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Défense de la Vie - Page 53

  • Biden et Trump se disputent les voix des catholiques tout en s'affrontant sur les questions prioritaires

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    De la Catholic News Agency :

    Biden et Trump se disputent les voix des catholiques tout en s'affrontant sur les questions prioritaires

    Washington D.C., 13 sept. 2020

    Les campagnes présidentielles de Biden et de Trump courtisent toutes deux les électeurs catholiques, et les deux campagnes ont fait des efforts pour suggérer qu'elles représentent un engagement envers l'enseignement social catholique. Mais il existe des différences marquées entre les approches des candidats sur les questions que les catholiques disent importantes pour eux dans l'isoloir, en particulier l'avortement.

    Le président Donald Trump a reçu des éloges de la conférence des évêques américains (USCCB) pour certaines de ses politiques, et des critiques pour d'autres.

    L'administration Trump a mis en place des protections de la conscience pour les travailleurs de la santé, a étendu les protections contre le financement par les contribuables des fournisseurs et des promoteurs d'avortements dans le pays et à l'étranger, a mis fin au financement fédéral de la recherche utilisant des tissus fœtaux avortés et a travaillé pour mettre fin à un mandat du gouvernement qui obligeait les médecins à effectuer des opérations de transition de genre à la demande.

    L'administration a offert une aide juridique aux organisations catholiques qui s'opposent au mandat du gouvernement en matière de contraception, notamment les Petites Sœurs des Pauvres.

    Dans le même temps, l'administration Trump a également repris les exécutions fédérales après un moratoire de 17 ans, a réduit le nombre de réfugiés que les États-Unis autorisent chaque année, a séparé les enfants migrants de leurs parents à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et a commencé à expulser les chrétiens chaldéens de la zone métropolitaine de Detroit, ce qui a valu à l'USCCB (United States Conference of Catholic Bishops) des critiques.

    Trump a également été critiqué pour des questions de caractère personnel, une question qui, selon le camp Biden, devrait être au centre de la campagne. Patrick Carolan est directeur de l'action catholique du groupe Vote Common Good, qui fait campagne pour Joe Biden. Les catholiques devraient suivre les conseils de l'évêque Robert McElroy de San Diego, qui a déclaré que "le caractère d'une personne est ce qui est le plus important dans le choix d'un candidat". Carolan a partagé une anecdote concernant un ami qui, selon lui, est catholique et a voté pour Trump en 2016. Après avoir observé l'interaction amicale de Biden avec un garçon bégayant à la Convention nationale démocrate de 2020, Carolan a dit que son ami se souvenait de l'apparente moquerie de Trump envers un journaliste handicapé en 2015. Il a reconsidéré son candidat préféré, a dit Carolan. "Parce que dans ces deux cas, Joe Biden est définitivement plus proche du Christ que Donald Trump. Non pas qu'aucun des deux ne soit chrétien", a déclaré Carolan à CNA (Catholic News Agency), avant de souligner à nouveau qu'il "ne suggérait pas que Joe Biden soit chrétien". Les catholiques peuvent blanchir le soutien de Biden à l'avortement, mais l'administration ne sera pas aussi extrême sur la question que les critiques le prétendent, a dit Carolan. "Malgré ce que disent les républicains, Joe Biden n'est pas quelqu'un qui pense que les femmes devraient pouvoir avorter même lorsqu'elles sont en train d'accoucher", a déclaré Carolan. Une administration Biden, a-t-il dit, serait "prête à discuter" de politiques qui réduisent les avortements.

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  • Avortement : l'intervention de l'Institut Européen de Bioéthique sur le plateau de la RTBF

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Réforme de l'avortement en Belgique : l'IEB intervient sur la RTBF

    10/09/2020

    A l'occasion d'un débat télévisé à la RTBF ce lundi 7 septembre, Constance du Bus, juriste à l'Institut Européen de Bioéthique, pointe les défis actuels autour de l'avortement en Belgique. Les situations de détresse des femmes enceintes en difficultés, évoquées dans les rapports de la Commission d'évaluation de l'avortement, posent la question des pressions sociales, économiques et relationnelles à l'origine de la plupart des avortements. 

    Constance du Bus revient également sur l'extension du délai légal pour avorter, telle que prévue par la proposition de loi débattue. L'extension du délai de 3 à 4 mois et demi de grossesse a des implications par rapport à la méthode d'avortement et à la charge psychologique de ce geste pour les professionnels de la santé.

    Un débat avec le Dr Dominique Roynet, médecin au planning familial de Rochefort, et  le Dr Jean-François Legrève, gynécologue-obstétricien à la maternité de Braine-l'Alleud, animé par Julie Morelle.

    Lien vers l'émission : ICI

  • Kenya : les évêques demandent la fermeture des centres pratiquant l'avortement

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/KENYA - Appel des Evêques en direction du gouvernement pour obtenir la fermeture des centres pratiquant l'avortement

    3 septembre 2020 
     
    Nairobi (Agence Fides) – « Nous ne pouvons pas affirmer que Dieu est au milieu de nous lorsqu’en réalité nous permettons à certaines personnes, qui pourraient avoir tué leur conscience, de légiférer en permettant la mise à mort de nos enfants encore à naître » affirment les Evêques du Kenya qui ont demandé au gouvernement de fermer toutes les cliniques et unités sanitaires procurant des avortements et administrant des contraceptifs à des mineurs et à des adolescents.

    La demande a été présentée dans une déclaration lue par l’Archevêque de Kisumu et Président de la Conférence épiscopale du Kenya (KCCB), S.Exc. Mgr Philip Anyolo, en date du 29 août, au cours de l’ordination épiscopale du nouvel Evêque de Kitui, S.Exc. Mgr Joseph Mwongela.

    Dans le document parvenu à l’Agence Fides, les Evêques qualifient l’avortement de mal et expriment leur préoccupation concernant le Reproductive Health Bill dont l’intention primaire – ont-ils souligné – est d’introduire l’avortement de manière masquée.

