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Politique - Page 633

  • Jeunes pro-life à la RTBF : surenchère odieuse de la Libre

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    Nous avions signalé la programmation ce mardi d'une émission consacrée aux jeunes pro-life sur la Une (et non sur la Deux comme nous l'avions écrit erronnément). Samedi, la Libre (version papier, p. 37 du "Momento") présentait cette émission en se prêtant à une surenchère odieuse et révélatrice de ce qu'est devenue cette publication qui défendait jadis le trône et l'autel; qu'on en juge plutôt :

    "Après s'être intéressée aux militants de Sharia4Belgium et aux Belges convertis à l'islam radical, la journaliste tourne cette fois sa caméra vers d'autres extrémistes, chrétiens ceux-là. Elle suit en effet une poignée d'étudiants des FUNDP à Namur qui militent contre l'avortement. Pas besoin de forcer le trait. Il suffit de les laisser parler pour obtenir la distance un peu moqueuse (...). La petite vingtaine, accent pincé, ces jeunes gens sont en effet de vraies caricatures ambulantes.... "C'est un peu anarchiste, mais il faut changer complètement ce monde pourri! Le mur de Berlin est bien tombé. C'est la lutte finale!" déclare Antony Burckhardt, le plus motivé, keffieh au cou. (...)

    On remarque au passage la belle inversion des termes. On n'est plus contre l'avortement, un droit acquis de haute lutte par les femmes dans leur combat pour disposer de leur corps, on est désormais "pro life". Difficile en effet d'être contre la vie! Reste évidemment l'éternelle question, plus morale que scientifique, de savoir quand débute la vie.

    Passionnant, ce nouveau sujet de "Tout ça" marque quand même les limites de la grammaire sans commentaire quand il s'agit d'aborder certains sujets plus "sérieux". On aurait en effet aimé savoir, même si on s'en doute, de quel milieu viennent ces jeunes et ce qui les a poussés à s'engager dans ce combat rétrograde. Mais dont l'internationalisation prouve qu'il faut toujours rester vigilant si l'on souhaite éviter un retour en arrière de l'histoire..."

    Pas besoin non plus d'enquêter beaucoup pour savoir de quel bois se chauffe ce critique (H.H.) qui se contente d'entonner tous les refrains rebattus du politiquement et culturellement correct. Décidément, le Belge est tristement formaté par un monde médiatique parfaitement univoque où plus aucun organe de presse n'est susceptible de faire entendre une quelconque différence. Dans de telles conditions, la démocratie d'où les débats sont bannis se fait totalitaire et ces journalistes qui croient faire preuve d'indépendance ne sont en vérité que de tristes serviteurs de la pensée unique.

    N.B. Pour être équitable, nous devons signaler que Ricardo Guttierez s'était montré infiniment plus objectif - et plus sympathique - lorsqu'il avait ouvert les pages du Soir à ces jeunes pour les interviewer (c'était en mars 2011) : http://archives.lesoir.be/le-nouveau-visage-de-la-lutte-contre-l-8217-ivg_t-20110326-01APKA.html et aussi http://www.belgicatho.be/archive/2011/03/26/quand-le-soir-ouvre-toutes-grandes-ses-pages-a-la-marche-pou.html

  • Egypte : la situation des chrétiens est préoccupante

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    La situation des chrétiens en Egypte est préoccupante (source :EEMNI)

    [CreditsKauder, le chef de la fraction du CDU/CSU, menace de stopper la promotion du tourisme en Allemagne

    Berlin (idea) – Le président du groupe parlementaire CDU / CSU au Parlement allemand, Volker Kauder déplore la dégradation de la situation des chrétiens en Egypte. Dans une interview au journal "Welt am Sonntag" (Berlin), le politicien menace de conséquences s'il n'y a pas d'amélioration.

    C’est ce que vient de rapporter le «Welt Online". "Huit millions de chrétiens coptes y vivent et craignent de plus en plus ne plus pouvoir vivre leur foi, bientôt, dans leur pays d'origine", a déclaré Kauder. Ce serait dramatique. Il a menacé d'arrêter toute publicité en faveur du tourisme égyptien.

    Ainsi, il a écrit au président du Parti des Frères musulmans en Egypte que «nous pouvons, par exemple, ne pas promouvoir le tourisme en Egypte, si on n’a pas la garantie de pouvoir aller tranquillement à l'église le dimanche».

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  • Bientôt un "observatoire de la laïcité" en France ?

