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Persécutions antichrétiennes - Page 76

  • 743 cas de persécution de chrétiens dans les asiles pour réfugiés ont été dénombrés en Allemagne

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    Du site christianophobie.fr :

    Allemagne : chrétiens persécutés par centaines dans les asiles de réfugiés

    « La situation des réfugiés chrétiens dans les asiles pour réfugiés en Allemagne est insupportable » : c’est le constat, appuyé sur des constations, que viennent de diffuser dans un rapport accablant des organisations humanitaires allemandes : Portes Ouvertes(Allemagne), Aktion für verfolgte Christen und Notleidende (AVC), Zentralrat Orientalischer Christen in Deutschland (ZOCD), Aide à l’Église en Détresse (Allemagne)… Le nombre des agressions contre les chrétiens est proprement hallucinant : 743 cas documentés ! « En tant que minorité, ils sont de nouveau discriminés, battus, menacés de mort par les réfugiés musulmans mais aussi, en partie, par le personnel musulman (agents de sécurité, interprètes, volontaires) au seul motif de leur religion ». Le rapport précise qu’il ne s’agit là que du « sommet de l’iceberg » : « On doit estimer qu’il y a très grand nombre de cas non signalés ».

    Source : Voice of the Persecuted, 21 octobre

  • Le sort peu enviable des chrétiens en Inde

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    Des propos recueillis par Laurence Desjoyaux sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    En Inde, les chrétiens victimes de violences larvées et de discriminations

    De passage à Paris à l’invitation de l’AED (Aide à l'Église en détresse), Mgr Sarat Chandra Nayak, évêque de Berhampur, dans l’État de l’Orissa (Inde), dénonce les discriminations dont sont victimes les catholiques de son diocèse.

    En 2008, les violences contre les chrétiens ont fait une centaine de morts et surtout des milliers de déplacés dans la région de l’Orissa où se trouve votre diocèse. Quelle est la situation aujourd’hui ?

    Mon diocèse n’a pas été le plus touché par cette vague de violence dans la région de l’Orissa, et pourtant, quatre personnes ont été tuées et environ 400 maisons ont été détruites. Les fondamentalistes hindous du groupe paramilitaire RSS qui sont responsables de ces exactions n’ont pas été jugés. Dans la paroisse de Muniguda, l’église et le presbytère ont été détruit et une vidéo a même circulé montrant un homme en train de démolir la croix, mais aucune suite n’a été donnée à cet acte. Les chrétiens ont été obligés de fuir, ils ont vécu pendant des mois dans des camps, mais ils n’ont pas renoncé à leur foi. Depuis 2008, nous n’avons heureusement pas été victimes d’un tel déchaînement de violence car les fondamentalistes ont compris que cela attirait l’attention internationale et obligeait le gouvernement à agir. Nous faisons face à une violence plus subtile et plus diffuse. Ils ont changé de technique, ils mènent des attaques individuelles puis disent que ce n’est pas eux.

    Au-delà de cette violence larvée, vos fidèles sont victimes de discriminations…

    Dans mon diocèse, il y a 120.000 chrétiens et parmi eux 70.000 catholiques. Tous sont des Dalits, ils appartiennent à la plus basse caste en Inde. Ils sont particulièrement pauvres, vivants principalement dans des zones de montagne. Je dois parfois marcher plus de deux heures pour aller leur rendre visite. Le processus de développement y est très lent. Depuis la Constitution de 1950, les Dalits sont particulièrement soutenus par le gouvernement en raison de leur plus grande pauvreté. Mais voilà, les Dalits chrétiens et musulmans ont été exclus de cet article de la Constitution par une clause spéciale. Ils vivent donc une double discrimination. Ce sont des citoyens de seconde classe. Nous luttons contre cela car c’est notre droit constitutionnel d’être traité à l’égal des autres. Depuis 60 ans, nous luttons par tous les moyens démocratiques, puis par tous les moyens légaux, pour faire abolir cette clause. Un dossier a été déposé en 2004 devant la Cour suprême d’Inde, la plus haute juridiction, mais jusqu’à présent, il n’a pas été étudié.

    Qu’a changé pour vous l’arrivée de Narendra Modi, issu du BJP, un parti qui s’est nourri des thèses fondamentalistes du RSS, comme Premier ministre ?

    L’objectif de Narendra Modi est clairement de faire de l’Inde une nation hindou. Le modèle défendu c’est : « une nation, une culture, une religion ». Bien sûr, il essaye de faire cela de façon subtile. En ce moment, il y a un projet de loi sur l’éducation. L’objectif est de ramener toutes les décisions concernant, entre autres, les programmes scolaires, au niveau du gouvernement central. Or le comité qui décide de ces programmes est noyauté par des fondamentalistes qui remplacent des académiciens reconnus. Le but est de changer l’histoire de l’Inde enseignée aux enfants et de faire partout rentrer l’idéologie hindou. De même s’est développé tout un réseau d’école publiques où est inculqué cette idéologie dans nos villages. C’est très dangereux car les élèves y sont vraiment soumis à un lavage de cerveau anti minorités. Pour lutter contre cela, nous essayons de proposer une éducation de qualité, proche des gens – pour cela nous avons ouvert deux écoles dans les montagnes – et surtout dont la scolarité n’est pas trop chère.

