Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Médias - Page 76

  • L'excellente lettre ouverte de Jean-Jacques Durré à la députée Sophie Rohonyi sur l'avortement et la laïcité

    IMPRIMER

    De Jean-Jacques Durré sur facebook :

    Lettre ouverte à Sophie Rohonyi, députée

    Chère Sophie,

    Permettez-moi de vous appeler par votre prénom puisque nous habitons la même commune et que vous étiez venue sonner à ma porte pour tenter de me convaincre de vous apporter ma voix lors des élections communales d'octobre 2018. Vous voilà donc aussi, depuis mai dernier, siégeant au Parlement fédéral comme députée. Dans cette prestigieuse enceinte, vous avez pris à bras le corps les problèmes liées à la laïcité et à la bioéthique. C'est à ce titre que je vous écris cette lettre ouverte, non pour contrer vos idées, mais parce que je pense que vous vous trompez de combat.

    Vous vous dites athée. Je suis croyant pratiquant. Nous partons donc de postulats différents, mais notre objectif est le même, du moins je l'espère: à savoir contribuer à la construction d'une société plus juste, où l'équité devrait être prépondérante.

    Venons-en à vos récentes interventions. D'abord celle sur la dépénalisation totale de l'avortement et partant de transformer l'intervention volontaire de grossesse en simple "acte médical". C'est un dossier complexe et douloureux, dans lequel tant de critères entrent en ligne de compte. Comme tous, y compris les chrétiens, je comprends la détresse de certaines femmes face à des situations qui sont catastrophiques. Mais, ce qui me gêne dans votre proposition, c'est que vous prévoyez que le délai maximum de douze semaines pour pouvoir avorter, prévu par la loi, soit prolongé à dix-huit voire vingt-quatre semaines. Ne sauriez-vous pas que le cœur est le tout premier organe fonctionnel du corps humain, dès les débuts de la vie utérine? Le cœur d'un embryon humain se forme à partir du seizième jour de grossesse et les premiers battements apparaissent moins d'une semaine plus tard, dès le vingt-deuxième jour. Et qui dit battement de cœur, dit aussi "vie". Voilà pourquoi l'Eglise entend protéger cette vie en construction. Soi-dit en passant, car vous semblez bien mal connaître cette Eglise qui me porte, elle condamne l'acte car il met fin à la vie, mais JAMAIS la personne! Si vous connaissiez le nombre de jeunes femmes ayant recours à l'IVG qui viennent consulter ensuite un prêtre, un diacre ou même un évêque! Car c'est aussi un fait que les partisans de l'IVG occultent: la détresse de ces mères en devenir, qui interrompent leur grossesse. Comme toute militante pro-IVG vous mettez en avant "le droit des femmes à disposer de leur corps". Un droit que personne ne conteste, puisqu'ici il ne s'agit pas de cela. Ce dont il s'agit, c'est le droit à la vie d'un enfant à naître! C'est tout! Le reste n'est que sémantique.

    Vous allez plus loin encore en voulant réduire le temps de réflexion laissé pour prendre la décision d'avorter ou non. Selon la loi, un délai de six jours de réflexion au moins doit être respecté entre l’entretien préalable et l’intervention en elle-même sauf s’il existe une raison médicale urgente. Vous voulez le ramener à… 48h! Pourquoi? De peur que la patiente ne change d'avis? Pensez-vous que ce soit une décision facile à prendre? Enfin, cerise sur le gâteau si vous me permettez l'expression, vous demandez que soit aussi supprimée l’obligation d’information par rapport à l’adoption, partant du principe que "c’est infantilisant". Certes, les femmes savent que cette possibilité existe, mais lorsqu'on est dans la détresse d'une grossesse non voulue, y songent-elles? Par ailleurs, votre projet veut aussi instaurer un délit d’entrave pour ceux qui empêcheraient un médecin de pratiquer une IVG, je lis par-là que certaines institutions hospitalières d'obédience chrétienne pourraient se voir condamner pour empêcher que l'on mette fin à la vie de l'enfant en leur sein. Est-ce là votre conception de la démocratie et de la liberté de conscience de chacun(e)?

