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Médias - Page 73

  • Triste Noël pour le cardinal Pell

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site Benoït-et-moi :

    _________________

    NDT

    [1] Réseau social en ligne sur internet qui a été fondé en 1998 dans le but d’aider les militants du monde entier à communiquer plus facilement.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Care2)

    Lire également : Une Eglise assiégée

  • Contrairement aux affaires de pédophilie dans l’Église catholique, les violences sexuelles en milieu sportif restent peu médiatisées

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « À l’inverse des affaires de pédophilie dans l’Église catholique, les violences sexuelles en milieu sportif restent peu médiatisées »

    Après huit mois d’enquête dans le milieu sportif, Disclose dévoile 77 affaires marquées par des dysfonctionnements graves. Révélations sur une faillite du monde du sport qui a fait au moins 276 victimes, la plupart âgées de moins de 15 ans au moment des faits.

    Des rêves de podium brisés. De jeunes athlètes murés dans le silence. Des enfants traumatisés, n’osant plus courir, nager ou combattre. Des centaines de victimes démunies face à l’omerta, au déni et à l’ignorance de la grande famille du sport. Pendant huit mois, Disclose a enquêté sur les violences sexuelles en milieu sportif.

    Cette plongée inédite dans le monde fermé des clubs amateurs et professionnels démontre la faillite de tout un système, des associations sportives aux fédérations, jusqu’aux services de l’État. De 1970 à nos jours, notre enquête révèle que 77 affaires ont été marquées par des dysfonctionnements majeurs. Football, gymnastique, équitation, athlétisme, mais aussi tir à l’arc, patins ou échecs… 28 disciplines sportives sont concernées.

    […] Parmi les failles mises au jour : l’absence de contrôle des éducateurs bénévoles, le maintien en poste d’encadrants sous le coup d’une procédure judiciaire ou déjà condamnés, le défaut de suivi sociojudiciaire et l’inaction de dirigeants ayant choisi d’étouffer le scandale plutôt que défendre l’intégrité de leurs licenciés. Au mépris des lois françaises.

    La récidive. L’enquête révèle un premier chiffre alarmant, mettant directement en cause le suivi judiciaire des délinquants sexuels. D’après nos données, près d’une affaire d’infractions sexuelles sur deux est un cas de récidive. Par récidive, nous entendons une répétition de faits à caractère sexuel, dans sa définition courante et non juridique. […]

    Le maintien en poste. Deuxième donnée inquiétante : dans 77 % des cas recensés, l’agresseur a soit poursuivi son activité malgré une procédure judiciaire en cours, soit retrouvé un poste dans le milieu sportif après une condamnation pour une infraction à caractère sexuel. Une situation qui augmente le péril de la récidive et fait courir des risques aux jeunes sportifs. Pourtant, un article de loi stipule précisément qu’une personne condamnée pour un crime ou un délit à caractère sexuel ne peut entraîner des athlètes ou encadrer une activité sportive. Il s’agit de l’article 212-9 du code du sport, un ensemble de lois et décrets applicables au domaine du sport. […]

    Le soutien donné à l’agresseur. Dans 18 affaires, le club, la fédération, la collectivité locale ou l’institution scolaire ont pris fait et cause pour l’agresseur. Une défense souvent accompagnée d’un mépris pour la parole des victimes, voire de tentatives d’intimidation. Des condamnations pour des faits de violences sexuelles ou des décisions de justice ont parfois été remises en cause, certains soutiens allant même jusqu’à invoquer l’erreur judiciaire.

    La négligence de signaux forts. Enfin, dans une dernière catégorie, nous avons recensé neuf affaires où des alertes, pas toujours de nature à être caractérisées sur le plan pénal, ont été prises à la légère avant que l’éducateur ne commette des agressions. Par exemple, un entraîneur passant la nuit seul dans une chambre avec un athlète. Ou un autre ayant pour habitude de prendre sa douche, nu, au milieu de ses élèves. Dans ces cas-là, les professionnels de la protection de l’enfance — brigade des mineurs et associations contre les violences sexuelles — recommandent d’alerter les autorités.

