Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 520

  • Dans son discours au Corps diplomatique, le pape dénonce la mentalité du rejet et la culture de l'asservissement

    IMPRIMER

    Texte intégral du DISCOURS DU SAINT-PÈRE AU CORPS DIPLOMATIQUE (Lundi 12 janvier 2015 - source)


    Excellences, Mesdames et Messieurs, Je vous remercie de votre présence à cette rencontre traditionnelle qui, au début de chaque année nouvelle, me permet de vous adresser ainsi qu’à vos familles et aux peuples que vous représentez, un cordial salut et mes vœux les meilleurs. Je veux exprimer ma reconnaissance particulière à votre Doyen, Son Excellence Monsieur Jean-Claude Michel, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tous, et aussi à chacun d’entre vous pour l’engagement constant que vous prodiguez pour favoriser et faire grandir, dans un esprit de collaboration réciproque, les relations entre vos pays et les Organisations internationales que vous représentez et le Saint-Siège. Au cours de l’année dernière, ces relations ont pu se consolider, soit par la présence accrue d’Ambassadeurs résidents à Rome, soit à travers la signature de nouveaux Accords bilatéraux à caractère général – comme celui signé en janvier dernier avec le Cameroun – ou d’accords spécifiques, comme ceux signés avec Malte et avec la Serbie.


    Aujourd’hui je désire faire résonner avec force un mot qui nous est cher : la paix ! Elle nous parvient par la voix des troupes angéliques qui l’annoncent dans la nuit de Noël (cf. Lc 2, 14) comme un don précieux de Dieu, et en même temps, elles nous la montrent comme une responsabilité personnelle et sociale qui doit nous trouver pleins de zèle et actifs. Mais, à côté de la paix, la crèche dit aussi une autre réalité dramatique : celle du refus. Dans certaines représentations iconographiques, tant de l’Occident que de l’Orient – je pense par exemple à la splendide icône de la Nativité d’Andreï Rublev – l’Enfant Jésus ne semble pas être étendu dans un berceau, mais déposé dans un tombeau. L’image, qui veut relier les deux principales fêtes chrétiennes – Noël et Pâques – montre qu’à côté de l’accueil joyeux d’une nouvelle naissance, il y a tout le drame dont Jésus est l’objet, méprisé et rejeté jusqu’à la mort sur la croix.

    Lire la suite

  • Les racines du mal qui défigure l'islam trouvent leur origine dans l'islam lui-même

    IMPRIMER

    C'est l'avis du philosophe Abdennour Bidar, philosophe, spécialiste des évolutions contemporaines de l'islam et des théories de la sécularisation et post-sécularisation, dans une "Lettre au monde musulman" publiée sur le site du Huffington Post et reprise sur celui de la Libre.

    Extraits :

    "... je te (Monde musulman) vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : DAESH. Mais le pire est que je te vois te perdre - perdre ton temps et ton honneur - dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement interminable entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

    Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Quel est ton unique discours ? Tu cries « Ce n'est pas moi ! », «Ce n'est pas l'islam ! ». Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (hashtag #NotInMyName). Tu t'indignes devant une telle monstruosité, tu t'insurges aussi que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu'à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l'islam dénonce la barbarie. Mais c'est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l'autodéfense sans assumer aussi, et surtout, la responsabilité de l'autocritique. Tu te contentes de t'indigner, alors que ce moment historique aurait été une si formidable occasion de te remettre en question ! Et comme d'habitude, tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous les occidentaux, et vous tous les ennemis de l'islam de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n'est pas l'islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre, mais la paix! » (...)

    ... cela m'inspire une question, LA grande question : pourquoi ce monstre t'a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? Pourquoi a-t-il pris le masque de l'islam et pas un autre masque ? C'est qu'en réalité derrière cette image du monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il le faut bien pourtant, il faut que tu en aies le courage.

