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Médias - Page 14

  • Le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise de France : les coulisses d'une manipulation, par le père Michel Viot et Yohan Picard

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    Le rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise de France : les coulisses d'une manipulation, par le père Michel Viot et Yohan Picard (63 mn)

    https://youtu.be/xxOl6HQbUmA  

    Des livres critiques commencent à paraître sur le rapport de la CIASE concernant les abus sexuels dans l’Eglise de France entre 1950 et 2020. Le père Michel Viot et Yohan Picard ne sont pas les seuls à réagir : le pape François lui-même a refusé de recevoir Jean-Marc Sauvé.  

    Que peut-on noter ? 

     Une fragilisation de la conférence épiscopale de France, à cause d’un sentiment de lourde culpabilité concernant les pratiques de la génération précédente des évêques 

    2° La nomination bien imprudente d’une Commission indépendante (la CIASE) qui va se révéler dépendante des biais idéologiques de la génération de mai 68 : volonté de réformer la structure de l’Eglise (fin de la hiérarchie fondée sur des « mâles » célibataires, pression pour l’ordination des femmes, volonté de changer la doctrine morale sur la sexualité, pression pour l’acceptation des sexualités nouvelles dont l’homosexualité, théorie du genre). 

    3° Du coup, les statistiques du rapport de la CIASE semblent avoir été artificiellement gonflées de manière si grossière que cela s’est vu. Des statisticiens professionnels s’en sont émus : Méthodologie douteuse, habile usage de l'outil médiatique, chiffres fantaisistes, arrière-fonds idéologiques très orientés, grands flottements théologiques et juridiques, anachronismes notoires, mise au pilori des voix qui émettaient des réserves sur son contenu. 

    4° Des prêtres et des évêques ont été mis en accusation, sans possibilité de défense, surtout quand ils appartenaient au courant ecclésial situé dans la ligne du Magistère. Des communautés nouvelles ont été détruites, des prêtres innocents ont été jetés en pâture par des campagnes de Presse. On déplore plusieurs suicides. 

    5° La communication ecclésiale a été prise en otage par des médias comme le journal « La croix » ou par des personnes médiatiques comme Véronique Margron, Christine Pedotti. Un nouveau mécanisme d’abus de type clérical est apparu, porté par des laïcs. La férocité de certaines femmes s'érigeant en procureures et juges médiatiques a été surprenante. 

    LA SOLUTION : En revenir aux exigences du Droit, selon la demande du pape François, et aux enquêtes à charge et à décharge.
  • Un essai magistral et capital sur l’ère du métavers et des IA génératives

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    De gènéthique.org :

    La vie spectrale, Penser l’ère du métavers et des IA génératives – Eric Sadin

    1 décembre 2023

    Métavers, ChatGPT, dans un essai captivant, le philosophe Eric Sadin se livre à une critique intransigeante de ces nouvelles technologies, censément porteuses de progrès et de modernité.

    Or, « pour la première fois dans l’histoire, s’est formée la croyance selon laquelle l’humain – tel qu’il était considéré depuis toujours, fait de finitude et de défauts – relevait d’une erreur, voire d’une paresse, de vue », dénonce Eric Sadin.

    L’ère du transhumanisme est celle de « l’adieu annoncé au corps, l’adieu annoncé aux facultés de notre esprit ». L’autre n’est plus, l’individu réduit à un « isolement collectif ».

    « L’heure appelle à ne pas seulement nous focaliser sur la crise écologique – devenue la préoccupation assez exclusive du plus grand nombre –, pour ériger la question de la langue, la langue la plus vivante qui soit – celle que nous voulons parler en notre nom et dans un ensemble vraiment commun –, comme l’autre enjeu moral, politique et civilisationnel majeur de notre temps », interpelle le philosophe.

    Pour Eric Sadin, ce n’est pas l’éthique qui sera d’un grand secours. La prise de conscience doit être radicale. Le philosophe craint qu’elle n’arrive trop tard. Sera-t-il démenti ?

    Editeur : Grasset

    Date de parution : 18/10/2023

    Nombre de pages : 272

    Présentation de Babelio :

    Le métavers n’est pas une fantasmagorie, c’est une réalité qui déjà nous environne autant qu’un puissant mouvement, celui de la pixellisation croissante de nos existences. Travail, enseignement, médecine, achats, loisirs et interactions ont lieu en ligne – et derrière nos écrans. Un seuil a été franchi avec l’apparition de l’intelligence artificielle générative dont le rôle n’est plus de gérer nos tâches mais de produire du langage, des images, du son… Nos facultés fondamentales sont en passe d’être déléguées à des machines. Bientôt, c’est la voix de ces robots qui nous guidera dans nos cavernes de pixels, à chaque étape de nos vies vouées à être sans trêve analysées, marchandisées, désincarnées.