    La justice. Dans 53 % des cas, les défaillances viennent de la justice. Avec des situations qui interpellent : comment se fait-il qu’une personne condamnée pour une infraction sexuelle sur mineur ne fasse pas systématiquement l’objet d’une interdiction d’exercer auprès d’enfants ? Pourquoi le suivi sociojudiciaire ne dure-t-il parfois que quelques années ? Quels critères conduisent à ce qu’une condamnation pour des délits ou crimes sexuels disparaisse des différents extraits du casier judiciaire ?

    Les clubs et les fédérations. Viennent ensuite les clubs, à l’origine de dysfonctionnements dans 35 % des cas. Notre enquête révèle que les informations ne remontent pas toujours jusqu’aux fédérations, la préfecture ou la justice, souvent par volonté de protéger le club d’un scandale. […]

    L’entourage des victimes. Il arrive aussi que les familles des victimes elles-mêmes éprouvent une réticence à parler. La reconnaissance et l’attachement à l’égard de l’entraîneur peuvent être des freins à la dénonciation. « Dans l’Église, on parle d’une emprise morale, mais c’est pareil dans le sport », souligne Marie Mercier, rapporteuse de la mission d’information sur les infractions sexuelles sur mineurs mise en place par le Sénat en 2019.

    Les autorités. À l’inverse des affaires de pédophilie dans l’Église catholique, les violences sexuelles en milieu sportif restent peu médiatisées en France.

    Le Télégramme
  • Le Denier de Saint-Pierre détourné pour combler le deficit budgétaire du Vatican ?

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    De News-24.fr :

    Le Vatican utilise des dons pour les pauvres pour lutter contre le déficit budgétaire, selon un rapport

    Selon un nouveau rapport, 10% à peine des dons des catholiques romains qui sont spécifiquement annoncés pour aider les pauvres et les souffrants vont à des œuvres caritatives.

    Environ les deux tiers du reste des 55 millions de dollars de dons pour l'appel caritatif annuel du pape François, connu sous le nom de Denier de Saint-Pierre, sont utilisés pour combler le déficit budgétaire administratif du Vatican, a rapporté le Wall Street Journal dans un article mercredi (...).

    Le journal a déclaré que l'utilisation du Denier de Saint-Pierre pour le budget "inquiète certains dirigeants de l'Église catholique parce que les fidèles sont induits en erreur au sujet de l'utilisation de leurs dons, ce qui pourrait encore nuire à la crédibilité de la gestion financière du Vatican sous le pape François".

    Un porte-parole de la mission du Vatican auprès des Nations Unies n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires de CNBC concernant le rapport du Journal. L'article notait que selon la loi de l'église, un pape peut utiliser le Denier de Saint Pierre de toute manière qui sert son ministère.

    Le Journal, citant des personnes familières avec l'utilisation des fonds, a déclaré que les actifs du Denier de Saint Pierre avaient diminué depuis que François est devenu pape en 2013, passant de plus de 775 millions de dollars à 665 millions de dollars.

    Pendant ce temps, le déficit du Saint-Siège en 2018 a doublé pour atteindre plus de 76 millions de dollars sur un budget d'environ 333 millions de dollars.

    Le mois dernier, François a remplacé le principal régulateur financier du Vatican à la suite d'un scandale financier impliquant les investissements immobiliers de l'Eglise à Londres (lien ajouté par belgicatho).

    Le Denier de Saint Pierre est une collecte spéciale des catholiques romains effectuée chaque mois de juin. Selon le site Web de la collecte, c'est "Une journée pour les œuvres de charité". "Ces collectes et dons effectués par les fidèles individuels ou par des Eglises locales entières font prendre conscience que tous les baptisés sont appelés à soutenir matériellement le travail d'évangélisation et en même temps à aider les pauvres de toutes les manières possibles", dit le site. "C'est une pratique ancienne qui a commencé avec la première communauté des apôtres. Cela continue d'être répété parce que la charité distingue les disciples de Jésus ", dit le site. Le site cite ensuite les paroles de Jésus dans l'Évangile de Jean: "De cela, ils sauront tous que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres."

  • 1999-2019, 20 ans. Bon anniversaire et longue vie à KTO !

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    De  sur le site du Point :

    Mgr di Falco – La vraie histoire de KTO

    Jean-Michel di Falco Léandri a porté il y a 20 ans la chaîne de télévision KTO sur les fonts baptismaux. Il nous en raconte la genèse.