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    C'est ce qu'on peut lire dans la "Matinale de la Vie" de ce lundi :

    UN OBSERVATOIRE DE LA LAÏCITE EN FRANCE?
    C'est ce qu'annonce un communiqué de l'Elysée, selon lequel le président "a saisi l'occasion [de la remise de la légion d'honneur au sociologue des religions Emile Poulat] pour rappeler que la loi de 1905 permet de répondre aux enjeux du temps présent et il a annoncé la mise en place en 2013 de l'Observatoire national de la laïcité, dont le principe est acquis depuis huit ans sans avoir jamais été traduit. L'observatoire aura aussi la charge de formuler des propositions sur la transmission de «la morale publique » pour lui donner une place digne d'elle au sein de l'école".

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  • Une lettre ouverte aux conservateurs qui ont envie de rester dans l'opposition toute leur vie

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    Henri Hude a rédigé cette "Lettre ouverte aux conservateurs qui ont envie de rester dans l'opposition toute leur vie" (source : Magistro) : 

    La méthode garantie pour perdre
    Mon intention est de montrer comment les conservateurs américains s’y prennent pour perdre. Ils sont "d'un gabarit exceptionnel". 
    Ils se répartissent en deux groupes : les ultralibéraux et les protestants moralisateurs. Les premiers expliquent au peuple qu’il aura moins d’argent, et les seconds moins de sexe.
    L’idéal supérieur et l’amitié noble mis à part, il y a dans l’homme trois grandes pulsions : le pouvoir, le sexe et l’argent. 
    Pour ce qui est du pouvoir, en démocratie, le peuple en a fait son deuil depuis longtemps, pourvu que les dominants y mettent des formes. Mais pour le reste, il faut être humain. Alors, si on veut sauver la famille, il faut faire saigner la banque. Et si on veut peaufiner l’usurier, alors il faut tolérer la luxure. En un mot, on ne peut à la fois plumer le peuple et le puritaniser. Entre deux maux, il faut choisir. Les Républicains ne choisissent pas. Démos vote Obama.

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  • La laïcité doit être une religion comme une autre

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    Le-cardinal-Scola-nouvel-archeveque-de-Milan-appelle-les-Italiens-a-la-concorde_article_main.jpgLe 7 décembre, en Italie, on fête saint Ambroise, patron de Milan, et l'archevêque prononce traditionnellement un discours devant les autorités. Cette année, on célèbre le 1700e anniversaire de l'"édit de Constantin". Le Cardinal Scola a donc prononcé un discours sur le thème de la laïcité (source : Benoît et moi) :

    "Avec l'édit de Milan apparaissent pour la première fois dans l'histoire ces deux dimensions que nous appelons aujourd'hui "liberté de religion" et "laïcité de l'Etat". (…). Saint Ambroise n'a jamais hésité à appeler les chrétiens à être loyaux envers l'autorité civile, qui à son tour devait garantir aux citoyens la liberté à la fois personnelle et sociale » mais sur la base de références anthropologiques  généralement reconnues par tous, ajoute le cardinal.

    Toutefois dans les Etats démocratico-libéraux «l'évolution  n'a cessé de modifier l'équilibre sur lequel reposait traditionnellement le pouvoir politique », observe Scola. L'archevêque attribue cette évolution, «au modèle français de 'laïcité(en français dans le texte), qui a semblé à la plupart des gens la réponse adéquate pour assurer la pleine liberté religieuse, en particulier pour les groupes minoritaires. Il est basé sur l'idée de l'in-différence ‘, définie comme la ‘neutralité’ des institutions de l'État à l'égard du phénomène religieux et cela semble à première vue comme étant adapté à construire un milieu favorable pour la liberté religieuse de tous. Il s'agit d'un concept désormais largement répandu dans la culture juridique et politique européenne dans lequel, cependant, à bien y regarder, les catégories de la liberté religieuse et de la soi-disant ’neutralité’ de l'Etat se chevauchent de plus en plus, au point de finir par se confondre».

    Donc une "laïcité" qui a fini par devenir un modèle «mal disposé» à l'égard du phénomène religieux. Pourquoi? «Tout d'abord, l'idée même de "neutralité" s'est avérée très problématique, surtout parce qu'elle n'est pas applicable à la société civile, dont l'Etat doit toujours respecter la priorité, se limitant à la gouverner et ne prétendant pas la gérer.

