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Santé - Page 125

  • Fin de vie : cinq personnalités en appellent à la solidarité

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    De la Synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org (30 octobre)

    Fin de vie : l’appel à la solidarité par 5 personnalités

    Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a confirmé la tenue des Etats généraux de la fin de vie "d’ici au mois de décembre 2013". Dans ce contexte, 5 personnalités ont lancé, dans une tribune publiée dans le quotidien La Croix, l’appel "Solidaires en fin de vie"*, par lequel ils souhaitent remettre en question l'idée de l'inéluctabilité de la légalisation de l'euthanasie en France. En effet, cette légalisation fait partie des promesses de Mr. Hollande et correspond, dans son programme présidentiel, à la mesure 21 qui envisage l' "assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".

    Les auteurs de l'appel dénoncent l'utilisation d'un vocabulaire apparemment consensuel visant à présenter l'euthanasie comme seule réponse possible pour mettre fin aux "souffrances insupportables". Ils préfèrent insister sur l' "efficacité croissante des traitements antidouleur et des soins d'accompagnement" alors que les soins palliatifs sont encore peu connus du grand public. Ils mettent également en garde contre les dérives de l'euthanasie, qui lors de sa légalisation est toujours présentée comme "strictement encadrée", c'est-à-dire "réservée aux patients majeurs conscients qui en font la demande". Pourtant, dans certains pays on observe des cas d'euthanasie sur des nouveaux nés (donc, des personnes incapables de s'exprimer), des patients n'étant pas atteints de maladie grave, etc. Les auteurs redoutent la mise en place d'un "système d'exclusion des personnes vulnérables" par une société dans laquelle "on peut être de trop".

    * Jacques RICOT, auteur du "Bon usage de la compassion", Tugdual DERVILLE, auteur de "La bataille de l'euthanasie", Anne-Dauphine JUILLIAND, auteur de "Deux petits pas sur le sable mouillé", Maryannick PAVAGEAU, tétraplégique, Hervé MESSAGER, ancien kinésithérapeute de Vincent Humbert

  • Flandre : économiser sur les vieux et sur les malades en phase terminale ?

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    D'après SenNetMagazine, les Flamands veulent économiser sur les malades en phase terminale ou dans le coma et sur les personnes âgées de plus de 85 ans.

    Selon une étude réalisée par la VUB (Université Libre de Bruxelles néerlandophone), quatre Flamands sur dix considèrent qu'il ne faut plus faire bénéficier d'interventions médicales supérieures à 50000 euros des personnes âgées de plus de 85 ans, à moins qu'ils n'en aient personnellement les moyens. La majorité de la population flamande considère en outre qu'il faut restreindre l'accès aux soins de santé aux personnes malades en phase terminale, à celles qui sont dans le coma ou qui mènent un mode de vie malsain. Il faudrait ainsi cesser de perdre de l'argent pour la santé de personnes qui n'en vaudraient plus la peine, c'est ce que l'opinion majoritaire en Flandre pense.

    Cette enquête a été réalisée sous la direction du Professeur Mark Elchardus auprès de 3000 Flamands âgés de 18 à 75 ans. Commanditaire de cette enquête: les Mutualités Socialistes qui veulent en utiliser les résultats dans la perspective de la politique future dans le domaine des soins de santé.

    Le Professeur s'émeut des résultats de cette enquête et dénonce une stigmatisation de groupes sans défense. Il dénonce un manque d'information de la population qui ne se rend pas compte que les soins de santé ne peuvent exister sans ajustements.

    On trouve ici une illustration concrète et inquiétante de cette "culture du déchet" dénoncée à plusieurs reprises par le pape François. Malheureusement, elle semble bien implantée chez nous, tout particulièrement dans le nord du pays. Le lien avec la banalisation de l'euthanasie s'impose, car de la restriction ou du refus de soins considérés comme coûteux à l'élimination du patient considéré comme incurable, le pas n'est-il pas vite franchi ?

    Lire l'article (en neerlandais) : http://www.seniorennet.be/Magazine/artikel/46/besparen-op-terminaal-zieken-comapatinten-en-85plussers

  • Louis était mon ami...