    Ce problème est celui des racines du mal. D'où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c'est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd'hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre, le cancer est dans ton propre corps. Et de ton ventre malade, il sortira dans le futur autant de nouveaux monstres - pires encore que celui-ci - aussi longtemps que tu refuseras de regarder cette vérité en face, aussi longtemps que tu tarderas à l'admettre et à attaquer enfin cette racine du mal !

    Même les intellectuels occidentaux, quand je leur dis cela, ont de la difficulté à le voir : pour la plupart, ils ont tellement oublié ce qu'est la puissance de la religion - en bien et en mal, sur la vie et sur la mort - qu'ils me disent « Non le problème du monde musulman n'est pas l'islam, pas la religion, mais la politique, l'histoire, l'économie, etc. ». Ils vivent dans des sociétés si sécularisées qu'ils ne se souviennent plus du tout que la religion peut être le cœur du réacteur d'une civilisation humaine ! Et que l'avenir de l'humanité passera demain non pas seulement par la résolution de la crise financière et économique, mais de façon bien plus essentielle par la résolution de la crise spirituelle sans précédent que traverse notre humanité toute entière ! Saurons-nous tous nous rassembler, à l'échelle de la planète, pour affronter ce défi fondamental ? La nature spirituelle de l'homme a horreur du vide, et si elle ne trouve rien de nouveau pour le remplir elle le fera demain avec des religions toujours plus inadaptées au présent - et qui comme l'islam actuellement se mettront alors à produire des monstres. (...)

  • Nigeria : le Boko Haram transforme une petite fille en bombe pour faire un maximum de morts sur un marché

    IMPRIMER

    Lu sur le site de la RTBF :

    Attentat-suicide d'une fillette au Nigeria: 19 morts et 18 blessés

    Au moins 20 personnes sont mortes, y compris la fillette porteuse de la bombe artisanale, et 18 blessés, a déclaré à des journalistes un porte-parole de la police de l'État de Borno dont Maiduguri est la capitale. L'explosion s'est produite vers 12H40.

    Une puissante explosion a secoué le "Monday market" à l'heure où il était bondé de vendeurs et de clients. Fin 2014, ce même marché avait déjà essuyé deux attaques meurtrières commises par des femmes portant des explosifs. Il n'y a pour l'instant aucune revendication. Mais depuis six ans et le début de son combat pour imposer un État islamique rigoriste au Nigeria, le groupe rebelle Boko Haram a multiplié le recours à des femmes et des fillettes pour lancer des attentats.

    Selon Ashiru Mustapha, membre d'un groupe local d'auto-défense, la bombe a explosé alors que l'enfant faisait l'objet d'une fouille à l'entrée du marché. Il doute qu'il s'agisse d'un acte délibéré de la fillette. "La fillette avait une dizaine d'années et je doute fort qu'elle savait véritablement ce qui était fixé à son corps", a-t-il dit. "En fait, elle était contrôlée à l'entrée du marché et le détecteur de métaux venait de signaler qu'elle portait quelque chose sur elle. Malheureusement, la charge a explosé avant qu'elle n'ait pu être isolée", a poursuivi M. Mustapha.

    Un périmètre de sécurité a été mis en place autour du marché alors que des personnels de santé examinaient les décombres et récupéraient les restes humains.

    Dans le nord-est du pays, l'explosion d'une voiture a par ailleurs entraîné la mort de deux personnes, a annoncé la police locale.

    Boko Haram a perpétré sa première "attaque suicide" menée par une femme en juin 2014 dans l'État de Gombe (nord). Depuis, il y a eu une vague d'attentats à la bombe, dont quatre en une seule semaine à Kano.

  • Quel avenir pour l'incurable dans un monde de performance ? (F. Hadjadj)

    IMPRIMER

    [TRIBUNE] FABRICE HADJADJ "QUEL AVENIR POUR L'INCURABLE DANS UN MONDE DE PERFORMANCE ?"

