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Politique - Page 635

  • Pourquoi l'Eglise dit non au mariage homosexuel

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    Mariage homosexuel : l'Eglise dit non, pourquoi

    JDD, Libé, l'Eglise fait la Une un peu partout, les cardinaux, les évêques s'organisent et "lancent le débat" sur la question du mariage des homosexuels et de l'adoption d'enfants par ces couples homosexuels mariés. Pourquoi un tel militantisme, de la part de gens que l'on ne voyait plus beaucoup dans le débat public depuis 50 ans, depuis que Vatican II avait proclamé l'accord a priori de l'Eglise avec le Monde. 

    [Pour ceux qui trouveraient l'expression trop forte, voici le n°3, §2 de Gaudium et spes : "En proclamant la très noble vocation de l’homme et en affirmant qu’un germe divin est déposé en lui, ce saint Synode offre au genre humain la collaboration sincère de l’Église pour l’instauration d’une fraternité universelle qui réponde à cette vocation". On peut toujours interpréter ce texte dans la continuité de l'enseignement ecclésial ; ce petit paragraphe insiste par exemple sur la vocation de l'homme créé par Dieu et pour Dieu, magnifique ! hélas, au sens obvie, il a signifié pour beaucoup que l'Eglise, reconnaissant la divinité de l'homme, accepte l'histoire de l'humanisme comme une histoire sainte - une succession d'Ereignis dirait Heidegger - une Histoire majusculaire, dont elle ne serait d'ailleurs par hypothèse qu'une simple contributrice, une collaboratrice récente].

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  • Les derniers progrès de la christianophobie

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    L'Observatoire de la Christianophobie veille quotidiennement et nous tient au courant de ces agressions incessantes qui prennent pour cible notre culture chrétienne :

    ... cependant, il faut rester prudent sur le chapitre des informations et des mauvaises nouvelles, comme le fait remarquer l'abbé Guillaume de Tanoüarn :

    C'est faux, qu'importe

    J’ai fait un mauvais rêve tantôt : je m’étais attardé à la sortie d’une paroisse traditionaliste de la ville, une vieille dame expliquait à quelques jeunes gens que le cardinal avait «interdit à ses prêtres de confesser». C’était bien la marque de cet homme détestable, etc etc. Je lui répondais qu’elle était peut-être mal renseignée, que l’on confessait dans les églises toutes proches, mais elle me disqualifia aussitôt d’un très définitif: «Je crois que vous êtes un provocateur». J’avais raison sur le fond et sur la forme, mais elle gagnait la manche. 


    Mauvais rêve toujours: sur son blog, un ami s’indignait de ce que la ville d’Amiens débaptisât son marché de Noël. Il voyait dans ce changement une «nouvelle technique de prosélytisme par manipulation syntaxique et sémantique». Et peu importe que l’info soit fausse et que la ville d’Amiens démentisse par voie de presse! L’ami blogueur tenait un bon exemple de «laïcité agressive», il n’allait tout de même pas le gâcher en reconnaissant sa méprise. 

    Et j’ai bien l’impression de faire souvent ce type de rêve imbécile, où des gens intelligents ayant de bonnes idées en viennent à raconter n’importe quoi – parce que cela correspond à leur désir, et à celui de leur auditoire, ou encore à la crainte de tous. Les Italiens disent «Se non è vero... è bene trovato», et parfois même «Non è vero, ma è bello che tu me lo dica». 

    Et je voudrais bien me réveiller.

  • "Mariage pour tous" : les propos très fermes de Mgr Vingt-Trois

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    Stéphanie Le Bars, dans le Monde, rend compte des propos particulièrement fermes tenus par le cardinal-archevêque de Paris au sujet du "mariage pour tous"; extraits :

    « Mariage pour tous »: à Lourdes, Mgr Vingt-Trois dénonce « une supercherie » et les « lobbies »

    "Le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France a profité de l’ouverture de l’assemblée générale de cette institution, samedi 3 novembre, à Lourdes, pour rappeler l’opposition de l’Eglise au projet de loi instaurant « le mariage pour tous », qui sera présenté en conseil des ministres, le 7. Il a appelé « les chrétiens et tous ceux qui partagent notre analyse » à « saisir leurs élus en leur écrivant des lettres personnelles, en les rencontrant et en leur exprimant leurs convictions». De manière plus large et inédite, il les a incités à « utiliser les moyens d’expression d’une société démocratique, d’une « démocratie participative », pour faire connaitre leur point de vue ». (...)

    Sur le fond, le cardinal a renvoyé aux textes publiés par la CEF, tout en martelant : « Ce projet n’est pas seulement une ouverture généreuse du mariage à de nouvelles catégories de concitoyens, c’est une transformation du mariage. Ce serait le mariage de quelques uns imposé à tous ». Pour l’Eglise, « la question fondamentale est celle du respect de la réalité sexuée de l’existence humaine. Imposer dans le mariage et la famille une vision de l’être humain sans reconnaitre la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants». Il a une nouvelle fois regretté l’absence de débat national, qui aurait permis d’aller au-delà « de sondages aléatoires ou de la pression ostentatoire de quelques lobbies ». (...)

