Politique - Page 607
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Tous nos amis français seront à Paris le 24 mars
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Le CDF a cessé d'exister
CDF – Chrétiens Démocrates Fédéraux
Communiqué du 10 mars 2013
Le CDF met fin à ses activités
Réunis en kern ce 10 mars 2013, les instances des Chrétiens Démocrates Fédéraux – Christen Democraten Federaal (CDF) ont décidé de mettre fin à l’expérience entamée il y un peu plus de dix ans.
Fondé à la Pentecôte 2002, au lendemain de la mutation du PSC en cdH, le CDF s’est donné pour mission ces dix dernières années d’offrir aux électeurs de notre pays la possibilité de continuer à voter pour une formation défendant un projet politique d’inspiration clairement chrétienne démocrate.
- Primauté de la personne, impliquant respect de la vie, de la dignité, de la liberté et de la responsabilité de chacun.
- Valorisation de la famille, fondée sur l’engagement d’un homme et d’une femme, en leur permettant de se consacrer à l’éducation de leurs enfants.
- Promotion d’un enseignement revalorisé et de qualité pour tous, dans le respect d’un véritable pluralisme des réseaux garantissant un réel libre choix des parents, des jeunes, de pouvoirs organisateurs et d’équipes pédagogiques autonomes.
- Favorable à une économie libre et responsable, portée par une conscience du bien commun et dans le respect de l’environnement, contribuant au recul de la pauvreté et au progrès de l’humanité, où chaque être humain est acteur et non spectateur de sa destinée et de celle de la société.
- Un Etat garantissant paix civile et sociale, solidarité envers les plus démunis et accomplissant des missions de service public que l’initiative privée ne peut assurer.
- Défenseur du fédéralisme d’union, fondée sur la monarchie constitutionnelle et parlementaire comme garante de l’unité et de la solidarité entre les Belges. Une Belgique insérée au sein d’une Union Européenne plus efficace et transparente, fonctionnant selon le principe de subsidiarité.
- Des citoyens responsables et marquant leur adhésion aux droits et devoirs attachés à cette citoyenneté.
Sur tous ces grands axes, dirigeants et militants, adhérents du CDF, se sont donnés ou ont généreusement soutenu le projet, sans compter, années après années, s’impliquant dans la vie locale ou réagissant dans le domaine de l’opinion, participant à toutes les élections.
Malgré des débuts prometteurs: un congrès fondateur à Namur (plus de 800 participants) et un second congrès de plus de 1.200 participants à Louvain-la-Neuve, sans oublier que le CDF a compté jusque 4.500 membres dans les deux premières années, les résultats électoraux n’ont hélas pas suivi et l’effritement des membres et électeurs, ainsi que des militants actifs n’a cessé de se faire ressentir, de plus en plus durement.
Les causes sont multiples, bien sûr. Relevons notamment, le seuil électoral fixé à 5% dès 2003, à l’instigation d’un cdH qui craignait l’émergence d’un nouveau parti chrétien démocrate ; son corollaire, l’argument du vote utile ; le financement électoral, réservé par eux-mêmes aux seuls partis présents au Parlement fédéral ; des procédures électorales et leur interprétation de plus en plus restrictives ; présence quasi inexistante des nouvelles formations dans les médias et les débats politiques.
Le CDF ne pouvant plus raisonnablement compter sur une base assez large pour poursuivre le travail qu’exige un parti politique, ni sur un nombre suffisant de candidats capables de se présenter et défendre valablement son programme lors des différents scrutins, nous avons pris, à contrecœur certes, la décision de mettre fin à l’aventure ; restant convaincus du bien-fondé du projet en tant que tel, aujourd’hui autant qu’il y a 10 ans, mais devant nous rendre à l’évidence de l’état des lieux face auquel nous sommes confrontés.
Nous voulons témoigner de notre infinie reconnaissance envers toutes celles et tous ceux qui ont cru en ce projet, aux premières heures et jusqu’à ce jour, qui ont permis au CDF d’exister vraiment dans le champ politique, d’avoir pu imposer une marque et d’avoir certainement influencé une part du débat public. L’axe politique défendu par le CDF reste pertinent, au vu des défis actuels, tant éthiques que sociaux, économiques et financiers, en matière d’enseignement, de démocratie ou de solidarité nationale et internationale.