    Face à cette rupture sans précédent, une philosophie s’impose pour comprendre et agir. Mises en perspectives historiques, analyses des systèmes technologiques, décryptages des intérêts économiques et des conséquences civilisationnelles, La vie spectrale est autant une phénoménologie contemporaine que la pensée du monde qui vient. Un essai magistral et capital.

  • TikTok : une arme qui s'inscrit dans la stratégie chinoise pour contrôler l'esprit de l'adversaire

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    Un article de Nita Farahany paru sur le Guardian le 25 mars 2023 :

    TikTok fait partie de la campagne de guerre cognitive de la Chine

    Les armées s'empressent de mettre au point des armes qui pourraient un jour attaquer directement l'esprit humain ou le mettre hors d'état de nuire. Nous ignorons ce contexte plus large à nos risques et périls.

    Des rapports militaires chinois traduits suggèrent que la guerre passe de la destruction des corps à la paralysie et au contrôle de l'esprit de l'adversaire. L'appel lancé par l'administration Biden aux propriétaires chinois de TikTok pour qu'ils vendent leurs parts dans l'application sous peine d'interdiction par les États-Unis n'est donc que le début d'une longue partie de Whac-A-Mole dans le cadre d'une stratégie plus large de lutte contre la guerre cognitive - avec l'esprit humain comme champ de bataille.

    Si l'interdiction de TikTok peut éliminer la première et la plus grosse taupe, elle ne tient pas compte de l'évolution plus large vers la guerre cognitive en tant que sixième domaine d'opérations militaires en cours, qui comprend les campagnes d'influence de la Chine sur TikTok, la collecte massive de données personnelles et biométriques des citoyens américains et leur course au développement d'armes qui pourraient un jour attaquer directement ou désactiver l'esprit humain. Nous ignorons ce contexte plus large à nos risques et périls.

    En novembre 2020, François du Cluzel, chef de projet au Nato Act Innovation Hub, a publié un rapport intitulé Cognitive Warfare (Guerre cognitive), dans lequel il identifie le domaine humain avec les nations qui s'empressent d'armer les neurosciences. Le gouvernement américain a dressé une liste noire d'instituts et d'entreprises chinoises qui, selon lui, travaillent sur de dangereux "processus biotechnologiques destinés à soutenir les utilisations finales militaires chinoises", y compris "des prétendues armes de contrôle du cerveau". L'Armée populaire de libération (APL) chinoise investit massivement dans les opérations du domaine cognitif, notamment dans la recherche sur l'IA en matière de logiciels, de matériel et de prise de décision inspirés du cerveau.

    Nathan Beauchamp-Mustafaga, spécialiste de la Chine à la Rand Corporation, estime qu'il s'agit ni plus ni moins d'une "évolution de la guerre, qui passe des domaines naturels et matériels - terrestre, maritime, aérien et électromagnétique - au domaine de l'esprit humain". L'APL, dit-il, espère "façonner ou même contrôler la pensée cognitive et les capacités de prise de décision" de l'ennemi. Des campagnes de désinformation aux armes modernes ciblant le cerveau, la "guerre des cerveaux" devient rapidement une réalité.

    Des plateformes comme TikTok illustrent l'influence cognitive en façonnant les croyances et les préférences de sa vaste base d'utilisateurs tout en collectant des données et en développant des profils psychogènes de ses utilisateurs. L'algorithme de TikTok a le pouvoir de modeler l'opinion publique et d'exploiter les données des utilisateurs pour façonner leurs préférences, leurs préjugés et leurs croyances. Je l'ai constaté de mes propres yeux. Après une conférence que j'ai donnée au Forum économique mondial de Davos, des influenceurs de TikTok ont sorti une partie de la conférence de son contexte et l'ont amplifiée sur la plateforme. Les vidéos ont été vues des millions de fois. Ma propre tentative de lutter contre la désinformation sur la plateforme n'a reçu qu'une infime partie des vues, tout comme les tentatives des mêmes influenceurs dont les vidéos sont devenues virales. Il semble plus facile de diffamer quelqu'un qui met en lumière des pratiques autoritaires que d'amplifier son message sur l'utilisation abusive des neurotechnologies par le régime, qui fait déjà froid dans le dos.

