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Défense de la Vie - Page 54

  • La pandémie psychotique serait-elle la forme la plus contagieuse du Covid19 ?

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    Psychose : état de panique collective provoqué par un événement ou un fléau vécu comme une menace permanente. Une lectrice amie de « Belgicatho » nous transmet cette « carte blanche » signée par le Dr David Rodenstein dans le Journal du Médecin :

    Pandémie  Covid19 7b2e18de6fd3eb972b093f4c24c176ee.jpg

    "On confond pandémie avec menace mortelle"

    Chaque année environ 110.000 personnes meurent en Belgique. Chaque mois, 9.100 morts. Chaque jour, 300 morts. Un peu plus en hiver ou un peu moins en été, le chiffre tourne autour de 300 morts par jour en moyenne.

    En 2020, pendant quelques jours du 15 mars au 15 mai, il en est mort un peu plus. Le jour le plus noir, le 10 avril, il y eut 613 morts, soit 151 de plus que le jour le plus noir de 2018, le 7 mars 2018 par exemple. Si on regarde l'année 2020 dans son ensemble, il est probable qu'au lieu de 110.000 morts nous aurons entre 110.000 et 115.000 décès. Et comme chaque année, la majorité des morts de 2020 seront âgés de plus de 64 ans. Et comme chaque année, la plupart des morts seront pleurés et chaque famille où il y eut un mort devra faire son deuil.

    Si on regarde ces faits pour ce qu'ils sont, il n'y a là rien, mais vraiment rien, qui puisse expliquer la psychose qui s'est abattue sur la Belgique, qui l'a submergée, paralysée, bouleversée. La vie a été éteinte, suffoquée par un vent de panique où chacun est devenu brutalement une menace mortelle pour son voisin, son prochain, son ami, son aimé et surtout son ainé. Menace dont il fallait se protéger en s'éloignant de tous, en s'enfermant, en évitant de respirer les miasmes mortifères que les humains répandaient autour d'eux. Car on nous a dit et redit jusqu'à satiété que la maladie était extrêmement contagieuse et extrêmement mortelle.

    L'Organisation mondiale de la santé (OMS) était prête. Un document tout entier dédié à la pandémie dévastatrice tant attendue venait de sortir en septembre 2019 (1). Il prévoyait une répétition augmentée de la grippe espagnole. Les morts se compteraient par millions, de 100 à 400 millions de morts et plus, aucun pays, aucune personne ne serait épargnée. L'OMS nous enjoignait : abandonnez travail, famille, amis ; courez vous enfermer si vous voulez avoir une chance de survivre. Sacrifiez famille, carrière, travail. Eloignez-vous des autres, ne les touchez pas, couvrez votre haleine. Oubliez la vie si vous voulez avoir la vie sauve.

    Il n'y a rien qui puisse expliquer la psychose qui s'est abattue sur la Belgique.

    Les dirigeants, paralysés d'effroi, se sont remis aux experts, qui ont fait écho à l'OMS. Comme d'autres fois (2), on a confondu pandémie (maladie, quelle qu'elle soit et quelle que soit sa gravité, qui affecte plusieurs pays de plusieurs régions du monde) avec menace mortelle. En nommant l'une, on a convoqué l'autre. Si on relit maintenant les premiers paragraphes de ce texte, il est clair que le Covid-19 n'a pas beaucoup changé les chiffres de mortalité en Belgique, alors que la Belgique est la championne toutes catégories, et de loin, avec le plus de morts par million d'habitants (846), seule dépassée par San Marino (3).

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  • Répéter sans se lasser ce que Jean-Paul II proclamait à la face du monde

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    C'était le 7 octobre 1979, à Washington (source) :

    "Je n’hésite pas à proclamer devant vous et devant le monde que toute vie humaine — depuis la conception et à tous ses stades — est sacrée parce que la vie humaine est créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Rien ne dépasse la personne humaine en grandeur et dignité. La vie humaine n’est pas seulement une idée ou une abstraction ; elle est la réalité concrète d’un être qui vit, agit, grandit et se développe, d’un être qui est capable d’aimer et de servir l’humanité.