    Votre deuxième combat est celui d'inscrire le principe de laïcité dans le Constitution belge. Un thème que revient fréquemment. En Belgique, l'Etat est neutre et la séparation entre l'Eglise et de l'Etat est bien réelle. Si je m'oppose à l'inscription de la laïcité de notre Constitution, c'est parce que dans notre pays, la laïcité organisée est reconnue comme organisation philosophique non confessionnelle, à l'inverse de la France, et que ses conseillers sont payés par le ministère de la Justice, tout comme les prêtres. Pour avoir interviewé plusieurs fois Hervé Hasquin, historien, ancien parlementaire et ministre, secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie Royale de Belgique, qui ne cache pas son appartenance à la franc-maçonnerie et ses convictions laïques, voici ce qu'il déclare: "Le principe de laïcité n'est pas nécessaire pour la bonne conduite de notre pays. La nôtre (c-à-d la laïcité) en Belgique, n’en déplaise à quelques têtes mitrées du courant laïque, est vraiment plurielle. Dès lors, à quoi servirait-il sur le plan juridique de la couler dans notre charte fondamentale ?". Et de poursuivre: "Le contexte conflictuel qui ne manquera pas de se renforcer pourrait surtout donner du grain à moudre aux islamophobes de toute espèce."

    Dans son livre intitulé "Inscrire la laïcité dans la Constitution belge ?" (Académie royale de Belgique, 140 pp., 7 €) – que je vous conseille vivement de lire -, Hervé Hasquin, se retourne contre les laïques car il estime que "le risque est réel que le combat des démocrates contre les barbares ne soit perçu comme un combat chrétien contre l’islam. Et la laïcité pourrait être instrumentalisée par les extrémistes. Le conditionnel n’est plus de mise Outre-Quiévrain : la radicalisation de certains laïques a ouvert une brèche dans laquelle s’est engouffrée la droite extrême et l’extrême droite de l’Hexagone qui ont récupéré la laïcité" (SIC). Si vous désirez réécouter les interviews radio de Hervé Hasquin, dans l'émission "En débat", vous pouvez vous rendre sur le site de Cathobel (vous ne risquez rien) ou sur rcf.be (pas de danger non plus). Elles y figurent en podcast et vous noterez au passage l'ouverture qui est la nôtre. Sa conclusion est claire (et ce sont ses mots): "Il ne faut pas inscrire la laïcité dans la Constitution!"

    Je terminerai cette missive en abordant le dernier de vos "combats": le financement des cultes. Dans l'émission CQFD, sur la RTBF en radio et en télévision - qui fut un beau moment de journalisme biaisé et trompeur dans la mesure où on interroge Caroline Sassegesser, présentée à juste titre comme chercheuse au CRISP mais en omettant de préciser qu'elle est chargée de cours à l'ULB et qu'elle a publié différents ouvrages par l'intermédiaire du Centre d'Action Laïque! – vous partez d'un chiffre pour justifier une modification du financement des cultes, à savoir celui de la fréquentation régulière des messes dominicales, soit 5%. Si on s'en tenait effectivement à ce seul pourcentage, je pourrais vous comprendre. Mais c'est faire fi de tous ces animateurs pastoraux qui ne comptent pas leur temps pour visiter les prisonniers, les malades, les personnes âgées dans les homes, les isolés, les personnes en fin de vie, les plus fragiles de notre société. Que ce soit ici ou à l'étranger. Avez-vous pensé à cela? Voilà aussi à quoi sert l'argent versé à l'Eglise de Belgique: à soulager les maux et douleurs de notre monde. Cela semble vous échapper. La fréquentation des messes et lieux de culte ne sont que la face émergée d'une immense masse de solidarité, qui se pratique sans faire parler d'elle mais dont l'importance est vitale.

    Mon âge me permet de vous donner un conseil: avant de s'attaquer à un dossier, il faut en connaître toutes les composantes. Vous ne connaissez pas l'Eglise, ni l'Evangile. C'est un droit de chacun de suivre ou non le Christ. Mais avant de vous en prendre à elle, essayez de découvrir la beauté de son message, la réalité quotidienne de ce que pratiquent les clercs et autres laïcs engagés: aimez-vous les uns les autres! C'est tout ce que je vous souhaite.

    Jean-Jacques Durré

  • Le précieux travail de l'Institut Européen de Bioéthique

    IMPRIMER

    Formation de bioéthique pour les jeunes

    Les jeunes ont soif de se former sur les questions de bioéthique. C'est pourquoi l'IEB a lancé en septembre le programme "Bioethics for Millenials". Un bon groupe de jeunes vont ainsi pouvoir bénéficier d'une formation complète sur tous les thèmes que traverse la bioéthique, du début à la fin de vie. Le week-end de lancement fut un réel succès!

