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Politique - Page 522

  • Au Nigeria, les chrétiens sont en train de se faire massacrer dans l'indifférence générale

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    Nigeria: appel à l'aide de Mgr Stephen Dami Mamza

    source : zenit.org

    Mgr Stephen Dami Mamza, évêque du diocèse nigérian de Yola, capitale de l’État d’Adamawa au nord-est du pays, appelle la communauté internationale à l'aide, pour lutter contre l'élimination des chrétiens dans la région et améliorer la situation humanitaire des réfugiés.

    Depuis 2009, un génocide se poursuit en effet au Nigeria, orchestré par la secte terroriste islamiste Boko Haram (dont la tradition littéraire signifie « l’éducation occidentale est un péché ») créée en 2002 à Maiduguri par le religieux islamique Mohammed Yusuf.

    Selon les statistiques, les attentats terroristes ont causé plus de 20.000 morts lors d'attentats visant pour la plupart des assemblées de prières chrétiennes. Depuis début 2014, on déplore 2.053 civils tués dans quelque 95 attaques.

    La peur des atrocités commises par le groupe terroriste – très bien armé – a entraîné la fuite de populations entières qui ont du quitter leurs villages, comme en témoigne le P. Michael Walsh, missionnaire de l’Ordre de Saint Augustin, au Nigeria depuis 18 ans.

    En mai dernier, le Saint-Siège avait exprimé son « horreur » après l’enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles, âgées de 12 à 18 ans, au lycée de Chibok, dans l'État de Borno le 14 avril.

    Mgr Stephen Dami Mamza explique aux lecteurs de Zenit la gravité de la menace pour les communautés chrétiennes « en danger d’être complètement exterminées ».

    Zenit – Pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe ?

    Mgr Stephen Dami Mamza – La situation au nord-est du Nigeria est très critique, surtout dans le sud du Borno et au nord d’Adamawa. Ces régions, à dominance chrétienne, ont été envahies par des membres de Boko Haram. Mon village natal, Bazza, est occupé par la secte depuis environ deux semaines. Les plus chanceux ont réussi à fuir vers les montagnes et à s'y cacher, d’autres n’ont pas réussi à fuir et ont été tués par les terroristes. D’autres encore ont été forcés à se convertir à l’islam. Les personnes prises au piège dans les montagnes sont sans nourriture et sans eau potable et beaucoup meurent de faim. Beaucoup de réfugiés sont arrivés à Yola et vivent maintenant dans des conditions de personnes déplacées. Toutes les paroisses de Yola sont pleines de ces personnes. Rien que dans ma cathédrale, nous accueillons plus de 5.000 personnes déplacées et enregistrées qui ont besoin de produits de première nécessité pour vivre.

    Quel est le dangers pour les communautés chrétiennes du Nigéria ?

    Les communautés chrétiennes, présentes dans tout le nord-est du pays, courent le risque d’être exterminées.

    Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune résistance locale ou nationale contre Boko Haram ?

    On craint qu'il n'y ait aucune assistance de la part de la communauté internationale. Et notre armée ne semble pas prendre au sérieux cette révolte car elle a peur de Boko Haram et préfère fuir... Personnellement je ne sais pas qui soutient Boko Haram, mais il semblerait qu'il soit financé par des groupes et des individus locaux et internationaux.

    Quel est votre appel à la communauté internationale ?

    Je demande à la communauté internationale de venir à notre secours avant que nous soyons complètement exterminés. Notre armée devrait être aidée pour contenir la situation. Nous avons aussi besoin de matériels de secours pour les personnes déplacées. Les gens meurent de faim, de maladies, et n’ont pas d’abri…

    Traduction de Zenit

  • Syrie : une église mémorial du génocide arménien détruite par les djihadistes de l'Etat islamique

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    ASIE/SYRIE - Destruction de l’église mémorial du génocide arménien de Deir el-Zor de la part des djihadistes du prétendu « Etat islamique »