    Permettez-moi de rappeler ce que j’ai dit au cours de mon pèlerinage dans ma patrie : « Si l’on enfreint le droit de l’homme à la vie au moment où il commence à être conçu dans le sein maternel, on porte aussi atteinte indirectement à tout l’ordre moral qui sert à assurer les biens inviolables de l’homme. La vie occupe la première place parmi ceux-ci. L’Église défend le droit à la vie non seulement eu égard à la majesté du Créateur qui est le premier donateur de cette vie, mais aussi par respect envers le bien essentiel de l’homme. » (8 juin 1979.)

    La vie humaine est précieuse parce qu’elle est le don d’un Dieu dont l’amour est infini. Et quand Dieu donne la vie, il la donne pour toujours. En outre, la vie est précieuse parce qu’elle est l’expression et le fruit de l’amour. C’est pourquoi la vie doit prendre son origine dans le contexte du mariage, et c’est pourquoi le mariage et l’amour réciproque des parents doivent être caractérisés par la générosité dans le don mutuel. Le grand péril pour la vie de la famille dans une société où les idoles sont le plaisir, le confort et l’indépendance, c’est que les hommes ferment leurs cœurs et deviennent égoïstes. La peur d’un engagement permanent peut changer l’amour mutuel entre le mari et la femme en deux amours d’eux-mêmes — deux amours qui existent l’un à côté de l’autre jusqu’à ce qu’ils finissent dans la séparation.

  • France : l'avortement sans délai, on y est...

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    Des propos recuillis par Iris Bridier sur Boulevard Voltaire :

    Tugdual Derville : « C’est un alibi trouvé par le législateur pour permettre des avortements très tardifs »

    L'avortement sans délai, on y est...

    Les femmes pourraient bientôt avorter jusqu’au terme de leur grossesse. Sans que personne n’ait été prévenu, cet amendement transgressif a été voté en pleine nuit. Tugdual Derville nous alerte et décrypte les enjeux de cette nouvelle disposition voulue par les féministes, et aggravant une fois de plus la situation des personnes les plus fragiles au lieu de les protéger.

    Les députés viennent d’adopter une disposition permettant d’avorter jusqu’au terme de la grossesse au motif de la « détresse psychosociale ». Faut-il craindre la subjectivité ou le flou de ce critère ?

    C’est précisément le but de cette mesure. Dans les faits, une détresse est invérifiable. C’est ce qui a généré une banalisation de « l’IVG », même si elle était officiellement soumise à un critère de détresse. Cet avortement désormais « de droit » étant cependant limité par un délai légal, il y a eu cette idée d’étendre l’interruption médicale de grossesse (IMG) à des critères qui ne sont plus liés à des éléments de santé graves pour le fœtus, mais simplement à la « détresse psychosociale ». C’est un alibi trouvé par le législateur pour dissoudre la question du délai et permettre des avortements très tardifs. C’est là qu’il y a un énorme piège. Bien souvent, le délai légal protège de l’avortement une femme enceinte fragilisée par des pressions conjugales, familiales, sociales, médicales, etc. La détresse qui devrait être un motif de protection et d’accueil risque de devenir une justification pour expédier le « problème » en l’effaçant.

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  • Révision des lois bioéthiques en France : est-ce le sens de l’histoire?

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    Révision des lois bioéthiques : est-ce le sens de l’histoire?

    logo bioéthique

    Le projet de loi relatif à la bioéthique a été voté au creux de cette nuit ! Il veut instituer un nouveau mode de filiation en effaçant totalement le père dès la conception.

    Au cours des débats, il a été plaidé que ce projet de loi concernait l’amour dans la famille. Mais les députés n’ont pas à s’immiscer dans cet intime et à légiférer sur l’amour ! Ils ont mission d’établir le droit à partir du respect de la dignité humaine et des valeurs éthiques qui en découlent, dont la protection du plus faible.

    Par leur vote, les députés ont cherché un « équilibre ».

