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Politique - Page 439

  • Les évêques du Canada vent debout contre l'euthanasie et le suicide assisté

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    D'après le journal La Croix (Clémence Houdaille), "les évêques canadiens refusent les funérailles religieuses à ceux qui ont choisi l’euthanasie. Les évêques des diocèses canadiens d’Alberta et des Territoires-du-Nord-Ouest ont publié des directives à propos du suicide assisté et de l’euthanasie dans un document publié le 14 septembre 2016." Selon ce texte, lorsque des personnes malades font connaître publiquement leur volonté de mettre fin à leurs jours par euthanasie ou par suicide assisté, « il ne sera pas possible de célébrer des funérailles chrétiennes » au lendemain de leur décès, énoncent les six évêques catholiques de l’Alberta et des Territoires-du-Nord-Ouest dans cette série de directives remises aux prêtres de leurs diocèses.

    « Une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée »

    Si la famille du défunt n’a pas encouragé le recours à l’aide médicale à mourir et« à condition que cela ne provoque pas de scandale public, les rites des funérailles peuvent alors être célébrés », précisent toutefois les évêques, appelant à être attentif à ne pas transformer les funérailles en une « occasion de célébrer la décision de la personne aimée de mourir par suicide assisté ou par euthanasie ».« Cela serait véritablement scandaleux », puisque la cérémonie religieuse serait interprétée « comme un encouragement pour d’autres à recourir à ce mal », poursuivent-ils, prévenant qu’« une telle demande doit être gentiment mais fermement refusée ».

    L’Église accorde pourtant des funérailles chrétiennes aux personnes qui, apprend-on après leur décès, se sont suicidées, reconnaissent les signataires de ces directives, d’après la radio chrétienne Radio VM. Dans ces cas, « nous ne pouvons pas juger les raisons qui ont mené un individu à prendre cette décision, pas plus que nous ne connaissons les dispositions de son cœur », écrivent-ils. Par contre, dans le cas de l’aide médicale à mourir, le consentement de la personne est préalable à son décès. La personne doit être consciente que son geste « est contraire à la foi chrétienne ».

    « Reconnaître une décision qui l’a entraînée à poser un geste contraire à la foi chrétienne »

    En refusant la tenue de funérailles religieuses, le but de l’Église n’est pas de punir la personne décédée mais bien « de reconnaître sa décision, une décision qui l’a entraînée à poser un geste contraire à la foi chrétienne », expliquent encore les évêques des diocèses d’Edmonton, Calgary, Grouard-McLennan, Saint-Paul et Mackenzie-Fort Smith.

    Ce texte s’intéresse aussi au sacrement des malades. Dans le cas des personnes mourantes qui demandent l’euthanasie, les prêtres doivent « implorer avec délicatesse et fermeté la personne malade » de renoncer à ce recours. « Si elle maintient sa décision, l’onction ne peut être offerte », écrivent les évêques.

    Avant l’adoption du projet de loi, l’archevêque canadien d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, avait déjà souligné que ceux qui demandaient à mourir ainsi n’étaient pas en mesure de recevoir les derniers sacrements. « Demander à être tué est gravement désordonné et constitue un rejet de l’espoir que le rite (de l’onction des malades, NDLR) demande et essaie d’apporter », avait assuré l’archevêque d’Ottawa, Mgr Terrence Prendergast, dans une interview à l’agenceCanadian Catholic News reprise par la presse spécialisée le 27 février 2016.

    Par ailleurs (source), l'Assemblée plénière 2016 de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a débuté hier et se poursuivra jusqu'au 30 septembre au Centre Nav Canada, à Cornwall, en Ontario. La réunion est présidée par Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Hamilton et président de la CECC, qui a présenté son rapport annuel pendant la séance d'ouverture. En cette première journée de réunion, les évêques ont principalement réfléchi aux conséquences de la loi C-14, qui a légalisé le suicide assisté et l'euthanasie au Canada. Son Éminence le cardinal Willem Eijk, archevêque d'Utrecht, aux Pays-Bas, a donné une conférence sur les répercussions sociales et culturelles de la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie aux Pays-Bas et ailleurs. La journée a commencé par la célébration de l'Eucharistie, présidée par Mgr Crosby avec la participation de l'école secondaire catholique Holy Trinity.

    À titre de théologien moraliste, éthicien médical et médecin, le cardinal Eijk a donné un aperçu de l'expérience vécue dans son pays. Il a dit qu'au début, des arguments en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté ont été exprimés en 1969 ; ensuite, l'euthanasie médicale a été fréquemment pratiquée dans les années 1970, puis la première loi réglementant provisoirement l'euthanasie a été adoptée en 1993. Depuis ce temps, dit-il, le sentiment populaire permet l'euthanasie et le suicide assisté par un médecin pour les personnes souffrant de troubles affectifs et de maladies psychiatriques, y compris la dépression, ainsi que le fait d'enlever la vie aux nouveau-nés ayant des handicaps. En même temps, les médecins qui pratiquaient fréquemment l'euthanasie reçoivent maintenant moins de demandes en raison de l'accessibilité croissante des soins palliatifs et du fait que le public en est mieux informé.

    « Qu'est-ce que l'expérience des Pays-Bas peut apprendre aux politiciens, aux décideurs et aux travailleurs des soins de santé des autres pays? » a-t-il demandé. Il a répondu que tout d'abord, on n'a aucun besoin d'une « nouvelle éthique médicale » en plus de celle qui est offerte par les soins palliatifs : « ramener à un degré supportable les souffrances des gens ayant des maladies incurables, et aider ceux-ci à redécouvrir la dignité de leur vie en leur prodiguant avec amour des soins professionnels : des soins humains, médicaux, socio-psychologiques et pastoraux; bref, des soins qui s'adressent à toute la personne ». Deuxièmement, l'expérience des Pays-Bas offre la preuve empirique qu'une fois qu'on ouvre un petit peu la porte, elle s'ouvre davantage très facilement. « Une fois qu'on permet de mettre fin à la vie pour un certain genre de souffrances, pourquoi ne le permettrait-on pas pour des souffrances un tout petit peu moins grandes? » La troisième leçon à apprendre, a-t-il dit, est que les soins palliatifs respecte la capacité des gens qui souffrent grandement, soit d'une maladie, soit de handicaps, de retrouver la dignité de leur vie et de continuer de vivre malgré leur situation.