    La collecte de données biométriques étrangères sur les Américains augmente, les utilisateurs fournissant involontairement des données de reconnaissance faciale par le biais des filtres et des jeux de TikTok. Mais l'attention portée actuellement à TikTok ne doit pas nous faire oublier que la Chine collecte des données biométriques sensibles par le biais d'autres technologies qu'elle a déployées aux États-Unis. Un exemple est le dispositif Flowtime, un casque neurotechnologique utilisé par de nombreux Américains pour la méditation, les jeux et d'autres usages, produit par Hangzhou Enter Electronic Technology Co, Ltd ("Entertech"), une société basée en Chine. Entertech a également vendu des dizaines de milliers de casques équipés de capteurs EEG à la State Grid Corporation of China - une entreprise publique chinoise de distribution d'électricité - afin qu'elle puisse mesurer la fatigue et d'autres activités cérébrales de ses travailleurs en temps réel sur le lieu de travail. Entertech a accumulé des millions d'enregistrements de données EEG brutes provenant d'individus du monde entier, ainsi que des informations personnelles et l'utilisation d'appareils et d'applications par ces individus.

    L'aspect le plus alarmant de la guerre cognitive est le développement d'armes de contrôle du cerveau. Des scientifiques financés par la Fondation nationale chinoise des sciences naturelles ont exhorté la Chine à investir dans la science du cerveau militaire (MBS), en menant des recherches sur les effets nocifs de diverses armes sur les tissus cérébraux et sur la mise au point d'armes d'interférence des ondes cérébrales et d'infrasons. Selon eux, le cerveau est le "quartier général" du corps humain et les armes "attaquant précisément le "quartier général"" deviendront bientôt "l'une des stratégies les plus efficaces pour déterminer la victoire ou la défaite sur le champ de bataille". Alors que la communauté du renseignement américaine a récemment écarté la possibilité que le syndrome de La Havane ait été causé par un adversaire étranger, l'armée américaine a testé l'énergie pulsée sur des animaux pour tenter de reproduire les effets du syndrome de La Havane.

    La lutte contre la guerre cognitive nécessite une approche à multiples facettes qui ne se limite pas à l'interdiction d'applications telles que TikTok. Nous devons agir rapidement pour garantir aux individus des normes et des droits mondiaux qui garantissent leur droit à la liberté cognitive et leur droit à l'intimité mentale, à la liberté de pensée et à l'autodétermination de leur cerveau et de leurs expériences mentales.

    Nous devons également sensibiliser le public aux risques associés aux plateformes numériques et aux dispositifs neurotechnologiques en lui donnant des informations concrètes sur les risques pour lui-même et pour la sécurité nationale. L'éducation des utilisateurs aux dangers potentiels et la promotion de la culture numérique permettront aux individus de prendre des décisions éclairées concernant leur présence en ligne et les appareils qu'ils utilisent.

    La lutte pour nos esprits exige une stratégie globale à long terme qui associe les droits, la politique, la technologie, l'éducation et la coopération internationale. Encourager un dialogue ouvert et la transparence entre les gouvernements, le secteur privé et les citoyens favorisera la confiance et facilitera la compréhension collective de la bataille pour nos cerveaux. En agissant maintenant, nous pouvons mettre en place une défense solide contre les menaces en constante évolution qui pèsent sur notre liberté cognitive et sur l'intégrité de notre nation, en garantissant les fondements du droit de penser librement pour les générations futures.

    Nita Farahany est l'auteur de The Battle for Your Brain : Defending Your Right to Think Freely in the Age of Neurotechnology (St Martin's Press 2023) et professeur de droit et de philosophie Robinson O Everett à l'université Duke.

  • Sur KTO : Une seule chair - épisode 2

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    De KTO Télévision :

    Une seule chair partie 2

    KTO diffuse la seconde partie du film « Une seule chair » réalisé par Sabrina et Steven J. Gunnell.

    Une seule chair - épisode 2

    20/11/2023

    Aujourd’hui, la vie sexuelle d’un grand nombre de nos contemporains, et de bien des chrétiens, semble d’une grande tristesse et pauvreté : la fameuse « libération sexuelle » des années 60-80 a conduit bien souvent à un immense vide, beaucoup de souffrances et une absence de sens. La société, comme l’Église sont ébranlées et meurtries ces dernières années par de terribles scandales : # MeeToo, Pédophilie, # Balancetonporc, abus sexuels, ... Faut-il à ce point désespérer de l’amour et de la sexualité ? Pourtant, selon la Bible, Dieu s’est immensément réjoui de créer la sexualité et le couple. Il voulait pour chaque couple un brasier d’amour et de joie à l’image de l’amour intense qui circule entre les trois personnes divines. Si le péché originel est venu contrecarrer ce dessein de Dieu poussant l’homme et la femme vers des chemins sans issue, le Christ est venu les guérir en profondeur non seulement dans leur âme mais aussi dans leur sexualité. Comme jamais dans l’histoire, l’Église et l’Esprit Saint appellent les époux sauvés à témoigner combien le Christ vient guérir les coeurs et les corps sexués, malades et assoiffés d’amour. Couples engagés mais aussi experts viendront nous éclairer sur cette Révélation et le chemin de la vraie libération sexuelle qu’elle montre et que le Seigneur veut pour chacun de nous. Une coproduction KTO/Krea Film Maker 2023 - Réalisée par Sabrina et Steven J. Gunnell

