Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Médias - Page 15

  • Après l'émission "Complément d'enquête" (France 2) : des précisions et des rectifications

    IMPRIMER

    Du site de l'Eglise catholique en France :

    Éléments d’explication au sujet des ressources de l’Église et du travail des instances de reconnaissance et de réparation qu’elle a mises en place.

    20 janvier 2023

    France 2 a diffusé ce jeudi 19 janvier 2023 une émission « Complément d’enquête » consacrée à l’indemnisation des personnes victimes de violences sexuelles dans l’Église. Ce reportage met gravement en cause la compétence des personnes engagées dans les instances de reconnaissance et de réparation mises en place par l’Église, et la réelle détermination de l’institution à œuvrer à cette réparation, en particulier dans sa dimension financière. Nous souhaitons apporter les précisions et les rectifications suivantes au sujet du travail de ces deux instances et des chiffres avancés.

    Avant cela, nous pensons à toutes les personnes victimes troublées, heurtées ou déroutées par cette émission ou par ce qu’on a pu y entendre : celles qui ont été aidées, confortées, par leur accompagnement par l’INIRR ou la CRR et voient cette démarche discréditée ; celles qui doivent être entendues par ces instances et qui pourraient ne plus être en confiance ; celles qui sont sorties déçues de l’accompagnement vécu avec le sentiment de ne pas avoir été assez entendues. Nous voulons leur redire notre soutien et notre mobilisation pour avancer avec elles sur ce chemin de vérité, de justice et de réparation.

    Certains propos ont pu susciter incompréhension et scandale, et nous le comprenons, même si ceux-ci ne reflètent pas la disposition intérieure et la qualité des membres de ces instances, qui ont été nommés pour leur expertise professionnelle reconnue par leurs pairs (magistrats, spécialistes des droits de l’enfants, psychologues, avocats…). Conscients des progrès qui restent à faire, nous redisons notre confiance aux personnes qui travaillent au sein de ces instances indépendantes.

    Ces instances indépendantes ont été créées à la demande des personnes victimes afin de proposer un chemin de reconnaissance et de réparation individualisé à toute personne ayant subi des agressions sexuelles en milieu ecclésial (ecclésial étant entendu dans son acception la plus large), quelle que soit l’ancienneté des faits et sans tenir compte du principe de prescription prévalant dans la justice française. Ce dispositif, nouveau et inédit, ne remplace en aucun cas la procédure judiciaire, mais met à disposition de celles et ceux qui le souhaitent une démarche différente et supplémentaire.

    L’approche de l’INIRR et de la CRR repose en particulier sur trois fondements sans précédent au sein de la justice civile ou pénale : la confiance a priori dans la parole de ces personnes ; la seule vraisemblance des faits ; et sans limitation par les règles de prescription de la justice, pour les faits passés.

    Au service des personnes victimes, nous n’aurons de cesse de nous améliorer et d’ajuster nos procédures, l’accueil et l’écoute de chacun, le suivi des situations, afin d’offrir – autant qu’il est possible – à toutes celles et tous ceux qui ont souffert dans l’Église un accompagnement et un soutien qui puissent participer à leur chemin de reconstruction.

    INIRR, CRR : quelles sont ces instances ? Par qui et pourquoi ont-elles été créées ?

    Le 8 novembre 2021, les évêques réunis en Assemblée plénière décident, à la suite du rapport de la CIASE, de mettre en place l’INIRR : l’Instance Nationale de Reconnaissance et de Réparation, qui sera officiellement installée deux mois plus tard, en janvier 2022 (soit un an d’existence au moment de la publication de cet article).

    Lire la suite

  • Croire que l'homme a été créé par une "force spirituelle" : une contre-vérité scientifique ?

    IMPRIMER

    Plusieur chaînes télévisées se sont fait l'écho d'un sondage de l’IFOP et de la Fondation Jean Jaurès selon lequel la croyance en une force spirituelle créatrice des hommes serait une contre-vérité scientifique au même titre qu'affirmer que la terre est plate. Cet amalgame mérite des éclaircissements que nous trouvons dans les archives du site Aleteia.org :

    L’homme est-il le fruit de l’évolution ou a-t-il été créé par Dieu ?

    par Rémi Sentis - (publié le 04/12/21)

    Sur l’origine de l’homme, le discours scientifique et le discours de foi sont dans des registres différents. Ces approches ne doivent pas s’ignorer totalement. S’il y a continuité biologique entre l’homme et l’animal, il y a discontinuité ontologique.

    De même qu’elle hantait les Anciens depuis les Grecs et les Babyloniens, la question des origines de l’homme nous hantent constamment. Les mythes grecs s’y attardent et dans l’Écriture, ce sujet est central puisque c’est par là que commence la Bible. La plupart des Pères de l’Église ont commenté le début de la Genèse. Du côté des biologistes c’est l’objet de travaux depuis Lamarck et Darwin. Il est clair que l’approche biologique (avec la théorie de l’évolution) et l’approche théologique (avec la Création) de cette question se placent dans des registres différents. 

    Foi et raison

    Comme il s’agit cependant du même fait historique, il convient de s’assurer que ces approches ne sont pas en contradiction l’une avec l’autre.C’est l’une des exigences du chrétien que de conjuguer foi et raison et l’approche théologique ne peut rejeter d’un revers de main les acquis de la paléontologie et de la biologie. Ainsi convient-il de rappeler la déclaration de saint Jean Paul II en 1996 (Discours devant l’Académie pontificale des Sciences) : « Aujourd’hui, de nouvelles connaissances conduisent à reconnaître dans la théorie de l’évolution plus qu’une hypothèse. Il est en effet remarquable que cette théorie se soit progressivement imposée à l’esprit des chercheurs, à la suite d’une série de découvertes faites dans plusieurs disciplines du savoir. La convergence nullement recherchée et provoquée, des résultats de travaux menés indépendamment les uns des autres, constitue par elle-même un argument significatif en faveur de cette théorie. » Le Pape ajoutait ensuite qu’il convenait de manifester son opposition aux idéologies matérialistes qui pourraient être tirée de cette théorie. Du point de vue de la foi, il faut aussi prendre en compte les conséquences du fait que l’homme est créé pour être au sommet de toute la création : « Dieu a tout créé pour l’homme […]. L’homme, grande et admirable figure vivante, est plus précieux aux yeux de Dieu que la création toute entière » (Catéchisme de l’Église catholique, 358).