Nous ne doutons pas d’ailleurs que plusieurs parmi nous continueront de s’engager d’une manière ou d’une autre dans la société, nous les y encourageons, les jeunes en particulier, afin que « la chose publique » soit l’affaire de tous.
Pierre-Alexandre de Maere d’Aertrycke, Président, co-fondateur
Christine Dupuis, co-fondatrice
Jean-Marie Bourgeois, Secrétaire Politique
Emmy Ruritariye, Secrétaire Générale adjointe
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Mgr Maroy : « et si la Belgique se penchait sur la RDC ? »
Lu sur le site des médias catholiques belges :
De passage en Belgique, Mgr François-Xavier Maroy, archevêque de Bukavu à l’Est du Congo, souhaite que la Belgique intervienne militairement au Congo. Il pèse à peine ses mots : « Pourquoi ne pas participer à une mission de paix en tant qu’ancien colonisateur ? Que d’autre fait la France au Mali ? »
Originaire de la capitale du Kivu, Mgr François-Xavier Maroy Rusengo sait bien que le siège d’archevêque de Bukavu qu’il occupe n’est pas des plus stables. Il est déjà le troisième successeur du jésuite Christophe Munzihirwa Mwene Ngabo, assassiné en octobre 1996. Par ailleurs, il a aussi la charge, en tant qu’administrateur, du diocèse d’Uvira, depuis la nomination de Mgr Jean-Pierre Tafunga Mbayo au siège archiépiscopal de Lubumbashi.
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MARCHE POUR LA VIE 2013 : Action pour la Famille mobilise
Comme les années précédentes, Action pour la famille-Actie gezin soutient la Marche pour la vie qui partira le dimanche 24 mars du Mont des Arts (près de la Gare centrale). Nous nous rassemblerons à partir de 14h30. Le départ est prévu pour 15h. Plus d’infos sur le site www.march4life.be Vous trouverez plus loin les positions argumentées défendues par Action pour la famille à l’occasion de cette quatrième Marche pour la vie.
D’abord, quelques nouvelles de la mobilisation en France contre le mariage pour tous. La Manif pour tous du 13 janvier à Paris en faveur du vrai mariage a rassemblé entre 800 000 et un million de personnes ! Malgré cela, la chambre des députés a voté le projet de mariage homosexuel, qui n’ouvre toutefois pas la procréation médicalement assistée aux couples de même sexe (mais cela viendra si la loi passe…). Le projet de loi est sur le point d’être discuté en deuxième lecture au sénat où la majorité en faveur du mariage gay est plus serrée. Il faut donc renforcer la mobilisation ! Le collectif de la Manif pour tous organise une nouvelle manifestation à Paris, également ce dimanche 24 mars. Des cars partiront de Bruxelles et de Namur. Nos amis français peuvent s’inscrire sur le site http://www.lamanifpourtous.fr/
La Manif pour tous organise également à Bruxelles un meeting le mardi 19 mars à 20h30 à la salle Lumen (près de la place Flagey). Frigide Barjot sera présente ! C’est gratuit, mais il faut s’inscrire sur http://lamanifpourtousbruxelles.blogspot.be/p/blog-page_4001.htmlVoici maintenant la présentation des propositions défendues par Action pour la famille à l’occasion de la Marche pour la vie du 24 mars à Bruxelles.
Le dernier rapport bisannuel de la commission d’évaluation sur l’interruption de grossesse couvre la période 2010-2011. Ce rapport confirme la tendance à l’augmentation des interruptions volontaires de grossesse (IVG) en Belgique en dépit des campagnes pour l’usage des moyens contraceptifs et malgré la diminution du nombre de femmes en âge de procréer. Environ 20 000 IVG sont pratiquées chaque année dans notre pays. C’est trop, beaucoup trop. Afin de diminuer le nombre d’avortements, un objectif d’ailleurs partagé par la plupart des pro-choice, Action pour la famille défend les propositions suivantes.
