la société, le monde, entre frères et avec Dieu »Prieraujourdhui.com

    MOOC « Suivre le Christ ». Ce parcours spirituel soutenu par Magnificat, Mame, Aleteia et Famille chrétienne consiste à recevoir un mail quotidien avec une vidéo, un texte d’un grand auteur chrétien ou du Catéchisme de l’Église catholique et une prière. Trois pistes de méditations sont enfin avancées pour « se mettre en route à la suite du Christ »formation-catholique.fr

    Prixm : une newsletter décalée. Le média en ligne porté par le Collège des Bernardins et l’École biblique de Jérusalem proposent chaque jour un « contenu drôle et intelligemment décalé » pour faire redécouvrir la Bible à la lumière de la culture contemporaine. Prixm.org

    Esprit de patronage : un Carême sur les pas de saint Philippe Neri. L’incubateur Esprit de patronage a élaboré un livret de Carême à l’attention des équipes éducatives des patronages et de tous ceux qui souhaitent découvrir cette pédagogie. L’objectif : faire « découvrir comment saint Philippe Neri a su trouver la joie dans la simplicité, l’humilité et le service des autres ». .bonconseil.org

    Mouvement Laudato si’ : « S’arrêter et écouter. » Ce mouvement propose une retraite de Carême européenne pour « s’arrêter et écouter la douleur de la Création », en se concentrant chaque semaine sur « un thème important du défi écologique auquel nous sommes confrontés »Laudatosilent.org

    Enfin, la plateforme Hozana recense de nombreux autres parcours thématiques pour le Carême : sainteté, mission, L’Imitation de Jésus-Christ, etc.

  • Super Bowl : des joueurs qui ne cachent pas leur foi

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Harrison Butker - Citations du Super Bowl, de l'ancienne messe et des saints

    12 février 2024

    Harrison Butker, "Kansas City Chiefs", a de nouveau remporté le Super Bowl, la finale de la National Football League (NFL). Ce fervent catholique adore la «vieille messe» et aime publier des citations de saints et des Saintes Écritures sur Instagram.

    Harrison Butker, qui est l'un des joueurs les plus importants des Chiefs de Kansas City aux côtés du quarterback Patrick Mahomes, a de nouveau remporté le "Super Bowl" dans la nuit de dimanche à lundi. En 2022 déjà, Butker, un fervent catholique qui apprécie la « vieille messe », avait été l’homme décisif dans la victoire de son équipe au « Super Bowl », la finale de la Ligue nationale de football (NFL). Cette fois, Butker a battu le record de placements dans le même match établi par les 49ers K Jake Moody après la prolongation, qui a été remporté de justesse 25-22. Butker, qui est membre des « Chevaliers de Colomb », aime apparaître en public avec un scapulaire et s'est révélé à plusieurs reprises comme un militant pro-vie. « Chaque vie humaine a de la valeur », a-t-il souligné à plusieurs reprises et critiqué la propagande sur l’avortement.

    "En tant que catholique pratiquant, je suis devenu un homme meilleur, un meilleur joueur de football et, je suppose, un meilleur mari et père que je ne l'aurais été autrement", a déclaré un jour Harrison Butker aux médias américains. Il aimait publier des citations de saints et des Écritures sur Instagram. Dans son message le plus récent, il a cité le Psaume 72. "Béni soit l'Éternel, le Dieu d'Israël ! Lui seul fait des merveilles. Béni soit son nom glorieux pour toujours ! Que sa gloire remplisse toute la terre. Amen, oui amen."

    Mais il y a d'autres joueurs chez les Chiefs qui maintiennent clairement leurs convictions en public. Le quart-arrière de renommée mondiale des Chiefs de Kansas City, Patrick Mahomes, a remercié Dieu en public à plusieurs reprises pour ses succès après avoir remporté plusieurs fois le Super Bowl. « Ma foi chrétienne joue un rôle dans tout ce que je fais », a souligné Mahomes dans une interview en 2023. Hier soir, Mahomes a encore remercié Dieu. Hier, Mahomes a été nommé joueur le plus précieux d'un Super Bowl pour la troisième fois.