    La théorie de l’évolution

    La théorie classique de l’évolution repose sur le concept d’ascendance commune, la sélection naturelle et l’évolution par mutation, confirmées par les observations. Outre la reconnaissance d’une très grande variabilité des individus au sein d’une même espèce, à partir des observations venant de la biogéographie — des espèces proches mais distinctes se trouvant dans des milieux géographiques séparés les uns des autres — on conclut logiquement que ces espèces proviennent d’une ascendance commune. De plus, les zoologistes notent qu’il existe une surpopulation naturelle dans la plupart des espèces (un nombre de naissances très largement supérieur au nombre d’individus arrivant à l’âge adulte) et bien sûr une sélection naturelle : comme les individus subissent des mutations, il en apparaît de moins bien adaptés à l’environnement qui survivent plus mal, et d’autres mieux adaptés qui auront une descendance plus importante. Enfin, les espèces animales procèdent les unes des autres et la notion d’espèces, certes courante et commode, doit être utilisée avec prudence (car, s’il est simple d’affirmer que deux individus appartiennent à des espèces différentes, il est plus difficile de dire où est la limite exacte entre deux espèces voisines).

    Lire la suite

  • Pour George Weigel, le pape a tort et l'Eglise allemande va vers l'apostasie

    IMPRIMER

    De Paolo Mastrolilli sur le site de la Repubblica via Il Sismografo :

    (Entretien avec le théologien américain George Weigel, qui est aussi un biographe de Jean-Paul II)

    Weigel : "Le pape a tort et l'Eglise allemande va vers l'apostasie"

    Une apostasie, plutôt qu'un schisme, la répudiation de sa propre identité religieuse : c'est un mot grave choisi par le théologien américain George Weigel pour dénoncer le mal qui afflige la "partie mourante" de l'Église catholique.

    Le décès de Benoît XVI aura-t-il un impact sur l'avenir de l'Église ?

    Pas vraiment. Les lignes de fracture dans l'Église mondiale sont déjà claires : les parties vivantes de l'Église mondiale sont celles qui incarnent l'interprétation faisant autorité du Concile Vatican II donné par Jean-Paul II et Benoît XVI, et les parties mourantes sont celles qui s'obstinent en essayant de promouvoir un projet raté de l'Église catholique - une Église dans l'air du temps. Le meilleur exemple de cette dernière est l'Église d'Allemagne.

    Comment jugez-vous la Déclaration de Abu Dhabi de François, selon laquelle la pluralité et la diversité des religions sont "voulues par Dieu" ?

    Bien qu'il y ait moyen de parler de la volonté "permissive" de Dieu, ce qui permet à Abu Dhabi de s'intégrer dans une compréhension orthodoxe de Christianisme, l'effet global de la déclaration d'Abu Dhabi est, je le crains, de diminuer la ferveur évangélique de l'l'Église et de compromettre la claire vision de Dominus Iesus'.

    Dans un essai récent, vous vous êtes demandé "comment un catholicisme d'un nouveau modèle, que l'on peine à distinguer du progressisme séculaire, pourrait ré-évangéliser les parties post-chrétiennes du monde de l'Atlantique Nord". "

    Il ne le peut pas. Point final.

    Vous vous êtes demandé comment l'Église peut évangéliser si elle ne peut pas dire que ceci est la juste façon de vivre, tandis que cela ne l'est pas parce que certaines choses ne sont tout simplement pas bonnes ?"

    Non, elle ne le peut pas. L'Église doit toujours expliquer le "oui" qui se trouve derrière tout ce qu'elle refuse; ainsi, si nous ne pouvons pas affirmer que la débauche est toujours mauvaise - point final -, notre crédibilité est nulle et non avenue".

    Vous avez posé la question "comment l'Eglise peut-elle évangéliser, notamment dans le contexte de cultures et sociétés hostiles au christianisme, si elle ne semble pas être prête à défendre la sienne ?"

    Dire la vérité face au pouvoir met en valeur l'évangélisation, et ne l'entrave pas. Il est peu probable que le "dialogue" avec Néron ou Dioclétien aurait été très efficace pour évangéliser les monde romain, et il est peu probable que le "dialogue" avec Xi Jinping pourrait être efficace dans l'évangélisation de la Chine du 21e siècle".

    Dans un essai paru dans First Things, vous avez décrit le Motu Proprio du Pape François "Traditionis Custodes" comme "théologiquement incohérent", "pastoralement diviseur", "inutile et cruel". Pourquoi ?

    Inconsistant car il y a beaucoup des variantes légitimes du rite romain, parmi lesquelles l'ambrosienne, la dominicaine et le rite utilisé par les anciens anglicans maintenant en pleine communion avec Rome. Diviseur et pastoralement cruel parce que Summorum Pontificum faisait son travail. Inutile parce que les divisions que dénonce Traditionis Custodes sont bien moindres que celles entre l'orthodoxie catholique et ce qui est proposé en Allemagne par le Chemin Synodal.

    Dans une interview accordée à la "Repubblica", le président des évêques américains Broglio a déclaré que "la possibilité que le pape François se retire est plus grande maintenant que le Pape émérite n'est plus là".

    Je doute fortement que le pape François prenne sa retraite.