    Dans son rapport annuel, Mgr Crosby a souligné plusieurs initiatives auxquelles la Conférence a participé, notamment pour promouvoir les soins palliatifs et les soins à domicile et pour mobiliser les appuis locaux en faveur de tels soins, en plus de presser les politiciens fédéraux et provinciaux de respecter la liberté de conscience et de religion des fournisseurs de soins de santé ainsi que des établissements.

    En Suisse également, l'épiscopat a pris fermement position : http://www.eveques.ch/documents/communiques/etude-sur-le-suicide-assiste-des-aines

  • Pourquoi l'avortement ne pourra jamais être ni un droit fondamental ni une liberté

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    L’AVORTEMENT NE POURRA JAMAIS ÊTRE UN « DROIT FONDAMENTAL », NI UNE « LIBERTÉ »

    GRÉGOR PUPPINCK Interview 27 septembre 2016

    Peut-on parler de droit à l’IVG ? Ultime question en cette « Journée mondiale pour le droit à l’avortement ». Pour y répondre, Gènéthique a interrogé Grégor Puppinck qui publie « Droit et prévention de l’avortement en Europe »[1] chez LEH Edition[2].

    Gènéthique : Le Gouvernement français s’est engagé dans la promotion d’un « droit  universel à l’avortement » et dans la répression de la liberté d’opinion des opposants à l’avortement. Qu’en pensez-vous ; existe-il un droit à l’avortement ?

    Grégor Puppinck : L’actuel gouvernement français s’est effectivement engagé dans un militantisme en faveur de l’avortement. Son action est fortement idéologique et n’a pas permis de réduire le taux d’avortement qui demeure très élevé en France, en particulier chez les jeunes.

    Le livre que nous publions se veut au contraire réaliste, pragmatique, et fonde ses développements juridiques sur une étude factuelle approfondie des causes et des conséquences de l’avortement réalisée à la lumière de nombreuses recherches scientifiques récentes. Ces causes et ces conséquences incitent à considérer l’avortement non pas comme une liberté abstraite, mais bien plus comme un problème social et de santé publique exigeant une politique de prévention. Une telle politique de prévention était d’ailleurs voulue par Simone Veil, laquelle, refusant tout droit à l’avortement, n’entendait en tolérer la pratique que comme un moindre mal, en ultime recours. C’est aussi et encore l’approche du droit international et du droit européen, l’un et l’autre offrant un support juridique solide à une politique de prévention et même à un « droit de ne pas avorter ».

    Certes, en France, l’avortement est dépénalisé sous certaines conditions, mais du fait même de ces conditions, l’avortement demeure une dérogation au principe du droit à la vie. On ne peut pas avorter « librement », comme on exercerait une véritable liberté ou un véritable droit.

    Au plan européen, on observe souvent une forte volonté politique de faciliter l’accès à l’avortement, notamment dans les pays où il est interdit, néanmoins, et c’est important, on demeure dans une logique de dérogation : l’avortement n’est pas un droit, ou un « bien », mais une tolérance, un moindre mal. C’est cette logique du moindre mal qui était déjà celle de Simone Veil.

    La Cour de Strasbourg a clairement affirmé que la Convention européenne des droits de l’homme ne contient pas de « droit » à l’avortement. Elle a indiqué que les pays peuvent cependant permettre l’avortement pour des motifs proportionnés. En Europe, pas plus que dans le reste du monde, il n’y a d’obligation pour les Etats de légaliser l’avortement. De même, au sein des Nations Unies, toutes les tentatives pour affirmer l’existence d’un droit universel à l’avortement échouent depuis quarante ans.

    Il y a une raison fondamentale à cela : l’IVG se distinguera toujours d’un droit. En effet, un droit vise à garantir la faculté pour une personne d’agir pour son bien en tant que personne humaine. Tout ce que nous reconnaissons comme des droits fondamentaux : penser, s’associer, prier, s’exprimer, sont des facultés par lesquelles chaque individu exprime son humanité. Des facultés que les animaux n’ont pas et qui définissent les droits « humains ». Les droits fondamentaux protègent l’exercice de ces facultés nobles, spécifiquement humaines, ils protègent ce qui en chaque individu réalise son humanité. Ce qui signifie qu’en exerçant ces droits fondamentaux, l’individu s’humanise.

    Mais peut-on dire qu’une femme s’accomplit et s’humanise en avortant, comme elle le fait en se mariant ou en s’exprimant ? Entre un droit fondamental et l’IVG, la différence de nature est patente. De ce fait, l’IVG ne pourra jamais être un « droit fondamental ».

    D’ailleurs, la résolution adoptée par les parlementaires français à l’occasion du 40e anniversaire de la loi Veil est révélatrice. Alors qu’elle présente dans le premier article l’avortement comme un droit universel, elle en recommande la prévention dans le second article. Mais si l’avortement était réellement un droit fondamental, il serait absurde et injuste d’en prévenir l’usage. C’est bien parce que c’est toléré comme un moindre mal qu’il devrait effectivement faire l’objet d’une politique de prévention.

    G : Peut-on dire alors que l’avortement est une liberté ? Comment situer la liberté par rapport au droit ?

