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Politique - Page 437

  • Un quart des élèves d’une génération arrive dans le secondaire sans maîtriser de manière satisfaisante la lecture

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    De Laurent Joffrin sur le site de Libération (liberation.fr) :

    Pourquoi nos enfants ne savent plus lire 

    La journaliste Carole Barjon dresse un diagnostic effrayant de l’enseignement du français à l’école. En cause le rejet de la méthode syllabique.

    Comment les militants du bien peuvent-ils faire le mal ? Cette question qui taraude la gauche depuis toujours se pose en termes crus dans un domaine essentiel pour elle, celui de l’éducation. Dans les années 60 et 70, un courant de pensée progressiste s’est mis en tête de réformer l’apprentissage de la lecture. Les méthodes traditionnelles, disaient-ils, sont trop arides, trop mécaniques, elles assomment les élèves et participent à la sélection sociale qui frappe les enfants des classes populaires. Elles doivent être mises au rencart au profit de pédagogies plus modernes. Bientôt dominant dans l’appareil de l’Education nationale, ce courant bien intentionné a inspiré les changements qui ont affecté l’enseignement du français dans les classes élémentaires.

    Contrairement à ce que disent parfois les adversaires de ces réformes (souvent engagés à droite, mais pas toujours), il ne s’agissait pas d’imposer la «méthode globale», inventée par un pédagogue du début du XXe siècle, Ovide Decroly, pour les élèves affectés de handicaps (la surdité, par exemple), et qui fut fort peu enseignée, mais de rejeter l’antique méthode syllabique (b.a.- ba) au profit de pédagogies plus ou moins influencées par la «méthode globale» sans en imiter le systématisme (méthodes semi-globales, idéo-visuelle, etc.), qui partent non des syllabes qu’on répète mécaniquement mais des mots complets dont l’enfant appréhende directement le sens, dans le but de l’éduquer à la découverte personnelle du savoir.

    En faisant foin de la grammaire traditionnelle et des pédagogies répétitives, ce courant a produit des méthodes et des explications techniques qui inquiètent souvent les parents d’élèves, troublés par ce qui leur paraît un abandon des exigences habituelles en matière d’orthographe et de grammaire, le tout accompagné d’une rhétorique obscure et jargonnante à souhait.

    Journaliste politique à l’Obs, Carole Barjon est de ceux-là. Entendant les professeurs de ses enfants faire peu de cas des dictées et relativiser d’un ton condescendant la maîtrise de l’orthographe, qui lui paraissait néanmoins utile aux élèves, notamment pour se mettre plus tard à la recherche d’un emploi, elle a décidé de se renseigner par elle-même, à l’aide d’une enquête journalistique sérieuse, sur l’état de l’enseignement du français dans l’Education nationale. Compulsant les études nombreuses réalisées sur la question, consultant les programmes, les instructions et les circulaires émises par le ministère, interrogeant directement les anciens ministres, retrouvant les pédagogues, les sociologues ou les professeurs qui furent à l’origine des réformes, elle livre un diagnostic vivant et précis de l’apprentissage de la langue française par les élèves de la République. Le résultat est effrayant.

    Précaution immédiate ! En lisant cette conclusion lapidaire, le lecteur averti se dira : encore un de ces pamphlets sommaires qui encombrent les étals des libraires et qui nous expliquent que tout était mieux avant, qu’il ne fallait surtout pas tenter de démocratiser l’éducation nationale, que Jules Ferry a été trahi et que la gauche enseignante à détruit la bonne vieille école républicaine. Erreur : outre qu’il s’appuie sur des chiffres difficiles à contester, le diagnostic de la journaliste est très souvent dressé par des spécialistes engagés à gauche. Cité par Carole Barjon, le livre le plus critique sur la question émane par exemple de deux spécialistes, Sandrine Garcia et Anne-Claudine Ollier, qui se réclament de Pierre Bourdieu.