    Le cardinal Kasper a déclaré : "Je ne parle pas de schisme, il peut y avoir des schismes factuels, mais la situation ne doit pas être exagérée". Voyez-vous le risque d'un schisme dans l'Église catholique ?

    Le cardinal Kasper est plutôt préoccupé par l'orientation du chemin synodal allemand, et il a le droit de s'en inquiéter. Cependant, ce que je vois dans la voie synodale allemande, c'est l'apostasie, pas le "schisme".

  • Entretien de KTO avec le Cardinal-Archevêque du Luxembourg Mgr Hollerich : une carte de visite de la présidence synodale pour aboutir à celle de l’Eglise ?

    IMPRIMER

    Vers un second pape jésuite ...

  • Un historien allemand répond à l’accusation la plus absurde portée contre Benoît XVI

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    Réponse d’un historien allemand à l’accusation la plus absurde portée contre Benoît XVI

    L’une des accusations les plus courantes portées à l’encontre de Benoît XVI, généralement par les médias de gauche et d’extrême gauche, concerne son implication dans les Jeunesses hitlériennes, l’organisation de jeunesse du parti nazi.

     

    Traduction de l’espagnol

    (ZENIT Noticias – Contando Estrelas / Vigo, 3 janvier 2023) 

    Le pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre dernier, a été victime de toutes sortes de diffamations de son vivant et continue de l’être après sa mort.

    L’une des accusations les plus courantes portées contre Benoît XVI, généralement par les médias de gauche et d’extrême gauche, concerne son appartenance aux Jeunesses hitlériennes, l’organisation de jeunesse du parti nazi. Joseph Ratzinger est né en 1927. Il avait 12 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. En 2006, le média allemand Handelsblatt a souligné à ce sujet que le régime nazi a exigé l’adhésion obligatoire à partir de mars 1939, et que, bien que les responsables du séminaire où Joseph était scolarisé aient résisté jusqu’en octobre, ils ont finalement dû accepter, de sorte que Joseph Ratzinger a été enrôlé obligatoirement à l’âge de 14 ans, {mais a refusé de participer aux activités des Jeunesses hitlériennes}.

    Ce média allemand rappelle que le régime nazi se méfiait des séminaristes qui étaient enrôlés obligatoirement dans les Jeunesses hitlériennes, car ils étaient considérés comme hostiles au régime. Joseph lui-même se rappelle qu’il a été raillé par les nazis dans cette organisation de jeunesse pour avoir signalé qu’il voulait devenir prêtre. Rappelez-vous que la presse nazie calomniait les prêtres catholiques depuis des années. Rappelons que l’Église catholique avait dénoncé les abus des nazis dès leur arrivée au pouvoir en 1933. En Autriche, l’une des premières mesures prises par les nazis après l’annexion a été d’interdire les organisations de jeunesse catholiques et l’enseignement de la religion catholique dans les écoles.

    Sur la question de Joseph Ratzinger et des Jeunesses hitlériennes, il y avait déjà une controverse absurde promue par les médias dans plusieurs pays lorsqu’il a été élu pape. Certains ont même découpé une photo de lui pour l’accuser de faire le salut nazi. Tout était permis, y compris la manipulation et les mensonges, pour attaquer Benoît XVI. Rien de nouveau que l’Église catholique n’ait pas subi au cours de ses presque 2 000 ans d’histoire. Un historien allemand très critique envers le nazisme, Hans-Ulrich Wehler, a répondu à ces accusations absurdes contre Benoît XVI dans une interview publiée par Der Spiegel en 2005 :

    « Je trouve toute cette controverse grotesque. Depuis décembre 1936, renforcée en 1938, il existait une loi sur la jeunesse obligatoire, selon laquelle tous les garçons et toutes les filles de dix ans étaient admis dans les Jeunesses hitlériennes le 20 avril, c’est-à-dire le jour de l’anniversaire d’Hitler. D’abord dans le groupe de jeunes allemands de 10 à 14 ans, puis ils sont passés aux véritables Jeunesses hitlériennes de 14 à 18 ans. On peut critiquer Ratzinger de différents points de vue. Mais il doit être clair que lui, né en 1927, n’a pas pu éviter de servir dans un village bavarois parmi les Deutsches Jungvolk ».

    Le « Deutsches Jungvolk » (Jeunesse allemande) était la section des Jeunesses hitlériennes réservée aux enfants âgés de 8 à 14 ans. Ainsi, dans cette affaire, Benoît XVI a été victime d’une imposition totalitaire de la part des nazis, et maintenant la gauche s’en sert pour criminaliser la victime, qui à l’époque n’était qu’un enfant. En plus d’être une critique absurde, elle est profondément mesquine.

    La question est la suivante : les médias qui attribuent aujourd’hui un « passé nazi » à Benoît XVI ont-ils également attribué ce même passé à des hommes politiques de gauche qui ont subi la même imposition ? Et dans le cas des médias espagnols, parleront-ils du « passé falangiste » de nombreux politiciens de gauche qui ont également été forcés de rejoindre le Front de la jeunesse lorsqu’ils étaient enfants ? Si vous êtes un gauchiste, tout vous est pardonné.

  • "Le pontificat de la raison"

    IMPRIMER

    De KTO.TV sur youtube  :

    Le pape Benoît XVI était un des plus grands théologiens de son temps. Parmi les thèmes majeurs de sa théologie figurait le rapport entre foi et raison, qu’il avait magistralement développé avec son prédécesseur. Dès 2008, des grands témoins présentaient le pontificat sous cette lumière. Une Production ROME REPORTS, 2008. Réalisation Edward Pentin.