    Après les événements de 2008 et dans ce contexte de pression permanente, chrétiens et hindous peuvent-ils continuer à vivre ensemble ?

    C’est un vrai défi. Après 2008, la confiance la plus élémentaire entre humains a été détruite. Des personnes que vous pensiez être des amis sont venus vous tuer… Pour rebâtir ces liens rompus, nous avons mis en place dans de nombreux villages des « peace building program »,sorte de conseils locaux pour la paix. Cela évite que les différents entre personnes dégénèrent en conflits entre communautés. Récemment, par exemple, pour une raison que j’ignore, un élève chrétien a frappé son professeur, un hindou. C’est très mal, mais le motif n’était surtout pas religieux ! Pourtant, la tension a commencé à monter, les étudiants hindou voulant se venger sur les étudiants chrétiens. Le comité local a permis d’éviter que cela dégénère. c’est la preuve que la violence n’a pas toujours le dernier mot.

  • Open Doors alerte sur les agressions de réfugiés chrétiens en Allemagne

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    D'Eugénie Bastié sur le site du journal "Le Figaro" :

    Une ONG alerte sur les agressions de réfugiés chrétiens en Allemagne

    Un rapport de l'association évangélique Open Doors affirme qu'au moins 743 migrants chrétiens ont été victimes d'agressions à caractère religieux entre février et septembre 2016 dans des camps allemands.

    «Nous avons sous-estimé le rôle de la religion», confiait le ministre de l'intérieur allemand Thomas de Maizières le 20 septembre dernier lors d'une conférence à Berlin au sujet de l'accueil des migrants. C'est à ce constat qu'invite également le nouveau rapport de la branche allemande de l'ONG évangélique Open Doors, qui alerte sur les attaques violentes dont seraient victimes les minorités religieuses, notamment chrétiennes et yazidis, dans les camps de réfugiés en Allemagne.

    Selon ce rapport, fruit de centaines d'entretiens menés auprès de réfugiés dans toute l'Allemagne entre mai et septembre et publié le 17 octobre, 743 réfugiés chrétiens ont signalé des attaques à motif religieux, ainsi que 10 Yazidis. Un premier rapport avait été publié en mai recensant 231 attaques documentées entre février et avril. «Ce deuxième rapport n'est que le sommet de l'iceberg du nombre d'attaques à motivations religieuses contre des réfugiés chrétiens. On doit avoir à l'esprit qu'il y a un grand nombre de cas non signalés.» précise l'ONG, spécialisée dans le combat contre la persécution des chrétiens dans le monde.

    Les mêmes réfugiés ont fait l'objet de multiples agressions. Ainsi, 617 (83 %) ont fait état d'agressions multiples, 314 (42 %) de menaces de mort, 416 (56 %) d'agressions physiques, 44 (6 %) d'agressions sexuelles. 91 % des attaques ont été commises par d'autres réfugiés, 28 % par des agents de sécurité et 34 % par d'autres personnes. «Ce qui rend la situation encore plus difficile», écrivent les auteurs du rapport, «c'est que beaucoup de réfugiés avaient déjà des expériences négatives avec les autorités et la police dans leur pays d'origine à cause de leur foi. Ils sont habitués à être traités comme des citoyens de seconde zone, et maintenant ils se rendent compte qu'on ne les protège pas en Allemagne.» Ainsi ce réfugié chrétien iranien, qui témoigne dans l'enquête: «J'étais choqué! Que ce genre de chose arrive en Iran, soit, mais je n'aurais jamais pensé vivre cela en Allemagne. Cela a ébranlé ma confiance.»

    Vers une séparation dans les centres d'accueil?

    «Ils mettent en permanence des prières islamiques très bruyantes et des versets du Coran sur leurs portables. En plus, ils m'envoient des enfants pour me demander: ‘pourquoi es-tu chrétienne, pourquoi ne couvres-tu pas tes cheveux?'» témoigne une chrétienne syrienne. Ou encore cet homme, venu d'Irak: «Les musulmans de mon foyer ont découvert que j'étais chrétien parce que je lisais la Bible. J'ai reçu des menaces de mort. Ils voulaient me convertir à l'islam. Personne n'a rien pu faire pour moi, j'ai dû changer de logement.»

    L'association déplore la vision relative du phénomène par les autorités allemandes, qui évoquent des «cas isolés» et préfèrent traiter la question au cas par cas. Fin août, La Croix évoquait déjà ce sujet des persécutions de réfugiés chrétiens.

    L'ONG se défend de tout agenda politique ou volonté de stigmatiser les musulmans. «Certains ont attiré l'attention sur le fait que ce genre de publication pourrait nourrir les conflits religieux et la xénophobie.» écrivent les auteurs. «Nous croyons que la banalisation, la dissimulation, ou le détournement de cette injustice, pour des motifs politiques ou autres, donnerait un encouragement pour leurs auteurs et augmenterait la souffrance des victimes.»