    « Il est extrêmement préoccupant qu’un pays qui croit en la sacralité de la vie humaine et de la dignité humaine permette à certaines entités de propager des idéologies qui dégradent cette même dignité au nom de la liberté de choix » affirment-ils.

    Les Evêques ont en outre exhorté les parents à se souvenir de leur responsabilité primaire s’agissant de l’éducation de leurs enfants à de bonnes mœurs et de bonnes habitudes, en passant suffisamment de temps avec eux.

    « Etre parents est le plus gros investissement que chaque père et mère peut faire et requiert habileté, engagement, dévouement et patience. En tant que devoir moral, les familles doivent prendre pleinement la responsabilité de l’éducation de leurs enfants en termes de vertus et de moralité, en particulier en ce qui concerne l’éducation sexuelle » rappellent les Evêques qui ont fait appel aux parents afin qu’ils enseignent à leurs enfants la doctrine correcte, condamnant l’agenda agressif monté contre la famille qui est propagé comme « idéologie du genre » laquelle est contraire à l’enseignement de Jésus-Christ. (L.M.) (Agence Fides 03/09/2020)

  • Le discours de la sœur Dede Byrne à la Convention nationale républicaine de 2020

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    Discours de la sœur Dede Byrne à la Convention nationale républicaine de 2020 (source)

    28 août 2020

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    Sœur Deirdre "Dede" Byrne, POSC, était parmi les intervenants à la Convention nationale républicaine de 2020. Aujourd'hui religieuse catholique, Byrne a été chirurgien, officier de l'armée à la retraite et missionnaire. Le texte complet de son discours, prononcé le 26 août, est disponible ci-dessous :

    Bonsoir.

    Je suis Soeur Dede Byrne, et j'appartiens à la Communauté des Petites Travailleuses des Sacrés Coeurs de Jésus et de Marie. Le 4 juillet dernier, j'ai eu l'honneur d'être l'un des invités du président lors de la célébration du Salut à l'Amérique. Je dois avouer que j'ai récemment prié à la chapelle, priant Dieu de me permettre d'être une voix, un instrument pour la vie humaine. Et me voilà maintenant en train de parler à la Convention nationale républicaine. Je suppose que l'on ferait mieux mieux de faire attention à ce pour quoi l'on prie.

    Mon cheminement vers la vie religieuse n'a pas été un chemin traditionnel, si tant est qu'il en existe. En 1978, alors que j'étais étudiante en médecine à l'université de Georgetown, je me suis engagée dans l'armée pour aider à payer mes frais de scolarité, et j'ai fini par consacrer 29 ans à l'armée, servant comme médecin et chirurgien dans des endroits comme l'Afghanistan et la péninsule du Sinaï en Égypte.

    Après beaucoup de prières et de contemplation, je suis entrée dans mon ordre religieux en 2002, travaillant au service des pauvres et des malades en Haïti, au Soudan, au Kenya, en Irak et à Washington, D.C. L'humilité est à la base de notre ordre, ce qui rend très difficile de parler de moi. Mais je peux parler de mon expérience de travail pour ceux qui fuient des pays déchirés par la guerre et appauvris dans le monde entier. Ces réfugiés partagent tous une expérience commune. Ils ont tous été marginalisés, considérés comme insignifiants, impuissants et sans voix. Et si nous avons tendance à penser que les marginaux vivent au-delà de nos frontières, la vérité est que le plus grand groupe marginalisé au monde se trouve ici aux États-Unis. Ce sont les enfants à naître.

    En tant que chrétiens, nous avons rencontré Jésus pour la première fois sous la forme d'un embryon vivant dans le ventre d'une mère célibataire et l'avons vu naître neuf mois plus tard dans la pauvreté d'une grotte. Ce n'est pas un hasard si Jésus a défendu ce qui était juste et a finalement été crucifié parce que ses paroles n'étaient ni politiquement correctes ni à la mode. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à défendre la vie contre le politiquement correct ou la mode d'aujourd'hui. Nous devons lutter contre un programme législatif qui soutient et même célèbre la destruction de la vie dans l'utérus. N'oubliez pas que les lois que nous créons définissent la manière dont nous voyons notre humanité. Nous devons nous interroger : Que disons-nous lorsque nous pénétrons dans le ventre d'une mère et que nous y éteignons une vie innocente, impuissante et sans voix ?

    En tant que médecin, je peux le dire sans hésitation : la vie commence dès la conception. Bien que ce que j'ai à dire puisse être difficile à entendre pour certains, je le dis parce que je ne suis pas seulement pro-vie, je suis pro-vie éternelle. Je veux que nous finissions tous ensemble au paradis un jour. Ce qui m'amène à la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui. Donald Trump est le président le plus pro-vie que cette nation ait jamais eu, défendant la vie à tous les stades. Sa croyance dans le caractère sacré de la vie transcende la politique. Le président Trump s'opposera au duo Biden-Harris, qui sont les opposants les plus farouches à la vie, et qui soutiendront même les horreurs de l'avortement tardif et de l'infanticide. Grâce à son courage et à sa conviction, le président Trump a gagné le soutien de la communauté pro-vie américaine. De plus, il a le soutien d'un grand nombre de religieux dans tout le pays. Vous nous trouverez ici avec notre arme de prédilection, le chapelet.

    Merci, Monsieur le Président, nous prions tous pour vous.

  • Les étranges prises de position du président de l'Académie pontificale pour la vie

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana

    La révolution de Mgr Paglia : comment je détruis votre morale catholique

    31-08-2020

    Sur la question de l'avortement, il n'y a pas que l'avancée de l'Avvenire (qui a pris une position d'ouverture à l'égard de la loi italienne qui autorise le recours à l'avortement; ndeBelgicatho). Dans une interview au quotidien américain Crux, Monseigneur Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, nie l'existence de principes moraux auxquels on ne peut déroger et accuse d'exploitation politique ceux qui utilisent le droit à la vie comme critère de vote. La référence implicite concerne les élections américaines, mais les déclarations de Paglia sont conformes à une approche désormais consolidée qui déforme les fondements fondamentaux de la théologie morale catholique.