    Mgr di Falco - La vraie histoire de KTO

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  • Quand "les deux papes" débarquent sur nos écrans

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    D'Odile Tremblay sur le site du Devoir :

    «The Two Popes»: deux papes pour un Netflix

    Dans des performances de haut calibre, Anthony Hopkins (à gauche) incarne Benoît XVI et Jonathan Pryce (à droite) se glisse dans la peau de François.

    Photo: TIFF Dans des performances de haut calibre, Anthony Hopkins (à gauche) incarne Benoît XVI et Jonathan Pryce (à droite) se glisse dans la peau de François.

    Netflix toujours. Omniprésent. Non seulement à travers ses films projetés au TIFF, mais dans ceux qu’il achète au marché, en les retirant ainsi pour la plupart du circuit des salles.

    Tellement puissant Netflix, qu’il prend même ses aises au Vatican. Ainsi, était présenté ici The Two Popes du Brésilien Fernando Meirelles (City of God), produit par la grosse plateforme en question. Tout indique que le film connaîtra également une sortie dans les cinémas, tant Netflix voudra le positionner en vue des Oscar.

    Approuvé de toute évidence par le Vatican (qui a fourni quelques documents d’archives), The Two Popes aborde la saga improbable mais vraie du pontificat abrégé de Benoît XVI et de la prise de pouvoir de François. (...)

    Plutôt que de creuser les divers scandales qui grenouillaient dans les coulisses vaticanes, Meirelles et ses scénaristes ont plutôt imaginé des rencontres entre les deux porteurs de blanche calotte, avant la démission de Benoît XVI et après. Il a humanisé ainsi les deux papes, surtout le premier, au plus faible capital de sympathie que l’actuel locataire du siège de Saint-Pierre.

    Le film est porté par la double prestation exceptionnelle d’Anthony Hopkins (Benoît) et de Jonathan Pryce (François). Maquillage aidant, ce dernier ressemble au pape actuel physiquement, dans ses manières et son énergie, à un point criant. Hopkins apporte une touche plus inusitée à son personnage cérébral, ici plus sensible que nature. Pryce hérite de la partition sympathique du duo. L’humour de Bergoglio, son empathie et sa simplicité crèvent l’écran à travers ce jeu d’acteur inspiré.

    Par-delà tout ce que le film passe sous silence, évacuant vite les scandales pédophiles et les complots de palais, on peut parler d’une réussite Netflix. La finesse des dialogues entre les deux hommes, vraies passes d’armes souvent tissées d’humour, exposent les positions respectives des papes sur les réformes à apporter à l’Église et sur leurs visions du monde : l’une conservatrice, l’autre plus progressiste, rendant ce film passionnant.

    Les répliques échangées ont beau relever du domaine de la fiction, elles collent aux deux personnages et ne sonnent jamais faux. Les doutes de ces hommes face à leurs capacités de jouer un rôle clé dans un contexte de mutations sociales et de remises en question des positions de l’Église s’éclairent sous un jour neuf.

    Meirelles est un grand cinéaste. Ses magnifiques gros plans sur ces visages expressifs, ses déambulations à travers les splendeurs du Vatican au glorieux passé (dont la Chapelle Sixtine recréée), les rituels millénaires du concile servis par d’amusants montages, la caméra subtile et vivante de Cesar Charlone servent la proposition du film, qui plonge dans les grands questionnements contemporains sans appuyer la note.

    The Two Popes, qui en fin de parcours met beaucoup l’accent sur l’humanisme de François face aux migrants dont nul ne sait que faire, est aussi une entreprise de réhabilitation d’un Vatican mal en point. On imagine les tractations en haut lieu de l’équipe pour faire approuver ceci en laissant tomber cela afin d’obtenir l’imprimatur du Vatican. Mais en plongeant en des eaux plus intimes et moins controversées que la réalité des coulisses, le film a pu se permettre de s’en affranchir…

    Ajoutons cet extrait de la critique parue dans La Libre de ce jour (11 décembre) Arts Libre, p. 6:

    Le solitaire et le solaire 

    Dès leur premier échange à Castel Gandolfo, le palais d’été du pape, tout les oppose. Pour l’un, l’Église s’inscrit hors du temps afin de servir de repère à toutes les générations. Pour l’autre, c’est l’inverse, elle doit être en phase avec les préoccupations des fidèles. Pour l’un, elle est rigueur; pour l’autre, elle est compassion. Leurs positions sont antagoniques, voire inconciliables, mais leur discussion se déroule sans éclat, à propos feutrés. Insensiblement, le fossé apparaît moins profond – pas un mot, par exemple, sur la place des femmes. Il semble même se combler à la faveur du partage d’une préoccupation intime : comment entendre la voix de Dieu ? … Et c’est là qu’on voit tout le talent de Fernando Meirelles, dans cette utilisation subtile de l’humour. D’abord pour marquer sa neutralité, son “objectivité” avec une pointe d’irrévérence, lorsque, réunis pour le conclave, les cardinaux pénètrent dans la chapelle Sixtine en tenue d’apparat au son de Dancing Queen d’ABBA. Ensuite, une petite blague, un trait d’esprit viennent régulièrement oxygéner les échanges théologiques et idéologiques entre les deux leaders. Enfin, et surtout, c’est notamment par le rire que se tisse une complicité entre les deux hommes, confessant l’un à l’autre leurs angoisses et leurs remords.

  • Le cardinal Pell innocenté ?

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    Du site diakonos.be :

    UNE ENQUÊTE DE SKY NEWS AUSTRALIA DÉMONTRE L'INNOCENCE DU CARDINAL PELL

    Andre Bolt, un journaliste de Sky News Australia, a méticuleusement reconstruit les déplacement du cardinal Pell et ceux de ses accusateurs dans un reportage démontrant que la version de la victime présumée d'abus n'est pas seulement incroyable, mais qu'elle est surtout impossible. Á l'approche de l'examen du recours du cardinal, il déclare : "Espérons que la Haute Cour remédie à ce scandale."

    La prise de position de Sky News est courageuse dans un contexte de chasse aux sorcières contre l'Église catholique en Australie.

    Pour rappel, les accusations graves qui pèsent contre le cardinal reposent sur la parole de deux enfants, dont l'un a avoué à sa mère avoir menti avant de mourir. Malgré le témoignage de plusieurs témoins qui affirment que le cardinal n'est pas entré dans la sacristie mais est resté à la porte pour discuter avec des paroissiens.

    Fait incroyable, selon le journaliste, la victime présumée a affirmé se trouver en-dehors de la cathédrale au moment où les faits auraient été commis et les juges n'en ont pas tenu compte.

    Cette enquête semble donc démontrer l'impossibilité matérielle des faits. Lors du jugement en appel, deux juges avaient pris les déclarations de la victime présumée pour argent comptant alors que le troisième juge, plus expérimenté en droit pénal, avait rédigé plus de deux cent pages pour s'opposer à la décision en déclarant qu'il y avait de grandes chances que Pell n'avait pas commis le crime dont on l'accusait.

    Lien vers le reportage de Sky en anglais :
    www.youtube.com/watch?v=Ze5jHaDB4pk&feature=youtu.be

  • Faut-il élargir les conditions d'accès à l'avortement ?

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    De RCF :

    Faut-il élargir les conditions d'accès à l'avortement ?

    Présentée par Laurent Verpoorten

    DURÉE ÉMISSION : 60 MIN

    Faut-il élargir les conditions d'accès à l'avortement ?

    Mercredi dernier, le 27 novembre, une proposition de loi visant à allonger le délai légal d’avortement était portée au vote des parlementaires de la commission justice. La veille, dans une carte blanche publiée dans les journaux La Libre et De Morgen, plus de 750 médecins et soignants, francophones et néerlandophones, de toutes spécialités, de toutes générations et de toutes confessions unissaient leurs voix pour dénoncer le délitement des balises éthiques dans cette proposition de loi. Dans Perspectives, Laurent Verpoorten reçoit trois de ces signataires.

