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Médias - Page 74

  • Bruxelles, 22-24 novembre : exposition-vente de peintures au profit de KTO Belgique

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     INVITATION VERNISSAGE 

    Venez nombreux à cet événement exceptionnel : vernissage et exposition de tableaux réalisés à partir de diverses techniques. Les artistes souhaitent mettre généreusement leur talent au profit de KTO en offrant leurs oeuvres moyennant un don à KTO Belgique.

    À l'approche de Noël, voici une belle occasion pour vous faire plaisir ou faire plaisir à un proche tout en soutenant KTO Belgique !

    Soyez les bienvenus les vendredi 22, samedi 23 et dimanche 24 novembre prochain au Collège Saint Michel (Bruxelles). 

    KTO vit de votre générosité et ne reçoit aucun subside ni de l’Eglise ni de l’Etat.

    IBAN : BE04 7360 3279 2431

    Les dons ne sont pas déductibles en Belgique.

    KTO Belgique ASBL
    Avenue de la Belle Alliance, 1 - 1000 Bruxelles
    belgique@ktotv.com - 02/888.99.79

  • Jacques Galloy, missionnaire numérique des médias chrétiens

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    De Jean-françois Sacré sur le site de l'Echo.be :

    Jacques Galloy Le missionnaire numérique des médias chrétiens

    Jacques Galloy trouve encore le temps d'animer sa propre émission dédiée à de "grands témoins inspirants". ©© Debby Termonia

    L'ex-CFO d'EVS est devenu un multi-investisseur. Mais ce qui occupe le plus clair de son temps aujourd'hui c'est le développement de 1RCF, le nouveau réseau digital de la radio catholique.

    C'était la fête il y a dix jours au CSA. Les locaux du régulateur de l'audiovisuel accueillaient le lancement officiel en Fédération Wallonie-Bruxelles, de la radio numérique (DAB +), technologie permettant d'enrichir l'offre tout en améliorant les conditions d'écoute. Parmi les patrons de radios présents, Jacques Galloy n'était pas le moins souriant. À 49 ans, ce Liégeois bon teint, fervent chrétien, pilote 1RCF, la nouvelle radio catholique francophone digitale. "C'est formidable, dit-il, nous allons pouvoir apporter les bonnes nouvelles et la Bonne Nouvelle sur l'ensemble du territoire de la Fédération!" Jusqu'à présent, RCF - réseau de 65 radios locales françaises et belges créé dans les années 80 - c'était trois radios en FM à Bruxelles, Liège et Namur.

    Reconversion éclectique

    Pour la communauté entrepreneuriale et financière, Jacques Galloy est loin d'être un inconnu. Après avoir fait ses armes chez PwC et RTL Group, il a piloté pendant onze ans les finances d'EVS, la pépite liégeoise active dans les technologies numériques pour la télévision. Une époque bénie où EVS affichait des marges flatteuses qui faisaient pâlir de jalousie ses confrères. En 2013, il quitta l'entreprise pour incompatibilité d'humeur avec le nouveau CEO de l'époque, le hollandais Joop Janssen lequel ne fera d'ailleurs pas long feu. Depuis, il a joliment rebondi que ce soit comme investisseur et/ou administrateur tout en s'engageant dans la communauté chrétienne. Avec le digital comme fil conducteur de ce parcours éclectique.

    "Je voulais profiter de cette nouvelle vie pour faire quatre choses, raconte-t-il attablé dans une petite salle de réunion en sous-pente au siège liégeois de RCF logée dans les locaux de l'Evêché. D'abord, vivre plus intensément avec mon épouse et mes cinq enfants; ensuite, vivre la transition digitale, c'est pourquoi j'ai appris à coder et à créer un site internet afin de comprendre de quoi on parle. Par ailleurs, je voulais mettre mon expérience à profit en investissant dans des petites sociétés technologiques liégeoises afin de les accompagner dans leur croissance et, enfin, dégager du temps bénévolement pour travailler sur le contenu médiatique lié à l'annonce de la Bonne Nouvelle."

    Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a tenu parole, même s'il reconnaît travailler plus qu'à l'époque d'EVS. "La différence, c'est que je travaille le plus souvent de chez moi, beaucoup via Skype ou WhatsApp." Sous la casquette d'investisseur et/ou administrateur, on l'a trouvé ces dernières années dans des société comme Physiol (implants intra-oculaires avec correction optique, mais revendue en février), Ateme (un des leaders dans le streaming et la compression vidéo en ligne), X-Ris (rayons X - il en est sorti récemment), Trasis (leader en radiopharmacie), Osimis (images médicales en open source), Noshaq (depuis 18 mois, il est administrateur de l'ex-Meusinvest), Mydimm (mobilier sur mesure en ligne), Andaman7 (échange de dossiers médicaux en ligne), Séraphin.be (courtage en ligne d'assurances) et Saje Productions, start-up parisienne active dans la production et la distribution de films "d'inspiration chrétienne", selon ses propres termes.