    Revoir la 1ère partie

    Voir la 2de partie

  • "Tu n'es pas seul" ou les confidences calculées du pape François

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    De FSSPX NEWS :«

    " Tu n’es pas seul " : les confidences calculées du pape François

    15 novembre, 2023

    Depuis le 24 octobre 2023, le dernier livre-entretien de François est disponible en Italien : Non sei solo. Sfide, risposte, speranze, “Tu n’es pas seul. Défis, réponses et chemins d’espérance” (original en espagnol, El Pastor). Outre la réaffirmation de l’impossibilité de faire accéder les femmes à la prêtrise déjà évoquée sur FSSPX.Actualités, le Pape explique son programme par le choix des cardinaux qui l’ont élu.

    Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti sont présentés par la presse comme des « amis du pape ». Aussi, leur livre se situe-t-il dans le registre de la confidence : le pape François y parle à bâtons rompus, notamment du motif de son élection au souverain pontificat, c’était en 2013.

    A l’été 2022, l’ancien archevêque de Buenos Aires avait évoqué de façon sibylline son accession au trône de Pierre, déclarant à Telam : « Ce que j’ai mis en mouvement, c’est ce que les cardinaux m’avaient demandé durant les réunions précédant le conclave. » Sans préciser le contenu du programme sur lequel se serait engagé l’hôte actuel de Sainte-Marthe : une question qui a laissé libre cours à toutes les hypothèses.

    Le Pape en dit plus : corruption financière, méthode synodale et abus

    Dans Non sei solo, le pape lui-même lève un coin du voile dans l’extrait qui suit :Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti : En somme, vous vous êtes dit, en devenant pape, que vous aviez hérité d’un lourd passif dans l’Eglise, et que plusieurs défis s’offraient à vous ?

    François : En fait, mon programme de gouvernement était d’exécuter ce que les cardinaux avaient exprimé dans les congrégations qui ont précédé le conclave.

    Rubin et Ambrogetti : Oui, vous nous avez dit qu’il s’agissait de “Revitaliser l’annonce de l’Evangile, diminuer le centralisme du Vatican, éradiquer la pédophilie”.

    François : Et de lutter contre la corruption financière. On se dirigeait tout droit dans une impasse.

    C’est donc dans la perspective de ce programme élaboré en amont par une partie au moins des membres du Sacré-Collège en 2013, que l’on peut situer la création du Secrétariat pour l’économie et les réformes financières, ainsi que la tenue du procès sur les investissements de la secrétairerie d’Etat à l’étranger.

    La réforme de la Curie et la méthode synodale apparaissent également comme une mise en œuvre du programme des cardinaux souhaitant « revitaliser l’annonce de l’évangile et diminuer le centralisme ». Mais ces réformes, pour beaucoup, mettent en cause la Constitution divine de l’Eglise et sa Tradition.

    Enfin l’action du pape actuel contre les abus sur personnes vulnérables dans l’Eglise – héritage des décennies passées – a été suffisamment commentée. L’Histoire notera un jour que le « caractère systémique » donné arbitrairement à ces abus, a permis aux progressistes d’imposer leurs réformes.

    La vision politique de François

    Au fil de confidences savamment distillées, le Souverain pontife livre quelques réflexions politiques : pour lui, « le chaos politique et institutionnel dans lequel se trouvent de nombreux pays pauvres ou du Sud provient de l’échec de l’Occident dans sa tentative d’importer son type de démocratie dans certains pays avec une culture, je ne dis pas tribale, mais de forme similaire ».

    Réminiscence du péronisme qui a profondément marqué le pape actuel ? François, en tout cas, persiste et signe : « Je crois que nous ne devons pas exporter notre modèle de démocratie vers d’autres pays. (…) Ne faites pas la guerre pour importer une démocratie que leurs peuples ne sont pas capables d’assimiler. Il y a des pays qui ont un système monarchique et qui n’accepteront probablement jamais une démocratie.

    « Mais vous pouvez certainement contribuer à faire en sorte qu’il y ait une plus grande participation. Quoi qu’il en soit, je me considère ignorant en matière de politique internationale, mais je crois qu’il y a un choix occidental malheureux à l’origine de l’apparition de l’Etat islamique. » Un constat que le fiasco des interventions occidentales en Irak et en Libye semble bien corroborer.