    Open Doors évoque plusieurs pistes pour résoudre le problème: sensibiliser le personnel qui gère les sites d'accueil des réfugiés, inclure une mention explicite sur l'égalité et le traitement égal des religions dans les brochures «Welcome to germany» qui sont distribuées aux migrants, favoriser la remontée des plaintes… La séparation des migrants selon la religion pourrait-elle être une solution? Les autorités allemandes la refusent par principe, préférant faire du cas par cas. Les Églises catholiques et protestantes du pays ont affirmé dans un communiqué fin juillet leur refus d'une séparation, sauf en cas de violence avérée «Oui, il faut dire clairement les choses: l'idéal d'une coexistence pacifique entre des gens de milieux différents ne doit pas conduire certains demandeurs d'asile ou groupes spécifiques de réfugiés à être exposé à des attaques. Si la protection de minorités ne peut être garantie dans un centre, le logement séparé peut être une solution appropriée.»

    Selon le secrétariat d'état allemand aux migrations et aux réfugiés, en 2015, 73.1 % des demandes d'asile émanaient de musulmans, 13.8% de Chrétiens, et 4.2 % de Yazidis.

    Rapport Refugies 2016 by bastie on Scribd

  • Catholiques de Chine : des négociations papales qui embrouillent la situation

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    Le schisme va-t-il changer de camp ? Lu sur le site de « La Croix » : 

    « Depuis quelques jours, le web catholique chinois s’agite autour de l’apparition publique de Mgr Paul Dong Guanhua, « évêque » de Zhengding, un diocèse numériquement important de la province du Hebei.

    Selon des informations qui circulent sur la Toile, explique l’agence Églises d’Asie dans un article du 19 octobre, le P. Paul Dong Guanhua a annoncé le 22 mai dernier qu’il avait été secrètement ordonné évêque il y a onze ans, en 2005, par Mgr Casimirus Wang Milu, évêque jusqu’en 2003 de Tianshui, un diocèse de la province du Gansu. À cette date, rappelle Églises d’Asie, le Vatican lui avait demandé de quitter la direction de son diocèse en 2003 en raison de sa santé mentale.

    > À lire : Rome reconnaît officiellement un évêque en Chine

    Selon l’agence d’informations, lorsque Rome a eu vent de cette ordination menée sans son assentiment préalable, il fut demandé au P. Dong d’observer la plus grande retenue et de ne pas exercer un quelconque ministère épiscopal. Le P. Dong s’est conformé à ces instructions jusqu’à ces derniers mois. Dimanche 11 septembre, il est en effet apparu lors d’une messe, portant la mitre et la crosse épiscopales.

    La réponse de l’évêque légitime de Zhengding, Mgr Julius Jia Zhiguo, qui lui-même est un évêque « clandestin » nommé par le pape mais non reconnu comme tel par Pékin, n’a pas tardé : deux jours plus tard, Mgr Jia a publié un communiqué annonçant l’excommunication « latae sententiae » du P. Dong pour avoir accepté la consécration épiscopale sans mandat pontifical.

    Ordinations sans mandat pontifical d’évêques « clandestins »

    De son côté, le P. Dong affirme que son ordination épiscopale est licite et légitime car menée selon les dispositions spéciales accordées par Rome aux évêques chinois dans les années 1980. Ces dispositions prévoyaient qu’en cas de persécution, les évêques pouvaient nommer et ordonner leurs successeurs sans en référer au préalable au pape ; ils pouvaient aussi nommer l’évêque d’un diocèse voisin sans pasteur. Ces dispositions ont toutefois été révoquées en 2007 par la Lettre aux catholiques chinois du pape Benoît XVI.

    À l’agence Ucanews, le P. Dong a précisé qu’il avait lui-même ordonné le 7 septembre dernier un évêque âgé de 51 ans, mais que l’identité de ce dernier ne pouvait être dévoilée car l’intéressé était « surveillé par le gouvernement ».

    Selon les informations d’Églises d’Asie, entre cinq et dix évêques ont été ordonnés ces dernières années au sein des communautés « clandestines » de Chine sans que le pape n’ait donné son assentiment à ces ordinations. Ils viennent s’ajouter aux trente évêques « clandestins » jusqu’ici dénombrés en Chine continentale.

    Craintes des catholiques « clandestins »

    Selon le site spécialisé, la décision de Mgr Dong de révéler son épiscopat pourrait s’expliquer par l’approche, de sources ecclésiales concordantes, d’une nouvelle session de négociations entre Rome et Pékin. Depuis juin 2014, les délégations du Saint-Siège et de la Chine se sont réunies plusieurs fois pour trouver des solutions à la situation complexe de l’Église en Chine ; elles devraient se rencontrer à nouveau d’ici à la fin de ce mois d’octobre.

    Or, il semblerait que les négociateurs évoquent la clôture de l’Année de la miséricorde – qui sera célébrée le 20 novembre prochain – comme une date possible pour que le pape François accorde son pardon aux huit évêques « officiels » illégitimes.