    Le GPS des clochers

    Ce dernier mandat permet à Jacques Galloy d'activer son réseau de contacts dans le milieu de l'Eglise. Bien utile quand, comme lui, on s'investit à fond dans les médias chrétiens, y consacrant ces derniers mois l'essentiel de son temps de manière totalement bénévole. Il ne le dira pas mais son ambition est de dépoussiérer tout ça en jouant la carte du digital. "La transition digitale me passionne, c'est une révolution comme on en n'a jamais connu, c'est une formidable opportunité pour nos médias chrétiens", martèle-t-il. Exemple: le site egliseinfo.be qu'il développe depuis 2014 avec une équipe et qui reprend l'ensemble des horaires des messes en Belgique francophone: "C'est devenu le GPS des clochers, s'amuse-t-il. C'est du pur digital avec un moteur de recherche, du référencement, une page sur Facebook, le site enregistre 450.000 requêtes annuelles, et connaît une croissance de 30%."

    Se considérant comme un "missionnaire du numérique", Jacques Galloy a monté une équipe et s'est investi à fond dans le dossier de candidature de RCF à un réseau DAB +. Un dossier de 200 pages qui leur a pris des mois de travail et qui continue à beaucoup les accaparer car une fois le réseau obtenu, il a fallu lancer la chaîne. "L'atout du digital c'est qu'il offre une équité sur les canaux de distribution, tout le monde bénéficie de la même couverture et de la même qualité d'écoute, relève-t-il. Ce qui va faire la différence c'est le message. Le numérique a permis une explosion des médias de sens, des médias inspirants alors que les grands médias audiovisuels traditionnels sont pris par un jeu publicitaire qui appauvrit leurs grilles de programmes." De manière pragmatique, Jacques Galloy remarque que le numérique permet de produire des contenus pour des coûts très faibles. "Le coût de la production a été diminué par vingt en vingt ans, aujourd'hui avec des bouts de ficelle on parvient à s'exprimer. Et pour des médias qui vivent que de dons et non de recettes commerciales, c'est évidemment une opportunité unique."

    Le budget belge des quatre radios RCF est en effet modeste, de l'ordre de 650.000 euros en Belgique. 30% des ressources viennent des collectes lors des messes, 50% de l'appel aux dons des auditeurs et 20% de mécènes: associations, entrepreneurs, congrégations religieuses... "Cela nous permet de financer une dizaine d'équivalents temps plein et l'infrastructure technologique, détaille-t-il, mais nous pouvons aussi compter sur un réseau de 240 bénévoles, dont 95% sont des laïcs, dans la programmation, l'animation, les événements, etc. qui permettent de développer la notoriété. Nos 5.000 donateurs ont de vrais ambassadeurs." Jacques Galloy l'admet: "La pratique religieuse baisse c'est indéniable, mais cette communauté reste très vivante, 65% de nos auditeurs sont engagés dans le bénévolat."

    On s'en doute, les audiences sont assez modestes. Sur base d'une étude menée pour la seule antenne liégeoise et extrapolée aux deux autres radios, Jacques Galloy l'évalue aujourd'hui à environ 150.000 auditeurs par an, auxquels il faut ajouter l'écoute de 200.000 podcasts. "Mais avec la nouvelle radio en DAB +, on ambitionne de capter 500.000 auditeurs par an d'ici 2025", relève-t-il.

    La force du réseau

    Les radios RCF sont des radios de contenus: il n'y a que 30% de musique, 70% est parlé: infos, magazines, débats, ouverture aux autres cultes... Ce contenu est aussi alimenté via des collaborations avec le réseau de médias chrétiens. Là aussi, Jacques Galloy a répondu à plusieurs sollicitations. Il est administrateur de KTO TV, la télévision catholique (financée essentiellement par des dons, elle est basée à Paris mais avec des décochages belges) et de Cathobel, où il représente l'évêque de Liège: cette plateforme publie l'hebdomadaire Dimanche, produit la messe radiodiffusée sur la RTBF, possède une agence de presse et a propre site web. Ces ASBL sont autonomes mais collaborent entre elles.

    Malgré cet emploi du temps de ministre, Jacques Galloy trouve encore le temps d'animer une fois par semaine une émission d'une heure dédiée à "de grands témoins inspirants" qui a déjà dépassé les 200 épisodes.

