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Politique - Page 637

  • Sur le port du voile

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    Sur Magistro, Roland Hureaux commente la décision de la FIFA concernant les footballeuses voilées. Sa réflexion sur le voile nous intéresse alors que quotidiennement nous croisons de plus en plus de femmes portant le voile dans les rues de nos cités :

    "Qu’en autorisant les joueuses de football à porter le voile, la FIFA ait  en réalité ratifié le fait que, dans certaines équipes, elles y seront obligées, fait peu de doute.

    Le Comité olympique a suivi la voie ainsi ouverte et cela n’est sans doute pas fini.
    On n’a cependant pas assez remarqué combien jouer au football voilée était absurde, au regard sinon des traditions de l’islam dont nous ne sommes pas juges, du moins de la signification anthropologique du voile.

    Le voile féminin n’est en effet pas propre à la religion musulmane. Il était largement répandu dans le monde grec et romain. Saint-Paul le recommande vivement aux femmes. Les religieuses prennent le voile. Et il y a à peine une génération, les paysannes de nos campagnes ne sortaient qu’avec un foulard : ce n’était pas une obligation mais un usage. 
    La signification de cet usage n’est pas épuisée par l’interprétation féministe qui n’y voit, de manière simplifiée, que le signe d’un assujettissement à l’homme. Au moins dans la tradition judéo-chrétienne, c’est à la fois plus et autre chose.

    C’est d’abord la soumission à Dieu : le chapeau ou la kippa que portent les juifs mâles, la calotte des prêtres d’antan n’ont pas elles-mêmes d’autre signification. Les empereurs romains se drapaient la tête en sacrifiant. Dans certains cas, la signification est inverse : les grands d’Espagne avaient le privilège de rester a couverts en présence du roi alors que les autres devaient se découvrir. Mais cela est exceptionnel. S’agissant de la femme, la soumission à Dieu porte avec elle la soumission à l’ordre du monde. 

    La troisième dimension
    Mais il y a plus.
      ...

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  • Le Bureau du Haut commissaire des droits de l’homme (HCDH) continue de mener le mouvement visant à faire des droits des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT) des droits de l’homme

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    NEW YORK, 19 octobre (C-FAM) La haute commissaire de l’Onu pour les droits de l’homme Navanethem Pillay ne se laisse pas intimider par la controverse. Les Etats membres de l’Onu se sont plaints à plusieurs reprises de ses tentatives de faire de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre des catégories protégées par le droit international, mais Mme Pillay refuse de les retirer de sa liste de priorités.

    Le Bureau du Haut commissaire des droits de l’homme (HCDH) continue de mener le mouvement visant à faire des droits des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT)  des droits de l’homme. Ces efforts consistent à faire œuvre de militantisme à l’intérieur de l’Onu, à publier des rapports à l’allure de brochures de luxe à l’intention du public, telle la dernière en date « Nés libres et égaux : L’orientation sexuelle et l’identité de genre en droit international des droits de l’homme. »

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  • Quand le grand rabbin de France prend fermement position contre la légalisation du mariage entre personnes du même sexe

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    Du Figaro (Jean-Marie Guénois) et, comme le souligne un ami, "cela démontre malheureusement aussi à quel point l'Église de Belgique a été comme pieds et poings liés par l'État, et surtout bouche cousue, lorsque ces mêmes lois furent votées chez nous" :

    Gilles Bernheim a envoyé à François Hollande et Jean-Marc Ayrault un document de 25 pages pour expliquer son hostilité au projet de loi.

    «Il n'y aurait ni courage ni gloire à voter une loi en usant davantage de slogans que d'arguments et en se conformant à la bien-pensance dominante par crainte d'anathèmes.» Gilles Bernheim, grand rabbin de France, donc la plus haute autorité religieuse du judaïsme français, prend position contre le projet de loi sur le mariage homosexuel.

    Il a envoyé un document qui explique sa position par coursier, mercredi soir, au président de la République et au premier ministre. Le texte a été également adressé à tous les ministres, à tous les parlementaires et aux instances concernés par cette question.Gilles Bernheim, philosophe de formation, déteste la pensée slogan et l'obligation de réagir instantanément pour des besoins médiatiques. En homme de réflexion, il a donc pris le temps de rédiger un «essai» sur le sujet: vingt-cinq pages publiées virtuellement et disponibles en téléchargement sur son site.