1. Aider les femmes à garder leur enfant. Conformément à la loi, il faut faire le maximum pour éviter qu’une femme soit amenée à subir un avortement, un acte qui est presque toujours perçu comme une violence. Il faut donc commencer par écouter, en évitant toute culpabilisation, prendre son temps, rassurer et accueillir avec générosité. Une femme qui demande une IVG se trouve très souvent dans un état de grande solitude. Ceci est particulièrement vrai pour les mineures d’âge qui ne sont pas obligées d’informer leurs parents. En outre, chaque femme a droit à une information claire et complète sur toutes les aides et avantages disponibles, ainsi que sur « les possibilités offertes par l’adoption de l’enfant à naître » comme le dit explicitement la loi.2. Veiller à une application stricte de la loi. L’ « absence de souhait d’enfant pour le moment » est la raison la plus invoquée (18% en 2011) pour recourir à un avortement. Contrairement à ce que dit la loi, la brochure du Centre d’Action Laïque (CAL) distribuée dans les écoles prétend qu’aucune justification n’est demandée (page 9) lors d’une demande d’interruption de grossesse. Il est vrai que, dans les faits, c’est souvent le cas puisque l’avortement est habituellement présenté comme un droit, ce qui est inexact. Selon la loi, l’avortement n’est dépénalisé que lorsque sa grossesse place une femme «dans une situation de détresse ». Il revient au médecin seul, et non pas à la femme concernée ou à des tiers, d’apprécier cet état de détresse.
3. Rappeler que l’avortement n’est pas un droit. La loi de 1990 n’instaure pas un « droit à l’avortement », contrairement à ce que l’on entend souvent et ce que dit la brochure diffusée par le CAL dans les écoles, mais une dépénalisation dans des conditions strictes. Si l’avortement était un droit, tout médecin se verrait dans l’obligation de pratiquer un avortement, dans les situations conformes à loi, en violation de sa liberté de conscience. Or, « aucun médecin, aucun infirmier ou infirmière, n’est tenu de concourir à une interruption de grossesse ».
4. Briser le silence sur les conséquences psychologiques d’un avortement. Suite à un avortement, de nombreuses femmes éprouvent des difficultés psychologiques et qui peuvent se manifester de nombreuses années plus tard. Il convient dès lors de prévoir un accompagnement suite à une interruption volontaire de grossesse. De telles difficultés sont d’autant plus fréquentes et plus importantes que l’avortement est tardif. Pour cette raison, nous sommes fermement opposés à l’élargissement à 14 semaines après la fécondation de la dépénalisation de l’avortement.
5. Recueillir une meilleure information sur les IVG pratiquées au-delà de 12 semaines de grossesse en raison d’affections graves ou incurables du fœtus. Le rapport de la commission mentionne le chiffre de 95 pour l’année 2011. Ce chiffre est très inférieur au nombre réel estimé à 600 par an. Les craintes exprimées par les associations de défense des personnes handicapées lors de la discussion de la loi de 1990 sont ainsi tristement confirmées.
6. Donner dans les écoles des cours d’éducation sexuelle et surtout affective qui mettent en valeur l’amour vrai, le don de soi et le bonheur qui l’accompagne. L’amour authentique va de pair avec une attitude de respect mutuel et une prise de conscience de ses responsabilités. Des relations sexuelles précoces ont des conséquences sur le bien-être affectif et la capacité à réussir une relation amoureuse stable.
7. Garantir les droits et la protection des femmes enceintes à l’égard de leur employeur et assurer leur retour au travail dans de bonnes conditions. Des décisions politiques doivent faciliter la conciliation de la vie familiale avec la vie professionnelle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Action pour la famille est favorable à l’instauration dusalaire parental.