  • Procès Barbarin en appel : non à la justice du bouc émissaire

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    De Gérard Leclerc sur le site web de « France Catholique » :

    palais_de_justice_lyon-5ac5a.jpg

     « Le premier procès Barbarin fut un grand procès pour les victimes du Père Preynat. Celui en appel pourrait être un grand procès pour le droit. » C’est Pascale Robert-Diard, de la rédaction du Monde, qui émet cette appréciation fondée sur une analyse précise de l’intervention de Joël Sollier, représentant du ministère public au Palais de justice de Lyon. Pour l’avocat général, l’archevêque de Lyon ne saurait être condamné pour non dénonciation d’agressions sexuelles, comme le voulait un certain nombre de victimes du Père Preynat. Ainsi dément-il le verdict du précédent procès, où le cardinal Barbarin avait été condamné à six mois de prison avec sursis. Pascale Robert-Diard affirme même que Joël Sollier s’est montré sévère à l’adresse des juges de première instance. N’a-t-il pas parlé d’une « chimère » juridique « qui ne répondrait qu’à un impératif idéologique dont les conséquences dévastatrices n’ont, à l’évidence, pas été suffisamment pesées » ?

    Reconnaissons-le, les membres de La Parole libérée sont aussi durement frappés par cette déconstruction d’un premier verdict. De quoi s’agissait-il pour eux, sinon d’obtenir une condamnation dont la nature symbolique frapperait l’opinion ? Il est extrêmement dangereux d’étendre outre mesure la notion de délit de non-dénonciation dans le but de faire un exemple, est-il répondu. Dès lors la condamnation du cardinal Barbarin devient des plus improbables. Nous sommes ici dans le domaine du droit dans toute sa rigueur, et l’on s’éloigne du climat du premier procès Barbarin.

    Ce premier procès avait bel et bien été ce qu’écrit Pascale Robert-Diard, un grand procès pour les victimes. Mais n’était-ce pas plutôt un procès Preynat, où Philippe Barbarin tenait le rôle d’un présumé coupable à la place de l’intéressé ? En choisissant l’archevêque de Lyon comme principale cible de leur colère, les victimes avaient pris un sérieux risque. La justice ne pouvait les suivre, en termes de droit. Cependant, la logique inhérente à la désignation d’un bouc émissaire, sur lequel on fait peser toutes les responsabilités, va continuer ses ravages, avec le déferlement d’une haine dans les médias et les réseaux sociaux, qui ne fera rien pour apaiser les souffrances des victimes

    »Ref. « Un grand procès pour le droit »

    JPSC

  • 700 soignants (médecins, sages-femmes, infirmiers et psychologues) francophones et néerlandophones, de toutes générations et confessions, s'opposent à la proposition de loi sur l'avortement

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    2019_11_26_08_44_13_Greenshot.pngLu dans La Libre Belgique de ce 26 novembre, p. 37: 

    Nous, personnel soignant opposé à la proposition de loi sur l’avortement 

    Carte blanche de 700 soignants (médecins, sages-femmes, infirmiers et psychologues) francophones et néerlandophones, de toutes générations et confessions:

    “Dans nos entretiens avec des patientes ou entre soignants, il est fréquent d’entendre qu’ “avorter d’un fœtus à 4,5 mois de grossesse, c’est aller trop loin” . À ce stade avancé de développement, nous sommes à quelques semaines du seuil de viabilité du bébé : il mesure 20 centimètres, il est sensible au toucher et aux sons. Nous sommes des professionnels de la santé et nous avons choisi ce métier pour soigner et aider ceux qui ont besoin de notre soutien. À 18 semaines, nous nous trouvons face à un être humain déjà formé, et nous devons à la fois respecter la vie encore invisible à l’œil nu mais qui n’échappe pas à nos instruments médicaux, et témoigner d’un profond respect pour chaque femme et sa situation, souvent complexe. À l’heure où médecins, infirmières et éducateurs s’efforcent d’éduquer les jeunes en les encourageant à vivre une sexualité responsable – pour eux-mêmes et pour les autres – l’allongement du délai légal à 18semaines envoie un signal contre-productif de déresponsabilisation et de banalisation.”

    Article complet

  • "Un prêtre dans les camps de la mort" : quand Franck Ferrand évoque le Père Kolbe

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    cover art for Maximilien Kolbe : un prêtre dans les camps de la mort
     
    21/11/2019

    Maximilien Kolbe : un prêtre dans les camps de la mort

    La figure héroïque du père Kolbe est toujours associée à l’enfer d’Auschwitz ; retour aujourd’hui sur l’ensemble de son parcours. 