     

    Fabrice Hadjadj interpelle ses concitoyens sur le sens et la valeur de la vie, au moment où celle de Vincent Lambert, dépend d'une juridiction européenne. "Il faut le reconnaître : depuis qu'on l'a abolie pour les criminels, on ne peut pas s'empêcher de la pratiquer sur des innocents. Sur des enfants trisomiques in utero, par exemple. Mais aussi, - puisque le Conseil d'État en a décidé ainsi, en attendant l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme - sur des personnes diminuées comme Vincent Lambert."

    Quelle vie vaut la peine d'être vécue?

    Dans un monde qui juge la valeur de la vie à l'aune du bien-être et où "tout doit être confortable", "plus rien ne vaut la peine", il prend à rebrousse poil ceux qui prétendent qu'une vie diminuée ne vaut pas la peine et il s'interroge : "La vie d'un bébé vaut-elle la peine d'être vécue ? Sans doute, et pourtant ce bébé est faible et dépendant. Est-ce donc seulement à cause de sa future carrière qu'on la juge telle ?" Le philosophe poursuit : "Inversement, la vie d'un consommateur autonome (c'est-à-dire apte à choisir entre McDo et Findus ou même parmi cent programmes télé) vaut-elle la peine d'être vécue?" Et il ajoute encore : "De nos jours, la vie qu'on dit diminuée est celle qui est réduite au plan physique. Mais qu'en est-il d'une vie diminuée au plan moral ? Qu'est-ce qui est le pire d'être Vincent Lambert ou d'être Adolf Hitler en pleine forme ?"

    Le regard sur la personne diminuée

    "C'est parce que nous ne savons plus avoir horreur de l'injustice que la souffrance nous apparaît comme le mal absolu".

    Pour Fabrice Hadjadj, "le problème, c'est la situation faite à l'incurable dans un monde de performance économique et technicienne" et si une personne diminuée demande à mourir c'est d'abord parce qu'elle est en "situation de mort sociale" et jugée comme "un déchet non recyclable". (...)

    Source: Le Figaro (Fabrice Hadjadj) 07/01/2015

  • Prendre de la hauteur et sortir de l'émotion

    IMPRIMER

    De François de Lens sur Liberté Politique :

    L’attentat de "Charlie Hebdo" a provoqué une onde de choc. Il faut dire que le bilan est lourd : douze morts, onze blessés, sept morts le lendemain (dont les trois tueurs). Les hommages se multiplient, et les paroles de compassion du monde entier. En France, le climat est particulièrement tendu.

    Les patrouilles des forces de l’ordre se multiplient : on craint d’autres attentats, mais aussi des représailles sur les musulmans. La neutralisation apparente des terroristes soulage, mais rien ne dit que la page est tournée. Militaires et CRS sont en nombre et en armes dans les gares. Le moindre fait divers devient suspect de terrorisme, et participe à la tension ambiante. Des manifestations, visiblement spontanées ont eu lieu dans toute la France et ont rassemblé près de cent mille personnes. Le président de la République a décrété trois jours de deuil national. Les drapeaux sont en berne. Les cloches des églises ont sonné le glas. Comme il y a eu un avant et un après Mohammed Merah, on peut dire qu’il y aura sans doute un avant et un après Charlie Hebdo.

    Quelques remarques viennent à l’esprit lorsque l’on observe cette affaire. Essayons de prendre de la hauteur et de sortir de l’émotion.

    Lire la suite sur Liberté Politique

  • Islamisme : deux mille victimes du Boko Haram, des villages détruits et des églises incendiées

    IMPRIMER

    AFRIQUE/NIGERIA - Près de 2.000 morts et différentes églises incendiées dans le cadre de nouvelles violences de Boko Haram

    Abuja (Agence Fides) – Différentes églises ont également été incendiées au cours de la dernière série d’attaques de Boko Haram dans la ville de Baga et dans les villages des alentours, dans l’Etat nigérian de Borno qui, selon certaines sources de presse, aurait provoqué jusqu’à 2.000 victimes.

