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Culture - Page 134

  • Secrets d'Histoire sur la petite Thérèse : un sans faute de Stéphane Bern

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    Replay Secrets d'Histoire - Thérèse, la petite sainte de Lisieux ...

    On pouvait non pas s'attendre au pire mais tout au moins redouter des notes discordantes, des interventions défavorables de prétendus "spécialistes", des "éclairages scientifiques" réductionnistes... il n'en a rien été. Une émission respectueuse de son sujet, faisant toute sa place à la spiritualité de Thérèse, retraçant scrupuleusement son itinéraire, donnant largement la parole à des biographes qui font l'apologie de la sainte ou à des religieux et des religieuses de son ordre. A n'en croire ni ses yeux ni ses oreilles. Rien n'y manquait, même pas les témoignages d'Edith Piaf, de François Mitterand ou de Natasha Saint-Pier. Il faut saluer le courage de Stéphane Bern qui a osé proposer une telle émission dans le contexte actuel, pas franchement favorable au catholicisme, et aussi son savoir-faire car il a fallu réunir et stimuler tous ceux qui ont participé à sa réalisation et qui doivent être peu accoutumés à mettre en valeur de telles destinées. 

    Merci, Monsieur Bern.

    Pour aller plus loin : lire cet article sur aleteia qui nous éclaire sur les coulisses de cette émission

    et aussi : https://www.france-catholique.fr/Le-temoignage-de-Therese.html

    Rediffusion de l'émission : sur France3, le mardi 19 mai à 00H45 et sans doute un jour sur TV5 Monde.

  • Michel Houellebecq : « Nous ne nous réveillerons pas, après le confinement, dans un nouveau monde ; ce sera le même, en un peu pire. »

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    De Michel Houellebecq sur France Inter :

    « Je ne crois pas aux déclarations du genre « rien ne sera plus jamais comme avant » - Michel Houellebecq

    Michel Houellebecq est écrivain. C'est la première fois qu'il s'exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.

    EN UN PEU PIRE

    réponses à quelques amis

    Il faut bien l’avouer : la plupart des mails échangés ces dernières semaines avaient pour premier objectif de vérifier que l’interlo­cuteur n’était pas mort, ni en passe de l’être. Mais, cette vérification faite, on essayait quand même de dire des choses intéressantes, ce qui n’était pas facile, parce que cette épidémie réussissait la prouesse d’être à la fois angoissante et ennuyeuse. Un virus banal, apparenté de manière peu prestigieuse à d’obscurs virus grippaux, aux conditions de survie mal connues, aux caractéristiques floues, tantôt bénin tantôt mortel, même pas sexuellement transmis­sible : en somme, un virus sans qualités. Cette épidémie avait beau faire quelques milliers de morts tous les jours dans le monde, elle n’en produisait pas moins la curieuse impression d’être un non-événement. D’ailleurs, mes estimables confrères (certains, quand même, sont estima­bles) n’en parlaient pas tellement, ils préféraient aborder la question du confinement ; et j’aimerais ici ajouter ma contribution à certaines de leurs observations.

    Frédéric Beigbeder (de Guéthary, Pyrénées-Atlantiques). Un écrivain de toute façon ça ne voit pas grand monde, ça vit en ermite avec ses livres, le confinement ne change pas grand-chose. Tout à fait d’accord, Frédéric, question vie sociale ça ne change à peu près rien. Seulement, il y a un point que tu oublies de considérer (sans doute parce que, vivant à la campagne, tu es moins victime de l’interdit) : un écrivain, ça a besoin de marcher.