    Interventions et formations au sein d'institutions de soins

    Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux et maisons de repos ont sollicité notre intervention pour répondre aux questions éthiques que se posent leurs soignants, patients ou résidents, bénévoles et aidants-proches, autour de la fin de vie.

    Formation des stagiaires

    L'IEB accueille en continu des stagiaires qui souhaitent mettre leurs compétences au service de la personne humaine tout en approfondissant leurs connaissances en matière de bioéthique. Cette vidéo vous les présente et en livre quelques témoignages ! Merci à eux, et merci à vous qui rendez possible leur stage à l'IEB.

    Le nouveau site internet de l'IEB !

    Cette plateforme entièrement renouvelée est essentielle pour mettre à disposition de tous (citoyens, dirigeants politiques, soignants, médias,...) le fruit de nos analyses et recherches. Nous voulons continuer à informer de façon fiable et complète sur l'actualité et les enjeux de bioéthique.

    Je soutiens l'IEB

  • Belgique : le culte catholique est-il "surfinancé" ?

    IMPRIMER

    De Catherine Tonero sur le site de la RTBF :

    CQFD : Le culte catholique est-il surfinancé au vu de la pratique?

    L'Eglise catholique capte environ 83% des moyens alloués aux différents cultes reconnus en Belgique, alors que moins de 10% des Belges se disent catholiques pratiquants (selon le dernier rapport annuel de l'Eglise catholique). Faut-il dès lors revoir le financement public des cultes en Belgique? C'est la question qui fait débat dans CQFD ce mercredi. Pour en parler : Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique et Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, réclamant un financement plus équitable des cultes.

    Une matière jamais réformée

    Le financement des cultes en Belgique trouve son origine dans la Constitution de 1831. Fruit d'un compromis entre catholiques et libéraux, elle prévoit l'indépendance de l'Eglise et de l'Etat, mais aussi le financement public des cultes, pour l'utilité sociale qui leur est reconnue. "Quand la Belgique a été créée en 1831, elle a conservé les instruments de financement public des cultes qui avaient été mis en place sous le régime français, explique Caroline Sägesser, chargéz d'étude au CRISP, et donc nous vivons encore aujourd'hui avec des principes très largement hérités de cette époque".

    Depuis lors, plusieurs lois ont élargi la reconnaissance (et donc le financement) à d'autres cultes. Six cultes sont ainsi financés aujourd'hui chez nous: catholique, protestant, israélite, anglican, orthodoxe et islamique. Il faut ajouter à la liste des bénéficiaires la laïcité organisée, depuis 1993. Tommy Scholtès, le porte-parole des évêques de Belgique, précise à cet égard: "nous sommes le seul pays au monde où la laïcité organisée fait partie de l'organisation des cultes".

    Pourquoi nous réduire à la pratique à l'église?

    Sur un montant global de 330 à 350 millions d'euros annuels alloués au financement des cultes (CRISP), environ 83% va au culte catholique, le plus largement implanté en Belgique. Suit la laïcité organisée avec environ 10% du montant total et l'islam (6%). Une répartition que beaucoup jugent inégale, au vu du nombre de catholiques pratiquants déclarés (10%).

    DéFI, qui revendique l'inscription de la laïcité dans la Constitution, souhaite réformer le système: "accorder la majorité du financement à un culte qui n'est pas pratiqué à la même hauteur, c'est faire fi de la réalité et de l'évolution de notre société, multiculturelle et pluraliste", explique Sophie Rohonyi. "Je ne sais pas pourquoi on veut absolument nous réduire à la pratique à l'église", rétorque Tommy Scholtès.

    "Impôt philosophiquement dédicacé"

    Parmi les modèles alternatifs, celui d'un impôt dédicacé: le contribuable décide de payer une part de l'impôt à l'organisme religieux ou laïque de son choix. Deux modèles du genre sont déjà à l'oeuvre, en Allemagne et en Italie.

    On en est pas là chez nous, mais c'est une piste clairement envisagée chez DéFI, ainsi qu'un étude scientifique rigoureuse qui déterminerait qui est croyant ou pratiquant (il n'existe pas de critères de reconnaissance formalisés dans la loi actuellement).

    CQFD, Ce Qui Fait Débat, un face à face sur une question d'actualité chaque jour à 18h20 sur La Première et à 20h en télé sur La Trois.

    CQFD : Le culte catholique est-il surfinancé au vu de la pratique? (avec Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique et Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, réclamant un financement plus équitable des cultes. / Partie 1 / Partie 2 / Partie 3)

  • A qui profitent les rumeurs de schisme ?

