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Politique - Page 436

  • Réhabiliter la politique et faire oeuvre de discernement : les positions du pape François

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le pape François appelle à « réhabiliter la politique »

    La Civiltà cattolica, revue jésuite italienne dont les épreuves sont relues par la Secrétairerie d’État, publie le dialogue du pape avec la Congrégation générale des jésuites devant qui le pape a notamment évoqué la question du discernement.

    La revue jésuite italienne La Civiltà cattolica publie dans son prochain numéro, daté du 10 décembre, le dialogue que le pape François a tenu le 24 octobre avec les délégués à la 36e congrégation générale de la Compagnie de Jésus.

    Dans ce long texte, disponible depuis le jeudi 24 novembre sur le site Internet de La Civiltà cattolica, le pape explore de nombreux sujets, dont celui du discernement, mais aussi de la politique, faisant en la matière l’éloge de la réflexion des évêques de France. (Lire le texte en italien.)

    « Je crois que la politique en général, la grande politique, s’est de plus en plus dégradée dans la petite politique. Non seulement dans la politique partisane dans chaque pays, mais les politiques sectorielles sur un même continent », commence le pape, qui explique avoir « sur ce point voulu répondre avec ses trois discours sur l’Europe, les deux de Strasbourg et celui pour le Prix Charlemagne ».

    > Document : Discours du pape François lors de la remise du prix Charlemagne 2016

    À ce stade, le pape se félicite de la récente publication du texte des évêques de France sur la politique, « qui reprend ou suit celui d’il y a quinze ou vingt ans,Réhabiliter la politique, qui était très important ».

    > À lire : Les évêques appellent à refonder la politique

    « Cette déclaration a fait date, insiste-t-il, elle a donné de la force à la politique, comme un travail artisanal pour construire l’unité des peuples et l’unité d’un peuple dans toute la diversité qu’il peut connaître. »

    Le pape souligne aussi entendre « que les politiciens se sont dégradés ». « Il manque de ces grands hommes politiques qui pouvaient sérieusement s’impliquer pour leurs idéaux et ne craignaient ni le dialogue, ni la lutte, mais continuaient, avec intelligence, le charisme propre de la politique », regrette le pape pour qui « la politique est l’une des formes les plus élevées de la charité ».

    C’est « la grande politique », affirme-t-il, reconnaissant que, « en cela, la polarisation n’aide pas : en revanche, ce qui aide dans la politique, c’est le dialogue ».

    « Manque de discernement dans la formation des prêtres »

    Le pape François revient aussi longuement sur la question du discernement auquel il appelle dans l’Église, notamment dans son exhortation Amoris laetitia, et qui semble faire peur à de nombreux prêtres.

    « Je remarque le manque de discernement dans la formation des prêtres », regrette-t-il, rappelant que, lors de son voyage à Cracovie, il avait justement invité les jésuites à plus s’impliquer dans la formation des prêtres au discernement.

    > À lire : Pour le pape, « l’Église doit grandir dans sa capacité de discernement »

    « En fait, poursuit le pape, nous risquons de nous habituer au “blanc ou noir” et à ce qui est légal et de nous fermer, en principe, au discernement », met en garde le pape qui regrette que « dans un certain nombre de séminaires on en soit revenu à mettre en place une rigidité qui s’éloigne d’un discernement des situations ». « C’est une chose dangereuse, car elle peut nous conduire à une conception casuistique de la morale. »

    Le pape François raconte alors sa formation dans l’ambiance d’une « scolastique décadente » : « Tout le domaine moral se limitait à « on peut », « on ne peut pas », « jusqu’ici oui et à partir de là non ». »

    « La théologie morale a fait beaucoup de progrès »

    Il souligne alors les progrès réalisés par la théologie morale depuis le concile Vatican II, notamment sous l’influence du rédemptoriste allemand Bernhard Häring (1912-1998) « qui a commencé à chercher une nouvelle façon de faire revivre la théologie morale ».

    « De toute évidence, aujourd’hui, la théologie morale a fait beaucoup de progrès, il n’y a plus désormais de « casuistique » », se félicite le pape selon qui « nous devons aller de l’avant sans tomber dans le situationnisme ».

    « Mais, d’autre part, il faut aussi révéler les grandes richesses trouvées dans la dimension du discernement », insiste-t-il, appelant à se tourner vers la « grande école » de la scolastique.

    « La morale utilisée dans Amoris laetitia est thomiste »

    « Saint Thomas et saint Bonaventure affirment que le principe général vaut pour tout le monde, mais – disent-ils explicitement –, dans la mesure où elle descend au cas particulier, la question se diversifie et prend des nuances sans que le principe ne change », explique-t-il.