    Ce confinement me paraît l’occasion idéale de trancher une vieille querelle Flaubert-Nietzsche. Quelque part (j’ai oublié où), Flaubert affirme qu’on ne pense et n’écrit bien qu’assis. Protesta­tions et moqueries de Nietzsche (j’ai également oublié où), qui va jusqu’à le traiter de nihiliste (ça se passe donc à l’époque où il avait déjà commencé à employer le mot à tort et à travers) : lui-même a conçu tous ses ouvrages en marchant, tout ce qui n’est pas conçu dans la marche est nul, d’ailleurs il a toujours été un danseur dionysiaque, etc. Peu suspect de sympathie exagérée pour Nietzsche, je dois cependant recon­naître qu’en l’occurrence, c’est plutôt lui qui a raison. Essayer d’écrire si l’on n’a pas la possi­bilité, dans la journée, de se livrer à plusieurs heures de marche à un rythme soutenu, est fortement à déconseiller : la tension nerveuse accumulée ne parvient pas à se dissou­dre, les pensées et les images continuent de tourner douloureuse­ment dans la pauvre tête de l’auteur, qui devient rapidement irritable, voire fou.

    La seule chose qui compte vraiment est le rythme mécanique, machinal de la marche, qui n’a pas pour première raison d’être de faire apparaître des idées neuves (encore que cela puisse, dans un second temps, se produire), mais de calmer les conflits induits par le choc des idées nées à la table de travail (et c’est là que Flaubert n’a pas absolument tort) ; quand il nous parle de ses conceptions élaborées sur les pentes rocheuses de l’arrière-pays niçois, dans les prairies de l’Engadine etc., Nietzsche divague un peu : sauf lorsqu’on écrit un guide touristique, les paysages traversés ont moins d’importance que le paysage intérieur.

    Catherine Millet (normalement plutôt parisienne, mais se trouvant par chance à Estagel, Pyrénées-Orientales, au moment où l’ordre d’immobilisation est tombé). La situation présen­te lui fait fâcheusement penser à la partie « anticipation » d’un de mes livres, La possi­bilité d’une île.

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  • L'Université à l'heure de la pensée unique

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    De "Campus Vox" via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Entretien : Mathieu Bock-Côté, « l’université est de plus en plus hostile à un authentique pluralisme intellectuel »

    29 Apr 2020

    Campus Vox : Vous dénoncez souvent la pensée unique et la politique de la pensée dans le monde universitaire, en quoi ce concept est-il par nature antinomique avec celui de l’université ?

    Mathieu Bock-Côté : Théoriquement, mais je dis bien, théoriquement, l’université devrait être le lieu du libre examen de toutes les idées, de tous les problèmes, sous le signe d’un savoir qui se sait par définition inachevé, qui n’a jamais la prétention d’être une vérité révélée, définitive, incontestable. Si elle était fidèle à elle-même, elle verrait dans la curiosité intellectuelle une authentique vertu philosophique. Telle n’est pas la réalité, hélas. En philosophie politique comme en sciences sociales, certaines tendances idéologiques qui ne veulent pas se reconnaître comme telles sont absolument hégémoniques et dominent complètement la vie académique. Elles travaillent à exclure ceux qui ne s’y reconnaissent pas et plus encore, ceux qui les défient, en les transformant en parias académiques. De manière plus large, il faudrait parler de l’idéologisation des sciences sociales, qui paradoxalement, prétendent plus que jamais se conformer à une exigence de scientificité tout en contribuant à la normalisation théorique d’abracadabrantes lubies. Ne nous laissons pas bluffer.

    N’oublions pas non plus le rôle de certains groupuscules étudiants associés à l’ultragauche ou à certaines franges extrêmes de « l’antiracisme » ou du « féminisme » qui entendent encadrer la parole sur les campus, en distinguant ceux qui ont le droit de s’exprimer et ceux qui ne l’ont pas. De leur point de vue, la liberté d’expression n’est qu’une ruse « conservatrice » servant à légitimer l’expression de propos haineux ou discriminatoires — c’est ainsi qu’ils ont tendance à se représenter tous les discours qui s’opposent à eux frontalement. Ces groupuscules au comportement milicien n’hésitent pas à verser dans la violence, et pas que verbale, et cela, avec la complaisance d’une partie du corps professoral, qui s’enthousiasme de cette lutte contre les « réactionnaires » et autres vilains. Ils entrainent avec eux des étudiants emportés par une forme d’hystérie collective dont les manifestations font penser à la scène des deux minutes de la haine chez Orwell. Nous pourrions parler d’ivresse idéologique : des idées trop vite ingérées et mal comprises montent à la tête de jeunes personnes qui se transforment en vrais fanatiques.