    Après les catholiques, en pointe sur le sujet, les protestants évangéliques également parmi les premiers à avoir contesté ce projet de loi, les musulmans, les orthodoxes et finalement la Fédération protestante de France, le 13 octobre dernier, c'est à présent le judaïsme qui exprime ses doutes sur le sujet. Et désormais toutes les religions en France s'opposent à cette évolution de société.

    Dans ce document intitulé «Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce que l'on oublie de dire», le grand rabbin de France cherche à expliquer les «véritables enjeux de la négation de la différence sexuelle», commente le rabbin Moché Lewin, son collaborateur.

  • L'arrêt de mort des talibans contre Malala Yousafzai

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    3439_Malala-profile_1_460x230.pngASIE/PAKISTAN - Talibans d'Asie unis contre Malala mais « le Pakistan est avec elle »

    Lahore (Agence Fides) - Alors que l'école de Mingora, que fréquentait Malala Yousafzai, la jeune chrétienne victime d'un attentat taliban qui lutte entre la vie et la mort, a été contrainte à fermer temporairement, « suite aux menaces reçues et du fait de la trop grande attention des moyens de communication », le front de l'ensemble des mouvements talibans d'Asie centrale et du sud a diffusé une déclaration publique afin de réaffirmer « la légitimité de la mort de Malala ».

    Ainsi que l'indiquent des sources de Fides au Pakistan, les groupes Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), Harkat-e-Islami Uzbekistan (HIU) et Al-Sahab, branche d'Al Qaeda, se sont engagés dans un effort conjoint visant à justifier l'agression contre Malala et à réduire l'impact des réactions, internes et internationales, contre cet acte criminel. La déclaration des extrémistes rappelle que « ceux qui dénigrent l'attentat contre Malala ignorent les abus et les mises à mort de la part des gouvernements des Etats-Unis et du Pakistan ». « Malala méritait de mourir parce qu'elle avait parlé contre les moudjahiddins », remarquent les groupes talibans, décrivant Malala comme une « espionne de l'Occident ». Ils ne motivent pas en revanche l'attaque comme réaction à l'engagement de la jeune fille en faveur de l'instruction féminine.

    Le Père James Channan, OP, responsable du Peace Center de Lahore, très engagé dans le dialogue interreligieux, commente : « Malgré ces déclarations des extrémistes, tout le Pakistan est derrière Malala. Je crois que son histoire a secoué les consciences et créé une nouvelle lucidité. Aujourd'hui, dans la société civile, dans le monde politique, dans les moyens de communication de masse, dans l'opinion publique, tous disent refuser la talibanisation du Pakistan. Un sentiment anti-taliban s'est levé ».

    Le Père Channan remarque : « Partout dans le pays, se succèdent des manifestations et des rencontres en faveur de Malala. Chaque jour, des étudiants, des avocats, des groupes féminins descendent dans les rues alors qu'ont lieu de nombreuses rencontres interreligieuses. Tous soutiennent un Pakistan où sont garantis l'instruction, l'égalité des chances, les droits des femmes, la vie et la dignité de chaque citoyen ». (PA) (Agence Fides 18/10/2012)

    On peut signer une pétition intitulée "L'espoir de Malala"

    POUR EN SAVOIR PLUS :

    Victime des talibans, Malala réussira-t-elle à réveiller le Pakistan ? (Blog, Le Figaro):
    http://blog.lefigaro.fr/inde/2012/10/malala-yousafzai-la-jeune-paki.html

    Malala Yousufzai : La rue de Karachi s'indigne (reportage de Dawn dans Courrier International):
    http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/12/malala-yousufzai-la-rue-de-karachi-s-indigne 

    Le combat de Malala est le nôtre (Gordon Brown dans le Huffington Post):
    http://www.huffingtonpost.fr/gordon-brown/malala-ecole-taliban_b_1960257.html?utm_hp_ref=international

    Malala Yousafzai: Pourquoi une adolescente pro-éducation est le pire cauchemar des Talibans (Slate):
    http://www.slate.fr/lien/63189/manifestations-pakistan-tentative-meurtre-malala-yousafzai-talibans 

    Why Gender Equality in Basic Education in Pakistan? (Rapport de l’UNESCO, en anglais):
    http://unesco.org.pk/education/documents/publications/Why%20Gender%20Equality%20in%20Basic%20Education%20in%20Pakistan.pdf

    Parce que je suis une fille (Situation des filles dans le monde 2012, PLAN):
    http://plan-international.org/girls/pdfs/2012-report/La-situation-des-filles-dans-le-monde-2012-Apprendre-pour-la-vie.pdf

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (18/10/2012)

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    Sommaire

  • Ce sont les chrétiens qui sont le plus souvent persécutés et discriminés

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    De Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro :

    Un rapport international démontre que l'islam tolère mal la liberté religieuse.