    Le cardinal a d’ailleurs insisté sur le respect des droits fondamentaux des enfants et rappelé le combat de l’Eglise pour la défense de la vie, de la naissance à sa fin naturelle, le refus de procéder à la procréation médicalement assistée ou à la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Au-delà « du droit à connaitre et à être élevé par ceux qui l’ont engendré », les enfants doivent aussi pouvoir bénéficier selon le cardinal, du droit à l’éducation et à une formation chrétienne. (...)

    Il a également évoqué la notion de « nouvelle évangélisation » dans le contexte français marqué par « l’indifférence » religieuse, plus que par « l’hostilité » alors que vient de s’achever un synode sur ce sujet au Vatican. Reprenant des débats abordés au cours de ce synode, le cardinal a listé les difficultés rencontrées par les chrétiens à travers le monde : « entraves à la liberté de conscience, retour aux pratiques païennes, séduction de nouveaux mouvements à tendance sectaire, athéisme… ». (...)"

  • Nouveaux massacres au Nigeria

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    Un communiqué de presse d'Amnesty International daté du 1er novembre (on sait que les chrétiens sont les premiers visés par ce groupement islamiste proche d'Al Qaeda) :

    Nigeria. Les forces de sécurité hors de contrôle dans la lutte contre le groupe Boko Haram

    (Abuja) Les actions brutales des forces de sécurité nigérianes en réponse aux actes de terrorisme perpétrés par Boko Haram ne font que rendre la situation encore plus désespérée,  écrit Amnesty International dans un rapport rendu public jeudi 1er novembre.

    Ce rapport, intitulé Nigeria: Trapped in the cycle of violence, décrit à la fois les horreurs perpétrées par Boko Haram et les graves violations des droits humains commises, en réaction, par les forces de sécurité. Il est notamment question de disparitions forcées, de torture, d’exécutions extrajudiciaires, d’incendies volontaires de maisons et de détentions sans procès.

    « Ce cycle d’attaques et de contre-attaques est marqué par des violences illégales de la part des deux camps, avec des effets dévastateurs pour les droits fondamentaux des personnes piégées au milieu », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International.

    « Des personnes vivent dans un climat de peur et d’insécurité, vulnérables aux attaques de Boko Haram et exposées à des violations des droits humains de la part des forces de sécurité nationales qui devraient au contraire les protéger. »

    De graves atteintes aux droits humains ont été perpétrées par Boko Haram, qui a notamment commis des meurtres, incendié des écoles et des églises, mené des attaques contre les locaux de médias et s’en est pris à des journalistes. Le rapport décrit le climat de peur grandissante : la population est trop effrayée pour signaler les crimes et les journalistes n’en parlent pas, craignant pour leur propre sécurité.

    Dans le même temps, les opérations de sécurité visant Boko Haram sont conduites sans égard pour les droits humains ou l’état de droit.

    Des centaines de personnes accusées d’avoir des liens avec Boko Haram sont arrêtées de façon arbitraire lors d’opérations menées par la Force d’intervention conjointe (un groupe qui rassemble des membres de différents services de forces de sécurité, mis en place par le président nigérian pour restaurer l’ordre dans les zones où Boko Haram est présent), le Service de sécurité de l’État et la police.

    De nombreuses personnes sont maintenues en détention pour de longues périodes sans inculpation ni jugement, sans être déférées à une autorité judiciaire et sans la possibilité de consulter un avocat ou d’avoir des contacts avec le monde extérieur. Leurs familles ne sont, en outre, pas correctement averties. Les autorités procèdent à un grand nombre d’exécutions extrajudiciaires.

    Un homme a expliqué à Amnesty International que son frère avait été arrêté par les forces de sécurité. Après plusieurs tentatives pour le retrouver, il a finalement vu son cadavre dans un poste de police. « Il y avait [ce qui ressemblait à] des marques de câbles sur son corps, il avait des bleus partout... Le côté droit de sa tête était couvert de contusions. Il avait un air choqué sur le visage. Je ne peux pas l’oublier... Je n’ai pas porté plainte. J’ai peur. »

    « Le gouvernement du Nigeria doit prendre des mesures efficaces pour protéger la population contre la campagne menée par Boko Haram pour faire régner la terreur dans le nord et le centre du pays, mais ces mesures doivent rester dans les limites des règles de l’état de droit. Chaque injustice perpétrée au nom de la sécurité ne fait qu’engendrer plus de terrorisme et crée un cercle vicieux de meurtre et de destruction », a déclaré Salil Shetty.