    Dans l’esprit d’une partie des catholiques « clandestins », il est très difficile d’imaginer que le pape réintègre dans la communion de l’Église ces huit évêques « officiels » sans faire de même pour les évêques « clandestins » qui ont été ordonnés sans mandat pontifical.

    Ces catholiques craignent que Rome n’accepte de conclure un accord avec Pékin qui ne suffise pas à garantir le degré de liberté religieuse auquel ils aspirent pour l’Église en Chine.

    > À lire : Le cardinal de Hong Kong confirme un accord entre Rome et Pékin sur le processus de nomination des évêques

    Ref. En Chine, de nouvelles tensions autour de la nomination des évêques

    JPSC

  • Chrétiens d’Orient : l’armée irakienne entre dans Qaraqosh

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    Lu sur le site web de "Famille chrétienne"

    liberation-qaraqosh_article.jpgEnfin ! Plus de deux ans après la prise de Qaraqosh par les hommes de Daech, la ville où résidaient près de 50 000 chrétiens est en partie libérée.

    Au deuxième jour de l'offensive visant à reprendre Mossoul des mains des islamistes, l'armée irakienne a pénétré dans Qaraqosh, située à une dizaine de kilomètres à l'est de Mossoul. « Ce n'est qu'après 17 h 30 que des éléments plus clairs nous parviennent enfin. L'armée irakienne a réussi à s'ancrer dans plusieurs points des quartiers périphériques de la ville après un affrontement avec des éléments de Daech au sud de Qaraqosh. Plusieurs témoignages font état de la présence de tireurs embusqués dans la ville » peut-on lire sur le site de Fraternité en Irak, association humanitaire qui suit en direct l'avancée de l'offensive.

    « Les jeunes dansaient de joie ! »(photo) raconte Ibrahim Lallo, le directeur adjoint du camp de déplacés chrétiens d'Ankawa 2, situé en périphérie d'Erbil. C'est ici que des milliers de chrétiens sont réfugiés depuis l'été 2014 et attendaient le moment de la libération. « Les jeunes se sont retrouvés sur le terrain de football du camp, ils chantaient, ils dansaient. Les autres ont de nouveau un peu d'espoir. Ils ne pensent plus à quitter l'Irak mais veulent rester pour voir comment la situation va évoluer. Tout le monde est content de cette nouvelle ».

    ︎ À lire aussi : La bataille de Mossoul est lancée

    Peu d'informations circulent concernant l'état de Qaraqosh. « On dit qu'il n'y a pas beaucoup de maisons détruites. Ce qui est une bonne chose : les églises seraient debout. Il n'y aurait pas eu beaucoup de bombardements » rapporte Ibrahim Lallo, ajoutant que « les spécialistes de l'armée travaillent à enlever les mines et les pièges ».

    Si la ville de Qaraqosh est sur le point d'être totalement libérée, il ne faut pas s'attendre à un retour rapide des populations déplacées. L'expérience montre que Daech a l'habitude de piéger et de miner les maisons, les rues ou les champs. « Ça prendra quelques mois. Trois, quatre ou six… Mais ici, on pense que même s'il faut attendre 6 mois, c'est bien. C'est une telle joie de savoir Qaraqosh libérée » s'exclame le directeur adjoint du camp d'Ankawa 2.

    Dans un communiqué, Mgr Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, appelait, lundi 17 octobre, à une « libération rapide et totale des villes chrétiennes de la plaine de Ninive […] Cela redonnera aux chrétiens qui le souhaitent l'espoir de pouvoir rentrer chez eux. Cependant, cela suppose d'assurer, sans délai, le déminage et le dépiégage de cette zone ainsi que le rétablissement des infrastructures de base. »

    La vaste offensive visant à reprendre Mossoul et sa région est menée principalement par les forces irakiennes et kurdes, aidées de l'aviation occidentale. La coalition compterait environ 30 000 hommes tandis que le nombre d'islamistes à Mossoul est évalué à 5 000.

    Ref. L’armée irakienne entre dans Qaraqosh

    JPSC

  • Le calvaire d'Asia Bibi continue

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    De "l'Observatoire de la christianophobie" :

    Asia Bibi : l’audience à la Cour d’appel annulée !


    asia-report

    J’apprends à l’instant, par un courriel de Voice of the Persecuted (États-Unis), que l’audience d’appel à la Cour suprême vient d’être annulée et reportée à une date ultérieure qui n’est pas précisée. Un des trois juges qui composent le tribunal de la Cour, Iqbal Hamid-ur-Rehman, a en effet déclaré forfait. On ne peut y voir qu’un des effets des menaces que j’évoquais dans mon précédent article. C’est vraiment angoissant et le calvaire d’Asia Bibi va continuer, encore et encore…

    De notre côté continuons à prier, encore et encore !

  • La persécution se renforce à l'égard des Ouzbeks chrétiens

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    Persécution à la hausse en Ouzbékistan où il est interdit d’avoir une Bible (source)

    Un nombre croissant de chrétiens sont condamnés en Ouzbékistan, un pays dans lequel posséder de la littérature religieuse comme une bible chez soi est illégal, rapporte Christian Today.