    « J’ai reçu un message de la Christians Association of Nigeria, l’association qui réunit les églises chrétiennes nigérianes, qui affirme que, dans la zone, Boko Haram a incendié différentes églises et provoqué de nombreuses victimes » déclare à l’Agence Fides le Père Patrick Tor Alumuku, Directeur des Communications sociales de l’Archidiocèse d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.

    Baga est la localité du Lac Tchad, sise dans le nord du Nigeria dans laquelle, ces jours derniers, Boko Haram s’est emparé la base de la task force militaire multinationale chargée de la sécurité de la zone. Au cours des attaques perpétrées ces deux derniers jours, selon les moyens de communication officiels nigérians, une centaine de personne a trouvé la mort. « Il faut cependant remarquer qu’en général, les moyens de communication nationaux tendent à minimiser le nombre des victimes afin de ne pas enflammer ultérieurement les esprits » précise le Père Tor Alumuku. Le nombre de 2.000 morts avancé par certains moyens de communication n’a cependant pas été confirmé.

    « Il faut tenir compte du fait que, cette semaine, s’est ouverte la campagne électorale en vue des élections présidentielles du mois de février. La situation est donc particulièrement délicate » déclare le prêtre.

    La population de la zone est en fuite face à l’avancée de Boko Haram. « Lorsque les miliciens de Boko Haram arrivent dans une ville importante, ils ne font pas de distinctions entre chrétiens et musulmans et la population s’enfuit, quelque soit sa religion. Boko Haram ne sépare les musulmans des chrétiens que dans les villages les plus petits » rappelle le Père Tor Alumuku. « Désormais, nous sommes face à une guerre de dimension régionale. A côté des combattants originaires du Nigeria, Boko Haram a été renforcée par des éléments djihadistes provenant de Libye et du Mali, d’où ils ont été chassés par l’intervention française. Leur objectif est la création d’un califat dans le nord du Nigeria » conclut le prêtre. (L.M.) (Agence Fides 09/01/2015)

  • Charlie Hebdo : la Loge endeuillée

    IMPRIMER

    Les franc-maçons en deuil (via le Salon Beige)

    Lu ici :

    "Le Grand Orient de France (GODF) pleure la mort d’un de ses membres. Bernard MARIS, 68 ans, économiste, écrivain et journaliste à Charlie Hebdo, a été assassiné le 7 janvier 2015. Il était depuis 2008 membre de la Loge Roger Leray, avec Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Bernard Pignerol (conseiller d’Etat, PS) et Jean-Paul Escande (professeur de médecine, polémiste, vulgarisateur).

    « Maçon assidu, attachant et apprécié, il avait planché fin novembre 2014 sur l’état de la France pendant une heure et demi« , me confie un frère de sa loge. De son vivant, il n’avait pas souhaité rendre publique son appartenance à la franc-maçonnerie. [...]

    Dans un message interne daté 8 janvier 2015, le Grand Maître Daniel Keller a confié avoir « une pensée pour les Loges de notre Obédience qui viennent d’être cruellement endeuillées« . Il cite en premier la Loge Lux Perpetua de Clermont-Ferrand dont était membre Michel Renaud, 69 ans, ancien journaliste à Europe 1 et au Figaro et ancien directeur de la communication de la ville de Clermont-Ferrand. Le haut dignitaire cite aussi la Loge Roger Leray et le frère décédé Bernard Maris.

    Daniel Keller évoque également sa compassion à l’égard d’un parent du dessinateur Tignous (parent membre d’une loge parisienne du GODF), d’un frère GODF de Cholet (dont le fils figure parmi les blessés) et d’une sœur de la GLFF (veuve d’un dessinateur assassiné)."