    « Ce n’est qu’en faisant toute la lumière sur les faits, en instaurant une obligation de rendre des comptes pour les atteintes commises et en traduisant en justice les responsables que la confiance dans le système judiciaire pourra être restaurée et les droits humains garantis. »

    Nota bene :

    Entre février et juillet 2012, une délégation d’Amnesty International s’est rendue dans les États de Kano et de Borno, ainsi que sur le territoire de la capitale fédérale.

    Les chercheurs ont interrogé des victimes d’attaques, des proches de personnes qui ont été tuées, arrêtées ou placées en détention, ainsi que des personnes dont les maisons ont été brûlées. Ils ont également rencontré des ministres occupant des postes clés au sein du gouvernement, des représentants des forces de sécurité, des juges, des enseignants, des journalistes et des avocats.

    Malgré leur demande, les chercheurs n’ont pas pu visiter de prison, de poste de police, ni de centre de détention militaire ou dépendant du service de sécurité de l’État.

  • Iran : arrestations de chrétiens et condamnations pénales

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    source : http://fidepost.com/ 1er novembre 2012

    La libération du pasteur Youcef Nadarkhani, condamné à mort pour avoir quitté l’islam, le 8 septembre 2012, sous la pression internationale, n’a été qu’une parenthèse dans la politique menée par les autorités iraniennes à l’encontre des chrétiens. Depuis la fin septembre, ce sont des dizaines de fidèles et  pasteurs qui ont été arrêtés. Ils rejoignent la vingtaine de chrétiens en prison depuis plusieurs mois. A ce triste bilan, s’ajoute la condamnation de trois ministres du culte et de l’épouse de l’un d’entre eux, détenus depuis décembre 2011, à un an de prison chacun. Ils devraient être libérés dans près de deux mois.

    Ce ne sont pas moins de 40 chrétiens, anciennement musulmans, qui ont été arrêtés fin septembre à Shiraz et Cavarz, dans le sud du pays, selon Adyan, un média public, rapporte Farsi Christian News Network, un réseau d’information sur les chrétiens d’Iran. L’opération a été dirigée par le ministère des Informations religieuses, qui est lié aux Renseignements. Cette rafle coïncide avec le procès de cinq chrétiens qui a débuté le 15 octobre. Ils avaient été illégalement arrêtés le 8 février 2012 pendant un culte et depuis privés de leurs droits judiciaires.

    Tout le mois d’octobre, les interpellations et placements en détention se sont poursuivis. Le 12, sept autres chrétiens, des fidèles du mouvement « Eglise d’Iran », ont été enfermés à la prison de Shiraz après une descente de la police pendant un service religieux dans la demeure de l’un d’eux. Exactement une semaine plus tard, deux autres chrétiens de la même dénomination ont été arrêtés. Au début du mois, des centaines de chrétiens auraient été interpellés. Cette répression accrue se situe dans un contexte de développement du christianisme, particulièrement à Shiraz. Les autorités tenteraient même de désolidariser les chrétiens par le biais d’accusations injustifiées quant à la doctrine théologique de certains qui les priverait de la qualification de chrétiens. Ils sont enfermés à la « Pelak 100 », une propriété de l’armée équipée de huit salles pour  les interrogatoires.

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  • Elections américaines, ce qui nous interpelle

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    Alors que les sondages effectués aux Etats-Unis révèlent une opinion publique très partagée sur le futur scrutin présidentiel et deux candidats au coude à coude, il en va tout autrement de ce côté-ci de l'Atlantique. Lorsqu'on interroge le quidam européen sur celui qui bénéficierait de son vote, il répond très spontanément Obama. Si les élections avaient lieu ici, les résultats seraient dignes d'une république bananière avec une majorité écrasante en faveur du candidat démocrate. C'est très symptomatique d'une opinion publique formatée par des médias orientés de façon totalement partisane. Ainsi, Romney fait figure de repoussoir prêt à tout sacrifier sur l'autel d'un néo-libéralisme échevelé et disposé à faire régresser la société dans des voies puritaines et discriminatoires, tandis que son adversaire apparaît comme le champion d'un modèle sociétal moderne, ouvert et libéré. Que les citoyens du vieux continent puissent être conditionnés de la sorte sans s'interroger sur le bien-fondé d'une vision aussi simpliste et caricaturale ne peut qu'inviter à constater la dégradation de toute forme d'esprit critique dans des cerveaux complètement lobotomisés.

  • Sortir de la crise autrement que par des politiques budgétaires dévastatrices ?

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    Nous lisons sur le site des Jésuites de France :

    Sortir de la crise autrement que par des politiques budgétaires dévastatrices, c’est possible ! Loin des discours sur une inéluctable austérité, Gaël Giraud, chercheur en économie au CNRS, jésuite, donne les moyens de comprendre les ressorts de la crise financière et propose un chemin inédit où la  transition écologique est centrale.