    Mais il y a aussi des chrétiens croyants dans l’équipe adverse, les 49ers de San Francisco. Brock Purdy, le meneur de jeu, reste fidèle à sa foi en Jésus et a souligné publiquement à plusieurs reprises qu'il croit que Jésus-Christ est mort pour ses péchés et est ressuscité. "Ce n'est pas seulement une histoire de conte de fées. C'est vrai." Il attribue à Dieu sa capacité à jouer au football au plus haut niveau. Il a dit à sa petite amie lorsqu'il a proposé il y a quelques semaines : "Ma fille Jenna pour toujours. J'ai hâte d'être ton mari et de grandir ensemble en Christ. Pour toujours, bébé. Je t'aime, JB !"

    L'un de ses plus grands fans est Franklin Graham, président de la Billy Graham Evangelistic Association et fils du célèbre Billy Graham.

  • Un pontificat épuisant qui touche à sa fin

    IMPRIMER

    D'Eric Sammons sur Crisis Magazine (dont il est le rédacteur en chef) :

    Un pontificat épuisant qui touche à sa fin

    Cela fait bientôt onze ans que Jorge Bergoglio a été élu souverain pontife de l'Église catholique. Alors que la plupart d'entre nous ne savaient presque rien de cet homme lorsqu'il est monté sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, la plupart des catholiques souhaiteraient aujourd'hui en savoir moins qu'ils n'en savent. Du cardinal Danneels, qui a favorisé la pédophilie, qui a rejoint François sur ce balcon, à la récente approbation par le pape de la bénédiction de couples homosexuels, la controverse a entouré ce pontificat du début à la fin ; il ne semble pas se passer une semaine sans que le pape ne remue le couteau dans la plaie avec une nomination papale, un document ou un commentaire désinvolte.

    Je pense parler au nom de nombreux catholiques en disant que tout ce cirque autour de François est devenu lassant. Il est probable que rien de ce que François pourrait faire ou dire à ce stade ne nous surprendrait, bien qu'il fasse encore désespérément tous les efforts possibles pour le faire.

    Nous voyons se répéter un cycle fastidieux :

    Étape 1 : Le pape dit ou fait quelque chose de controversé.
    Étape 2 : les catholiques conservateurs et traditionnels critiquent ses actions (les traditionalistes directement, les conservateurs plus indirectement).
    Étape 3 : Les catholiques progressistes se réjouissent et considèrent que le pape pense exactement ce qu'il dit.
    Étape 4 : Les "popesplainers" non progressistes prennent d'assaut les médias sociaux pour expliquer que le pape ne pense pas exactement ce qu'il dit.
    Étape 5 : Retour à l'étape 1.

    C'est comme si nous étions coincés dans une boucle de causalité de type Star Trek, condamnés à répéter les mêmes actions encore et encore. Où tout cela nous mène-t-il exactement ? Des âmes sont-elles gagnées au Christ ? La voix morale de l'Église dans le monde devient-elle plus forte ? Les mauvais acteurs de l'Église sont-ils démasqués et démis de leurs fonctions ? Il est difficile d'affirmer que l'une ou l'autre de ces choses est en train de se produire.

    Nous sommes fatigués. Lorsque nous nous réveillons avec une nouvelle controverse papale, notre première pensée est "c'est reparti". Nous savons quel genre de pape nous avons : un progressiste qui se concentre presque exclusivement sur les questions terrestres, entouré d'hommes de confiance profondément corrompus et de connivence avec les élites mondialistes de ce monde. Ajoutez à cela une animosité irrationnelle à l'égard de la tradition catholique et vous obtenez le pape François. (...)

    Lorsque les générations futures se pencheront sur ce pontificat, l'héritage qu'il laissera sera plein de bruit et de fureur, et ne signifiera rien. François s'est concentré sur les dernières lubies progressistes de ce monde, et son impact à long terme sera donc négligeable en termes historiques. Le pape Jean-Paul II s'est opposé au communisme ; le pape François lui a déroulé le tapis rouge. Le pape Benoît XVI a combattu la dictature du relativisme ; le pape François a été qualifié à juste titre de "pape dictateur". Aucun des écrits de François ne résistera à l'épreuve du temps (surtout par rapport à ses deux prédécesseurs immédiats), et la plupart des historiens le relégueront probablement à un paragraphe dans l'histoire des papes.