    Ce que l'archevêque Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie, a dit dans sa très récente interview avec le Crux (ici) corrompt le sens de la théologie morale catholique par des déclarations choquantes. Toutefois, avant de les examiner, il peut être utile de faire une hypothèse.

    Face à l'engagement moral du vote aux élections politiques, la première chose qu'on nous a appris à faire est de voir s'il y a des violations du droit primaire à la vie dans le programme du parti. S'il était écrit qu'un tel parti admet l'avortement ou l'euthanasie, on ne serait pas autorisé à voter pour ce parti. Et ce, même s'il y avait des éléments positifs que l'on pourrait partager dans ce même programme. On ne peut pas faire le bien en consentant au mal.

    Où trouver ces enseignements ? Dans toute la théologie morale catholique telle qu'elle nous a été (jusqu'à présent) enseignée. On les trouve notamment dans la Note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2002 : "La conscience chrétienne bien formée ne permet à personne de favoriser par son vote la mise en œuvre d'un programme politique ou d'une seule loi dans lesquels les contenus fondamentaux de la foi et de la morale sont subvertis par la présentation de propositions alternatives ou contraires à ces contenus".

    Les catholiques ne doivent jamais isoler un élément du contexte global de la Doctrine sociale de l'Église, car le bien commun n'est pas constitué d'un contenu unique, alors qu'il existe des "principes moraux qui ne permettent pas d'exceptions" et qu'à leur égard, la responsabilité devient "plus évidente et chargée de responsabilité". Le droit à la vie est certainement tel, puisque l'enfant à naître ne peut jouir d'aucun autre droit. Le droit à la vie a donc sa propre priorité fondamentale, exige un respect absolu et constitue donc le premier critère d'évaluation du vote. On peut ne pas voter pour un parti qui le défend pour d'autres raisons, mais on n'est jamais autorisé à voter en faveur d'un parti qui le nie pour quelque raison que ce soit.

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  • Belgique : Lettre ouverte à nos responsables politiques. « Il est urgent de revoir totalement la gestion de la crise Covid-19 »

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    téléchargement (2).jpgLu  ce 27 août sur le site web de « La Libre Belgique », cette carte blanche bienvenue,  signée par des personnalités représentatives de la société civile (voir la liste in fine de l’article) :

    « La gestion de la pandémie nécessite une confrontation large et multidisciplinaire des connaissances et des idées.

    La gestion actuelle de la crise sanitaire de la Covid-19 montre énormément de failles et trop d’inadéquation. Elle manque singulièrement de clarté et de transparence. Les questionnements qu’elle provoque restent désespérément sans réponse. Il faut dans les plus brefs délais mettre sur pied un ou plusieurs groupes de travail, indépendants du monde politique, constitués d’un large panel de personnes compétentes dans tous les secteurs impactés par cette crise (médical, santé publique, économie, secteurs sociaux, enseignement, justice, etc.) et représentatif de l’ensemble des citoyens.

    La légitimité des experts actuellement aux commandes doit être remise en question.

    La crise est actuellement gérée par quelques experts dont les critères de sélection restent jusqu’ici inconnus et incompris. Leurs éventuels conflits d’intérêts ne sont pas déclarés. Trop de décisions ont été basées sur des données scientifiquement infondées et dont les conséquences directes et indirectes ont été sous-évaluées. Le processus d’auto-évaluation tel que prévu par le gouvernement sous forme de Commission parlementaire ne permettra pas une vraie remise en question, pourtant indispensable.

    Les erreurs du passé ne peuvent plus être reproduites.

    Ces groupes de travail devront évaluer objectivement les bénéfices et les conséquences néfastes du système de confinement imposé par le gouvernement afin de les mettre en balance.

    L’efficacité des mesures prises pour limiter la propagation du virus doit être évaluée. Il semble bien que les pays n’ayant pas pris des mesures aussi restrictives que les nôtres n’aient pas été confrontés à une mortalité différente, bien au contraire. Les faits n’ont jamais corroboré aucune des estimations catastrophistes du nombre de décès de certains biostatisticiens et modélisateurs, comme ils n’ont pas pu confirmer les effets espérés du confinement. Confiner les personnes saines n’a aucun fondement scientifique, et confiner les personnes malades avec les personnes saines aura pu favoriser les contaminations entre personnes vivant sous le même toit.

    Sur le plan médical, le confinement a entraîné une surmortalité dans les autres pathologies. Des données récentes estiment cette surmortalité à au moins 30 % de la surmortalité globale (1), ce qui correspond précisément au nombre de patients "suspects de Covid-19" et que le gouvernement belge, contrairement à ses voisins, a comptabilisés dans la mortalité liée au Covid-19, surestimant celle-ci de façon importante. D’autres chiffres corroborent ce phénomène puisque les hôpitaux belges ont observé une nette diminution du nombre de patients pris en charge pour infarctus du myocarde pendant la période du confinement, et en France pendant la même période une grosse augmentation du nombre d’arrêts cardiaques extra-hospitaliers et un excès de mortalité liées à ceux-ci, qui n’est pas expliquée par l’existence du Covid-19 à lui seul (2,3). La médecine préventive n’a pu être conduite correctement, en particulier les diagnostics de cancer ont diminué de moitié (4) (moins 2 500 diagnostics par mois en Belgique) avec une surmortalité attendue également (5,6).

    Sur le plan de la santé publique, la Covid-19 doit être remise en perspective avec l’ensemble des autres pathologies et les mesures prises ne peuvent plus être disproportionnées au regard d’autres fléaux au moins tout aussi mortels.

    Sur le plan psychosocial, le confinement a généré de la violence conjugale et de la maltraitance infantile. Le taux de pauvreté explose et cette dernière est reconnue pour diminuer l’espérance de vie de plusieurs années (7). Le stress sous de nombreuses formes, généré par le confinement, aura sans aucun doute des effets néfastes sur la santé mentale (8).