    Enfin le Pape balaie les rumeurs de démission qui se chuchotent dans les couloirs des palais apostoliques, en citant les médecins qui le suivent : « C’est vraiment un mystère. En théorie, vous ne devriez pas pouvoir marcher ni même monter les escaliers ! » Encore un tour de ce “Dieu des surprises” si cher à François ?

    (Sources : Avvenire/In Terris/Sky tg24 – FSSPX.Actualités)

  • Novembre 1918, la religion des tranchées

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    guerre 14 slider_boniface.jpgVu et entendu sur KTO: à l’occasion du Centenaire de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, Régis Burnet et ses invités vous proposent un éclairage historique sur les chrétiens en 1918. En quoi leur participation à la guerre a-t-elle modifié le lien entre l’Eglise et la République, blessé par la loi de 1905 ? Comment les diocèses en guerre ont-ils vécu ? La Foi prise au Mot vous propose l’éclairage croisé de Bruno Bethouart, professeur des universités en histoire contemporaine, et de Frédéric Gugelot, historien, spécialiste d'histoire culturelle et religieuse, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Reims.

    JPSC

  • Réforme du conclave : le Vatican dément

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    Du National Catholic Register (Hannah Brockhaus) :

    L'avocat canonique nie toute implication dans la réforme de l'élection du pape, qualifiant ces informations de "purs mensonges".

    Le cardinal Gianfranco Ghirlanda a démenti les informations selon lesquelles il serait impliqué dans la modification du processus d'élection du pape pour le rendre plus synodal.

    6 novembre 2023

    Un cardinal et avocat canonique a démenti les informations selon lesquelles il serait impliqué dans la modification du processus d'élection du pape pour le rendre plus synodal.

    Les sites Internet The Pillar (que nous avons "relayé" ici) et The Remnant ont rapporté le 4 novembre que le cardinal Gianfranco Ghirlanda, un expert en droit de l'Église étroitement associé au Vatican, avait été chargé par le pape François de rédiger des révisions des conclaves.

    Les changements envisagés, ont-ils rapporté, comprennent la modification des réunions pré-conclaves, appelées congrégations générales, pour employer des discussions en petits groupes de type Synode sur la synodalité et limiter la participation à ces réunions aux cardinaux ayant le droit de vote, c'est-à-dire les cardinaux âgés de moins de 80 ans.

    "Je ne sais rien à ce sujet et toute implication de ma part est un pur mensonge", a déclaré le cardinal Ghirlanda à EWTN News par courriel lundi matin.

    Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a également nié avoir connaissance d'un tel document dans une déclaration à CNA le 6 novembre.

    The Remnant a également rapporté le 4 novembre que le pape François étudiait une proposition du cardinal Ghirlanda visant à permettre aux laïcs de participer au conclave, y compris au vote pour un nouveau pape.

    The Pillar, citant "un avocat canoniste proche du Vatican", a rapporté que la connaissance du processus de réforme des conclaves "est répandue dans les cercles canoniques du Vatican, tout comme le rôle du cardinal Ghirlanda".

    Les congrégations générales sont des réunions préparatoires du collège des cardinaux qui se tiennent chaque jour avant le début de l'élection. Elles permettent aux cardinaux de se familiariser avec les règles relatives aux conclaves et, selon les normes en vigueur, "d'exprimer leur point de vue sur d'éventuels problèmes, de demander des explications en cas de doute et de faire des suggestions".

    Lors des congrégations générales, les cardinaux peuvent s'adresser à l'ensemble du collège. Mais l'un des changements proposés, selon The Pillar, est de transformer ces échanges en "conversations spirituelles" de groupes plus restreints de cardinaux, à l'instar des discussions en petits groupes lors de l'assemblée du Synode sur la synodalité en octobre.

    Le processus d'élection du pape et la sede vacante, la période entre la mort ou la démission d'un pape et l'élection de son successeur, sont régis par la constitution apostolique Universi Dominici Gregis de 1996 du pape Jean-Paul II et par la constitution apostolique Praedicate Evangelium de 2022 du pape François.

    Le pape Benoît XVI a apporté deux révisions à Universi Dominici Gregis au cours de son pontificat, stipulant qu'en cas d'impasse, l'élection doit être décidée à la majorité des deux tiers, au lieu de la majorité simple, et qu'un conclave peut commencer au plus tôt ou au plus tard 15 jours après la mort d'un pape.

    Les conclaves, qui ont lieu dans la chapelle Sixtine, se déroulent dans le plus grand secret. Les cardinaux qui y participent prêtent serment d'"observer le secret absolu et perpétuel" sur les bulletins de vote et leur examen par toute personne extérieure au Collège des cardinaux, sous peine d'excommunication automatique.