    « Cette méthode scolastique a sa validité, continue-t-il. C’est la méthode morale qu’a utilisée le Catéchisme de l’Église catholique. Et c’est la méthode utilisée dans la dernière exhortation apostolique, Amoris laetitia, après un discernement par toute l’Église à travers les deux synodes. »

    « La morale utilisée dans Amoris laetitia est thomiste, mais celle du grand saint Thomas, » et non pas celle de la scolastique décadente, résume le pape.

  • Belgique : l’euthanasie bientôt considérée comme un « soin de santé » ?

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : l’euthanasie bientôt considérée comme un « soin de santé » ?

    Le 10 mai 2015 a été promulguée une « Loi coordonnée relative à l’exercice des professions de soins de santé », qui reprend un ancien arrêté royal, l’arrêté n°78 de 1967. Maggie De Block, Ministre des Affaires sociales et de la santé publique propose de modifier cette loi, notamment en y incluant une nouvelle définition des soins de santé.

    La définition actuelle des soins de santé est libellée comme suit : « des services dispensés par un praticien professionnel en vue de promouvoir, de déterminer, de conserver, de restaurer ou d’améliorer l’état de santé d’un patient, de modifier son apparence corporelle à des fins principalement esthétiques ou de l’accompagner en fin de vie ».

    La nouvelle définition des soins de santé comporterait deux types de services : les services à visée diagnostique ou thérapeutique dispensés à un patient, en ce compris son accompagnement individuel, et les services sans objectif diagnostique ou thérapeutique dispensés à un patient, pour lesquels un praticien des soins de santé a la compétence exclusive. 

    La Ministre énumère ensuite 9 actes dans « les soins de santé sans objectif thérapeutique », dont l’accompagnement en fin de vie, l’euthanasie et l’interruption (non thérapeutique) de grossesse. La Ministre ajoute ensuite que ces nouvelles définitions des soins de santé « seront également reprises dans les autres lois relatives aux soins de santé où ces concepts sont définis ». Elle entend donc par-là modifier également la loi de 2002 relative aux droits des patients. Avec des conséquences non négligeables.

    Comme le souligne Herman Nys dans une Opinion dans le Journal du Médecin, l’on pense premièrement à l’article 5 de la loi sur le droit des patients qui stipule que « Le patient a droit, de la part du praticien professionnel, à des prestations de qualité répondant à ses besoins ». Si l’euthanasie est un soin de santé, le patient y aurait donc droit. L’on pense également à l’article 31 de la loi coordonnée du 10 mai 2015 qui stipule que « Tout praticien d’une profession de soin de santé a la responsabilité de renvoyer son patient vers un autre prestataire de soin compétent en la matière lorsque le problème de santé nécessite une intervention qui excède son propre domaine de compétence ». Un médecin qui n’a pas suivi de formation à l’euthanasie et qui souhaite faire « objection de conscience » pourrait se voir contraint de renvoyer son patient vers un confrère plus « compétent », vidant ainsi tout le contenu de l’objection de conscience.

    Par cette réforme à venir, Maggie de Block souhaite mettre un terme à la controverse de savoir si l’euthanasie peut être considérée comme un acte médical ou un acte de soin de santé. Elle ferait de fait entrer l’euthanasie dans les soins de santé, du seul fait que c’est un acte réservé par la loi à un médecin, alors que le législateur n’a jusqu’à ce jour jamais retenu cette définition.

    Voir le Flash Expert : Pourquoi l’euthanasie n’est ni un acte médical, ni un soin de santé

    Lire aussi : Belgique : des experts inquiets quant aux dérives et contrôle de l’euthanasie

  • France : le cardinal Vingt-Trois met en garde contre une police des idées et la dictature d'une vision totalitaire

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    DÉLIT D'ENTRAVE NUMÉRIQUE À L'IVG : VERS UNE ENTRÉE "DANS LA POLICE DES IDÉES ET DANS LA DICTATURE D’UNE VISION TOTALITAIRE" ?

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    La Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale s’est prononcée le 23 novembre en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG (cf. Sans surprise, la Commission des affaires sociales se prononce en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG). Le cardinal Vingt-Trois a critiqué un projet « très grave » dont l'objectif, selon lui, est « de faire la promotion de l'avortement comme l'issue normale d'une grossesse » (cf. « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter »).