    Bien sûr, il ne s'agit pas de minimiser le mal grave et éternel qu'il a fait aux âmes individuelles par la confusion, le scandale et la corruption qu'il a semés. Combien de personnes souffrant d'attirance pour le même sexe n'ont pas quitté leur mode de vie pécheur et destructeur parce que l'Église catholique semblait approuver ce mode de vie ? Combien de non-catholiques n'ont pas cherché à devenir catholiques parce que l'Église semble avoir un chef qui ne veut pas qu'ils deviennent catholiques ? Et combien de catholiques ont été tellement scandalisés par ce pontificat qu'ils ont quitté l'Église pour l'orthodoxie, le sédévacantisme ou l'athéisme ?

    Pourtant, ce pontificat a eu du bon, même si ce n'était pas intentionnel. Après tout, Dieu peut faire du bien à partir de n'importe quoi, même des pires maux. Je sais que de nombreux catholiques sont devenus plus compétents dans leur foi après avoir défendu une doctrine que François affaiblit. En outre, de nombreux catholiques ont entamé le processus de suppression des accrétions créées par l'homme au dépôt de la foi en ce qui concerne le rôle de la papauté. Grâce au pape François, les futurs catholiques se méfieront davantage de la création d'un culte de la personnalité autour de celui qui s'assoit sur la chaire de saint Pierre.

    Au cours de la dernière décennie, François a fait beaucoup de bruit dans les médias sociaux catholiques et chez les fidèles, mais je ne peux m'empêcher de penser que sa voix s'est affaiblie avec le temps. Beaucoup d'entre nous lui ont accordé le bénéfice du doute au cours des premières années de son pontificat, mais ce bénéfice a été gaspillé. Qui le considère encore comme un penseur sérieux ? Qui le considère comme un véritable leader moral ? Plus nous entendons parler de ce pape, plus notre respect pour sa personne diminue. L'insistance du pape à "mettre le bazar" au lieu de simplement faire son travail le fait ressembler à l'adolescent immature qui refuse obstinément de ranger sa chambre.

    Nous ne sommes plus en colère. Nous sommes simplement fatigués. Fatigués de l'ambiguïté utilisée comme arme, fatigués des scandales, fatigués de s'acoquiner avec les pires personnes du monde. La forme de ce pontificat est claire, et l'histoire ne sera pas tendre avec lui. Si François peut encore faire des dégâts avant son jugement particulier, la plupart d'entre nous attendons simplement l'arrivée d'un nouveau pape qui, nous l'espérons, contribuera à nettoyer le gâchis. D'ici là, nous continuerons à vivre notre foi avec endurance, car "la souffrance produit l'endurance, et l'endurance produit le caractère, et le caractère produit l'espérance" (Romains 5:3-5).

  • Un nouveau film décrit les ravages de l’euthanasie en Belgique

    IMPRIMER

    Du site de Famille Chrétienne

    Fin de vie : un nouveau film sur les ravages de l’euthanasie en Belgique

    Quel est le bilan de vingt années de dépénalisation de l’euthanasie en Belgique ? C’est la question à laquelle un documentaire sur « les souffrances cachées de l’euthanasie », diffusé à compter du 1er février, tente de répondre, alors que certains hommes politiques français parlent de la législation de ce pays comme d’un « modèle ». Réalisé par la Confédération des associations familiales catholiques (CNAFC), ce documentaire pointe au contraire les conséquences délétères de cette pratique qui consiste, pour un médecin, comme le dit la loi belge, à « mettre intentionnellement fin à la vie d’une personne à la demande de celle-ci ».