    GP : Nous connaissons bien cet adage qui dit en substance que la liberté des uns est limitée par celle des autres. La liberté n’a pas de limite interne, elle n’est pas limitée par son objet mais uniquement par les circonstances extérieures. Par exemple : la pensée est sans limite ; ce qui la limite, ce sont les circonstances dans lesquelles elle est amenée à s’extérioriser, à s’exprimer. La liberté est une expression de la personne qui ne peut être limitée que de l’extérieur. S’agissant de l’avortement, sa pratique est à l’inverse limitée de l’intérieur : c’est son objet même, l’embryon ou le fœtus, qui constitue sa première limite. Dire que l’avortement est une liberté impliquerait d’annihiler la valeur de l’embryon ou le fœtus humains. Autrement dit, on ne peut affirmer un droit à l’IVG que si l’embryon ou le fœtus ne sont rien. D’où les débats qui portent sur le statut de l’embryon. Dès lors que l’on reconnaît à l’embryon a une valeur en soi, même minime, on ne peut plus alors parler de l’avortement comme d’une « liberté ».

    Ainsi, l’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté ».

    Au-delà, les souffrances qu’il cause chez la majorité des femmes qui ont le malheur d’y recourir suffisent à démontrer que c’est un mal, qu’il faut prévenir. Il ne sert à rien de le déguiser en un bien, comme un droit ou une liberté.

    [1]  Le livre peut-être commandé dès aujourd'hui sur le site de l'éditeur.

    [2]  Editeur français de référence en droit de la santé.

    Lire aussi : Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter

  • Large écho médiatique pour les actions anti-GPA de l'Initiative citoyenne pour l'interdiction de la gestation pour autrui

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    D'Action pour la Famille :

    Les actions anti-GPA de l'Initiative citoyenne pour l'interdiction de la gestation pour autrui ont eu un large écho. De nombreuses opinions en faveur d'une interdiction de la GPA ont été publiées. Un tout grand merci à celles et ceux qui ont soutenu ces actions !

    Mercredi 21 l’agence Belga et Catherine Fonck (députée fédérale CdH) étaient présentes. Voyez les photos sur Fb

    Samedi 24
        Sur la Première à 19H
        Sur RTL tvi 
        Sur la Une TV 

    Dimanche 25

         Sur le site de la rtbf

    Une vidéo de la manif de dimanche sur Youtube et sur notre page Fb.

    La TV privée flamande VTM était présente dimanche, mais a fait une présentation extrêmement tendancieuse en donnant la part belle aux représentants du salon MHB et en coupant ce que nous avons dit.

    Plusieurs articles et opinions contre la GPA dans la presse :

    - Dans la Libre : L’Action pour la famille manifeste contre Men having babies

    - Sur le site de la RTBF : Qui veut acheter un enfant ce week-end. Opinion d’Isabella Lenarduzzi, Patric Jean et Xavier Lombard

    - Sur le site de l’avenir.net : Manifestation citoyenne contre le salon pro-GPA « Men having babies »

    - Sur le site du Vif, après le rejet du rapport de Sutter par le Conseil de l’Europe à Paris mardi 21

    - Et aussi une opinion de Viviane Teitelbaum (députée MR) Conseil des Femmes (CFFB)

    - Gestation pour autrui en Belgique: aller d’une absence de cadre légal à une interdiction Aymeric de Lamotte, conseiller communal MR à Woluwe-Saint-Pierre

    - Quand les désirs font désordre. Opinion de Géraldine Mathieu. Maître de conférences à l’UNamur. Voir dans : La Libre

    Le Parlement européen « condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l'encontre de la dignité humaine de la femme, dont le corps et les fonctions reproductives sont utilisés comme des marchandises; estime que cette pratique, par laquelle les fonctions reproductives et le corps des femmes, notamment des femmes vulnérables dans les pays en développement, sont exploités à des fins financières ou pour d'autres gains, doit être interdite et qu'elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l'homme. » voir §115

    « Les États Parties [dont la Belgique]  interdisent la vente d'enfants (…), c’est-à-dire tout acte ou toute transaction en vertu desquels un enfant est remis par toute personne ou tout groupe de personnes à une autre personne ou un autre groupe contre rémunération ou tout autre avantage. »

    Protocole à la Convention relative aux droits de l'enfant. Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH)

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  • Pays-Bas : le DPNI remboursé ou le choix de l'exclusion prénatale

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    De genethique.org :

    LE DPNI REMBOURSÉ AUX PAYS-BAS OU LE CHOIX DE L’EXCLUSION PRÉNATALE

    Le 20 septembre, le ministre de la Santé néerlandais a annoncé que le DPNI[1] serait mis à disposition de toutes les femmes enceintes à partir du 1er avril 2017, et en grande partie remboursé par la sécurité sociale[2]. Cette décision se base sur un rapport technique du conseil de la santé, qui compare le DPNI aux méthodes de dépistage plus anciennes et/ou invasives.

    Renate Lindeman, présidente du collectif Downpride, déplore le report du débat éthique promis, décalé au mois de décembre 2016. Une pétition, lancée par son collectif au printemps 2015, avait recueilli en moins d’un an les 40 000 signatures nécessaires pour constituer une initiative citoyenne examinée par le Parlement. Mais la discussion n’a pas suivi. Les actions du collectif ont été ignorées.

    D’autres associations expriment leurs préoccupations, mais peinent à être entendues : 

    • Blackbook Downsyndrome a rassemblé des témoignages de parents d’enfants atteints de trisomie 21 : ces familles ont reçu un accompagnement inadapté ou estiment avoir subi des pressions pour le dépistage ou l'avortement. Leurs témoignages révèlent combien les craintes initiales, à l’annonce du diagnostic, ne reflètent pas la réalité et la joie qu'ils éprouvent aujourd’hui. Blackbook Downsyndrome a été présenté au ministre de la Santé néerlandais en février 2016, ainsi qu’à la télévision nationale.
    • Une campagne d’affichage est lancée ce 27 septembre, devant le Parlement, pour sensibiliser à l’effet négatif de la politique de dépistage néerlandaise sur les personnes atteintes de trisomie 21 et leurs familles.