    Selon la loi du Saint-Siège, pendant une sede vacante, "tous les responsables des institutions curiales et les membres cessent leurs fonctions", bien que les secrétaires "s'occupent de la gouvernance ordinaire des institutions curiales, en s'occupant uniquement des affaires ordinaires".

    Le pape François a décidé plus tôt cette année que le bureau de l'auditeur général, qui est responsable de la vérification des états financiers du Saint-Siège et de l'État de la Cité du Vatican, et qui n'a pas de secrétaire, peut également poursuivre son "administration ordinaire" dans le cas d'un siège papal vacant.

    Les autres postes qui restent en place pendant une sede vacante sont le pénitencier majeur, qui s'occupe des questions relatives au sacrement de la confession et aux indulgences, le camerlengo, qui supervise les préparatifs d'un conclave papal et gère l'administration du Saint-Siège pendant l'interrègne, et l'aumônier du pape.

  • Cathobel est allé sur les pas de Mgr Léonard en France

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    De Cathobel :

    Evêque de Namur, puis archevêque de Malines-Bruxelles jusqu’en 2015, Mgr Léonard vit aujourd’hui dans les Hautes-Alpes, en France, où il est redevenu simple vicaire de paroisse. Corinne Owen et Jean-Louis Gios sont allés le rencontrer. A cette occasion, il revient sur son parcours, mais aussi sur certaines de ses positions par rapport à l’Eglise et la société.

  • Abus sexuels dans l'Eglise espagnole : des estimations loufoques

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    De José García sur le Tagespost :

    Peu de faits et beaucoup de spéculations

    Dans le rapport sur les abus sexuels commandé par le Parlement espagnol, les plateformes espagnoles ont découvert de graves erreurs.

    6 novembre 2023

    Le rapport sur les abus sexuels dans le secteur ecclésiastique en Espagne, préparé par le Médiateur au nom du Parlement espagnol et présenté la semaine dernière, a suscité de nombreuses réactions. Le président de la Conférence épiscopale espagnole, le cardinal Juan José Omella, a demandé pardon aux victimes et a promis de "travailler à leur guérison", tout en critiquant les "extrapolations" faites par certains médias à partir des chiffres présentés dans le rapport. Sur son compte X, le cardinal Omella a écrit : « Les chiffres extrapolés par certains médias sont faux et destinés à induire en erreur. »

    Des positions similaires ont été exprimées par d’autres évêques, dont l’archevêque Celso Morga de Mérida-Badajoz, qui a souligné dans un article publié sur la plateforme en ligne « Omnes » que l’Église s’efforce de trouver la vérité. Il a souligné que la vérité est basée sur des faits et non sur des « estimations démographiques » qui peuvent semer la confusion dans un sujet aussi sensible. Dans le même temps, Morga a souligné la disponibilité de l'Église à écouter les victimes, à soutenir leur guérison et à coopérer avec les autorités judiciaires. Il a souligné que l'Église est consciente de la nécessité de soutenir les victimes et de faire éclater la vérité.

    99 pour cent des auteurs sont ignorés

    Plusieurs plateformes critiquent la méthodologie du rapport. « Forumlibertas.com » recense 20 thèses ou points de critique et qualifie la création du rapport de « discriminatoire ». Elle déplore que le rapport concentre l'ampleur de la criminalité généralisée sur une petite minorité d'auteurs, tout en ignorant 99 pour cent des auteurs. La plateforme affirme que le Parlement n'a pas non plus la compétence juridique pour mener une telle enquête, puisque le rôle du Médiateur se limite à enquêter sur le comportement des administrations publiques. Par exemple, le rapport laisse de côté les délits pédophiles commis dans les institutions publiques, qui relèvent de sa compétence. 

    « Forum Libertas » critique également le mélange des cas enregistrés avec les résultats d'une enquête, également reprise dans d'autres médias. La plateforme souligne que l’enquête « sert à exagérer l’ampleur des crimes présumés, qui ne se reflète pas dans la réalité ». Seul un petit nombre de victimes présumées ont été directement interrogées. 

    La plateforme « e-cristians.cat » souligne également le faible nombre de cas mentionnés dans le rapport : « Le rapport ne décrit que 14 cas, dont un semble concerner le Sénégal, et sur les 405 entretiens avec des victimes présumées, il n'y en a que 360. de vraies victimes. Les 45 autres concernent des victimes présumées désignées par des tiers.