    Un geste violent

    « L’euthanasie est souvent présentée comme un acte qui supprime la souffrance, explique l’un des interlocuteurs interrogés dans ce documentaire. Mais cette présentation est quelque peu erronée. Car l’euthanasie ne supprime pas d’abord la souffrance de la personne, mais sa vie. » A la suite d’autres études, ce documentaire pointe donc la première souffrance causée par l’euthanasie : celle des patients qui la subissent, et voient leur vie supprimée par une injection létale. « Le geste en lui-même est violent », complète un infirmier en soins palliatifs. Avec l’euthanasie, la manière de répondre à la personne qui souffre, c’est de la faire disparaître. Elle part donc avec son “sac à dos” de souffrances. C’est l’inverse des soins palliatifs où, lorsqu’une personne nous dit que son “sac à dos” est trop lourd à porter, nous l’aidons au maximum à le vider pour qu’elle puisse se diriger naturellement vers sa mort, sans qu’on arrête brutalement sa vie ».

    Lire la suite

  • Jésus : imposteur ou vrai messie d'Israël ?

    IMPRIMER

    De Radio Notre-Dame :

    Père Jérémy Rigaux, bibliste, curé de la paroisse Notre-Dame des Foyers (XIXe), conférencier de l’Heure du soir au Collège des Bernardins à 19h30 : Jésus : imposteur ou vrai messie d’Israël ?

  • De l'islam au Christ : un parcours difficile

    IMPRIMER

    Sur C News (Dailymotion) :

    DE L’ISLAM AU CHRIST : UN PARCOURS DIFFICILE : EN QUÊTE D'ESPRIT (ÉMISSION DU 28/01/2024)

    Cette semaine, Aymeric Pourbaix reçoit Djamila-Marie, d’origine algérienne, arrivée en France à 9 ans, convertie de l’islam au christianisme, le Père Adrien Mamadou Sawadogo, originaire de Cote d’Ivoire, baptisé en 1992 et auteur de “Dieu m’a saisi. Hier musulman, aujourd’hui prêtre catholique”, aux éditions des Béatitudes et Thibaut Van den Bossche, chargé de plaidoyer à l’ECLJ, une ONG de protection de la liberté religieuse.
     
    2024_02_01_10_03_32_Greenshot.png
  • Christianisme : Michel Onfray dialogue avec un moine de l’abbaye de Lagrasse

    IMPRIMER

  • L'Eglise a-t-elle toujours été en crise ? (Club des hommes en noir)

    IMPRIMER

    De l'Homme Nouveau :

    L’Église a-t-elle toujours été en crise ? C’est la question à laquelle tente de répondre le Club des Hommes en noir dans cette nouvelle émission. Pourquoi un tel sujet ? Si les crises ne manquent pas dans l’Église d’aujourd’hui et frappent nos imaginations et notre foi, n’est-ce pas, au fond, le cours habituel de la vie des catholiques. En effet, humainement les choses ont plutôt mal commencé, avec la mort violente du Christ sur la Croix, la trahison d’un des apôtres choisis en personne par Jésus, le conflit entre saint Pierre et saint Paul, la mort également violente des apôtres, les persécutions, les divisions et les guerres ensuite entre chrétiens. La liste pourrait être longue des conflits, des crises et des oppositions.

    Pour en parler Philippe Maxence reçoit au micro du Club des Hommes en noir l’abbé Claude Barthe, l’abbé Grégoire Célier, le Père Danziec et Jeanne Smits. Tous apportent un regard et une analyse que l’on ne trouve pas ailleurs, sans langue de buis et sans langue de bois.

    2024_01_20_10_04_53_Greenshot.png

  • "J'aime penser que l'enfer est vide" (pape François)

    IMPRIMER

    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Un enfer vide ? Jésus le nie

    Dans les paroles prononcées à la télévision par le Pape, il y a le drame d'une Eglise qui, au nom d'une miséricorde mal comprise, fait plus pour "excuser" que pour évangéliser. Mais la "porte est étroite", prévient le Seigneur.

    18_01_2024

    "J'aime penser que l'enfer est vide, j'espère que c'est la réalité", a déclaré le pape François dimanche soir dans l'émission Che Tempo Che Fa. "Ce que je vais dire n'est pas un dogme de foi mais quelque chose de personnel", a déclaré le pape.