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    Lu sur Euthanasie STOP :

    Louis était mon ami...

    par Bernard MICHELET, Adm-gérant de sociétés

    J'ai rencontré Louis dans sa maison de retraite. Depuis plusieurs années, nous nous rencontrions régulièrement. Il y a peu, Louis avait gagné une médaille parce que c'était lui qui avait marché la plus longue distance de toute la Maison. Il la portait fièrement tous les jours.

    Louis - qui avait fait une rechute pour un problème mental déjà soigné avec succès auparavant - a été hospitalisé pour une pneumonie. J'ai été le voir tous les jours. Il n'avait plus de famille qui pouvait s'occuper de lui. Mes visites nous rendaient tous les deux heureux. Il me gratifiait chaque fois d'un des merveilleux sourires dont il avait le secret.

    Louis avait des problèmes de déglutition, il était donc nourri et hydraté artificiellement. Je lui demandais s'il avait mal et il me répondait que non. Je lui ai aussi demandé s'il voulait vivre et il m'a clairement répondu « oui » devant 2 autres personnes.

    Et voilà que Louis a fait une rechute de sa pneumonie mais on ne lui a pas donné d'antibiotiques.

    Un jour, j'ai remarqué qu'on avait supprimé le baxter qui le nourrissait. Les infirmiers un peu gênés – alors que nos contacts avaient, jusqu'alors, été ouverts et cordiaux - m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas me donner d'informations. Etant proche de Louis et parce qu'il n'avait personne pour le protéger, j'ai mis en route en urgence une procédure pour être sa personne de confiance comme il le souhaitait.

    Après avoir supprimé la nourriture de Louis, c'est son hydratation qui lui a été enlevée. Son dernier soir, il me regardait en disant « j'ai soif ! ».

    Je suis arrivé trop tard avec mes papiers.

    Louis aurait encore dû vivre mais son médecin – imprégné de la mentalité euthanasique ambiante – ayant constaté qu'il avait un problème mental et qu'il n'avait plus de famille, a décidé que Louis ne devait plus vivre.

    Oh... il ne lui a pas fait d'injection létale. Il l'a juste mis dans les conditions pour qu'il meure vite... contre sa volonté.

    Louis était mon ami, il est mort à Gand ce 25 juin 2013.

  • La pilule, une violence faite au corps de la femme

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    Amère pilule

    Rédigé par Adélaïde Pouchol le 25 octobre 2013 dans Éthique et tac (L'Homme Nouveau)

    Les politiciens, ça ose tout et c’est même à cela qu’on les reconnaît. En 2012, éclatait le scandale des pilules contraceptives de 3e et 4e génération grâce à Marion Larat, jeune femme victime d’un AVC suite à l’utilisation de l’une de ces pilules et qui venait de porter plainte contre le laboratoire pharmaceutique Bayer. Les complications et risques de thrombose veineuse dus aux pilules contraceptives ont alors été confirmés par nombre d’experts et en juin 2012, la Commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux reconnaissait le lien de cause à effet entre la pilule et l’AVC de Marion Larat.

    Après elle, d’autres femmes victimes des effets secondaires de la pilule ont rendu publique leur histoire, faisant apparaître au grand jour, au mieux l’ignorance, au pire la criminelle désinvolture des médecins qui prescrivaient ces contraceptifs à des femmes pourtant susceptibles d’en faire les frais. Les effets de la médiatisation de ce scandale ne se firent pas attendre puisqu’en un an, la consommation des pilules de 3e et 4e génération a baissé de 52 % en France. Les femmes ont jeté leur dévolu sur les pilules de 1re et 2e génération et fait bien vite une croix sur les désagréments de ces dernières par rapport aux contraceptifs des générations suivantes : prise de poids, peau et cheveux et peau plus gras, etc. De son côté, le ministère de la Santé a mis fin le 31 mars 2013 au remboursement de ces produits par la Sécurité sociale. Depuis, le sujet a été mis aux oubliettes… jusqu’à ce que Marion Larat publie mi-octobre le livre La pilule est amère (Stock) et rappelle à la mémoire des Français les risques que présentent ces dangereux cocktails d’hormones. Ce n’est pas que Marion Larat fut à l’origine une fervente partisane des méthodes de régulation naturelle des naissances : elle a pris la pilule comme 80 % des Françaises qui utilisent un moyen de contraception. Mais la réalité lui a éclaté à la figure de manière trop dramatique… Hasard ou sombre machination, l’ouvrage est sorti tandis que l’Agence européenne du médicament rendait public le 11 octobre dernier un avis favorable aux pilules de 3e et 4e génération. L’organisme estime que les avantages de ces contraceptifs demeurent supérieurs aux risques dont ils sont porteurs et qu’un bon suivi médical ainsi que des notices d’utilisation plus détaillées suffiront à écarter le danger.