    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet interdit de fait à des enfants d’avoir un père, et suscite en pratique une discrimination injuste entre eux ?
    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet établit un égalitarisme entre toutes les femmes au regard de la PMA alors qu’elles ne sont pas dans une situation égale vis-à-vis de la procréation ?
    • Peut-on parler d’« équilibre » quand ce projet conduit au risque de contourner le principe de gratuité par la nécessité d’acheter des gamètes humains? Ce principe exprime une haute idée de la dignité humaine selon laquelle tous les éléments et produits du corps humain sont par nature gratuits en raison de la dignité de l’être humain dont ils sont issus.
    • Peut-on parler d’un « équilibre » quand, à cause du projet parental dont le rôle a été majoré, le pouvoir des plus forts – celui des adultes – impose des désirs aux plus faibles – les enfants qui pourtant sont des sujets de droits?

    Les députés ont voté après avoir réfléchi et débattu sur d’autres sujets complexes concernant pour la plupart des situations douloureuses et parfois complexes en raison d’intérêts contradictoires. Ces réflexions vont se poursuivre avec les sénateurs. Les législateurs ont mission de réguler au plus juste les techniques biomédicales.

    Les députés sont-ils allés dans le sens de l’histoire ? Leur vote n’est-il pas guidé par une certaine myopie ? Notre planète si malmenée nous impose d’urgence un virage écologique. L’usage excessif de techniques sur l’être humain ne nous obligera-t-il pas de prendre un virage, celui de l’écologie humaine ? « Tout est lié » dans le respect du vivant, qu’il appartienne à la nature ou qu’il soit humain. Ne ratons pas le sens de l’histoire !

    Nous aussi, citoyens croyant en Dieu ou non, nous pouvons continuer à nourrir nos réflexions à partir des valeurs éthiques de dignité, de solidarité et de fraternité. Il s’agit de réfléchir sur la bioéthique en pensant qu’il est question d’une loi civile chargée du « bien commun » pour tous et non de situations particulières.

    Nous connaissons tous l’une ou l’autre de ces situations. Elles sont dues à des accidents de la vie ou à des décisions individuelles. Même si elles sont parfois difficiles, elles ne sont pas exemptes d’amour, nul n’en doute. L’Église catholique continuera à les accompagner avec respect et sollicitude.

    Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, Responsable du groupe de travail bioéthique de la Conférence des évêques de France

     

    Lire également : LOI DE BIOÉTHIQUE, UN DÉSASTRE SANS RECOURS ?

  • La Cour Suprême du Mexique annule une injonction visant à dépénaliser l'avortement

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    MEXIQUE : LA COUR SUPRÊME ANNULE UNE INJONCTION VISANT À DÉPÉNALISER L’AVORTEMENT

    Sources: BBC (29/07/2020)
  • USA : le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Le Mississippi interdit l’avortement sur base du sexe, de la race ou d’une anomalie génétique

    Publié le : 29/07/2020

    Auteur / Source : T. de Ligny (IEB) ; guttmacher.org ; abcnews.go.com ;

    Alors que plusieurs pays se posent la question de la légitimité de l'avortement sur base d'anomalies génétiques chez l'enfant à naître, le Mississippi a pris un virage important avec une loi votée le 17 mai 2020 et intitulée Life Equality Act. Entrée en vigueur dans cet État américain depuis le 1er juillet, la loi interdit de réaliser un avortement sur base du sexe de l'enfant, d'une anomalie génétique ou de son origine raciale. Un médecin qui effectue un avortement pour l'un de ces motifs est désormais passible d'un à dix ans de prison.