    Portes Ouvertes invite les chrétiens du monde entier à prier pour leurs frères et sœurs persécutés en Asie centrale. « Veuillez prier pour les chrétiens en Ouzbékistan. Il devient de plus en plus difficile de répandre l’Évangile par la littérature », s’est exprimé l’ONG chrétienne.

    L’organisation rapporte en outre le cas de Stanislav Kim, un chrétien baptiste de la province de Khorezm (dans le nord-ouest de l’Ouzbékistan) qui est pour la deuxième fois sanctionné pour possession de livres religieux. Après avoir été condamné aux travaux forcés pendant deux ans à Ourguentch, il est actuellement en résidence surveillée et un cinquième de ses revenus sont saisis par l’État.

    Plus tôt cet été, un chrétien presbytérien vivant dans la capitale Tachkent, a reçu une amende pour la même raison. Un procès pénal est également en cours à son encontre pour utilisation « illégale » d’ordinateurs.

    À Zarafshan, une ville du centre de l’Ouzbékistan, un pasteur baptiste et sa femme ont été condamnés à une amende pour des bibles et des recueils de chants saisis dans leur habitation.

    Dans la province de Sourkhan-Daria, au sud-est du pays, quatre baptistes ont également été sanctionnés lorsque de la littérature religieuse a été découverte et confisquée à leur domicile, lors d’une perquisition considérée comme illégale. Les fonctionnaires ont ordonné la destruction des bibles ainsi que des autres livres et CD.

    Et ce ne sont que quelques exemples d’une persécution qui fait désormais partie du quotidien des Ouzbeks chrétiens.

    L’Islam est la religion majoritaire dans ce pays où l’on compterait plus de 96 % de musulmans. L’Église orthodoxe russe est tolérée mais les autres confessions sont considérées comme des sectes visant à défaire le système politique.

    Les églises de maison sont régulièrement attaquées en Ouzbékistan et les chrétiens peuvent être condamnés à une amende simplement en ayant une chanson chrétienne au format MP3 sur leur téléphone portable. Enfin, ceux qui se convertissent de l’islam au christianisme sont les plus exposés à la persécution, précise Portes Ouvertes.

  • Signons la pétition pour protester contre l'enlèvement de femmes et jeunes filles chrétiennes en Egypte

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    De "L'Observateur chrétien" :

    Disons « STOP » aux enlèvements de filles chrétiennes en Egypte

    Imaginez-vous avoir à vivre dans la peur d’être enlevé à cause de votre foi, que ce soit pour une rançon, une conversion imposée, ou encore un mariage forcé ; c’est le  quotidien de nombreux chrétiens en Égypte.

    Rien que dans les six derniers mois, l’organisation Christian Concern International (CCI) a recensé 17 enlèvements de femmes et jeunes filles chrétiennes Coptes, dont certaines sont âgées d’à peine 16 ans. Bien que les familles de ces victimes se tournent vers les forces de l’ordre pour tenter de récupérer en toute sécurité leurs proches, ils font souvent face à l’inaction des autorités.

    Le cauchemar est une dure réalité pour Noura Youssef qui a été enlevée en avril 2016 sur le chemin de sa maison. Bien que son mari ait signalé le crime à la police, celui-ci n’aurait reçu que peu d’aide en raison de sa foi. Noura est toujours portée disparue à ce jour.

    Le manque d’application de la loi et de responsabilités prises face à ceux qui commettent ces enlèvements est difficile à vivre pour les familles chrétiennes qui en sont victimes.

    CCI a mis en ligne une pétition en anglais pour demander au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de faire autorité sur ses subordonnés afin qu’ils effectuent pleinement leur travail d’enquête concernant ces crimes et qu’ils en sanctionnent les responsables.

    L’organisation invite les chrétiens du monde entier à signer et à partager largement cette pétition sur Twitter, Facebook et autres médias sociaux en y ajoutant le hashtag #StopTheCaptors.

    Signer la pétition contre les enlèvements en Égypte

  • Pakistan : onze chaînes de télévision chrétiennes déclarées illégales

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    De ihsnews.net :

    Onze chaînes de télévision chrétiennes déclarées illégales, un attentat contre la liberté religieuse

    Une récente ordonnance de la Pakistan Electronic Media Regulatory Authority, organisme du gouvernement pakistanais, a déclaré illégales 11 chaînes de télévision chrétiennes émettant au Pakistan en langue urdu. L’ordonnance, prise le 22 septembre dernier, indique comme « chaînes de télévision non autorisées » 10 chaînes de télévision par câble ou sur Internet, gérées par des groupes chrétiens protestants, telles Isaac Tv, Gawahi Tv, God Bless Tv, Barkat Tv, Praise Tv, Zindagi Tv, Shine Tv, Jesus Tv, Healing Tv et Khushkhabari Tv ainsi que la Catholic Tv, chaîne catholique diocésaine de Lahore. « Tous les Directeurs généraux régionaux – indique le texte de l’ordonnance – sont invités à adopter les mesures nécessaires pour bloquer immédiatement la transmission des chaînes de télévision illégales dans leurs régions respectives ».