    Le résultat n'a en fait aucun sens

    La plateforme critique la méthode d'enquête et souligne qu'il existe une marge d'erreur d'un pour cent sur une population de 38,9 millions de personnes âgées de 18 à 90 ans, sur la base de 8 000 entretiens. Cela signifie que chaque résultat d'enquête peut différer d'un pour cent. Si l’enquête elle-même montre que 0,6 pour cent des victimes ont déclaré que des membres du clergé et 0,53 pour cent des victimes ont déclaré que des laïcs liés aux institutions catholiques étaient les auteurs des crimes, le résultat n’a en réalité aucun sens car la marge d’erreur est plus grande que le résultat.

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  • Liège, 7 novembre : L'Eglise doit-elle adapter sa doctrine ? Conférence par Etienne Montero

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    « L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège (Rue des Prémontrés, 40, auditoire Saint-Lambert à 20h00) la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant entre autres cette réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique. ».

    Lire : Pour survivre, l’Église, doit-elle s’adapter et moderniser sa doctrine ?

  • Indifférence et athéisme

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    Comment l’athéisme a-t-il évolué ? L’hostilité parfois virulente vis-à-vis des religions semble avoir fait place à une indifférence critique. D’où vient-elle ? Et comment le chrétien est-il censé s’adresser à celui ou celle qui ne manifeste pas d’intérêt pour le message de l’Evangile ? Une émission de KTO: la foi prise au mot, 22 10 23:

    "Selon certains sondages, moins de la moitié des Français croiraient en l’existence de Dieu, au point que l’athéisme semble s’imposer comme une norme. Habituellement, la sécularisation est pointée du doigt comme la source de ce phénomène. Mais que signifie être athée aujourd’hui ? Si traditionnellement l’athéisme s’accompagnait d’un rejet des religions, il semble que ce soit moins le cas aujourd’hui. L’hostilité parfois virulente semble avoir fait place à une indifférence critique vis-à-vis de la question religieuse. D’où vient cette indifférence ? Et comment le chrétien est-il censé s’adresser à celui ou celle qui ne manifeste même plus d’intérêt pour le message de l’Evangile ? « Il nous faut mettre en lien le dogme avec le vécu humain, souligner le caractère proprement existentiel de la voie chrétienne », défend Thomas Remy, professeur en religion et étudiant en théologie à l’Université de Louvain (Belgique). « On compte beaucoup plus sur l’expérience humaine qui découvre sa richesse et sa profondeur proprement divine. C’est cela le mystère de l’incarnation : en tout homme on retrouve une trace du divin », renchérit Paul Valadier, jésuite et Professeur au Centre Sèvres à Paris".

  • "Deuil caché" : réhabiliter la souffrance des femmes qui ont avorté

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    De gènéthique magazine :

    « Deuil caché » : « une réhabilitation de la souffrance » des femmes qui ont avorté

    23 octobre 2023
     

    La journaliste Cecylia Rançon a réalisé le documentaire « Le deuil caché » (cf. « Le deuil caché » : un documentaire pour libérer la parole des femmes ayant vécu une IVG), récemment diffusé par la chaine KTO qui l’a également coproduit avec Maryel Devera de la société 11Screen. Il est désormais disponible sur YouTube. Un film dans lequel elle part à la rencontre de femmes qui ont avorté pour écouter leurs souffrances. En leur donnant librement la parole, elle permet que la question du « deuil caché » puisse être abordée. Cecylia Rançon a accepté de répondre aux questions de Gènéthique.

    Gènéthique : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Pourquoi avoir voulu réaliser un film sur les conséquences liées à l’avortement ? Quel message aimeriez-vous faire passer à travers votre documentaire ?

    Cecylia Rançon : J’ai débuté ma carrière de journaliste en radio avant de me tourner vers la télévision. J’ai réalisé un premier documentaire sur « les nouveaux convertis ». Cette expérience m’a donné envie de poursuivre la réalisation de documentaires. Je souhaite provoquer la réflexion par le biais de l’image et la force du témoignage.

    Les hasards de la vie m’ont fait rencontrer une femme qui avait avorté et avait relaté son parcours dans un livre. J’ai été touchée par sa souffrance. Par la suite, j’ai voulu lire ce qui avait été écrit sur le sujet. J’ai constaté que peu de gens en parlaient, alors que pourtant le mal-être des femmes ayant avorté n’est pas rare. J’ai compris en les écoutant que leur parole est presque taboue, et qu’elles s’autocensurent.

    Mon métier n’est pas de faire les lois, ni de mettre en avant mes opinions personnelles. Avec ce nouveau documentaire, j’ai voulu proposer un recueil de témoignages pour que la question du « deuil caché » de ces femmes puisse être abordée, et qu’elles puissent être aidées. Il y a une dimension spirituelle dans mon film, mais ce n’est qu’une des portes d’entrée au cœur de cette problématique.

