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Médias - Page 10

  • Etats-Unis : les catholiques cèdent de plus en plus la place aux conservateurs religieux qui pensent que les changements ont perverti l'Église

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    De Petra Lorleberg sur kath.net/news :

    Selon l'Associated Press : « Partout aux Etats-Unis, l'Eglise catholique vit une énorme transformation »

    6 mai 2024

    La plus grande agence de presse du monde décrète : « Les catholiques qui saluaient la tendance à la modernisation cèdent de plus en plus la place aux conservateurs religieux qui pensent que les changements ont perverti l'Église ».

    New York (kath.net/pl) « Un pas en arrière dans le passé ». C'est de ce phénomène qu'il s'agit dans les transformations actuelles de l'Eglise catholique aux Etats-Unis, établit la plus grande agence de presse du monde « Associated Press » dans une dépêche écrite par Tim Sullivan, qui est actuellement souvent reprise dans les médias américains et au-delà.

    L'article de presse n'est neutre qu'en apparence, mais en réalité, il attire habilement le lecteur vers sa propre opinion - qui n'a rien de « catholique conservateur ». Un paroissien d'une paroisse qui aurait nettement évolué ces dernières années n'a osé exprimer ses opinions à ce sujet que de manière soi-disant anonyme.

    En se basant sur la paroisse concrète de St. Maria Goretti dans le Wisconsin, l'article de l'AP décrit que beaucoup de choses ont changé ces dernières années. D'abord la musique, puis les thèmes du péché et de la confession sont apparus dans le contenu des sermons, les prêtres ont presque toujours porté des vêtements/soutanes sacerdotaux, dans les rangs des laïcs, on voit, outre les changements de style vestimentaire, davantage de familles nombreuses. C'est à l'école primaire que les élèves auraient entendu parler « pour la première fois » de l'avortement et de l'enfer - il est pour le moins surprenant que les « enfants » d'une école catholique n'aient pas entendu parler de l'avortement auparavant, car le système scolaire américain appelle tout cela « école primaire » jusqu'à la 8e année incluse !

    L'article part d'une polarisation entre catholiques « libéraux » et « conservateurs » et arrive ensuite à la formulation étonnante suivante : « Il y a encore beaucoup de communautés libérales, beaucoup qui se considèrent comme des joueurs de milieu de terrain » - aha, donc « libéral » serait le « milieu » ? N'avons-nous pas tous appris un jour en géométrie que le centre se trouve à mi-chemin entre deux coordonnées ? Comment peut-on alors affirmer que le centre entre libéral et conservateur se trouve unilatéralement chez les « libéraux » ?

    Les changements auraient peut-être commencé en 1993, lors des Journées mondiales de la jeunesse à Denver, réfléchit l'article, avec Jean-Paul II, qui était certes d'accord sur certaines questions avec des catholiques aux idées libérales, mais qui était « intransigeant » « lorsqu'il s'agissait de dogmes ». Mais le pape François serait depuis longtemps « nerveux » au sujet de l'Eglise catholique aux Etats-Unis.

    Lien vers l'article de l'AP dans son intégralité dans « ABC News » : 'A step back in time' : America's Catholic Church sees an immense shift toward the old ways - Across the United States, the Catholic Church is undergoing an immense shift

  • Il faut protéger les enfants de la pornographie

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    De Louis-Marie Bonneau sur le site de l'ECLJ :

    Protéger les enfants de la pornographie

    30/4/2024

    Le vendredi 19 avril 2024, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté à l’unanimité plusieurs textes important relatifs à « La protection des enfants contre la violence en ligne » en citant les travaux de l’ECLJ en la matière. En effet, l’ECLJ a développé depuis plusieurs années une expertise dans le domaine, dans le but de comprendre l’étendu et la gravité du phénomène afin de pouvoir y apporter une réponse. 

    Laisserait-on un enfant regarder ce qui se passe dans une maison close ? C’est pourtant à cela que revient la pornographie laissée en ligne à la portée de la jeunesse, sans compter le métavers et ses potentialités multisensorielles. En 2013, le Parlement européen a constaté que l’usage de la pornographie se banalise chez les jeunes et imprègne leur construction. Quant à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), elle se dit « vivement préoccupée par l’exposition sans précédent des enfants aux images pornographiques, qui nuit à leur développement psychique et physique ». L’ECLJ a récemment publié un rapport sur les moyens à mettre en œuvre pour protéger les enfants et les adultes de la pornographie. Avant cela, il s’agit néanmoins de comprendre l’ampleur du phénomène.

    Une exposition de plus en plus massive à la pornographie

    Si les contenus pornographiques sont normalement réservés aux majeurs, des études montrent que les mineurs y sont de plus en plus exposés. En effet, selon une étude IFOP de 2017, « au cours de leur vie, 63 % des garçons et 37 % des filles de 15 à 17 ans ont déjà au moins une fois surfé sur un site pour y voir des films pornographiques ». Il en va de même aux États-Unis où un récent sondage révèle que 73 % des jeunes de 13 à 17 ans ont été exposés à la pornographie en ligne. La tendance est à l’augmentation.