    Le Père Mushtaq Anjum, religieux camillien pakistanais, qui s’intéresse aux communications et aux moyens de communication de masse, commente ainsi la situation : « De fait, la proclamation de la Bonne Nouvelle est rendue illégale. Depuis un certain nombre d’années, au prix de notables efforts, les communautés chrétiennes ont organisé des réseaux télévisés, par câble ou par Internet, afin de parler aux chrétiens et de parler de la foi chrétienne. Les chrétiens ne disposent d’aucun espace sur les chaînes télévisées publiques. Nous désirons comprendre pourquoi les chaînes en question ont été déclarées illégales. Il s’agit là d’une autre norme discriminatoire qui frappe les non musulmans ».« Nous demandons l’intervention du Ministre fédéral chrétien Kamran Michael – poursuit le prêtre – parce qu’il s’agit d’un véritable attentat contre la liberté de pratiquer sa propre religion et contre la vision du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinah, qui imaginait une société libre et non pas un pays islamique. En revanche, de cette manière, on continue à traiter les membres des minorités religieuses comme des citoyens de deuxième classe ». Le religieux camillien demande en outre au gouvernement de « bloquer ces actes d’intimidation et de révoquer cette interdiction ».

  • Europe : les évêques condamnent la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens sur le continent européen

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    Du Salon Beige :

    Les évêques dénoncent les discriminations subies par les chrétiens en Europe

    La rencontre annuelle du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) qui, cette année, fête ses 45 ans, a eu lieu dans la Principauté de Monaco, à l'invitation de l'Archevêque local, Mgr. Bernard Barsi. A Monaco, les Présidents des Conférences épiscopales ont élu la nouvelle Présidence du CCEE pour le quinquennat 2016-2021. Pour le Président, le choix s’est porté sur le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne. Les Vice-présidents élus sont le Cardinal Vincent Nichols, Archevêque de Westminster et Président de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, et l'Archevêque de Poznan, Mgr. Stanisław Gądecki, Président de la Conférence épiscopale polonaise.

    L'Assemblée plénière a voulu remercier les membres de la Présidence sortante, le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Président de 2006 à2016) et l'Archevêque de Scutari-Pult, Mgr. Angelo Massafra, pour leur travail en faveur du bien l'Eglise et pour leur dévouement dans la promotion de la communion fraternelle entre les épiscopats européens.

    Parmi les sujets abordés cette année:

    • la mission du CCEE dans l'Eglise en Europe;
    • la situation des chrétiens dans le monde, notamment en Terre Sainte;
    • les relations avec les Eglises orthodoxes, à la lumière de la récente rencontre de Cuba et de la déclaration commune du Pape François et du Patriarche Kirill.

    A cet échange on participé également les représentants des organismes ecclésiaux continentaux pour l'Afrique (SECAM), l’Amérique latine (CELAM), l’Asie (FABC) et l’Océanie (FBCO) qui ont également informé les participants des défis auxquels l'Eglise doit faire face dans leurs continents respectifs.

    La Conférence a pris fin avec l'adoption d'un message clair et fort visant à condamner la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens en Europe. Message adopté par l’Assemblée Plénière

    "En tant qu’Evêques Présidents des Conférences épiscopales d’Europe, réunis dans la Principauté de Monaco pour notre Assemblée annuelle, nous avons abordé le thème urgent et dramatique de la persécution des chrétiens, un phénomène qui sévit de plus en plus de par le monde. Nous condamnons très fortement ces évènements qui lèsent les droits de l’homme et notamment la liberté religieuse. Ce sont des manifestations irrationnelles alimentées, trop souvent, par un rappel à des motivations religieuses qui constituent un abus et un affront au Nom de Dieu.  

    Saisissons donc le magistère éclairé du Pape François qui, maintes fois, a dénoncé l’injuste référence à Dieu dans la pratique de la violence; un concept soulignée même dans la déclaration conjointe entre le Pape François et le Patriarche Kirill (12 février 2016) et que nous avons voulu examiner dans le cadre de nos travaux.

    Nous, les Evêques, réunis à Monaco, sous l’élan d’une préoccupation pastorale, demandons à tous ceux qui sont préposés aux gouvernements des peuples et des nations au niveau national et international, d’œuvrer pour garantir la dignité et l’intégrité des personnes et des communautés, notamment les plus vulnérables. Les religions, lorsqu’elles sont authentiques, essayent toujours d’être un facteur de croissance humaine et de développement intégral. En ce sens, nous souhaitons que même en Europe, où de nombreux signes socio-culturels vont dans le sens d’attribuer au christianisme un rôle marginal per le biais de pratiques discriminatoires, l’on considère avec attention le fait qu’une laïcité saine implique la reconnaissance de la juste valeur de la religion dans la société et dans la vie des peuples. 

    Le fait d’ôter ou de nier la citoyenneté au Dieu de Jésus Christ n’est pas une garantie de développement mais c’est plutôt une attitude qui est à l’origine de l’appauvrissement spirituel et moral qui caractérise notre époque et qui, à la longue, génère également un appauvrissement social, économique et culturel.