    Respecter la société civile implique la reconnaissance d'un fait objectif: aujourd'hui dans les sociétés civiles occidentales, en particulier en Europe, les divisions les plus profondes sont celles entre culture laïque et phénomène religieux, et non pas - comme on le pense souvent à tort - entre croyants de différentes religions. En ignorant ce fait, la juste et nécessaire a-confessionalité de l'État en est venue à dissimuler, sous l'idée de "neutralité", le soutien de l'État à une vision du monde fondée sur l'idée séculariste et sans Dieu. Mais celle-ci n'est qu'une parmi les visions culturelles qui peuplent la société plurielle. De cette manière, l'Etat soi-disant "neutre", loin d'être tel, fait sienne une culture spécifique, celle séculariste, qui à travers la législation devient culture dominante et finit par exercer un pouvoir négatif par rapport à d'autres identités, surtout celles religieuses, présentes dans la société civile, tendant à les marginaliser, sinon à les exclure du domaine public».

    Une société plurielle qui subit en fait l'hégémonie d'une culture laïciste: «Sous un semblant de neutralité et d'objectivité des lois, se cache et se répand - du moins en pratique - une culture fortement marquée par une vision sécularisée de l'homme et du monde, privée d'ouverture au transcendant. Dans une société plurielle, une telle culture est légitime en soi, mais seulement comme une parmi les autres. Si toutefois l'État la fait sienne, il finit inévitablement par restreindre la liberté religieuse». [...]"

    http://benoit-et-moi.fr/2012%28III%29/articles/la-lacite-a-la-française-est-nefaste.php

    Reste à savoir quelles sont les valeurs qui s'imposent à tous et sans lesquelles la vie en société est impossible: entre la contingence du contrat social et la loi naturelle, il faut choisir... 

  • France : la manifestation du 13 janvier confiée à l'Immaculée

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    imagesCASOYZYT.jpgDu Père Abbé de l’abbaye bénédictine de Triors, Dom Hervé Courau, aujourd’hui dans son homélie pour la fête de l’Immaculée Conception :

    "En ce jour de fête, nous voulons confier à Marie toute Pure les efforts de notre pays pour empêcher les lois qui ne cessent de défigurer la famille et la transmission de la vie. La France a un fond chrétien fort, elle a un fond de droiture qui se manifeste ces jours-ci face aux menaces de l'actualité : je pense bien sûr au projet de loi infâme, mais aussi aux orientations prises par le Sénat sur la bioéthique, qui évoquent le terrifiant précédent nazi. Aussi nous nous confions à l'Immaculée et nous lui consacrons la marche du 13 Janvier prochain.

    Devant Elle, je veux citer Dom Guéranger qui a œuvré avec tant d'intelligence surnaturelle à la proclamation de son dogme : Considérons l'état misérable du genre humain, au moment où le Christ va paraître... Tous les droits, hors celui du plus fort, sont oubliés ; la volupté, la cupidité, le larcin reçoivent l'encens. La famille est anéantie par le divorce et l'infanticide ; les nations même périssent par les guerres d'extermination. Le genre humain n'en peut plus, prêt à succomber dans une dissolution honteuse et sanglante. Les justes qu'il contient encore, et qui luttent contre le torrent et la dégradation universelle, ne le sauveront pas, car ils sont méconnus des hommes, et leurs mérites ne sauraient, aux yeux de Dieu, pallier l'horrible lèpre qui dévore la terre... Ô Marie ! Arche d'Alliance formée d'un bois incorruptible, revêtue de l'or le plus pur, aidez-nous (Année Lit. tome I, 3 & 8 Décembre), ce temps-ci est vraiment à vous. Notre prière rejoint la prière de l’Église, Gaudeamus"

    Source ici : La manifestation du 13 janvier confiée à l'Immaculée

    L’abbaye de Triors (dans la Drôme) a été fondée le 6 octobre 1984  par des moines venus de l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault. Les quatorze premiers moines s'installent dès août 1984 dans un château du XVIIIe siècle qui est légué à la congrégation de Solesmes par la dernière propriétaire. De grands travaux commencent à partir du début des années 1990 pour transformer le prieuré en véritable abbaye bénédictine. L'abbatiale, commencée en 1990 et achevée en 1993 est dédicacée à l'Immaculée Conception le 5 octobre 1996. La communauté compte aujourd’hui 40 moines.

    L'abbaye a gardé les traditions liturgiques grégoriennes et dès 1988 a profité de l'indult envers le rite de Saint Pie V. Elle dépend à ce titre de la Commission pontificale « Ecclesia Dei » depuis 1988. L'abbaye a réalisé une discographie grégorienne complète de l'ensemble du cycle temporal du calendrier liturgique catholique.