    IMPRIMER

    Du site "Benoît et moi" :

    Rumeurs de schisme: cui prodest?

    Phil Lawler, Catholic Culture, 17 septembre 2019, traduction de "Benoît et moi" :

    Pourquoi parlons-nous même de schisme? Qui a entamé cette conversation extraordinaire et quels sont les intérêts qu’elle sert ?

    Ross Douthat, dans le New York Times, admet avoir utilisé le terme « schisme » il y a longtemps, comme une possibilité théorique – qu’il considère aujourd’hui (à juste titre) comme lointaine. Mais à présent, le pape François parle calmement de la perspective d’un schisme, et dit même que cela ne l’effraie pas [cf. Chronique d’un schisme annoncé] – ce qui, comme je l’ai souligné, est effrayant en soi.

    Comment en sommes-nous arrivés là, si vite? Comment en sommes-nous arrivés à un point où le journal laïc le plus prestigieux du pays soulève l’idée que les catholiques américains pourraient se séparer de l’Église universelle, et où le Pontife considère cette perspective comme une possibilité sérieuse ?

    Les critiques américains du Pape ont-ils menacé de rompre avec Rome? Jamais! Bien au contraire, les critiques les plus importants de ce pontificat insistent qu’ils font (nous faisons) tout ce qui est possible pour préserver l’unité de l’Église universelle, pour maintenir nos liens forts avec « tous ceux qui détiennent et enseignent la foi catholique qui nous vient des apôtres ». Le cardinal Raymond Burke, souvent cité comme le chef d’une faction rebelle, a en réalité affirmé à maintes reprises et catégoriquement sa loyauté envers le Souverain Pontife romain. On ne peut pas causer un schisme en défendant la doctrine établie de l’Église.

    (D’un autre côté, on peut causer un schisme en organisant une réunion des évêques d’une nation, cherchant à changer les enseignements de l’Église universelle, et ignorant les admonestations du Saint-Siège d’abandonner ce plan qui divise, comme le font actuellement les dirigeants de la conférence des évêques allemands [cf. Le schisme passera-t-il par l’Allemagne?]. Pourtant, quand le New York Times parle de schisme, il est dit que la menace vient de « quelques conservateurs – surtout aux Etats-Unis », plutôt que des remuants « progressistes » allemands).

    Je pose donc à nouveau la question: Comment cette conversation a-t-elle surgi, au sujet de la menace présumée d’un schisme américain? Et si vous suivez les discussions catholiques sur Internet, vous connaissez la réponse. Le sujet a été soulevé – et promu, et répété, et présenté comme une menace imminente – par les défenseurs les plus actifs et les plus agressifs du Pape sur Internet.

    Ce qui soulève une autre question: Pourquoi ces gens – qui ont défendu avec tant d’enthousiasme les démarches du Pape pour modifier les enseignements de l’Église sur des questions comme le mariage et l’Eucharistie – sont-ils si désireux de parler de rupture avec le Pape ? Et encore une fois, je crois que je connais la réponse.

    Pourquoi le président Lincoln a-t-il manœuvré la Confédération dans le bombardement de Fort Sumter? Parce qu’il voyait que la guerre était imminente et qu’il voulait que le Sud tire les premiers coups de feu. De même, les catholiques les plus « progressistes » reconnaissent qu’ils ne peuvent concevoir les changements radicaux qu’ils veulent sans précipiter une scission dans l’Église. Ils veulent donc que les catholiques orthodoxes se séparent en premier, les laissant libres de mettre en œuvre leur propre programme révolutionnaire.

    Permettez-moi donc de conclure par un vibrant appel à mes compagnons catholiques, et en particulier à mes amis les plus excités sur Internet. Ne mordez pas à l’hameçon. Nous ne pensons pas au schisme. Nous pensons – et nous travaillons et prions pour cela – à préserver l’unité catholique, une unité qui nous maintient en pleine communion non seulement avec l’évêque de Rome et avec nos frères catholiques du monde entier, mais aussi avec tous les fidèles catholiques des générations précédentes. C’est notre Église: l’Église des apôtres, des saints, des martyrs et de nous, pauvres pécheurs.
    Nous ne partons pas. Sûrement pas: nous ne partirons pas.

  • L'Eglise catholique sur le banc des accusés

    IMPRIMER

    L'Église sur le banc des accusés

    Une émission de RCF présentée par Antoine Bellier

    LE TEMPS DE LE DIRE

    JEUDI 12 SEPTEMBRE À 9H0

    DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

    L'histoire de l'Église a ses zones d'ombres, qui ne doivent pas occulter ses lumières. Sans complaisance, on peut s'en approcher pour étudier avec justesse l’histoire du christianisme.