    La politique du risque zéro est bien vite oubliée lorsque l’idéologie ou l’argent sont en jeu. Que l’on ne s’y trompe pas, la contraception représente un marché extrêmement juteux. Par ailleurs, la remise en cause radicale de la pilule n’est pas compatible avec la politique anti-vie menée par nos dirigeants. La pilule ne peut, ne doit pas être assimilée à un produit dangereux et les Françaises sont priées d’oublier qu’elles ingèrent des produits destinés à perturber un cycle pourtant normal non pas pour soigner – auquel cas la pilule est utilisée comme un médicament – mais pour empêcher la vie d’advenir. Les pilules sont une violence faite au corps de la femme mais c’est un secret d’État bien gardé…

  • Téléthon : un évêque souligne trois difficultés

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    Les questions de Mgr Aillet au Téléthon (via Liberté politique)

    Interrogé par ses diocésains sur le Téléthon, l’évêque de Bayonne soulève trois difficultés éthiques qui, sous réserve d’un changement de la politique de l’AFM, invitent à la plus grande prudence.

    À l’approche de la 27e édition du Téléthon, qui aura lieu le week-end des 6 et 7 décembre 2013, quelques diocésains ont souhaité connaitre ma position et celle de l’Eglise catholique à propos de cet événement dans lequel certains d’entre eux sont parfois impliqués.

    Je tiens avant toute chose à saluer le dévouement des bénévoles engagés dans la préparation du téléthon et bien entendu, la grande générosité des Français qui par solidarité vis-à-vis des personnes atteintes de myopathie et leurs familles, participent chaque année à cette formidable campagne médiatique de collecte de fonds au profit de la recherche médicale et de la lutte contre les maladies génétiques.

    Au cours des dernières années, l’Église catholique n’a cependant pas manqué d’exprimer, par la voix de plusieurs évêques ou de ses responsables, ses réserves et ses inquiétudes à propos du Téléthon. C’est ainsi que le cardinal Ricard, alors président de la conférence des évêques de France, considérait dès le mois de décembre 2006, qu’il était « légitime qu’à l’occasion du Téléthon, beaucoup de catholiques s’interrogent sur l’affectation de leurs dons », ou que le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, estimait il y a quelques années, qu’on ne saurait « signer des chèques en blanc » en faveur du Téléthon. De même, un communiqué de presse du 2 décembre 2011 disponible sur le site du diocèse de Paris souligne qu’il est nécessaire de « s’engager résolument pour des recherches qui respectent pleinement la vie humaine ».

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  • Une cour d'appel canadienne maintient l'interdiction du suicide assisté

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    Canada: une Cour d'appel maintient l'interdiction du suicide assisté

    La Cour d'appel de Colombie-Britannique (province de l'ouest canadien) a décidé du "maintien [de] l'interdiction de l'euthanasie au Canada". La Cour renverse ainsi "une décision de première instance" à la suite de laquelle le gouvernement canadien avait fait appel en "invoquant la nécessité de protéger les personnes les plus vulnérables de la société". Dans leur décision, les juges Mary Newbury et Mary Saunders ont précisé: "Les conséquences sociétales de permettre l'aide médicale au suicide au Canada (...) préoccupent sérieusement plusieurs Canadiens et, comme l'a montrée la révision de la preuve dans cette affaire, il ne semble pas y avoir de consensus apparent sur la question, même parmi les éthiciens ou les médecins". Pour les juges Newbury et Saunders, il ne fait aucun doute qu'une décision de la Cour suprême du Canada de 1993 "qui confirme l'illégalité du suicide médicalement assisté" liait les magistrats de première instance. L'Association des libertés civiles de la province de la Colombie-Britannique a annoncé qu'elle "tenterait de faire appel de cette nouvelle décision auprès de la Cour suprême du Canada". 
    Source : gènéthique - tempsreel.nouvelobs.com 11/10/2013 - france24.com 11/10/2013 - lepoint.fr 11/10/2013 via Bulletin de l'IEB