    Deir el-Zor (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont détruit une église arménienne de Deir el-Zor, la ville à majorité kurde qu’ils ont conquise ces derniers jours. La nouvelle, diffusée par des témoins locaux, a été confirmée par le Ministre des Affaires étrangères arménien, Edward Nalbandian, qui a condamné comme « une horrible barbarie » la destruction de l’église où étaient conservés les restes de victimes du Génocide arménien.
    L’église avait été consacrée en 1991 en tant que mémorial du Génocide et comprenait également un musée conservant les restes de victimes des massacres subis voici un siècle par les arméniens en territoire ottoman, massacres particulièrement concentrés justement dans la zone désertique autour de Deir el-Zor.
    Au sein du gouvernorat de Deir el-Zor, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont tué, en août dernier, des centaines de membres des tribus locales et ont également combattu, ces mois derniers, les miliciens islamistes d’al-Nusra afin de s’assurer le contrôle de la zone, riche en pétrole. (GV) (Agence Fides 22/09/2014)

  • La Fondation Lejeune / Gènéthique tiennent à votre disposition un manuel gratuit sur l'euthanasie

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    Après le Manuel Bioéthique des Jeunes et le Manuel Théorie du Genre et SVT, la Fondation vient de publier un Manuel EuthanasieCe manuel sur l’euthanasie, rédigé par un comité d’experts, s’adresse aux jeunes et aussi aux éducateurs, formateurs, professeurs, parents et professionnels de la santé.

    Pour commander vous pouvez envoyer votre demande (les manuels sont gratuits, mais les frais de port sont à votre charge.  N'hésitez cependant pas à participer en faisant un don) :

    Fondation Jérôme Lejeune

    37 rue des Volontaires

    75725 Paris cedex 15

    Par Mail envoyez votre commande à :

    lesgratuits@fondationlejeune.org

  • La violence du réveil islamiste n'est pas le fruit du hasard

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    Aux sources de la violence du réveil islamiste (sur Oasis - Michele Brignone)

    La naissance de l’État islamique (EI) n’est pas due à un improbable hasard : c’est l’effet, non calculé, de décennies de rhétorique et de propagande islamiste, générée elle-même notamment par les ambiguïtés d’un siècle de réflexion réformiste. Telle est l’analyse à contre-courant de l’intellectuel égyptien Sherif Younis.

    La montée de l’État islamique sur la scène du Moyen-Orient et la persécution féroce que ses militants exercent contre les minorités non islamiques (chrétiens, yézidis) et les musulmans « hérétiques » (chiites et sunnites « tièdes ») fait surgir de nouveau, de façon dramatique, une question récurrente : l’islamisme violent est-il un produit de l’Islam tout court, ou un monstrueux accident de l’histoire, dont le lien avec le Coran n’est qu’un prétexte ? Le débat que la progression de l’EI a suscité à l’intérieur même du monde islamique fait émerger une clé de lecture intéressante du phénomène djihadiste.

    Depuis que, le 29 juin dernier, le califat a été proclamé, les réactions hostiles de la part de personnalités musulmanes d’horizons et de sensibilités différents n’ont pas manqué, qui ont constitué un front pluriel : celui-ci comprend notamment des intellectuels importants proches des Frères musulmans et des idéologues de al-Qaeda. Les accents sont différents, mais tous contestent aussi bien les ambitions « califales » de l’État islamique que l’atrocité de ses méthodes.
    Parmi ces critiques, deux autorités institutionnelles islamiques importantes ont trouvé un certain écho médiatique : le Mufti d’Égypte Shawki Allam, et le Mufti d’Arabie Saoudite Abd al-Aziz al-Shaykh. Allam a affirmé que « l’organisation de l’État islamique est un danger pour l’Islam », soulignant que « c’est une grave erreur d’en parler comme d’un État islamique, parce qu’elle contredit toutes les valeurs de l’Islam et les finalités de la sharî’a ». Ces propos du Mufti – tenus notamment lors d’une interview récente à ce journal – ont été suivis d’une campagne lancée par la Dar al-Ifta égyptienne (l’institution, présidée par le Mufti, qui décide de l’émission de fatwas), afin que dans les médias, le mot « État islamique » soit remplacé par « l’organisation terroriste Isil ». Le Mufti d’Arabie Saoudite s’est exprimé en termes analogues : « L’extrémisme et la violence n’ont rien à voir avec l’Islam : ils sont son premier ennemi, et les musulmans sont leurs premières victimes ».