  • Des alternatives à l'avortement

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    Mexique : des alternatives à l'avortement proposées par le Comité pro-vie

    Traduit par Océane Le Gall sur ZENIT.org

    Au Mexique, le Comité pro-vie a proposent aux femmes enceintes des  alternatives de vie, leur indiquant, entre autres, comment obtenir une bourse de travail, donné des conseils juridiques, indiqué comment avoir accès aux services sociaux, à un logement.

    L’association a annoncé sa volonté de poursuivre son travail « de prévention et d’éducation » à plein régime, pour promouvoir une sexualité fondée sur l’amour, en offrant des alternatives aux femmes enceintes en difficulté.

    Le cardinal Norberto Rivera Carrera a lui-même conféré le baptême à 21 ees enfants dont els mamans ont hésité à avorter, lors d’une célébration à laquelle ont participé 130 personnes, des parents et des membres du Comité nationale Pro-Vie.

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  • Un petit catéchisme des c...

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    KARJAN_PCC-001-0041-1024x852.jpg

    http://kehlkarjan.unblog.fr/

  • A quelle heure allons-nous mourir ?

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    Syrie : témoignage poignant d’un évêque de Damas (source)

    Dans une lettre adressée à l’Occident que l’Œuvre d’Orient vient de recevoir, Mgr Samir Nassar témoigne une fois encore de la souffrance du peuple syrien. Un cri du cœur déchirant en ce temps de l’Avent.

    A QUELLE HEURE NOUS ALLONS MOURIR ?

    Entre Noël et la tempête, la famille syrienne est prise en tenailles… D’un côté le chant des anges pour la Paix et de l’autre une tempête sans merci.

    La tempête sauvage et cruelle propose :

    1)   la mort sous les bombes

    2)   les balles des francs-tireurs

    3)   Les voitures piégées

    4)   L’enlèvement et échange de rançons

    5)   L’insécurité des routes

    6)   L’inflation et tous genres de pénurie

    7)   l’Embargo et l’étouffement de l’économie

    8)   La vie en nomade, sans domicile

    9)   Année scolaire perdue, écoles fermées …

    10) Vivre l’hiver sans vêtements chauds ni chauffage.

    11)  Mourir loin des parents, de la paroisse et des caveaux familiaux

    12)  Sans travail ni ressources, attendre l’aumône irrégulière.

    Cette litanie interminable de souffrances et de misères se prolonge chaque jour devant le silence mondial. Même les aides humanitaires n’arrivent qu’à une minorité des millions de  réfugiés et familles sinistrés abandonnés à leur triste sort.

    Devant cette crise sans issue et sans merci, la famille syrienne porte seule ses lourds fardeaux et se tourne vers la Crèche Divine pour trouver refuge auprès de la SAINTE FAMILLE, prier en silence et  écouter la symphonie des Anges :

    GLOIRE A DIEU…ET PAIX SUR LA TERRE…

    Ecoutant les bombes tomber sur le quartier, un enfant de quatre ans collé à sa maman les larmes aux yeux, l’interrogeait toute la journée : maman à quelle heure nous allons mourir?

    ENFANT DIVIN, ROI DE LA PAIX…PRENDS PITIÉ !

    Noël 2012

  • Pédagogie : l'imposture des "compétences"

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    Tous les enseignants connaissent cette notion de "compétences" au nom de laquelle ils sont contraints de pratiquer une pédagogie absurde qui conduit à la crétinisation des élèves qui leur sont confiés. Voilà une publication salubre susceptible de nourrir leur résistance :

    L'imposture scolaire

    La destruction organisée de notre système éducatif par la doctrine des (in)compétences


    Alain PLANCHE - Presses universitaires de Bordeaux – 2012


    Présentation de l'éditeur :

    Pour les parents, le mot  "compétence" évoque d'abord  des livrets aux termes étranges, parlant de tout, sauf des points forts et des faiblesses des élèves dans les disciplines fondamentales.


    Alain Planche, mathématicien et économiste, annonce dès l'abord ses convictions : il condamne, non pas la compétence (comment serait-ce possible?) mais l'usage que fait de ce mot l'Education nationale. Pour lui, la nouvelle acception, qui se réfère à une certaine conception de l'éducation et de l'enseignement, a été adoptée et généralisée dans un but très clair : masquer l'échec scolaire massif. On peut juger que, de la part des pédagogistes, c'est du perfectionnisme, tant l'Education nationale a fait preuve de virtuosité dans l'art de défigurer examens et résultats, même pour les savoirs les plus élémentaires. 


