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Culture - Page 164

  • Le déclin de l’Occident n’est pas un accident de parcours

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    David Engels  ill_1830423_35f5_le_declin.jpgDans un cycle de conférences organisé en 2017 à l’ULg par le Groupe de réflexion Ethique sociale et l’Union des étudiants catholiques de Liège sur le thème « L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain », David Engels avait déjà présenté au public réuni dans la salle des professeurs de l’ "Alma Mater" liégeoise un premier livre, intitulé « Le Déclin », pour mettre en lumière des analogies historiques entre la crise de l’Union européenne et la chute de la république romaine à la fin du 1er siècle avant J.C. 

    David Engels était alors titulaire de la chaire d’histoire romaine à David Engels m1jh0lga_002_.jpegl’U.L.B., avant d’être appelé à l’Institut Zachodni de Poznan, en tant que professeur chargé de recherche pour l’analyse de l’histoire intellectuelle de l’Occident.

    Les deux ouvrages qu’il publie aujourd’hui, dans la ligne de son premier essai, sont complémentaires : le premier plaide pour une « Renovatio Europae » (*) hepérialiste  (**) réunissant aussi, autour de celles de David Engels lui-même, plusieurs contributions d’écrivains, philosophes, publicistes ou économistes universitaires de renom. Le second ouvrage, intitulé « Que faire? Vivre avec le déclin de l’Europe » (***), est l’autre volet du dyptique : un vade-mecum pratique, s’il n’est pas trop tard, pour gérer sa vie au quotidien, se projeter malgré tout dans David Engels 41qndUcn8zL._SX323_BO1,204,203,200_.jpgl’avenir et, surtout, léguer notre héritage en danger à nos descendants…

    JPSC

    ______

    (*) Renovatio Europae. Plädoyer für einen hesperialistischen Neubau Europas, Lüdinghausen - Berlin, Manuscriptum, 2019, 220p. (ISBN 978-3-948075-00-2).

    (**)  du grec Ἑσπερίδες : seul un regard vers le jardin des Hespérides de notre culture historique dominante pourrait, selon l’auteur, laisser une chance que l’Europe de l’Occident tardif ne sombre pas bientôt dans le multiculturalisme impitoyable de sociétés parallèles en guerre.

    (***)  David Engels, Que faire? Vivre avec le déclin de l'Europe, Groningen, Blue Tiger Media, 2019, 122p. (ISBN 9789492161833).

    Réalisme ou catastrophisme ?  Louise Darbon sur le site du Figaro Vox a interviewé » David Engels :

    David Engels: «Le déclin de l’Occident n’est pas un accident de parcours»

    Mis à jour

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Inquiet de voir la civilisation européenne dépérir, l’historien David Engels livre ses réflexions et conseils personnels dans Que faire? Vivre avec le déclin de l’Europe, un guide de survie à l’usage des amoureux de l’Occident.


    David Engels est historien et professeur à l’Institut Zachodni en Pologne et à l’Université libre de Bruxelles. Il est l’auteur de plusieurs livres dont Le Déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine (Éditions du Toucan, 2013) et Que Faire? Vivre avec le déclin de l’Europe (Blue Tiger Media, 2019).


    FIGAROVOX.- Votre livre Que Faire? Vivre avec le déclin de l’Europe relève plus du témoignage personnel que de l’essai politique. Pourquoi avez-vous voulu partager ces réflexions intimes?

    David ENGELS.- La situation est grave: ce n’est pas seulement un modèle politique, économique ou social qui est graduellement en train de disparaître, mais l’entièreté de ce qui fut, pendant mille ans, «l’Occident». Cette évolution est tout sauf un fait divers dont il suffirait de prendre bonne note avant de continuer comme si de rien n’était: le déclin massif de l’Europe en tant que civilisation est une véritable tragédie historique qui nous concerne tous, non seulement en tant que collectif, mais aussi en tant qu’individus. Personnellement, je souffre énormément de la fin annoncée de la civilisation occidentale que j’aime de tout mon cœur, et je sais que je suis loin d’être le seul dans ce cas, bien que beaucoup de contemporains ne se rendent pas encore tout à fait compte de la nature gravissime de cette évolution ou n’osent pas en tirer les conséquences qui s’imposent. C’est pour eux que j’ai écrit ce livre, afin de partager avec eux mes réflexions pour savoir comment nous, amoureux de l’Occident, de son histoire, de son patrimoine et de ses traditions, pouvons faire pour rester fidèle, dans un monde post-européen, à nos convictions intimes, et pour les léguer à nos descendants.

    Vous rappelez l’analogie entre le déclin actuel du monde occidental et le déclin du monde gréco-romain que vous aviez étudié dans l’un de vos livres précédents. En quoi la comparaison tient-elle?

    L’honnêteté avec elle-même doit être la vertu suprême pour toute civilisation qui se respecte.