    Le Grand Orient participera, aux côtés de l’ensemble des Obédiences, en cordons, à la manifestation qui aura lieu dimanche.

  • La secte islamiste Boko Haram vise les états limitrophes du Nigeria

    IMPRIMER

    AFRIQUE/NIGERIA - Boko Haram, un problème désormais régional

    Abuja (Agence Fides) – Plus de 3.000 réfugiés nigérians ayant fui la secte islamiste Boko Haram ont été accueillis au Tchad. C’est ce qu’a indiqué le Premier Ministre tchadien, Kalzeubé Pahimi Deubet, pour qui 500 tchadiens sont par ailleurs rentrés au pays à cause des violences des extrémistes nigérians.

    Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, la crise du nord-est du Nigeria s’étend toujours davantage aux Etats limitrophes, notamment du fait des menaces adressées dans une vidéo attribuée au responsable de Boko Haram, Aboubakar Shekau, au Président camerounais, Paul Biya. Dans la vidéo, un homme qui semble être le chef de la secte islamiste a menacé de faire monter la violence au Cameroun si le pays n’abolit pas la Constitution et n’embrasse pas l’islam. Au cours de ces derniers mois, les militaires camerounais ont repoussé différentes offensives lancées à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. La prise de la base de la task force internationale – formée de militaires nigérians, tchadiens, nigériens et camerounais – sise à Baga, sur la rive nigériane du Lac Tchad, offre désormais à Boko Haram une position stratégique à partir de laquelle lancer d’éventuelles attaques non seulement contre Maiduguri – capitale de l’Etat nigérian de Borno – mais également contre le Niger, le Tchad et le Cameroun. (L.M.) (Agence Fides 08/01/2015)

    Voir également : http://www.lalibre.be/actu/international/boko-haram-rase-une-quinzaine-de-villages-au-nigeria-54aebd173570b311405333c1?

  • Charlie Hebdo : Révulsion et Espérance

    IMPRIMER

    De Joseph Junker sur "Speculooz" :

    Charlie Hebdo : Révulsion et Espérance 

    J’ai été révulsé par l’odieux assassinat de journalistes de Charlie Hebdo et de deux policiers qui a eu lieu ce matin en Paris, la ville-lumière, qui m’est chère. Par cet acte barbare de tuer des innocents, des policiers; par cette atroce exécution de sang-froid un homme au sol, par cet ignoble crime de s’octroyer le droit de tuer son semblable au prétexte qu’on n’a pas su supporter sa parole. Consterné. Atterré. Affligé. 

    Mais je n’étais pas au bout de mes peines de cette longue journée !

    Car j’ai été révulsé ensuite par les tweets complaisants envers cet acte immonde qu’on a pu lire ici et là sur la toile. 

    Tout comme j’ai été écoeuré des nombreux autres tweets que j’ai lus reprochant aux médias d’inciter à la haine en diffusant le simple fait du cri « le prophète est vengé ».

    J’ai détesté la récupération, les généralisations foireuses, les déclarations à l’emporte-pièce, les annonces de guerre civile et autres appels aux armes qui ont émaillé cette journée.

    Mais au moins autant que cela, j’ai été outré entendre qu’un militant FN manqua de peu de se faire rouer de coups par des manifestants d’un avis différent – j’imagine venus là pour défendre la liberté d’expression – et imaginer Voltaire se retourner une deuxième fois dans sa tombe la même journée.

    J’ai détesté le ton presque jubilatoire de Cassandres de supermarché qui semblaient se féliciter de la justesse de leurs intuitions et d’avoir prédit l’arrivée de ce jour funeste.

    Mais au moins autant que cela j’ai détesté l’attitude d’autruche délirante d’une certaine gauche, refusant jusqu’à l’évidence d’accepter de voir dans ce drame la conséquence de l’échec patent de cinquante années de doctrine relativiste, de multiculturalisme bon marché, de clientélisme, de terrorisme intellectuel et d’aveuglement culturel, préférant noyer cet événement sous des analyses ampoulées et émotives et le « padamalgam ». J’ai haï cette impression que en découla, l’espace d’un instant, que 12 hommes sont morts pour rien.