    Gaël Giraud, jésuite français et économiste indépendant aux travaux reconnus et précieux (nominé pour le prix du meilleur jeune économiste 2009), analyse dans ce livre  les enjeux et perspectives économiques auxquels la France et l’Europe doivent faire face pour engager un vrai plan de sortie de crise qui soit viable, et financer la transition écologique nécessaire.

    Présentation du livre

    Illusion financière Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taireL’impasse économique dans laquelle la crise financière a plongé des États désemparés, alimentée par une véritable fascination pour les marchés financiers, occulterait-elle une solution de sortie de crise originale ? C’est ce que pense Gaël Giraud, nominé pour le prix du meilleur jeune économiste 2009, qui affirme que la seule politique viable de sortie de crise consiste à financer la transition écologique par une création monétaire massive de la BCE.

    Cette proposition originale est motivée par une critique poussée de « l’illusion financière » qui consiste à croire que seuls les marchés financiers sont capables d’apporter une prospérité durable. La contrainte énergétique et climatique actuelle s’imposerait alors comme l’élément déterminant conditionnant toute prospérité durable en Europe, si bien que tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d’une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. En proposant de financer la transition écologique par la planche à billets et non pas par les marchés financiers, l’auteur veut à la fois relever ce défi et dépasser l’addiction mortifère de notre économie à l’égard d’une finance dérégulée. Bien conscient que l’obstacle majeur à cette transformation réside dans le changement des conventions monétaires, il propose des arguments visant à désamorcer la doxa qui associe l’utilisation de la planche à billets à une inflation démesurée propice à l’instabilité politique.

    Non seulement les chrétiens ne sauraient rester à l’écart d’un tel bouleversement de société mais ils sont appelés à jouer un rôle d’avant-garde dans ce combat contre l’illusion financière, véritable culte du veau d’or des temps modernes. Par respect pour la création ; par amour pour l’autre, ce prochain éventuellement “lointain” que sont les prochaines générations ; au nom des plus fragiles, celles et ceux qui seront les premières victimes de l’ajustement énergétique et climatique qui nous sera imposé par la nature si nous ne négocions pas la transition avec intelligence et dans le souci de la justice.

    L’auteur

    Gaël Giraud est jésuite depuis 2004, chercheur au CNRS professeur affilié à l’ESCP‐Europe, membre du Conseil scientifique du laboratoire d’excellence REFI (régulation financière), membre du laboratoire d’excellence OSE, collaborateur au CERAS, enseignant au Centre Sèvres, collaborateur au programme de recherche « Responsabilité éthique des multinationales dans les pays émergents » à l’ESSEC.
    Il est l’auteur de plusieurs livres dont :
    La Théorie des jeux (Flammarion, 2009, 3e éd. revue et augmentée)
    et Vingt Propositions pour réformer le capitalisme (Flammarion, 2012, 3e éd. revue et augmentée, poche). Il collabore par ce titre à la collection Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire (Immigration (François Soulage, Géneviève Médevielle, 2011) et Extrême droite (Etienne Pinte, Jacques Turck, 2012).

    Salué unanimement par la presse,  Illusion financière  est un indispensable pour penser la société de demain sur de nouvelles bases.

    « [...]  il importe de comprendre que l’idée d’une contrainte financière agissant “de l’extérieur ” sur nos économies, incarnée par des “marchés anonymes” n’est qu’une illusion »

  • Syrie : le dernier chrétien de Homs a été tué

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    ASIE/SYRIE - Tué le dernier chrétien présent dans le centre d’Homs - touché le couvent des Jésuites

    Homs (Agence Fides) – Le dernier chrétien présent dans le centre d’Homs après l’évacuation de la population civile a été tué. Elias Mansour, 84 ans, chrétien grec orthodoxe n’avait pas voulu quitter sa maison, rue Wadi Sayeh, parce qu’il devait prendre soin de son fils handicapé, Adnane, même s’il savait que sa vie était en danger. La zone de Wadi Sayeh – habitée par des chrétiens et des musulmans sunnites – est encore au centre de combats opposant l’armée régulière et des rebelles. Les rebelles sont retranchés dans les quartiers de Khalidiyeh, Bab houd, Bustan diwan, Hamidiyeh, jusqu’aux rues Wadi Sayeh et Ouret al shayyah. Les forces de l’armée régulière les encerclent. Ainsi que l’indique à Fides un prêtre grec orthodoxe, Elias Mansour a été tué hier. Les jours précédents, il avait déclaré qu’il n’aurait quitté sa maison pour aucun motif et que, s’il avait rencontré les rebelles, « il leur aurait rappelé les dix Commandements et les Ecritures Saintes ». Les obsèques seront célébrées aujourd’hui dans une église orthodoxe. Un prêtre orthodoxe tente actuellement de retrouver son fils handicapé dont on est sans nouvelles.
    Entre temps, comme l’indiquent des sources de Fides, ce matin, le couvent des Jésuites se trouvant dans le quartier d’Hamidiyeh a été touché au cours des combats qui ont lieu chaque jour. La structure a subi de légers dommages mais aucune victime n’est à déplorer. Les Jésuites et les évacués qui s’y trouvaient ont vécu des moments de peur mais vont bien. (PA) (Agence Fides 31/10/2012)