    « Nous craignons, explique Renate Lindeman, que le DPNI - focalisé à détecter la trisomie 21 - devienne la norme en matière de ‘soin prénatal’. Déjà, la question la plus fréquemment posée à une mère et son enfant atteint de trisomie 21 est : ‘N’avez-vous pas pu faire le test ?’. Certaines mères, moi y compris, se sont vues à plusieurs reprises demander : ‘Pourquoi avez-vous choisi d'avoir un enfant atteint de trisomie 21?’ et même ‘Pourquoi n’avez-vous pas choisi d'avorter ?’. Ainsi, avoir un enfant atteint de trisomie 21 serait le résultat d'un choix personnel plutôt que d'origine naturelle ».

    Cette logique est dangereuse : « Nous voyons de plus en plus de commentaires sur les réseaux sociaux, critiquant le fait d’avoir un enfant demandant des soins onéreux. S’il s’agit d’un ‘choix’ personnel, pourquoi la société paierait ? ». Les médias répandent cette opinion. Mais « les investissements dans la recherche, le développement et la mise en œuvre du dépistage prénatal avec le DPNI se chiffrent aussi par centaines de millions d'euros », rétorque Renate Lindeman, et « à l’inverse, peu de programmes de recherche existent pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de trisomie 21. C’est un signal clair de la société qui a chois la solution de l'exclusion prénatale ».

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    [1] Dépistage prénatal non invasif

    [2] Le coût total du DPNI est de 460€, les femmes paieront 175€ et les 285€ restant seront remboursés par le gouvernement.

  • France : l'étau du totalitarisme anti-vie se resserre

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    De genethique.org :

    NOUVEAU TOUR DE FORCE DU GOUVERNEMENT POUR IMPOSER UN DÉLIT D’ENTRAVE NUMÉRIQUE À L’IVG

    La ministre des droits des femmes, Laurence Rossignol annonce à l’AFP ce jour que « Le gouvernement va introduire un amendement au projet de loi égalité et citoyenneté, afin d'élargir le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) aux sites internet qui véhiculent des informations "biaisées" sur l'avortement ».

    Cette annonce n’était attendue que demain (cf. IVG : Laurence Rossignol souhaite créer un « délit d’entrave numérique) pour la journée internationale sur le droit à l’avortement. Mais sans surprise, comme à son habitude, le gouvernement communique et explique qu’il forcera le débat parlementaire sur ce sujet, dans un texte déjà en cours de discussion.

    Le délit d’entrave subrepticement intégré dans le projet de loi égalité et citoyenneté

    Le projet de loi égalité et citoyenneté a déjà été discuté à l’Assemblée nationale fin juin, début juillet (voir le dossier législatif), et le Sénat le discutera en séance dans une semaine, le mardi 4 octobre. Le texte est fleuve, 41 articles, et une fois encore, comme dans la loi santé, le gouvernement présentera un amendement in extremis en séance, un amendement qui sera noyé dans un flot de sujets divers et variés.

    Il faut noter que le projet de loi égalité et citoyenneté a comme objectif d’« aller plus loin, faire vivre l’égalité, renforcer la citoyenneté, […] chercher sans répit, sans fausses excuses, à nous hisser à la hauteur des exigences des Français. C’est porter toujours plus haut nos ambitions », exposait le Premier ministre, Manuel Valls, au premier comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté (CIEC). Il poursuit aussi l’objectif de réaffirmer et de rassembler « autour des valeurs de la République », d’incarner ces valeurs « dans le quotidien de tous nos compatriotes », enfin, de faire vivre « une République en actes », notamment auprès de « La jeunesse de France [qui] est particulièrement en proie au doute ».

    On peut penser que le délit d’entrave numérique pourrait trouver sa place dans plusieurs parties du projet de loi consacré à « l’émancipation des jeunes » (chapitre 1er), ou plus probablement dans le  titre III consacré à faciliter « la répression des délits de provocation, de diffamation ou d’injures fondées sur les origines, l’identité ou l’orientation sexuelle ainsi que, plus généralement, la répression de tous les crimes et délits commis pour des raisons racistes ou discriminatoires fondées sur l’identité ou l’orientation sexuelle ».

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  • Cette troisième guerre mondiale qui fait rage : la guerre contre la Vie

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    La troisième guerre mondiale est celle contre la vie

    Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana (traduction par nos soins)

    C’était en février 1995, lors de la Conférence internationale des Nations Unies sur le développement social à Copenhague, la Première Dame des Etats-Unis à l’époque, Hillary Clinton, haranguait le public des délégués en réclamant le droit à l'avortement "rare, légal, sûr". Ce n’était certes pas une nouvelle prise de position ; quelques mois plus tôt déjà, lors de la Conférence du Caire, elle avait essayé d'insérer l'avortement parmi les moyens recommandés pour le contrôle des naissances.

    Mais la chaire d'où partait l'appel et l'autorité de celle qui le lançait lui conférait objectivement une force qui ne pouvait pas passer inaperçue. À 21 ans de distance, il apparaît clairement que ce discours n'était pas été un simple exercice de rhétorique, mais l’explicitation d'une priorité politique pour les États-Unis, destinée à avoir un effet profond sur la réalité de nombreuses populations. Au point que si nous voulons utiliser l'expression «troisième guerre mondiale», celle-ci serait mieux adaptée à la guerre contre la vie qui est menée sans quartier partout dans le monde, avec un bilan annuel de 50 millions de victimes tant il y a d'avortements qui sont pratiqués. Aucune autre guerre n'a jamais été plus sanglante et plus globale que celle-là.

    Ce n’est pas un hasard si la Sainte Mère Teresa de Calcutta affirmait que l'avortement est le plus grand destructeur de la paix. Mais vous savez ce qui se passe avec les saints: on exalte l’aspect qui plaît le plus au monde, et on oublie tout ce qui pourrait paraître plus gênant pour le monde lui-même.