    Son nom sonne comme un slogan marketing: "RCF God's talents" (allusion à Belgium's Got Talents, format de divertissement décliné un temps sur RTL). "J'y ai déjà reçu des patrons chrétiens comme Marc Nollet de Physiol, Jacques Berghmans, de Lhoist et Tree Top, Yves Warnand, de Dauvister, Bruno Colmant, Julien Compère du CHU de Liège... ou de politiques comme Raoul Hedebauw, des cinéastes, des journalistes mais aussi des gens ordinaires qui ont une vie extraordinaire comme des infirmières, des bénévoles etc. J'invite des gens de toutes les obédiences et, hormis quelques anti-cathos, j'ai rarement des refus. Je crois qu'aujourd'hui, l'intolérance a changé de camp."

  • Dialogue inter-religieux, pour qui ? Pour quoi ? En vue de quoi ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Le dialogue inter-religieux, avec qui ? En vue de quoi ? Le Club des Hommes en Noir

    Le dialogue inter-religieux, avec qui ? En vue de quoi ? Le Club des Hommes en Noir

    Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes sont disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, Le Club se penche sur la question dialogue inter-religieux, pour qui ? Pour quoi ? En vue de quoi ? Pour en parler, l'abbé Barthe, l'abbé Celier et le père Viot autour de Philippe Maxence.

     

    Vous souhaitez commander le livre : Les catholiques peuvent-ils agir en politique ? Sous la direction de Laurent de Capellis, Éditions de L'Homme Nouveau, 196 p., 13,50 € : Cliquez ici.

  • Quand les "sorcières" deviennent les icônes du féminisme

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    De REACnROLL sur Causeur.fr :

    Faire des « sorcières » les icônes du féminisme est absurde

    "Maléfique" de Disney, le film préféré de Marlène Schiappa?


    A l’heure où Marlène Schiappa signe une tribune visant à réhabiliter les sorcières, Barbara Lefebvre dénonce sur REACnROLL cette glorification de la figure du mal féminin, la réécriture de l’histoire et le brouillage des repères dans les fictions destinées aux enfants, et les conséquences que cela implique.


    Causeur vous propose de lire un extrait d’une intervention récente de Barbara Lefabvre sur REACnROLL. La chroniqueuse constate que désormais, dans les films Disney, les méchants ne sont plus vraiment des méchants, mais de pauvres personnages victimes de discrimination…

    Verbatim

    Faire aujourd’hui des sorcières des icônes de la libération de la femme ou d’un féminisme avant l’heure est complètement absurde, anachronique et faux. Cela me terrifie. On vit à une époque où parce qu’on est ministre ou président de la République, on peut dire n’importe quoi sur des périodes de l’Histoire, et d’ailleurs plus on les prend loin dans le temps mieux ça vaut, pour essayer de construire des récits sur aujourd’hui, pour justifier un discours politique de la bien-pensance, du néo-féminisme, du néo-antiracisme etc…

    Ce phénomène-là, je le vois aussi dans la propagande culturelle qui nous vient des Etats-Unis depuis un certain nombre d’années, qui consiste à une inversion complète des valeurs à travers l’inversion des personnages…

    Cela porte également préjudice aux études historiques.

    Nous avons des jeunes historiens aujourd’hui qui sont aussi dans cette logique du buzz, c’est-à-dire de chercher des sujets de niche qui peuvent les mettre sur le devant de la scène. Aujourd’hui par exemple, quand on est historien et qu’on veut écrire une thèse, on doit trouver un sujet porteur pour se faire remarquer du monde académique où hélas, se développe cette mode des sujets de micro-histoire ou de sujets soit-disant « sulfureux ». En réalité, cela porte préjudice à l’étude historique.

    >>> Retrouvez l’intégralité de cette intervention en vous abonnant sur RNR.TV <<<


    Ce phénomène-là, je le vois aussi dans la propagande culturelle qui nous vient des Etats-Unis depuis un certain nombre d’années, qui consiste à une inversion complète des valeurs à travers l’inversion des personnages. Ayant une enfant en âge de regarder ces niaiseries que sont les séries Disney notamment, je me rends compte que vous avez toute une réécriture des histoires de Disney, notamment La belle au bois dormant avec le personnage de Maléfique.

    Maléfique a fait l’objet d’un film, avec Angelina Jolie, tome 1 et tome 2, puisqu’il y a eu la version numéro 2 qui est assez édifiante aussi et où finalement Maléfique n’est pas la méchante sorcière qu’on imaginait naïvement… En fait, Maléfique se révèle être la mère adoptive d’Aurore, la belle au bois dormant, puisqu’elle va finalement l’accueillir étant donné qu’Aurore décide que c’est sa mère son parent d’intention car son père, le roi, s’avère être un très méchant roi et au final c’est Maléfique qui se trouve être le personnage positif.