  • "Ce pasteur timide fut un pape décisif" (Jean-Marie Guénois)

    IMPRIMER

    De sur le site du Figaro :

    Le pape émérite Benoît XVI s'est éteint au Vatican dans la discrétion

    Lire la suite

  • L'affaire Rupnik : un scandale qui éclabousse l'Eglise et le pape

    IMPRIMER

    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Marko Rupnik, le nouveau scandale qui éclabousse l’Église et le pape François

    ENQUÊTE - Le grand mosaïste slovène, prêtre jésuite qui a restauré de nombreuses églises est accusé de multiples agressions sexuelles sur des religieuses.

    25 décembre 2022

    Avec de nouveaux ornements, l’église promettait d’être belle. Le grand mosaïste slovène Marko Rupnik, jésuite de son état, devait couvrir de son art liturgique aux milles scintillements l’intérieur et l’extérieur de l’édifice. Comme il l’avait fait pour rajeunir la basilique Notre-Dame-du-Rosaire, à Lourdes, et tant d’autres églises partout dans le monde, y compris au Vatican. Mais, coup de théâtre, il n’entrera pas dans celle de Saint-Joseph-le-Bienveillant, sise à Montigny-Voisins, dans le diocèse de Versailles.

    Son contrat a été brutalement rompu, le 8 décembre, par l’évêque, Mgr Luc Crépy, et par le père Pierre-Hervé Grosjean, curé de cette paroisse et en charge du projet. «Cela a été une évidence immédiate, partagée à l’unanimité par les équipes paroissiales et diocésaines impliquées dans ce projet, commente ce dernier. Mais nous gardons le même élan pour offrir une église paroissiale de 800 places à ce nouveau quartier de 32.000 habitants. Nous allons lancer un nouvel appel à des artistes pour orner notre église. Elle commence déjà à sortir de terre. Elle devrait être inaugurée l’hiver prochain.»

    Les artistes ne manquent pas, mais Rupnik avait une notoriété internationale. Il était demandé partout dans le monde. Jean-Paul II lui avait confié, en 1996, les mosaïques de la chapelle Redemptoris Mater, dans les palais du Vatican. Quelle raison lui vaut une telle disgrâce? À 68 ans, ce prêtre artiste, ami du pape François, vient de tomber très bas: il est accusé de multiples agressions sexuelles sur des religieuses d’un ordre qu’il avait fondé en Slovénie, la communauté de Loyola. Deux cas sont référencés par la justice ecclésiale, sept autres pourraient suivre. L’une de ses accusatrices parle même d’une «vingtaine de victimes» religieuses.

    1,7 million d’euros pour la décoration d’une chapelle à Rome

    L’affaire a explosé aux premiers jours de décembre, à Rome. Un coup de tonnerre tant la notoriété du mosaïste était immense. Le scandale a ensuite rebondi, car le supérieur général des Jésuites, le père Arturo Sosa, a menti publiquement sur le dossier, le 7 décembre. Il en fait lui-même la démonstration, le 14 décembre, en se contredisant, preuve qu’il avait intentionnellement caché la vérité pour couvrir la gravité des faits.

    Lire la suite

  • 200 intellectuels, journalistes, écrivains et artistes signent une pétition parue dans « Le Figaro » en appel de solidarité avec les Arméniens de l’Artsakh

    IMPRIMER

    200 intellectuels, journalistes, écrivains et artistes signent une pétition parue dans « Le Figaro » en appel de solidarité avec les Arméniens de l’Artsakh (source)

    En cette période de Noël, 200 intellectuels, écrivains, artistes et personnalités de la culture, dont Sylvain Tesson, Carole Bouquet et Philippe Katerine, se mobilisent pour les 120.000 Arméniens d’Artsakh (Haut-Karabakh), menacés d’épuration ethnique par l’Azerbaïdjan. La pétition est dans « Le Figaro ».

    En cette période de Noël où nous rejoindrons les nôtres, où nous nous réjouirons de célébrer la famille au-delà de toute frontière religieuse, où nous serons peut-être nombreux à avoir une pensée pour ceux qui sont seuls ou dans la souffrance, rappelons-nous que les Arméniens du Haut-Karabakh, sont coupés depuis près de deux semaines du reste du monde par l’Azerbaïdjan.

    À l’heure où nos enfants découvriront leurs cadeaux, les parents des 30.000 enfants du Haut-Karabakh aspireront à une seule chose : préserver la vie, l’avenir des leurs dans ces hautes montagnes où leurs ancêtres sont nés il y a plus de deux mille ans, et leur éviter une lente asphyxie.

    Après la guerre, après les bombes au phosphore, les tortures, qui ont brisé tant de vies en 2020, voilà en effet la dernière perversion conçue par la dictature azerbaïdjanaise : bloquer le corridor de Latchine, unique voie d’accès des Arméniens d’Artsakh/Haut-Karabakh vers l’extérieur. Conséquence : des familles séparées, des pénuries s’aggravant de jour en jour, l’absence de secours médicaux qui a déjà coûté une vie et menace plusieurs malades en soins critiques, dont des enfants.

    Nos souhaits que jamais les abominations du XXe siècle ne se reproduisent dans le nôtre n’étaient que des vœux pieux et iréniques.

    Courage admirable de ces gens pleins de dignité qui ne cèdent pas à la panique et s’organisent, car ils résistent et résisteront jusqu’au bout. Mais ils comptent sur nous, et nous ne pouvons nous dérober à leur appel. Étrange Noël 2022. Nous fêtons la naissance d’un roi de la pauvreté et de la paille venu porter aux hommes la chaleur de sa lumière. C’est cette date que choisit à dessein un dictateur du pétrole et des points de croissance pour plonger une population dans la nuit et le froid.

    Quel avenir en effet offrirons-nous à nos enfants, si nous donnons raison à la dictature, à la barbarie, contre l’une de nos plus anciennes civilisations, contre un peuple frère, lié à nous depuis des siècles, contre un peuple pont qui contribue depuis toujours au dialogue entre les cultures ?