    De toute façon, la guerre est menée sur plusieurs fronts: le premier est immédiat et consiste à attaquer la législation des pays qui interdisent encore l'avortement, en totalité ou à quelques exceptions près. Dans le viseur, ce sont surtout les pays d'Amérique latine, mais comme nous le voyons dans l’actualité de ces derniers jours, même en Europe on ne plaisante pas: ce qui est arrivé en fin de semaine pour l'Irlande, avec des manifestations dans le monde entier pour appuyer la demande d’un référendum constitutionnel, est tout de même inquiétant. La Pologne est également dans le collimateur, et il ne se passe pas une session des agences de l'ONU à Genève sans qu’une condamnation ne soit prononcée à l’encontre de Varsovie. Tandis qu’ici (en Italie), des gens se mobilisent, récoltant des centaines de milliers de signatures pour présenter un projet de loi qui réintroduirait le crime de l'avortement provoqué.

    L'Irlande et la Pologne, connues comme des terres de solide tradition catholique, ont une valeur symbolique forte, ce qui explique les ressources que le lobby pro-avortement investit pour renverser la législation. Du reste, il suffit de se rappeler la façon dont a été accueilli dans le monde le vote du référendum irlandais qui a sanctionné la reconnaissance du mariage homosexuel.

    L'autre aspect est celui de l'objection de conscience, une institution que l’on voudrait supprimer, encore une fois au son des jugements et des recours devant les tribunaux internationaux. Pour ceux qui prétendent que l'avortement est une chose naturelle et évidente, il est évident que l'objection de conscience les gêne: elle indique que la pratique en question a au moins quelque chose de moralement discutable, qui n’est pas normal. C’est une pensée intolérable pour ceux qui veulent imposer un système de pensée unique.

    À l'appui de l'élimination de l'objection de conscience des législations concernées dans le monde, il y a aussi un autre front, à savoir celui de la revendication d'un prétendu «droit à l'avortement», qui devrait être compté parmi les droits humains fondamentaux. Dans ce cadre, les agences de l’ONU mais aussi les organisations humanitaires connues (le cas le plus flagrant étant celui d’Amnesty International) jouent un rôle de premier plan.

    Il y a au moins un autre front qui doit être souligné, celui de la propagande éco-catastrophique. Réussir à convaincre de l'existence d'une urgence climatique, par exemple, rend plus acceptable la suspension de certaines libertés et garanties personnelles. Elle fait aussi passer par-dessus tout l'idée que la population excessive - et excessivement consumériste - conduit à la destruction de l'environnement, la Terre. Et c’est la vieille idée malthusienne de l'insuffisance des ressources pour une population croissante qui est de retour. "La population source de pollution" fut un slogan à succès lors des années 70 qui a contribué énormément à la croissance des mouvements écologiques. Mais aujourd'hui, il est remplacé par un message encore plus direct: «Plus de monde = plus d’émissions de dioxyde de carbone."

    Il n'y a rien qui soit laissé au hasard dans cette guerre; ce n’est pas l'esprit du temps qui conduit inévitablement à ces conséquences, mais bien une politique précise poursuivie systématiquement et de façon persistante, par un pouvoir qui n’est pas réductible aux intérêts et aux actions d'un seul État.

    Saint Jean Paul II désignait tout cela sous le vocable de "culture de la mort", qui s’oppose à la "culture de la vie", deux catégories qui ont été pourtant abandonnées, qui sait pourquoi. Ce qui est sûr, c’est que ce faisant - ou en perdant de vue les dimensions réelles des enjeux – on fragilise encore davantage la position de ceux qui, dans cette guerre mondiale, se rangent du côté de la défense de la vie humaine.

  • Syrie : pour l'archevêque d'Alep, s'il y a des crimes de guerre, ils sont perpétrés des deux côtés

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    Lu sur le site du Point.fr (Jérôme Cordelier) :

    L'archevêque d'Alep : "Si crimes de guerre il y a, ils sont perpétrés des deux côtés"

    Mgr Jean-Clément Jeanbart, joint par téléphone dans la partie de la ville syrienne aux mains du régime de Bachar el-Assad, confie sa colère et son désarroi.

    Le Point.fr : Comment vivez-vous actuellement à Alep ?

    Jean-Clément Jeanbart : Nous arrivons à nous ravitailler, grâce aux organisations humanitaires, par exemple l'Unicef. Mais nous n'avons pas d'électricité, l'eau est souvent coupée, le travail devient impossible. Il n'y a plus d'emplois. Nous sommes terrorisés par ce qui se passe. La situation n'a jamais été aussi préoccupante. Ce que nous espérions avec la dernière trêve malheureusement n'a pas eu lieu. Qu'allons-nous devenir ? Depuis cinq ans nous vivons sous les bombes. Notre ville, naguère, était prospère, hyperactive, cosmopolite ; tout le monde pouvait y vivre ensemble, main dans la main. Et maintenant ?  Tout cela est réduit à néant. On dirait qu'Alep subit le même sort qu'Hiroshima ou Nagasaki. Allons-nous pouvoir un jour reconstruire tout cela ? Nous sommes terrassés, mais nous gardons espoir.

    Partagez-vous les condamnations devant l'ONU des représentants français, américains et anglais dénonçant les bombardements russes et syriens comme « crimes de guerre » ?

    Avant d'incriminer, il faut vérifier. Beaucoup d'informations arrivent de façon faussée. Je vois toutes ces violences, toutes ces batailles, mais je ne sais pas quelle conclusion en tirer… Si crimes de guerre il y a, ils sont perpétrés des deux côtés. Toute guerre est un crime. Je condamne la guerre d'où qu'elle vienne. Je vous dis cela en toute bonne foi. Je ne me couvre pas les yeux, je n'ai pas peur que l'on m'arrête. Je demande qu'une seule chose : que toutes les parties s'assoient autour d'une table, et on trouvera une solution. Mais si certains refusent le dialogue, qu'ils sortent ! Pour vivre ensemble, il faut d'abord respecter l'autre. Ce pays appartient à tous les Syriens. Personne ne peut prétendre à un droit exclusif sur cette terre. Arrêtons cette folie ! Que cherchez-vous ? Vous voulez détruire ce pays et vous le partager comme des loups ? C'est une guerre pleine de sang, d'argent, de corruption, de mensonges. Arrêtez de jouer en dessous de la table ! Laissez-nous tranquilles ! Qu'avons-nous fait pour mériter cela ? Je parle en homme d'Église, avec sa conscience et son cœur. Chaque jour qui passe, je souffre comme si je perdais un frère ou une sœur.

