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Médias - Page 69

  • Le Club des Hommes en Noir : célibat des prêtres, Benoît XVI et le Cardinal Sarah s'expriment!

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    Célibat des prêtres, Benoît XVI et le Cardinal Sarah s'expriment !
    Le Club des Hommes en Noir sur le site de l'Homme Nouveau

    Célibat des prêtres, Benoît XVI et le Cardinal Sarah s'expriment ! <br>Le Club des Hommes en Noir S02E09

    Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, Le Club se penche sur la sortie du livre : Des profondeurs de nos coeurs, écrit par Benoît XVI et le Cardinal Sarah. Pour en parler : l'abbé Guillaume de Tanouärn, le père Michel Viot et l'abbé Barthe autour de Philippe Maxence.

     

  • Pour en finir avec les fake news sur le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah

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    De Charlotte d'Ornellas sur le site de Valeurs Actuelles :

    Pour en finir avec les fake news sur le livre de Benoît XVI

    15/01/2020

    La sortie d’un livre rédigé par le Cardinal Sarah et Benoît XVI a fait l’effet d’une bombe. Qu’en est-il réellement de la contribution du pape émérite à cet ouvrage défendant ardemment le célibat des prêtres ? Les explications de Charlotte d'Ornellas.

    Beaucoup de bruit pour rien, aurait-on tendance à penser. Mais la calomnie laisse toujours une trace, un doute, et pour les plus fainéants, une réponse facile à une situation compliquée.

    Ainsi le Cardinal Robert Sarah aurait plus ou moins, peu importe, manipulé un pauvre pape très vieux et sans défense, dans la guerre conservatrice qu’il mène contre le pape François.

    Pas complètement, mais un peu quand même, sinon pourquoi le secrétaire de Benoît XVI serait-il intervenu ?

    Pas vraiment, mais forcément un peu puisque le titre va changer…

    Pas clairement mais sournoisement, sinon pourquoi tant d’agitation au Vatican ?

    Au diable la nuance et la piété filiale exprimée dès les premières pages de l’ouvrage, au diable le ton exempt de polémique de l’intégralité de ce livre que personne n’a lu, au diable cette conscience dont Benoît XVI a toujours été un fervent défenseur et qu’il a voulu écouter au soir de sa vie de prêtre.

    Au diable, surtout, l’argumentaire incroyablement charpenté des deux hommes sur une question qui agite aujourd’hui encore l’Eglise indiscutablement, mais aussi les médias du monde entier qui ne croient plus à rien et en tous cas pas au Bon Dieu, qui se fichent des chrétiens persécutés partout sur la planète, des églises de plus en plus profanées chez la fille aînée de l’Eglise, qui ne cessent de livrer leur détestation d’une Eglise décidément réactionnaire et incapable de s’adapter à son temps mais qui n’en finit plus, par ailleurs, de donner son avis sur ce que devrait penser ou faire l’Eglise. Cette presse occidentale étonnante qui voit les curés comme des freins à ses pulsions progressistes incessantes mais se fait pourtant l’ardente militante de la nécessité impérative pour l’Amazonie d’avoir des prêtres, à condition qu’ils soient mariés.

    Beaucoup de bruit pour rien, parce que les rebondissements éditoriaux ont brouillé le message de fond qui est resté inchangé, à la virgule près, du début à la fin des « polémiques ».

    Pourquoi s'encombrer de ce que dit le livre, quand la polémique peut suffire ?

    Revenons au début. Dimanche soir, le Figaro livre la nouvelle et les bonnes feuilles : le pape émérite et le préfet de la Congrégation pour la divine liturgie et la discipline des sacrements (nommé à ce poste sérieux par le pape François lui-même) publient un livre dans lequel ils prennent la défense, l’un après l’autre et selon leurs compétences propres, du célibat des prêtres. Dès le lendemain, un correspondant de la revue jésuite America à Rome tweete : « Benoît XVI n’est pas le coauteur du livre sur la prêtrise et le célibat avec le cardinal Sarah. » Les informations qui émaneraient d’un « proche » de Benoît XVI ne semblent pas aussi tranchantes que l’affirmation, puisque sa revue lui demande de les consolider avant de publier. Peu importe que la nouvelle soit exacte ou non, elle se répand.

    Et comme le pape François n’a pas été informé de cette publication, les commentateurs passionnés par l’opposition entre progressistes et conservateurs au sein de l’Eglise sautent sur l’occasion : c’est une guerre des papes, ni plus ni moins. Le livre n’est absolument pas défiant, au pire humblement suppliant. Mais pourquoi s’encombrer de ce qu’il contient ?

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  • "Des profondeurs de notre cœur" : le grand gâchis de Mgr Georg Ganswein

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    14 janvier 2020

    Livre sur le célibat, le grand gâchis de don Georg

    Après la clameur suscitée par l’anticipation du livre en défense du célibat ecclésiastique, signé par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, le rétro-pédalage spactaculaire du secrétaire de Ratzinger, Mgr Georg Gänswein, fait discuter. Il a affirmé que le pape émérite était étranger au projet du livre à quatre mains, mais il est démenti par les faits. Et le cardinal Sarah confirme que tout était clair et partagé, et publie les lettres de Benoît XVI qui lui ont été adressées. Et les éditeurs ont également reçu le « bon pour l’impression » de Gänswein. Peut-être qu’après les violentes attaques, les mensonges et les menaces reçues, le secrétaire voulait-il protéger le pape émérite, mais il obtiendra le résultat inverse: séparer le pape émérite du cardinal Sarah n’a fait que faciliter la tâche de leurs ennemis. En attendant, le livre sortira avec la signature du Cardinal Sarah, « avec la contribution de Benoît XVI ». Mais le contenu, qui est ce qui compte, reste le même.