    Cette loi n'est pas la première démarche du Mississippi pour limiter les avortements sur son territoire. En 2018, une loi avait été votée pour réduire le délai légal pour l'avortement de 20 à 15 semaines de grossesse. Or, la Cour Suprême de Justice des Etats-Unis avait invalidé la loi au nom du droit à l'avortement jusqu'au seuil de viabilité du foetus, tel que consacré par l'arrêt Planned Parenthood v. Casey. Le 1er juillet 2019, une autre loi connue sous le nom de Heartbeat Bill” devait entrer en vigueur et interdire l'avortement dès la détection du battement du coeur de l'enfant, soit à partir de la 6ème semaine de gestation. La Cour Suprême a de nouveau interdit l'application de cette loi pour sa non-conformité à la Constitution américaine. Cette même Cour ne s'est cependant pas encore manifestée quant au Life Equality Act. Pour cette troisième tentative, le Mississippi s'est appuyé sur l'arrêt Box v. Planned Parenthood of Indiana and Kentucky, dans lequel la Cour Suprême n'a pas remis en question l'interdiction des avortements sélectifs par la loi de l'Indiana.

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  • Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur la Covid-19 ne dit rien sur la vie ni rien de catholique

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction électronique):

    Si pour le Vatican, Dieu n'existe pas

    28-07-2020

    Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur Covid-19 est embarrassant : il ne dit rien, rien sur la vie et rien de catholique. Il en appelle à la conversion, à l'environnement et à la solidarité, en excluant totalement la dimension religieuse. C'est un document qui plaira à de nombreuses dirigeants mondiaux.

    L'Académie pontificale pour la vie (Pav) a publié un autre document sur Covid-19. Elle en avait déjà écrit un le 30 janvier 2020 et revient maintenant sur le thème avec le titre "L'Humana communitas à l'ère de la pandémie : réflexions imprévues sur la renaissance de la vie". Ce document - comme le précédent - ne dit rien : surtout, il ne dit rien de la vie, dont l'Académie pontificale est responsable, et ne dit rien de catholique, c'est-à-dire inspiré par la Révélation de Notre Seigneur.

    On se demande qui rédige matériellement ces documents. D'après la façon dont ces auteurs écrivent, ils semblent être des fonctionnaires anonymes d'une institution anonyme d'études sociologiques. Leur but est de distiller des slogans afin de clicher les processus imprévisibles en cours. Le lecteur verra dans ce passage un exemple : "Nous émergeons d’une nuit aux origines mystérieuses : appelés à être au-delà du choix, nous en venons bientôt à la présomption et à la plainte, en affirmant comme nôtre ce qui ne nous a été qu’octroyé. Trop tard, nous apprenons le consentement à l’obscurité d’où nous sommes venus et à laquelle nous reviendrons finalement." J'ai lu l'ensemble du document : je vous garantis que c'est le ton du début à la fin. Serons-nous un jour habitués à un niveau aussi bas dans les documents ecclésiastiques ?

    On se demande alors pourquoi ils sont écrits comme ça. C'est, pour être précis, la véritable raison pour laquelle nous nous soumettons, malgré tout, à l'ennui de leur lecture. Essayer de comprendre pourquoi une institution du Saint-Siège doit rédiger un document sur la pandémie dans la même langue que n'importe quel bureau de n'importe quelle agence internationale : les mêmes phrases absconses, le même manque de principes de référence qui ne sont pas génériques, les mêmes clins d'œil donnés aux puissances fortes tout en se vantant de défendre les faibles, les mêmes propositions indéchiffrables comme "l'éthique du risque" ou la rhétorique vide telle que "stratégie globale coordonnée" et "défi éthique multidimensionnel".

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  • Buenos Aires : les évêques réaffirment leur opposition à l’avortement

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    De Vatican News :

    Les évêques de Buenos Aires réaffirment leur opposition à l’avortement

    «La vie est toujours empreinte de dignité», tel est le titre d’une déclaration publiée par les évêques de l'archidiocèse de Buenos Aires, en Argentine, après l'adoption par le corps législatif de la ville, et à une large majorité, d’une loi rendant légale l'interruption de grossesse.

    La loi a été votée avec 49 voix pour, 7 contre et 3 abstentions. Le texte adopté par les élus de la capitale argentine, fait de l’avortement une pratique qui ne peut être l’objet de sanction, pourtant, soulignent les prélats, cela «contredit les garanties constitutionnelles qui sont, au contraire, en faveur de la vie la plus sans défense».