    Quand nous nous étions vus à Paris il y a quelques mois vous imploriez les chrétiens de ne pas fuir Alep. Est-ce toujours votre état d'esprit ?

    Oui, et plus que jamais, car, sans prétention, je pense que notre société a besoin des chrétiens parce qu'ils œuvrent pour la convivialité, l'acceptation de l'autre, la gratuité. Ici, les chrétiens ont souvent été à l'avant-garde, en médecine, en sciences et en urbanisme, notamment. La Syrie, qui a vu naître le christianisme et des centaines de millions de chrétiens qui ont contribué à son édification, est ma terre autant que celle des autres. Nous devons rester ici parce que nous y sommes enracinés, autant religieusement que socialement. En moins de deux ans, nous avons restauré 250 maisons pour que leurs habitants restent, nous avons fourni des prêts gratuits à 70 jeunes, nous avons proposé des bourses d'études pour 1 200 élèves, nous avons créé un centre de formation aux métiers du bâtiment, un centre de promotion pour les femmes, une coopérative alimentaire… Nous avons lancé un mouvement qui s'appelle Bâtir pour rester. Nous attendons avec impatience la paix, qui sera le salut de tout le monde. Le 6 octobre, nous rassemblerons plus de mille enfants chrétiens et musulmans de sept à douze ans pour prier ensemble pour la réconciliation et la paix.

  • "Sociétal", un terme piégé

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    De Joël Hautebert en éditorial sur le site de l'Homme Nouveau :

    Faut-il parler de politique « sociétale » ?

    Insidieusement, en adoptant le vocabulaire des partisans de la « politique sociétale » – qui abrite en fait la révolution anthropologique mondialiste hostile à la nature humaine et à son Créateur –, notre combat théorique perd en cohérence et en efficacité. Il se joue en effet aussi sur le terrain sémantique.

    Nous nous accoutumons un peu trop facilement à l’usage de l’adjectif « sociétal » (questions sociétales, politique sociétale…), couramment employé dans le langage politique contemporain. Si l’on considère que le vocabulaire est un puissant vecteur de circulation et d’intériorisation des concepts, il importe de s’interroger sur le bien-fondé de l’emploi de termes qui abondent dans la vie politique. Comme nous pensons avec des mots, l’idéologie progresse toujours par la subversion du langage et l’usage d’innovations lexicales riches de sens.

    Deux significations

    Au premier degré de l’analyse, ce néologisme revêt deux significations. Tout d’abord, il différencie les objectifs politiques qu’il désigne de ce que l’on appelle depuis longtemps la « question sociale ». Cette dernière expression correspond aux considérations économiques, au sort des plus démunis, ou de la classe ouvrière oppressée dans une logique marxiste classique. On devine alors que les « questions sociétales » n’entretiennent pas de relation ténue avec une doctrine économique. Le glissement de la gauche sociale à la gauche sociétale entérine dans le langage l’abandon de la politique économique traditionnelle du socialisme. Ensuite, nous observons que le mot « sociétal » désigne les décisions gouvernementales qui concernent le plus souvent l’anthropologie et la nature humaine. À titre d’exemple, citons la dénaturation du mariage, la GPA, la PMA, le Genre. On comprend alors que du point de vue de l’efficacité politique, « politique sociétale » soit un euphémisme plus rassurant que « création d’un homme nouveau », « révolution anthropologique », « déconstruction de l’humain », etc. Certes, nous rencontrons de tels énoncés plus directs et explicites dans les débats d’idées (pensons au transhumanisme), mais plus rarement de la part des politiques.

    Ce constat étant fait, puisque la politique investit l’anthropologie, il en ressort que les gouvernants quittent la sphère du politique pour se substituer à la nature et à son Auteur. Cette substitution engendre une subversion des principes et des institutions les plus élémentaires du droit naturel : la distinction homme/femme, le mariage, la filiation, la fécondité, c’est-à-dire tout ce que nous voyons appliqué aujourd’hui par nos gouvernants. Chez les grandes prêtresses du Genre, le mot anthropologie est d’ailleurs honni.

    Une sociologie marxiste

    Mais pourquoi employer l’adjectif « sociétal » ? Au-delà de l’évident intérêt de l’usage d’un euphémisme, la raison réside dans les mutations idéologiques des dernières décennies, plus précisément dans l’hégémonie de la sociologie ancrée dans la pensée marxiste. Puisque la nature n’existe pas, tout est social ou tout est culturel, mais cette dernière expression est devenue moins usuelle. Nos comportements, nos croyances, nos goûts, nos convictions, notre conception de la famille et de la sexualité résultent de déterminismes sociaux dont nous intériorisons inconsciemment les règles. Mais fort heureusement, la société évolue sous l’effet du progrès, déroulant ses bienfaits grâce aux luttes émancipatrices, aujourd’hui celle des femmes contre les méchants hommes, ou encore le rejet de l’identité sexuée imposée dès la naissance par les stéréotypes sociaux dont il faut impérativement se défaire. L’absence d’ordre naturel, de bien et de juste en soi, justifie l’évolution non seulement des règles et des institutions mais aussi de la phusis propre à l’homme lui-même. Dire qu’une institution ou qu’une pratique est sociétale tend à la dé­naturaliser.