    Pour l’archevêque de Paris, « si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire » (cf. IVG : Le "délit d'entrave numérique n'est que l'expression d'une radicalisation idéologique"). Car ce nouveau délit semble banaliser un acte qui laisse souvent chez la femme « des traces psychologiques difficiles à vivre », comme le reconnaissent 90 % des femmes, selon un récent sondage Ifop (cf. « Droit et prévention de l’avortement en Europe » : un livre argumenté qui fait référence). 

    Dominique Reynié, Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, pourtant en faveur de l'avortement, dénonce lui aussi les informations concernant les conséquences négatives de l'IVG sur les femmes, véhiculées sur le site du gouvernement, qui expédie la question avec une «  légèreté choquante »: « Au moment de l'IVG, c'est sûr que ce n'est pas un moment très agréable à passer. Mais là, c'est comme pour la douleur physique, il y a des femmes qui le vivent on va dire plutôt bien, et puis il y a des femmes qui le vivent plutôt mal » (cf. "Délit d'entrave numérique" : seule réponse possible aux femmes qui souffrent après une IVG ?).

    Le cardinal Vingt-Trois conclut : « Quelle est l'obsession qui pousse le gouvernement à choisir le point précis de l'avortement comme point d'intervention plutôt que les sites de radicalisation terroriste, ça, je ne sais pas ».

    Sources: Famille Chrétienne, AFP, (25/11/2016)
  • Fillon, champion du catholicisme ?

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    De Martin Bresis, sur le site du Monde des Religions :

    François Fillon : catholique, vraiment ?

    La question de l’influence catholique du programme de François Fillon suscite de vifs débats. Or, sur des sujets comme l’avortement ou le mariage gay, le candidat a tenu des propos contradictoires, et parfois à l'opposé du magistère catholique. 

    Avec la victoire surprise de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite, la religion catholique a fait irruption sur le devant de la scène politico-médiatique. D’après les analyses électorales, l’une des raisons de son écrasante victoire serait à chercher dans le basculement des catholiques en sa faveur. Alors que jusqu’à la veille du scrutin, toutes les enquêtes faisaient d’Alain Juppé leur champion, avec plusieurs longueurs d’avance. François Fillon ne s’est, certes, jamais caché de sa foi. Ni plus ni moins, cependant, que la plupart de ses concurrents à la primaire.

    Ce qui suscite de nombreux commentaires, c’est, en premier lieu, l’identité de certains de ses soutiens. Particulièrement ceux liés à la Manif pour tous, comme Sens commun, le courant de l’UMP qui en est l’émanation directe et revendiquée. Ou comme Jean-Frédéric Poisson, successeur de Christine Boutin à la tête du Parti chrétien-démocrate, qui a appelé à voter pour François Fillon au second tour de la primaire. De son côté, la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, s’est félicitée, au lendemain du premier tour, de la victoire de ce dernier. Enfin, le candidat s’est distingué en adressant, le 24 octobre dernier, une « Lettre aux évêques de France », dans laquelle il tente de démontrer que ses préoccupations et les leurs ne sont pas vraiment éloignées.

    De vifs débats ont également été soulevés par l’inspiration catholique assumée de certaines propositions et déclarations du candidat à la présidentielle. Il a souligné son opposition constante à la loi Taubira, qui a instauré le mariage pour tous, contre laquelle il a voté. Sur ce même thème, il a fait de la distinction entre le couple hétérosexuel et le couple homosexuel un axe fort de son programme. C’est l’une de ses « quinze mesures phares » : « Adoption plénière réservée aux couples hétérosexuels ». Mesure qui répond à l’une des « trois priorités » de son programme : « Affirmer nos valeurs ».

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  • Pourquoi l’avortement est LE tabou de notre société redevenue primitive

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    Juppé.jpegA l’occasion du débat qui a opposé, hier soir, les deux candidats à la désignation du candidat des « Républicains » à l’élection du prochain président de la France, on a pu entendre Alain Juppé réaffirmer que l’avortement était « un droit » et des journalistes s’indigner que son concurrent, François Fillon, puisse déclarer qu’à titre personnel et sans la remettre en cause, il n’était pas favorable à cette pratique aujourd’hui largement dépénalisée dans les sociétés occidentales libertaires. Commentaire de Philippe Maxence sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau » :

    « De manière inattendue, la question de l’avortement s’est invitée dans le débat politique. Arrivé à la deuxième place de cette primaire, Alain Juppé a accusé François Fillon de variations coupables sur ce sujet. Ce dernier s’en est défendu, rappelant, à juste titre, qu’il n’avait jamais remis en question la loi Veil. Il aurait pu également souligner qu’il avait considéré naguère Simone Veil comme la conscience morale de la République…