    Commençons par les faits certains. Le livre « Des profondeurs de notre cœur », dont Le Figaro a anticipé quelques pages, provoquant un grand bruit, a été réellement partagé par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah. L’ouvrage est composé de deux essais sur le sacerdoce, avec un accent particulier sur le célibat, écrits respectivement par Benoît XVI et le cardinal Sarah. Puis il y a une introduction et une conclusion signées par les deux: elles ont été écrites par le Cardinal Sarah mais vues et approuvées par Ratzinger. Et le « bon pour impression » est venu directement du secrétaire personnel de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein.

    D’où vient donc tout le chaos de ces heures et le revirement de Gänswein? Le secrétaire de Ratzinger a déclaré A l’ANSA:

    « Le pape émérite savait que le cardinal préparait un livre et lui avait envoyé un texte sur le sacerdoce l’autorisant à l’utiliser comme il le souhaitait. Mais il n’avait approuvé aucun projet de livre à double signature, ni vu et autorisé la couverture ».

    En réalité, les éditeurs sont en mesure de démontrer que Mgr Gänswein ment: il savait très bien que le livre sortirait avec la double signature, et avait donné son accord même s’il était conscient de l’énorme impact qu’aurait la publication. Par ailleurs, dès la soirée du lundi 13 janvier, dès que la nouvelle s’est répandue d’une dispute autour des signatures, le cardinal Sarah – parlant de « diffamations d’une gravité exceptionnelle » – a fait circuler sur les médias sociaux les lettres que Benoît XVI lui avait adressées et dans lesquelles la connaissance du projet du livre par le pape émérite était claire.

    Et encore, l’introduction correspond à la demi-page préparée par le Cardinal Sarah qui fait l’objet de la lettre envoyée par Ratzinger le 25 novembre:

     » Chère Éminence, de tout mon cœur, je voudrais vous dire merci pour le texte ajouté à ma contribution et pour toute l’élaboration que vous avez faite. Cela m’a profondément touché lorsque vous avez compris mes dernières intentions : J’avais en fait écrit 7 pages de clarification méthodologique de mon texte et je suis vraiment heureux de dire que vous avez pu dire l’essentiel en une demi-page. Je ne vois donc pas la nécessité de vous envoyer les 7 pages, puisque vous avez exprimé l’essentiel en une demi-page. Pour ma part, le texte peut être publié sous la forme que vous avez prévue ».

    Le matin du 14 janvier, le cardinal Sarah, avec un communiqué officiel, reconstruit encore tout le processus qui a conduit à la publication du livre: du 5 septembre dernier, quand il est allé voir Benoît XVI à Mater Ecclesiae pour lui demander un « texte sur le sacerdoce catholique, avec une attention particulière au célibat », jusqu’au 3 décembre où, lors d’une visite similaire, il a expliqué à Benoît XVI que « notre livre serait imprimé pendant les vacances de Noël et qu’il paraîtrait le mercredi 15 janvier ». Entre les deux se trouvaient les dates qui marquaient les différents passages, en grande parie déjà documentées avec les lettres diffusées le 13 au soir. Dans la conclusion du communiqué, le cardinal Sarah parle de « polémique abjecte »:

    « Je pardonne sincèrement à tous ceux qui me calomnient ou qui veulent s’opposer au pape François. Mon attachement à Benoît XVI reste intact et mon obéissance filiale au Pape François absolue ».

    Le problème est alors la raison pour laquelle Mgr Gänswein, au nom de Benoît XVI, a fait volte-face avec éclat, avec le double résultat, dramatique, d’avoir mis le Cardinal Sarah en grave difficulté et d’avoir distrait l’attention du contenu du livre qui reste confirmé et perturbant. Par ailleurs, les déclarations les plus pertinentes sur le plan théologique concernant le célibat, qui nient absolument la possibilité d’exceptions motivées par des besoins sociaux, se trouvent dans l’essai de Ratzinger.

    A coup sûr, la publication des anticipations du livre a provoqué un tremblement de terre au Vatican : une véritable bombe alors que l’exhortation post-synodale avec laquelle le Pape François est censé s’ouvrir aux exigences contenues dans les conclusions, précisément en ce qui concerne les exceptions au célibat ecclésiastique. Les réactions des « gardiens de la révolution » ne se sont en effet pas fait attendre: si d’un côté le grand chef de la communication vaticane, Andrea Tornielli, a écrit dans Vatican News un article « normalisant » qui tentait de concilier la position exprimée par Ratzinger avec celle du pape François, de l’autre il a lâché « ses » hommes dans le double but de fermer la bouche du pape émérite et de salir le cardinal Sarah, qui aurait circonvenu un pape émérite décrit comme un pauvre vieux fou. Il est significatif à cet égard que le « dauphin » de Tornielli, Domenico Agasso jr, ait signé le 14 janvier l’article d’ouverture de La Stampa (Vatican Insider), avec le titre sans équivoque « Vatican, le nœud du Pape émérite ». Résumé : « La demande est croissante d’un texte qui prévoit des limites à l’exercice du magistère du pontife démissionnaire ». N’est-ce pas clair ?