    Il n'a pas déclaré que l'enfer n'existe pas, il n'a pas dit qu'il est vide, il n'a pas prôné l'apocatastase ; pourtant, dans ces mots apparemment légitimes se trouve tout le drame que vit l'Église depuis plus d'un demi-siècle. Dans un autre entretien d'il y a deux mille ans, plus authentique et moins médiatique, alors que Notre Seigneur se rendait à Jérusalem, "un homme lui demanda : "Seigneur, y a-t-il peu de sauvés ?" (Lc 13,23). La réponse à cette question met en évidence toute la distance, non pas de temps ni d'espace, mais de sens, entre Jésus-Christ et son vicaire : "Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car beaucoup, je vous le dis, essaieront d'y entrer, mais n'y parviendront pas".

    Le Seigneur, qui est la miséricorde faite chair, ne cherche pas à éteindre l'inquiétude du salut dans le cœur de l'homme, mais semble même la confirmer : beaucoup n'entreront pas. C'est pourquoi, vous qui m'écoutez, vous qui m'interrogez, efforcez-vous d'entrer.

    Le passage suivant de l'Évangile de Luc, considéré comme l'Évangile de la miséricorde en raison de la présence des trois paraboles de la brebis perdue, de la drachme perdue et du fils prodigue, est encore plus fort : "Quand le maître de maison se sera levé et aura fermé la porte, vous vous tiendrez dehors et vous commencerez à frapper à la porte, en disant : Seigneur, ouvre-nous. Mais il vous répondra : "Je ne vous connais pas, je ne vous connais pas : Je ne vous connais pas, je ne sais pas d'où vous êtes. Alors vous commencerez à dire : Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. Mais il vous dira : "Je vous dis que je ne vous connais pas : Je vous dis que je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l'iniquité ! Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous en serez chassés" (Lc 13,25-28). Il ne s'agit pas d'un passage isolé. Dans l'Évangile de saint Matthieu, nous trouvons un avertissement similaire : "Entrez par la porte étroite, car large est la porte et spacieux est le chemin qui mènent à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par là ; mais combien étroite est la porte et resserré le chemin qui mènent à la vie, et combien peu nombreux sont ceux qui les trouvent ! (Mt 7, 13-14). Une fois de plus, le contraste est saisissant : beaucoup se perdent, peu trouvent le chemin de la vie.

    C'est pourquoi saint Paul, l'Apôtre qui s'est épuisé à proclamer que le salut de Dieu est accessible non seulement aux juifs, mais aussi aux païens, dans une lettre qui se distingue par son affection et sa consolation, exhorte ainsi les chrétiens de Philippes : "Attendez votre salut avec crainte et tremblement" (Ph 2,12). Avec crainte et tremblement : pourquoi ? Parce que, fidèle à l'enseignement du Seigneur, il savait bien qu'une large catégorie de péchés ferme la porte de l'entrée dans le Royaume : "Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les sodomites, ni les voleurs, ni les égarés, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les rapaces n'hériteront du Royaume de Dieu" (1 Co 6,9-12). Pas d'illusions à ce sujet, justifiées par une miséricorde de Dieu mal comprise, pas de fausse tranquillité fondée sur le fait que les conditionnements de toutes sortes rendraient le péché presque impossible.

    Saint Augustin, dans le livre XXI de son chef-d'œuvre De Civitate Dei, était déjà contraint de dénoncer les faux enseignements des "Origénistes miséricordieux", qui comprenaient les paroles de l'Évangile à leur manière, en posant l'hypothèse d'un salut universel. Ceux-ci, "défendant leur propre cause, tentent presque d'aller à l'encontre des paroles de Dieu avec une miséricorde, pour ainsi dire, supérieure à la sienne" (XXI, 24. 1). Misericordia maiore conantur. Le XXe siècle a été le siècle où ces "conants" sont devenus la pensée théologique dominante. Déjà en 1948, un Louis Bouyer d'une trentaine d'années constatait l'effondrement de la dimension eschatologique dans la vie chrétienne, et en particulier le vidage de la réalité de l'enfer et du danger concret de la damnation éternelle : "on maintient un enfer pour se mettre en règle avec des textes trop clairs ; mais, en privé, on rassure les gens sur le fait que personne ne risque d'y aller".