    A lire aussi: Comment le mot « féminicide » nous est imposé

    Dans Maléfique 2, la suite, c’est carrément le monde de Maléfique qui est un monde de monstres, de trolls etc, qui s’avère être discriminé, dans un état de quasi-apartheid, par le monde des humains, à savoir le royaume du descendant du père d’Aurore ! Aurore fait le go-between entre ces deux mondes, et c’est Michelle Pfeifer qui s’avère être le personnage qui persécute Maléfique… [La sorcière] n’est donc plus une méchante mais une gentille et vous avez toute une série de productions Disney sur ce thème. Vous avez une autre série qui s’appelle Descendants, ils en sont au troisième volet. Dans ces films, tous les enfants des méchants ne sont pas des méchants mais des gentils qui vont réussir à se mêler au monde bien-pensant.

    Je vois à travers tout ce récit une façon d’insuffler dans les esprits des nouvelles générations que le méchant n’est jamais méchant et que lorsque le discours général vous dit que c’est un méchant, en réalité c’est sans doute que c’est un gentil.

    Je trouve cette incapacité récente à donner aux enfants des repères clairs, qui sont les repères simplistes des contes, problématique. [Autrefois] il y avait le méchant et il y avait le gentil. Et ensuite, quand on commençait à avoir un esprit critique un peu affûté, quand on devenait adulte, on n’était effectivement plus dupe de ce côté binaire des récits des contes et légendes. Mais ces contes et légendes, dans leur récit binaire, nous aident aussi à nous construire dans notre capacité à être dans un discernement moral.

    Aujourd’hui, je ne vois pas comment les enfants peuvent avoir ne serait-ce qu’un début de discernement moral puisqu’on leurs explique systématiquement que le méchant n’est pas méchant, que le grand méchant loup, il n’était pas si méchant que ça, et puis après tout « peut-être que la grand-mère elle avait envie de se faire manger par le grand méchant loup. » Je trouve que c’est absolument sidérant et cela nous prépare une génération qui va être incapable d’avoir le moindre discernement moral et ça m’inquiète, c’est pourquoi cette histoire de sorcières [Marlène Schiappa NDLR] n’est pas aussi anecdotique qu’on croit, elle s’insère vraiment dans un discours général qu’on tient… aux enfants.

    >>> Retrouvez l’intégralité de cette intervention et les réactions de Régis de Castelnau en vous rendant sur RNR.TV <<<

  • La foi ne craint ni la science ni l’information

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    De Jean Duchesne sur le site aleteia.org :

    Pourquoi la foi ne craint ni la science ni l’information

  • Ramener les jeunes à l'église : un évêque américain a un plan...

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    De Carol Zimmermann sur Présence-Info.ca :

    Le plan d'un évêque américain pour «ramener» les jeunes à l'Église

    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.
    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.   (CNS photo/Bob Roller)
     
     
    2019-11-12

    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.

    L'évêque, président du Comité épiscopal pour l'évangélisation et la catéchèse, connu pour son site Internet Word on Fire et pour la série documentaire Catholicism, a proposé une sorte de plan en cinq étapes pour ramener au bercail ceux qui se disent sans affiliation religieuse.

    Il a dit que pour commencer, l'Église devrait diriger son travail en faveur de la justice sociale, en impliquant les jeunes dans les soins aux personnes dans le besoin, en travaillant dans les soupes populaires, dans les ministères des prisons, en aidant les sans-abri. Les dirigeants peuvent renforcer cela en réitérant les messages sur la justice sociale des papes Léon XIII à François.

    De là, l'Église devrait promouvoir ses propres auteurs et artistes pour montrer aux gens la beauté de la foi catholique, a-t-il dit.

    Une autre étape clé – qu’il répète «depuis longtemps» – est d'arrêter de trop simplifier la foi. L'évêque a dit que les jeunes catholiques, ou ceux de tout âge, devraient être capables d'expliquer pourquoi ils croient.

    Pour commencer, «nous devons renforcer le contenu intellectuel de nos cours de religion», notamment dans les écoles catholiques, les programmes d'éducation religieuse et la préparation aux sacrements.

    D'après sa propre expérience, on lui a posé des questions très simples sur la foi sur Reddit, un agrégateur de nouvelles sur Internet, dont: «Qui est Dieu et pouvez-vous prouver son existence? Pouvez-vous expliquer le mal et comment savez-vous que votre religion a raison?»

    Il a dit que cela «vous brise le cœur de réaliser que nous n'avons pas communiqué efficacement notre tradition», mais cela ne veut pas dire jeter l'éponge. Au lieu de cela, le travail commence localement, dans la paroisse.

    Au niveau paroissial, les catholiques doivent commencer à reconnaître que leurs paroisses ne sont pas seulement des lieux où ils font l'expérience des sacrements, mais qu'elles doivent être considérées comme des lieux missionnaires. C'est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit de tendre la main aux jeunes, parce que «les jeunes ne viendront pas vers nous, nous devons aller vers eux».