    A nos frères et sœurs chrétiens qui subissent la marginalisation et la discrimination, et notamment à tous ceux qui sont persécutés, nous voulons assurer notre proximité. Nous n’allons pas nous taire et surtout nous n’allons pas vous abandonner. En gardant à l’esprit tous ceux qui sont morts en confessant leur foi en Jésus Christ, nous rappelons la valeur éclairante de leur témoignage et l’engagement du nôtre. 

    Dans cette Année de la Miséricorde, nous savons que notre espérance est enracinée dans la personne de Jésus Christ, Evangile du pardon et de paix pour tous ceux qui l’annoncent avec joie aux peuples du continent."

  • Egypte : la persécution des Coptes ou la mise en oeuvre d'une idéologie de haine et de violence

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    D'Adel Guindy, juriste international, sur le site eecho.fr :

    Persécution des Coptes, idéologie de haine et de violence

    L’étendue des attaques anti-coptes

    Depuis trois décennies, les Coptes ont vécu sous la persécution de l’ère Moubarak, au cours de laquelle ils ont subi plus de 1500 agressions. Pendant le règne des Frères musulmans (FM), les attaques sont devenues plus barbares, et depuis la chute de leur gouvernement, les Coptes ont payé le prix cher du conflit en cours.

    • Dans la période difficile, sous la présidence du Frère Musulman Mohammed Morsi (juin 2012- juillet 2013), les Coptes ont vu le retour des graves persécutions de leur longue histoire. L’ancien guide des Frères musulmans, Mohammad Mahdi Akef , a déclaré dans une conférence publique : « Il n’y a pas de droits pour les Coptes, sauf ce qui a été indiqué dans le Coran » – en référence au statut de dhimmi-s qui doivent payer la jiziyah [qui est un droit de vivre]. Ce Guide a précisé qu’il n’y a pas de droit à la citoyenneté dans un État gouverné selon la charia. En outre , les dirigeants FM ont déclaré à plusieurs reprises que si les Coptes ne veulent pas vivre dans un État islamique , ils ont toujours un « quatrième option » : quitter l’Égypte [les trois autres étant : renier sa foi, payer aux musulmans la jiziyah, ou mourir].
    • Les Coptes sont soumis à une guerre d’usure. Pas un jour ne passe sans qu’un Copte ne soit tué, une fille copte enlevée , ou un bien de Coptes détruit ou volé . Plus de 500 coptes ont été tués dans des incidents séparés, depuis le 25 Janvier 2011 – c’est-à-dire depuis la révolution – et près de 500 jeunes filles coptes ont disparu.
    • Plus de 100 églises et institutions chrétiennes ont été brûlées ou détruites dans la même période, dont 80 qui ont été détruits le 14 août 2013 après le sit-in de FM dirigé à la place Rabaaal-Adawiyaa été dissous. Ce jour-là (le « Kristallnacht » des Coptes) , une attaque de grande envergure a eu lieu de la part des partisans des FM. En plus, 390 habitations privées coptes ont été attaquées, vandalisées ou incendiées. Parmi les destructions des Islamistes, on compte un monastère vieux de 1400 ans dans Dalga, au Gouvernorat de Minya, et une église vieille de dix siècles.
      Pire encore, huit mois après ces attaques, et malgré des «promesses» de l’armée à reconstruire les églises détruites ou endommagées, une seule église est signalée en réels travaux de reconstruction. Comme un signe d’humiliation ultime, les Coptes sont invités à donner de l’argent pour réparer les dégâts, parce que l’État « n’a pas le budget pour faire le travail »!

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  • Accord entre le Saint-Siège et la Chine communiste : une négociation confuse

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    Lu sur « riposte catholique » 

    Un peu plus de quinze jours après la mort de Mgr Zhu Weifang, décédé ce 7 septembre à l’âge de 89 ans, la succession de l’évêque de Wenzhou continue d’être l’objet de toute l’attention des autorités gouvernementales. La police a renvoyé en « voyages d’études » l’évêque que Rome tient pour être l’évêque légitime de cet important diocèse du Zhejiang, tandis que ses agents manœuvrent pour empêcher toute unité entre le clergé des parties « clandestine » et « officielle » du diocèse.

    Après l’organisation des funérailles de Mgr Zhu, célébrées le 13 septembre, on pouvait penser que le calme reviendrait à Wenzhou, diocèse de quelque 120 000 fidèles, situé dans la très dynamique province du Zhejiang. Il semble que cela ne soit pas le cas. On se souvient que Mgr Shao Zhumin, 53 ans, avait été emmené par les autorités dès avant la mort de Mgr Zhu dans la lointaine province du Qinghai, l’objet de cet éloignement forcé étant d’empêcher que Mgr Shao, issu de la partie « clandestine » du diocèse, se fasse reconnaître par les fidèles comme l’évêque en titre de Wenzhou. Ces derniers jours, le bruit a couru que Mgr Shao était de retour à Wenzhou, signe possible d’une éventuelle acceptation par les autorités gouvernementales de son épiscopat. Or, les dernières informations disponibles en provenance de Wenzhou indiquent que Mgr Shao a de nouveau été emmené à Xining, au Qinghai, à 2 500 km de Wenzhou, et nul ne sait combien de temps il sera retenu là-bas.