    Sur le plan économique, 50 milliards se sont évaporés. Jamais autant d’argent n’aura été investi pour "sauver" si peu de vies, même dans les estimations les plus folles du nombre de décès soi-disant évités (chiffre qui reste inconnu à ce jour). Tout cet argent ne pourra plus être investi dans des secteurs pourtant tout aussi indispensables comme la sécurité sociale, l’enseignement, la justice et les soins de santé eux-mêmes.

    Sur le plan juridique, on constate que bon nombre de mesures, adoptées par l’exécutif, reposent sur des bases légales inadéquates et non valables. Celles-ci ne permettent pas de servir de fondement pour imposer, par exemple, le port obligatoire du masque, le traçage, la distanciation sociale ou interdire les rassemblements. Plus encore, le pouvoir exécutif est incompétent pour accompagner ces mesures des sanctions pénales prévues par la loi de 2007. Les mesures futures doivent être prises dans le respect de la Constitution belge (9). On ne compte plus les régimes discriminatoires et les différences de traitement entre les différentes professions. Les règles changent sans cesse et ne sont même plus identifiables, et ce au mépris de la sécurité juridique. La négligence des libertés fondamentales, de la démocratie et de l’état de droit est une porte ouverte à poursuivre ou réitérer cette négligence dans le futur pour d’autres prétextes bons ou mauvais. Nous devons sérieusement nous interroger sur le principe de pouvoir porter atteinte à ces valeurs fondamentales quelle que soit la situation. Unia et l’INDH ont eux-mêmes appelé à la prudence dans le maniement des mesures attentatoires aux droits fondamentaux (10). La justice a été mise à l’arrêt avec des conséquences néfastes pour de nombreuses victimes. La justice et la police ont été détournées de leurs missions habituelles pour faire respecter les directives gouvernementales.

    Sur le plan éthique, les principes de justice distributive, de non-malfaisance et d’autonomie qui sont les bases de l’éthique médicale ont été bafoués. L’exemple le plus illustratif est celui des personnes âgées vivant en résidence, qui ont été enfermées contre leur gré, privées de relations sociales et de soins médicaux, soi-disant pour leur bien… Ils représentent la majorité de ces morts "suspects Covid-19" dont on peut raisonnablement penser qu’ils sont décédés d’autres choses que l’on n’a tout simplement pas prises en charge. Chaque personne à risque devrait être libre de se protéger comme bon lui semble. Les experts et le gouvernement semblent ignorer que beaucoup de nos aînés préféraient mourir heureux et entourés que de vivre confinés les derniers mois de leur vie.

    Tous ces éléments sont bien entendu interdépendants et ne peuvent être envisagés séparément.

    La gestion future de la crise doit être scientifiquement fondée, rationnelle et proportionnée.

    Le point actuellement le plus important à débattre est de définir précisément le but des mesures anti-Covid-19. Initialement, il fallait éviter la saturation des hôpitaux en aplatissant la courbe, ce qui était compréhensible. Toutefois, aucune donnée objective sur le bénéfice du confinement de l’entièreté de la population n’a été fournie à ce jour. Ensuite, les mesures ont été prolongées et il semble maintenant qu’il faille à tout prix éviter de se faire infecter par un virus dont la dangerosité ne dépasse pas celle de la grippe saisonnière que nous vivons chaque année dans la "quasi" indifférence générale. Cela ne nous paraît plus raisonnable.

    Le gouvernement a été jusqu’ici incapable d’organiser un dépistage massif, méthode pourtant reconnue efficace pour isoler les malades et limiter la propagation du virus (11). En lieu et place, les citoyens se voient à nouveau limités dans leurs libertés fondamentales. Ceci n’est plus acceptable.

    D’autres points majeurs doivent également être débattus.

    Le vaccin nous a été présenté d’emblée comme l’unique solution à la fin de cette épidémie, alors que son innocuité, son efficacité et la durée de son éventuelle protection dans le temps sont incertaines. D’autres solutions à moyen ou long terme doivent être envisagées, comme l’immunité collective. En dehors des espaces où la distanciation physique ne peut être respectée, le port du masque n’a strictement aucun intérêt.

    Les risques à long terme liés à l’excès d’hygiène doivent être pris en compte.

    Il ne peut plus y avoir de victimes collatérales.

    Les enfants doivent pouvoir reprendre l’école maternelle, primaire et secondaire dans des conditions normales, moyennant des mesures d’hygiène de base comme le lavage des mains. Des restrictions d’espace et de temps de détente, de jeux ou de relations sociales ne doivent plus exister. Les recommandations très récentes du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies confirment que la fermeture et la réouverture des écoles n’ont pas eu d’impact significatif sur la transmission du virus dans la communauté (12). Nous supportons entièrement l’avis de la Task Force pédiatrique exprimé dans sa carte blanche du 12/08/2020 (13).

    Les étudiants du supérieur doivent retrouver le chemin des auditoires et de la vie sociale en général.

    Les secteurs de la culture, de l’Horeca, de l’événementiel doivent pouvoir reprendre leurs activités au plus vite.

    Les citoyens ont droit à une information objective et honnête.

    De façon urgente, les citoyens doivent avoir accès à des informations claires, objectives, professionnelles et indépendantes des médias mainstream et de leur sensationnalisme. Le climat actuel de covidophobie est tout à fait injustifié et génère une anxiété néfaste pour une partie importante de la population.

    En définitive, nous demandons la mise sur pied urgente de groupes de travail larges et multidisciplinaires qui puissent enfin proposer des mesures scientifiquement prouvées efficaces, proportionnées au regard des autres problèmes de société et de santé publique, sans effets collatéraux néfastes et dans le respect de l’état de droit, de la démocratie et des libertés individuelles.