    On peut imaginer quel type de pression a été exercée sur Benoît XVI et Mgr Gänswein qui, entre autres, est Préfet de la Maison pontificale, donc dans une position délicate entre Ratzinger et le Pape François. Étant donné la violence des attaques publiques, on peut facilement deviner ce qui s’est passé en privé. Cela ne justifie pas la volte-face de Mgr Gänswein, mais on peut peut-être comprendre que, face aux menaces et aux mensonges qui circulaient, il entendait protéger Benoît XVI. Le problème est qu’il obtiendra le résultat inverse: en séparant le pape émérite du cardinal Sarah, il n’a fait que faciliter l’élimination de leurs ennemis. Et en même temps, il a affaibli la contribution que les essais de Benoît et de Sarah entendent apporter au débat sur le célibat ecclésiastique, pour arrêter l’attaque contre l’identité de l’Église. Le Cardinal Sarah a écrit sur twitter: « Compte tenu de la polémique qui a provoqué la publication du livre ‘Des profondeurs de notre cœur‘, il a été décidé que l’auteur du livre sera pour les publications futures: le cardinal Sarah, avec la contribution de Benoît XVI. Toutefois, le texte complet reste absolument inchangé ».

    Lire aussi : http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2020/01/16/vigano-quid-du-role-de-mgr-ganswein/

  • Le nom de Benoît XVI ne sera pas retiré de la couverture du livre défendant le célibat sacerdotal

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    De Philippe Carhon sur le site du Salon Beige :

    Des profondeurs de nos cœurs : “Le nom de Benoit XVI ne sera pas retiré de la couverture”

    15 janvier 2020

    Dans l’affaire du livre historique du cardinal Sarah et de Benoit XVI sur le célibat sacerdotal, les loups, qui se sont déchaînés à la fois contre le cardinal Sarah et le pape émérite Benoit XVI, ont remporté une fausse victoire. Benoit XVI ne sera pas mentionné comme co-auteur mais apparaîtra bien sur la couverture. Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape Benoît XVI, a confirmé l’authenticité du manuscrit et la participation réelle de Benoit XVI à ce livre :

    «Nous avons vérifié la traduction du texte original allemand, pas une virgule n’a été modifiée, son texte est à 100 % de Benoît XVI», nous a-t-il affirmé. Le livre est effectivement composé d’une introduction, d’un texte de Benoît XVI, d’un texte du cardinal Sarah et d’une conclusion. Contrairement à ce qui a été écrit, Mgr Gänswein confirme que Benoît XVI savait que l’ensemble serait publié sous forme de livre puisque le pape émérite en a lu les épreuves.

    Explications du Figaro :

    L’annonce de sa publication a eu l’effet d’une bombe à Rome. La violence du déchaînement enregistrée contre Benoît XVI lundi l’a prouvé. Pour deux raisons: le pape émérite sortait de sa promesse de silence ; il prenait la défense d’un sujet ultrasensible, le célibat sacerdotal, deux mois après un synode sur l’Amazonie qui a voté une motion remettant cette discipline en cause. Le pape François n’a toutefois pas été informé de cette initiative. Certains ont donc voulu y voir une guerre entre deux papes. Ce qui n’est pas le propos, théologique et ecclésial, de l’ouvrage, envisagé comme une contribution au débat. Qui plus est, en esprit d’«obéissance filiale» à François. Devant l’ampleur et le choc mondial les pressions se sont donc exprimées au sein du Vatican. Or, dans ce monde clérical, l’obéissance est une vertu première.

    L’édition française, déjà imprimée, sortira telle quelle ce mercredi. Mais le secrétaire particulier du pape Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein, a confirmé au Figaro que deux éléments devront être modifiés pour la seconde édition et pour les éditions étrangères. La couverture ne devra plus mettre sur le même plan les deux auteurs mais stipulera: «Cardinal Sarah avec la contribution de Benoît XVI». À ce sujet, des informations fausses ont également circulé mardi, affirmant que le nom de Benoît XVI serait «retiré» de la couverture. Ce que Mgr Gänswein a démenti, par écrit, mardi après-midi au Figaro. Deuxième modification: l’introduction et la conclusion de l’ouvrage ne pourront pas être cosignées comme dans la première édition mais figurera cette précision: «Rédigé par le cardinal Sarah, lu et approuvé par Benoît XVI».

    Que retenir? Que les textes principaux de ce livre ne sont pas mis en cause. Que la puissance et l’audience des analyses de Benoît XVI sont intactes tout comme sont intactes les forces ecclésiales qui s’y opposent. Que Benoît XVI comme le cardinal Sarah, plutôt théologiens et spirituels, n’ont pas mesuré la portée «politique» ecclésiale de cette initiative et qu’il a fallu faire machine arrière sur ce terrain, pour ne pas entrer dans une sorte de magistère parallèle. Dans la nouvelle présentation, l’implication de Benoît XVI est ainsi minorée mais elle subsiste. Et que le débat sur le célibat sacerdotal devrait se cristalliser durement dans les mois qui viennent.