    Qu’il s’agisse des études internationales Pisa, des rapports internes du ministère ou des travaux sociologiques les plus divers, les analyses concordent : un quart des élèves d’une génération arrive dans le secondaire sans maîtriser de manière satisfaisante la lecture. Et comme souvent, ce sont les élèves issus des milieux les plus modestes qui font les frais de cette dégradation, dans la mesure où les parents plus diplômés peuvent plus facilement corriger à la maison des déficiences de l’école publique.

    La raison en est simple, a découvert Carole Barjon : en réduisant le temps de répétition, d’entraînement, d’apprentissage des automatismes de lecture, le rejet de la méthode syllabique a rendu l’apprentissage du français plus lent, plus incertain, alors même que le temps dévolu à la lecture se réduisait progressivement. Les enfants de profs et ceux des classes supérieures ont compensé le handicap, les enfants des classes populaires se sont retrouvés démunis : l’école qu’on voulait rendre plus juste est devenue plus injuste. Le plus cruel dans cette enquête, c’est que les promoteurs des réformes, interrogés vingt ou trente ans après, admettent d’un ton primesautier leur échec historique et accusent de manière confuse un «on» mystérieux («on» n’a pas fait ce qu’il fallait), ou bien nient que la méthode globale ait jamais été appliquée (ce qui est un faux-fuyant, puisque l’on a avant tout rejeté la méthode syllabique au profit d’une pléiade de méthodes différentes). Aimable irresponsabilité des gourous de l’éducation. La logique voudrait qu’on reconnaisse l’échec et qu’on redresse la barre. C’est l’appel lancé par Carole Barjon en conclusion. Peut-être est-il temps de l’entendre…

    Laurent Joffrin

  • Les recrues étrangères de l’EI ont un niveau d’éducation plus élevé qu’attendu

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    Lu sur ihsnews.net :

    Etonnantes révélations sur le niveau d’éducation des recrues de l’EI

    Alors que les djihadistes sont souvent présentés comme des rejetés n’ayant aucun avenir dans leur pays d’origine, et qui se lancent dans l’islamisme faute d’éducation, une étude de la Banque mondiale bat en brèche ces stéréotypes, puisque les recrues étrangères de l’EI ont un niveau d’éducation plus élevé qu’attendu. Le groupe islamiste « n’est pas allé chercher ses recrues étrangères parmi les pauvres et les moins bien formés », constate l’institut.

    C’est « plutôt le contraire », précise mercredi l’étude de la Banque mondiale, basée sur la fuite de données internes de l’Etat islamique (EI) et portant sur 3803 recrues.

    Il s’agit d’informations concernant le pays de résidence, la nationalité, le niveau d’éducation ou encore les expériences précédentes dans le djihadisme et la connaissance de la charia, la loi islamique, ont précisé les auteurs de l’enquête, consacrée plus largement à la situation économique de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

    « L’une des découvertes les plus importantes est que ces personnes sont loin d’être des illettrées », constate la Banque mondiale. Elle estime que ces données apportent « un éclairage » sur le profil des combattants de l’EI.

    Moyenne d’âge de 27,4 ans

    La plupart des recrues, pour la période de 2013 à 2014, « assurent avoir une formation secondaire. Une partie importante a poursuivi ses études jusqu’à l’université », précisent les chercheurs de l’institution internationale, qui fixent à 27,4 ans la moyenne d’âge des effectifs étrangers de l’EI.

    Selon les données, 43,3% ont effectué des études secondaires, 25,4% sont allés à l’université. Seulement 13,5% ne sont pas allés au-delà de l’école primaire et 1,3% s’est déclaré illettré, le reste (16,3%) n’ayant pas donné d’information sur leur formation.

    « Les recrues de l’Etat islamique provenant d’Afrique, du sud et de l’est de l’Asie et du Moyen-Orient sont significativement plus éduquées que leurs compatriotes. La grande majorité affirme avoir eu un emploi avant de rejoindre l’organisation », explique la Banque mondiale.

    Selon l’étude, les recrues se sont rendues en Syrie avec des objectifs « divers ». « Certaines souhaitaient apporter leur aide à l’administration de l’organisation, d’autres arrivaient avec le désir de mettre un terme à leur vie en se mettant à leur service et d’autres voulaient simplement se battre », souligne l’étude.