    « Sur 131 pays de culture chrétienne, il n'y en a pas un seul où la législation sur la liberté religieuse laisse à désirer. Sur 49 pays de culture musulmane, 17 ne tolèrent aucune autre religion et contrôlent étroitement les croyants non musulmans, 19 reconnaissent théoriquement la liberté religieuse mais ne l'appliquent pas en pratique.» C'est le constat tiré mercredi à Paris par Marc Fromager, directeur France de l'Aide à l'Église en détresse (AED), un organisme humanitaire catholique. Il ajoute: «Les chrétiens restent le groupe religieux le plus discriminé dans le monde: 75 % des cas d'atteintes à la liberté religieuse les concernent.»Il présentait le «Rapport 2012 sur la liberté religieuse dans le monde», publié le même jour dans 17 pays. Ce document présente, pour 195 pays, une fiche de tendances sur l'exercice concret par les populations du droit de vivre leur religion, quelle qu'elle soit, base même de la liberté religieuse. L'épais volume est disponible sur le site de l'organisme (www.aed-france.org).

    Au fil des années - c'est la 9e édition -, ce rapport, rédigé par une équipe internationale sous la responsabilité de cet organisme allemand soutenu par le Saint-Siège (statut de Fondation pontificale), tend à s'imposer comme une référence dans ce domaine d'action.

    L'AED a été fondée par Werenfried Van Straaten, un prêtre hollandais aujourd'hui décédé. Il s'était d'abord illustré en soutenant les populations civiles allemandes après la guerre. Puis les Églises en détresse, notamment derrière le rideau de fer, en pays communistes. Aujourd'hui, cet organisme intervient sur toute la planète pour venir en aide aux chrétiens persécutés grâce à 82 millions d'euros de dons collectés (en 2011). Ce qui lui donne accès à des réalités parfois oubliées du grand public et à de multiples sources d'informations de terrain.

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  • Séparatisme: la Catalogne plus radicale que la Flandre ?

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    On s'éloigne à toute allure du "Catalunya serà cristiana o no serà" figurant au fronton de l'abbaye de Montserrat. Lu sur les “matinales” du site La Vie:

    Le président de la Generalitat (le gouvernement régional) Artur Mas, a surpris tout le monde en promettant un référendum sur l'indépendance de la région la plus riche d'Espagne. Elu du parti Convergència i Unió (CIU), considéré par les observateurs comme plus autonomiste que réellement indépendantiste, Artur Mas semble avoir durci considérablement ses positions après le refus par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de permettre à la Generalitat de mettre en place le pacte fiscal promis par le CIU; un pacte fiscal qui aurait permis aux Catalans de participer de façon moins forte à la solidarité nationale espagnole.

     Si l'on en croit les sondages, un référendum proposé aujourd'hui donnerait une légère avance aux indépendantistes, suffisante pour faire de la Catalogne un Etat souverain. Les conséquences pour l'Espagne seraient catastrophiques: la Catalogne est de loin la région la plus riche du pays. Et sur la question de l'indépendance, pour la première fois, une ligne de fracture apparaît au sein de la Conférence épiscopale espagnole. Jusqu'ici, les évêques espagnols avaient toujours défendu l'idée d'une Espagne unie et pourfendu la tentation séparatiste. Comme le rappellent Les Echos, la Commission permanente des évêques d'Espagne avait pointé "les propositions politiques menant l'Espagne à une désintégration unilatérale de son unité, [...] source de grande inquiétude".

    Aujourd'hui, le ton a changé. Sur Radio Cataluña, Mgr Sebastiá Taltavull, évêque auxiliaire de Barcelone, a affirmé que "l'Eglise en Catalogne sera aux côtés du peuple catalan" quoi qu'il se passe. De son côté, le plus jeune évêque du pays, Mgr Xavier Novell, évêque de Solsona, est déjà dans l'après-indépendance: "Si la Catalogne devenait indépendante, cela affecterait l'Eglise catholique catalane parce que ce nouveau pays aurait probablement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, et il est possible que le Saint-Siège aurait à penser la création d'une Conférence épiscopale propre à ce nouveau pays".