    Selon cette logique, omniprésente dans l’idéologie du Genre, les hommes ont déclaré « naturelles » leurs pratiques de domination, à seule fin d’empêcher leur remise en cause car le camouflage de la nature leur donne une dimension intemporelle définitive. De manière générale, toute allusion au caractère « naturel » révèle l’existence d’une violence dominatrice qu’il convient de combattre dans une perspective émancipatrice. Nous n’avons pas suffisamment compris depuis quarante ans cette mutation idéologique qui fait de la nature humaine l’ennemi numéro un. Si la volonté de créer un homme nouveau n’est certes pas nouvelle, les modalités de cette révolution ont évolué avec le temps. L’engagement constant de l’État dans les « questions sociétales » résulte d’une volonté idéologique et non d’un enfumage politique dû à l’omnipotence des institutions européennes contraignant l’État français à l’inaction dans ses domaines de compétence traditionnelle.

    Une idéologie envahissante

    D’ailleurs, ces « questions sociétales » sont également au cœur de l’action des institutions supranationales, principalement de l’Onu. Cette idéologie étend aujourd’hui ses tentacules à l’échelle du monde entier. C’est le visage contemporain de la Révolution, dont l’objectif est le renversement de l’ordre naturel et divin. Remarquons au passage que la réduction constante, voire l’abandon, de la place accordée aux lettres classiques et aux langues anciennes, grec et latin, facilite grandement l’imprégnation de ce sociologisme dans les mentalités. En effet, rien de tel que la lecture des auteurs classiques pour se rendre compte à quel point la nature humaine ne change pas. Malgré plus de deux mille ans d’écart, les hommes rencontrent les mêmes difficultés, y compris politiques, cherchent à répondre aux mêmes questions et connaissent les mêmes passions.

    Ainsi, on est en droit de se demander si, de notre part, l’utilisation sans nuance ou mise en garde de l’expression « questions sociétales » pour désigner ce qui relève en réalité de la nature conduit, au moins dans le discours, à se placer sur le terrain intellectuel défini par les adversaires déclarés de la nature humaine. À partir de là, il devient plus difficile de mener un combat théorique cohérent, puisqu’une étape a été franchie, celle de l’acceptation des termes de la dispute intellectuelle fixés par le camp opposé. Quant au grand public, en s’habituant à l’usage des termes, il intègre progressivement les concepts sous-jacents.

    Pour parer avantageusement à ces inconvénients, mieux vaut parler explicitement de « révolution anthropologique » ou de « questions anthropologiques » que le pouvoir politique se croit autorisé à modifier. Ce combat sémantique est à notre portée.

  • 26 septembre : Journée mondiale de la contraception; quand les femmes se réveilleront-elles ?

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    D'Aleteia.org

    Vidéo. Contraception : quand est-ce que les femmes se réveilleront ?

    À l'occasion de la journée mondiale de la contraception découvrez le message de Thérèse Hargot, sexologue et philosophe.

    En cette journée mondiale de la contraception, Thérèse Hargot, sexologue qui intervient en milieu scolaire depuis une dizaine d’années, propose qu’on arrête de culpabiliser les femmes qui sont très souvent les seules à gérer la contraception. Bien que pratique, elle nous informe que la pilule n’est pas notre meilleure alliée pour autant.

    En tant que nana, on opte rapidement pour une méthode contraceptive, souvent hormonale, de type pilule, stérilet, implant, pour avoir des relations sexuelles en étant (presque) libérée du risque de tomber enceinte. Quand on n’a pas encore envie d’avoir des mômes, c’est la solution idéale. Pourtant la technique n’est pas imparable non plus.

    Avec la pilule, on se pense safe, à tel point qu’on fait confiance à un cachet, sans essayer de comprendre ce qu’il se passe dans notre corps, en plus de nous rendre dépendante du corps médical comme si nous étions malade.

    Mais en vérité, “être libre” ça va avec “être autonome”. Et pour cela, on a besoin de deux choses : connaître notre corps et notre cycle, pour avoir le pouvoir sur notre fécondité. Thérèse Hargot rappelle également qu’il est important que l’homme soit intégré dans la gestion de la contraception, car un enfant ça se fait à deux. On est bien contentes d’entendre que ce n’est pas qu’une affaire de femmes.

    D’autre part, il n’y a pas de vie sexuelle sans désir. Naturellement, la libido fluctue en fonction du cycle. Le problème de la contraception hormonale, c’est qu’elle maintient notre libido à un faible niveau car elle empêche l’ovulation qui est la phase où elle est la plus active. Okay, maîtriser la contraception naturelle n’est pas donné à tout le monde… Mais ça serait quand même bien d’avoir une contraception qui permet de nous connaître et surtout qui respecte notre corps.

  • GPA : la presse publie plusieurs tribunes

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    • Dans La Libre : Quand les désirs font désordre par Géraldine Mathieu, maître de conférences à l'UNamur, chargée de projets pour Défense des enfants International, membre du centre interdisciplinaire des droits de l'enfant

  • France : le combat de la Fondation Lejeune

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    Du site de la Fondation Lejeune, cet éditorial de Jean-Marie Le Méné :

    "Pour ne pas sortir de l’Histoire"

    "En cette année 2016, il est bien difficile de faire abstraction de l’été meurtrier qui s’est abattu sur le vieux continent. Des attentats presque quotidiens ont éclaté aux quatre coins de l’Europe. La barbarie islamiste a trouvé son point d’incandescence dans notre pays avec des assassinats de masse et des actes particulièrement symboliques comme ce vieux prêtre égorgé aux marches de son autel. Il y aurait de quoi désespérer et pourtant ce n’est pas le plus grave. Dans sa longue histoire, la France a souvent rencontré l’adversité et elle l’a surmontée parce qu’elle était la France, famille de familles, nourrie par ses racines chrétiennes.