    Que penseront nos enfants, sur quelles valeurs pourront-ils se construire, si nous laissons l’impensable se reproduire ? Oui, se reproduire. L’indifférence, les protestations platoniques autorisent les agresseurs d’aujourd’hui à se réclamer sans vergogne des bourreaux de 1915, de leur sinistre héritage, à user des mêmes procédés pour en finir avec ceux qu’ils exècrent, parce qu’ils nous ressemblent.

    Ainsi nos souhaits que jamais les abominations du XXe siècle ne se reproduisent dans le nôtre n’étaient que des vœux pieux et iréniques. Ainsi, dans ce monde triomphent toujours les méchants du moment qu’ils ont des choses à vendre et à fournir à leurs voisins.

    L’âme des Arméniens habite en effet nos chefs-d’œuvre de l’art roman, le rayonnement de notre culture jusqu’aux confins de l’Orient, la pensée de nos philosophes des Lumières, la poésie romantique, nos combats pour la justice, nos airs d’accordéon, le bouquet de tulipes que vous offrirez peut-être samedi soir.

    Rappelons-nous enfin que si nous connaissons Noël, les Arméniens y sont sans doute pour quelque chose, eux qui nous ont envoyé leurs pèlerins dès le Ve siècle, eux qui nous ont donné le pain d’épice qui garnira nos tables et le nom des Rois Mages.

    Rappelons-nous et surtout, mobilisons-nous. De nos consciences conjuguées, de nos voix unies, de toutes les façons dont chacun de nous s’opposera au drame qui se joue, nous pourrons préserver la vie des 120.000 Arméniens du Haut-Karabakh.