    Référence:  En Catalogne, les évêques se préparent à l'indépendance

    Voir également : quand-leurope-renie-sa-foi-chretienne

  • L'Aide à l'Eglise en Détresse propose un Observatoire de la Liberté Religieuse

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    L’Observatoire de l’AED a été établi avec la contribution d’un groupe de chercheurs, spécialistes et journalistes qui ont rassemblé et rendues disponibles les informations provenant de sources internationales (rapports d’ONG, statistiques, presse), des rapports d’informations des différentes communautés religieuses et des témoignages de témoins. Son but est de fournir un tableau général et détaillé de la liberté religieuse dans le monde, avec la plus grande objectivité possible.

    Les fiches par pays rapportent la situation et les événements les plus récents, articulés selon le schéma suivant :

    • une description sommaire de la situation juridique et institutionnelle du point de vue du droit à la liberté de religion ;

    • le signalement de toute amélioration ou détérioration de la situation pendant la période considérée ;

    • le signalement des cas d’intolérance ou ou de persécution de la part des autorités ou d’un groupe religieux contre un autre.

    Cet Observatoire est un analyse et une photographie de l’état de la liberté religieuse dans le monde. Il est aussi une synthèse d’informations, faits, situations et témoignages personnels exceptionnels.

    A consulter ici : http://www.aed-france.org/observatoire

    (Via Le Salon Beige)

  • L'Asie du Sud où les chrétiens sont persécutés et discriminés

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    ASIE - Selon un militant catholique, l'Asie du Sud est terre de persécution pour les chrétiens »

    Rome (Agence Fides) - « L'Asie du sud est une zone de fortes persécutions pour les chrétiens, qui sont soumis à la violence des radicaux islamiques hindous ou même bouddhistes » : c'est ce qu'affirme dans un entretien accordé à Fides John Dayal, laïc catholique indien, militant des droits humains et collaborateur de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale d'Inde. Intervenu à Rome dans le cadre de la présentation du Rapport sur la Liberté religieuse dans le monde de la Fondation pontificale Aide à l'Eglise en Détresse, Dayal livre à Fides une analyse sombre : « J'ai beaucoup voyagé et j'ai étudié les pays d'Asie du Sud tels que l'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka et les Maldives. Dans chacun de ces pays, les chrétiens font l'objet de pressions : ils manquent de la pleine liberté de foi ou souffrent de discriminations et de persécutions. Au Pakistan, en Afghanistan, au Bangladesh et aux Maldives, le danger est l'islamisme militant. Mais en Inde et au Népal, l'hindouisme radical ne l'est pas moins et prend des connotations poussées d'intolérance religieuse et de nettoyage ethnique et religieux. Au Bhoutan, le bouddhisme d'Etat n'admet pas d'autres communautés de foi et au Sri Lanka, des franges de bouddhistes radicaux pénalisent les chrétiens, notamment sur base ethnique ».

    Selon Dayal, « l'extrémisme hindou en Inde ne doit pas être sous-évalué au niveau international, notamment parce que l'Inde est une puissance nucléaire ». « Violences, diffusion de la haine, crimes contre les minorités religieuses - poursuit-il - sont en hausse et frappent les communautés chrétiennes : la moyenne est de trois délits enregistrés par jour contre les chrétiens, surtout dans les Etats tels que l'Orissa, le Karnataka, le Rajasthan, le Gujarat, le Madhya Pradesh et le Chhattisgarh. Selon des données officielles, plus de 6.000 cas de violence antichrétienne ont été recensés au cours des dix premières années du XXI° siècle. Actuellement, on compte des milliers d'évacués chrétiens et de femmes victimes de la traite après les massacres de Kandhamal, en Orissa, en 2007 et 2008 ».