    Des affaires de pédophilie aux croisades, en passant par l’Inquisition, sa vision supposée rétrograde des femmes, ou encore son hostilité envers la science, les accusations de toutes sortes pleuvent régulièrement sur l'Église. Celle-ci serait coupable de tous les maux et aurait empêché à l’humanité d’atteindre sa majorité. Bref, elle serait, pour reprendre cette expression bien connu de l’anticlérical Voltaire, la figure de l’infâme qu’il faudrait écraser.

    Cependant, si on accepte un tant soit peu d’être honnête intellectuellement, de quitter pour un temps les talk-show bon marchés du samedi soir et les discussions du café du commerce, on s’aperçoit assez vite que ce sont ces accusations qui sont infâmantes. Certes, pour cela, il est nécessaire de quitter les rives du sensationnalisme de la légende noire pour regarder avec vérité, sans complaisance, ni souci apologétique exagéré, l’histoire du christianisme telle qu’elle est. Certes, elle a ses ombres mais celles-ci ne doivent pas occulter ses lumières. Bref, si procès il y a, il doit être équitable.

    INVITÉS

    • Jean Sévillia, écrivain, journaliste, essayiste, chroniqueur histoire du Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire
    • François Huguenin, historien, éditeur, journaliste, éditorialiste sur RCF
    • Christophe Dickès, historien, journaliste, spécialiste de la papauté, fondateur de la webradio Storiavoce

    BIBLIOGRAPHIE

    • L'Église en procès - La réponse des historiens

    Jean Sévillia (dir.)

    éd. Tallandier / Le Figaro Magazine (2019)

  • Le pape admet l'hypothèse de schismes dans l'Eglise

    IMPRIMER

    Lu sur le Forum catholique :

    Le pape François contre-attaque, et contre-attaque fort. Lors de la conférence de presse qu’il a tenue dans l’avion qui le ramenait de son voyage dans trois pays africains de l’océan Indien, mardi 10 septembre, le chef de l’Eglise catholique a répondu vertement aux cercles conservateurs qui le critiquent de manière de plus en plus bruyante, au point, pour certains, de mettre en cause sa légitimité pontificale. « Je n’ai pas peur », leur a-t-il opposé.

    Durant le vol aller, le 4 septembre, il avait lancé : « C’est un honneur que les Américains m’attaquent », à propos du livre de Nicolas Senèze, Comment l’Amérique veut changer de pape (Bayard), qui décrit les efforts de cénacles catholiques conservateurs américains pour « changer de pape », notamment en raison de désaccords sur son discours économique et ses critiques contre la mondialisation.

    Interrogé mardi sur cette confrontation, il a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d’un « schisme » (la question lui avait été posée à propos de l’Eglise américaine). Il a accusé ses adversaires d’introduire de « l’idéologie » dans la doctrine de l’Eglise. « Et quand la doctrine ruisselle d’idéologie, il y a la possibilité d’un schisme », a-t-il affirmé.

    Il a pris pour exemple ceux qui l’accusent d’être « trop communiste » et a expliqué qu’il suivait simplement les traces et les enseignements de ses prédécesseurs, à la suite du concile Vatican II (concile qui, de 1962 à 1965, a actualisé la place et le discours de l’Eglise dans la société contemporaine). « Par exemple, les choses sociales que je dis, c’est la même chose que ce qu’avait dit Jean-Paul II. La même chose ! Je le copie ! » La référence ne manque pas de malice, Jean-Paul II étant une référence absolue pour les courants conservateurs.

    « Je n’ai pas peur des schismes »

    Le pape François s’est attardé sur l’histoire des schismes, nombreux dans l’histoire du christianisme et du catholicisme. De ce survol, il a tiré une conclusion : « Les schismatiques, systématiquement, se coupent du peuple, de la foi du peuple. » Selon lui, « le chemin du schisme n’est pas chrétien ». Mais, a-t-il répété sans se lasser : « Moi, je n’ai pas peur des schismes. » Cependant, il dit « prier pour qu’il n’y en ait pas », par sollicitude pour la santé spirituelle de ceux qui seraient tentés d’en provoquer un. « Je prie pour qu’il n’y ait pas de schisme, mais je n’ai pas peur », a-t-il résumé.