    Il est réconfortant, naturellement, de voir que beaucoup de musulmans ne se reconnaissent pas dans les idées et les actions de l’État islamique. Mais affirmer de façon générale qu’il est étranger au « véritable » Islam risque d’être objectivement peu satisfaisant, comme le montre l’intellectuel égyptien Shérif Younis, l’un des interprètes les plus profonds et compétents de la pensée arabe et islamique moderne (encore que peu connu en Occident), dans deux articles publiés le 18 août et le 1er septembre dernier sur le grand quotidien égyptien Al-Ahram. Dans le premier, sous le titre « L’idéologie de l’État islamique et le réveil islamiste », Younis écrit, sans réticences et avec une franchise rare dans le débat public des pays arabo-islamiques : « accuser des organisations violentes comme celle-ci (l’EI) d’ignorer simplement l’Islam est une sorte de simplification grave, sinon même de connivence. La réalité est que la violence fait partie du réveil islamiste et se fonde sur la réactivation d’éléments traditionnels existants. Les amplificateurs gigantesques dans les mosquées, surtout dans les quartiers où vit une population chrétienne, le boycott des petites boutiques qui appartiennent à des chrétiens,

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  • Sommes-nous plongés dans une troisième guerre mondiale ?

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    Tel semble être le sentiment du pape :

    Lors de son retour de Corée :

    « Aujourd’hui, nous sommes dans un monde en guerre, partout !, avait estimé le pape dans sa conférence de presse dans le vol retour de Séoul le 18 août, reprenant l’expression de « troisième guerre mondiale, mais "disséminée" ». (source)

    Lors de la messe célébrée à Redipuglia :

    Le Pape François a une nouvelle fois dénoncé la «folie de la guerre» alimentée par les «planificateurs de la terreur» et par les «organisateurs de l’affrontement» assoiffés d’argent et pouvoir. La sévère mise en garde du Pontife Romain a résonné samedi matin, 13 septembre, au cours de la Messe célébrée à Redipuglia, en souvenir du centenaire de la Première guerre mondiale. Le Pape François – comme il l’avait déjà fait le 18 août dernier pendant son voyage en avion de retour de la Corée – a évoqué à nouveau l’image d’«une troisième guerre mondiale combattue “par morceaux”, avec des crimes, des massacres, des destructions». (source)

    Lors de la réception de délégués d'organisations juives :

    Le pape François a reçu mercredi 17 septembre au soir, à la résidence Sainte-Marthe du Vatican, une délégation d’une quarantaine de dirigeants d’organisations juives membres du Congrès Juif Mondial, menée par son président Ronald S. Lauder. Ce dernier a fait quelques confidences sur les échanges entre le Souverain Pontife et les dirigeants juifs, qui portaient, notamment, sur la persécution des chrétiens du Moyen-Orient. Ronald S. Lauder a confié à la presse : « Le pape François nous a dit en privé qu’il pensait que nous étions entrés dans la Troisième Guerre mondiale. Mais contrairement aux deux premières, au lieu de se déclencher tout d’un coup, cette guerre arrive par étapes (…) [Le pape] nous a dit : “ça été d’abord votre tour, maintenant c’est le nôtre”. En d’autres termes, ce sont d’abord les juifs qui ont souffert d’attaques féroces et sur lesquelles le monde s’est tu, et aujourd’hui ce sont les chrétiens qui sont exterminés et le monde se tait ». Ronald S. Lauder a également stigmatisé l’apposition de la lettre noun sur les maisons des chrétiens de Mossoul, ne voyant pas de différence dans cette pratique « avec celle de l’imposition par les nazis de l’étoile jaune aux juifs pour les séparer des autres ». (source)

  • Chrétiens d’Orient : le témoignage du Père Rachid

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    Vu sur le « Salon Beige »

    Alors que la guerre en Syrie et l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique menacent la sécurité du Liban, le père Rachid, prêtre à Beyrouth depuis 20 ans, fait part de ses inquiétudes sur la situation des chrétiens d'Orient.

     JPSC

  • Albanie : du cauchemar communiste à l'Islam conquérant

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    Le primat d'Albanie, Monseigneur Massafra, s'est confié à l’Aide à l'Eglise en Détresse, le 9 janvier 2013 :

    « Le 4 novembre 1990 la messe extraordinaire et courageuse célébrée par le père Simon Juban, dans le cimetière de Shkodrë  nous a ouvert les portes de la liberté », raconte Mgr Angelo Massafra, archevêque de Shkodrë et Pult et président de la conférence épiscopale albanaise, mais aujourd’hui « l’Eglise catholique est confrontée à tous les maux de l’Occident ».

    Dans un entretien avec l’AED, Mgr Massafra décrit le parcours de cette renaissance compliquée de l’Eglise catholique en Albanie, après presque 50 ans de violente persécution.