    C’est aussi l’abaissement de l’âge du premier visionnage pornographique qui inquiète : en 2016 par exemple, près de 49 % des étudiants américains de sexe masculin déclaraient avoir découvert la pornographie avant l’âge de 13 ans et ce phénomène atteint désormais les enfants dès l’école primaire. La fréquence de visionnage de pornographie par les jeunes est également préoccupante. Ainsi, en 2022, 59 % des jeunes américains de 13 à 17 ans déclaraient avoir regardé intentionnellement de la pornographie au moins chaque semaine. D’après l’IFOP, en France en 2017, 36 % des adolescents de sexe masculin décaleraient surfer sur des site X une fois par mois ou plus.

    Ce phénomène si massif peut s’expliquer de diverses façons. Tout d’abord, l’entrée dans l’ère numérique a mis la pornographie à portée de clic. Elle infiltre même l’enceinte des écoles via les smartphones de plus en plus répandus chez les mineurs. D’après le rapport de 2016 de Ennoncence, une autre raison est le « marketing féroce de l’industrie du porno » et « différentes techniques utilisées par [celle-ci] pour attirer des internautes malgré eux » (clics publicitaires, détournement de page d’accueil, sites clandestins, utilisation de mots-clés cachés, sites de téléchargement, de streaming et de live streaming illégaux). Il faut dire que l’exposition des mineurs à la pornographie en ligne rapporte gros à cette industrie : de l’ordre de 789 millions de dollars par an, une telle exposition accidentelle générant environ 147 millions de dollars, sans compter que ces mineurs sont les clients de demain.

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  • L'affaire EVRAS : une histoire de désinformation menée de l'extérieur ?!

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    Une opinion de Diane Drory (psychologue psychanalyste) et Catherine Jongen (sexothérapeute) sur la Libre

    Guide Evras : nous ne sommes pas des trolls russes

    Quand le Premier ministre déclare que "l’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays", c’est une gifle à tous les pédopsychiatres et psychologues qui dénoncent les effets délétères du "Guide Evras" sur les jeunes enfants.

    30/04/2024

    Des parents en colère. "Encore !" dira-t-on. Parmi vous, certains auront eu l’occasion de lire cette lettre ouverte adressée à notre premier ministre ? En voici le premier paragraphe : "Monsieur le Premier ministre, et si on en reparlait simplement ! Dans l’Echo du 28 mars 2024, nous lisons que vous affirmez, lors du dernier Conseil national de sécurité (CNS), que "l’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays. […] Vous envisageriez "une stratégie de lutte préventive et réactive à la propagation de fausses informations". Toujours dans cet article, il est noté que la Russie, la Chine et l’Iran cherchent à organiser une désinformation… Dans BX1, on peut lire que ce CNS a eu lieu "pour faire le point sur les nombreux dossiers concernant les violences liées au trafic de drogue (référence est même faite aux mafias albanaise et marseillaise) ou encore aux menaces extérieures."

    Animations Evras ajustées : oui !

    Qui ne serait pas en colère face à un énoncé témoignant d’une réelle ignorance de la réalité du terrain ? Et des conséquences qui peuvent en découler. Qui aimerait être catégorisé comme étant un troll russe quand il s’agit d’alerter le monde politique face à des dérapages d’importance suite à de nombreuses animations Evras (Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle). Nous insistons : ce type d’enseignement est utile tant qu’il s’adresse à des jeunes pubères et qu’il respecte leur développement psychoaffectif et la prudence nécessaire autour d’un sujet si intime. Certains PMS en font de manière ajustée depuis des années. Par contre, c’est le "Guide Evras", grandement impacté d’idéologie trans, qui se veut non-hétéronormatif et qui en "sexualisant" les enfants dès 5 ans, a des effets délétères sur eux et déséquilibre les familles. Ces dernières n’assurent-elles pas la stabilité d’une démocratie digne de ce nom ? La famille, quelle que soit la norme qui la constitue, a droit au respect de sa parole et à l’écoute de la part du politique. L’autorité parentale et la transmission qu’elle institue ont l’obligation d’être reconnus et soutenus. Les dégâts flagrants de l’idéologie prônant l’autodétermination "en tous genres" sont notre quotidien à nous, les pédopsychiatres, les psychologues cliniciens thérapeutes d’enfants et d’adolescents.

    N’est-il pas utile d’écouter ce qui est à l’origine de la peur, de l’indignation et des dérives, concernant le sexe, qui font effraction dans l’intime des enfants ? Combien de temps les responsables vont-ils refuser de poser un regard sur un scandale psychique ciblant des enfants vulnérables ?

    Discréditer les voix divergentes

    Car à côté de ce dossier, en émerge un autre : la volonté de discréditer les voix divergentes. Quand des responsables politiques affirment que "l’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays", ils lient notre propos de manière subliminale aux campagnes de désinformation venant de Russie ou de Chine. Le procédé évite de répondre aux critiques de fond et constitue un dangereux précédent en matière de liberté de débattre et de déni de démocratie. L’assertion que l’opposition au "Guide Evras" serait uniquement menée depuis l’étranger est, en grande partie fausse car outre les parents, nombre d’experts pratiquant en Belgique en toute neutralité d’influence, désapprouvent certains contenus du "Guide Evras". En tant que lanceurs d’alerte, les professionnels ont un rôle à jouer. Les entendre peut être plus utile que les nier ou les faire taire, en les traitant de hors-la-loi…

    Taxés de "désinformateurs"

    Oui trop souvent les voix dissidentes sont marginalisées, fustigées, annulées, voire réduites au silence. Au lieu d’accuser des parents qui se bougent et des professionnels qui s’inquiètent de "désinformateurs", le politique ferait mieux d’écouter de temps en temps la population et son bon sens ! En démocratie, l’opinion publique n’est-elle pas censée jouer un rôle central ? La non-écoute des gouvernants face à la base soulève des questions fondamentales sur la nature même de la démocratie représentative et des mécanismes de gouvernance.