    Lire la suite

  • Un journaliste est parvenu à faire le buzz dans l'avion papal

    IMPRIMER

    Du site du Nouvel Observateur :

    Pape François: "un honneur que les Américains m'attaquent"

     
    "Pour moi c'est un honneur que les Américains m'attaquent", a déclaré mercredi le pape François, dans l'avion l'emmenant au Mozambique, en recevant en cadeau le livre d'un journaliste sur les virulentes critiques des milieux catholiques ultra-conservateurs, intitulé "Comment l'Amérique veut changer le pape".

    Le pape argentin salue toujours individuellement les journalistes voyageant avec lui. "Ceci est une bombe", a glissé en souriant le pape argentin, quand le spécialiste du journal français La Croix, Nicolas Senèze, lui a remis l'ouvrage sorti le jour-même.

    Une déclaration explosive dans le monde catholique que le nouveau porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a tenté de minimiser: "Dans un contexte informel, le pape a voulu dire qu'il considère toujours comme un honneur les critiques, particulièrement quand elles proviennent de personnes autorisées, et dans ce cas d'un pays important".

    "Par ses paroles, le pape, sous le feu des attaques des ultra-conservateurs américains, n'entend pas changer ses idées fondamentales", a commenté l'auteur du livre.

    Un avis partagé par Philippine de Saint Pierre, directrice de la chaîne de télévision française KTO, qui s'étonne qu'aux Etats-Unis le plus important réseau télévisé catholique, EWTN, "ne cache pas ses réticences devant les orientations du pontificat".

    "La déclaration du pape va enrager beaucoup de monde dans les cercles conservateurs catholiques aux Etats-Unis, qui vont redoubler d'ardeur dans leur campagne anti-François", prédit Ines San Martin, spécialiste du site américain Crux.

    Dans son livre devenu le centre de l'attention d'un avion rempli de journalistes américains en route pour l'Afrique, Nicolas Senèze explique à l'AFP avoir "raconté une année écoulée particulièrement difficile pour le pape, au cours de laquelle une frange ultra-conservatrice du catholicisme américain a tenté de le pousser à la démission".

    Lire la suite

  • Vient de paraître : le magazine trimestriel « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle », n° 111, été 2019

    IMPRIMER

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l’été 2019. Tiré à près de 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation. Les articles mentionnés en bleu sont disponibles sur le blog de l'église du Saint-Sacrement (cliquez sur les titres ci-dessous pour y accéder). 

    mag_juillet 2019-page-001.jpg

    Au sommaire de ce numéro n° 111 (été 2018) : 

     

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Paul Vaute : plaidoyer pour le vrai

    Quand les rois guérissaient les malades…

    Sermon sur l’Espérance 

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    Notre-Dame de Paris : le service public de la transcendance

    Pèlerinage de Chrétienté Paris-Chartres 2019 : homélie de Mgr Léonard

    Abus sexuels dans l’Eglise : le cléricalisme, voilà l’ennemi ?

     

    Belgique : 

    Non, la fin du célibat ne fera pas revenir les prêtres

    Nominations récentes

    Une semaine eucharistique réussie (16-23 juin) :

    Liège a aussi célébré la Fête-Dieu 2019 en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE. 

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, 

    B-4000 Liège

    JPSC

  • Quand les fillettes musulmanes se voilent : l'expression d'un libre choix ?!

    IMPRIMER

    De Nesrine Briki sur le site Causeur.fr :

    Islam: le « libre choix » des fillettes de se voiler

    Décryptage d'une inquiétante vidéo de propagande


    Une vidéo, partagée par le groupe féministe Les Algériennes, révèle parfaitement bien les mécanismes et les ressorts invisibles qui sous-tendent le voilement des femmes musulmanes, tout en exposant la problématique du « libre choix ».


    J’ignore qui est cette enfant, je ne connais ni son identité ni le contexte exact de la diffusion de cette vidéo. D’après les quelques informations que j’ai pu glaner, c’est le père qui a diffusé la vidéo.

    Confiance en soi troublante

    La petite fille doit avoir entre huit et onze ans. Elle parle de manière assurée et semble totalement à l’aise face à la caméra. Son visage respire la détermination, son regard déborde d’un mélange d’aplomb et d’effronterie infantile.Encore plus que la confiance en soi ou l’assurance, cette frêle et mignonne enfant s’exprime avec autorité: elle emploie le ton docte et supérieur de celui qui pense détenir la vérité. Elle sait poser sa voix, et jouer avec les inflexions, je la trouve bien plus éloquente que nombre d’adultes.