    « La proportion de ceux souhaitant participer à des tâches administratives, mais aussi celle de candidats au suicide, augmente avec le niveau d’éducation », explique l’étude.

    L’étude arrive à la conclusion que la marginalisation « paraît être un risque de radicalisation », pointant du doigt « le chômage » comme une des causes de l’engagement auprès de l’EI.

    P. H. Ross avec ats

  • Extinction des chrétiens d'Orient et chantage aux migrants

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    Une interview de Patrick Karam, président de la Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger, sur le site "Nouvelles d'Arménie magazine" :

    Les Chrétiens en Orient sont en train de disparaître

    En marge de la cérémonie donnée en l’honneur du 25ème anniversaire de la République indépendante d’Arménie, qui s’est déroulée le 5 octobre au Conseil régional d’Ile de France, le président de la Coordination Chrétiens d’Orient en Danger (CHREDO), Patrick Karam, nous a confié que la situation en Syrie « n’a jamais été aussi catastrophique ». Bien qu’il observe que c’est une « dictature », « les chrétiens pouvaient exercer leurs droits et aller dans les églises. Un musulman qui souhaitait se convertir, pouvait le faire sans être intimidé, massacré et lapidé. Une femme musulmane pouvait épouser un chrétien. Il y avait une certaine liberté religieuse. Les chrétiens en Orient sont en train de disparaître », dit-il.

    En Irak, Patrick Karam rappelle qu’en 1977, les chrétiens représentaient une population de 2 millions d’individus. Aujourd’hui, entre 350 et 400 000. « Ils vivent quasiment tous dans des camps de réfugiés, hors de leur sol natal. Ils veulent partir.

    « En Syrie, les chrétiens, avant le déclenchement des hostilités, étaient environs 1, 800 000. Aujourd’hui on estime qu’il ne reste plus que 800 000 à 900 000 chrétiens en Syrie. Si la guerre se poursuit ils vont disparaître.

    A Alep, la communauté arménienne a été la première à être visée par Daech. Je ne veux pas oublier ces Arméniens d’Alep que j’ai rencontré quand j’étais en Syrie. Je ne veux pas oublier ces Arméniens d’Irak et du Kurdistan. Les Arméniens du Liban, qui eux essayent d’aider leurs frères en Irak et en Syrie, mais qui n’en ont pas les moyens.

    La question des chrétiens d’Orient, c’est aussi la question du deuxième génocide des Arméniens. La Turquie a une responsabilité directe dans ce deuxième génocide, en ayant aidé, en ayant soutenu, en ayant aidé à financer, en ayant favorisé le trafic de pétrole, de trafic d’armes et de personnes. Ce que fait la Turquie est une véritable honte et un scandale. La place d’Erdogan est aujourd’hui d’être devant la Cour pénal internationale. Pour ce qu’il fait à son peuple et pour ce qu’il a permis de faire en Orient. La Turquie n’a pas sa place en Europe. Et avec ce que fait la Turquie aujourd’hui, je ne comprends pas que l’Union européenne continue à laisser ouverts des chapitres de négociation. Des dizaines de milliers de personnes sont en prison. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu leur emploi, des dizaines de milliers sont persécutés. Et que dire des chrétiens qui ont disparu de la Turquie ? Ce qui est une certitude, est que la Turquie représente une régression par rapport à ce qu’elle a pu faire par le passé, et ce n’était pas glorieux.

    Il faut aujourd’hui que l’Europe se réveille. Oui ils font du chantage. Du chantage aux migrants. Ils nous envoient leurs migrants. Et pour que nous nous taisions, ils menacent d’en envoyer encore plus. A un moment donné il faut dire stop ! »

    Sur la question de la répression sur la population turque, Patrick Karam estime que l’Europe doit avoir le courage de déclarer un embargo contre la Turquie. « Bien que la Turquie soit membre de l’Otan, la Turquie renie nos valeurs et se sert de l’Otan pour persécuter les Kurdes. La Turquie est membre de l’Otan et ne reconnaît pas le génocide arménien. Nous ne voulons pas de cet allié qui joue double jeu ! » , s’est indigné le président de la CHREDO et Vice président du Conseil Régional d’Île de France.