    Signataires:

    Pr LATERRE Pierre-François, chef de service, soins intensifs, cliniques universitaires St-Luc, UCLouvain ;
    Pr RENTIER Bernard, professeur de virologie honoraire et recteur honoraire, président du Conseil de WBE, Université de Liège ;
    M. DE CALLATAY Étienne, économiste Orcadia AM- UCLouvain - Unamur ;
    M. NOELS Geert, Hoofdeconoom Econopolis ;
    Dr QUISQUATER Jean-Jacques docteur en informatique, chercheur associé MIT École polytechnique de Louvain UCLouvain, Académie royale de Belgique ;
    Dr VINETTI Marco, soins intensifs, cliniques St-Pierre Ottignies ;
    Dr DECHAMPS Mélanie, cheffe de clinique adjoint, soins intensifs cardiovasculaires, spécialiste doctorante au FNRS, cliniques universitaires St-Luc, UCLouvain ;
    Me GREGOIRE Antoine, avocat barreau de Liège ;
    Pr RODENSTEIN Daniel, pneumologue, professeur émérite UCLouvain ;
    Dr COLIENNE Christine, praticienne hospitalière, soins intensifs cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    Pr MINGUET Cassian, médecin généraliste Centre académique de médecine générale ;
    Dr DECHAMPS Michel, neuropédiatre, président du comité d’accompagnement enfance maltraitée ONE ;
    M. DE HERTOG Didier enseignant, ancien directeur d’établissement institut St-Stanislas, Bruxelles ;
    Dr GOLDSTEIN Dan, anesthésiste, CHR Haute Senne ;
    Dr DAGNEAUX Isabelle médecin généraliste, philosophe, Unamur ;
    Pr ANNEMANS Lieven, Gewoon Hoogleraar in de Gezondheidseconomie, VUB, Ugent ;
    M. QUATREMER Jean journaliste, journal Libération ;
    Dr HORMAN Stéphane, médecin généraliste, Houffalize ;
    Dr HORLAIT Geoffrey, chef de clinique adjoint, soins intensifs, CHU Mont-Godinne, UCLouvain ;
    Dr VANSTAPEL Caroline médecin généraliste, Bois de Villers ;
    Pr VAN BELLEGEM Sébastien, statisticien, doyen honoraire UCLouvain ;
    Dr PONCIN Renaud, oncologue cliniques St-Pierre Ottignies ;
    Pr ANCAENEGEM Olivier chef de service, soins intensifs cardiovasculaires cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    M. BULLENS Quentin, docteur en psychologie HEPN ;
    M. PANISI Régis historien Head of knowledge management Stibbe ULB ;
    Dr POITOUX Émilie pédiatre hôpital de Nivelles ;
    Dr THONON Geneviève pédiatre Centres hospitaliers Jolimontois ;
    Mme THIRIFAYS Stéphanie juge de la jeunesse et de la famille, tribunal de première instance de Namur division Dinant ;
    Mme HOTTON Julie, cheffe du service de biologie clinique cliniques de l’Europe ;
    M. MAHAUX Michel économiste de la santé ;
    Pr DE BECKER Emmanuel, chef de service psychiatrie infanto-juvénile cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    Dr BASTIN Philippe chef de service, psychiatrie cliniques de l’Europe ;
    Dr LABEHAUT Fabrice médecin généraliste La Hulpe ;
    Pr LINKOWSKI Paul neuropsychiatre professeur émérite ULB ;
    Pr FIERENS Jacques, professeur extraordinaire émérite de l’UNamur, professeur émérite de l’UCLouvain, chargé de cours honoraire de l’ULiège ;
    M. BERNARD Alfred directeur de recherches FNRS professeur émérite UCLouvain ;
    Pr BAERT Stijn Econoom arbeid Ugent ;
    Dr DUTILLEUX Catherine anesthésiste, coordinatrice du centre multidisciplinaire de traitement de la douleur et des céphalées CHR Verviers ;
    Dr LUYASU Samuel, spécialiste en médecine interne et en soins intensifs UC Louvain ;
    Dr GABRIEL Brieuc, anesthésie réanimation GhdC ;
    M. JANSEN Arnaud avocat barreau de Bruxelles ;
    Dr GERARD Ludovic chef de clinique adjoint, soins intensifs cliniques universitaires St-Luc UCLouvain ;
    Dr THIRY Anne-Sophie, neurologue centre médical Neurogen, La Hulpe ;
    Pr VANMEERBEEK Marc, département de médecine générale, unité de recherche soins primaires et santé CHU Sart Tilman ;
    Dr DUPUIS Pierre-Yves médecin généraliste, Namur ;
    Dr MONIOTTE Stéphane chef du département de pédiatrie, advisor cliniques universitaires St-Luc, UCLouvain Belgian Pediatric Task Force Covid-19 ;
    M. JACOB Joël, directeur de catégorie adjoint haute école Albert Jacquard ;
    Dr LEMAIRE Guillaume, chef de clinique adjoint, anesthésie cardio-vasculaire, Cliniques universitaires St-Luc ;
    Dr DEMOUSTIER Philippe gynéco-obstétrique ISPPC Charleroi ;
    Mme WEIS Barbara, assistante en chimie ULB ;
    Dr DUTILLIEUX Marie-Hélène, médecin généraliste UCL ; éthique biomédicale UCL, UCLouvain ;
    M. LACROIX Nicolas directeur LCRX Event ;
    Pr THIRION Nicolas, professeur de droit ULiège ;
    Dr SCHEPENS Gauthier ophtalmologue CHR Mons Hainaut ;
    Dr NOEL Philippe, médecin généraliste, médecin référent du CRF "Hautes Fagnes" pour personnes addictes, Malmedy ;
    M. BOUGENIES Patrice expert-comptable et conseil fiscal, membre de l’Institut des experts-comptables et conseils fiscaux de Belgique ;
    Dr LUYMOEYEN Vanessa médecin généraliste ;
    Dr NEMITZ Heike médecin généraliste, ONE ;
    M. LABORDERIE Vincent politologue UCLouvain ;
    M. SERVAIS Olivier professeur d’anthropologie UCLouvain ;
    M. VADOT Nicolas dessinateur de presse ;
    Mme ROBIN Chantal sage-femme et enseignante en HE Liège ;
    Mme COURTOY Sylvie, directrice pédagogique Fernelmont ;
    Dr BRIHAYE Pierre chef de clinique adjoint, responsable de la rhinologie pédiatrique, service ORL-CCF, hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola.