  • Une Lettre ouverte à Frédéric Deborsu

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    Source : http://www.psy.be/psycho/maletre/lettre-ouverte-frederic-deborsu-renaissance-livre.htm

    Lettre ouverte à Frédéric Deborsu et à « la Renaissance du livre » www.psy.be publie, in extenso, la lettre ouverte du Professeur Jean-Yves Hayez et de la psychologue Françoise Leurquin. Nous soutenons pleinement leur analyse. (Belgicatho également)

    Ce 26/10/2012

    Lettre ouverte à Frédéric Deborsu et à « la Renaissance du livre »

    Monsieur Deborsu,
    Madame, Monsieur le directeur d'édition
    Mesdames, Messieurs,

    Nous ne débattrons pas avec vous à propos de l'authenticité ou non des propos que vous tenez sur Ia famille royale et que « la Renaissance du livre » a pris la responsabilité d'éditer. D'autres le feront mieux que nous peut-être dans le cadre de procès à venir.

    Nous ne débattrons pas non plus sur les limites du droit à la vie privée et sur la frontière vie privée/vie publique. D'autres, ici encore, sont plus qualifiés que nous pour le faire.

    Nous pouvons même imaginer l'hypothèse - non vérifiée - que ce que vous avancez est largement vrai et qu'il n'est pas illégal de l'exprimer.

    En revanche et surtout alors, nous voulons vous interpeller sur certains points, en vous exprimant à leur propos notre désaccord total et même, le sentiment de scandale et la colère que vous avez provoqués chez nous.

    Il Y a d'abord l'éthique que vous faites des heurs et malheurs de la vie sentimentale et sexuelle de la famille royale. Nous aurions éprouvé les mêmes sentiments s'il s'était s'agit de n'importe quelle famille. Nous avions l'impression que, en Europe, c'était seulement les tabloïdes anglais du dimanche qui invitaient leurs lecteurs à prendre un bain de boue, avec la seule motivation d'en tirer un maximum d'argent. A nos yeux, si le droit d'information d'un journaliste est essentiel et qu'il ne supporte aucune censure idéologique, celui qui informe gagne cependant à être retenu de l'intérieur par des valeurs comme la délicatesse, le souci de ne pas détruire gratuitement, pour le plaisir, celui de ne pas salir inutilement, tant son lecteur que les personnes dont il parle. Informer doit apprendre des choses neuves, nous faire réfléchir et nous aider à être plus humains. Ce ne sont vraiment pas les qualités que l'on trouve dans votre texte qui a l'air de viser davantage la stimulation du voyeurisme du lecteur que son enrichissement.

    Lors d'un récent café serré Thomas Gunzig, avait tourné ce livre et ses fuites en ridicule, le scoop étant finalement que la famille royale était comme les autres familles ... si ce n'est qu'elle peut plus difficilement se défendre.

    Vient alors le second scandale: l'énorme coup de poing au ventre que vous infligez aux quatre enfants de Philippe et Mathilde. En pâture pour l'opinion publique, vous lancez qu'ils ont été conçus par fécondation artificielle - soit, ils ne sont pas les seuls à notre époque où la fécondité spontanée moyenne est en baisse ! - mais surtout, qu'ils l'ont été parce qu'il n'y avait pas d'amour entre leurs parents. Quelle affirmation invérifiable et horrible ! La diffusion de rumeurs étant ce qu'elle est, on la leur lancera à la figure, ou ils en pendront conscience tout seuls avant la fin de leur adolescence. Et ensuite, au moins un doute grave viendra empoisonner le reste de leur vie, poison dont vous serez largement responsable.

    En communauté française de Belgique, l'Etat exige de grandes précautions pour préserver l'anonymat des mineurs d'âge dans les médias, et il y réussit assez bien. Ici, le bulldozer de votre méchanceté gratuite est passé sans états d'âme sur la question de la souffrance à venir de ces enfants, qui jaillira de l'une ou l'autre cour de récréation avant qu'il ne soit longtemps. Vous rétorquerez peutêtre qu'il existe bien d'autres fuites, et que les parties tristes ou gênantes de l'intimité des enfants sont souvent exposées ici et là. Oui, mais ce que d'autres font ne justifie en rien que vous l'ayez fait.

    C'est au contraire, une invitation à nous tous pour respecter mieux, encore et encore, tous les enfants de notre communauté, par exemple en faisant attention de ne pas blesser inutilement leurs sentiments profonds.