    Par ailleurs, Patrick Karam se rendra en délégation en Egypte au mois de novembre pour assister à un débat visant à la reconnaissance du génocide des Arméniens.

  • Bruxelles, 11 octobre : Conférence de Marek Jurek : l'attachement à la Tradition de l'Eglise et la vie politique

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  • Alep : les médias donnent une lecture partielle et partiale de la situation, oubliant le sort des habitants d'Alep-Ouest

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    De Radio Vatican :

    Le nouvel archevêque maronite d’Alep témoigne de la situation

    (RV) Entretien – Les nouvelles alarmantes concernant la partie orientale d’Alep se multiplient depuis plusieurs jours, depuis que les aviations russe et syrienne bombardent intensément cette zone contrôlée par différents groupes rebelles et djihadistes. Ce jeudi 6 octobre 2016, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Stefan de Mistura a déclaré que l’est d’Alep pourrait être « totalement détruit » d’ici la fin de l’année. Les combats ont repris en intensité, les forces loyales au régime de Bachar al Assad ayant lancé une offensive de vaste ampleur pour vaincre définitivement les rebelles et mettre un terme au siège installé depuis quatre ans.

    Si la partie orientale est ainsi régulièrement touchée depuis les airs par les bombes russes et syriennes, certaines frappant même des hôpitaux, la partie occidentale, contrôlée par les forces loyalistes, subit elle-aussi le feu des rebelles. Mgr Joseph Tobji, le nouvel archevêque maronite d’Alep,actuellement à Rome pour suivre le cours de formation des nouveaux évêques, a vécu toutes ces dernières années à Alep. Il y retournera ce dimanche, à peine son séjour romain achevé.

    Mgr Tobji témoigne au micro de Xavier Sartre des conditions de vie difficiles de la population civile de la partie ouest, qui manque régulièrement d’eau et d’électricité, et doit composer avec les tirs venant de la partie est et se plaint de la couverture «partielle» que les médias internationaux donnent de la guerre.

  • La basilique Notre-Dame de Bon-Secours à Péruwelz reprise au patrimoine exceptionnel de Wallonie

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    De lavenir.net :

    a6aa0893706860c0124efc039116b54d.jpgLa basilique Notre-Dame de Bon-Secours, désormais « patrimoine exceptionnel »

    Quel est le point commun entre le château de Belœil, la Tour Henri VIII de Tournai, l’orgue de l’église Saint-Martin d’Enghien et la basilique Notre-Dame de Bon-Secours? Ils font tous partie du patrimoine exceptionnel de Wallonie…

    Le Gouvernement wallon a arrêté la nouvelle liste des biens classés considérés comme «patrimoine exceptionnel de Wallonie». Cette liste intègre aujourd’hui quatre nouveaux témoins majeurs du XIXe ou du début du XXe siècle, portant ainsi le nombre de biens classés repris sur cette liste à 218.

    La Wallonie compte plus de 4.000 monuments, sites et ensemble architecturaux classés. Une partie d’entre eux sont considérés comme éléments majeurs du patrimoine wallon et estampillés «Patrimoine exceptionnel de Wallonie» en raison de leurs qualités patrimoniales mais aussi de leur potentiel en tant moteur de développement culturel et touristique.

    Ce statut permet notamment aux propriétaires publics ou privés de monuments classés de bénéficier d’un soutien plus important de la Wallonie pour le financement des travaux de restauration. La subvention peut ainsi se situer entre 55% et 85%, en fonction de différents critères.

    Tous les trois ans, la liste reprenant les biens inscrits est actualisée.

    Et la basilique Notre-Dame de Bon-Secours (à Péruwelz), œuvre totale de style néogothique et lieu de pèlerinage actif à la frontière franco-belge, est désormais considérée comme «patrimoine exceptionnel de Wallonie».

  • Le genre en images. Quelle société voulons-nous pour nos enfants ?