    Références

    1. S H Woolf, D A Chapman, R T Sabo, et al. Excess Deaths From COVID-19 and Other Causes. JAMA Network open. 01.07.2020.
    2. M Claes, JF Argacha, P Collart et al. Impact of Covid-19 related public containment measures on the ST elevation myocardial infarction epidemic in Belgium: a nationwide, serial, cross-sectional study. Acta Cardiologica 2020.
    3. E Marijon, N Karam, D Jost et al. Out-of-hospital cardiac arrest during the Covid-19 pandemic in Paris, France: a population-based, observational study. The Lancet public health 2020; 5: 437-443.
    4. Belgian Cancer Registry. 07.2020.
    5. C Maringe, J Spicer, M Morris, et al. The impact of the COVID-19 pandemic on cancer deaths due to delays in diagnosis in England, UK: a national, population-based, modelling study. Lancet Oncol 2020; 21: 1023–34.
    6. A Sud, B Torr, M E Jones, et al. Effect of delays in the 2-week-wait cancer referral pathway during the COVID-19 pandemic on cancer survival in the UK: a modelling study. Lancet Oncol 2020; 21: 1035–44.
    7. Sciensano. Socio-economic inequalities in life expectancy and health expectancies and selfperceived, Belgium, 2011 or 2013.
    8. S K Brooks, R K Webster, L E Smith et al. The psychological impact of quarantine and how to reduce it: rapid review of the evidence. The Lancet 2020; 395: 912-920.
    9. « Art. 10. Il n'y a dans l'État aucune distinction d'ordres.Les Belges sont égaux devant la loi; seuls ils sont admissibles aux emplois civils et militaires, sauf les exceptions qui peuvent être établies par une loi pour des cas particuliers.L'égalité des femmes et des hommes est garantie. » « Art. 11. La jouissance des droits et libertés reconnus aux Belges doit être assurée sans discrimination. A cette fin, la loi et le décret garantissent notamment les droits et libertés des minorités idéologiques et philosophiques. »
    10. P Charlier (Directeur du centre interfédéral pour l’égalité des chances UNIA) et M Fella (responsable de l’institution nationale des droits de l’Homme INDH). Cherche : équilibre belge entre droits Fondamentaux et intérêt général. La libre Belgique. 12.08.2020.
    11. R Steinbrook. Contact Tracing, Testing, and Control of COVID-19-Learning From Taiwan. JAMA Intern Med. 01.05.2020.
    12. Covid-19 in children and the role of school setteing in covid 19 transmission. European center

    for disease Prevention and control. 06.08.2020.

    1. La Belgian Pediatric Covid-19 Task Force. Tous les enfants doivent retourner à l’école à temps plein le 1er septembre. LaLigue.be. 12.08.2020. "

    Ref. Lettre ouverte à nos responsables politiques : Il est urgent de revoir totalement la gestion de la crise Covid-19

    JPSC

  • USA : le Comité d’éthique s’oppose au financement de la recherche sur les tissus fœtaux

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    De gènéthique.org :

    Etats-Unis, le Comité d’éthique s’oppose au financement de la recherche sur les tissus fœtaux

    20 août 2020

    Dans un rapport publié mardi, le Comité consultatif d’éthique pour la recherche sur les tissus fœtaux humains, créé en février par le Health and Human Services (HHS)[1], a recommandé que les États-Unis refusent de financer 13 des 14 propositions de recherche sur les tissus fœtaux.

    Les scientifiques utilisent le tissu fœtal humain pour étudier et développer des thérapies pour des maladies et des conditions allant du diabète aux malformations cardiaques congénitales et à la cécité. Ils utilisent également les tissus pour développer des souris dont le système immunitaire est semblable à celui des humains afin de mener des recherches sur les maladies infectieuses, en particulier le VIH.

    Les membres du Comité ont, entres autres, déploré que les chercheurs se déchargent de la tâche de se conformer aux exigences éthiques, y compris le consentement éclairé, en se fournissant auprès d’une société pour obtenir le tissu fœtal. Concernant la proposition rejetée à huit voix contre sept, le tissu fœtal humain « était utilisé uniquement pour faire la comparaison » avec une alternative au tissu fœtal.

    Le rapport pose la question de savoir si les contribuables doivent ou non financer la recherche impliquant des tissus fœtaux humains.

    La politique Trump, annoncée en juin 2019, a déjà mis un terme aux études menées par les scientifiques des NIH (cf. Etats-Unis : des ventes de tissus fœtaux humains interdites). Les décisions qui viennent d’être annoncées  concernent les propositions des chercheurs privés. Le secrétaire du Health and Human Services (HHS), Alex Azar, prendra la décision finale, mais l’avis du comité devrait avoir un poids important.

    Certains, comme Carolyn Coyne, virologiste à l’université de Pittsburgh, apparentent cette décision à une « interdiction déguisée » de la recherche sur le tissu fœtal humain. La chercheuse utilise des placentas issus d’interruptions volontaires de grossesse pour étudier comment le système immunitaire maternel défend le fœtus contre l’invasion virale.

    En 2019, le NIH a dépensé 109 millions de dollars pour environ 175 projets utilisant des tissus fœtaux humains ; cette année, il prévoit de dépenser 116 millions de dollars. L’année dernière, le NIH a lancé un programme de recherche de 20 millions de dollars pour trouver des alternatives à l’utilisation du tissu fœtal humain dans la recherche.

    Pour aller plus loin :

    [1] Ministère de la santé.