    L’avortement reste donc la ligne de démarcation partageant le camp du bien – forcément ouvert et progressiste – du camp du mal – forcément réactionnaire, passéiste ou, pour employer les mots d’Alain Juppé : « extrêmement traditionaliste ». Lors de son meeting du deuxième tour de la primaire, le maire de Bordeaux a justement proclamé que l’avortement était un drame pour les femmes (sans aborder pourtant le cas de l’enfant à naître pour lequel c’est un drame mortel), mais était aussi un « droit fondamental ». On pourrait se demander pourquoi ce « drame-droit » est dans notre société devenu un tabou, au point qu’aucun homme politique n’est en mesure de s’y opposer ou de simplement oser proposer des alternatives.

    L’avortement, c’est l’achèvement de la modernité

    C’est que l’avortement est la quintessence du système de la démocratie moderne. Il est l’expression la plus poussée de la souveraineté de l’être humain, l’affirmation la plus absolue de son autonomie radicale, l’incarnation la plus totale de la liberté individuelle. L’avortement, c’est l’achèvement de la modernité, l’eau baptismale du système idéologico-institutionnel dans lequel nous sommes plongés. À défaut d’en prendre conscience et d’accepter en priorité de porter nos efforts à le remettre en cause, nous ne cessons de le conforter par des choix de demi-mesures. Nous colmatons peut-être des brèches dans l’urgence, mais ce sont celles d’un mur qui risque de nous écraser.

    L’impossibilité de parler de l’avortement, de pouvoir le remettre en cause, de proposer des solutions alternatives (qui existent) font bien de ce sujet le tabou de notre société. C’est-à-dire un thème sacralisé en dehors de tout champs rationnel, laissant seulement la place à la seule émotivité qui déferle et emporte tout sur son passage. Notre société tend ainsi à se disloquer et à redevenir primitive. »

    Ref. Pourquoi l’avortement est LE tabou de notre société redevenue primitive

    JPSC

  • L'Université de la Vie 2017 sera présente en janvier à Bruxelles, Liège et Mons

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    Formation Université de la vie 2017 : FONDER LA BIOPOLITIQUE

    vslider_VITa_udv2017

    La 12ème édition de l’Université de la vie, cycle de formation en bioéthique d’Alliance VITA, aura lieu les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017. Dans le contexte du débat électoral français, mais aussi des enjeux internationaux des débats bioéthiques, cette session aura pour thème : Fonder la BiopolitiqueComment agir pour une politique au service de la vie. Cette formation se déroulera en visioconférence dans une centaine de villes, en France et dans une demi-douzaine d’autres pays.

    Déjà suivie par plus de 25 000 personnes les années précédentes, l’Université de la vie 2017 s’adresse autant à ceux qui y ont déjà participé qu’aux « nouveaux arrivants ».


    Cette année, la formation propose un passage de la politique vers la biopolitique.
    L’enjeu clé des années à venir est la place de l’homme dans la société. Le thème «Fonder la Biopolitique» permet de s’interroger sur :

    • ce qui fonde la dignité humaine, entre l’animal et le robot.
    • l’impact du statut du début de la vie humaine, dès l’embryon, sur l’ensemble d’un projet de société.
    • le rôle politique de la famille, dans la société liquide.
    • l’importance clé du statut du corps humain dans le corps social face à l’explosion des biotechnologies et au défi transhumaniste.

    Pour rendre possibles des options biopolitiques humaines, les seules dignes de l’homme, il faut se former pour pouvoir ensuite agir. C’est le but de ces quatre soirées, qui permettront à chacun de réfléchir et de prendre position personnellement face aux défis humanitaires, politiques et culturels à relever.

    Le thème 2017 sera abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs.

    François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos et Valérie Boulanger partageront leurs analyses et expliciteront les convictions et les façons d’agir de l’association, avec une animation globale assurée par Blanche Streb.

    Leurs interventions seront complétées, comme chaque année, par de très nombreux invités : philosophes, sociologues, ainsi que par les témoignages de personnalités engagées sur le terrain.

    Pour​ la quatrième fois, l’Université de la vie sera diffusée dans toute la France en simultané dans une centaine de salles, par un système de visioconférence depuis une salle parisienne. L’Université de la vie sera également proposée à l’international. Les villes de Bruxelles, Liège, Mons, Lausanne, Zurich, notamment, assureront une retransmission. Un effort particulier sera de plus effectué pour faciliter l’interactivité au sein des salles et entre elles.