Dans une perspective sociétale plus large, nous devons lutter contre les situations de précarité où une grossesse non-désirée place une femme dans un état de détresse. La grande pauvreté – matérielle certainement, mais aussi, et surtout, psychologique et spirituelle -, la solitude, l’absence de relations familiales stables, certaines pressions culturelles et sociales, sont autant de facteurs qui font obstacle à l’accueil de l’enfant à naître. Lutter contre ces facteurs est une tâche urgente à laquelle nous devons nous consacrer avec force pour promouvoir une véritable culture de vie.
Marcher pour la vie ce dimanche 24 mars est un premier pas dans cette direction.Action pour la famille asbl est une association citoyenne, pluraliste et indépendante qui ne reçoit aucune subvention d’organisations publiques ou privées. Vous trouverez des infos sur nos actions ainsi que des documents et prises de position sur notre site internet http://www.actiegezin-actionfamille.be/lang/fr/accueil
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Euthanasier des déments, une priorité dans le Benelux
A l'heure où cela se discute au Parlement belge (voir ICI), cette question est également à l'ordre du jour aux Pays-Bas. Jeanne Smits titre :
Pays-Bas : la ministre de la Santé au secours de l'euthanasie des déments
La campagne d'agitation néerlandaise pour l'euthanasie des déments a abouti à une initiative parlementaire et ministérielle. Sur la demande de la commission permanente de la Santé publique, du Bien-être et des Sports, le ministre compétent vient d'adresser une lettre à la Deuxième Chambre pour exposer les données de la question et faire des propositions. Edith Schippers veut renforcer le dialogue entre médecins et patients et mettre en place des procédures permettant aux personnes déjà démentes de « bénéficier » d'une mise à mort demandée alors qu'elles étaient encore en état d'exprimer leur volonté, fût-ce de manière parcimonieuse…
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L’Europe a besoin d’une dimension sociale
« L’Europe a besoin d’une dimension sociale » (COMECE)
Tel est le message adressé par les représentants d’Eglises à la présidence irlandaise de l’UE
Communiqué joint Conseil irlandais des Eglises - CEC-COMECE 08/03/2013
La Gouvernance économique européenne doit être contrebalancée par une dimension sociale, selon les Eglises en Europe. A l’occasion de leur rencontre avec la Présidence irlandaise de l’UE ce matin (vendredi 8 mars), les Eglises ont interrogé la pertinence d’une discussion sur l’austérité économique qui ne tiendrait pas compte des mesures de cohésion sociale. Elles ont affirmé que les efforts visant à éradiquer la pauvreté structurelle et les inégalités devraient également être pris en compte lorsqu’il s’agit de mesurer les progrès économiques.
Tel était le message principal de la délégation de représentants d’Eglises d'Irlande et d'Europe lors de leur rencontre avec le Taoiseach Enda Kenny (le Premier ministre irlandais) dans les locaux du gouvernement. La rencontre s'inscrivait dans la tradition de rencontres régulières entre les Eglises et le présidences tournantes de l'UE.
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Des jeunes venus de Belgique se battent en Syrie aux côtés d'islamistes radicaux
Nous lisons sur "SudPresse" :
Quelques dizaines de jeunes Flamands se battent en Syrie aux côtés des musulmans radicaux
Des centaines de jeunes Européens se battent en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. Ils combattent souvent aux côtés des musulmans radicaux. Parmi eux, quelque dizaines de Flamands seraient recensés. L’agence européenne Eurojust, qui collabore avec les autorités judiciaires de tous les pays de l’UE dans le cadre, notamment, de la lutte contre le terrorisme, a été informée qu’un nombre croissant de jeunes faisaient l’aller-retour entre l’Europe et la Syrie.
C’est ce qu’a indiqué la présidente d’Eurojust, Michèle Coninsx, lors d’une interview à la radio VRT. Parmi eux, quelque dizaines de Flamands seraient recensés. Mme Coninsx estime que cette hausse de jeunes combattants est «préoccupante». Pour Eurojust, cette hausse est préoccupante car des jeunes entrent en contact avec des mouvements radicaux souvent liés à Al-Qaïda et représentent un danger à leur retour en Europe. Les jeunes Flamands présents en Syrie seraient principalement originaires d’Anvers, de Malines et de Vilvorde.