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    Le livret de Vigi Gender est accessible en cliquant sur le lien suivant : http://www.vigi-gender.fr/wp-content/uploads/2016/06/Livret-genre-%C3%A9dition-2-site-1.pdf

    "Ce livret, après une brève présentation du concept de genre, donne des illustrations concrètes réelles de sa diffusion à l’école et dans la société. Il veut aider chacun à prendre conscience de l’existence de ce concept idéologique, afin, s’il le souhaite, d’être en mesure d’agir pour stopper sa diffusion."

  • Un "pro life" devrait succéder à Ban-Ki-Moon comme secrétaire général de l'ONU

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    ANTONIO GUTERRES, PROCHAIN SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU : SES ENGAGEMENTS

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    Le portugais Antonio Guterres devrait succéder à Ban Ki-moon comme secrétaire général de l'ONU, pour un mandat de cinq ans. Son élection a été validée par le Conseil de sécurité des Nations unies, après un vote informel le 5 octobre. Le candidat doit également recueillir le vote favorable de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Ancien premier ministre portugais, Antonio Guterres est présenté comme un « socialiste modéré, catholique et pro-européen », « grand défenseur des droits de l’homme » et, à ce titre, « très respecté des organisations non gouvernementales ». Âgé de 67 ans, il a « entamé son parcours politique au sein des mouvements catholiques avant d’entrer au Parti socialiste portugais ». Il reste président de l’Internationale socialiste, avant de devenir, en 2005, haut-commissaire de l’ONU aux réfugiés, jusqu’en 2015. « Il laisse l’image d’un patron ‘charismatique’, ‘humble et humain’, ‘travailleur acharné et méthodique’, selon d’anciens collaborateurs ».

    Au Portugal, « ses détracteurs lui reprochent d’avoir contribué à la victoire du ‘non’ lors du référendum de 1998 sur la dépénalisation de l’avortement ». Il n’a en effet  « jamais caché son opposition à l’interruption volontaire de grossesse ».

    Sources: AFP (6/10/2016); Le Monde, Marie Bourreau (6/10/2016)

  • Il n'y aura pas d'exception polonaise à la politique du mépris de la vie

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    LE PARLEMENT POLONAIS REJETTE LES RESTRICTIONS SUR L’AVORTEMENT

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    En Pologne, la proposition de loi d’initiative citoyenne interdisant le recours à l’IVG, sauf en cas de danger pour la vie de la mère (cf. La Pologne rouvre le débat sur l’avortement, Vers une plus grande protection de la vie humaine en Pologne) a été rejetée, mercredi par la Commission de la Justice et des droits de l’homme, puis jeudi en séance par 352 députés contre 58 (18 abstentions).

    L’ambiance était « houleuse » autour de ce projet. Des manifestations ont eu lieu en début de semaine. Le Parlement européen « s’est également saisi du dossier mercredi » : des eurodéputés ont« vivement critiqué le texte ». Mais une élue du parti PiS a répondu que « cette question ne relevait pas des compétences de l’Union européenne ». Mariusz Dzierzawski, promoteur de la proposition de loi a pour sa part rappelé que « toute personne humaine a le droit à la vie », et dénoncé les parlementaires du PiS qui « se moque de leurs électeurs (…), des 500 000 personnes qui ont signé le projet ».

    Le président du parti Droit et Justice (PiS) et le Premier Ministre, Beata Szydlo, ont expliqué leur revirement face à ce texte : « Nous avons le plus grand respect pour les signataires de la proposition de loi, mais en observant la situation sociale, nous constatons qu'elle [la proposition] conduirait à un processus dont l'effet serait contraire à ses objectifs ». Le gouvernement a annoncé trois prochaines actions : « L'élaboration, avant la fin de l'année, d'un programme de soutien aux familles et aux femmes décidant de garder des enfants nés de grossesses difficiles et élevant des enfants handicapés, la mise en place, début 2017, d'allocations à ces personnes et une ‘vaste action d'information pour promouvoir la défense de la vie’ ».