    ​​Dates des soirées : les lundis 9, 16 et 23 et 30 janvier, de 20h15 à 22h30.

    ​​Informations et inscriptions sur : http://www.universitedelavie.fr

  • Pour une politique de prévention de l’avortement en Europe

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    Europe: pour une politique de prévention de l’avortement

    « Droit et prévention de l’avortement en Europe »

    Le Centre européen pour le droit et la justice vient de publier « Droit et prévention de l’avortement en Europe« .

    En comparant la situation dans les différents pays européens, nous avons constaté que certains pays sont parvenus à réduire très fortement le taux de recours à l’avortement, y compris auprès des jeunes.

    L’Allemagne, par exemple, a réduit le recours à l’avortement de 20 % en 10 ans.

    L’Italie plus encore est parvenue à réduire l’avortement de 50 %, alors que, en France, le taux d’avortement demeure très élevé, à plus de 200 000 avortements par an ; le double de ce qui est pratiqué en Allemagne, le double de ce qui est pratiqué en Italie ; et l’avortement continue d’augmenter auprès des jeunes.

    Ce livre fait ce constat objectif. Plus encore il présente quels peuvent être, et quels sont les fondements d’une politique réelle de prévention de l’avortement en Europe.

    Le droit européen et le droit international font obligation aux États de prévenir l’avortement.

    Nous souhaitons par ce livre donner une fondation à la fois factuelle, juridique et politique pour mettre en œuvre une politique de prévention de l’avortement.

    À cette fin, nous lançons un appel aux élus et aux responsables politiques pour qu’ils sortent de l’approche purement idéologique et dogmatique de l’avortement et s’engagent volontairement dans une démarche de prévention de l’avortement sous l’angle d’une politique de santé publique de prévention, en particulier auprès des jeunes.

    Le texte de l’Appel se trouve ici.

  • France : Alliance Vita dénonce un débat caricatural sur l’IVG, loin des réalités

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    Communiqué d'Alliance Vita :

    Primaires de droite : un débat caricatural sur l’IVG, loin des réalités

    Les attaques que se renvoient les deux candidats finalistes concernant l’IVG sont indignes du débat politique français ; elles montrent comment l’idéologie libertaire muselle depuis des années un véritable débat sur la prévention de l’IVG.

    Quand près de 40 % des Françaises recourront à l’avortement une fois dans leur vie, traiter cette question sanitaire et sociale majeure sous forme d’invectives personnelles, en référence à une loi votée en 1975 qui a été maintes fois remaniée, est lamentable.

    Pour Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA,  spécialiste des questions de grossesse et de maternité : « Cette querelle montre combien les politiques sont encore loin du terrain. Il s’agit d’un débat caricatural sur l’IVG, loin des réalités.  La France connait deux fois plus d’avortements que l’Allemagne. C’est un sujet sensible et douloureux, personne ne peut souhaiter à une femme d’avorter. On a tant parlé de l’avortement comme de la revendication à un droit fondamental, qu’on laisse sur le bord du chemin toutes celles qui en souffrent et qui préféreraient l’éviter, spécialement quand elles sont soumises aux pressions de leur compagnon, parfois très violentes, ou de leur environnement professionnelC’est la réalité d’aujourd’huiLes conséquences psychologiques de l’IVG sur les femmes sont largement déniées. Et nous manquons d’études objectives, comme l’a reconnu la Haute Autorité de Santé. »

    Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, insiste : « Nous attendons de nos responsables politiques qu’ils s’occupent des réels traumatismes liés à l’IVG. Le gouvernement annonce aujourd’hui un 5ème plan ministériel de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes, il serait temps de s’interroger sur les violences subies par les femmes enceintes. Plusieurs enquêtes reprises par le Haut Conseil à l’Egalité Femme Homme montrent que, dans 40% des cas, les violences du conjoint débutaient à la première grossesse.  Une étude avance que 27% des demandes d’IVG sont directement liées à des violences. Durant ce quinquennat, les maigres mesures censées protéger les femmes face à l’IVG ont été supprimées : notion de détresse, délai d’une semaine de réflexionLa société s’est progressivement déresponsabilisée. Tout responsable politique qui prétend à l’alternance devrait se libérer des injonctions idéologues libertaires pour aborder ce sujet avec lucidité, sans calcul, ni caricature. »

    A l’heure où le gouvernement de gauche s’apprête à imposer un nouveau délit d’entrave menaçant des associations qui refusent la banalisation de l’avortement et apportent aux femmes une information sur les aides et droits qui peuvent aider celles qui le souhaitent à éviter l’IVG, nous attendons des futurs présidentiables des prises de position courageuses pour libérer la parole sur ce sujet délicat et proposer une véritable prévention de l’IVG.