  • Prix d'excellence en éloquence pour le pape

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    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    Vingt sur vingt.  « La Civiltà Cattolica » attribue à François le prix d’éloquence

    Ce mardi 19 novembre, le pape François est parti pour son trente-deuxième voyage en terre étrangère, cette fois en Thaïlande et au Japon.  Et comme toujours, l’attention des quelque 70 journalistes qui l’accompagnent est déjà tournée vers l’immanquable conférence de presse qu’il donnera dans le vol de retour vers Rome.

    Les réponses aux journalistes sont désormais une constante du « magistère » de Jorge Mario Bergoglio qui, en plus des conférences de presse en avion, se produit également dans d‘innombrables interviews à deux.

    Dans le dernier numéro de « La Civiltà Cattolica », le jésuite argentin Diego Fares part justement des derniers livres-interviews de François – « écrits à quatre mains » avec le journaliste argentin lui aussi Hernán Reyes Alcaide – pour analyser et applaudir des deux mains le language adopté par le Pape en tant qu’« événement de communication nouveau ».

    Un langage intentionnellement « incomplet » selon Fares parce qu’il est conçu pour être « complété par ce que dit l’interlocuteur ».  Et on ne peut s’empêcher de penser aux entretiens entre Jorge Bergoglio et Eugenio Scalfari, fondateur du quotidien « la Repubblica » et figure de proue de la pensée laïque italienne, truffée de propositions hérétiques attribuées au Pape – de la non-existence de l’enfer à la non-divinité de Jésus -, précisément parce qu’elles ont été « complétées pour que le lecteur comprenne », si l’on s’en tient aux déclarations du journaliste lui-même.

    Mais laissons la parole à « La Civiltà Cattolica » pour savoir comment François lui-même explique sa propre façon de parler, dans laquelle, encourage la revue – il faut le laisser nager « comme un poisson dans l’eau ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Un événement de communication nouveau

    de Diego Fares SJ, de « La Civiltà Cattolica” du 16 novembre 2019

    Le fait que le pape se transforme en co-auteur du livre lors qu’il est la personne interrogée, en change le genre littéraire : nous ne nous trouvons plus face à une chronique journalistique mais plutôt devant un événement de communication nouveau.  […] Dans ces conversations écrites à quatre mains se consolide définitivement un style de communication que François a peu à peu élaboré – depuis la première interview qu’il a donnée au P. Antonio Spadaro – dans chaque rencontre avec les journalistes au retour de ses voyages apostoliques.

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  • Plusieurs personnalités australiennes sortent du bois pour exprimer leurs doutes sur la culpabilité du cardinal Pell

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    L’opinion publique australienne est-elle en train de basculer en faveur du cardinal Pell?

    Plusieurs personnalités australiennes sortent du bois pour exprimer leurs doutes sur la culpabilité du cardinal.

    17 novembre 2019

    Bien qu’il y ait beaucoup d’opinions négatives et de colère, un certain nombre de commentateurs commencent à douter de la culpabilité du cardinal Pell.

    L’un d’entre eux est Andrew Bolt, un journaliste de Sky News Australia, qui n’a cessé d’exprimer son scepticisme sur cette affaire, mais le 13 novembre dernier, il a fait sa déclaration la plus ferme à ce jour: le cardinal est innocent et a été emprisonné « pour un crime [qu’il] n’aurait pu commettre ».

    Pour ceux qui comprennent l’anglais parlé, la vidéo semble très documentée!

    Il a également dit que les militants « tentent de punir Sky et ses annonceurs » chaque fois qu’il souligne ce qu’il appelle « des problèmes incroyables avec cette condamnation extraordinaire ».

    « Nous payons un prix chaque fois que j’en parle à Sky, mais bon sang, la justice doit compter pour quelque chose dans ce pays », a dit Bolt. « Nous devons protester, chacun d’entre nous, chaque fois qu’un homme ou une femme est emprisonné pour un crime qu’il n’aurait pas pu commettre. Et si ça nous coûte cher, eh bien tant pis. Je veux que vous réfléchissiez à ce que l’injustice a coûté au Cardinal Pell, enfermé dans sa cellule, dans la honte »

    « Et souvenez-vous en », a conclu Bolt. « Si vous êtes accusé à tort et condamné à tort, soyez heureux que certains d’entre nous puissent vous défendre contre la foule, et puisse la Haute Cour règler ce scandale. »

    D’autres personnalités publiques ont également soutenu le cardinal lorsque la condamnation a été rendue publique en février, dont deux anciens premiers ministres.