    Et pour conclure, nous livrons tout autre chose à votre réflexion. Vous avez désiré intituler votre livre "Question (s) royale (s)" et nous ne pensons pas que ce soit anodin. En 1950, lors de la première question royale une partie du pays avait voulu se débarrasser de Léopold III, à cause de sa supposée traîtrise au pays. Et dans votre livre, vous passez beaucoup de temps à insinuer que notre famille royale actuelle est traître, elle aussi: traître à l'amour, aux convenances sociales, à la dignité que l'on attend d'elle ... Etes vous sûr que, au delà de vos descriptions sulfureuses, vous ou vos conseillers ou commanditaires n'aimeriez pas enclencher une seconde question royale?

    Pr. Jean-Yves Hayez, psychiatre
    infanto-juvénile, professeur émérite à l'UCL

    Mme Françoise Leurquin,
    psychologue, médiatrice agréée

  • Haïr l'indifférence

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    Nous cueillons sur un blog brûlant de ferveur  cette très belle page d'Antonio Gramsci :

    « Je hais les indifférents. Comme Friedrich Hebbel, je pense que "vivre, c'est résister". Il ne peut y avoir seulement des hommes, des étrangers à la cité. Un homme ne peut vivre véritablement sans être un citoyen et sans résister. L'indifférence, c'est l'apathie, le parasitisme, et la lâcheté, non la vie. C'est pourquoi je hais les indifférents. L’indifférence est le poids mort de l’histoire.C’est le boulet de plomb de l'inventeur, la matière inerte où s'enfoncent les enthousiasmes les plus radieux, le marécage qui ceint la vieille cité et la défend mieux que les murailles les plus solides, mieux encore que la poitrine de ses guerriers, car elle enlise ses assaillants dans ses goulées de limon, parce qu'il les décime et les décourage jusqu'à les faire renoncer parfois à leur entreprise héroïque. L’indifférence opère puissamment à travers l’histoire. Elle opère passivement, mais elle opère. C’est la fatalité ; c’est ce sur quoi l’on ne peut compter ; c’est ce qui bouleverse les programmes, renverse les plans les mieux construits ; c’est la matière brute qui se rebelle à l’intelligence et l’étrangle. Ce qui se passe, le mal qui s’abat sur tous, le bien possible qu’un acte héroïque (de valeur universelle) peut provoquer, est moins dû à l’initiative de quelques personnes qui travaillent qu’à l’indifférence et à l’absentéisme du plus grand nombre. Ce qui advient, n'advient pas tant parce que quelques uns veulent que cela advienne, mais parce que la masse des hommes abdique sa volonté, laisse faire, laisse s'amasser lesnœuds que seule une épée pourra trancher, laisse promulguer les lois que seule une révolte pourra abroger, laisse arriver au pouvoir les hommes que seule une mutinerie pourra renverser. En réalité, la fatalité qui semble dominer l’histoire n’est que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme. Des faits mûrissent dans l’ombre, quelques mains, qui échappent à tout contrôle, tissent la toile de la vie collective, et la masse l'ignore, car elle ne s’en soucie point. Les destins d’une époque se trouvent ainsi manipulés en fonction des visions étroites, des objectifs immédiats, des ambitions et des passions personnelles de petits groupes actifs, et la masse l'ignore parce qu'elle ne s'en soucie pas. Mais les faits qui ont mûri aboutissent à leur fin, mais la toile tissée dans l’ombre est enfin achevée, et alors il semble que la fatalité emporte les choses et les hommes, il semble que l'histoire ne soit qu'un énorme phénomène naturel, une éruption, un tremblement de terre, duquel tous sont victimes, ceux qui l'ont voulu et ceux qui ne l'ont pas voulu, ceux qui savaient et ceux qui ne savaient pas, ceux qui avaient eu une part active et ceux qui étaient indifférents. Et ces derniers se fâchent, voudraient échapper aux conséquences, ils voudraient qu'il soit clair que non, ils ne voulaient pas cela, que non, ils ne sont pas responsables. Certains se mettent à pleurnicher de manière pathétique, d'autres blasphèment avec obscénité, mais rares sont ceux qui se demandent : et si moi aussi j'avais fait mon devoir, si j’avais tenté de faire valoir ma volonté, mon conseil, serait-il advenu ce qui est advenu ? Pourtant ils sont rares ceux qui se reprochent leur indifférence, leur scepticisme, et plus rares encore ceux qui regrettent de ne pas avoir prêté leurs bras et leur activité à ces groupes de citoyens qui ont combattu et se sont proposé de procurer tel ou tel bien, précisément pour éviter ce mal. La plupart d'entre eux, au contraire, une fois les événements accomplis, préfèrent parler de faillite des idéaux, de programmes définitivement écroulés et d’autres aménités. Ainsi recommencent-ils leur absence de toute responsabilité. Le problème n’est pas qu'ils ne voient pas clairement dans les choses, ou qu'ils ne soient pas capables d'envisager des solutions pour les problèmes les plus urgents, ou pour d'autres problèmes qui, s'ils exigent plus de savoir et de temps, n'en sont pas moins urgents eux aussi. Mais ces solutions restent superbement infécondes, mais cette contribution à la vie collective n'est animée par aucune lumière morale ; elle est le produit des curiosités intellectuelles, et non pas de ce sens poignant des responsabilités historiques qui veut que tous soient actifs dans la vie, qui n’admet pas agnosticismes et indifférences d’aucun genre. Je hais aussi les indifférents en raison de l'ennui que me procurent les pleurnicheries des éternels innocents. Je demande des comptes à chacun d’entre eux : comment avez-vous assumé la tâche que la vie vous a confiée et qu'elle vous confie tous les jours ? Je demande : qu'avez-vous fait, et surtout, que n'avez-vous pas fait ? Et je sens que je pourrai être inexorable, que je ne vais pas gaspiller ma pitié, que je ne vais pas pleurer avec eux. Je suis résistant, je vis, je sens déjà battre dans les consciences viriles de mon camp l'activité des cités futures que nous sommes en train de construire. Et dans ce camp, la chaîne sociale n'épargne personne, et dans ce camp, ce qui arrive n'est pas dû au hasard ou à la fatalité ; c'est l'oeuvre intelligente des citoyens. Dans mon camp, personne ne reste à la fenêtre pour regarder un petit nombre se sacrifier et se saigner en se sacrifiant. Et jamais celui qui reste à la fenêtre, en embuscade, ne veut profiter du peu de bien que l'activité de ce petit nombre peut apporter, jamais il ne défoule sa déception en insultant le sacrifié, le saigné, parce qu'il aurait échoué dans son intention. »