    Dans cette vidéo, elle s’adresse aux internautes, elle affirme vouloir comprendre les critiques dirigées contre la pudeur (Sotra), elle se demande pourquoi les vidéos qui propagent l’indécence (Tabarouj) ne font pas réagir, tandis que celles qui traitent de pudeur sont décriées. Je pense qu’elle doit faire référence au voilement des petites filles ou au Niqab.« Cela ne vous paraît pas honteux de voir une moutabarija (femme indécente) s’afficher, au contraire, cela vous attire ! » déplore-t-elle à 0,17 minute. J’ai maintes fois entendu prononcé le mot moutabarija, souvent par des islamistes, rarement par des enfants.L’opposition sémantique pudeur (sotra) et l’indécence (tabarouj) est un axe fondamental dans la dialectique des islamistes. Selon leur vision binaire, les femmes se divisent en deux catégories: les vertueuses (voilées) et les indécentes (toutes les autres). J’ai beau savoir que certaines idéologies n’hésitent pas à utiliser les enfants, il me paraît toujours choquant d’entendre proférer ce genre de notion par une bouche innocente.

    La première fois que j’avais entendu ce mot moutabarija, c’était en Algérie dans les années 90. Au départ, le terme désignait les femmes jugées habillées de manière provocante (jupe courte ou décolleté). Ensuite, la signification a évolué pour s’étendre à toutes les femmes qui ne se couvrent pas la tête, voire celles qui portent un voile estimé non conforme à la charia. Dans la vidéo, la petite fille s’adresse ensuite aux femmes non voilées : « Toi, la moutabarijaa, lorsque tu me vois, ne ressens-tu pas de la jalousie (dans le sens premier de vergogne, honte de soi) en me voyant, moi enfant, porter un voile? Ne te dis-tu pas, elle est mieux que moi, elle est plus jeune que moi et porte le jilbab (le voile réglementaire des extrémistes) ? »

    Lire la suite

  • Hong Kong : réflexions sur un silence assourdissant

    IMPRIMER

    De sur Magistro.fr :

    Hong Kong : Un silence assourdissant                     

    Le plus stupéfiant est le silence obstiné de la Grande Bretagne, pourtant architecte des Traités de session et de protection jusqu'en 2047 du Statut particulier "Un pays –deux systèmes" destiné à assurer la solidité financière et sociale de ce lieu unique au monde, devenu, au fil des décennies, indispensable à l'équilibre mondial.

    Hong Kong fait partie du 'quintette' des grandes places financières mondiales avec New York, Londres, Francfort, Singapour... Les banques britanniques, les compagnies d'assurances (la Lloyd et ses filiales), les sociétés de transit, d'affrètement en tous genres, ont des intérêts considérables à Hong Kong, qui reste un des sites majeurs de la prospérité britannique. Alors pourquoi ? Le tout récent gouvernement Johnson est-il si embourbé dans ses salades internes et le destin du Brexit ?

    Peut-être la "diplomatie secrète" est-elle en marche, puisque le rutilant Trump met son gros grain de sel dans l'affaire ? Les vides juridiques, en l'état du conflit, sont sidérants : la République Populaire de Chine ne respecte pas son engagement international, le déclare "inexistant", affichant son mépris intense pour le système juridique de l'Occident.

    En second lieu, l''ensemble occidental n'a pas réagi depuis les premiers coups d'épingle faits au Statut, et ne réagit toujours pas à la brutale attaque actuelle ; presque rien des Européens (à part de jolies paroles creuses), rien du Conseil de sécurité de l'ONU, rien du FMI pourtant gardien du fric mondial ni de la Banque Mondiale pour dire "cessons ce jeu mortifère".

    Alors ?... Les Nations riveraines du Pacifique se mobilisent plus ou moins, notamment le Japon (avec prudence), les membres de l'ASEAN, l'Australie, le Canada... Ils ont tous beaucoup d'argent à Hong Kong : l'homme le plus riche de Vancouver est Hongkongais, celui de Darwin aussi, Melbourne s'agite, Djakarta trépigne, Singapour s'inquiète terriblement. Faudrait-il envoyer le Prince Charles (c'est lui qui, les larmes aux yeux, a recueilli le défunt drapeau de l'Union Jack en 1997) voir cette incolore Madame Lim, chef paravent de l'exécutif, et lui enjoindre de raisonner Monsieur Xi et ses collègues. (pure utopie!)