    En Argentine, en effet, l'avortement est illégal. Il n'est autorisé que dans des cas exceptionnels, tels que la protection de la vie et de la santé des mères.

    «Nous ne sommes pas contre les droits des femmes mais en faveur de la vie, en toutes circonstances» réaffirment ici les évêques.

    L'Église locale souligne en outre que cette décision, «cette loi qui n’honore pas la vie» a été prise en période de pandémie, alors que «la population de Buenos Aires vit les pires moments de l'urgence sanitaire, au milieu d'une quarantaine nécessaire mais longue et épuisante» ; alors que le nombre de personnes infectées et décédées «nous choque» chaque jour un peu plus ; alors que «de nombreux agents de santé et travailleurs essentiels exposent et mettent leur vie en danger pour sauver celle d'autrui».

    «Oui aux deux vies»

    À ceux qui se prononcent pour "le droit à l'avortement", les évêques répondent en répétant que «les garanties constitutionnelles sont en faveur des enfants à naître». Une telle réforme est donc en contradiction avec la loi fondamentale de l'État. «Nous sommes en faveur de la vie, toujours, insistent les prélats, même en pleine pandémie, dans les quartiers les plus humbles comme dans les plus aisés». Partout, à Buenos Aires, il souhaite que l’on entende un «oui à la vie, aux deux vies» : celle de la mère et celle de l'enfant à naître. En fait, si l'on nie «le droit à la vie, qui est le plus fondamental, alors tous les droits de l'Homme ne tiennent qu'à un fil, car sans vie, il n'y a pas de liberté» poursuit la déclaration.

    Quant aux arguments de ceux qui considèrent l'avortement comme "un problème de santé de la femme", les évêques de Buenos Aires écrivent : «La santé ne peut être conçue avec une approche univoque et ne peut être protégée en écartant un autre être humain», car «il n'est pas humain de favoriser une personne faible par rapport à une autre encore plus faible». Enfin, les évêques invoquent la protection de la Vierge de Lujan pour qu'elle continue à «protéger avec tendresse tous ceux qui, dans le ventre de leur mère, espèrent partager ce monde qui est le nôtre».

    La déclaration est signée par le cardinal Mario Aurelio Poli, archevêque de Buenos Aires, et les auxiliaires, Mgr Joaquin Sucunza, Mgr Enrique Eguia Seguí, Mgr Alejandro Giorgi, Mgr Ernesto Giobando SJ, Mgr Juan Carlos Ares, Mgr Jose Maria Baliña et Mgr Gustavo Carrara.

  • Slovaquie : une loi pro-vie

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    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    Une loi pro-vie en Slovaquie

    Une loi pro-vie en Slovaquie

    Mardi 14 juillet, le Parlement slovaque a adopté en première lecture une proposition de loi prévoyant de faire passer le délai de réflexion obligatoire de 48 à 96 heures et de demander deux certificats médicaux provenant de deux médecins différents, au lieu d’un seul, pour avoir accès à un avortement thérapeutique en cas de problème de santé du fœtus.

    Le député à l’origine de la proposition de loi, Anna Zaborska, défend que son objectif

    « est de donner le libre choix aux femmes enceintes pour qu’elles se décident sans pression de temps ».

    Catholique, Mme Zaborska est une élue du parti anticorruption du premier ministre, Igor Matovic. Elle milite pour que l’avortement soit un jour jugé mauvais, « comme pour les violences faites aux enfants ».

    La proposition de loi devra être à nouveau votée à l’automne pour être définitivement adoptée.

    Introduit sous le communisme, l’avortement légal a plongé à 5 824 en 2019, son niveau historique le plus bas.

  • Pologne : retour sur un plébiscite en faveur de la politique sociale conservatrice d'Andrzej Duda

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    De sur Smart reading Press :

    ÉLECTION POLONAISE : UN OUI À LA POLITIQUE SOCIALE CONSERVATRICE

    Andrzej Duda a été réélu le 12 juillet, avec 51 % des voix, pour un second mandat à la tête de l’État polonais. Cette élection est à la fois une victoire personnelle et un plébiscite en faveur de la politique sociale et conservatrice conduite en Pologne depuis 2015 par le parti Droit et Justice (PiS). Pour comprendre la portée et les causes de ce succès, quelques éléments de contexte sont nécessaires.