    Avec l’écroulement du régime communiste d’Enver Hoxha et l’abolition de la loi qui, depuis 1967, interdisait l’exercice de toute pratique religieuse, raconte-t-il, la foi, « jalousement gardée dans le temps par les familles albanaises » a permis à l’Eglise catholique, « souffrante, lacérée et décimée », de sortir de longues années de silence.

    Et la partie centrale du nord du pays, qui est à majorité catholique, compte aujourd’hui cinq diocèses qu’il faut ajouter à l’administration apostolique du sud de l’Albanie.

    Mais libérée de l’oppression de la dictature, raconte l’archevêque, l’Eglise s’est heurtée dès le début à de nouveaux problèmes «  non plus causés par le communisme et par le marxisme mais par un changement trop brusque qui, avec l’arrivée de la liberté, a introduit tous les maux de l’Occident » : Corruption, surconsommation, drogue, prostitution, chômage.

    Ces problèmes, qui affligent l’Albanie, sont évoqués dans la lettre pastorale « Fides et Patria », publiée par les évêques du pays le 28 novembre dernier à l’occasion du centenaire de l’indépendance du territoire, dans laquelle ils confirment  que « l’Eglise s’est toujours engagée et qu’elle continue à s’engager, de manière parfois héroïque, afin que le message évangélique puisse atteindre les profondeurs intimes du cœur des hommes.»

    « La voie est tracée, mais il reste encore tant à faire », soulignaient-ils.

    A ce propos, une tendance préoccupante a récemment été dénoncée par le responsable international de l’AED pour l’Albanie, Peter Rettig, qui a pu constater, lors d’un voyage dans le pays, que beaucoup de jeunes imams locaux prêchaient un Islam plus « pur et rigoureux ».

    En Albanie, la religion musulmane – arrivée au XVème siècle avec l’empire ottoman et aujourd’hui suivie par 61,9% de la population, est connue pour sa modération, mais les nouvelles recrues, qui sont formées en Turquie et en Arabie saoudite, cherchent à répandre un version plus conservatrice de celle-ci.

    L’influence turque sur la péninsule balkanique, rapporte Mgr Massafra, intéresse aussi les principaux secteurs de l’économie nationale : banques, télécommunications, industries automobile et agro-alimentaires. « Après un siècle, la Turquie est revenue dans les Balkans et les communautés musulmanes en Albanie, au Kosovo et en Bosnie, constituent le fondement de son action », a-t-il ajouté.

    Les revenus pétroliers de l’Arabie saoudite jouent un rôle lui-même très important. Au début des années 90, Ryad a financé l’impression de plus d’un demi-million de copies du Coran ; a sponsorisé de nombreux pèlerinages à la Mecque ; a construit des écoles islamiques et subventionné les jeunes albanais dans l’étude de la théologie islamique en Turquie, Syrie, Arabie saoudite et Egypte.

    L’Eglise catholique n’est pas la seule a être préoccupée par ces ingérences. Le clergé musulman local, explique Mgr Massafra à l’AED, a créé un comité ad hoc dont l’objectif est de fonder la première université islamique du pays. Celle-ci a déjà obtenu l’aval du gouvernement de Tirana et espère accueillir des étudiants albanais, macédoniens et kosovars.

    « Pour les guides modérés de l’islam, relève l’archevêque, l’ouverture de cette université est importante, car cela évite que les jeunes musulmans aillent ailleurs et assimilent des dogmes et idéologies fanatiques qui ne reflètent pas la tradition nationale ». (...)

  • Califat Islamique : le cdH demande un plan d'action ferme

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    Communiqué de presse (16 septembre)

    Le cdH demande un plan d’action ferme pour secourir et protéger au plus vite tous les groupes persécutés par le Daesh et les autres mouvements islamistes

    Benoît LUTGEN, Président du cdH, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ, Députés fédéraux, ont présenté des pistes d’actions du cdH au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir et protéger les Chrétiens d’Orient, les Yezidis et d’autres groupes persécutés par le Daesh (Etat islamique).

    L’ensemble des Députés cdH sont profondément choqués par les persécutions, l’exode forcé, la confiscation des biens et la destruction de lieux de culte des Chrétiens de Mossul. Il s’agit clairement de crimes contre l’humanité qui, non seulement touchent ces communautés, mais affectent violemment nos valeurs humanistes, notre sécurité et la paix du monde.