    Des scientifiques mis en cause

    En face, l’idéologie transgenre s’impose dans de plus en plus de sphères de la société. Bien que la pensée critique et le débat ouvert soient les piliers de la recherche scientifique et médicale, nombre de professionnels expérimentés ont de plus en plus peur de discuter ouvertement de leur point de vue sur le traitement de jeunes adolescents remettant en question leur identité de genre. Cerise sur le gâteau, réfléchir avec le jeune quant à ce qui l’a amené au questionnement sur son identité sexuelle est taxé de thérapie de conversion et donc… punissable ! Le simple fait d’entrer dans l’arène met la réputation du professionnel en danger. Il est clairement devenu une habitude de terroriser celui qui ose questionner ou qui dénonce. Pourtant, les études les plus récentes montrent que la majorité des enfants surmontent leur dysphorie de genre quand ils sont écoutés, autorisés à grandir et à se développer naturellement sans intervention médicale.

    Une gifle aux lanceurs d’alerte

    Mais veut-on écouter les professionnels de l’enfance et de l’adolescence ? Lorsque l’on pense différemment, voire qu’une opinion remette certaines décisions en questions, les portes des politiques se barricadent ! Notamment, lorsque l’on tente de signaler que dans plusieurs domaines, le politique est instrumentalisé par divers lobbys. Ainsi, par exemple, face aux graves inadéquations du "Guide Evras", notre ministre de l’Enseignement a maintes fois refusé d’auditionner les acteurs du terrain. Comprenez que pour des personnes qui, de façon bénévole, cherchent à informer les dirigeants sur certaines dérives, se sentir assimilés à la mafia albanaise, c’est un peu violent. Reconnaissez-le, Monsieur le Premier ministre. C’est une gifle à tous ceux qui, par idéalisme et professionnalisme, tentent d’alerter sur les dérives du texte en question. À croire que les politiciens reprendraient à leur nom le slogan de l’autodétermination du genre : "je dis qui je suis que je dis", et voilà qui clôt tout débat et tout possible échange.

    Espérons un retour du débat

    Cette attitude de mépris, de la part des élites politiques, donne le sentiment que quand le terrain démontre autre chose que la théorie, ceux qui s’accrochent à la théorie refusent la réalité et donc s’en déconnectent. […]

    Peut-on encore espérer une démocratie véritablement participative qui garantirait que les gouvernants écoutent l’opinion du terrain et agissent dans l’intérêt de tous les citoyens et… de leurs enfants ?

    Mais tout ceci n’est peut-être qu’un malentendu. Lorsque notre Premier ministre nous dit "L’affaire Evras a été organisée depuis l’extérieur du pays" peut-être voulait-il signaler que le Conseil National de Sécurité allait faire le point quant à la conception de ce "Guide Evras" fortement idéologisé trans qui pourrait avoir été influencé par des désinformateurs extérieurs afin de déstabiliser et fragiliser notre jeunesse.

    Réhabilitons la confiance et le débat.

  • Le Pape fait sa première interview sur une chaîne de télévision américaine

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    Du Catholic Herald :

    Le Pape fait sa première interview sur une chaîne de télévision américaine

    25 avril 2024

    En 11 ans de pontificat, le pape François a accordé sa première longue interview en tête-à-tête avec une chaîne de télévision américaine.

    Le 24 avril, le pape, âgé de 87 ans, s'est entretenu à Rome avec la présentatrice Norah O'Donnell de CBS (abréviation de Columbia Broadcasting System), l'un des principaux réseaux commerciaux de télévision et de radio aux États-Unis.

    Au cours de l'entretien, le pape a "partagé ses idées sur l'état du monde" et a parlé de "la guerre, la paix, la famine et le changement climatique", explique Norah O'Donnell dans une courte vidéo promotionnelle de CBS.

    Des extraits de l'interview "révolutionnaire" ont été diffusés dans le journal télévisé du soir de CBS mercredi soir, tandis qu'une version plus longue est prévue pour la célèbre émission "60 Minutes", suivie d'une émission spéciale d'une heure à une heure de grande écoute, qui sera diffusée le 20 mai.

    L'interview de CBS porte sur la prochaine Journée mondiale de l'enfance, rapporte Crux. Cette journée, qui se tiendra au Vatican les 25 et 26 mai, est organisée par le père franciscain Enzo Fortunato, récemment désigné par François comme le tout premier porte-parole de la basilique Saint-Pierre.

    Le pape a évoqué les conséquences négatives de la guerre sur les enfants, en se référant en particulier à l'Ukraine et en répétant un point qu'il a souvent soulevé dans le passé :

    "Ces enfants ne savent pas sourire", a déclaré le pape. "Je leur dis quelque chose, mais ils ont oublié de sourire. Et c'est très dur quand un enfant oublie de sourire. C'est vraiment très grave. Très grave."