  • Bruxelles : de plus en plus d'églises en voie de désacralisation

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    D'Arnaud Farr sur le site de la Dernière Heure :

    Bruxelles: Toujours plus d’églises en voie de désacralisation

    Le projet de réduction du nombre d’églises en activité à Bruxelles suscite des réactions virulentes de la part des fidèles.

    Y’a-t-il trop d’églises en Région bruxelloise ? Depuis des années, l’avenir des lieux de culte suscite les inquiétudes des fidèles chrétiens en Région bruxelloise. "À l’époque, chaque fois que l’on construisait un quartier, on y implantait une église au milieu. On recense dès lors une église tous les 1.300 mètres en Région bruxelloise !", explique l’évêque de Bruxelles Mgr Kockerols.

    Mais aujourd’hui, le contexte a changé. Le nombre de catholiques pratiquants est en diminution et le coût de rénovation des églises est très onéreux. L’Église est donc en pleine réflexion sur son avenir. "Tous les fidèles catholiques ont à s’interroger sur ce contexte nouveau, et doivent prendre conscience des enjeux et défis d’aujourd’hui", explique Mgr Kockerols, qui prône une réforme dans la réorganisation des églises, en fusionnant les activités pastorales au sein d’un même lieu de culte, permettant ainsi de donner une affectation nouvelle aux églises désacralisées.

    Un projet qui suscite l’ire des chrétiens de plusieurs paroisses bruxelloises, qui accusent l’évêque de Bruxelles de préparer un plan de fermeture d’églises de grande ampleur. "Nous demandons à l’archevêque Mgr De Kesel et à son auxiliaire, Mgr Kockerols, de renoncer à leur plan de fusion des paroisses réduites à quelques églises phares. Perplexes, nous nous interrogeons profondément sur les causes qui pourraient être à l’origine d’un tel repli et de cet abandon", a fait savoir le collectif antiparoissial, composé de 36 fidèles provenant des 19 communes.

    L’évêque de Bruxelles n’est, pour l’heure, pas en mesure de préciser le nombre exact d’églises vouées à perdre leur activité paroissiale, mais a tenu à envoyer une lettre aux paroisses bruxelloises en octobre pour clarifier sa position, et les rassurer.

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  • Juppé se dit plus proche du pape François que de la Manif pour tous

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    Lu sur bfmtv.com :

    Contrairement à Fillon, Juppé est plus proche "du pape François que de la Manif pour tous"

    Alain Juppé a dénoncé mardi devant ses soutiens parisiens la vision "extrêmement traditionaliste" de son adversaire à la primaire de la droite, François Fillon, se disant "plus proche de la parole de Pape François" que de la "Manif pour tous". Le maire de Bordeaux, nettement distancé au premier tour par M. Fillon, a évoqué devant ses soutiens parisiens réunis à son QG "la vision extrêmement traditionaliste, pour ne pas dire un petit peu rétrograde sur le rôle des femmes, sur la famille, sur le mariage (...)" de son adversaire. Il a opposé "sa plus grande ouverture d'esprit" sur le sujet. "Je dis à mes co-religionnaires catholiques que moi, je suis plus proche de la parole du Pape François que de la Manif pour tous!"

    Mais (source) :

    Quelques instants plus tard, sur la chaîne voisine, François Fillon a riposté : « Je ne suis pas sûr qu’il ait totalement écouté et lu le pape François. Sur la plupart des sujets sur lesquels Alain Juppé semble vouloir me contester, le pape François dit la même chose que moi. »

  • Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

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    « Avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira : si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat » : la porte-parole de Sens commun, courant des Républicains issu de la Manif Pour Tous, revient sur la très large victoire de François Fillon au premier tour de la primaire. Pour elle, le pari de Sens commun de soutenir l'ancien Premier ministre est gagnant. Une interview réalisée par Hugues Lefèvre pour « Famille chrétienne » :

    « Au lendemain de la victoire de François Fillon au premier tour, quel est votre sentiment ?