    Alain Planche montre et démontre qu'aujourd'hui cette notion de compétence est creuse, et qu'il est impossible de lui donner une signification rationnelle. Son ouvrage, riche en informations, met en question le socle commun de compétences et les épreuves PISA. Il reprend à son compte l'expression « démocratisation ségrégative » pour qualifier le résultat de toutes ces initiatives mortifères, promues avec persévérance au nom de l'Egalité. 


    À lire, pour ceux qui veulent comprendre et ne pas se contenter de dire « comment est-ce possible ? ».


    Relire aussi le "Bienheureux Chaboteau" qui reste d'actualité.

  • Au Havre : 8500 mousses au chocolat à la poubelle

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    C'est ici, sous la plume d'Edouard Fremy :

    Alors là, c’est un crime ! Jeter à la poubelle de la mousse au chocolat ! Même pas ratée en plus ! C’est pourtant bon la mousse au chocolat ! Même industrielle, tant qu’il y a du chocolat, ça va. Mais il y avait aussi de la gélatine de porc, ça va plus. Quand ça va pas pour quelques-uns, ça va pour personne, tous privés de dessert ! 8500 coupes de mousse au chocolat destinées aux enfants des cantines de la ville du Havre ont donc fini à la poubelle : on ne redoutait pas qu’elle intoxique les enfants mais on craignait qu’elle ne soit pas halal, licite, permise.

    On a tous nos prescriptions alimentaires, la tolérance est faite pour digérer celles des autres, alternative plus intelligente que le rouleau compresseur de l’égalitarisme laïcard. Mais il y a des limites, comme jeter pour tous ce qui peut être mangé par certains. Au nom de l’égalité du service public de la cantine, plaideront-ils ! Les mêmes qui, droits dans leurs bottes, expliquent que les jours où c’est rôti de porc, il y a un plat de substitution pour respecter la liberté religieuse. S’il était encore besoin de démontrer que égalité et liberté ne marcheront jamais ensemble et que, errant de l’un à l’autre, la France se perd…

    Mais le vrai scandale n’est pas là. Le scandale, ce n’est pas le gâchis, ni l’injure à ceux qui ont faim, ni une prescription religieuse qui ordonne les menus. Le vrai scandale, c’est la servilité spontanée de la collectivité. En fait, on a franchi un degré supplémentaire. Il n’y a plus besoin de menace. Le Havre, ancien port vers l’Amérique, a remporté l’Oscar 2012 de l’aplaventrisme. On ne sait trop comment, ni pourquoi, le bruit a couru que de la gélatine de porc entrait dans la fabrication de ces mousses au chocolat. Du coup, dans un puissant réflexe de culpabilité comme on le cultive en France grâce à 30 ans de lavage de cerveau médiatique après réquisitoire made in SOS Racisme, Le Havre, sans que personne ne lui demande rien, sans le commencement d’une contestation de la moindre association musulmane, sans l’ombre d’un début de chantage à la discrimination, à mille lieux d’une ébauche de coercition, Le Havre, une communauté de 177 000 habitants, avec à sa tête des gens élus par le peuple de la République française libre et laïque, Le Havre, donc, a pris d’elle-même l’initiative de jeter ces mousses au chocolat. Car elle a eu peur. La peur de se voir accuser de discrimination, donc de racisme – mal suprême – en donnant à manger un aliment contenant du porc à des élèves dont la religion le leur interdit.

    La marque d’un régime totalitaire parachevé : la soumission volontaire des consciences sans violence.

  • La militance de l'Eglise de France

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    Alors que dans notre "petite terre d'héroïsme" l'Eglise ne se fait guère entendre et que des lois telles que celles qui autorisent le mariage entre personnes du même sexe, l'adoption par de tels couples, l'euthanasie, etc. ont été instaurées sans que personne ne soit descendu dans la rue, il en va tout autrement en Outre-Quiévrain. Sandro Magister salue la militance de l'Eglise de France :

    Personne ne l'aurait parié. Mais, après des décennies d’invisibilité et de torpeur, l’Église catholique française est revenue vigoureusement sur la scène publique.

    Minoritaire elle était, minoritaire elle reste, dans un pays où moins de 5 % de la population va à la messe le dimanche et où les baptêmes d’enfants se font de plus en plus rares.

    Mais se rendre est une chose, être créatif en est une autre. L’avenir que le pape Joseph Ratzinger lui-même a assigné au catholicisme dans les régions sécularisées est d’être une "minorité créative". L’Église de France s’y essaie.

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