    Cette idée d'aller à la rencontre des gens est tout à fait en accord avec le message d'accompagnement du pape François, a-t-il ajouté.

    Le dernier point soulevé par l'évêque concernait l'utilisation des médias sociaux pour renverser cette tendance au stress: «Nous devrions investir beaucoup de temps et d'argent pour trouver de bonnes personnes pour travailler sur nos médias sociaux, en suggérant que les paroisses, ou même des groupes de paroisses, embauchent quelqu'un pour s'occuper efficacement du ministère social.»

    Sa présentation a suscité plus d'une heure de discussions entre les évêques étatsuniens, tous d'accord pour dire que la baisse du nombre d'églises est une préoccupation profonde et qu'elle offre d'autres possibilités pour la combattre, allant d'une dévotion accrue à Marie à des occasions de travail missionnaire ou de renforcement des programmes catéchétiques.

    L'évêque a amené trois leaders laïques sur la tribune pour aider à la discussion, dont Brandon Vogt, auteur et directeur du contenu de Word on Fire, qui a fait écho au point de vue de l'évêque que l’exode des jeunes de l'Église est une «crise énorme».

    Pour chaque personne qui entre dans l'Église, six personnes et demie sortent par la porte de derrière, a-t-il dit, soulignant à nouveau la nécessité non seulement de colmater la brèche, mais aussi de «chercher ceux qui sont partis».

    Il a également suggéré que, tout comme les paroisses et les diocèses ont des membres du personnel qui travaillent sur les situations d'abus, quelqu'un devrait travailler au niveau local juste pour tendre la main à ceux qui ont quitté l'Église. «Si c'est une priorité, soulignons-la avec des ressources», a-t-il ajouté.

    Lors d'une nouvelle conférence après la présentation, Mgr Barron a dit qu'il n'était pas surpris par la longue conversation sur le retour des gens à l'Église parce que lorsqu'il a abordé ce sujet pour la première fois au printemps dernier, il a dit qu'on lui accordait 10 minutes et que cela a duré une heure.

  • Sainte Faustine en tête du box-office américain

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    De Marzena Devoud sur aleteia.org :

    Le film sur sainte Faustine en tête du box-office américain

    LOVE AND MERCY FILM

    05 novembre 2019

    Le film « Love and Mercy » consacré à la vie de sainte Faustine, grande mystique polonaise du XXe siècle, s’est hissé au sommet du box-office américain.

    Projeté le 28 octobre dans 800 cinémas aux États-Unis, le documentaire-fiction inédit dédié à la vie de sœur Faustine, apôtre de la Miséricorde divine, a conquis le box-office américain en prenant la deuxième place, juste derrière le film évènement Joker. Une grande surprise pour son metteur en scène polonais Marek Kondrat : « Nous avons travaillé très dur pour que le film soit le meilleur possible et pour que le message de sœur Faustine gagne le public américain, mais ce succès dépasse nos plus beaux rêves », a-t-il confié à Aleteia.

     Lire aussi : La prière de sainte Faustine pour exercer la Miséricorde

    Ce succès assure en effet sa conquête internationale : Love and Mercy va être projeté prochainement dans 30 pays, y compris la France. « C’est une immense joie pour moi de voir les réactions de spectateurs souvent bouleversés à la sortie de la séance. J’espère que le message sur la Miséricorde divine touchera beaucoup de personnes. Et c’est le plus important », souligne Marek Kondrat.

    Une nouvelle lumière sur le message de sainte Faustine

    Ce documentaire-fiction d’une heure et demi éclaire d’une lumière nouvelle le parcours de la mystique polonaise ainsi que son message. Love and Mercy s’appuie sur la correspondance inédite de la sainte avec son confesseur, le bienheureux Michal Sopocko, fondateur de la congrégation des Sœurs de Jésus Miséricordieux. Jusqu’alors inconnues, ces lettres qu’ont échangé les deux religieux pendant plusieurs années n’ont été découvertes que très récemment.

    La fête de la Miséricorde divine, chaque deuxième dimanche de Pâques, est célébrée dans le monde entier par des centaines de millions de chrétiens. Pourtant, peu connaissent la puissance du message de Jésus transmis par l’intermédiaire d’une simple religieuse polonaise, Faustyna Kowalska, béatifiée par le pape Jean Paul II en 1993. Encore plus rares sont ceux qui connaissent la grande figure spirituelle de son confesseur, le père Michal Sopocko, qui a été béatifié à son tour en 2008. Lui aussi a joué un rôle important dans la révélation du message de la miséricorde divine », précise le réalisateur du film.