    Lire la suite

  • Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet à Bruxelles et en Wallonie

    IMPRIMER

    30 août 2019

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet
    à Bruxelles et en Wallonie

    Vous l’attendiez depuis longtemps, KTO est désormais accessible viaTelenet sur le canal 36. À partir du 2 septembre, les abonnés à la télévision de Telenet habitant à Bruxelles ou en Wallonie, auront donc la possibilité d’accéder gratuitement à tous les programmes de KTO sur le canal 36.

    KTO, la chaîne catholique francophone 

    Grâce à KTO, vivez en direct les temps forts de la vie catholique ainsi que les évènements exceptionnels comme le prochain voyage du Pape au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice du 4 au 10 septembre.

    Découvrez également les différents visages de l’Église, avec des documentaires, des reportages aux quatre coins du monde, des interviews et des débats pour mieux comprendre l’actualité.

    Tous les programmes sont également disponibles sur : http://www.ktotv.com/guide#/

    À PROPOS DE KTO

    KTO est la chaîne catholique francophone, elle offre des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats et accompagne la vie de prière des téléspectateurs. KTO propose plus de 250 heures de documentaires religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. Plus de 25 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com. Elle est disponible gratuitement via les réseaux câbles/ADSL, sur le satellite et sur KTOTV.com.

  • Quand Christine Pedotti, rédactrice en chef de « Témoignage Chrétien » tance Mgr Aupetit, archevêque de Paris

    IMPRIMER

    De Jacques de Guillebon dans le mensuel « La Nef » :

    Aupetit©Ibex73-Commons.wikimedia.org_-540x330.jpg« L’étincelle qui fit flamber Notre-Dame s’est-elle changée en une étincelle théologico-politique qui mettra le feu aux poudres françaises ? On peut s’en inquiéter – ou s’en réjouir, selon le métal qui sortira de la forge.

    Pour lors, la répugnante patronne de Témoignage chrétien, ce glorieux journal hérité de la Résistance et changé de longtemps en torchon anticatholique, Mme Pedotti donc, n’a pas hésité à tancer Mgr Aupetit, archevêque de Paris, en ces termes : « Nous avons vraiment honte de vous et de votre petitesse d’âme. Cette cathédrale, elle est à nous, elle est à tous, et vous, vous ne la méritez pas. » La raison de ces invectives pourrait demeurer absurde, si l’on ne prenait garde à ce mouvement de gauche et d’extrême gauche qui tente depuis quelques années d’infester l’Église de France, et celles d’autres pays européens, profitant du discrédit compréhensible dont jouit le clergé depuis que se sont multipliées les révélations de crimes pédophiles. Au cri de « Nous sommes l’Église » et autres incohérences, réclamant à tout rompre de « l’inclusivité » quand chacune de leur manœuvre démontre le contraire, ces mouvements organisés cherchent à prendre le contrôle de ce qu’ils croient être l’Église, dans leur esprit une sorte de gigantesque association aux buts évanescents dont il faudrait extirper toute trace de cléricalisme – c’est-à-dire la succession apostolique et l’administration des sacrements.

    Quelles paroles de Mgr Aupetit ont bien pu libérer pareil torrent d’injures et d’inepties ? Seulement celles-ci : « Une culture sans culte devient une inculture. C’est incontestable puisque, déjà, tout ce qui est culturel et artistique a toujours été fait en fonction et en raison d’une divinité supérieure ou d’une transcendance. Et si je parle d’inculture, il n’est qu’à voir l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains, en raison de l’exclusion de la notion divine et du nom même de Dieu dans la sphère publique, au nom, soi-disant, d’une laïcité qui exclut toute dimension spirituelle visible. » Paroles ô combien chrétiennes et qui font saigner les oreilles des déracineurs de transcendance ; des abolisseurs de grâce ; des nettoyeurs de surnaturel. De tous ceux qu’un tas de pierre venu d’une époque obscure mais pourvoyeur de gains sonnants et trébuchants contente, pourvu qu’il reste désacralisé. De tous ceux que les cloches émeuvent mais comme le chant des oiseaux.

    De tous ceux qui, ayant oublié le catéchisme de leur enfance autant que la couleur et le son de leur âme, se sont changés en ânes de l’Île aux plaisirs, ne jurant que par la mystérieuse consonance de leur langage managérial de l’humanité, inclusivité, accueil, bienveillance, fluidité. De tous ceux que la macronisation du monde réjouit, marionnettes aux mains d’un sorcier revêtu de gentillesse et de partage comme d’habitude.

    Lire la suite