    Après qu'on lui a demandé s'il avait un message pour Vladamir Poutine concernant la guerre en Ukraine, il a élargi sa réponse pour l'appliquer à tous les pays en guerre, y compris Gaza, réitérant ses appels insistants à un cessez-le-feu dans cette région et affirmant qu'"une paix négociée vaut mieux qu'une guerre sans fin", rapporte Crux.

    Plus tôt dans la conversation, on a demandé à François ce qu'il pensait de ceux qui décrivent la violence à Gaza comme un "génocide". Le pontife a simplement répété le terme, note Crux, puis a décrit comment il appelle la seule paroisse catholique de Gaza tous les soirs vers 19 heures, heure de Rome, pour faire le point, ajoutant qu'il avait récemment entendu dire que les gens se battaient pour les réserves de nourriture limitées qui parviennent dans la région.

    François a largement balayé les inquiétudes concernant son état physique, déclarant : "Ma santé est bonne". Il s'est également attaqué aux sceptiques du changement climatique. "Il y a des gens qui sont stupides, et qui sont stupides même si vous leur montrez des recherches, ils n'y croient pas", a-t-il déclaré. "Pourquoi ? Parce qu'ils ne comprennent pas la situation, ou parce qu'ils sont intéressés, mais le changement climatique existe.

    Interrogé sur la baisse des effectifs de l'Église catholique aux États-Unis, François a répondu par une version de sa réponse classique "de la place pour tout le monde". "Je dirais qu'il y a toujours une place, toujours. Si dans cette paroisse le prêtre ne semble pas accueillant, je comprends, mais allez voir ailleurs, il y a toujours une place", a déclaré François. "Ne fuyez pas l'Église. L'Église est très grande. C'est plus qu'un temple... il ne faut pas la fuir".

    Le pape a également évoqué la nécessité pour l'Église catholique de trouver un équilibre entre ses règles en matière d'avortement, de mariage homosexuel et de contraception et la nécessité d'être plus accueillante, selon le site web de CBS.

    Pendant l'interview, qui a duré une heure, le pape s'est exprimé en espagnol et ses réponses ont été traduites en anglais par un interprète.

  • Sur les écrans : un film sur la vie du cardinal polonais Wyszyński

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    De zenit.org (Anne van Merris) :

    sajeplus.fr

    France : Sortie du film « Opération prophète »

    Un film sur la vie du cardinal polonais Wyszyński

    24 avril 2024

    Réalisé en 2022 par le polonais Michal Kondrat, le film « Opération prophète » est disponible depuis le 16 avril 2024 en DVD dans toutes les librairies religieuses en France, et sur la plateforme de streaming SAJE+. Le film raconte l’histoire du bienheureux cardinal Stefan Wyszyński, primat de Pologne, rétabli en 1956 à la tête de l’Église catholique à Varsovie, après avoir vécu trois ans d’emprisonnement et de tortures aux mains du régime communiste. Chef spirituel et visionnaire, le cardinal Wyszyński a dialogué sans relâche, en pleine guerre froide, avec les autorités communistes pour négocier plus de droits pour l’Église et le peuple polonais opprimé. Il a ouvert la voie à son compatriote et grand ami Karol Józef Wojtyła, devenu le pape Jean-Paul II, et à la chute du communisme en Europe. Homme de courage et symbole de la résistance au communisme, le cardinal Wyszyński est mort le 28 mai 1981, à l’âge de 79 ans, quinze jours après que le pape Jean Paul II ait été victime d’une tentative d’assassinat. Dans ses notes de prison, il a écrit : « Le plus grand péché pour un apôtre est la peur ; la peur d’un apôtre est le premier allié de ses ennemis. » 

  • Mise au point après les réactions suscitées par une publication de l'Agence Fides sur le Cardinal Ambongo

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    De l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D. CONGO - Mise au point après les réactions suscitées par une publication de l'Agence Fides sur le Cardinal Ambongo

    l22 avril 2024
     

    Rome (Agence Fides) - La dernière publication de notre Agence sur le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu (voir Agence Fides 18/4/2024) a suscité des réactions vives et en partie négatives. Dans certains cas, on a attribué au Cardinal l'intention d'accuser les autorités civiles de son Pays en reprenant "de facto" des thèses et des arguments utilisés contre elles par des dirigeants d'autres nations actuellement en conflit avec la République démocratique du Congo.

    En effet, le résumé journalistique publié n’a pas mis en valeur certaines nuances évoquées au cours de l'entretien. Des imprécisions (aujourd'hui corrigées) s’étaient glissées lors du passage de la version originale de l'entretien (qui s'est déroulé en italien) aux traductions dans d'autres langues, laissant place à des interprétations erronées. Ces imprécisions dans des formulations utilisées nous amènent dès lors à souligner que le Cardinal n'a pas tenu les propos suivants : « le gouvernement a distribué des armes supplémentaires à divers groupes armés tels que le Wazalendo et certains membres des Forces de libération du Rwanda (FDLR) ». Ainsi nous présentons nos excuses au cardinal lui-même et à tous ceux qui ont pu être perplexes ou aigris par le contenu et les accroches diffusés dans les réactions à l’article.