  • Synode « amazonien » à Rome : « Splashamama » dans le Tibre

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    statuetta.jpgLa séquence dédiée à  notre bon saint Lambert de Liège (636- circa 705) nous le chante encore lors de sa fête, chaque 17 septembre « Taxandriam  illustavit , idolorum quam purgavit  ab omni spurcitia » (il illustra la Campine qu’il a purifiée de toute souillure des idoles) . Quatorze siècles plus tard, un émule des temps présents a expliqué à « Kathnet » pourquoi il a renouvelé un tel geste à Rome  durant le synode « amazonien » organisé par le pape régnant. Lu sur le site web « Pro Liturgia » :

    « A Rome, au cours du synode sur l’Amazonie, un groupe de catholiques a protesté contre le faitPentin-NOV4a.jpg que, lors d’événements organisés en marge du synode, on a « accueilli » à l’église Santa Maria in Traspontina les soi-disant figures de Pacha Mama. Certains d’entre eux sont allés chercher les statues dans l’église et les ont jetées dans le Tibre. L’initiateur de cette action, l’Autrichien Alexandre Tschugguel, a accordé un entretien à Kathnet :

    Kathnet : Avec d’autres personnes, tu as sorti ces statuettes controversées de l’église de Santa Maria in Traspontina et tu les as jetées dans le Tibre. Comment t’es venue cette idée et quelles ont été tes motivations ?

    Alexander T. : Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de ce synode, j’ai commencé à m’y intéresser sérieusement. Et lorsque les débats ont débuté, j’ai pris l’avion et je suis allé à Rome pour participer à des conférences qui étaient proposées sur le sujet. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de me rendre à l’église Santa Maria in Traspontina. Dans cette église, il y avait des bénévoles qui ont tenu à nous informer sur les buts de l’organisation REPAM qu’on peut considérer comme un regroupement des représentants des peuples de la zone amazonienne. Ce que j’ai entendu ce jour-là m’a paru terrible. Par exemple qu’il n’existe aucune volonté d’amener les indigènes au baptême. D’ailleurs un évêque, Mgr Kräutler, s’est officiellement exprimé dans ce sens. On en est venu à parler de ces statues qui étaient exposées là, et on nous a expliqué que c’était des symboles de fécondité et des représentations de la « Mère-Terre ».

    C’est là que j’ai compris qu’il s’agissait de quelque chose qui s’opposait radicalement à la doctrine catholique. Lorsque, ce même jour, a eu lieu ce rituel dans les jardins du Vatican, l’idée a mûri en moi de retirer ces statues de l’église. Deux semaines plus tard, ma décision était prise : j’ai repris l’avion, et j’ai agi.

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  • Pas de place pour un débat authentique

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    De Denis Sureau sur le site de La Nef :

    Le débat impossible

    Jean Ferré, le fondateur de Radio Courtoisie, conseillait à ses « patrons d’émission » de n’organiser des débats qu’entre des interlocuteurs partageant les mêmes convictions. Suggestion qui peut sembler paradoxale, voire burlesque d’un premier abord, mais qui mérite réflexion. Alasdair MacIntyre, le grand penseur qui a donné un nouveau souffle à la philosophie morale, a montré avec une argumentation serrée que le débat n’est réellement possible qu’à l’intérieur d’une tradition de pensée, elle-même incarnée dans une communauté de pratique. Plus simplement, disons que sans un accord minimal sur les principes (tel que la loi naturelle), les normes, les langages, un échange rationnel est illusoire.

    L’une des caractéristiques de la vie politique moderne est qu’elle exclut tout débat sur les principes fondateurs. Recherche intellectuelle et débat politique sont aujourd’hui antinomiques. Les professionnels de la politique excluent toute confrontation avec des questions fondamentales (par exemple la valeur d’un mode de vie) risquant de remettre en cause l’organisation de systèmes oligarchiques qui fonctionnent sous apparence de démocraties. MacIntyre remarque : « Les débats contemporains au sein des systèmes politiques modernes opposent presque exclusivement des libéraux conservateurs, des libéraux centristes et des libéraux de gauche. Cela ne laisse que peu de place pour la critique du système lui-même, c’est-à-dire pour la remise en question du libéralisme » (1). La pluralité des intérêts, la compétition entre groupes rivaux, l’absence d’un niveau suffisant de culture partagée sont telles que toute réflexion sur les finalités et les limites du politique est désormais impossible. Faute d’une poursuite d’un bien commun, ne subsistent que des rapports de force et des jeux de pouvoir.

    Le cas exemplaire de la bioéthique

    De fait, l’exemple des controverses sur la réforme des lois de bioéthique illustre cette thèse. Il n’y a eu que des simulacres de débats manipulés par l’appareil idéologique d’État (Comité consultatif national d’éthique, États généraux de la bioéthique, Conseil d’État, Parlement…) et les gros médias qui s’y rattachent n’ont en rien modifié le projet de loi initial voulu par le pouvoir sous la pression des groupes féministes/homosexualistes. On a constaté une incompréhension radicale sur des notions pourtant élémentaires – comme la paternité – qui paraissaient jusqu’à peu relever d’un gros bon sens unanimement partagé.