    Sources : New York Times, Sheryl Gay Stolberg (18/08/2020) – Science, Meredith Wadman (18/08/2020)

  • Kenya : l'Eglise mobilisée contre un projet de loi bioéthique autorisant l'avortement

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    Du Père Benoît Mayaki, SJ sur Vatican News :

    L'Église kenyane mobilisée contre le projet de loi bioéthique

    La conférence des évêques kenyans et plusieurs groupes pro-vie demandent le retrait d'un projet de loi sur les soins de santé, dénonçant «des illégalités et des pratiques qui ne sont pas acceptables»

    Les évêques kenyans, ainsi que plusieurs groupes pro-vie dans le pays, ont fait pression contre un projet de loi sur les soins de santé génésique de 2019 actuellement devant le sénat du pays d'Afrique de l'Est. Dans un mémorandum collectif du 17 août adressé à la commission sénatoriale de la santé, les groupes ont demandé le retrait du projet de loi "entièrement sans amendements", suite à de nouveaux appels à la participation du public à la loi proposée.

    Le mémorandum a été signé par les dirigeants de 26 groupes, dont la Conférence des évêques du Kenya (KCCB), les députés catholiques du Kenya, le Forum des professionnels chrétiens du Kenya (KCPF), les frères franciscains du Kenya, l'Alliance évangélique du Kenya (EAK) et l'Association des médecins catholiques du Kenya, entre autres.

    Préoccupations soulevées

    Les groupes ont énuméré diverses préoccupations concernant le projet de loi proposé, arguant qu'il pousse à «des illégalités et des pratiques qui ne sont pas acceptables» car il «rendra l'avortement sur demande légal» - ce qui, selon eux, «est contraire à l'esprit de notre Constitution de 2010 et du Code pénal».

    En outre, ces groupes allèguent que le projet de loi est «parrainé et défendu par des ONG étrangères qui ont continuellement fait pression en ligne, par les médias et aussi en organisant des ateliers avec un certain nombre de législateurs». Tout cela, prétendent-ils, vise à rendre l'avortement légal dans toute l'Afrique, à commencer par le Kenya.

    Ils ont également déclaré que la loi proposée pousse à la Procréation médicalement assistée (PMA) «sans offrir un cadre clair sur la façon dont elle peut être pratiquée» et avec tous ses effets négatifs «y compris le préjudice causé aux meilleurs intérêts de l'enfant et à l'esprit de l'article 45 de la Constitution». Ils ont également déclaré que le projet de loi laisse «des échappatoires pour les unions de même sexe et les pratiques connexes qui sont actuellement illégales dans le pays», et qu'il vise «à légaliser l'éducation sexuelle complète (ECS) au nom d'une éducation adaptée aux adolescents».

    Les évêques kenyans contre le projet de loi

    Les évêques catholiques du Kenya ont fait entendre leur voix dans leur campagne contre la loi proposée. Le 23 juin dernier, ils ont expliqué leur opposition au projet de loi dans une lettre adressée aux membres catholiques du Parlement du pays. Ils ont énuméré diverses préoccupations, notamment la formulation «délibérément ambiguë» du projet de loi qui contrevient aux enseignements de l'Évangile, en particulier en ce qui concerne le droit à la vie et la protection des enfants et de la famille.

    Les évêques ont contesté en particulier la définition de la grossesse comme «la présence d'un fœtus dans l'utérus» - une définition qui, selon eux, ne reconnaît pas le droit à la vie de chacun, et que la vie d'une personne commence dès la conception. Ils ont également souligné qu'ils sont conscients qu'«une proposition visant à légaliser l'avortement a été présentée au Parlement».

    «En tant qu'évêques, nous répondons à notre conviction qui considère l'avortement comme un meurtre intentionnel de la vie humaine», peut-on lire dans la déclaration des évêques du mois de juin. 

    Comme alternative à une clause du projet de loi qui fournit une justification pour «l'interruption de grossesse non désirée», les évêques proposent une approche proactive qui implique «des programmes de mentorat et de changement de comportement, des programmes de compétences de vie et de sexualité humaine».

  • Ce soir sur KTO : retour sur la vie de Jérôme Lejeune

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    Ce soir sur @KTOTV : retour sur la vie de Jérôme Lejeune. Médecin et généticien renommé grâce à sa découverte de la trisomie 21, sa carrière va prendre un nouveau tour lorsqu'il va défendre la dignité humaine de l'embryon... DOCU ce lundi 17/08 à 20:40 sur @KTOTV
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  • La défense de la vie à naître au coeur de l'homélie de Mgr Aupetit lors de la messe de l'Assomption

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    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe de l’Assomption de la Vierge Marie à la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre (18è)

    15 août 2020

    Nous avons la joie immense de fêter l’Assomption de Marie dans ce lieu si magnifique dédié au Sacré-Cœur de Jésus. Comme c’est particulièrement heureux dans cette année jubilaire. Ce cœur de Jésus a tant aimé le monde qu’il a été transpercé laissant couler l’eau et le sang par lesquels nous sommes sauvés en entrant dans l’alliance avec Dieu par le baptême et en nous nourrissant de sa vie.

    Marie était là au pied de la croix. Elle a vu ce sang couler. Elle a vu cette eau se répandre. Elle aussi, son cœur a été transpercé d’un glaive de douleur. Imaginez simplement une maman qui voit mourir son fils dans d’abominables souffrances. Aucune mère ne peut vivre cela sans défaillir. Mais en outre, Marie, sait que ce fils est le Fils de Dieu. Quelle douleur de voir son Seigneur ainsi traité, récapitulant en lui tout le mépris des hommes envers Dieu depuis le commencement du monde jusqu’à aujourd’hui où les hommes se prennent pour Dieu en jouant avec la vie et la mort.

    Il est important de voir à cette occasion comment saint Luc, le médecin, décrit cette scène de la Visitation que nous venons d’entendre. C’est bien la seule présence de Jésus qui fait advenir l’Esprit Saint et qui permet à Jean-Baptiste, encore dans le ventre de sa mère, d’accomplir sa mission de prophète qui annonce le Messie. En parlant de l’enfant qui tressaille dans le ventre de sa mère, au lieu d’employer les mots grecs connus à l’époque pour désigner l’embryon ou le fœtus, il emploie le même mot prononcé dans la bouche de Jésus quand il dit : « Laissez venir à moi les petits-enfants ».