    Ceci dit, une lecture honnête et correcte de cette publication doit s’appuyer sur des positions souvent soutenues par le Cardinal Ambongo : (1) La guerre en RD Congo a pour cause la prédation des richesses de son sol et son sous-sol par la communauté internationale ainsi que la volonté expansionniste de certains de ses voisins dont le Rwanda ; (2) cette guerre bénéficie de la complicité interne des congolais ; (3) l’insécurité tend à se généraliser en RD Congo à cause notamment de la prolifération des groupes armés ; (4) la solution à cette crise ne sera pas militaire, mais passe essentiellement par le dialogue entre congolais et avec la communauté internationale, etc.

    Ainsi dans l’article du 18/4/2024, comme dans plusieurs interviews et discours du Cardinal Ambongo publiés par l'Agence Fides, l'Archevêque de Kinshasa a toujours décrit avec réalisme et clarté les conséquences négatives subies par son Pays, également à cause d'initiatives et de décisions internationales qu'il considère comme des formes de "néo-colonialisme". Il suffit de mentionner l'interview exclusive que le Cardinal Ambongo a accordée à l'Agence Fides le 21 mars dernier. Dans cette interview, entre autres choses, le Cardinal Ambongo a clairement dénoncé l'accord signé entre l'Union européenne et le Rwanda « pour l'exploitation des ressources minières et autres qui, en réalité, ne se trouvent pas au Rwanda mais en RD Congo. Ceci - a souligné le cardinal Archevêque de Kinshasa - est intolérable et crée beaucoup de confusion dans une région, celle des Grands Lacs, qui connaît déjà de fortes tensions ».

    Les polémiques suscitées par le dernier article, représentent cependant pour l'Agence Fides un stimulant supplémentaire pour documenter avec passion et précision la mission des Eglises locales pour la paix et le salut des peuples, en tenant compte des différents contextes dans lesquels elles opèrent. (Agence Fides 22/4/2024)

  • "Nuancée", la presse écrite ?

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       A l'heure où "les discours se radicalisent", nous avons grandement besoin de "nuance" et c'est pourquoi, "la Presse Quotidienne" (avec des majuscules!) est "plus que jamais essentielle". Tel est un des messages que véhicule depuis ce lundi, sur quantité de supports écrits ou audiovisuels, une campagne publicitaire orchestrée par les éditeurs de journaux en Belgique francophone et germanophone.

       Il s'agit, lit-on dans un desdits journaux, de souligner la mission essentielle de la presse écrite "pour préserver nos démocraties" à l'heure "des fake news et manipulations en tous genres". Nos quotidiens resteraient donc "le meilleur rempart" parce qu'ils nous fournissent "une information de qualité, nuancée, recoupée et indépendante".

       Fort bien. Mais que voyons-nous, à côté de ces beaux slogans, pour illustrer le mal dont les journalistes nous fourniraient l'antidote ? Une photo de… Donald Trump. Il faut croire que le sens de la "nuance" n'a plus vraiment de raison d'être quand il est question du président qui a été vainqueur des élections américaines en 2016 et le sera peut-être une nouvelle fois cette année.

       Il est indubitable que l'homme et sa politique puissent appeler des critiques. Il n'est pas contestable qu'il a parfois menti. Mais outre qu'on pourrait, sur ces points, épingler bien d'autres responsables, son bilan de chef d'Etat ne fut pas que négatif, loin de là. Le peu de souci de l'environnement reste un point noir, mais les mesures de déréglementation ont relancé la croissance économique (plus de 2 % dès 2017). A côté d'échecs retentissants, comme la tentative de négocier avec le Big Brother nord-coréen Kim Jong-un, la riposte à l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales dans le conflit syrien – la fameuse "ligne rouge" selon Obama, qui ne fit rien quand elle fut franchie – a été parfaitement ciblée et proportionnée pour mettre fin à l'escalade. Par ailleurs, peut-on reprocher au candidat à l'investiture républicaine de continuer à mettre les Européens devant leurs responsabilités quant à la part qu'ils doivent assumer pour leur responsabilité collective ?

       Evidemment, il est des décisions qui n'ont pu que déplaire à nos parangons de la vérité informative, notamment les nominations à la Cour suprême, à la suite desquelles celle-ci a mis fin à "l'interdiction d'interdire" faite aux Etats fédérés en matière d'avortement (devenu illégal ou fortement restreint dans une vingtaine d'Etats).

       Bref, s'il fallait démontrer la partialité de nos "grands" médias, s'il fallait prouver leur engagement unanime pour certaines causes et tout aussi unanime contre d'autres, s'il fallait illustrer leur alignement sur l'idéologie dominante des élites politiques et économiques occidentales dont ils dépendent financièrement (via les subventions publiques et la publicité), la preuve est largement faite, merci !

       Pour plus de précisions et une masse d'exemples sur le sujet, je m'autorise à renvoyer – c'est gratuit – à l'article que j'ai publié ci même en 2021 sous le titre "Y a-t-il une idéologie commune des médias ?" Poser la question, c'est y répondre.

     PAUL VAUTE
    Historien, journaliste honoraire

  • Benoît XVI : "pape de transition" ?

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    Du Tagespost :

    Peter Seewald défend Benoît XVI. Il n'a pas seulement posé des "jalons décisifs", il a aussi écrit l'histoire.