    « Selon les normes du droit canonique »

    L’« éloignement » de Mgr Shao peut être dû à différents facteurs. Premièrement, hier, 21 septembre, la Salle de presse du Saint-Siège a diffusé un communiqué pour faire part du décès de Mgr Zhu Weifang. Les communiqués du Saint-Siège relatifs à l’Eglise de Chine, à ses évêques en particulier, ne sont pas exceptionnels mais ils restent rares. Intitulé « Deuil dans l’épiscopat », le communiqué ne retient pas tant l’attention pour les informations qu’il donne quant à la vie de cet évêque nommé par le pape en 2007 que par la phrase qui le conclut. « Selon les normes du droit canonique, Mgr Peter Shao Zhumin, évêque coadjuteur du diocèse [de Wenzhou], succède au prélat défunt », peut-on lire à la fin de ce court communiqué. En une phrase, le Saint-Siège rappelle ici qu’à ses yeux, l’évêque légitime de Wenzhou est bien Mgr Shao, là où les autorités chinoises n’ont jamais reconnu à ce dernier sa qualité d’évêque. En « éloignant » Mgr Shao jusqu’au Qinghai, la Chine signifierait à Rome qu’elle persiste à ne pas accepter Mgr Shao comme évêque.

    Deuxièmement, ces jours derniers ont vu des gestes inédits de la part du clergé de Wenzhou. Mardi 20 septembre, dans l’après-midi, une délégation de seize prêtres « clandestins » de Wenzhou est allée prier dans le colombarium où repose l’urne funéraire de Mgr Zhu Weifang. Le groupe était emmené par le chancelier « clandestin » de Wenzhou, le P. Paul Jiang Sunian, et a été accueilli au colombarium de Ma Qiao Shan par le P. Zhong Jinxing, prêtre « officiel », qui agissait au nom du P. Ma Xianshi, le prêtre que Mgr Zhu avait désigné en mars dernier pour s’occuper des affaires du diocèse alors que lui-même voyait ses forces décliner. Les prêtres « clandestins » n’ont pas célébré la messe sur le lieu de recueillement mais ils y ont prié de « manière simple et digne », ainsi que le rapporte le compte rendu, accompagné de photos, publié sur le blog de la partie « officielle » du diocèse. Ce geste visible et solennel d’unité entre les deux composantes « officielle » et « clandestine » du diocèse n’a pas dû plaire et le compte rendu a rapidement disparu du blog en question. Là encore, l’« éloignement » de Mgr Shao viserait à empêcher ce dernier de prendre la tête d’initiatives manifestant ouvertement la volonté d’unité des catholiques locaux. Signe de la nervosité des autorités, des sources locales indiquent àEglises d’Asie que le P. Jiang Sunian a « disparu » ce 22 septembre, très certainement placé au secret par la police.

    L’objectif fondamental des négociations

    Troisièmement, si Mgr Shao est au premier chef concerné par l’actualité du diocèse de Wenzhou, il n’est pas étranger aux diocèses alentours. Or, le diocèse de Taizhou, situé juste au nord de Wenzhou, entre dans une phase délicate. Son évêque « officiel », Mgr Anthony Xu Jiwei, 81 ans, est très malade et, comme à Wenzhou, la question de sa succession se pose. Le diocèse de Taizhou présente la particularité de compter au nombre des six premiers diocèses à avoir été dotés d’un évêque chinois ; c’était en octobre 1926 et le pape Pie XI lançait ainsi le mouvement qui allait conduire l’Eglise de Chine à être entièrement confiée à un clergé autochtone. Même si aujourd’hui Taizhou est un diocèse assez modeste par le nombre de ses fidèles et de son clergé, le gouvernement chinois ne se désintéressera très certainement pas de son avenir, et on peut penser qu’en éloignant Mgr Shao, il cherche à empêcher ce dernier d’en assumer, ne serait-ce qu’à titre provisoire, l’administration apostolique.

    Le sort réservé à Mgr Shao, les manœuvres auxquelles les catholiques de Wenzhou assistent actuellement, les questions qui se posent quant à l’avenir du diocèse de Taizhou interviennent alors que les négociations entre Pékin et Rome laissent augurer de la possible conclusion d’un accord entre la Chine et le Saint-Siège. Au fil de ses différentes déclarations, le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a mis en avant le fait que l’objectif fondamental des négociations en cours était la réconciliation et l’unité de l’Eglise qui est en Chine. A en juger par les actes posés ces derniers jours à Wenzhou, il ne semble pas que les autorités chinoises partagent la même conception de l’unité de l’Eglise que celle qui est exprimée à Rome.

    Source : Eglises d’Asie

    Ref.

    Info – Chine : A Wenzhou, les autorités gouvernementales tentent d’empêcher l’unité de l’Eglise locale

    JPSC