    Antonio GRAMSCI, La Città futura, 11 février 1917, "Pourquoi je hais l'indifférence", Payot-Rivages, 2012

  • Addis Abeba s’attaque aux islamistes

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    L’ Ethiopie ne veut pas subir le sort du Mali. C’est ce qu’explique Marie-France Cros aujourd’hui dans « La Libre » :

    « Le pouvoir d’Addis Abeba, affaibli par la perte, en août, de son homme fort, le Premier ministre Meles Zenawi, semble avoir choisi la confrontation directe avec les musulmans radicaux d’Ethiopie - un face-à-face qu’il avait évité jusqu’ici.

    Lundi, en effet, 29 musulmans - dont neuf personnalités importantes de cette communauté - ont été inculpés à Addis pour avoir "fomenté, préparé et poussé à des tentatives d’actes terroristes". Ils avaient été arrêtés en juillet dernier après avoir participé à des manifestations confessionnelles.

    Ces manifestations ont lieu chaque vendredi, après la prière musulmane, dans l’enceinte de la grande mosquée Anwar d’Addis, depuis janvier dernier. Elles réunissent des centaines de personnes et visent à protester contre "l’ingérence" du gouvernement dans les affaires religieuses musulmanes, "alors que la Constitution défend la liberté de culte". Les musulmans forment aujourd’hui 45 % des Ethiopiens, soit autant que les chrétiens orthodoxes.

    Les protestataires accusent le gouvernement d’imposer ses créatures dans le " majlis", le Conseil des musulmans, ainsi que des professeurs et des imams. Et de reprocher aux autorités de privilégier les musulmans d’obédience al-Ahbache.

    Cette dernière a été fondée dans les années 50 au Liban par un mufti né en Ethiopie. Elle se caractérise par sa tolérance, son appui au pluralisme religieux, son refus du jihad (guerre sainte), son opposition au wahhabisme (version intégriste saoudienne de l’islam) et au salafisme (version intégriste qui guide nombre de groupes armés islamistes).

    La protestation est née après que le gouvernement a révoqué plusieurs enseignants religieux pour les remplacer par des Ahbaches et fermé un centre de langue arabe. Les autorités y voyaient des ferments de sédition.

    Lors des élections au Conseil musulman, le 7 octobre, les protestataires ont assuré que c’étaient les candidats soutenus par le gouvernement qui avaient été élus. Le fait que le vote ait été organisé dans des bâtiments publics et non dans des mosquées, est présenté par les opposants comme une manière de faciliter la fraude, tandis que les pro-gouvernement assurent qu’il s’agissait de permettre une plus grande participation.

    Les autorités musulmanes non opposées au gouvernement dénoncent, de leur côté, l’implication d’un groupe "minoritaire" et "extrémiste" dans l’organisation des manifestations du vendredi, afin de prendre le contrôle des institutions musulmanes éthiopiennes.

    L’Ethiopie est un pays de vieille tradition chrétienne orthodoxe ayant de nombreux voisins musulmans, parfois à tendance islamiste. Elle voit d’un œil inquiet sa propre population musulmane grandir plus rapidement que la population chrétienne, aujourd’hui rattrapée en nombre. Enfin, les Oromos, qui constituent la principale composante ethnique du pays - un tiers de la population -, majoritairement musulmans, sont écartés du pouvoir et une guérilla se bat en leur nom contre Addis Abeba. »

    Ici :Addis Abeba s’attaque aux islamistes 

  • Le Cardinal Laurent Monsengwo: étoile montante du catholicisme ?