    #jesoutienslarmenie
    #jesoutienslartsakh

    SIGNATURES :
    Sylvain Tesson, écrivain
    Pascal Bruckner, écrivain et philosophe
    Michel Onfray, philosophe
    Carole Bouquet, actrice
    Claude Lelouch, cinéaste
    Philippe Katerine, acteur et chanteur
    Stéphane Bern, animateur, acteur et écrivain
    Virginie Ledoyen, actrice
    Pascal Légitimus, acteur et metteur en scène
    Sinclair, compositeur et chanteur
    Alexandre Jardin, écrivain
    Roschdy Zem, acteur et réalisateur
    Pascal Ory, de l’Académie française
    Marc Dugain, écrivain et cinéaste
    Marc Coppey, violoncelliste
    Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain
    Nicolas Aznavour, cofondateur de la Fondation Aznavour
    Jean Reno, acteur
    Michel Quint, écrivain
    Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de l’Œuvre d’Orient
    Jean-Marie Rouart, de l’Académie française
    Sorj Chalandon, écrivain
    Costa Gavras, cinéaste
    Daniel Pennac, écrivain
    Pierre Richard, acteur
    Pierre Mazeaud, ancien Président du Conseil constitutionnel
    Robert Redeker, philosophe
    Benoît Duteurtre, écrivain
    Raphaël Personnaz, acteur
    Philippe Jaenada, écrivain
    Mathias Malzieu, chanteur et écrivain
    Pierre Jolivet, cinéaste
    Dominique Bona, de l’Académie française
    Gilbert Sinoué, écrivain
    Frédéric Vitoux, de l’Académie française
    Jean Tulard, de l’Institut
    Simon Abkarian, comédien
    Bruno Abraham-Kremer, comédien et metteur en scène
    Jean Achache, cinéaste
    Luc Adrian, journaliste
    Antoine Agoudjian, photographe
    Alain Altinoglu, chef d’orchestre
    Ardavan Amir-Aslani, avocat
    Jean-Baptiste Andrea, écrivain
    Gorune Aprikian, cinéaste
    Marie-Claude Arbaudie, productrice
    Gilles Arbona, acteur
    Christian Ardan, producteur
    François Ardillier-Carras, professeur des universités
    Ariane Ascaride, actrice
    Asilva, peintre
    Annick Asso, docteur ès Lettres
    Serge Avedikian, cinéaste
    Barbara Balestas Kazazian, cinéaste
    Elisabeth Barillé, écrivain
    Nicolas Bary, cinéaste et président des Écrans de la Paix
    Rodolphe Barsikian, dessinateur plasticien
    Frédérique Bel, actrice
    François-Xavier Bellamy, professeur agrégé de philosophie
    Alix Bénézech, actrice
    Alain Berliner, cinéaste
    Dominique Bertail, auteur, dessinateur
    Ludovic Berthillot, acteur
    Antoine Bordier, écrivain
    Laurent Brunner, directeur de l’Opéra Royal et du Château de Versailles
    Jean-Christophe Buisson, directeur-adjoint du Figaro Magazine
    David Camus, écrivain
    Christian Carion, cinéaste
    Jean des Cars, historien
    Virginie Carton, journaliste et écrivain
    Louis Carzou, journaliste et écrivain
    Olivier Casas, cinéaste
    Antoine Chereau, dessinateur
    Eric Chol, journaliste
    Joseph Chedid, compositeur et chanteur
    Jean-François Colosimo, éditeur
    Jean-Luc Cornette, auteur de BD
    Anahit Dasseux-Ter Mesropian, psychanalyste
    Arnaud Delalande, auteur, scénariste
    Marina Dédéyan, écrivain
    Alexandre Del Valle, essayiste
    Quentin Delcourt, cinéaste
    Olivier Delorme, écrivain et historien
    Annie Degroote, écrivaine et comédienne
    Hugues Dewavrin, vice-président de la Guilde et des Écrans de la Paix
    Jérôme Diamant-Berger, cinéaste
    Benjamin Diebling, réalisateur de jeux vidéo
    Hamza Djenat, photographe
    Nicolas Djermag, comédien
    Evelyne Dress, cinéaste
    Isabelle Duha, pianiste
    Ron Dyens, producteur de films
    Atom Egoyan, cinéaste
    Marielle Elis, productrice
    Frédéric Encel, essayiste
    Véronique Fauconnet, directrice artistique de théâtre, comédienne
    Charlène Favier, cinéaste
    Pierre Filmon, cinéaste
    Loïc Finaz, écrivain de marine
    Elsa Flageul écrivaine
    Lorraine Fouchet, écrivaine
    Dan Franck, écrivain
    Déborah François, actrice
    Patrice Franceschi, écrivain
    Olivier Frébourg, écrivain et éditeur
    Antoine Gariel, directeur de théâtre
    Costanza Gastaldi, photographe
    Éric Genetet, écrivain
    Ronan Girre, cinéaste
    Thierry Godard, acteur
    Nina Goern, chanteuse de Cats on Trees
    Alain Grandgérard, producteur
    Yulia Grigoryants, photographe
    Robert Guediguian, cinéaste
    Enguerrand Guépy, écrivain
    Sophie Guillemin, comédienne
    David Haroutunian, violoniste
    Roland Hayrabedian, chef d’orchestre
    Patrick Hernandez, producteur, distributeur
    Jacqueline Hillion, fonctionnaire de l’Education nationale
    François Huguenin, historien, essayiste
    Nadia Jandeau, metteuse en scène
    Annabelle Jacquemin-Guillaume, présidente de Fama
    Emmanuel Jaffelin, philosophe
    Michèle Kahn, écrivain
    Valérie Karsenti, actrice
    Baya Kasmi, cinéaste
    Robert Kechichian, cinéaste
    François-Xavier Kelidjian, avocat
    Gérard Krawczyk, cinéaste
    Michaël Langlois, historien
    Alexandra Lapierre, écrivain
    Thomas Le Carpentier, archéologue
    Jean-Jacques Lemêtre, musicien
    Anne Le Ny, actrice et cinéaste
    Jacques Le Rider, directeur d’études à l’EHESS
    Pauline Liétard, journaliste et réalisatrice
    Carolina Lerena, productrice
    Jean-Karl Lucas, compositeur
    Joseph Macé-Scaron, essayiste, romancier
    Caroline Madsac, co-présidente du collectif urgence Darfour
    Jean-Pierre Mahé, historien
    Elisa Mahé-Binet, écrivain
    Christian Makarian, essayiste, journaliste
    André Manoukian, auteur-compositeur, musicien
    Jacky Mamou, président du collectif urgence Darfour
    Bruno Mantovani, compositeur et chef d’orchestre
    Aïda Marcossian, pianiste
    Cécile Massie, photographe et secrétaire générale des Écrans de la Paix
    Nathalie Marchak, cinéaste
    Andrea Marcolongo, essayiste
    Nora Martirosyan, réalisatrice
    Guillaume Maurice, producteur
    Amélie Melkonian, productrice
    Benoît Menut, compositeur
    Radu Mihaileanu, cinéaste
    Thibault de Montaigu, journaliste, écrivain
    Jean-David Morvan, scénariste BD
    Alain Navarra de Borgia, sociologue et historien de l’art
    Lola Naymark, actrice et réalisatrice
    Valérie Osouf, cinéaste
    Alexandre Pachulski, écrivain
    Julie Paratian, productrice
    Laurent Perez Del Mar, compositeur
    Michel Petrossian, compositeur
    Antoine Pierlot, violoncelliste
    Jean-Marc Philips-Varjabédian, violoniste
    Gilles Pointeau, graphiste
    Patrick Radelet, musicien, compositeur
    Henri Roanne-Rosenblatt, écrivain-scénariste
    Yves Roucaute, philosophe
    Maya Sansa, actrice
    Isabelle Saporta, éditrice
    Sylvain Savoia, auteur, dessinateur
    Levon Sayan, producteur
    Fabrice Scott, acteur
    Séra, artiste-plasticien
    Idir Serghine, cinéaste
    Pr Alain Serrie, Président d’honneur de Douleur Sans Frontière
    Bernard Shalscha, journaliste
    Stéphane Simon, producteur et journaliste
    Astrig Siranossian, violoncelliste
    Marzena Sowa, autrice, documentariste
    Nicolas Steil, producteur et réalisateur
    Maud Tabachnik, écrivaine
    Akli Tadjer, écrivain
    Alain Terzian, producteur et réalisateur
    Marine de Tilly, journaliste et essayiste
    Ara Toranian, journaliste
    Valérie Toranian, journaliste et écrivain
    Marie-Claude Treilhou, cinéaste
    Fanny Valette, actrice
    Olivier-Thomas Venard, théologien
    Dan Verlinden, auteur de BD
    Arnaud Viard, cinéaste
    Virginie Visconti, productrice
    Olivier Weber, écrivain, journaliste, président de “Douleurs Sans Frontières"
    Charles Wright, écrivain
    Tigran Yegavian, journaliste et essayiste
    Benoît Yvert, éditeur
    Corinne Zarzavatdjian, comédienne et écrivaine
    Henry Zipper de Fabiani, ancien ambassadeur

  • « Et hoc vobis signum » : comment un Dieu a-t-il pu s'intéresser aux hommes?

    IMPRIMER

    heures-a-l-usage-de-Paris-Moulins-BM-ms-0079-f-032-r (1).jpgA la  tribune des « opinions » dans « La Libre » pour Noël, on peut lire cet article de Laurent Verpoorten, journaliste liégeois pour la Radio Chrétienne Francophone (1) (archive 24/12/2015)

    « Au diable les esprits chagrins ! Les chrétiens font la fête à Noël ! Tant mieux si les personnes qui se sont éloignées de leur baptême, celles qui pratiquent d’autres religions, les agnostiques, les athées trouvent en ce jour une occasion de s’amuser. Que Noël puisse revêtir pour eux un aspect plus familial et solennel que toute autre occasion de fête - apéro, barbecue, pot de départ, anniversaire, crémaillère, victoire, défaite … - c’est parfait ! Mais en vérité, le 24 décembre, il faut être chrétien pour avoir une raison valable de festoyer. Et elle n’est pas des moindres. C’est LA raison par excellence de réjouissance, la source d’allégresse la plus débordante, le cadeau le plus inespéré : Jésus-Christ est né ! "Nations entières, applaudissez des mains, célébrez votre Dieu dans les chants de l'exaltation" car "un enfant nous est né, le Fils nous a été donné, il porte sa puissance sur ses épaules et sera nommé Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais, Prince de la paix" (Isaie. IX, 6). Avouons que cela donne envie de ne pas mégotter sur le champagne !