    Et, comme le souligne le Figaro, “il est rare que le Vatican réagisse aussi vite à une information publiée dans la presse. Sauf sujet d’importance (…)”.  Le Saint-Siège a officiellement réagi, lundi, par la voix d’Andrea Tornielli, directeur éditorial de tous les médias du Vatican, qui confirme :

    Un livre sur le sacerdoce signé par le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation du Culte divin, avec une contribution de Benoît XVI, sera publié en France le 15 janvier (…) Le Pape émérite et le cardinal Sarah – qui se présentent comme deux évêques en «obéissance filiale au Pape François» qui «cherchent la vérité» dans un «esprit d’amour pour l’unité de l’Église» – défendent la discipline du célibat et avancent des raisons qui, selon eux, déconseillent de la changer. La question du célibat occupe 175 pages du volume, avec deux textes, l’un du Pape émérite et l’autre du cardinal, ainsi qu’une introduction et une conclusion signées par les deux (…)

    Il faut aussi rappeler qu’à ce sujet le Pape François s’est exprimé à plusieurs reprises; lui qui était encore cardinal, dans la conversation du livre avec le Rabbin Abraham Skorka, avait expliqué qu’il était en faveur du maintien du célibat «avec tous les avantages et les inconvénients que cela comporte, car ce sont dix siècles d’expériences positives plus que d’erreurs. La tradition a un poids et une validité».

    En janvier dernier, dans un dialogue avec des journalistes sur le vol de retour du Panama, le Pape a rappelé que dans l’Église catholique orientale, l’option du célibat ou du mariage était possible avant le diaconat, mais il a ajouté, au sujet de l’Église latine: «Cette phrase de Saint Paul VI me vient à l’esprit: “Je préfère donner ma vie avant de changer la loi du célibat“. Cela m’est venu à l’esprit et je veux le dire, parce que c’est une phrase courageuse, à un moment plus difficile que celui-ci, 1968/1970… Personnellement, je pense que le célibat est un don pour l’Eglise… Je ne suis pas d’accord pour permettre le célibat optionnel, non».

    Cette affaire, très politique, ne trompera personne sur le fond. Vous pouvez donc commander dès aujourd’hui la première version française du livre qui vous sera livré, non modifiée. Et ce sera un “collector“…

  • Cafouillages autour du livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah

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    De Hugues Lefèvre sur le site de Famille Chrétienne :

    Comprendre la polémique sur le livre du cardinal Sarah et de Benoit XVI

    14/01/2020

    Des profondeurs de nos cœurs

    Le livre Des profondeurs de nos cœurs, dont la publication est prévue le 15 janvier 2020 ©H.LEFEVRE

    La sortie du livre Des profondeurs de nos cœurs (Fayard, 15 janvier) signé du cardinal Sarah et de Benoit XVI suscite une vive polémique. Par cet ouvrage, le pape émérite sort de son silence pour défendre vigoureusement le célibat des prêtres alors que cette question agite particulièrement l’Église depuis le Synode sur l’Amazonie, en octobre dernier. Mais le secrétaire particulier du pape émérite vient de demander que soit retiré « le nom de Benoît XVI comme co-auteur du livre, et de retirer aussi sa signature de l'introduction et des conclusions ». Retour sur une polémique à rebondissements.

    A l’approche de la publication de l’exhortation post-synodale sur l'Amazonie, la sortie d’un livre co-signé par le pape Benoit XVI sur le sujet du sacerdoce et du célibat fait l’effet d’une bombe. Lors du synode, en octobre dernier, il avait été envisagé la possibilité d’ordonner des hommes mariés afin de répondre aux besoins spécifiques de la région. Le pape François s’est toujours montré très prudent sur cette question. Mais après trois semaines de travaux, les Pères du synode avaient notamment voté en faveur de l’ordination d’hommes mariés dans cette zone géographique.

    Le livre de 180 pages qui doit paraître le 15 janvier se compose d’une introduction et d’une conclusion signées par le pape émérite et le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le pape Benoit XVI signe par ailleurs un chapitre intitulé « Le sacerdoce catholique ».

    Dans cet ouvrage, ils implorent le pape François de ne pas autoriser l’ordination d’hommes mariés dans l’Église latine, même de manière exceptionnelle. A tel point que ce plaidoyer pour le célibat est perçu par certains comme une attaque voilée contre le pape François. Le 12 janvier, dès l’annonce par le Figaro de la parution du livre, certains commentateurs, dubitatifs, se sont demandés si le pape émérite était bel et bien d’accord de la publication d’une telle réflexion sous cette forme.

    La genèse du livre selon le cardinal Sarah

    Sur son compte twitter, le cardinal Sarah a démenti ces accusations. Dès le lundi 13 janvier, il a expliqué que le livre ne s’opposait « rigoureusement pas au pape ». Et d’ajouter : « nous avons travaillé dans un esprit filial. Il est malsain de vouloir sans cesse opposer les hommes d’Église. » Le lendemain, alors que la polémique continue, il fait parvenir un communiqué pour expliquer la genèse de ce livre. On y apprend que ce projet remonte au 5 septembre 2019, après une visite au monastère Mater Ecclesiae où habite Benoît XVI. « J’ai écrit au Pape émérite pour lui demander s’il était possible qu’il compose un texte sur le sacerdoce catholique, avec une attention particulière concernant le célibat ». Le cardinal guinéen précise qu’il a fait alors part au pape émérite que ces réflexions « pourraient ne pas être opportunes à cause des polémiques qu’elles provoqueraient peut-être dans les journaux ». Selon le cardinal, Benoît XVI lui aurait répondu qu’il avait déjà commencé un travail sur le sujet qu’il pourrait reprendre et transmettre.  « J’ai donc immédiatement proposé au Pape émérite la parution d’un livre qui serait un immense bien pour l’Église, intégrant son propre texte et le mien ». Et de préciser dans le communiqué : « j’ai finalement envoyé, le 19 novembre, un manuscrit complet au Pape émérite comportant, comme nous l’avions décidé d’un comme accord, la couverture, une introduction et une conclusion communes, le texte de Benoit XVI et mon propre texte ». Le pape émérite aurait alors exprimé « sa grande satisfaction concernant les textes rédigés en commun ».