    Mais plus importants encore sont ceux qui défendent le cardinal Pell, qui ne sont pas ses amis, ses alliés ou ses sympathisants – et qui sont néanmoins prêts à subir la colère d’une opinion publique hostile dans ce procès.

    C’est le cas de Peter Baldwin, ancien ministre des gouvernements travaillistes de Bob Hawke et Paul Keating, qui a écrit un éditorial le 15 novembre pour The Australian sous le titre « George Pell Sex Abuse Conviction Must Be Examined » (la culpabilité de George Pelle pour abus doit être examinée).

    « Je n’ai jamais été un grand fan de George Pell, ne partageant ni ses convictions religieuses ni sa vision conservatrice du monde », commence Baldwin dans son article. « Cependant, j’ai été soulagé par la décision de cette semaine de la Haute Cour d’entendre son dernier appel. »

    Rappelant sa stupéfaction quand l’appel du cardinal Pell a été rejeté en août, il dit que cela l’a incité à parcourir les 325 pages du jugement de la Cour d’appel dans son intégralité. Un certain nombre d’aspects l’ont surpris « dès le début », dit-il.

    L’un d’eux est de savoir comment une infraction pouvait être jugée « hors de tout doute raisonnable » sur la seule base du témoignage non corroboré d’un plaignant, et d’autant plus au vu d’une preuve contraire substantielle? « Ne s’agit-il pas de culpabilité par association? » (se dit quand quelqu’un rejette une assertion simplement parce que des personnes qu’il n’aime pas l’affirment) demande Baldwin, faisant écho à une question que les partisans du Cardinal Pell posent depuis des mois.

    « Comment une condamnation pourrait-elle être maintenue alors que l’une des deux victimes présumées a nié avoir été victime de mauvais traitements? Ce fait à lui seul ne fait-il pas planer un doute raisonnable? »

    Faisant référence à la décision partagée de la cour d’appel de Victoria, Baldwin rappelle que le juge dissident Mark Weinberg avait conclu que de nombreux témoignages en défense du cardinal Pell étaient « raisonnablement possibles » et pourtant cette phrase ne se trouve nulle part dans le jugement des deux juges, Anne Ferguson et Chris Maxwell, qui ont confirmé la condamnation.

    Ces deux juges, dit-il, ont au contraire considéré que le jury avait condamné le cardinal à juste titre en se basant uniquement sur le témoignage du plaignant qui avait un « fond de vérité « , malgré « de multiples erreurs et incohérences ». Weinberg, en revanche, a noté que dans certains cas, le témoignage du plaignant « n’avait aucun sens », ajoute-t-il.

    Baldwin compare l’affaire à un récent scandale en Grande-Bretagne: une opération policière appelée « Opération Midland » avait été déclenchée après qu’un certain Carl Beech eût porté des accusations non corroborées accusant l’ancien premier ministre Edward Heath et une série d’autres personnalités de faire partie d’un réseau pédophile. Les accusations ont toutes été jugées fausses et en juillet, Beech a été condamné à 18 ans de prison pour avoir entravé le cours de la justice et pour faux, mais pas avant que la réputation de personnalités publiques âgées, certaines mortes et incapables de se défendre, ait été détruite. Tout comme l’accusateur du cardinal Pell, Baldwin fait remarquer que les affirmations de Beech avaient un « fond de vérité ».

    Baldwin conclut en soulignant la grande différence entre les jugements de Weinberg et de Ferguson/Maxwell, en particulier l’argument de Weinberg selon lequel « la possibilité réaliste que le témoignage disculpatoire soit exact signifie que le jury doit acquitter ».

    Si le témoignage erroné du plaignant et le déni de l’une des deux victimes présumées « ne falsifient pas l’accusation, que faut-il pour justifier un acquittement? » demande Baldwin.

    Il souligne également l’invraisemblance que le cardinal Pell ait commis un délit aussi ehonté à un moment où les abus sexuels cléricaux étaient « devenus une préoccupation de premier plan » et où le cardinal avait seulement quelques mois auparavant préparé sa « Réponse de Melbourne » aux allégations d’abus sacerdotal.

    « Si la décision est maintenue, tous les Australiens devraient trembler », conclut Baldwin.