    Chair divine

    Bien sûr, croire dans un Dieu fait chair n’est évident pour personne. Ce ne le fut jamais. L’incarnation de Dieu constitue même le motif de la crucifixion de Jésus. En osant ne rien nier devant le grand prêtre qui lui demandait s’il était le Fils de Dieu, Jésus signe son arrêt de mort. Le supplice infligé à Pâques est finalement une tentative d’éradiquer Noël…

    Par la suite, dans les premiers siècles du christianisme, le refus de l’incarnation sera à l’origine de nombreuses hérésies. Mais les Pères de l’Eglise tiennent bon. Contre l’adoptianisme et l’ébionisme : oui, Jésus est Dieu né d’une humaine. Contre le docétisme : oui, son corps fut en tout point semblable au nôtre. Contre le monophysisme, le nestorianisme, l’anoméisme : oui, ses deux natures coexistaient au sein d’une même personne. Contre l’arianisme : oui, Jésus fait homme est Dieu au même titre que le Père et que l’Esprit. Ces polémiques théologiques se concluront par une formule limpide, consacrée en 451 au Concile de Chalcédoine : Jésus est pleinement homme et pleinement Dieu.

    C’est que la naissance humaine de Dieu constitue, avec son sacrifice, la clef de voûte de la cathédrale théologique chrétienne. Si le Christ n’a pas pleinement épousé la condition humaine, il ne peut être un modèle. Si les dés sont pipés, s’il était, d’une manière ou d’une autre, avantagé par sa condition divine, il n’a rien à nous dire. Par contre, le choix de prendre corps, soumis plus tard à la torture et à la mort, font prendre conscience de la miséricorde et du sacrifice incommensurable que Dieu lui-même consentit à notre égard. En vivant divinement sa vie d’homme, Jésus nous laisse une feuille de route : celle du possible humain. "Je suis, disait-il (Jean 14, 6), le chemin, la vérité et la vie."

    Le nouveau visage de Dieu proposé par la religion chrétienne entrait cependant en collision frontale avec l’armature de la pensée antique. Biberonnée au platonisme, mâtinée de spiritualisme oriental ou gnostique, la culture païenne portait un regard méprisant sur le corps. Comment admettre dès lors qu’un être éternel en vienne à se souiller dans de la matière périssable ? Les Grecs et les Romains tenaient à leur disposition de nombreux exemples de dieux prenant forme humaine pour visiter la terre. Mais c’était toujours pour en tirer un profit personnel : remporter des combats, favoriser leurs chouchous, coucher avec des mortel(le)s. Mais renoncer à leurs prérogatives divines pour souffrir voire mourir, jamais ! Ceci explique pourquoi, dans les premiers siècles du christianisme, ce fut moins la nature divine de Jésus qui fut mise en doute que sa nature humaine.

    Aujourd’hui, la science faisant davantage référence que la métaphysique, la situation s’est inversée : ce n’est plus l’humanité du Christ qui pose problème, mais sa divinité. Un point de vue étonnant puisque aucun dieu ne répond mieux aux critères de scientificité que celui des chrétiens. La science moderne tire sa légitimité du fait qu’elle ne tient compte que de l’observable. Quel paradoxe alors qu’elle ne fasse pas plus grand cas du seul monothéisme dont le Dieu a précisément tenu à se rendre visible ! Et au sein de l’observable, ce que la science moderne conserve pour en tirer des lois, c’est ce qui se répète, se reproduit. Certes, il n’y eut qu’une seule naissance de Jésus, mais il n’y a qu’un seul Dieu, comme il n’y a qu’un seul nous-même. Comment Dieu nous rejoindrait-il dans notre humanité individuelle s’il se donnait la possibilité de s’incarner à une fréquence élevée ? N’est-il pas plus pertinent, et plus riche, de souligner que Dieu se conforme au mode universel de procréation ? En naissant de la femme, Jésus-Christ, comme chacun d’entre nous, est le fruit d’un processus à la fois banal et éminemment singulier.

    Incroyable mais vrai

    Mais au final, ce qui empêche de se réjouir de l’incarnation de Dieu, ce ne sont pas les limites propres au corps des êtres humains, mais celles de leur âme. Ce qui fait s’éloigner du miracle de Noël, c’est l’athéisme de l’amour, une conviction bien naturelle pour tout qui a fréquenté l’humanité, ne serait-ce qu’au travers de la sienne. Personne n’est capable d’aimer sans limite et, surtout, qui peut penser que quelqu’un mérite de l’être ? Qu’un Dieu puisse avoir renoncé à sa quiétude céleste, à son immortalité indolore, pour s’intéresser aux mammifères que nous sommes et, pire encore, pour consentir à partager corporellement et spirituellement cette condition, cela serait si incompréhensible que d’aucuns ont la tentation d’en conclure que c’est impossible.