Voir également : http://www.lesoir.be/205017/article/actualite/belgique/2013-03-09/70-ressortissants-belges-se-battent-en-syrie
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Nos évêques s'opposent à un élargissement de l'euthanasie
Source : Le Vif (Belga)
Les évêques de Belgique s'opposent à un élargissement de la loi sur l'euthanasie, datant de 2002, aux mineurs d'âge et aux personnes démentes. C'est ce qu'a fait savoir mercredi l'archevêque André-Joseph Léonard, président de la Conférence épiscopale de Belgique, alors que les auditions d'experts ont été entamées le 20 février dernier en Commissions de la Justice et des Affaires sociales du Sénat. Mgr Léonard prône les soins palliatifs comme alternative.
"Déjà en 2002, nous avions exprimé nos plus vives réserves quant à la dépénalisation de l'euthanasie", a rappelé l'archevêque de Malines-Bruxelles lors d'une conférence de presse. "D'abord parce que nous disposons aujourd'hui de soins palliatifs performants et qu'en cas de souffrance intense et rebelle, nous pouvons encore faire appel, en dernier recours, à la sédation dans la stricte mesure du nécessaire."
En ce qui concerne la proposition d'étendre la loi aux mineurs d'âge, les évêques jugent qu'il est étrange qu'ils soient considérés comme légalement incapables de certains actes, par exemple de se marier, mais que tout à coup ils seraient suffisamment mûrs pour se faire donner la mort.
En outre, les évêques trouvent risqué de donner à long terme à autrui, via un "testament de vie" (déclaration anticipée d'euthanasie), la possibilité de décider à la place d'une personne démente d'accomplir l'euthanasie. "Cette décision (...) est-elle vraiment compatible avec un État de droit? ", se demande Mgr Léonard.
Le Dr. Catherine Dopchie, oncologue et responsable d'une unité de soins palliatifs, présente à la conférence de presse, abonde dans ce sens: "Si la déclaration anticipée de demande d'euthanasie est à durée illimitée pour la perte de 'conscience de soi', l'euthanasie sera pratiquée sur base du document, sans connaître le vécu de la personne à ce moment-là."
Mgr Léonard se pose aussi la question de savoir si l'argument de la "liberté personnelle" n'est pas ambigu: "Une liberté n'existe que par des relations, elle n'est jamais isolée", explique-t-il. "Plutôt que de résoudre la question du 'bien mourir' en laissant chacun organiser (...) sa 'sortie de scène', n'est-il pas plus humain d'être tous solidaires de l'épreuve de chacun, de chacune, en posant sur eux un regard qui confirme leur dignité et en cherchant activement à soulager la souffrance qui les accable?"
Dès lors, les évêques appellent le législateur "à rompre avec une logique qui, d'une certaine façon, euthanasie le lien social lui-même". Plutôt que d'étendre la dépénalisation de l'euthanasie, ils l'invitent "à considérer comment les grands malades, mineurs ou déments, pourront être mieux encore pris en charge par la Santé publique, notamment dans le cadre des soins palliatifs".
Enfin, selon les évêques, l'euthanasie exerce également une pression sur le secteur médical et paramédical. "Il ne s'agit plus seulement de l'art de soigner et de guérir; cela implique aussi l'art de laisser mourir." Pour le Dr. Dopchie, "l'euthanasie est une manière technique de prendre en compte la souffrance humaine. Elle ne prend pas en compte la personne humaine."Consulter le document des évêques : document/Conference_episcopale_de_Belgique
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Chavez, un autre Christ ?