    En ces jours où les hommes se croient autorisés à détruire les embryons humains ou à les manipuler pour d’hasardeuses expériences, il est bon de se rappeler que notre vie, notre vocation, commencent dès le sein de notre maman et que cette vie n’appartient à personne, même pas à celle qui la porte.

    Le cœur de Marie est associé à celui de son Fils. Ces deux cœurs sont unis dans la douleur, unis dans l’amour. Car Marie a accueilli l’Esprit Saint en plénitude comme le dit l’ange Gabriel, elle est « pleine de grâce ». Ainsi, bien que parfaitement humaine et seulement humaine, elle réalise le grand commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Elle a aimé comme Jésus. Son cœur est totalement uni à son Fils par un même amour.

    Voilà pourquoi Jésus nous l’a confiée comme Mère : « Voici ta Mère ». « Maman Marie » veille sur nous. Nous savons par son Assomption qu’elle est montée au Ciel avec son corps et son âme et qu’elle est toute entière dans la communion divine.

    Elle nous apprend la volonté du Père, elle nous prépare à l’appel de Jésus : « Faites tout ce qu’il vous dira » et nous apprend à accueillir comme elle l’Esprit Saint en plénitude afin qu’il ne rencontre en nous aucun obstacle pour que nous puissions vraiment vivre en communion avec Dieu et dans l’intimité du Seigneur Jésus qui vient demeurer en nous afin que nous puissions dire un jour comme saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ».

  • La Marche pour la Vie interdite à Zürich

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    kath.net

    De KathNet.news :

    Zürich devient la ville anti-vie de la Suisse

    11 août 2020

    L'administration municipale a interdit la marche pour la vie dans la ville suisse pour 2020 sans donner de raisons

    Zürich (kath.net)

    La Marche suisse pour la vie ("Marsch fürs Läbe") doit être annulée cette année car la ville de Zürich l'a interdite sans donner de raison. Les organisateurs ont annoncé qu'un recours serait déposé immédiatement auprès du Conseil municipal de Zürich, mais qu'il fallait supposer que le Conseil municipal maintiendrait l'interdiction de manifester et la maintiendrait jusqu'au Tribunal fédéral. "La proclamation publique et démonstrative des valeurs conservatrices et chrétiennes devrait également être possible en Suisse à l'avenir ! Nous espérons et prions pour que le Tribunal fédéral oblige finalement la ville de Zürich à nous accorder un permis de marche. Il serait extrêmement regrettable que les plus petits groupes violents autonomes de gauche et un gouvernement municipal rouge-vert parviennent à interdire les défilés autorisés à des fins caritatives par le biais d'une interdiction imposée par la plus haute instance judiciaire", est-il déclaré dans un communiqué.

    En attendant, la prochaine marche pour la vie a déjà été annoncée pour le 18 septembre 2021. Au lieu du "11 mars pour la vie" prévu à Zurich, une manifestation interne se tiendra désormais à Winterthur.

  • Les cent jours du Président Trump ont commencé : du mouvement « Black Lives Matter » à la pandémie du Covid 19, Waterloo sur toute la ligne ?

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    Dreher b7a307e7a69658fa0ac8e4416739ef1b.jpgRod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à l’American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017). Très critique de la gestion de la crise sanitaire par Donald Trump et inquiet devant la radicalisation des activistes du mouvement Black Lives Matter, cet éditorialiste conservateur américain dresse un sombre portrait de son pays, à cent jours de la prochaine élection présidentielle. Marine Carballet et Paul Sugy l’ont interviewé pour Figarovox :

    « FIGAROVOX.- Après avoir suscité une vive attention médiatique y compris en Europe, le mouvement Black Lives Matter s’est-il essoufflé?

    Rod DREHER.- Black Lives Matter (BLM) a surgi en 2013 après l’acquittement de l’homme qui a tué Trayvon Martin en Floride, un adolescent noir décédé après une altercation avec un homme blanc. Après cette affaire Martin, le mouvement qui avait été fondé par trois femmes a gagné du terrain aux États-Unis. Puis en 2014, un officier de police de Ferguson dans le Missouri a abattu un Noir qui s’appelait Michael Brown, déclenchant des vagues d’émeutes pendant plusieurs jours. L’enquête officielle menée par le département de la Justice de l’administration Obama a pourtant révélé que Brown avait tenté de désarmer le policier et que ce dernier se trouvait en situation de légitime défense. Mais la vérité importe assez peu, lorsqu’il s’agit de faire de la propagande politique… et BLM a gagné davantage encore d’influence.

    Le mouvement s’est ensuite estompé au début de la présidence de Trump. C’est difficile d’expliquer pourquoi. Indéniablement, la gauche s’est radicalisée avec l’arrivée de Trump, mais son énergie s’est d’abord concentrée sur les sujets concernant les droits des personnes LGBT, et par extension peut-être sur les réformes économiques de Bernie Sanders. La mort de George Floyd a ressuscité Black Lives Matter et l’a rendu plus puissant que jamais. Ce mouvement est aujourd’hui bien plus radical que ce que les gens peuvent penser. Au moins deux des fondateurs sont marxistes. Et si vous allez sur leur site officiel, ils parlent de démanteler le schéma traditionnel de la famille, considéré comme oppressif. Ils sont très fortement en faveur du «transgendérisme». La plupart des gens qui soutiennent BLM aux États-Unis ne savent pas cela ou ne s’en soucient pas, mais ce mouvement est devenu le symbole, non seulement de l’exaspération des gens face au racisme mais surtout le point focal de la colère de la gauche face à la condition de beaucoup de minorités aux États-Unis.

    Aux yeux des militants et sympathisants du mouvement BLM, et particulièrement pour les médias, la seule cause de la souffrance des familles noires, c’est le racisme.

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