    Fort de son expérience humanitaire (ancien Directeur des opérations de Médecins sans frontières et ancien Directeur général de Handicap International), Georges DALLEMAGNE s'est rendu la semaine dernière auprès des victimes chrétiennes, yezidis, chiites... au Kurdistan irakien. Il y a recueilli de nombreux témoignages bouleversants et a rencontré des déplacés, hauts commandants, responsables militaires, membres du Gouvernement kurde… dans différents villages et villes aux environs d'Erbil, de Dohuk et de Zakho. (Vous trouverez un descriptif de sa mission en annexe.)

    Grâce à l’expertise de Georges DALLEMAGNE, le cdH a défini des pistes d’actions prioritaires à mener au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir les Chrétiens d’Orient et les Yezidis, combattre le Daesh et restaurer la sécurité dans toute la région. Le sauvetage de plus de 7.000 otages yezidis constitue une urgence absolue.

    1. Niveau humanitaire

    Depuis janvier 2014 et surtout depuis début août, l’offensive du Daesh sur les Chrétiens en Orient, les Yezidis et d’autres groupes religieux et ethniques, ont provoqué la fuite de 850.000 personnes au Kurdistan irakien. En tout, avec les réfugiés syriens, 1.800.000 personnes y ont trouvé refuge ces 2 dernières années.

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  • Le teaser de la Manif Pour Tous du 5 octobre est en ligne

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  • Bulletin de l'I.E.B. (18/9): Euthanasie et psychiatrie : le cas d’un interné belge - Le refus maltais à l'avortement

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  • Nous sommes tous des nazaréens

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    Le témoignage de Bruno Retailleau (sénateur UMP de Vendée) (source)

    A l'invitation de Mgr Louis Raphaël Sako, patriarche des chaldéens, je me suis rendu en Irak, le 25 août dernier, dans le camp de réfugiés de Mar Shmouni, à Ankawa, dans la banlieue d'Erbil.

    Ce que j'ai vu et entendu dépasse les limites de l'horreur. J'ai vu des mères brisées d'avoir dû abandonner dans la fuite un enfant ou un parent, des pères terrorisés à l'idée que leurs filles puissent être abusées par les combattants de l'État islamique, des enfants traumatisés par ce qu'ils ont vécu ou par les récits qu'ils ont entendus : viols systématiques, décapitations, éventrations de femmes enceintes, massacres de familles entières... Autant de témoignages effroyables qui m'ont été rapportés, comme cette mère à qui les djihadistes ont arraché son enfant de 3 ans ou ces femmes vendues à l'étal au marché de Mossoul comme de véritables esclaves. Ce que j'ai vu, ce sont les larmes de sang des chrétiens d'Irak. Ce que j'ai entendu, c'est le cri de haine des nouveaux barbares, ces fous de Dieu qui veulent faire des terres syriennes et irakiennes le cimetière des "nazaréens".

    Tous les jours la barbarie progresse et la civilisation recule en Irak. Le nord du pays est devenu un véritable camp de la mort pour l'Orient. Mais il deviendra un camp de la honte pour l'Occident si nous ne faisons rien ou pas assez. Car, bien sûr, des aides humanitaires ont été débloquées et une aide militaire a été apportée aux combattants kurdes. Mais ces soutiens ne sont malheureusement que des gouttes d'eau dans cet océan de violence et de désespérance qu'est devenu l'Irak. Il faut agir plus vite et plus fort.

    D'abord, en organisant de toute urgence une aide humanitaire, alimentaire, médicale et pharmaceutique digne de ce nom. En effet, malgré la mobilisation des Églises locales, les camps de réfugiés complètement improvisés manquent de tout : nourriture, médicaments, matériels pour assurer une hygiène minimale... En réalité, Mar Shmouni ressemble davantage à un campement de misère qu'à un camp humanitaire : les chrétiens, mais aussi d'autres minorités pourchassées comme les yazidis, s'y entassent dans la crainte d'un nouvel assaut. Car Erbil n'est qu'à trente minutes de la zone tenue par l'État islamique : à tout moment, la mort peut surgir. Le recours à la force n'est donc plus une option pour la communauté internationale, c'est une nécessité. Y compris l'envoi de troupes au sol. En effet, les forces kurdes ou irakiennes ne parviendront pas à elles seules à éradiquer la menace. Pour certains, intervenir militairement sur le terrain reviendrait à commettre la même erreur que les États-Unis en 2003. Je peux comprendre cette crainte. Toutefois, je pense au contraire qu'une intervention contribuerait à sortir l'Irak des conséquences tragiques de l'aventure américaine. Mais pas n'importe quelle intervention. Pas une opération menée par une coalition occidentale sous l'égide des États-Unis ou de l'Otan.