    On comprend, dès lors que l’université est de plus en plus hostile à un authentique pluralisme intellectuel. Cela ne veut pas dire qu’on ne trouve pas de nombreux professeurs qui font un travail admirable, dans le domaine qui est le leur, mais que certaines questions jugées sensibles seront laissées de côté, tant le prix à payer est élevé pour les explorer librement. Évidemment, certains parviennent à se faufiler dans ce système de plus en plus contraignant. Convenons qu’ils ne sont pas si nombreux et qu’ils le seront de moins en moins. Et les jeunes chercheurs qui entrent dans la carrière comprennent vite quelle posture adopter s’ils veulent être admis dans l’institution. Certaines adoptent des positions qui ne sont pas vraiment les leurs, dans l’espoir de donner des gages idéologiques pour favoriser leur reconnaissance institutionnelle. Ils se croient rusés, mais à force de faire semblant, ils finissent par croire à ce qu’ils disent et se laisser piéger par leur propre stratégie. Il vaudrait la peine de relire La pensée captive de Czeslaw Milosz sur la schizophrénie propre aux milieux intellectuels dans les régimes idéocratiques.

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  • L'Eglise n'est pas ce que vous croyez : un autre son de cloche

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    Du site "Les 4 vérités" (via le Salon Beige):

    Dans l’histoire : l’Inquisition, les conquistadors, le procès de Galilée, la Saint-Barthélémy, la condamnation à mort du chevalier de La Barre, la négation de l’âme des femmes, l’attitude de Pie XII face à Hitler, des mensonges sur le Christ (n’avait-il pas une femme et des frères ? Et puis, a-t-il seulement existé ?).
    Sur les questions de société : relations avec le judaïsme et l’islam, banque du Vatican, pédophilie, conceptions sociétales rétrogrades et homophobes…

    Difficile pour un catholique de n’être pas honteux de ces fautes supposées.

    Mais sont-elles avérées ? Certes, l’Église n’a pas tout réussi, car la sainteté n’est pas la perfection. Mais elle fut par exemple la première institution à promouvoir l’égalité hommes-femmes, et à instaurer avec l’Inquisition une justice équitable face à celle des seigneurs.

    S’appuyant sur une abondante bibliographie, l’auteur nous donne les clés qui permettent de répondre aux contrevérités, erreurs, approximations et anachronismes diffusés depuis le XVIIIe siècle par les ennemis de l’Église.

    Non, les fidèles n’ont pas à rougir de l’Église qu’ils forment : par elle, le Christ a indéniablement fait progresser l’humanité.

    Jacques Laurentie est chef d’entreprise. Il est aussi un chrétien convaincu, pratiquant, soucieux de sa foi et de l’image de sa religion, et qui, comme tout chrétien, est régulièrement pris à parti sur des sujets de société ou historiques à charge contre l’Église.

    • Broché : 308 pages
    • Editeur : Tequi (23 octobre 2019)
    • ISBN-10 : 2740321473
    • ISBN-13 : 978-2740321478
    • Dimensions du produit : 22 x 1,8 x 15 cm

  • Retour sur l'exposition consacrée aux frères Van Eyck à Gand

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    De Céline Vicq sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jan Van Eyck : Une Révolution optique

    Jan Van Eyck : Une Révolution optique
    Jan (Maaseik?, vers 1390 -Bruges, 1441) et Hubert van Eyck (Maaseik, vers 1366/1370 -Gand, 1426), L’Adoration de l’Agneau mystique, 1432. Cathédrale Saint-Bavon, Gand © www.lukasweb.be -Art in Flanders vzw

    À l’heure où cet article est rédigé, nous ne savons pas si cette exposition grandiose et inédite, sera prolongée ou pas. Quoiqu’il en soit, elle donne l’occasion d’évoquer l’œuvre génial de Van Eyck (v. 1390- 1441) et son extraordinaire Adoration de l’Agneau mystique (1432), en pleine restauration depuis 2012.