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    Natalia Trouiller  lui consacre une  “ matinale”,  aujourd’hui sur le site de “La Vie”:

    S'il est un cardinal qui monte actuellement, c'est bien lui. L'archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, tout juste sorti du synode des évêques pour la nouvelle évangélisation qu'il a présidé, se voit confier par Benoît XVI la délicate mission qui verra plusieurs évêques se rendre en Syrie afin de porter aux Syriens l'affection, la préoccupation et la volonté d'implication dans la recherche d'une solution globale du pape. Il faut dire que, depuis plusieurs années, Mgr Monsengwo apparaît comme un des poids lourds de l'Eglise en Afrique.

    Né en 1939 à Mongobele, le jeune Laurent Monsengwo est ordonné prêtre à l'âge de 24 ans dans ce qui est encore le Congo belge colonisé par nos voisins d'outre-Quiévrain. Etudiant brillant spécialisé très tôt en exégèse biblique (premier Africain à être diplomé de l'Université biblique pontificale de Rome en 1970), parlant quatorze langues, compositeur à ses heures, il occupe assez vite des fonctions au sein de la Conférence épiscopale zaïroise en tant que secrétaire entre 1970 et 1975, sous la dictature de Mobutu dont il devient une des grandes figures d'opposition. Comme il le dira plus tard: "Lorsque j’étais encore archevêque de Kisangani, ma maison fut bombardée pendant dix heures et c’est ma personne qui était visée. Mobutu voulait avoir le pouvoir souverain sur tout le monde, et que tout le monde se plie à ses desiderata. Il était parvenu à réduire la résistance de tout le monde. Il lui manquait la résistance de l’Eglise Catholique".

    Nommé évêque auxiliaire d'Inongo, son diocèse d'origine, en 1980 par Jean-Paul II, il est élu président de la Conférence épiscopale du Zaïre en 1984, alors qu'il est toujours auxiliaire dans le diocèse de Kisangani. Il restera président jusqu'en 1992. Sa nomination comme archevêque titulaire de Kisangani interviendra, elle en 1988. C'est vers lui que la société civile se tourne pour la transition démocratique: avec l'accord de Rome, il deviendra en 1991 le président de la Conférence nationale souveraine puis du Haut conseil de la République, qui devait permettre la transition pacifique du Zaïre vers la démocratie. Il subit durant ces années-là de nombreuses critiques: entre les partisans de Mobutu et les partisans de l'opposant Etienne Tshisekedi, il cherche à trouver une voie médiane, qui permette à la future République démocratique du Congo d'aller réellement de l'avant. Ses relations avec les Kabila père et fils ne furent pas des meilleures non plus: on se souvient que Laurent-Désiré Kabila lui fera confisquer son passeport à de nombreuses reprises.

    Sa figure d'opposant historique et de partisan du seul Evangile rappelle fortement une autre figure, polonaise celle-là: celle de Karol Wojtila, le futur Jean-Paul II, qui avait repéré très tôt Monsengwo. Dans sa façon de dénoncer sans relâche l'injustice et la fraude du pouvoir, on retrouve des accents de celui qui fut archevêque de Cracovie. Lors des dernières présidentielles, celui qui était devenu par création de Benoît XVI le cardinal Monsengwo organisera son propre réseau d'observateurs dans les bureaux de vote et réussira une nouvelle fois la prouesse de s'aliéner majorité et opposition, en dénonçant les fraudes électorales en faveur de Joseph Kabila ,tout en reconnaissant que les tricheries bien que nombreuses n'auraient pas changé le résultat final de l'élection. Cela n'empêcha pas les partisans de Kabila d'orchestrer une campagne de diffamation envers l'archevêque d'une rare violence, qui, outre un lynchage en règle, le représentait comme ayant perdu la confiance de Rome.

    Démenti éclatant quelques semaines plus tard: le cardinal Monsengwo était invité par le pape à prêcher sa retraite de carême, ce qu'avant lui un seul Africain avait fait. En juillet, on apprend que son nom est parmi ceux des trois présidents délégués du Synode des évêques pour la nouvelle évangélisation. Puis, la semaine dernière, qu'il conduira la délégation épiscopale voulue par Benoît XVI en Syrie. Une confirmation du rôle essentiel qu'il semble appeler à jouer désormais dans l'Eglise.

    Référence:  Laurent Monsengwo, la révélation du Synode

     Cette forte personnalité n’empêche hélas pas le Congo de demeurer dans un triste état, en particulier tout l’Est de l’ancienne colonie, où une anarchie endémique et des conflits aussi atroces que récurrents sévissent, depuis les premiers jours de l’indépendance, octroyée par la Belgique le 30 juin 1960.