    Il faut à tout prix éviter le choc des civilisations, ce grand soir islamiste dont rêvent tous les djihadistes. La solution qui doit être privilégiée, c'est celle d'une force internationale sous mandat de l'Onu rassemblant très largement, en particulier les États arabes, et s'appuyant sur les forces locales. Car c'est bien l'avenir de la région qui se joue aujourd'hui : l'État islamique ne s'arrêtera pas à la Syrie et à l'Irak. En proclamant le califat, Abou Bakr al-Baghdadi et ses séides marquent leur volonté de porter le djihad tout au long de cet arc de crise qui s'étend de la Méditerranée au golfe Persique, et même au-delà, puisqu'en recrutant des combattants venus du monde entier et notamment d'Occident, l'État islamique aurait la capacité de porter le feu et la mort au coeur de l'Europe.

    Ne nous voilons pas la face : les hommes en noir de l'État islamique sont tout sauf une bande de rebelles dépenaillés et désorganisés : ils sont bien des combattants aguerris qui ont su habilement mettre en place des administrations structurées et des circuits financiers élaborés. C'est un véritable État qui s'enkyste en Irak, un virus qui se propage et qui n'a rien à envier aux pestes brune et rouge du siècle précédent. J'ai la conviction que nous sommes confrontés au troisième totalitarisme et que si nous n'agissons pas très vite, c'est un rideau de sang qui s'abattra sur l'Orient.

    La France doit être aux avant-postes de ce combat contre l'État islamique. C'est à la fois sa responsabilité et son honneur, car elle ne doit pas le faire uniquement au nom du droit mais également au nom de l'histoire. Cette histoire qui la lie aux chrétiens d'Orient depuis Saint Louis, qui a fait de la France leur soeur aînée et des Français leurs frères.

    Ces frères vers qui les chrétiens d'Irak tournent une fois de plus leur regard et leur espoir. Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes tous des nazaréens.

  • Protection de la vie : le gouvernement de Rajoy se dégonfle

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Le gouvernement Rajoy renonce à modifier la loi sur l'avortement (presse espagnole)

    La presse hispanophone reprend largement cette information d'El Mundo qui s'appuie sur des « sources gouvernementales » non identifiées : pris entre son opposition de gauche et le ventre mou de son Partido Popular, le Premier ministre espagnol aurait déjà pris la décision de remiser son projet de durcissement de la loi sur l'avortement, sans même avoir pris la peine d'en avertir le ministre de la justice qui porte le projet, Alberto Ruiz-Gallardon.

    Je n'ai certes pas la possibilité de vérifier l'exactitude de l'information, mais – comme le signale elperiodico.es pour s'en réjouir – le fait est que le projet a rencontré des résistances au sein du parti au pouvoir qui s'était pourtant fait élire, en 2011, sur la promesse d'abroger la « loi des délais » introduite sous Zapatero. Cette loi fait de l'avortement un droit de la femme pendant les délais légaux.

    Vrai encore : devant l'absence de consensus au sein de son parti, Rajoy a tenté d'apaiser les uns et les autres en ouvrant des consultations internes et en laissant s'exprimer les chefs de régions affolés à l'idée de perdre leurs mandats sur cette polémique.

    Vrai aussi, le recours de Rajoy aux divers atermoiements qui font qu'en près de trois ans, et malgré les avis favorables : une première version avait été approuvée en décembre dernier et le projet définitif présenté au gouvernement par Ruiz Gallardon en juin, un peu retoqué pour tenir compte des résistances, aurait pu être soumis au Parlement dès la rentrée. S'il avait été dans l'intérêt de Rajoy de le faire, note El Periodico, il n'aurait pas tardé.

    Mais la restriction significative des conditions de dépénalisation de l'avortement, que le projet entend réserver aux seuls cas de danger pour la vie de la mère et de grossesse résultant d'un viol. Ruiz Gallardon avait mis un point d'honneur à éliminer des cas de dépénalisation la « malformation grave » de l'enfant à naître, aux relents évidemment eugéniques. C'est sur ce dernier point que portaient les dernières discussions en date, sous la pression du lobby de l'avortement.

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