    Sources: AFP (6/10/2016)

  • Comment la France - mais pas seulement elle - a saboté son école

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    De Gaspard Koenig, philosophe et president du Think Tank Generation Libre, sur le site des echos.fr :

    Comment la France a saboté son école

    A quatre-vingt-huit ans, E. D. Hirsch poursuit le combat de sa vie : réhabiliter l'éducation traditionnelle, fondée sur la mémorisation et l'apprentissage du contenu (« content-based »). Dans un livre tout juste paru, « Why Knowledge Matters » (Harvard Education Press), le célèbre professeur américain de sciences de l'éducation rappelle les mérites de « l'alphabétisation culturelle », seule à même de produire une société unie, et surtout de donner sa chance à chacun. E. D. Hirsch dénonce l'illusion progressiste consistant à enseigner des « compétences » (« skill-based ») : capacité argumentative, qualités sociales, esprit critique, faculté d'analyse, créativité individuelle, etc. En s'appuyant sur les sciences cognitives et sur la linguistique, il démontre que de telles compétences sont intrinsèquement liées à l'information mémorisée. Pour produire des individus autonomes et modernes, il faudrait donc, de manière contre-intuitive, rétablir un curriculum strict et classique.

    Un pays démontre de manière exemplaire et documentée l'échec des méthodes progressistes : la France. E. D. Hirsch consacre un chapitre entier aux réformes de l'éducation dans notre pays, éloquemment intitulé « La débâcle française ». Le constat est douloureux : avec l'entrée en vigueur de la loi Jospin en 1989, qui met en place avec les meilleures intentions du monde la « différenciation pédagogique » (l'idée d'adapter l'enseignement à la diversité des élèves), la France a sacrifié une éducation réputée et un ascenseur social relativement efficace pour devenir en moins de trente ans le pays le plus inégalitaire de l'OCDE, selon le récent rapport du Cnesco. En bon chercheur, E. D. Hirsch cite ses sources, et félicite au passage l'administration française d'avoir tenu un compte si méthodique de ses propres erreurs. On peut voir ainsi comment, de 1987 à 2007, toutes les mesures d'évaluation à l'entrée au collège montrent un fort déclin du niveau moyen, plus marqué encore s'agissant des ouvriers et des chômeurs. Le psychodrame récurrent du classement Pisa, dont la prochaine édition est attendue en 2017, a le mérite de montrer de manière assez irréfutable l'étendue de la « débâcle ».

    E. D. Hirsch retrace les origines de ce changement de paradigme. Il insiste sur l'oeuvre dévastatrice de Pierre Bourdieu, en contestant la méthodologie de son opus majeur « Les Héritiers » ( « ahurissant de superficialité »), et en critiquant les conclusions du rapport Bourdieu-Gros qui inspira les réformes radicales du gouvernement Rocard. « L'école nouvelle » dont Bourdieu s'était fait le chantre a ainsi importé le pire de la conception... américaine : naturalisme de l'apprentissage (d'où la méthode de lecture globale par exemple), refus d'une transmission culturelle jugée trop homogène, victoire de la « logique » formelle sur « l'encyclopédisme » des connaissances réelles, le tout emballé dans un verbiage conceptuel que E. D. Hirsch baptise « individualisme providentiel » - soit l'idée, rousseauiste au fond, que le développement individuel devrait s'opérer de manière spontanée, sous le regard bienveillant d'un maître devenu simple guide. Là comme ailleurs, la France ensorcelée par ses intellectuels a saboté son legs révolutionnaire : le système scolaire hérité de Condorcet n'avait-il pas permis à Bourdieu, fils de paysans béarnais, d'intégrer les meilleures écoles du pays ?

    Les lanceurs d'alerte sont légion. E. D. Hirsch les cite avec l'admiration qu'on réserve aux vrais rebelles, du mathématicien de renommée mondiale Laurent Lafforgue au jeune philosophe François-Xavier Bellamy. Il est temps de les prendre au sérieux. La contre-réforme autour du « socle de connaissances » est encore trop timide.