Dans le concert de louanges - pas unanime, heureusement - qu'on entend depuis le décès de Chávez, il n'est pas inintéressant de relever la véritable récupération christique dont il a été objet - et qu'il a largement organisée lui-même. A cet égard, un ami a pris la peine de retranscrire cette partie d'interview d'Andrés Canizales, chargé de la communication politique de Chávez, dans l'émission de Jean-Marc Four Et pourtant, elle tourne , sur France Inter, le 9 avril 2007:
"Le président pense qu'il est un envoyé, qui a une mission un moment donné à accomplir. Pour les Vénézuéliens les plus pauvres, Chávez symbolise le rôle de rédempteur. Il incarne un espoir, une rédemption qui va plus loin que l'action gouvernementale immédiate. Lorsqu'on compare avec l'histoire de Jésus, eh bien ses proches ont fini par le trahir. D'une certaine façon, l'image que les gens ont de Chávez, c'est qu'il essaye d'améliorer le sort des pauvres, mais qu'on ne le laisse pas agir. Ses fonctionnaires sont inefficaces et voleurs. Chávez joue beaucoup sur le symbole du héros solitaire que fut Jésus. Pendant la campagne électorale, il y a eu un moment où le candidat d'opposition pouvait devenir une menace pour Chávez. Il a répondu immédiatement en lançant la campagne de l'amour. "Je fais tout cela parce que je vous aime, parce que j'aime le Venezuela, parce que j'aime les pauvres""
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Euthanasie, avortement, recherche sur embryon : une moisson d'infos sur génèthique
Sommaire de la semaine
cliquer sur les titres :- Belgique: une "motion contre la banalisation de la mort" 05/03/2013
- La pilule masculine contraceptive , mythe ou réalité? 04/03/2013
- Les perspectives thérapeutiques de la stérilité masculine 04/03/2013
- "L’avortement sur demande" viole les droits de l’homme 04/03/2013
- La recherche sur l'embryon, une recherche vaine 04/03/2013
- Sédation terminale: l'Académie de médecine préoccupée 01/03/2013
- Maisons de naissance: le retard de la France 28/02/2013
- Pilules de 3è et 4è générations: l'ANSM exige de nouvelles règles de prescription 27/02/2013
- Nouveaux tests prénataux et eugénisme 27/02/2013
- "Du mariage pour tous à la procréation technicisée?" 27/02/2013
- La proposition de loi autorisant la recherche sur l'embryon en commission des affaires sociales 26/02/2013
- L'Académie pontificale pour la vie expose les fondements doctrinaux du concept chrétien de vie humaine26/02/2013
- La vente des pilules 3è et 4è générations a diminué en janvier 2013 26/02/2013
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Vers un renforcement du caractère confessionnel de l’Etat libanais ?
De Tristan Denonne sur le blog du “Monde des religions”:
“Un projet de loi prévoit que chaque électeur vote pour les candidats de même religion que lui.
Voter pour quelqu’un de sa confession ? Le débat fait rage au Liban, depuis que le pays se dirige à grand pas vers un système fédéral confessionnel. Un projet de loi, dit du « rassemblement orthodoxe », a été adopté par des commissions parlementaires mixtes, en vue des élections législatives de juin prochain. Selon ce texte, les électeurs de chaque communauté religieuse — maronite, chiite, sunnite, druze… — voteraient exclusivement pour les candidats de leur confession.
Cette proposition est soutenue par les principaux partis chrétiens, qui reprochent à l’ancien système de faire élire une majorité des députés chrétiens par les voix d’électeurs musulmans. Ils dénoncent notamment les lois « concoctées par l’occupant syrien (1976-2005), analyse France 24, qui, afin de museler les partis antisyriens, détournait à son avantage le système confessionnel libanais déjà bien complexe. » C’est pour eux une façon de recouvrer leur poids. Le projet n’aurait cependant pas vu le jour sans le soutien inattendu des forces politiques chiites, comme le Hezbollah et Amal, qui n’ont rien à y perdre donc tout à y gagner.