  • Euthanasier coûte moins cher que d'investir dans les soins palliatifs

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    Au Québec, l'euthanasie (qu'on appelle là bas "aide médicale à mourir") serait privilégiée pour des raisons financières (synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org)

    Sur le site internet d'information lapresse.ca, un médecin de famille canadien, Paul Lefort, publie une tribune dans laquelle il dénonce le recours à l'euthanasie et explique qu'un tel acte "prend sa justification dans l'incapacité de la médecine à soulager, à défaut de guérir les conséquences inacceptables d'une maladie incurable". Cette tribune intervient à la suite du récent dépôt, par le Gouvernement québécois, d'un projet de loi visant à autoriser l'aide médicale à mourir (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 13/06/2013). 

    Le médecin de famille souligne que "l'échec du traitement ne reflète pas une impuissance médicale, mais un refus de soutien financier privant quatre malades sur cinq de l'accès aux soins palliatifs". D'ailleurs, il tient préciser que souvent "on considère [...] la procédure de l'euthanasie beaucoup plus économique que les services de soins palliatifs". 

    Alors que 80% des patients n'ont pas accès aux soins palliatifs, Paul Lefort estime que la vraie question est la suivante: "l'euthanasie est-elle une procédure acceptable pour résoudre le problème du sous-financement et du manque d'accès aux soins palliatifs?". 

    Le 15 octobre dernier, la Coalition des médecins pour la justice sociale a également tenu à dénoncer ce projet de loi en soulignant que le gouvernement québécois souhaite par ce biais "favoriser l'euthanasie pour des raisons économiques plutôt que d'investir dans les soins palliatifs" (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 17/10/2013).

  • La mort à volonté

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    Lu sur Euthanasie STOP : 

    La mort à volonté

    M. Drieu GODEFRIDI, chroniqueur

    Quelle est cette urgence qui justifie chez nous l'activisme sur un sujet aussi délicat tandis qu'en France, le Comité national représentant toutes les tendances politiques ou philosophiques, exige un large débat public ? Une opinion de Drieu Godefrifi, Docteur en philosophie, juriste et dirigeant d'entreprise.

    Curieuse frénésie d'un quarteron de sénateurs libéraux qui semblent vouloir à tout prix "étendre" le champ d'application de la loi sur l'euthanasie. N'y a-t-il pas d'autres terrains législatifs à labourer ? Quelle est cette urgence qui justifie l'activisme de ces parlementaires, sur un sujet aussi délicat ?

    Il y eut d'abord l'euthanasie des enfants, que l'on nous a présentée comme une simple extension de la loi existante (2002), une précision, comme une évidence, alors qu'elle aurait fait basculer notre rapport collectif à l'enfance. Comment ne pas voir, en effet, la différence de nature qui existe entre un adulte qui décide de mourir et un enfant, juridiquement incapable en toutes choses depuis la nuit des temps, auquel le libraire est légalement tenu de faire les gros yeux s'il tente d'acheter un billet de Lotto, mais qui déciderait tranquillement "Je me tue !", comme l'écrivit Montherlant au moment de mettre fin à ses jours ?

    Le "Je" est ici une vue de l'esprit, car c'est finalement un médecin qui aurait dû constater "oui, tu as la capacité de te tuer, mon petit". On voit le paradoxe de cette prétendue autonomie de l'enfant et les dérives qu'elle pourrait engendrer. Suite à la mobilisation d'élus, notamment libéraux et de gauche, ce projet a fait pschitt : il est renvoyé après l'été, autant dire aux calendes grecques, vu ce que sera la proximité des élections de 2014.

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  • Aujourd'hui, les Belges sont obligés de donner la mort à quiconque en exprime le souhait

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    Tels sont les propos du Docteur Bernard Debré sur Boulevard Voltaire :

    Euthanasie : non à une société du « tout propre » !

    Bernard Debré - Médecin - Député UMP pour la 15ème circonscription de Paris

    • À l’heure où le Dr Bonnemaison a été renvoyé devant les assises pour l’empoisonnement de sept patients en fin de vie, savez-vous où en est le projet de loi annoncé avant la fin de l’année par François Hollande sur l’euthanasie ?

    Il n’y a pas encore de projet de loi. En revanche, la loi Leonetti du 22 avril 2005, relative aux droits des patients en fin de vie, sera sans doute ajustée et pourrait notamment inclure l’ouverture de davantage de maisons de fin de vie.