    C’est en effet au Musée des Beaux-Arts de Gand, en Belgique, que ce splendide retable est nettoyé par étapes successives. Les restaurateurs ont retiré des vernis jaunis et supprimé des parties surpeintes. Il est habituellement conservé dans une chapelle de la cathédrale Saint-Bavon de cette même ville.

    L’exposition s’est organisée autour des huit panneaux de la partie fermée du polyptyque, peints par les frères Van Eyck. Selon la tradition, ce fut Hubert, l’aîné, qui reçut la commande mais c’est Jan qui la réalise après sa mort. Ils sont présentés comme des tableaux autonomes, ce qui n’est pas leur fonction et leur font un peu perdre leur sens puisqu’ils sont ensemble un véritable traité théologique, mais le visiteur les voit de près. On peut admirer la finesse du travail, du dessin, du détail et de l’utilisation de la peinture à l’huile, avec ses subtils glacis participant au rendu de la lumière et de l’ombre. Jamais avant Van Eyck, une telle précision n’avait été atteinte.

    Treize de ses œuvres sont montrées sur la vingtaine connue, confrontées aux artistes de son temps (Fra Angelico, Benozzo Gozzoli…). Il y a les portraits en pied d’Adam et Ève après la désobéissance, une feuille cache leur sexe. Ce sont les premiers nus connus d’une telle taille, d’un réalisme saisissant – les veines apparaissent sur les mains d’Adam (avant celles du David de Michel-Ange). Avec eux, le mal est entré dans le monde. Le meurtre d’Abel par son frère Caïn, au-dessus de la tête d’Ève, l’illustre…

    Habituellement ces représentations d’Adam et Ève sont placées aux extrémités du registre supérieur du polyptyque. Leur situation, selon le Père Peter Schmidt, spécialiste du retable, indique qu’ils ont été rachetés. Le Roi des rois est lui-même, au centre de la composition. À sa droite, la Vierge Marie, couronnée et portant un vêtement d’un bleu splendide, baisse humblement les yeux, à sa gauche saint Jean-Baptiste le précurseur indique de son doigt le Seigneur. De splendides anges musiciens, de part et d’autre, embellissent la composition. Sur le registre inférieur c’est l’Adoration de l’Agneau mystique qui est figuré dans un langage d’une richesse extraordinaire tant sur le plan plastique que théologique. Ceci montre la grande érudition de Van Eyck et son extraordinaire inspiration visionnaire, même s’il était probablement conseillé par les ecclésiastiques de son temps.

    Revenons à l’exposition, où il est donné à contempler d’autres magnifiques peintures dont La Sainte Barbe de Nicomédie. Cette huile sur panneau qui peut sembler inachevée, divisent les spécialistes. Certains la voient comme un tableau fini à cause de la précision des détails. Peu importe, une fois de plus, elle montre le génie du maître, son sens inouï de la composition, son observation de l’architecture dans le moindre détail. C’est une œuvre signée et datée de 1437.

    Ailleurs sont donnés à voir des très beaux portraits dont ceux des donateurs du polyptyque Jodocus Vydt et son épouse Élisabeth Borluut, d’un grand réalisme. Les rides, les verrues et autres signes du vieillissement sont fidèlement rendus…

    Un regard nouveau, personnel et original sur le monde, une dextérité inouïe dans le dessin et l’utilisation de la peinture à l’huile, une érudition époustouflante caractérisent ce peintre de génie. Une exposition passionnante !