    Les organisations auxquelles Dayal appartient, la All India Catholic Union et le All India Christian Council, demandent aux gouvernements des différents Etats indiens et au gouvernement fédéral de l'Inde de « sauvegarder les garanties constitutionnelles en ce qui concerne la liberté de foi, en combattant les discriminations de caste ou de religion » et en éliminant surtout « les formes structurelles de persécution », c'est-à-dire les lois qui interdisent la conversion d'une foi à une autre. (PA) (Agence Fides 16/10/2012)

  • La Flandre qu'on aime et celle qu'on n'aime pas

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    Les récentes élections communales ont laissé apparaître, sans véritable surprise, le succès des positions les plus extrêmes dans le nord de notre pays, avec des nuances toutefois. Il faut bien reconnaître que l'extrémisme flamand a beau jeu de dénoncer la sclérose de la vie politique en Wallonie où l'on ne parvient pas à se dépétrer de la domination d'un parti socialiste qui, malgré toutes les casseroles qu'il traîne derrière lui, conserve une emprise déterminante. Pour autant, cela ne rend pas plus attirants les réflexes antipathiques du repli nationaliste qui caractérise certaines formations politiques flamandes... Or :

    La Flandre que nous aimons,

    c’est la Flandre chaleureuse et familière, avec sa vieille tradition d’hospitalité généreuse;

    c’est la Flandre intimiste et réservée mais qui a tôt fait de vous ouvrir des trésors jalousement gardés ; 

    c’est la Flandre où les envols des mystiques se conjuguent avec les célébrations charnelles, les plus débridées parfois ;

    c’est la Flandre qui sait être rugueuse et douce à la fois ;

    c’est la Flandre de tous les clichés convenus et de toutes les audaces les plus folles…

    Mais la Flandre que nous n’aimons pas,

    c’est la Flandre aigrie et agressive, macérant dans ses vieilles rancœurs ;

    c’est la Flandre au ras des witloofs, reniant ses racines chrétiennes pour succomber au matérialisme le plus plat ;

    c’est la Flandre des nouveaux riches, jalouse de sa prospérité, et qui a horreur du partage et de la solidarité ;

    c’est la Flandre arrogante et pleine d’elle-même, qui affectionne l’arrivisme et le mauvais goût ;

    c’est la Flandre malade de son nationalisme viscéral et qui éructe en disant sa haine de l’autre.

  • Elections communales: particratie à la belge

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    Voici la dernière recette du « meltingpot » à la sauce bruxelloise (selon belga) :  

    « Il n'y a pas de négociations en cours pour constituer un accord de majorité Olivier à Molenbeek-Saint-Jean, a-t-on appris lundi à bonne source. Les différents partis étudient pour le moment les diverses possibilités d'alliance.

    Dimanche soir, la liste du bourgmestre Philippe Moureaux (PS), le cdH-CD&V (chrétiens-humanistes, ndb) et Ecolo-Groen ont pourtant annoncé qu'ils allaient commencer dès lundi des pourparlers en vue de constituer une majorité dans la commune bruxelloise.

    Lundi midi, les rumeurs ont toutefois commencé à courir, qui faisaient état de suspension de ces négociations. La façon dont le PS a sorti le cdH de la majorité à la Ville de Bruxelles, le maintien de Philippe Moureaux, bourgmestre depuis plus de 20 ans, et les exigences de celui-ci en termes de compétences semblent avoir provoqué des crispations dans les rangs des futurs partenaires. Le socialiste n'est pas considéré par certains comme susceptible d'apporter le changement réclamé dans cette commune sous les feux de l'actualité ces derniers mois.

    De plus, ces négociations seraient liées à une discussion de la majorité à Uccle, où le MR pourrait remplacer son partenaire PS par le cdH.

    Selon certaines sources fiables, il nous revient que des discussions sont donc en cours entre Ecolo, le cdH et le MR à Molenbeek. Si ces trois partis devaient parvenir à un accord, cela signifierait que Philippe Moureaux serait déchu de son poste de bourgmestre.

    A Molenbeek, la liste du bourgmestre est sortie en tête du scrutin avec 29,2% (seize sièges), devant le MR (27,3%, quinze sièges), le cdH (11,6%, six sièges) Ecolo-Groen (9%, quatre sièges). Le PTB, les FDF, la N-VA et islam recueillent chacun quelque 4% des voix et un siège.

    La liste Islam, qui se présentait dans trois communes de la région de Bruxelles-Capitale, avec à chaque fois seulement un candidat par liste, a décroché un siège de conseiller communal à Molenbeek-Saint-Jean et un autre à Anderlecht.

    Islam a ainsi obtenu 4,12% des voix à Molenbeek et 4,13% à Anderlecht. A Bruxelles-ville, cette liste n'a recueilli que 2,9% des votes, ce qui ne lui permet pas de décrocher un siège au conseil communal. »

    Voir ici:  Alliance MR/cdH/Ecolo contre Moureaux à Molenbeek? et lire aussi pour le fun :  Molenbeek: des sympathisants de Moureaux auraient influencé des électeurs en arabe . Feuilleton à suivre.