    En dehors de ces ajustements, la loi Leonetti semble adaptée en ce qu’elle donne les moyens pour que les malades en fin de vie ou en situation douloureuse souffrent moins.

    • En Belgique, on annonce l’éventualité d’élargir le texte de loi aux « mineurs capables de discernement » et aux personnes « atteintes de démence ». Les trois quarts des Belges, selon un sondage publié récemment dans le quotidien La Libre Belgique, se disent favorables à une telle extension. Qu’en pensez-vous ?

    Je suis extrêmement réservé, voire totalement hostile à ce type de dérives. Prenons le cas des mineurs. Les médecins pourront se retrouver confrontés à des individus qui, malgré leur bonne volonté, ne sont pas atteints d’une maladie mortelle, ou sont sous le coup d’une lourde dépression temporaire.

    Quant à la démence, cela inclut notamment tous les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. On rentre alors dans une tout autre société dans laquelle on se débarrasse des gens qui ne sont pas comme nous, alors que l’objectif de notre société est justement de protéger les plus faibles.

    En France, 800.000 personnes – ce qui correspond aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer – pourraient être concernées. Et d’ailleurs, pour une personne qui serait atteinte de cette maladie et donc incapable de prendre une décision, qui la prendrait pour elle ? On entre véritablement dans une société du « tout propre ».

    S’il fallait une devise pour les décideurs, ce serait celle-ci : « La dignité se retrouve dans les yeux qui regardent la personne malade. »

    • En Belgique toujours, les notions de « souffrances psychiques » ont été introduites dans la loi. Qui en est juge ? Et comment peut-on contrôler la réalité de ces souffrances ?

    C’est une vraie question. Cette souffrance est-elle passagère ? Est-elle définitive ? Comment le reconnaître ? Les Belges sont dans une situation particulière. Aujourd’hui, ils sont obligés de donner la mort à quiconque en exprime le souhait.

    Je ne dis pas qu’il faut laisser souffrir la personne et je suis d’ailleurs contre l’acharnement thérapeutique. J’estime qu’il faut abréger la souffrance, même si, parfois, cela doit réduire l’espérance de vie.

    • Y a-t-il un risque de voir une telle loi proposée un jour en France ?

    Proposée, oui. Votée, non. Pour l’instant, il y a une forme de consensus national qui affirme que la dignité de la personne doit être préservée. Pour l’instant…

  • Des médecins s'opposent au projet de loi sur l'euthanasie

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    Mais c'est au Québec, comme on peut le lire sur la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Québec: des médecins s'opposent au projet de loi autorisant l'euthanasie

    Ce mardi 15 octobre, au Québec, lors d'une conférence de presse, la Coalition des médecins pour la justice sociale (*) s'élève contre le projet de loi 52 du gouvernement du Québec qui vise à autoriser l'aide médicale à mourir (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 13 juin 2013). Elle dénonce ce projet "en l'assimilant à un acte d'euthanasie" et prévient que : "les médecins euthanasistes risquent d'être poursuivis au criminel". En effet, précise le Dr Paul Saba, président de la coalition "une loi loi provinciale ne peut rendre inopérant le Code criminel fédéral qui interdit de causer la mort d'un autre individu". 

    Mais avant tout, "le Dr Saba reproche au gouvernement de favoriser l'euthanasie pour des raisons économiques plutôt que d'investir dans les soins palliatifs". Ce projet de loi "donne l'apparence qu'il veut économiser de l'argent parce que ça coûte environ 10$ pour piquer quelqu'un à mort et ça coûte des milliers de dollars de donner des soins palliatifs comme il faut et ça coûte des millions et des millions pour donner aux gens ce dont ils ont besoin: des médecins de famille, des soins qui sont nécessaires", s'insurge-t-il. Il alerte également sur le fait qu'un tel projet pourrait "encourager les jeunes personnes avec des maladies physiques telles que le cancer, ou psychiques telles que la dépression, à abandonner leurs traitements qui pourraient sauver leur vie" alerte-t-il. 