    G : Qu’avez-vous appris au contact des différentes personnes que vous avez rencontrées ? A-t-il été facile de recueillir leurs voix ? Qu’en retenez-vous ?

    CR : J’ai fait en sorte que la parole des femmes interrogées ne soit pas un discours militant, mais des propos libres de femmes aux opinions très diverses. Il était important pour moi d’interroger des femmes de divers milieux, croyantes ou non, jeunes ou moins jeunes, et ayant des opinions différentes. L’avortement peut concerner toutes sortes de femmes.

    Je me suis rapprochée d’Agapa, une association qui les écoute et les accompagne après un deuil périnatal ou une interruption de grossesse, qu’elle soit accidentelle ou volontaire. Parmi la quinzaine de femmes qui ont souhaité témoigner, j’ai choisi Marion, qui a avorté deux fois, et Charlène qui parle de son expérience avec le planning familial. J’ai aussi donné la parole à Sylvie et Alexandra, croisées par hasard. Une seconde Alexandra, qui a rejoint « Mères de miséricorde », une association catholique qui accompagne les souffrances liée à l’accueil de la vie, a également été interviewée.

    J’ai par ailleurs sollicité le planning familial, plusieurs associations féministes pro-avortement, ainsi qu’un gynécologue obstétricien favorable au prolongement du délai légal de l’IVG. Je voulais entendre leurs voix, mais aucun ne m’a répondu. Dans mon enquête, je n’ai pas non plus réussi à avoir de chiffres.

    Je retiens des témoignages recueillis qu’il est possible de surmonter sa douleur et ses traumatismes, mais qu’il est important que la parole soit libérée. Il est possible de se reconstruire en étant écoutée et accompagnée, en reconnaissant que l’avortement n’est pas anodin. Toutes disent qu’elles guérissent de la blessure de l’avortement, mais qu’elles ne l’oublient pas.

    Certaines femmes posent une plaque en souvenir de l’enfant qu’elles ont avorté. Cela leur permet de commencer leur deuil. Cette pratique existe au Japon où il y a des mémoriaux pour enfants non nés, et notamment avortés.

    G : De quelles séquelles les femmes que vous avez rencontrées souffrent-elles ?

    CR : Les femmes que j’ai écoutées disent pleurer, avoir des idées noires, une tristesse latente, une souffrance insupportable lorsqu’elles voient d’autres bébés. Elles ont également témoigné de la culpabilité qui existe en elles, de la déprime qui se tisse au fil des années. Le chamboulement intime est autant psychologique que physiologique.

    On retrouve chez ces femmes les symptômes du deuil, mais un deuil qu’elles n’arrivent pas à exprimer car la société leur dit que « ce n’est rien ». Comment faire le deuil de quelque chose qui n’existe pas aux yeux de la collectivité ? Elles somatisent, elles gardent tout en elles. En outre, dans IVG le « V » signifie « volontaire », elles ne comprennent pas pourquoi elles souffrent de quelque chose qu’elles ont « voulu ». Enfin, il y a aussi cette idée qu’on ne se plaint pas d’un droit difficilement obtenu.

    Ne pas formuler une souffrance peut se répercuter des années après. C’est par exemple le cas de Sylvie qui a eu trois enfants après son avortement. On pourrait se dire elle est heureuse avec son mari et ses enfants, mais pourtant 40 ans après elle n’a pas oublié et y repense.

    Pour autant, comme le dit une psychologue qui intervient dans le documentaire, toutes les femmes qui ont avorté ne parlent pas de séquelles post-avortement.

    G : Accepte-t-on de reconnaitre les conséquences liées à l’avortement et d’en parler ? Laisse-t-on encore aux femmes la possibilité de dire ce qu’elles ont vécu ? Ou ce sujet est-il « tabou » ?

    CR : Oui, je pense que le sujet est « tabou », mais je refuse d’en faire un « tabou ». Le refus de parler de ce sujet justifie le film que j’ai réalisé. Les femmes parlent d’une souffrance, on ne peut pas remettre en cause leur mal-être sous prétexte que ça dérange, et que cela pourrait remettre en cause l’avortement.

    Il y a des faits, une souffrance, mais on l’entend peu dans les médias. Refuser de parler des choses par peur de la récupération n’est pas acceptable. Ne pas en parler, c’est tomber dans un piège pour l’avenir, car les faits cachés ressurgissent, et d’une manière plus violente, non maitrisée.

    Mon but a donc été de donner librement la parole à des femmes qui ne sont pas écoutées. C’est une « réhabilitation » de la souffrance qui vient répondre à un déni de traumatisme. Je trouve dommage de s’interdire d’aborder un sujet sous prétexte qu’il peut être récupéré. On parle beaucoup de « libération de la parole », cela doit s’appliquer à tout le monde.