    Mais aujourd’hui la France est-elle encore en état de résister alors même qu’elle s’évertue chaque jour depuis des décennies à cesser d’exister en tant que telle ? Un devoir de disparaître spirituellement et physiquement a été assigné à notre pays par la révolution libérale/libertaire des années soixante dont nous commençons seulement à percevoir l’amertume. A la question, "la vie vaut-elle encore la peine d'être donnée ?" les différentes politiques conduites depuis cinquante ans répondent clairement « non » ! D’où la succession ininterrompue jusqu’à ce jour de lois mortifères sur la famille, la contraception, l’avortement, la procréation artificielle, l’eugénisme et ces nouvelles formes de sacrifices humains que constituent les expériences sur l’embryon. Pour ne parler que des agressions contre le début de la vie, des dérives analogues s’ingéniant à hâter la fin de vie. L’Europe est entrée dans une sorte "d’hiver démographique", non plus à cause d’une guerre mais par un nihilisme fertile en raison de non-vivre (malthusianisme, hédonisme, écologisme, etc.). La « disparition » française de 10 millions d’enfants depuis plus de quarante ans est l’objet d’une célébration permanente et fait notre fierté nationale. Toute critique publique de cette hécatombe est formellement interdite au profit d’un masochisme auquel succombent les meilleurs. Il faudrait même se repentir, au nom d’un terrorisme de la bienveillance, d’évoquer ce cortège de morts, par égard à l’idéologie féministe et à ses prêtresses, c’est-à-dire que ce sont bel et bien les victimes qui sont devenues les bourreaux.

    Les fruits de cette tragédie pour la France sont gravement sous-estimés : « nous sortons de l’Histoire parce que nous sortons de la vie ! »1. La fondation Jérôme Lejeune est la seule institution à combattre l’avortement (et ses avatars, y compris la GPA) non seulement en tant qu’acte individuel mais parce qu’il entraîne aussi des conséquences collectives, morales, juridiques, financières, démographiques et géopolitiques dévastatrices. Pour le Pr Jérôme Lejeune « un pays qui tue ses enfants tue son âme ».

    Nous en sommes là, anémiés spirituellement et physiquement face aux nouvelles menaces. Par son action concrète, inlassable et unique, la Fondation ne se résigne pas à voir la France renoncer à protéger ses propres enfants et perdre son âme. Elle n’accepte pas que l’on sacrifie la victime pour ne pas avoir à affronter l’agresseur, que l’on ne livre pas bataille par peur de déplaire aux grandeurs d’établissement, que l’on cède pour ne pas perdre. Le salut de la France dépend de ses raisons de vivre. C’est le trésor que nous voulons partager. D’urgence, aidez la Fondation à redonner à nos compatriotes le goût de cette « incroyable signification de la vie humaine »2. Pour ne pas sortir de l’Histoire."

    Jean-Marie Le Méné,

    Président de la Fondation Jérôme Lejeune

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    Pr Jean-Louis Harouel, Les droits de l’homme contre le peuple, DDB, 2016.

    2 Chesterton

  • Orissa (Inde) : les massacres des chrétiens sont le résultat d'une planification orchestrée par des groupes nationalistes hindous

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    ASIE/INDE - Reconnaissance du caractère planifié des massacres antichrétiens en Orissa de la part de l’enquête d’un journaliste indien 

    Bhubaneswar (Agence Fides) – Les massacres antichrétiens survenus dans l’Etat de l’Orissa en 2008 sont le résultat d’une planification attentive orchestrée au plus haut niveau par des groupes nationalistes hindous du réseau Sangh Parivar. Des masses analphabètes de militants ont été manipulées par la propagande et instiguées jusqu’à tuer. Grâce à l’enquête menée par le journaliste indien Anto Akkara, « il est possible de réécrire l’histoire de Kandhamal », le district de l’Orissa théâtre des pogroms antichrétiens de 2008. Et aujourd’hui, « c’est une honte pour la nation et pour le système judiciaire que sept chrétiens innocents languissent en prison pour un crime qu’ils n’ont jamais commis » remarque Anto Akkara dans le cadre d’une conférence au cours de laquelle il a présenté son dernier livre enquête intitulé « Qui a tué Swami Laxmanand ? ».

    Le livre – qui fait suite à d’autres travaux tels que « Kandhamal : une tache sur la laïcité indienne » et « Kandhamal crie justice » - fait la lumière sur le mystérieux assassinat du responsable hindouiste Swami Laxmanand, dont les chrétiens furent accusés et qui représenta le prétexte pour déchaîner la violence.

    Suite à l’homicide du responsable âgé de 81 ans, le 23 août 2008, les communautés chrétiennes présentes dans le district de Kandhamal, sis dans l’Etat de l’Orissa, subirent une attaque de masse indiscriminée. Environ 100 chrétiens furent tués, 300 églises et 6.000 maisons saccagées et 56.000 personnes durent évacuer, cherchant refuge dans les bois pour échapper au féroce nettoyage ethnique.

    Après l’homicide du responsable hindouiste, revendiqué par la suite par des guérilleros maoïstes, sept chrétiens furent arrêtés et condamnés à la réclusion à perpétuité en 2013 pour homicide « bien qu’il n’y ait aucune preuve » note Anto Akkara, dénonçant une authentique « parodie de justice ». La Cour suprême doit encore fixer la date du procès en appel « mais le présumé complot chrétien contre les hindous est totalement privé de fondement » note le journaliste.

    Telle est la reconstruction d’Anto Akkara : « Dans le calcul politique du réseau extrémiste Sangh Parivar, après avoir brutalisé les chrétiens de Kandhamal, le groupe de pression chrétien international aurait induit Sonia Gandhi à démettre le gouvernement de l’Orissa, dont le parti nationaliste Baratiya Janata Party était partenaire de coalition. Ceci aurait facilité la victoire des groupes nationalistes hindous et du BJP aux élections de 2009, en revanche remportées par la suite par le Parti du Congrès ».

    Anto Akkara remarque la réticence des institutions à affronter cet argument, vu que « la Commission nationale pour les droits fondamentaux n’a pas même émis un communiqué de presse sur Kandhamal en huit ans », relevant par ailleurs que « les sept chrétiens innocents en prison représentent une tache sur le système judiciaire du pays » alors que « Kandhamal demeure une tache sur le visage de l’Orissa et sur la laïcité indienne ». (SD PA) (Agence Fides 23/09/2016)