    08.04.2024

    La semaine dernière, un livre d'entretiens avec le pape François est paru en Espagne, dans lequel celui-ci qualifiait son prédécesseur, le pape Benoît XVI, de "pape de transition". Le biographe de Benoît XVI, Peter Seewald, contredit cette affirmation dans une interview accordée au "Katholische SonntagsZeitung für das Bistum Regensburg". Benoît XVI n'a pas seulement posé des "jalons décisifs", il a aussi écrit l'histoire, affirme Seewald dans l'interview qui paraîtra cette semaine. Selon l'historien Peter Watson, il serait à placer au même niveau que Beethoven, Bach et Hölderlin.

    Parmi les nouveautés que l'on doit à Benoît XVI, il y a, selon Seewald, les "synodes des évêques ouverts" que Benoît a été le premier à introduire. Il a restructuré les finances du Vatican, "réalisé d'énormes progrès dans le dialogue interreligieux" et "intensifié les relations avec le judaïsme, qui n'ont jamais été aussi bonnes que durant son mandat". Seewald rappelle également qu'en matière d'abus sexuels, Benoît a été le premier à prendre des mesures décisives selon une "stratégie de tolérance zéro".

    Un berger qui se souciait de l'humanité

    De même, le prédécesseur de François était "le seul à avoir l'expérience, la tête, le cœur, la noblesse" et l'humilité "pour faire entrer l'héritage du grand Jean-Paul II dans une nouvelle ère". La conclusion de Seewald : Benoît XVI est considéré comme "le plus grand théologien qui ait jamais siégé sur le siège de Pierre et comme le docteur de l'Eglise des temps modernes" - et comme le plus lu de surcroît. Pour lui-même, Benoît XVI a été un pasteur "qui ne s'est pas ménagé dans le souci de l'humanité" et "la fidèle transmission du message du Christ ".

    L'écrivain et journaliste souligne également le don prophétique de Benoît XVI. Il n'a pas seulement annoncé le paganisme qui se trouve "aujourd'hui dans l'Eglise elle-même" - et a donc demandé une sécularisation -, mais il a également prévu que l'Eglise deviendrait une "Eglise des petits" - une Eglise simplifiée dans laquelle "une grande force affluerait".

    L'Évangile non seulement enseigné, mais aussi vécu

    Pour le pape, la réforme a toujours signifié un retour à l'essence de la foi, ce que même Walter Kasper - "notoirement pas forcément un partisan de Ratzinger" - a souligné lorsqu'il a déclaré, après la démission du pape, que celui-ci avait "beaucoup contribué à la consolidation de l'Eglise dans la foi et à l'approfondissement de la foi". En fait, son objectif était de "dégager le véritable noyau de la foi sous les incrustations et de donner à ce noyau force et dynamisme".

    Selon Seewald, il ne peut pas répondre à la question de savoir pourquoi le pape François l'appelle pape de transition. "Une fois, il fait l'éloge de Benoît, le qualifiant même de 'grand pape', ... puis il le rabaisse, l'appelle grand-père, ami paternel ou justement 'pape de transition'". Pourquoi l'appellation de "pape de transition" serait en outre erronée : "Personne ne l'égalait dans la clarté de ses déclarations, l'acuité de son intellect, la brillance de sa manière de s'exprimer". Benoît XVI disposait en outre "d'une grandeur et d'une authenticité humaines et chaleureuses", "grâce auxquelles il n'a pas seulement enseigné l'Evangile, mais l'a aussi vécu".

  • Ce que l'Eglise a apporté aux Indiens des Amériques (KTO)

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    De KTO télévision :

    Ce que l’Eglise a apporté aux amérindiens

    04/04/2024

    On imagine volontiers la colonisation des Amériques comme une période sombre de l’histoire de l’Eglise, marquée par la persécution des indigènes, la destruction des temples et des idoles, les massacres et les baptêmes forcés. Bien que les violences inhérentes à la colonisation ne peuvent être niées, il s’agit d’une image trompeuse de la réalité historique. Loin de toujours s’opposer, les coutumes amérindiennes et les croyances chrétiennes ont souvent coexisté en bonne intelligence. L’émission Au Risque de l’Histoire propose de revenir sur les relations complexes entre l’Eglise et les populations amérindiennes pendant la colonisation. « Il n’y a pas eu de véritable rupture entre les anciennes croyances et le christianisme. Très vite, ces croyances ont été considérées comme relevant de la coutume et l’Eglise les a laissé être pratiquées. Elles ne sont donc pas en opposition avec des croyances chrétienne mais simplement à côté », explique Carmen Bernand, historienne et ethnologue. « L’Eglise accepte rapidement les appropriations et même les innovations populaires. Ce va-et-vient entre créativité populaire et hiérarchie, dès l’époque du Concile de Trente, est vraiment ce qui fait la force de l’Église en Amérique latine », ajoute Serge Gruzinski, Directeur de recherche émérite au CNRS.

  • Egliseinfo.be recense plus de 4000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

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    Communiqué de presse d'Egliseinfo.be :

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    Pour son 10ème anniversaire, la première start-up catho recense plus de 4.000 célébrations de Pâques en Belgique francophone

    Liège, le 26 mars 2024.