     Presque autant d’ailleurs que j’ai détesté la manière dont un caricaturiste belge sur les ondes de la RTBF sanctifie d’un même souffle l’humanisme des provocations de Charlie Hebdo et rejette comme intentionnellement haineuses et fantasmagoriques celles d’un auteur qui n’appartient pas à son propre système de pensée (lequel auteur avait eu l’heur de prédire sans s’en réjouir la possibilité d’un drame tel que celui qui nous consterne aujourd’hui).

    Lire la suite

  • L'attentat à Charlie Hebdo... à chaud

    IMPRIMER

    De Metablog (abbé G. de Tanoüarn) :

    charb.jpg

    L'attentat à Charlie hebdo... à chaud

     
    Nous, chrétiens, n'aimons pas Charlie hebdo, qui a suffisamment joué - sans risque - avec la foi des cathos. Mais il faut bien reconnaître qu'ils sont, aujourd'hui, du côté de la liberté et que ce bien est le plus précieux de tous - celui qui nous rend responsable, celui qui nous rend capables de mérites, celui qui nous sauve.
    Le dernier dessin - prémonitoire - de Charb 
    Les onze personnes (flics, journalistes antiflics, dessinateurs- Cabu, Charb, Tignous et Wolinski - mais aussi petites mains ou passants mélangés - terrible ironie du destin) qui ont payé de leur vie la publication de charia hebdo et des caricatures de Mahomet, sont des martyrs de la civilisation européenne. Les cinq blessés graves ne peuvent pas être oubliés. Les tueurs (deux ou cinq personnes selon les témoins) courent toujours : le bilan risque de s'alourdir."Il faut venger le Prophète" ont entendu des passants.
     
    On nous parle d'armes automatiques ; on nous parle même de lance-roquette... Cela évoque le contexte du djihad, que ce soit celui d'entraînement djihadiste en France ou de retour du djihad syrien ou irakien. On n'a plus affaire à des amateurs, mais à des gars surentraînés, qui ont devant eux des policiers, autant dire, ceux-là, des amateurs, pour la plupart. Le spectre de la guerre urbaine est en train sous nos yeux de devenir une réalité. L'Etat est-il armé pour faire face à cette Terreur ? Les hommes d'Etat sont-ils armés pour faire face à la Terreur islamiste ? Pendant la Révolution française, c'est l'Etat qui était terroriste. Aujourd'hui l'Etat est terrorisé. Sa grande force était sa capacité de renseignement. Cette fois, pour une opération de cette envergure, qui n'est pas le fait d'un loup solitaire comme Merah, la Police n'a rien vu venir. Le roi est nu. La parole risque d'être enchaînée. Pour être un homme politique, il faudra se sentir capable de perdre la vie, ou bien se condamner au mensonge...
     
    Quel rapport avec l'islam, religion de liberté et de tolérance direz-vous ? Pourquoi est-ce du monde islamique que viennent ces violences ? Kamel Daoud, dans son très beau Meursault, Contre-enquête chez Actes sud, prête ce mot à Haroun, son tueur à lui. Nous sommes à la seconde du meurtre : "J'ai pensé aussi, même si ça peut paraître incongru pour un gars comme moi [non pratiquant] qu'il n'était pas musulman et que sa mort n'était pas interdite. Mais c'était une pensée de lâche" (p. 86). Attention : Haroun dit, c'était une pensée de lâche, qui se réfugie dans des considérations religieuses, parce que lui n'est pas un religieux et que non seulement il est non pratiquant mais en plus vaguement agnostique. Mais même à lui de telles pensées lui surviennent. On pourrait dire : c'est culturel...
     