    Pendant cet amusant spectacle bruxellois, style quatrième république revu et corrigé par Toone, le leader de la Flandre nationaliste nous offre à Anvers une grande parade rétro au parfum des années trente. Mais en Wallonie, tout va bien. Là, c’est encore la Belgique profonde : on prend toujours les mêmes et on recommence. À peu de choses près.

    Et le bien commun dans tout cela ?

  • France : l'Académie nationale de médecine se prononce sur l'euthanasie

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    Fin de vie : l’Académie nationale de médecine se prononce (genethique.org)

    Dans un entretien au quotidien La Croix, le Pr Denys Pellerin, président honoraire de l’Académie nationale de médecine expose la position que soutiendra l’Académie lorsqu’elle sera auditionnée par la mission Sicard sur la fin de vie.

    En premier lieu, interviewé sur la position exacte de l’Académie nationale de médecine, le Pr Denys Pellerin explique qu’ "A l’heure actuelle, on parle de ‘fin de vie’, mais personne n’est dupe : la question posée à la mission Sicard est de savoir s’il faut ou non dépénaliser l’euthanasie en France. […] Autrement dit" ajoute-t-il, "demander à un médecin de donner la mort à une personne sous certaines conditions".       
    A cette question, le Pr Denys Pellerin précise que "la position de l’Académie est claire : elle est formellement opposée à toute évolution de la loi qui viserait à dépénaliser un tel geste. Nous considérons en effet qu’un médecin qui donne la mort n’est pas un médecin. Son rôle est de soigner et d’accompagnerLes conséquences d’une telle dépénalisation seraient très graves : tout d’abord, cela engendrerait une perte de confiance du patient dans le personnel soignant ; ensuite, l’assistance médicalisée pour mourir ouvrirait une dangereuse brèche, menaçant en premier lieu les personnes les plus vulnérables. Il est de notre devoir de dénoncer le risque d’une grave dérive pour notre société".

    En second lieu, à la question de savoir si la loi Léonetti de 2005 suffit à résoudre les situations de fin de vie difficiles qui perdurent aujourd’hui, le président honoraire de l’Académie nationale de médecine précise que la loi de 2005 "est une loi remarquable, qui a marqué un grand progrès dans la prise en charge de la fin de vie", ajoutant que "comme toute loi dans ce domaine, elle ne pouvait qu’instaurer un cadre" et "qu’il n’est pas possible de légiférer de façon précise car la fin de vie de chacun est nécessairement unique et singulière. Elle a donc maintenu un flou nécessaire qui a toutefois rendu son appropriation difficile. […] Ce qui explique qu’il reste des situations apparemment inextricables".

    Pour remédier à ces difficultés, le Pr Denys Pellerin explique qu’il faut distinguer quatre situations très différentes : "les deux premières ont trait à la fin de vie proprement dite, soit en raison d’une maladie devenue incurable […] soit du vieillissementDans ces situations, la loi actuelle est parfaitement suffisante, à la condition qu’elle soit appliquée et donc connueLe texte de 2005 dit : ‘pas d’obstination déraisonnable’ ".         
    Il ajoute : "Mais cela signifie aussi qu’il ne faut pas être dans un excès déraisonnable de prise en charge, même dans le cas où le patient ne dépend plus de thérapeutiques actives : est-il raisonnable, lorsqu’une personne est en phase terminale d’une maladie, qu’elle n’a plus aucune sensation de faim, de vouloir la nourrir artificiellement à tout prix ?". Dans ces situations, le Pr Denys Pellerin explique que "l’une des pistes de réflexion" que propose l’Académie est "d’introduire dans le code de déontologie médicale la notion ‘d’obstination de soins’ quand les soins devenus inutiles et disproportionnés sont imposés au patient".

    Les autres situations à prendre en compte sont liées "à l’arrêt de la vie, plutôt qu’à la fin de vie", englobant ici les accidents tels que les AVC, mais aussi la néonatalogie, "lorsqu’il s’avère qu’en dépit de tous les efforts médicaux, la personne – ou le grand prématuré – est victime de séquelles gravissimes et irréparables". Dans ces cas, le Pr Denys Pellerin précise que "L’Académie s’interroge sur le ‘triomphalisme médical’ et considère qu’une réflexion sur le sujet mérite d’être lancée", ajoutant que "là encore, la notion d’obstination de soins peut être évoquée".