    Deux versions contradictoires

    Seulement, deux heures après la parution de ce communiqué, le cardinal Sarah publie un nouveau message sur son compte Twitter : « Considérant les polémiques qu’a provoqué la parution de l’ouvrage Des profondeurs de nos cœurs, il est décidé que l’auteur du livre sera pour les publications à venir : cardinal Sarah, avec la contribution de Benoît XVI. En revanche, le texte complet demeure absolument inchangé. »

    Nouveau rebondissement quelques minutes plus tard avec la réaction du secrétaire particulier du pape émérite, Mgr Georg Gänswein, via le site Vatican News. Selon lui, si le pape savait que le cardinal était en train de préparer un livre, et que Benoit XVI « lui avait envoyé un bref texte sur le sacerdoce en l’autorisant à en faire l’usage qu’il voulait […], il n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture. » Mgr Gänswein, explique par ailleurs avoir demandé au cardinal Robert Sarah de « contacter les éditeurs du livre en les priant de retirer le nom de Benoît XVI comme co-auteur du livre, et de retirer aussi sa signature de l'introduction et des conclusions.» Le secrétaire particulier précise qu’il « s'agit d'un malentendu, sans mettre en doute la bonne foi du cardinal Sarah ».

    En fonction des éléments dont nous disposons à l’heure actuelle, il reste difficile de retracer la genèse exacte de ce livre puisqu’il existe aujourd’hui deux versions incompatibles. Une chose est certaine, ces oppositions apparentes entre le pape émérite, le cardinal Sarah et le pape François créent un climat peu propice à la réflexion de fond sur le sacerdoce.

    Hugues Lefèvre

    Lire également : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2020/01/14/turbulences-6205219.html

  • Quand des "bonnes soeurs" font le buzz...

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    Du site de LaDepêche.fr :

    Dans le Gers, le buzz improbable des sœurs de l'abbaye de Boulaur sur Facebook

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines.

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines. DDM Manon Adoue

    Les sœurs de la communauté de Boulaur ont publié sur Facebook une vidéo qui présente leur projet d'extension de la ferme. En quelques jours, le clip promotionnel a atteint 45 000 vues. Un succès inespéré pour les religieuses. 

    C'est un succès aussi fulgurant qu'inattendu. Publiée sur Facebook le 6 janvier par Divine Box, une start-up catholique qui commercialise des produits issus des monastères français, la vidéo des sœurs de l'abbaye de Boulaur n'en finit pas de buzzer. La vidéo n'avait pourtant rien qui pouvait la prédestiner à un tel succès. En 4 minutes, dans une présentation plutôt classique, les sœurs de la communauté de Boulaur, près de Gimont, dans le Gers, expliquent leur projet d'agrandissement de leur ferme.

    " L’abbaye de Boulaur lance une start-up du XIIème siècle façon XXIème siècle. Le genre de projet un peu fou du type entreprenariat féminin version monastique comme du temps où les Abbesse montaient à cheval pour aller visiter leurs fondations…", confie Soeur Anne. En quelques jours, la vidéo a atteint plus de 45 000 vues, a été partagée 843 fois et " likée" par près de 600 internautes. Dans les nombreux commentaires, les internautes sont unanimes et saluent le projet des sœurs. " Bravo mes sœurs pour votre audace", " cette abbaye est géniale!! Avec des sœurs du tonnerre", " Joli projet, vidéo très bien faite, envie d'aller les rencontrer... le Gers est malheureusement un peu loin", peut-on notamment lire. La communauté ne s'attendait pas à un tel succès. " Ce projet suscite un réel enthousiasme car il est innovant et global", tente d'expliquer Soeur Anne.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production. - Abbaye de Boulaur

    La communauté qui produit et vend des produits monastiques ( fromages, pâtés, confitures et farines) veut créer un nouveau point de vente et étendre ses locaux. Objectif : reconstruire l'étable et les ateliers de transformation à la ferme pour multiplier la production par quatre. " En montant ce projet d'une ferme de 25 vaches et d'une douzaine de cochons on doit tout reconstruire et acheter pratiquement tous les équipements", confie sœur Anne. Pour mener à bien ce projet, les 27 sœurs cisterciennes font appel au financement participatif via leur site. " Aujourd'hui nous n'avons pas les fonds pour financer le projet" ajoute la sœur. La communauté compte sur des dons de mécènes et de particuliers. Elle bénéficie déjà d'une subvention du Conseil régional de 250 000 € et d'une aide de 100 000 € du Fonds européen. L'État se serait engagé quant à lui à hauteur de 300 000 €. Le chantier qui sera conduit sur cinq ans doit démarrer en avril 2020.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme. - Abbaye de Boulaur

  • Les visites papales auraient-elles un effet contraceptif ?

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    Des considérations pour le moins surprenantes à prendre cum grano salis...

    De Jarl van der Ploeg sur le site du Volkskrant :

    La visite du pape comme contraceptif?

    Les scientifiques ont découvert que le nombre d'avortements dans les provinces italiennes diminue après une visite du Pape. La question de savoir si le chef religieux en est vraiment la cause reste vague.

    8 janvier 2020

    L'étude aura été accueillie avec enthousiasme à Rome. Une étude portant sur 85 provinces italiennes où Jean-Paul II et son successeur Benoît XVI se sont rendus entre 1979 et 2012 suggère que le pape est un agent contraceptif assez efficace.