    Musée des Beaux-Arts de Gand, Fernand Scribedreef 1, 9000 Gent (Belgique)
    +32 (0)9/323 67 00 – museum.msk@gent.be

    Cathédrale Saint-Bavon, Sint-Baafsplein, 9000 Gent, Belgique. +32 9 269 20 45.

    Une belle émission réalisée par Kto présentant le retable de l’Adoration de l’Agneau mystique est visible en ligne.

  • Le message brûlant de Véronique Lévy à Jacques Attali

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    Comme le dit un intervenant sur le Forum Catholique, "issue du milieu le plus improbable, Véronique Lévy se place dans le sillage de ces Juifs convertis qui humilient notre tiédeur lorsqu'ils retrouvent leur rang de premiers invités aux noces de l'Agneau" :

    Bonsoir monsieur Attali... il paraît que vous avez parlé de moi dans une revue.. vous avez évoqué ma route comme un chemin perdu, celui d'une femme fragile manipulée par l'extrême droite identitaire anti-sioniste... la soeur de BHL comme vous m'appelez s'est radicalisée avec les intouchables... oui je suis devenue une stigmatisée, non pas hélas des saints stigmates du Christ mais de ceux des innommables... les surnuméraires, les furieux, les extrêmes, les édentés, les réfractaires, les vandales, et pourquoi pas les black blocs bientôt... Ou déjà, qui sait? Je suis au Christ, Jacquot, au Roi des juifs , de la terre et des Cieux; au Seigneur désarmé et Nu , je suis dingue du très Haut Qui Se fit très bas... et Se cacha dans la chair douce comme du lait d'une vierge de Nazareth. Je suis de Sa famille, Jacques, j'ai retrouvé les miens: je suis chrétienne comme l'étaient déjà les prophètes, les poètes et les rois de l'Alliance native... gravée dans la pierre de la loi avant qu'elle ne se fit chair dans le Coeur de Sa miséricorde... aux entrailles maternelles d'un Dieu d'Amour. Il faut que je vous confie un secret... oui je vous l'offre comme le cadeau d'un départ, un présent pour la route, une chanson pour la vie, une berceuse pour traverser la mort: j'attends mon amour, je l'attends, je L'attends... je guette Ses pas... je L'attends. Mon corps est déchiré de la blessure de Sa Lumière et Sa lumière est une épée, la Vérité. Je L'ai épié dans le fin murmure d'un silence pénétrant comme le prophète Elie... je me languis de Sa Présence et je respire à la brise du soir le parfum de Son Souffle... au fil tranchant de Son Verbe... Mais Il Se cache... Et Se dévoile soudain dans le visage défiguré de ceux qu'on assassine sur un cri silencieux, les non nés ou non conçus encore et dont la voix se perd aux coulisses d'une vie exterminée in utéro, ou bien labellisée aux laboratoires privés du triage génétique. Cri silencieux des germes d'hommes congelés aux chambres fortes du planning familial. Mon Bien-Aimé m'appelle au secours aussi dans le sourire dépouillé des vieillards endormis de mort lente, de la "bonne mort" dites-vous, assistés médicalement dans les couloirs de la santé publique... Hélas il n'y a pas assez de lits.... et toutes les croix sont arrachées. Une mort sans croix c'est une mort sans pourquoi, sans fenêtre ouverte, sans les bras du Ressuscité étreignant la solitude et la douleur pour les coloniser de Son éternité et de Sa Paix. Une mort à la sauvette, une mort honteuse, une mort qui se veut propre mais qui pue le chien crevé et les viscères ouvertes comme ces pauvres maccabés de l'université Paris Descartes qu'on a laissé pourrir et qu'on a profanés dans une haine de l'Homme qui ne croit plus au Ciel, qui n'espère plus... programmant l'immortalité car il a peur de Son éternité.
    Elle le regarde de Ses eaux infinies.