    Le sentiment que c'est la France silencieuse qui s'est exprimée. C'est une belle victoire des Français. Cette France silencieuse a plébiscité trois caractéristiques de François Fillon. D'abord, son programme qui est sérieux et le plus abouti de tous. C'est son travail, mûri durant trois ans, qui a été largement récompensé. Ensuite, sa vision. Une vision qui refuse l'atlantisme, qui entend libérer les Français des contraintes qui pèsent sur eux et sur l'emploi. Une vision qui entend défendre la souveraineté de la France et réaffirmer ses valeurs fondamentales. Enfin, la personnalité même de François Fillon a fait la grande différence.

    Les Français ont exprimé leur besoin d'être à nouveau gouvernés par quelqu'un dont ils puissent être fiers. C'est un homme intègre qui n'a jamais été inquiété par la justice. Il est un homme d'État, à rebours de la « politique spectacle » et des présidents communicants et manœuvriers ; un homme qui a su imposer le respect à tous, par sa droiture, son calme et sa hauteur de vue. François Fillon est un homme serein, qui peut aborder des sujets très sensibles mais de manière rationnelle, ce qui permet de désamorcer toutes polémiques. Beaucoup d'électeurs ont la conviction que cet homme peut apaiser la France tout en engageant des actions très fortes et absolument nécessaires pour notre pays.

    Etes-vous étonnée par l'ampleur du résultat ?

    C'était au-delà de toutes nos espérances. C'est ce que nous nous disions tous hier soir. Mais nous ne sommes pas étonnés dans le sens où nous savions qu'il était le meilleur candidat, avec un programme exceptionnel et une stature d'homme d'État.

    Sens commun a réussi son pari ?

    Lorsque Sens commun a déclaré son soutien à François Fillon, il était entre 8% et 10% dans les sondages. Ce n'était pas gagné à ce moment-là. Mais nous avons fait un choix en pariant sur l'homme, son programme et sa vision. Nous étions convaincus que la France avait besoin de lui.

    Vendredi dernier, François Fillon a indiqué sur RMC que les couples homosexuels pourraient continuer à adopter dans le cadre de l'adoption simple. Comprenez-vous l'incompréhension de certains catholiques ?

    Je comprends que la formule puisse surprendre mais François Fillon reste sur sa ligne. Il a toujours dit qu'il supprimerait l'adoption plénière pour les couples homosexuels. Cela revient à dire qu'il laisse la possibilité de l'adoption simple. L'idée est de faire en sorte qu'un enfant ne puisse pas être né de deux pères ou de deux mères sur le papier. C'est l'idée de reconnecter la politique avec le réel.

    Chez Sens commun, nous aimerions qu'à terme la loi Taubira ne reste pas en vigueur parce qu'elle est mauvaise pour la société. Il n'empêche qu'avec François Fillon, ce serait une première étape du dé-tricotage de la loi Taubira. Si Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé passaient, le volet de la loi Taubira aurait été clos pendant cinq ans au moins, cinq ans durant lesquels la loi se serait enracinée dans les mœurs. On aurait alors toute la peine du monde à ouvrir de nouveau le débat.

    C'est donc la logique du « petit mieux » qui s'impose ?

    Du petit pas ! C'est la stratégie du petit pas. Il faut bien comprendre aussi que la loi Taubira est l'aboutissement de soixante ans de défaites intellectuelles et culturelles. De la même manière, si nous voulons faire en sorte que cette loi soit définitivement écartée un jour, il va falloir reconquérir le terrain des médias et de la culture. Et nous sommes loin du compte aujourd'hui.

    S'il est élu en 2017, Sens commun veillera à ce que François Fillon applique ce point précis de son programme ?

    Bien sûr. Mais nous ne sommes pas inquiets. Ces derniers mois nous ont permis de le connaître davantage, d'apprécier sa constance. C'est un homme de parole. Nous ne sommes pas du tout inquiets.

    François Fillon est perçu comme un candidat économiquement très libéral et qui peut être en contradiction avec la Doctrine sociale de l'Eglise, notamment sur la notion d'option préférentielle pour les pauvres. Qu'en pensez-vous ?

    Je comprends ces inquiétudes car nous les avions nous-mêmes lorsque nous avons rencontré François Fillon en juin dernier. Nous lui avions parlé de cet ultra-libéralisme dont on l'accuse parfois. Il nous avait répondu que la première cause de pauvreté en France était le chômage, que les mesures drastiques qu'il proposait n'étaient pas une fin en soi mais uniquement un moyen pour libérer l'emploi, et redonner confiance, notamment aux jeunes générations très affectées par le chômage. Il y a chez lui une volonté de remettre l'homme au cœur de notre économie.