    Aujourd'hui, pas même en privé. Il y a une différence entre l'espoir que beaucoup de gens seront sauvés et l'espoir que l'enfer est vide, cette différence abyssale entre travailler généreusement et inlassablement à notre propre conversion et à celle des autres et prêcher constamment des "excuses" pour le péché. La mission, la prédication sur la vie éternelle, la vie ascétique, la lutte sans concession contre le mal, sous toutes ses formes, l'appel continuel au repentir et à la pénitence, l'indication des exigences des commandements de Dieu sont les conséquences de la première ; l'affirmation continuelle des conditionnements psychologiques, sociaux, culturels, de la moralité des cas et des circonstances individuelles, la recherche de solutions pour que tous puissent recevoir les sacrements et les bénédictions, sans appel à la conversion, sont les manifestations de la seconde.

    Un lecteur très attentif et perspicace a réveillé chez l'écrivain le souvenir d'un passage de la Légende du Grand Inquisiteur, tirée du roman Les Frères Karamazov. Le dialogue entre le Grand Inquisiteur et Jésus-Christ, revenu au monde et immédiatement arrêté après avoir accompli le miracle de la résurrection d'une petite fille, porte sur la prétention de construire un ordre meilleur que celui du Fils de Dieu. Et dans ce monde meilleur, il ne pouvait manquer cette misericordia maior dont parlait saint Augustin, une miséricorde capable d'un salut présumé plus universel que celui voulu par le Christ : "Nous leur permettrons de pécher, ils sont faibles, sans force et donc ils nous aimeront comme des enfants, nous leur dirons que tout péché sera racheté s'il est commis avec notre permission, que nous leur permettons de pécher parce que nous les aimons et que nous prendrons le châtiment sur nous et qu'ils nous aimeront comme des bienfaiteurs (...). Il est prophétisé que tu reviendras avec tes élus, avec ton peuple fort et hautain, mais nous dirons qu'ils n'ont sauvé qu'eux-mêmes, alors que nous les avons tous sauvés... et nous dirons : "Juge-nous si tu le peux et si tu l'oses". Moi aussi, j'ai voulu être parmi Tes élus, les forts, mais je suis revenu à moi et j'ai rejoint ceux qui ont corrigé Ton œuvre. J'ai quitté les orgueilleux et je suis revenu aux humbles, pour que les humbles soient heureux". Ainsi s'exprimait le Grand Inquisiteur.

    Si le Rédempteur des hommes annonce que beaucoup finiront là où il y a des pleurs et des grincements de dents, pourquoi déclarer votre plaisir personnel à penser que l'enfer est vide ?  Si l'Apocalypse annonce que ceux qui ne sont pas inscrits dans le livre de vie seront jetés dans l'étang de feu (cf. Ap 20,15), pourquoi "espérer" que cet étang sera vide ?  L'espérance théologale se fonde sur la foi, et la foi se fonde sur les paroles du Seigneur, sur la Révélation de Dieu. L'espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5,5) repose donc sur l'annonce évangélique du salut qui, dans le Christ, est offert à tous, sur le fait que Dieu "veut que tous les hommes soient sauvés" (1Tm 2,4) et qu'il nous a donc donné à tous la grâce dans le Christ ; mais aussi sur le fait que "beaucoup, comme je vous l'ai dit bien des fois, et je le répète maintenant les larmes aux yeux, se conduisent en ennemis de la croix du Christ : mais leur fin sera la perdition" (Ph 3,18-19).

  • Que dire du calvaire des Arméniens du Haut-Karabakh ?