    Jacques, je ne suis d'aucun parti, d'aucun clan, d'aucune tribu, je m'arracherai la peau avec le matricule que vous voulez, vous, les marchands du temple de nos corps, graver dans notre chair... à Son Image et à Sa ressemblance nous furent créés et Son Visage est notre liberté... je suis à mon Amour tout simplement et Il m'appelle toujours plus loin, en eaux profondes dans le silence des vies d'enfants jetées à la poubelle ou bien brûlées comme combustible dans les fours crématoires des hôpitaux anglo-saxons. Et puis je suis de France, car la France voyez vous... ce n'est pas la potée, les binious , les bérets... la France c'est le coeur d'une vierge aussi... une vierge qui dit oui à l'Archange saint Michel... dans les clairières de sa Lorraine natale... La France c'est une Annonciation qui se déploie, du Calvaire à Chinon... de Chinon à toujours... car sa mission à la France c'est de chanter sur la plus haute branche avec saint Irénée et pour le monde entier: "la gloire de Dieu c'est l'Homme vivant!"
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    https://www.facebook.com/veroniquelevy.officiel/posts/2660168624231420

  • Patrimoine et pandémie : des traditions religieuses contre les épidémies en Belgique

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    De Jean-Louis Pelon sur Actu.fr :

    Patrimoine et pandémie. Des traditions religieuses contre les épidémies en Belgique

    À l'heure du coronavirus, replongeons dans l'histoire de notre région à travers ses grandes épidémies. Exemples des processions en Belgique, à Tournai, Bruges et Mons.

    À l’heure du coronavirus, replongeons dans l’histoire de notre région à travers ses grandes épidémies. Exemples des processions en Belgique, à Tournai, Bruges et Mons.

    La « Carmesse » de Mons

    La procession du « Car d’or » à Mons en Belgique, attestée depuis le XIIIe siècle, commémorant la dédicace (« ducasse ») de la collégiale, était jadis également une « procession de peste ».

    Au dimanche de la Trinité, on sort à travers les rues de la ville les reliques de Sainte Waudru, patronne de Mons, afin d’implorer son aide contre le Mal, et les maux.

    À Bruges, le « Saint Sang »

    La procession du Saint Sang à Bruges (on sort le St Graal lors de l’Ascension) – connue dans l’Europe entière depuis la participation aux croisades de plusieurs comtes de Flandre – attire toujours des dizaines de milliers de visiteurs depuis 1304.

    Durant la procession du Saint Sang à Bruges.
    Durant la procession du Saint Sang à Bruges. (©Diocèse de Bruges)

    Au retour de croisade en 1147, Léonius de Furnes rapporte de Jérusalem la relique du Saint-Sang (le sang du Christ qui aurait coulé de sa blessure au flanc droit lors de sa crucifixion). En 1150, il la dépose dans l’église. En 1923, l’église devient la basilique du Saint-Sang.

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  • "La civilisation bâtie par nos pères dans la foi a été un facteur de progrès inégalé"

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    Des propos recueillis par Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    L’Église, des barbares à l’incendie de Notre-Dame

    «  L’âge des bâtisseurs est de retour »

    24 avril 2020

    La Sainte Chapelle, fleuron de la civilisation médiévale. Construite par Saint Louis à partir de 1241 pour abriter les reliques de la Passion du Christ. CC by : gnosne

    L’incendie de Notre-Dame, il y a un an, a provoqué de nombreuses réflexions sur le thème de «  comment rebâtir  » ? Docteur en philosophie, prêtre du diocèse de Washington (États-Unis), ayant vécu à Rome et francophile, l’abbé William Slattery livre une contribution originale sur le rôle des catholiques dans la construction de la civilisation occidentale. Synthèse passionnante d’érudition, sa vision de l’histoire de l’Église s’oppose résolument à la vision matérialiste ou fataliste : elle est pleine d’espérance.

    Dans votre livre-enquête, Comment les catholiques ont bâti la civilisation (éd. Mame), pourquoi focaliser votre regard sur le rôle des prêtres ?