    Je pense qu'il faudrait trouver un nouveau terme pour faire la distinction entre un libéralisme égoïste et consumériste et un libéralisme qui vise à libérer l'emploi en mettant l'homme, son autonomie et sa fierté au cœur de son action. Les questions de la dette, du refus de l'étatisme et des suppressions de postes dans la fonction publique s'inscrivent dans un souci réel de faire en sorte que la France n'ait pas les mains liées par des investisseurs étrangers, Qataris, Saoudiens ou Américains par exemple. Car sinon, ces pays détiennent des pans entiers du régalien et peuvent exercer une pression sur nos décisions politiques et diplomatiques.

    Avec François Fillon, nous avons une dimension souverainiste qui s'inscrit complètement dans la vision économique de Sens commun. Lorsqu'on demande à François Fillon s'il est libéral, il répond qu'il est d'abord pragmatique. On ne pourra pas redonner la fierté d'être Français aux jeunes si la France ne leur donne aucune espérance.

    Chez Sens commun, comment comptez-vous peser sur le programme et la personnalité de François Fillon ?

    Nous n'allons pas peser sur son programme. Il est fait et il nous satisfait sur l'immense majorité des sujets. Nous allons continuer à faire campagne, en parfaite collaboration avec les équipes de François Fillon. »

    Ref. Madeleine de Jessey : « Beaucoup d'électeurs ont la conviction que François Fillon peut apaiser la France »

    JPSC

  • François Fillon : un chrétien libéral

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    De Laurent de Boissieu sur le site du journal La Croix (20 septembre):

    François Fillon se livre, chrétien et libéral

    Dans un ouvrage qui paraît (est paru) lundi 20 septembre, l’ancien premier ministre tente de se démarquer de Nicolas Sarkozy, son adversaire à la primaire présidentielle de 2016.

    François Fillon n’est pas homme à se livrer. Dans un ouvrage qui sort (est sorti) lundi 20 septembre (1), le candidat à la primaire présidentielle de 2016 se prête néanmoins à cet exercice personnel. Il revient sur ses racines familiales dans la Sarthe et consacre un chapitre à sa foi catholique. « J’ai été élevé dans cette tradition et j’ai gardé cette foi », explique celui va chaque année se ressourcer à l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes.

    « Aucune majorité ne reviendra sur le mariage pour les couples homosexuels. Il faut en revanche corriger les excès de cette loi », affirme-t-il, en continuant à dénoncer la remise en cause « à travers l’adoption ou la gestation pour autrui »de la filiation.

    « Prendre le temps du débat sur les questions de société »

    Concrètement, même s’il ne le dit pas ainsi, cela reviendrait donc – comme pour Nicolas Sarkozy – à instituer deux mariages : un mariage hétérosexuel et un mariage homosexuel sans droit à l’adoption.

    « Autant je suis partisan de foncer sur les réformes économiques, autant je crois à la nécessité de prendre le temps du débat sur les questions de société », insiste l’ancien premier ministre. De fait, s’il est élu président de la République, François Fillon avance un programme « radical » de réformes libérales : abrogation de la durée légale du travail (qui sera désormais négociée dans les entreprises avec un plafond de 48 heures hebdomadaires), recul de l’âge de la retraite à 65 ans, dégressivité de l’assurance-chômage (limitée à 75 % du salaire au lieu de 90 %), etc.

    Retour sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy

    Enfin, François Fillon revient également sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, battu par François Hollande en 2012 « parce que le charme était rompu » et non « sur son bilan ». Un bilan qui, il est vrai, associe l’un et l’autre.

    Tout en prenant soin d’apporter quelques nuances, l’auteur dresse un portrait acéré de celui qu’il affrontera certainement à la primaire en le qualifiant d’« homme d’État vulnérable aux humeurs de l’opinion ». Une façon, par contraste, d’expliquer qu’il n’hésitera pas, lui, à « faire » les réformes promises, quitte à être « impopulaire ».

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    Statistiques ethniques, « un tabou qu’il faut faire sauter »

    Dans un entretien publié dimanche 20 septembre par le Journal du dimanche, François Fillon appelle à « faire sauter » le « tabou » des statistiques ethniques.« Si on veut vraiment piloter la politique d’immigration, comme je le préconise, permettre au Parlement de fixer chaque année le nombre de personnes que la France peut accueillir, ne pas subir une immigration qui ne viendrait que d’une seule région du monde, qui serait déconnectée de nos besoins économiques et de nos possibilités sociales, il faut avoir la possibilité de savoir qui on accueille », plaide-t-il.

    (1) Faire, Éd. Albin Michel, 320 pages, 20 €.