    IMPRIMER

    De Nicolas Gauthier sur Boulevard Voltaire :

    L’Arménie meurt en silence : les raisons de l’omerta médiatique

    Le journaliste Jean-Christophe Buisson, du Figaro magazine, naguère très en pointe dans la défense d’une Serbie en proie aux bombardements de l’Otan, et aujourd’hui farouche défenseur de la cause arménienne, vient nous rafraichir la mémoire en postant ce message que X :

    Ici interrogé, ce dernier précise : « La presse française est dans un tel état de délabrement financier, qu’il n’est plus possible, à nous comme à nos confrères, de payer à l’année des correspondants à l’étranger. La seule source consiste alors à s’en remettre à ceux de l’Agence France Presse. Mais son correspondant de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, n’a pas toujours les coudées franches, le régime local n’étant pas farouche partisan de la liberté de la presse… »

    La première question demeure celle des frontières héritées de l’URSS. Ce à quoi Jean-Christophe Buisson nous répond : « Staline, nationaliste géorgien, était bien conscient de la question des nationalités. Voilà pourquoi il a fait de l’empire soviétique une sorte de peau de panthère. » Diviser pour mieux régner, en quelque sorte. D’où la Crimée abandonnée à l’Ukraine pour ne citer que ce seul exemple.

    L’illusion du « choc des civilisations »…

    Puis, l’actuel conflit opposant Arméniens et Azéris obéit-il à cette logique de « choc des civilisations », d’un affrontement global entre chrétienté et islam, prônée par certains, d’Éric Zemmour à Michel Onfray au premier chef ? Même si la dimension religieuse n’est pas à négliger, elle n’en n’est pas primordiale pour autant. Jean-Christophe Buisson, toujours : « À ce compte, la Russie de Vladimir Poutine devrait défendre l’Arménie orthodoxe, et l’Iran, république islamique chiite, se battre becs et ongles pour l’Azerbaïdjan, autre république toute aussi chiite. »

    Seulement voilà, rien n’est jamais aussi simple : « L’Arménie a pris un virage pro-occidental, ce qui ne peut que déplaire au Kremlin. Lequel a besoin de Bakou pour “blanchir” le gaz et le pétrole exportés à l’Ouest. L’Iran, au lieu de défendre ses coreligionnaires, demeure l’un des principaux soutiens des Arméniens. Parce qu’il ne veut pas que ces derniers passent trop vite sous influence américaine. » Il est un autre fait, qu’hormis les chrétiens, perses de longue date, nombreux sont les Arméniens à avoir trouvé refuge en Iran, après les massacres perpétrés par les Jeunes turcs d’obédience laïque. Sans compter que cette minorité religieuse demeure la principale interface entre Téhéran et l’Occident, de par leurs réseaux et leur savoir-faire en la matière. Il n’en coûte généralement que 5 % des transactions, pourcentage de mise en Orient.

    Et Israël, dans tout cela, dont le soutien à l’Azerbaïdjan n’est pas mince ? Pour notre interlocuteur, ce paradoxe n’est que de façade : « Si Tel-Aviv aide Bakou, c’est seulement pour garder un œil sur la frontière entre Azerbaïdjan et Iran. » Et la Turquie ? « Comme Moscou, Ankara veille à attiser le conflit sans qu’il ne s’enflamme trop. Erdoğan a besoin de Poutine et l’inverse est tout aussi vrai ; tant ces deux autocrates n’entendent pas que cette région stratégique se transforme en brasier, tout en se mettant d’accord pour en chasser les Américains. »

    Et la France dans tout ça ?

    Ne reste plus qu’à poser la question qui fâche : la position de la France. Pour Jean-Christophe Buisson, cette dernière cèle en elle ses propres limites : « Le Quai d’Orsay a son tropisme turcophile. Quant à Emmanuel Macron, que j’ai eu l’occasion de rencontrer, sa position est des plus inconfortables. Naturellement, il serait plutôt pro-arménien. Mais la France a besoin de ce pétrole et de ce gaz azéri que nous nous sommes interdits d’acheter à la Russie. Du coup, ayant trop penché vers l’Arménie tout en essayant de maintenir de bons rapports avec l’Azerbaïdjan, aucune des deux parties ne nous considère comme un interlocteur fiable et un arbitre potentiel. Remarquez que le même homme aura réussi ce tour de force consistant à se brouiller à la fois avec le Maroc et l’Algérie. »

    Pour résumer, on devrait toujours relire Jacques Bainville, maître en géopolitique issu de l’Action française, dont François Mitterrand avait fait l’un de ses auteurs de chevet.