    Egliseinfo.be, le GPS des clochers en Belgique francophone, annonce que sa plateforme internet collaborative et gratuite propose plus de 4.000 offices et messes de la semaine Sainte et de Pâques 2024.

    Cela concerne 350 unités pastorales, les aumôneries d'hôpitaux et toutes les abbayes de Belgique francophone regroupant plus de 2.500 clochers. Ces célébrations de Pâques rassemblent des centaines de milliers de belges.

    Conférence de presse du 26 mars dans la salle du chapitre de la cathédrale saint-Paul de Liège

    500.000 recherches par an

    Lancée à Pâques 2014 par des laïcs dans le but de faciliter la recherche des horaires de messes en Belgique francophone, la 1ère start-up catholique egliseinfo.be est devenue la plateforme de référence pour la localisation des clochers et des horaires de messes. La plateforme reçoit 500.000 recherches par an qui génèrent 2 millions de pages vues. C’est un des 3 sites catholiques belges francophones les plus fréquentés. Également fort présente sur les réseaux sociaux, egliseinfo.be a une couverture d’environ 1 million de contacts par an sur Facebook et Instagram.

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    « Nous observons pour le moment une croissance de +12% du nombre de recherches d’horaires de messes et d’offices de la semaine Sainte par rapport à 2023. Nous dépassons les niveaux d’avant COVID. C’est aussi lié aux habitudes de recherche d’informations sur les moteurs internet. Cette évolution est réjouissante et illustre la vigueur de l’Eglise catholique en Belgique francophone », dit Jacques Galloy, initiateur de la plateforme egliseinfo.be. Lors de son voyage au Canada, le pape François avait insisté sur la nécessité pour tout chrétien de « développer une créativité pastorale pour aller vers les gens là où ils vivent, sans attendre qu'ils viennent. ».

    Forte implication de nombreux volontaires

    Gabriel Crutzen, webmaster, ajoute : « Notre mission est d’aider les internautes à trouver le plus rapidement possible les bons horaires des messes, en partenariat avec les paroisses, les abbayes, les diocèses et CathoBel.

    Encore une fois, la forte implication de tous les volontaires a permis de référencer plus de 4.200 messes et offices durant la semaine sainte en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous organisons souvent des webinaires pour accueillir les nouveaux bénévoles. »

    Témoignage du Chanoine Eric de Beukelaer, 1er curé présent du la plateforme

    Curé du premier clocher présent sur egliseinfo.be dès Pâques 2024, le curé-doyen de l’unité pastorale de saintLambert au cœur de Liège devenu vicaire-général de Liège dit : « Les arbres qui tombent font beaucoup de bruit mais la vie jaillit de la forêt qui pousse silencieusement. La start-up egliseinfo.be fait partie de ces jeunes arbres qui poussent sans faire de bruit en rendant un grand service à la communauté catholique et plus largement. »

    Témoignage : « egliseinfo.be a été important dans ma conversion »

    Lucas, 29 ans, raconte qu’Egliseinfo.be a été important dans son chemin de foi. « J’ai perdu le contact avec la foi lors de mon adolescence. A 27 ans, je suis tombé sur des vidéos YouTube du frère dominicain Paul-Adrien et j’en ai regardé beaucoup. Cela m’a touché et motivé à acheter une bible et lire les évangiles. Ce fut déterminant dans ma conversion. Ensuite, j’ai régulièrement utilisé egliseinfo.be pour découvrir des communautés chrétiennes dans mon coin. »

    #fêtonsnosprêtres

    Ce jeudi Saint 28 mars, c’est la fête de l’institution de l’Eucharistie, de la messe. C’est la fête des prêtres. La radio interdiocésaine 1RCF Belgique et Egliseinfo.be s’associent pour une grande opération #fêtonsnosprêtres. Ils ont envoyé plus de 5.000 cartes postales (disponibles ici) vers des paroissiens qui pourront à leur tour les faire suivre avec un petit mot, en plus d’une campagne digitale.

    La plateforme recense les heures de diffusion des messes en direct sur les grands médias : la RTBF TV et Radio (en partenariat avec CathoBel), KTO TV et les radios RCF. Elle reprend dorénavant les horaires de temps de prières tels que les chapelets, adorations, Taizé, groupes de prière.

    Photos et présentation de la conférence de presse

    Retrouvez des photos et la présentation complète de la conférence de presse du 26 mars 2024 dans la salle du chapitre de la cathédrale saint-Paul de Liège sur cette page : https://blog.egliseinfo.be/qui-sommesnous/communique-10eme-anniversaire-degliseinfo-be-a-paques-2024/

    Contacts :
    Gabriel Crutzen, webmaster, +32 470 03 21 74, support@egliseinfo.be
    Jacques Galloy, initiateur, +32 (4) 374 23 74, info@egliseinfo.be
    Gaudeto sprl - Chemin du Frise 46, 4671 Saive

    A propos d’Egliseinfo.be

    Egliseinfo.be est une start-up catholique belge qui géolocalise gratuitement les clochers et les horaires des célébrations. Lancée à Pâques 2014, elle regroupe 2.500, soit 95%, des clochers et paroisses de Belgique francophone. Ce projet collaboratif est porté par des chrétiens laïcs en partenariat avec des diocèses belges francophones et CathoBel.