Ce mode de scrutin déboucherait presque automatiquement sur l’élection de 64 électeurs chrétiens et 64 électeurs musulmans. Il « instituerait de facto une sorte de fédéralisme communautaire, analyse le quotidien L’Orient le Jour, d’autant plus étranger à l’esprit du Pacte et de la Constitution qu’il n’est pas d’ordre géographique ». Le chef de l’État Michel Sleimane a d’ailleurs condamné le projet en rappelant qu’un député est « le représentant de la Nation » et non celui de sa communauté. Il est d’ailleurs précisé dans la Constitution que « la suppression du confessionnalisme constitue un but national essentiel. »
Sur internet, dans les médias, les opposants au confessionnalisme dénoncent avec vigueur ce projet de loi. « Avant la guerre de 1975, personne ne se souciait de la communauté à laquelle appartient l’autre, souligne Sana’ Beydoun, responsable dans une ONG. Aujourd’hui, le confessionnalisme s’infiltre dans tous les détails de la vie. » Des internautes se demandent même, avec ironie, s’ils doivent se convertir au judaïsme pour voter librement. En effet, les juifs n’ayant pas de représentant au Parlement prévu par la loi, comme les chrétiens ou les musulmans, le projet prévoit qu’eux pourront voter pour le candidat de leur choix.”
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Le patriarcat orthodoxe de Moscou réagit aux nouvelles lois anglaise et française concernant la famille
Déclaration du Service de communication du DREE (Département des Affaires Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat de Moscou) sur les dernières modifications de la législation familiale en France et en Grande-Bretagne :
Le processus de légalisation des unions homosexuelles se poursuit en Europe. Des projets de loi allant dans ce sens ont récemment été approuvés par les chambres basses des parlements français et britannique. Ceci se déroule non seulement contre l’opinion d’une partie des députés, mais sur fond de manifestations de protestation massives de la part des citoyens.
Ces décisions prises dans le domaine législatif témoignent du bouleversement qui se produit dans la conception du mariage en tant que tel au sein des sociétés européennes. La reconnaissance juridique des unions homosexuelles et leur assimilation au mariage est une révolution dans la sphère des normes législatives régulant les relations familiales, y compris celles concernant l’imposition fiscale, l’instruction, la santé, l’éducation des enfants, etc.
La légalisation des unions homosexuelles est une étape dans le processus qui consiste à donner un sens entièrement nouveau au mariage et à la famille, diamétralement opposé à la conception chrétienne. A l’origine, ce processus est à mettre en relation avec la complaisance envers l’individualisme et l’hédonisme au niveau de la société, de l’état et, en définitive, de toute l’humanité.
Dans les pays s’étant engagés dans une révision radicale de l’éthique familiale traditionnelle, ce processus a entraîné une crise démographique gravissime empirant d’année en année. La révision des normes fondamentales du droit familial, dont a vécu la communauté humaine durant des siècles et qui figurent toujours dans le code moral des principales religieux mondiales, conduit à l’auto-liquidation de peuples entiers.
En ce sens, la norme législative permettant aux couples homosexuels d’adopter et d’élever des enfants paraît particulièrement dangereuse. Il va de soi que ces enfants envisageront les parents, la famille, les valeurs morales et civiques d’une façon très différente de la conception traditionnelle. Ceci favorisera une érosion toujours plus grande des différences entre les sexes et, dans l’avenir, le rejet de l’image de la femme comme mère, épouse et gardienne du foyer dans la conscience populaire. Le renoncement définitif à une représentation selon laquelle l’homme et la femme ont leur vocation propre et se complètent mutuellement dans la vie familiale risque d’avoir des conséquences destructives pour l’homme et pour la société.
L’Église orthodoxe russe maintient et défend la conception chrétienne originelle du mariage et de la famille, bénit les unions conjugales par un Sacrement et affirme l’importance du mariage pour la prospérité et le développement de la société en général.
Notre Église exprime sa solidarité avec les chrétiens, les adhérents d’autres religions ainsi que les personnes défendant une idéologie athée qui restent fidèles à la conception traditionnelle du mariage comme union d’un homme et d’une femme et s’élèvent contre toute autre représentation du mariage imposée à toute la société – par une réforme juridique radicale – n’ayant aucun précédent dans l’histoire de l’humanité.
Comprenant le danger de ces processus, nous estimons qu’il est important de développer le dialogue avec toutes les forces civiles, religieuses ou areligieuses, défendant les représentations traditionnelles des valeurs familiales. Ce critère est l’un des plus importants dans le choix que fait l’Église orthodoxe russe de ses partenaires dans le dialogue interchrétien et interreligieux.
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