    Lors de sa première élection en 2015, Andrzej Duda était relativement peu connu. Ce député européen de 43 ans, qui parle l’anglais, le russe et l’allemand, et qui est diplômé de l’équivalent polonais de l’ENA, n’avait été jusqu’alors que sous-secrétaire d’État du ministre de la Justice, Jaroslaw Kaczynski, puis sous-secrétaire d’État à la Chancellerie présidentielle, sous la présidence de Lech Kaczynski. Député de Cracovie en 2011, il fut nommé porte-parole du parti Droit et Justice (PiS) en novembre 2013. En 2014 et contre toute attente, il fut adoubé par Jaroslaw Kaczynski , qui renonçait à se présenter à la magistrature suprême. Jaroslaw Kaczynski était le survivant du célèbre couple de jumeaux qui a fortement marqué la vie politique polonaise à partir des années 1990. Son frère Lech est en effet décédé avec son épouse le 10 avril 2010 dans un mystérieux accident d’avion à Smolensk, en Russie1.

    En 2015, ses adversaires et même ses «amis» présentaient Duda comme la marionnette de Jaroslaw Kaczynski, l’homme fort du PiS, qui conduisit depuis son arrivée au pouvoir en 2015 une politique sociale et conservatrice. Alors que tous les sondages le donnaient distancé par le président sortant, Bronisław Komorowski, il arriva en tête du premier tour avec 34,8 % des voix, devant le chef de l’État sortant (33,8 %). Deux semaines plus tard, le 24 mai, avec 51,55 % de voix, il fut élu sur une ligne conservatrice et sociale : parmi ses promesses de campagne figurent le gel de l’adoption de l’euro ainsi que le retour à l’âge de la retraite à 65 ans, précédemment repoussé par les libéraux à 67 ans.

    Son mandat fut une réussite. Sa cote de popularité atteignit plus de 70 %. Pour autant, sa réélection ne fut pas une formalité.

    UNE ÉLECTION PLÉBISCITE

    Face à lui, le challenger principal était Rafal Trzaskowski, le maire de Varsovie. Candidat de la Plateforme Civique, (PO), le principal parti d’opposition, il est libéral, pro-européen et ancien secrétaire d’État chargé des relations avec Bruxelles. Il est lui aussi polyglotte et représente l’élite libérale polonaise, un peu à la manière d’Emmanuel Macron. Ses électeurs se concentrent dans les grandes villes, alors qu’Andrezj Duda est le candidat de la Pologne profonde.

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  • Avortement : la bataille des tribunaux fait rage aux Etats-Unis au sujet du "Heartbeat Bill"

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    « HEARTBEAT BILL » : AUX USA LA BATAILLE DES TRIBUNAUX FAIT RAGE

    15 juillet 2020

    Deux Etats américains sont bloqués par les tribunaux pour faire appliquer la loi interdisant l’avortement au-delà de six semaines, dès que le battement du cœur du fœtus peut être décelé.

    Au Tennessee, la Heartbeat Bill a été votée en juin dernier (cf. USA : Au Tennessee, de nouvelles restrictions à l'avortement). Le gouverneur Bill Lee a signé la loi lundi, la faisant entrer immédiatement en vigueur. Mais quelques heures plus tard à peine un juge fédéral, William Campbell, a bloqué la loi. Elle est désormais inapplicable jusqu’à l’audience du 24 juillet prochain. La loi comprend également « une interdiction de l'avortement basée sur la race, le sexe ou le diagnostic de trisomie 21 », ces points ont également été bloqués.