    www.egliseinfo.be-

    https://www.facebook.com/egliseinfo.be

    https://www.instagram.com/egliseinfo.be

  • "Vivre la Semaine sainte sans routine"; le témoignage de Mère Marie-Anne, prieure bénédictine

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    De KTO Télevision ("Un coeur qui écoute") :

    En Pays de la Loire, le monastère des bénédictines de Craon a la particularité de pratiquer l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. À la veille de la Semaine sainte, le magazine « Un cœur qui écoute » reçoit Mère Marie-Anne, la prieure du couvent. Le regard clair, le sourire généreux, elle raconte simplement ses rencontres quotidiennes avec le Christ qui a offert sa vie pour chacun de nous et partage la façon dont elle lutte contre une possible routine qui pourrait endormir notre foi. Elle revient aussi sur le sacré combat spirituel qu'elle a eu avant de se laisser attirer par une vie au jour le jour auprès du Christ, son aimé. « Seigneur, qui es-tu pour m'aspirer vers Toi ? Qui es-tu donc pour combler mon cœur ? ».

  • Un prêtre français populaire est poursuivi en justice pour avoir déclaré que l'homosexualité est un péché

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    D'Hélène de Lauzun sur European Conservative :

    Un prêtre français populaire est poursuivi en justice pour avoir déclaré que l'homosexualité est un péché

    "La morale chrétienne est attaquée", explique l'abbé Raffray, qui n'a fait que citer le catéchisme de l'Église catholique.

    22 mars 2024

    Le gouvernement français intente une action en justice contre un prêtre catholique qui a qualifié l'homosexualité de péché. Si cette nouvelle attaque contre l'enseignement moral catholique traditionnel a peu de chances d'aboutir, elle témoigne de l'animosité croissante et de l'incompréhension du catéchisme de l'Église catholique par une société qui a fait de la promotion de l'homosexualité l'un de ses principaux chevaux de bataille.

    L'abbé Matthieu Raffray, un prêtre qui célèbre la messe traditionnelle en latin et qui est bien connu des catholiques français sur les médias sociaux, a publié une courte vidéo sur les tentations sur son compte Instagram dans le cadre de ses enseignements de Carême, dans laquelle il explique que l'homosexualité est une "faiblesse" : "Nous avons tous des faiblesses : le cupide, le colérique, l'homosexuel", explique-t-il à son auditoire. Il considère l'homosexualité comme l'un de "tous les péchés, tous les vices qui peuvent exister dans l'humanité". Aurore Bergé, ministre française chargée de la lutte contre les discriminations, a qualifié ses propos d'"inacceptables". 

    Dans un message posté sur X, elle indique avoir "demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) de procéder à un signalement au procureur de la République sur le fondement de l'article 40" du code de procédure pénale. La DILCRAH a pris acte du message du ministre et a confirmé avoir "signalé au procureur de la République les propos homophobes tenus par M. Raffray sur ses réseaux sociaux". Dans son message, la délégation ajoute : "Parler de l'homosexualité comme d'une faiblesse est honteux".

    L'abbé Raffray est également attaqué parce que le ministre considère que ses propos font indirectement la promotion des "thérapies de conversion", interdites en France depuis 2022. En janvier, jouant sur les mots, le prêtre avait déclaré sur son compte Twitter que "toute retraite spirituelle est une thérapie de conversion", mais ses propos avaient déclenché une vague de commentaires hostiles de la part des associations LGBT.

    L'abbé Raffray s'est félicité sur X de la publicité que les "polémiques grotesques" ont donné à son compte, qui a dépassé en peu de temps les 20 000 followers. 

    Mais dans une interview accordée à l'hebdomadaire catholique Famille Chrétienne, l'ecclésiastique s'est inquiété de cette nouvelle tentative d'intimidation de l'enseignement moral traditionnel de l'Église catholique : "C'est la morale chrétienne qui est attaquée", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il ne faisait que citer le Catéchisme de l'Église catholique, et en particulier le §2357 :

    L'homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle exclusive ou prédominante pour des personnes du même sexe. Elle a pris des formes très diverses au fil des siècles et des cultures. Ses origines psychologiques restent largement inexpliquées. S'appuyant sur l'Ecriture Sainte, qui la présente comme une grave dépravation, la Tradition a toujours déclaré que "les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés".

    Ce n'est pas la première fois que la position de l'Église catholique sur l'homosexualité est portée devant la justice française. En 2022, un procès a été intenté à l'association Renaissance Catholique, pour des propos tenus dans un article publié en 2019, qui qualifiait l'union homosexuelle de "péché grave". La plainte a été déposée par trois associations de défense des droits LGBT. Le jugement, confirmé en appel, a estimé que les propos, qui reprenaient l'enseignement de l'Église catholique, n'étaient en rien discriminatoires. Il est donc peu probable que le rapport du gouvernement aboutisse à une condamnation. Néanmoins, la réaction violente et disproportionnée de la ministre Aurore Bergé prouve le degré d'hostilité des gouvernants français à la morale chrétienne.  

    Hélène de Lauzun a étudié à l'École Normale Supérieure de Paris. Elle a enseigné la littérature et la civilisation françaises à Harvard et a obtenu un doctorat en histoire à la Sorbonne. Elle est l'auteur de Histoire de l'Autriche (Perrin, 2021).