    Les scientifiques distillent de leurs données que les Italiens ont moins de relations sexuelles après la visite du Saint-Père dans leur ville. Les économistes Egidio Farina de l'Université de Belfast et Vikram Pathania de l'Université de Sussex ont constaté que, dans les mois qui ont suivi la présence du Pape, 10 à 20% d'avortements en moins ont été pratiqués.

    Moins d'avortements ...
    Ce n'était pas une grande surprise pour les scientifiques. L'Église catholique est tout simplement un adversaire franc des avortements - "Amener un homme à l'avortement, c'est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème", tels étaient les mots de l'actuel pape François l'année dernière - et 71% des Italiens se disent catholiques.

    ... avec le même taux de natalité ...
    Ce qui a surpris les deux économistes, cependant, c'est que le taux de natalité n'a pas augmenté au cours de la même période, comme on pourrait s'y attendre quand moins d'avortements ont été pratiqués, mais est simplement resté le même.

    Leur conclusion, qu'ils ont publiée dans le Journal of Population Economics la semaine dernière: soit les Italiens qui ont rencontré le pape utilisent soudainement plus de contraceptifs, soit ils ressentent temporairement moins le besoin de satisfaire leur désir. Et puisque que le pape refuse toujours de plaider pour l'utilisation du préservatif (...), les deux chercheurs ont conclu que l'option deux (moins de sexe) l'emportait.

    "Certains couples pourraient décider, après une visite papale, que le recours aux contraceptifs pourraient être" le moindre mal ", dit Farina. Moins grave qu'un avortement. "Mais comme l'Église catholique est aussi un adversaire franc de la contraception, l'abstinence semble l'option la plus plausible."

    ... ou plus d'avortements illégaux?
    Une autre conclusion possible est que le nombre d'avortements illégaux a augmenté après une visite papale. Chaque année, environ 10 à 20 000 avortements illégaux ont lieu en Italie, contre 100 000 légaux. Pourquoi? Parce que 7 gynécologues italiens sur 10 refusent toujours de pratiquer un avortement. Notoire est l'exemple de cette femme originaire de la ville de Padoue, dans le nord de l'Italie, qui a dû visiter 23 hôpitaux différents avant de finalement trouver un médecin sans objection de conscience. Il y a donc une chance que non seulement les femmes, mais aussi leurs gynécologues aient changé de comportement après que le pape ait béni leur ville d'une visite.

  • Plus mou que ça... Les propos convenus du cardinal De Kesel

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    Le discours du plus haut dignitaire ecclésiastique de notre pays est d'une mollesse confondante. On pourra le vérifier une nouvelle fois en lisant l'interview que le cardinal De Kesel a accordée à Cathobel avec ce titre hardi : "l'homme ne peut pas faire tout ce qu'il veut !". Ce n'est évidemment pas avec ce genre de propos, convenus et sans aspérité, que l'Eglise de Belgique sortira de son marasme actuel.

  • Un nouveau documentaire montre un Benoît XVI toujours alerte mais plus fragile et presque sans voix

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    D'Edward Pentin (www.ncregister.com) en traduction française sur le site Benoît et moi :

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    Un nouveau documentaire offre un rare aperçu de la vie de Benoît XVI dans les jardins du Vatican

    Ce documentaire d’une demi-heure, diffusé le 3 janvier à la télévision allemande, est digne, et respectueux du pape émérite de 92 ans. Benoît XVI apparaît mentalement alerte mais visiblement plus fragile et presque incapable de parler dans un nouveau documentaire de la télévision allemande qui donne un rare aperçu de sa vie quotidienne. Dans le film d’une demi-heure diffusé le 3 janvier sur la Bayerischer Rundfunk (télévision publique bavaroise), le pape émérite de 92 ans ne parle que trois fois, mais d’une voix à peine audible. « J’avais une belle voix, maintenant elle ne marche plus », dit Benoît dans le reportage qui a été filmé dans sa résidence du monastère Mater Ecclesiae au Vatican.

    « On voit que sa force n’est plus là », dit son secrétaire personnel, l’archevêque Georg Gänswein, dans l’émission. « Sa voix est simplement cassée, plus faible » mais il ajoute que ce qui est « important » pour lui, c’est la « bonne compagnie » qui « élève son cœur » et qu’il est « en paix avec lui-même ». Son apparence physique s’est considérablement détériorée au cours des deux dernières années: le documentaire montre Benoît remerciant les invités de la célébration de son 90e anniversaire en 2017 avec une voix plus forte bien que déjà frêle.

    L’essentiel de l’émission, intitulée  » La petite Bavière au Vatican » et tournée en septembre, est biographique, rappelant l’enfance de Joseph Ratzinger, les principaux événements de sa vie et ses préférences personnelles, entrecoupée d’entretiens passés avec lui en tant que cardinal et pape. Sont également interviewés dans l’émission son frère de 95 ans, Mgr Georg Ratzinger, et le père Bruno Fink, secrétaire de Benoît de 1978 à 1983, quand Joseph Ratzinger était archevêque de Munich et Freising.