    Le problème est effectivement culturel : comme dit Hubert Champrun, dans le prochain numéro de Monde et Vie, il nous faut un Ratisbonne II. Ce que le pape Benoît a dit sur la violence en matière religieuse, il faut le redire ensemble et que les hommes de religion (ceux que Pascal appelle "les spirituels") s'unissent pour condamner avec horreur cette culture de la violence que l'islam instille même chez des non-pratiquants. Je ne vois pas que l'on puisse éviter de dire que, sous ce rapport, cette culture est dangereuse. Si nous ne le faisons pas, ce danger se matérialisera toujours d'avantage et il y aura d'autres Charlie Hebdo. On finira par traiter en fait divers ce qui est un fait de civilisation.
  • Frank van den Bleeken ne sera finalement pas euthanasié

    IMPRIMER

    Lu sur le site de la RTBF :

    Le ministre de la Justice, Koen Geens, a pris acte de la décision des médecins traitants de Frank Van Den Bleeken de ne plus continuer la procédure d'euthanasie. "Les motivations personnelles de cette décision relèvent du secret médical", ajoute-t-il.

    Le ministre de la Justice a décidé de transférer Frank Van Den Bleeken au FPC de Gand, qui a été ouvert récemment. Il y sera mis en observation en vue d'un traitement adéquat. Il pourrait aussi être rapidement transféré vers un centre aux Pays Bas, spécialisé dans les longs séjours d'internement, précise le ministre.

    Le ministre de la Justice annonce encore qu'il va s'atteler au développement d'une "capacité concrète d'accueil en Belgique, en conformité avec les critères modernes de suivi de ce type d'internés, et qui répondrait ainsi aux critiques et aux condamnations nombreuses dont notre pays a fait l'objet en la matière, de la part de la Cour européenne des droits de l'homme".

    La Ligue des droits de l'Homme avait critiqué le silence de l’Etat face aux demandes d’euthanasie introduites par une quinzaine d'internés suite à celle de Frank Van Den Bleeken. Elle y voit le résultat direct des manquements de l'Etat à son obligation de prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux.

  • Soumission de Houellebecq : une nouvelle bataille d'Hernani?

    IMPRIMER

    Soumission : le dernier Houellebecq entre mystique et politique [par l'abbé de Tanoüarn sur Metablog]

    Le roman doit paraître le 7 janvier. Son sujet est explosif : l'avenir de l'islam en France. Un bel avenir assurément nous dit Houellebecq, un avenir fécond. Un avenir... radieux ? Même Télérama, pourtant échaudé par la célèbre sortie de l'écrivain dans Plateforme sur "l'islam la religion la plus con", a daigné trouver qu'il fallait lire ce livre, que Houellebecq était "notre contemporain capital" de substitution (après Sartre, mazette !) et que, sur l'islam, heureusement, cette fois, sa perspective n'était pas totalement critique. 

    Je crois vraiment qu'il y a mille manières de lire ce livre et que c'est justement pour cela qu'il faudra l'avoir lu, que Soumission sera, mais en plus grave, notre "Bataille d'Hernani" à nous, qu'il y aura, dans la littérature et dans la Culture un avant Soumission et un après Soumission. On distinguera non seulement les pour et les contre, mais, l'ayant lu, les houellebecquiens, islamophiles guénono-nietzschéens et les houellebecquiens islamophobes identitaires et chrétiens. La Bataille d'Hernani sera une bataille interne... entre amateurs divergents... avec un enjeu bien plus grave que la manière de faire un vers selon le fameux enjambement de l'escalier... dérobé ou pas. L'enjeu de Soumission, c'est l'avenir de notre vieux pays, tout simplement. De quoi en venir aux mains comme au temps du Comte Hugo ? Sans doute pas : la plupart d'entre nous accepteront... la soumission, c'est manifestement ce que pense l'auteur de Soumission.

    Lire la suite sur Metablog