    Le Dr George Casteur, un médecin Belge invité par la Coalition à la conférence de presse pour décrire les dérives de la loi Belge sur l'euthanasie, a souligné: "Très vite, cette loi [i.e le projet de loi du gouvernement québécois] évoluera vers une pente glissante. Le premier pas, on accepte de mettre dans une loi que quelqu'un qui n'a plus que 24h à souffrir, on peut lui donner la mort. Le deuxième pas c'est: pourquoi quelqu'un qui aurait 24 années à souffrir  n'y aurait pas droit?". Par conséquent, "selon le Dr G. Casteur, ces dérives sont inévitables avec le temps puisque le mouvement porte toujours vers l'élargissement des critères et non l'inverse". 

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    (*) Un organisme comprenant des médecins du Québec qui fait la promotion du système de santé public, universel et gratuit

  • En Belgique, selon le réalisateur du film "l'euthanasie, jusqu'où", la pratique de l'euthanasie connaît des dérives

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    Lu sur La Croix :

    Pierre Barnérias : « En Belgique, l’euthanasie n’est pas exempte de dérives »

    Dans son film « L’euthanasie, jusqu’où ? », le réalisateur Pierre Barnérias (1) montre que le système de contrôle de l’euthanasie en Belgique – légale depuis dix ans – est lacunaire voire inexistant.

    • Pourquoi avez-vous décidé d’enquêter sur la pratique de l’euthanasie en Belgique ? 

    Le point de départ, c’est le travail que j’ai mené avec le réalisateur Frédéric Chaudier, qui a filmé pendant plus d’un an des patients hospitalisés en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne-Garnier, à Paris. J’ai produit son documentaire, « Les yeux ouverts », sorti en 2010 au cinéma. 

    Fort de cette expérience, j’ai eu envie de savoir comment les choses se passaient dans des pays, comme la Belgique, ayant fait le choix d’autoriser l’euthanasie. J’ai commencé l’enquête sans aucun a priori, avec l’esprit ouvert et l’envie de comprendre. C’est alors que j’ai rencontré Marcel, un ancien syndicaliste belge plutôt favorable à l’euthanasie au départ. Cependant, après l’euthanasie de sa mère qui n’était pas malade, celui-ci s’est brutalement rendu compte qu’il n’y avait pas de contrôle, que l’euthanasie se pratiquait en dehors des critères fixés par la loi. Le constat était saisissant. 

    J’ai alors continué à enquêter, avec l’aide deux journalistes de talent, Anne-Laure Cahen et Clotilde Baste. Ce que nous montrons, c’est que dans ce pays, l’application de l’euthanasie n’est pas exempte de dérives.

    • Qu’avez-vous découvert en particulier ? 

    Le point central, c’est l’absence de contrôle effectif des euthanasies pratiquées, en dépit de la commission fédérale. Certains témoins, dont l’un apparaît dans le film, vont jusqu’à faire état d’homicides déguisés en euthanasie ! Des infirmières parlent à visage découvert des dérives auxquelles elles ont assisté… 

    Je ne prétends pas trancher le débat, dire s’il faut ou non légaliser l’aide active à mourir, mon film est simplement un éclairage de ce qui se passe aujourd’hui dans un pays ayant fait ce choix et où, manifestement, tout ne va pas bien. 

    J’espère qu’il va donner matière à réfléchir : sur ce que veut dire la « liberté » de mourir lorsque l’on n’a aucune réponse à sa souffrance ou encore sur la place du médecin qui soigne mais peut aussi donner la mort…

    • Pourquoi diffuser votre travail sur Internet et pas à la télévision ? 

    Aucune chaîne de télévision n’a accepté de diffuser le film, donc de le financer. Nous avons travaillé pendant deux ans, avec très peu de moyens, sans pouvoir aller aussi loin dans l’enquête que nous l’aurions voulu. 

    Malgré ces conditions précaires, nous avons été jusqu’au bout parce que nous avions la conviction qu’il y avait là un vrai sujet. J’avoue que l’absence de répondant du côté des diffuseurs me laisse perplexe.

    RECUEILLI PAR MARINE LAMOUREUX

    (1) Pierre Barnérias a 48 ans. Pendant 23 ans, il a travaillé pour de nombreuses chaînes de télévision, d’abord comme journaliste puis comme JRI (journaliste reporter d’images), France 2, France 3, TV5 monde, TF1, etc.

  • Sur Euthanasie Stop (16/10/2013)

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    AUJOURD'HUI SUR EUTHANASIE STOP - 16/10/2013

     

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