    En Géorgie, la Heartbeat bill a été signée en juin 2019 (cf. USA : la Géorgie est le quatrième état à adopter la "Heartbeat bill"). Lundi également, un juge de district américain, Steve Jones « a invalidé définitivement tous les aspects de la loi de l'État qui auraient effectivement interdit l'avortement après six semaines, affirmant qu'elle violait la Constitution américaine et constituait une attaque contre l'arrêt Roe v. Wade de la Cour suprême des États-Unis ». Le gouverneur républicain, Brian Kemp, qui a soutenu cette restriction, a immédiatement fait appel. Steve Jones a également refusé de laisser en vigueur la partie de la loi qui accordait le statut de personne aux fœtus, « lui donnant les mêmes droits légaux que les personnes après leur naissance ».

    « Au moins huit États ont adopté des lois dites "Heartbeat" ou d'autres interdictions radicales en 2019, dont l'Alabama, la Géorgie, la Louisiane, le Kentucky, le Mississippi, le Missouri, l'Ohio et le Tennessee. La Caroline du Sud envisage toujours d'en adopter une. »

    Sources : Washington Times, Jonathan Mattise (13/07/2020) - Washington Times, Jeff Amy (13/07/2020)

  • Le combat de Black Lives Matter contre la famille

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Black Lives Matter ne combat pas le racisme, mais la famille."

    15-07-2020

    "Dans le manifeste de Black Lives Matter, il y a la promotion de l'idéologie du genre et du programme anti-famille" et il semble que son idéologie "veut présenter tous les blancs comme des ennemis des noirs et tous les noirs comme des ennemis des blancs". Mais la seule façon de lutter contre le racisme est de savoir que "chaque personne est créée à l'image et à la ressemblance de Dieu". Le cardinal Wilfrid Napier, l'un des témoins directs de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, aborde dans un entretien avec la Nuova Bussola Quotidiana les questions les plus brûlantes de 2020, des contradictions du BLM (dont l'avortement) à l'absolution de Pell.

    Le cardinal Wilfrid Fox Napier est un homme qui a souffert, combattu et vaincu le racisme en première ligne. Évêque en Afrique du Sud de l'apartheid, il a eu le courage en 1988 de déconseiller une visite papale dans son pays par respect pour les noirs de confession catholique qui auraient dû assister à la scène de leur chef spirituel escorté par ces mêmes forces de sécurité dont ils étaient contraints de subir quotidiennement une "terrible répression". Pourtant, face aux protestations du mouvement Black Lives Matter qui atteignent tous les coins du monde, le franciscain auquel Saint Jean-Paul II a donné le pourpre il y a 19 ans a suscité plus d'une perplexité. Qu'est-ce qui ne convainc pas le prélat qui a signé l'accord de paix national de 1991 destiné à lancer le processus de normalisation de l'Afrique du Sud ?

    Napier l'a expliqué dans une interview avec la Nova Bussola Quotidiana sur les principaux thèmes de cet épisode de 2020.

    Votre Éminence, vous êtes l'un des témoins directs de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud : trouvez-vous une quelconque affinité entre cette expérience et la campagne contre le racisme menée par Black Lives Matter ?

    Combattre le racisme de l'apartheid, c'est combattre un système politique qui peut être identifié, dont il est facile de montrer les circonstances dans lesquelles il fait du mal aux gens. Les revendications de Black Lives Matter sont cependant si générales que je ne suis pas sûr de comprendre comment elles entendent lutter contre le racisme. Ils devraient commencer par concentrer la protestation sur des domaines thématiques spécifiques où ils peuvent faire la différence et changer les choses. À mon avis, par exemple, si vous voulez éradiquer le racisme, vous devriez commencer par le comportement appris et vécu dans la famille et ensuite étendre le changement au reste de la société. Cependant, lorsque je suis allé lire le manifeste du BLM, j'ai réalisé que leur finalité n'est pas seulement l'éradication du racisme : j'y ai trouvé, en fait, des objectifs tels que la destruction de la famille nucléaire vue comme une imposition occidentale. Mais il n'est pas vrai que la famille nucléaire soit le seul type de famille qui existe en Occident. Dans le manifeste, il y a donc la promotion de l'idéologie de genre et l'agenda anti-famille. Telles sont, à mon avis, les principales faiblesses du BLM.

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