    Promouvoir une forme d'éducation conservatrice n'est pas un projet réactionnaire. E. D. Hirsch, qui s'est toujours revendiqué de la gauche démocrate, n'a pas de mots assez durs contre les progressistes qui, en rejetant la culture hors de l'école, ont laissé la reproduction sociale atteindre des niveaux insoutenables. Ce n'est pas non plus un projet autoritaire. Le libéralisme commence à dix-huit ans. Avant, il n'est que licence. Pour pouvoir briser le statu quo, il faut avoir assimilé la tradition. Pour penser librement, il faut partager un terreau culturel que E. D. Hirsch appelle, dans un autre livre, « l'oxygène des relations sociales ». De l'air !

     
  • Rotterdam : imposer la contraception aux mères "incompétentes"?

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    PAYS-BAS : IMPOSER LA CONTRACEPTION AUX PARENTS « INCOMPÉTENTS » ?

     de genethique.org

    Le conseil municipal de Rotterdam, a déposé une proposition de loi visant à rendre la contraception obligatoire « aux mères jugées incompétentes ». Le raisonnement des auteurs du texte est le suivant : « Grandir dans un environnement sain et sûr est tout autant un droit fondamental que celui d’avoir des enfants ». Selon la proposition, « un juge serait chargé de décider si la personne concernée peut être obligée à faire usage d’un moyen contraceptif, comme c’est déjà le cas pour la médication sous contrainte en psychiatrie ». Les femmes se verraient alors « imposer un stérilet ou un implant contraceptif ».

    La mesure concernerait dix à vingt femmes par an, « des femmes aux problèmes psychiatriques ou de dépendance, mentalement ou déficientes, sans abris ou qui travaillent dans la prostitution ».

    La proposition a choqué certains membres du conseil municipal, qui ont commenté : « C’est effrayant de penser qu’une loi pourrait décider des grossesses ».

    Sources: Belga (2/10/2016)

  • Le projet de loi polonais relatif à l’abolition de l’avortement sous la loupe de l'ECLJ

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    L’ECLJ publie un rapport sur le projet de loi polonais relatif à l’abolition de l’avortement

    (via Le Salon Beige)

    L’initiative législative citoyenne pour l’interdiction totale de l’avortement, déposée au Parlement polonais le 5 juillet 2016, a été examinée par l'ECLJ. Elle vise à garantir à tous les enfants, avant comme après leur naissance, des droits égaux et la protection de leur vie et de leur santé. Fondé sur une solide argumentation tirée de la Constitution polonaise et de la jurisprudence du Tribunal constitutionnel, le projet de loi propose de définir légalement l’enfant conçu et le moment de la conception.

    Cette proposition revient à faire de l’enfant à naître un sujet de droit qui peut être considéré comme un patient à la lumière de la loi sur les droits des patients. La suppression des trois motifs permettant actuellement le recours à l’avortement est proposée, conformément au principe de proportionnalité. En même temps est garanti tout traitement médical nécessaire à la sauvegarde de la vie de la mère, même si cela s’avère fatal pour l’enfant. Le rétablissement d’une sanction pénale de l’avortement illégal est aussi suggéré, alors même qu’est prévue une possibilité d’atténuation ou de remise exceptionnelle de la peine pour la femme.

    Le projet de loi ne concerne pas uniquement l’interdiction de l’avortement,mais aussi l’obligation positive des autorités publiques envers les familles, notamment les mères, en cas de grossesse non désirée. Des mesures concrètes d’assistance de la part de l’État sont proposées. Le développement des soins périnatals, des soins pédiatriques à domicile, de l’aide matérielle et psychologique ainsi que des procédures permettant l’adoption est ainsi proposé.  Cette attitude positive en faveur de la vie humaine correspond aux nombreuses initiatives concrètes destinées à soutenir les familles en situation difficile. En outre, le gouvernement travaille actuellement sur un Programme National pour la Procréation qui prévoit un système de santé reproductive global incluant des méthodes de procréation naturelle comme la NaProTechnologie.

    L’avenir du projet de loi relatif à l’interdiction de l’avortement dépend du Parlement polonais. Après une première lecture, la proposition a été transmise le 23 septembre 2016 à la Commission Justice et Droits de l’homme où la discussion se poursuivra. La version finale du texte pourrait toutefois être substantiellement différente du projet initial.