    L’impossibilité d’un débat authentique – et non d’une joute rhétorique – se constate par la multiplication des procédés diffamatoires. Comme le déclarait justement Alain Finkielkraut, « si aujourd’hui vous trouvez à redire à la procréation médicalement assistée pour toutes et tous, vous êtes immédiatement désigné comme réactionnaire. Mais c’est un coup très dur porté à la démocratie au premier sens, parce que comment voulez-vous déployer une véritable conversation civique si l’un des deux points de vue est immédiatement discrédité en tant qu’antidémocratique ? C’est toujours la démocratie contre ses ennemis » (2). Et d’évoquer les listes noires qui s’allongent sans cesse de penseurs qui mettent plus ou moins en cause la vision progressiste de l’histoire – vieux procédé stalinien, si l’on se souvient des imprécations communistes contre les « bourgeois » et « réactionnaires », mais que pratiquaient déjà les Jacobins sous la Terreur. Deviennent ainsi réactionnaires des penseurs insuffisamment à gauche comme les Girondins au temps des sans-culottes.

    Si le débat entre tenants de traditions de pensée rivales est impossible, il conviendrait que les évêques comprennent que la production de documents tels que ceux de la commission de bioéthique animée par Mgr Pierre d’Ornellas est inefficace ad extra, en dehors de la communauté chrétienne. Évidemment, cela ne signifie pas pour autant que l’effort intellectuel soit superflu car, pourvu qu’elle soit correctement menée, la réflexion peut être utile ad intra, pour enrichir les catholiques. Une tradition de pensée, pour demeurer vivante, doit d’ailleurs évoluer, se confronter à ses propres difficultés (MacIntyre explique que lorsqu’elle n’y parvient plus, elle meurt). Il est d’ailleurs fort souhaitable que les chrétiens retrouvent le goût et la pratique du débat intellectuel, philosophique et théologique, en évitant les méthodes injurieuses de la police de la pensée.

    Denis Sureau

    (1) Quelle justice ? Quelle rationalité ? Puf, 1993, p. 423.

    (2) Répliques, France culture, 28 septembre 2019.

    Denis Sureau est directeur de la lettre Chrétiens dans la Cité et du mensuel de catéchèse Transmettre. Il est aussi l’auteur de Pour une nouvelle théologie politique (Parole et Silence, 2008).

  • Quand Arte programme une nouvelle fois "Amen"

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    Amen, le film de Costa-Gavras qui accable le pape Pie XII pour le rôle qu'il aurait joué dans la Shoah, est au programme de la chaîne Arte ce dimanche soir. Belgicatho est revenu de nombreuses fois sur ces évènements pour rendre justice au pape Pacelli :

    Nous vous conseillons d'aller consulter ce site consacré à ce pape calomnié  : http://www.pie12.com/index.php?

    avec les rubriques suivantes :

  • Accueillir le handicap : le touchant témoignage de Florence Givelet sur RTL

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    2019_11_01_10_04_52_Greenshot.pngVoir également : https://www.cathobel.be/2019/06/12/ouvrir-son-coeur-et-accueillir-la-difference/

  • Selon Messori, tant d'évêques en désaccord avec François auraient peur de le dire

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    De LifeSiteNews.com, en traduction rapide :

    L'intervieweur papal: Il y a tant d'évêques qui ne sont pas d’accord avec François mais qui ont "peur" de le dire

    28 octobre 2019

    Vittorio Messori, célèbre converti italien, journaliste et intervieweur de deux papes, a accusé le pape François d'avoir «touché à la doctrine», d'avoir «mis la main sur ce que le pape devrait plutôt défendre». "Cela a été dit dans une interview plus large, lundi, dans le média italien 'La Verità' à l'occasion de la réédition du livre qu'il a écrit après sa conversion 'Jesus Hypotheses'. En septembre dernier, dans un entretien similaire sur 'La Fede Quotidiana', il a déclaré: «L'Église n'est pas de Bergoglio ou des évêques, mais seulement du Christ.»

    Une interview avait été accordée avant le Synode Amazonien, soulignant les préoccupations déjà exprimées concernant l’agenda du Synode. L’autre est parue après trois semaines de terribles nouvelles en provenance de Rome, mais n’a enregistré aucune réaction de Messori face aux événements plus spectaculaires entourant le synode, tels que le culte de la «Pachamama» dans les jardins du Vatican.

    Il a évoqué l'incapacité du pape François à "défendre la doctrine" en le désignant comme "le premier pape qui semble souvent donner une lecture de l'Évangile qui ne respecte pas la Tradition".