    Un jour qu’un philosophe exigeait de lui une définition de Dieu, saint Augustin répondit : "Si tu le comprends, c’est que ce n’est pas Lui." La raison humaine échoue à rendre raison de l’amour de Dieu au travers de concepts. Si elle y parvient, ce dont elle dispose n’est que son propre reflet. Dieu est saisissant parce qu’il nous échappe, parce qu’il nous dépasse. Car il est alors lui-même. Ce n’est qu’à partir du moment où l’on a conscience du caractère incompréhensible de Dieu qu’on peut espérer en comprendre quelque chose, synthétise le philosophe Jean-Luc Marion. Et tout l’intérêt du christianisme, mais aussi sa surprenante complexité, réside dans le fait que c’est en expérimentant concrètement notre propre vie que Dieu nous déstabilise. Ce qui fait de Noël un moment privilégié d’approfondissement du mystère de Dieu. Des informations supplémentaires sont disponibles ce jeudi soir dans toutes les églises près de chez vous …

    Titre orignal : "Et hoc vobis signum , Voici le signe qui vous est donné (Luc 2, 12)"

    Ref. Comment un Dieu a-t-il pu s'intéresser aux hommes?

    JPSC

  • Quand ARTE coupe la voix aux chrétiens d'Orient

    IMPRIMER

    D'Arnaud Bevilacqua sur le site du journal la Croix :

    Interdit de publicité sur Arte, l’Œuvre d’Orient s’insurge contre la décision de la chaîne publique

    Les faits

    Dans un communiqué, publié vendredi 23 décembre, l’Œuvre d’Orient s’élève contre la chaîne de télévision Arte qui refuse de diffuser ses spots publicitaires au profit des chrétiens d’Orient.

    23/12/2022

    L’histoire se répète. Après une polémique avec la RATP en 2015 puis avec Radio France en 2020, c’est au tour de la chaîne de télévision Arte de refuser les spots publicitaires de l’Œuvre d’Orient au profit des chrétiens d’Orient.

    Dans un communiqué, publié vendredi 23 décembre, l’Œuvre d’Orient explique qu’Arte a annoncé « son refus le 20 décembre de diffuser des spots payants de l’Œuvre d’Orient, dans le cadre de la campagne de Noël ».

    « Couper la voix aux chrétiens d’Orient »

    Une décision qui intervient alors même que « la guerre se poursuit en Ukraine, que la situation se dégrade en Arménie, au Haut-Karabakh, que l’on assiste à des résurgences de Daech en Irak et en Syrie », souligne l’association qui se dit « fermement attachée à la laïcité républicaine, au respect de toutes les religions, et à la liberté d’expression ». Le point d’achoppement concerne le statut de l’Œuvre d’Orient, perçue comme une association religieuse par Arte.

    En effet, la chaîne « tient à préciser que cette décision est fondée sur son traité international indiquant que les associations religieuses, politiques et philosophiques n’ont pas l’autorisation de faire du parrainage sur son antenne. »

    « Il est paradoxal qu’Arte se réfugie derrière son cahier des charges franco-allemand pour refuser la diffusion de ce spot et couper la voix aux chrétiens d’Orient, tandis que les chaînes du service public (France Télévisions, Radio France) le diffusent ainsi que la RATP », assure l’Œuvre d’Orient dans son communiqué. Elle souligne par ailleurs que « d’autres médias nationaux offrent à l’association des spots gracieux » en cette fin d’année.

    « Impossibilité de dialoguer »

    La prise de parole de l’Œuvre d’Orient, qui dit ne pas avoir « souhaité de polémique publique », répond, selon l’association, à une « impossibilité de dialoguer et de se faire comprendre ». L’Œuvre d’Orient demande ainsi à la présidence d’Arte « de revenir sur sa position ».

    Elle rappelle par ailleurs que la mention de « chrétiens d’Orient » qui peut gêner certains tenants de la laïcité, qu’il s’agit d’un « terme générique qui désigne une minorité persécutée et pacifique, connue par 70 % de la population française et appréciée (selon un sondage Kantar de mars 2022) ».

    L’Œuvre d’Orient souligne également le contexte des chrétiens d’Orient : « En Irak, Syrie, Ukraine, Arménie, Éthiopie, les communautés chrétiennes, qui sont au premier plan sur des lignes de fractures, affrontent des crises d’une rare violence. »« Par leurs actions humanitaires, et malgré les discriminations qu’ils subissent, souligne l’association, les chrétiens d’Orient restent au service de l’ensemble de la population. »

    Déjà en 2020, une polémique du même genre avait eu lieu avec Radio France. Un spot publicitaire de l’Œuvre d’Orient avait d’abord été refusé au motif que la mention « chrétiens d’Orient » pouvait choquer les convictions des auditeurs.

    Radio France se défendait en disant vouloir « tendre vers une publicité neutre sur les questions religieuses, morales ou politiques sur le service public » et de ne pas souhaiter diffuser de spots « faisant référence à une communauté religieuse, philosophique ou politique, quelle qu’elle soit ». FinalementRadio France avait changé d’avis et bien diffusé le spot de l’Œuvre d’Orient.

  • Fusion des médias flamands catholiques

    IMPRIMER

    De kerknet :

    Kerk&Leven et Kerknet.be unissent leurs forces

    19 décembre 2022

    Kerknet.be et Kerk&Leven unissent leurs forces au sein d'une équipe rédactionnelle unifiée. Koen Vlaeminck deviendra le rédacteur en chef de la structure. Cela marque une nouvelle étape importante dans la réforme des deux titres et la poursuite du développement d'une structure forte et multimédia. 

    Koen Vlaeminck (1979) deviendra le rédacteur en chef général. Il est rédacteur en chef de Kerknet.be depuis 2016. Avant cela, il a travaillé comme responsable de la communication du diocèse de Gand.

    Luk Vanmaercke, rédacteur en chef de Kerk&Leven depuis 2015, quitte l'entreprise. Nous le remercions expressément pour son engagement.

    Kerknet.be, le site portail de l'Église catholique en Flandre, atteint aujourd'hui plus de 200 000 visiteurs uniques par mois. 

    L'hebdomadaire Kerk&Leven touche 1 Flamand sur 10 chaque semaine et compte 148 000 abonnés, selon les derniers chiffres du CIM.