    Abbé William J. Slattery : Dans l’histoire du premier millénaire, on constate qu’après la chute de l’Empire romain, ce sont les moines, puis les milliers de prêtres dans les paroisses, qui seront acteurs de la reconstruction de la civilisation, au milieu des barbares. Certes ils ne sont pas les seuls – il y eut de saints monarques comme Saint Louis, de saintes femmes comme Claire d’Assise, etc. Mais comme l’a dit le pape Pie XI, «  tous les bienfaits que la civilisation chrétienne a portés dans le monde sont dus, du moins à leur origine, à la parole et à l’action du sacerdoce catholique  ». Certes il y eut des héritiers indignes, pour parler comme saint Léon le Grand. Mais qui a fait autant pour l’humanité, et par amour, que des prêtres comme saint Vincent de Paul et Jean-Baptiste de La Salle ? Il s’agit de la plus longue chaîne d’abnégation que le monde ait jamais connue !

    L’objectif n’est pas de demeurer dans la nostalgie du passé, mais d’avancer vers l’avenir tels des héritiers qui n’ont pas à rougir, parce que la civilisation bâtie par nos pères dans la foi a été un facteur de progrès inégalé. Et qu’ils ont permis, selon le mot de Chesterton, de transformer une «  épave  » – l’Empire romain – en «  sous-marin  », capable de remonter à la surface après le naufrage.

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  • Les évangiles sont une vraie biographie de Jésus

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    images.jpgL’Evangile : un mythe devenu best-seller ? (catholique.org)

    Ils sont quatre. Quatre livres de petite taille, qui passeraient facilement inaperçus dans une bibliothèque à côté de tant d’œuvres intégrales beaucoup plus impressionnantes. Pourtant ce sont les livres les plus lus de l’humanité. Ils s’appellent simplement évangile, bonne nouvelle selon Matthieu, Marc, Luc et Jean, et prétendent raconter l’histoire d’un homme, Jésus, au destin si exceptionnel.

    Mais cette histoire est-elle authentique ? Pour la science moderne, ils présentent de lourds défauts qui les rendent objet de soupçon : pourquoi par exemple ne disent-ils rien de l’aspect physique de Jésus ? Ils ne nous fournissent même pas l’année exacte de la mort de cet homme qu’ils considèrent comme le plus important de toute l’histoire ! L’accusation est donc lancée : les évangiles seraient des écrits « mythiques » qui ne doivent pas être considérés comme historiques.

    Nous allons montrer au contraire que les évangiles racontent bien l’histoire authentique de Jésus de Nazareth, et que ceci est essentiel pour la foi catholique.

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  • Benoit Dumon: motet pour un temps de confinement

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    Pour parodier la pandémie du coronavirus, un jeune chanteur de talent interprète un motet de son cru, écrit dans un latin un peu fâché avec la grammaire mais dont l'enregistrement des voix respecte les règles du confinement. Très réussi:

    Ref. Pour les amateurs de latin niveau CM2

    JPSC

  • COVID-19 : Réflexions autour de l'humanisation de la mort en temps de pandémie

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    De Paulo Rodrigues (Université catholique de Lille) sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Paulo Rodrigues - COVID-19 : Réflexions autour de l'humanisation de la mort en temps de pandémie

    22/04/2020

    Dans le contexte d'état d'urgence sanitaire, les mesures de protection dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et dans les unités de soins de longue durée (USLD) doivent être prises sans porter atteinte aux exigences de l'accompagnement et du soin. En particulier, l'impossibilité de contacter le patient et de l'accompagner dans ses derniers instants, constitue une déshumanisation de la mort qui n'est pas sans conséquences pour les patients, les soignants et les proches. Le respect de la dignité humaine implique le droit au maintien d'un lien social pour les personnes dépendantes, parfois de l'unique lien qui les rattache au monde extérieur et à la vie[1].