    Vittorio Messori a toutefois rappelé que «l'Église ne faillira pas».

    Messori est bien connu en Italie et dans le monde pour son entretien avec le pape Jean-Paul II (Crossing the Treshold of Hope). Avec le futur pape Benoît XVI, il a publié un autre entretien complet, le 'rapport Ratzinger'.

    Né dans une famille rationaliste et agnostique, il a connu une conversion stupéfiante en lisant le Nouveau Testament lorsqu'il était un jeune homme de 23 ans. Il est devenu un journaliste respecté qui écrit fréquemment sur des questions religieuses. Il a déclaré à 'La Fede Quotidiana' qu'il n'était pas permis de critiquer le pape François dans «l'Église de la miséricorde», après avoir personnellement fait l'objet de pressions auprès du Corriere della Sera pour qu'il cesse sa collaboration après un tel article.

    Voici la partie de l'interview de Messori accordée à 'La Verità' du 28 octobre où il parle du pape François:

    «Aujourd'hui, avec Bergoglio, nous avons l'impression qu'ils veulent mettre la main sur la doctrine d'une manière ou d'une autre. Le pape est le gardien du depositum fidei. Après le Concile, les trois grands papes, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, ont considérablement modernisé l'esprit avec lequel lire et vivre l'Évangile, mais ils ne se sont jamais permis de toucher à la doctrine », a-t-il déclaré.

    Interrogé sur le pape François, il a répondu:

    «On a l'impression que Bergoglio met la main sur ce que le pape devrait plutôt défendre. La doctrine, telle qu'elle s'est développée en 2 000 ans d'études, a été confiée au pape qui doit la défendre et non la changer. Aujourd'hui, nous avons l'impression que c'est précisément ce qui se passe et que cela inquiète particulièrement les croyants. Le même Bergoglio a récemment reconnu que certaines personnes méditaient un schisme. Il déclare également qu'il n'a pas peur de cela. "

    Interrogé sur son "sentiment personnel" à ce sujet, il a déclaré:

    "Certes, il n'y aura pas de schisme, mais l'inquiétude est forte car nous sommes confrontés au premier pape qui semble souvent donner une lecture de l'Évangile qui ne suit pas la Tradition."

    Le 17 septembre, Vittorio Messori a confié à La Fede Quotidiana:

    «Je vois que beaucoup de catholiques sont concernés; certains sont même désespérés. En tant que croyant, cependant, je me souviens que l'Église n'est pas une entreprise, une multinationale ou un État. En bref, elle ne peut pas échouer. Bien sûr, il y a des raisons d’alarme: je pense, par exemple, au prochain Synode Amazonien et aux erreurs qui y sont liées. Je ne sais pas ce qu'ils veulent réaliser, probablement le mariage de prêtres. Cependant, je suis inquiet, mais pas désespéré, car l’Église n’est ni de Bergoglio ni des évêques, mais seulement du Christ et il la gouverne avec sagesse. Les forces du mal ne l'emporteront pas. "

    «Pensez-vous qu'il existe une certaine confusion fondamentale?» A demandé le journaliste Bruno Volpe.

    «Oui, c'est présent, et cela attriste et déroute. Mais je pense qu'à la fin, le Père interviendra. Dieu dépasse notre capacité limitée de voir les choses. "

    A la question: "Pensez-vous qu'il existe une sorte de conformisme, même dans les médias, à propos du pape François?", Messori répond :

    «Le conformisme auquel vous faites référence existe bel et bien. Mais c'est palpable même au sein de l'Eglise. Il est déconcertant que seuls deux ou trois cardinaux nonagénaires s’expriment et protestent. Il y a tellement d'évêques et même de cardinaux avec qui je parle en privé qui lèvent la main pour montrer leur désaccord, mais ils ont peur, ils ne disent rien, ils se taisent. Nuire au pape est découragé depuis 2000 ans, mais cette tendance s’accentue aujourd’hui et l’on peut clairement en faire l’expérience directe. Ils disent que c'est l'Eglise de la miséricorde, mais l'est-ce vraiment? Ceux qui commandent ne tolèrent aucune voix critique. Dans le Corriere, j’ai écrit un article poli dans lequel je posais des questions, formulais des réflexions, et j’ai été couvert d’insultes, notamment de la part de certains médias catholiques. Un comité a été formé pour demander au Corriere de mettre fin à ma collaboration. Ce comité ressemble - pour utiliser une expression à la mode - au "lys magique" [équipe de proches supporters de l'ancien Premier ministre italien Matteo Renzi] du pape. Où est la cohérence avec l'affirmation selon laquelle il s'agit de l'Eglise de la miséricorde, du dialogue ouvert et loyal, de la parresia? Je suis inquiet, comme je l'ai dit, mais pas désespéré. Le Christ n'abandonne pas son Eglise.