    La plupart des commentaires sont faits par l’archevêque Gänswein qui emmène le téléspectateur autour de la résidence Mater Ecclesiae et qui est filmé en train de parler avec Benoît dans son bureau entouré de livres et de souvenirs, et de prier avec l’ancien pape dans sa chapelle et sur un banc dans les jardins du Vatican. A un moment donné, Benoît et l’archevêque Gänswein parlent du bureau devant lequel il est assis, un bureau qu’il utilise depuis 65 ans. Il a « fait un long chemin » et Benoît a écrit la plupart de ses œuvres dessus, note l’archevêque Gänswein. Benoît révèle ensuite à un Gänswein surpris que le bureau est équipé d’une ligne téléphonique sécurisée, datant de l’époque où Munich était la cible d’attaques terroristes.

    Le documentaire, réalisé par le journaliste de la Bayerischer Rundfunk Tassilo Forchheimer, est digne et respectueux de l’ancien pape, qui a besoin d’un fauteuil roulant en raison de ses genoux qui le font beaucoup souffrir. Toutefois, le pape émérite continue de mener une vie disciplinée, se levant régulièrement et tôt comme il l’a toujours fait, la messe étant célébrée dans sa chapelle privée à 7 h 30. Nous apprenons aussi qu’il a toujours de l’appétit pour les desserts bavarois, mais que les plats nationaux et ceux italiens sont servis à des jours différents, car ensemble, ce serait « trop », dit Mgr Gänswein. Les repas sont préparés par des sœurs italiennes qui l’assistent quotidiennement, mais qui par « timidité » ont refusé d’être filmées ou interviewées, selon l’émission.

    La résidence contient beaucoup de souvenirs de Bavière, notamment des photos des parents et de la fratrie de Benoît (sa sœur Maria est morte en 1991) et une peinture murale de l’un des saints préférés de Benoît, saint Augustin d’Hippone, qui lui a été donnée en 1977 lorsqu’il était archevêque de Munich et de Freising. Un pain d’épices est également accroché au mur par les sœurs, avec les mots écrits en glaçage « Dahoam is Dahoam » – dialecte bavarois pour « il n’y a pas d’endroit comme la maison » – qui sert de rappel de la fête de la bière – l’Oktoberfest – bavaroise. Dans la chapelle se trouve une réplique de la Patrona Bavariae, une statue de la Vierge et de l’Enfant Jésus, un cadeau de l’ancien premier ministre bavarois Edmund Stoiber. L’original se trouve sur la Marienplatz de Munich. La prédominance des objets bavarois reflète à quel point sa patrie figure dans le cœur de Benoît à la fin de sa vie. « Je suis toujours très uni à la Bavière et chaque nuit je confie notre État au Seigneur », dit-il. « Dans mon cœur, je suis toujours très lié à la Bavière », dit-il dans les derniers mots du documentaire.

  • Le progressisme ne tolère que lui-même

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Mathieu Bock-Côté : « Le progressisme ne tolère que lui-même »

    Chronique de Mathieu Bock-Côté dans le Figaro du 4 janvier 2020. À noter que, le même jour où paraissait cet article, le juge des référés ordonne la reprise de l’affichage de la campagne d’Alliance VITA par Mediatransports

    La formule est désormais consacrée : la liberté d’expression ne serait pas celle de dire n’importe quoi. Reste à déterminer ce qu’est ce « n’importe quoi » et, surtout, qui peut le définir. L’espace public ne cesse de se rétrécir. Vu de l’étranger, par exemple, on ne peut que se demander quelle est la légitimité d’un organe comme le CSA, qui veille moins à l’éthique journalistique qu’à l’encadrement idéologique de la parole publique. Plusieurs de ses interventions, aussi ubuesques qu’orwelliennes, mériteraient d’être rassemblées dans une anthologie de la bêtise.

    On refoule dans les marges ceux qui s’entêtent à ne pas célébrer l’esprit de l’époque. Dans une société démocratique normale, ils n’existeraient pas. On vient de le voir à nouveau avec l’étrange polémique entourant Alliance Vita, qui, dans les transports publics, faisait une campagne publicitaire anti-PMA et GPA, au nom de l’importance du père et de la mère. Cette campagne a scandalisé la Mairie de Paris. Anne Hidalgo l’a dit clairement : le point de vue exprimé par les affiches ne devrait pas être admis dans le domaine public. Il faudrait les retirer. Le progressisme est obligatoire.

    La référence à la paternité et la maternité par Alliance Vita passe pour une provocation morbide. D’ailleurs, l’évolution du vocabulaire ne pousse-t-elle pas au remplacement de « père » et « mère » par « parent 1 » et « parent 2 » ? Hommes et femmes ne sont-ils pas appelés à s’effacer progressivement devant la fluidité identitaire, qui résisterait à son encadrement symbolique et juridique ? On ne naît plus homme ou femme : on se fait assigner un sexe à la naissance par un pouvoir médical encore marqué par la logique patriarcale. Chacun est appelé à s’en libérer. Qui ne voit pas le monde ainsi doit se taire.

    En d’autres mots, ce qu’on appellera très imparfaitement le conservatisme n’a plus droit de cité. Il est réduit à une série de préjugés irrecevables. Lorsqu’il parvient néanmoins à se faire entendre, c’est que les mécanismes de régulation de la parole publique ont échoué. Normalement, une telle parole devrait être contenue dans les marges et ne pas rejoindre le commun des mortels, qui pourrait la croire alors normalisée. Les invariants anthropologiques ne doivent plus apparaître qu’à la manière des restes usés du monde d’hier. La promotion de la famille traditionnelle relève aujourd’hui du discours discriminatoire et haineux. Les gardiens de la révolution diversitaire ne rient pas.