    Si la mort est un moment de « chaos », l'accompagnement du mourant constitue l'effort d'y inscrire un sens à travers la présence, les paroles, les gestes rituels. Ce qui ne se fait pas au moment de la mort ne sera jamais fait. Les proches risquent un deuil traumatique et l'émergence d'une culpabilité pathologique. En effet, le deuil commence déjà dans l'accompagnement des mourants.

    « Enterrer les morts, réparer les vivants » (Tchékhov), c'est poser les conditions d'une humanisation du temps du mourir et de la mort en temps de crise, pour éviter aussi bien une mauvaise mort qu'un mauvais deuil. Mourir « seul » est une profonde déshumanisation du mourant et de ceux qui restent.

    Les risques de banalisation et de déshumanisation de la mort sont réelles en temps de crise et d'urgence sanitaire. C'est pourquoi il doit être possible à un membre de la famille d'accompagner le mourant ou de pouvoir venir dans les derniers moments, toutes les mesures sanitaires respectées. En amont des situations critiques de fin de vie, il serait souhaitable de rétablir la communication entre le patient et la famille par les moyens technologiques possibles (visioconférence, téléphone, etc.), pour maintenir le lien et rompre l'isolement du patient. Dans les situations de fin de vie où une sédation profonde et continue jusqu'au décès est prévue, il serait important qu'avant la procédure les proches puissent avoir accès au patient, de manière directe ou indirecte.

    Dans ce temps du mourir, se pose en toute pertinence la question des tâches inachevées en attente de réalisation et d'achèvement, car il y a toujours, dans la vie de chacun, des « noeuds » à défaire : un pardon à demander ou à accorder, une réconciliation à faire, une personne à revoir, une disposition à mettre par écrit, un secret à révéler, un adieu à se dire. Ce travail fait, le patient pourra lâcher prise et l'entourage ne restera pas non plus prisonnier d'un deuil interminable ou d'une culpabilité pathologique.

    Bien accompagner les mourants implique aussi de tenir compte de leurs besoins spirituels et de veiller à ce que leurs derniers souhaits soient accomplis. L'accès à l'aumônier et à d'autres représentants religieux attitrés doit rester possible dans la situation actuelle de pandémie, car il s'agit tout de même d'une dimension de la prise en charge globale du patient.

    La souffrance compromet parfois la capacité de dire, d'agir et de s'exprimer, mais il ne faut pas définitivement renoncer à une parole et à une action personnelles lorsqu'il s'agit de la mort d'autrui. La symbolique et la ritualité religieuses accomplissent un rôle irremplaçable dans l'apaisement du mourant et de la famille. Il est important de ne pas mourir seul et sans parole, sans avoir la possibilité de partager l'évènement de sa mort avec ceux que l'on aime.

    Il s'agit surtout de construire un sens autour de la mort prochaine. La ritualisation de la mort permet de combattre le retour du chaos, de l'échec thérapeutique, de la souffrance ou du non-sens, en posant un geste symbolique qui ouvre l'horizon du sens. La ritualité offre de la sorte une densité symbolique à l'acte de mourir, une solidarité avec le mourant, face à l'épuisement de la technique médicale. Dans le rite ou la célébration familiale, il s'agit d'aider quelqu'un à mourir ‘vivant', c'est-à-dire, de donner à ce passage une densité humaine.

    [1] Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) - Réponse à la saisine du ministère des solidarités et de la santé sur le renforcement des mesures de protection dans les EHPAD et les USLD, 30 mars 2020.

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  • Le coronavirus nous ferait-il retrouver la mémoire ?

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    D'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    La mémoire retrouvée ?

    mercredi 22 avril 2020

    Reliques de St Benoît. Portail nord de l’abbaye de Fleury.
    © Fred de Noyelle / Godong

    La pandémie qui se prolonge, si elle éreinte les résistances et nous pousse à bout de souffle, semble aussi avoir la vertu de nous faire retrouver la mémoire. Confinés, il nous faut puiser dans nos ressources propres, dans les trésors enfouis dans l’épaisseur des siècles, pour alimenter notre conversation intérieure, et parfois même notre espoir.

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