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  • Lumière sur le mouvement pro-pédophile des années '70

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    Sur le site de France Culture, voici un article qui montre que les médias "mainstream" découvrent - enfin - l'étonnante tolérance dont la pédophilie a bénéficié dans l'intelligentsia des années '70 et '80. Bien sûr, on continuera de nous seriner que cette perversion est liée à la culture patriarcale ou à l'omerta pratiquée au sein de l'Eglise catholique, mais on se félicite tout de même que cette culture marquée par une libération sexuelle incontrôlée et par des dérives perverses soit enfin mise en lumière.

    De Cécile de Kervasdoué et Fiona Moghaddam sur le site de France Culture :

    Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie

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  • France : une victoire de la liberté d'expression

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    De Philippe Oswald sur la "Sélection du Jour" :

    La justice condamne la censure d’Alliance Vita par le maire de Paris

    « La société progressera à condition de respecter la maternité » ; « La société progressera à condition de respecter la paternité » « La société progressera à condition de respecter la différence » ; « La société progressera à condition de respecter la vie » : voilà des affirmations évidentes, assorties de photos paisibles, parfaitement respectueuses du droit et des personnes, et d’ailleurs validées par la société d’affichage. Mais elles ont déclenché l’ire d’Anne Hidalgo, maire de Paris. À peine installées dans des gares parisiennes le 2 janvier, deux ou trois (selon l’humeur locale !) de ces affiches ont été promptement enlevées par la société prestataire, sur l’injonction de la maire de Paris, elle-même actionnée par le lobby LGBT. Ces affiches font partie d’une campagne lancée par Alliance Vita à quelques jours de la reprise, au Sénat, du débat bioéthique, le 8 janvier prochain, afin d’alerter l’opinion sur les dangers que fait peser, selon cette association, le projet gouvernemental sur la maternité, la paternité, le handicap et le respect de la vie humaine. Mais, observe sur Twitter, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, « ce qui leur est insupportable dans notre campagne, c’est la récupération (au sens plein et positif du terme) du verbe progresser. Un certain progressisme de la déconstruction s’acharne à en conserver le monopole. Mais non, toute rupture technique n’est pas progrès humain ! »

    C’est un leitmotiv d’Alliance VITA : ce qui est faisable en raison des progrès techniques n’est pas forcément souhaitable du point de vue éthique. Sur son site, l’association résume ses principales objections aux « avancées » voulues par le gouvernement par ces interrogations : « Est-ce un progrès d’imposer aux femmes des traitements hormonaux, sans raison médicale, derrière la promesse illusoire d’une maternité impossible à garantir ? De sélectionner des enfants à naître selon des critères génétiques ou de capacités physiques ? Est-ce un progrès de supprimer les êtres fragiles plutôt que de les accueillir et de tenter de les guérir ? D’effacer la paternité derrière les techniques de procréation ? Est-ce un progrès de résumer la place de l’homme à ses gamètes ? D’utiliser l’embryon humain comme un matériau de laboratoire, le modifier génétiquement, associer ses cellules avec des cellules animales ? Est-ce un progrès de ne plus respecter l’intégrité de l’espèce humaine et de s’autoriser des expériences d’apprenti-sorciers ? »

    Destinées à éveiller la réflexion du plus grand nombre, les affiches d’Alliance Vita se contentent d’une simple question, ouvrant à l’un des quatre principes d’écologie humaine qui fondent la vie en société : respect de la paternité, de la maternité, de la différence (handicap) et respect de la vie. Mais par sa sobriété même et par la beauté de ses images, cette campagne entreprise pour commencer sur 400 panneaux d’affichage dans les gares parisiennes, transiliennes et dans les rues de Paris, a provoqué un électrochoc. Trop fort pour Anne Hidalgo qui s’est empressée d’annoncer sur Twitter qu’elle allait censurer cette campagne : « Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à ExterionMedia France et Mediatransports que ces affiches soient retirées immédiatement ». Un ukase en totale contradiction avec ses vœux aux Parisiens prônant « une année apaisée », « une année de dialogue » où chacun pourra « s’exprimer sur tous les sujets » !

    Ce qu’il faut bien appeler une censure, pose évidemment un problème de fond. Que devient la liberté d’expression si les seules affiches autorisées à Paris doivent être conformes aux opinions du maire ? Ainsi le même édile qui ne trouve rien à redire aux publicités antifamiliales et libertaires de Gleden, « le site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes », que chacun a dû subir sur les bus parisiens et dans le métro, ou encore à des pubs véganes agressives, s’autoriserait à proscrire des affiches se contentant de promouvoir le respect de la paternité et de la maternité sous prétexte qu’il s’agirait d’un « acte militant » ? Gleden ne milite-t-il pas, lui, pour l’infidélité conjugale ? Il est clair qu’Anne Hidalgo n’aime pas la famille, la maternité, la paternité. Mais n’aurait-elle pas, cette fois, franchi une ligne rouge ? Tout en contribuant à la publicité de cette campagne, son diktat a déclenché un tollé sur les réseaux sociaux, et nombre de journalistes, dont certains n’adhèrent pas aux objectifs d’Alliance Vita, s’insurgent contre cette atteinte manifeste à la liberté d’expression.

    Mais en quoi ces affiches contreviendraient-elles à la loi ? En rien, vient de répondre (alors que nous bouclons cet article) le juge des référés saisi par Alliance Vita, en ordonnant la reprise immédiate de l’affichage par Mediatransports, avec astreinte financière si non-exécution. Ce soir du 4 avril aura donc vu une grande victoire de la liberté d’expression !

    Philippe Oswald