    En effet: le déclin de l’Occident, comme l’ont montré de nombreux historiens comme Oswald Spengler ou Arnold Toynbee, n’est pas un accident de parcours: il est inscrit dans la logique de l’Histoire elle-même qui a déjà connu la montée et le déclin de nombreuses autres civilisations. Dans mon livre Le Déclin , d’ailleurs tout juste sorti en édition de poche avec une nouvelle préface il y a quelques semaines, j’ai tenté de montrer à quel point la crise actuelle de l’Europe rappelait celle de la République romaine du premier siècle, quand, atteinte par une crise politique, économique, démographique, ethnique et sociale sans précédent, elle fut déchirée par des émeutes endémiques se muant en véritables guerres civiles avant de basculer vers un État autoritaire stabilisant, certes, la crise, mais au prix d’une réduction drastique de la liberté politique et d’une certaine stagnation culturelle. Je suis convaincu que cette évolution nous attend également durant les deux prochaines décennies et ne peux qu’appeler mes lecteurs à se préparer à ces événements.

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  • Sous Saint-Pierre : un pèlerinage au plus près de celui qui a directement côtoyé le Christ

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    D'i.media via Aleteia.org :

    Les secrets de Saint-Pierre : l’impressionnante nécropole

    Nécropole de la basilique Saint-Pierre.
     

    Seuls 250 visiteurs sont cependant autorisés à pénétrer chaque jour dans les entrailles du Vatican, par petit groupe. L’entrée des Scavi se situe tout près de la sacristie, après l’Arc des cloches, la salle Paul VI et le cimetière teutonique. Après avoir descendu un escalier étroit, le visiteur se retrouve au cœur de ce lieu de sépulture. Débute alors un long et émouvant chemin entre les mausolées.

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    Zone funéraire de l’époque romaine, construite à côté du cirque Néron, où l’apôtre Pierre a été crucifié la tête en bas mais à présent disparu, la nécropole semble lever le voile sur la transition entre l’époque païenne et chrétienne. Des mausolées de grandes familles romaines comme des tombes chrétiennes, datant du Ie au IVe siècle après Jésus-Christ, s’y côtoient. Protégées pendant des années par la terre, ces tombes révèlent au visiteur des œuvres splendides témoignant de la naissance du christianisme. Décorant la tombe des Giuli, la mosaïque du Christ Helios en est à ce titre un très bon exemple.

    « Pierre est ici »

    Le trajet de la visite permet de parcourir toute la nef de la basilique Saint-Pierre, d’est en ouest. Elle aboutit donc à son point culminant, sous l’autel majeur et sous l’immense coupole de l’édifice. Là, près d’une série de mausolées datant de 130 après Jésus-Christ, le visiteur peut voir que l’autel actuel a été construit au-dessus de l’autel de la basilique constantinienne, lui-même construit au-dessus d’un étonnant muret. En 1941, une mystérieuse boîte contenant des ossements y a été découverte.

    Quelques années plus tard, un émouvant graffiti est déchiffré dans ce mur rouge : « Pierre est ici ». Les os retrouvés sont alors identifiés comme étant ceux de l’apôtre Pierre. De fait, s’il est impossible de déterminer scientifiquement qu’il s’agit bien de ceux du premier pape, une étude a démontré qu’ils étaient ceux d’un homme d’une soixantaine d’années, de type méditerranéen, exerçant un métier physique. Une description qui correspond bien à Simon-Pierre, pêcheur d’hommes mais tout d’abord pêcheur de poissons.

    Plus qu’une visite, le parcours des fouilles est donc un pèlerinage au plus près de celui qui a directement côtoyé le Christ. Il permet aussi de bien mettre en évidence que toute la magnificence de la basilique vaticane n’est due qu’à la présence de la tombe de celui que Jésus a choisi comme première pierre de son Église.
  • Les massacres aux Etats-Unis ou le côté obscur de la liberté

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    De Stefano Magni sur le site de La Nuova Bussola Quotidiana, en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Les massacres aux États-Unis, le côté obscur de la liberté

    6 août 2019

    Ce n’est pas la faute de Trump. La raison est plus profonde.

    Trente morts en l’espace d’une journée, dans les massacres d’El Paso (Texas) et de Dayton (Ohio) ont ravivé l’attention sur ce phénomène dramatique et inexplicable typique des États-Unis. La dynamique est toujours la même, de la première fusillade connue dans l’école de Columbine aux derniers massacres: un tueur solitaire, souvent un adolescent, un motif obscur jusqu’au moment où il décide de tirer, et souvent confus même après l’avoir commis, une arme souvent illégale mais obtenue avec facilité. La volonté du meurtrier est toujours de faire autant de morts que possible, en frappant indistinctement. Dans le massacre de Dayton, la sœur de l’agresseur elle-même est morte, il l’avait accompagnée en voiture sur les lieux du crime.

    Les médias considèrent le président américain Donald Trump comme « l’instigateur moral » de ces massacres. Et l‘Alt Right, l’extrême droite américaine, comme l’idéologie qui les motive.

    Les médias perdent beaucoup d’inhibitions, dans ce genre de cas. Alors qu’il y a une réticence extrême, encore aujourd’hui, à parler de « terrorisme islamique », La Repubblica, pour donner l’exemple le plus frappant, titrait hier à la une « USA, massacres de l’homme blanc ». 

    La réalité est moins politique qu’on ne le croit. Donald Trump est le dernier président, mais les massacres sont un phénomène de longue date et leur fréquence ne varie pas avec le changement de la partie politique qui revient au gouvernement. Si l’on consulte les chiffres des archives de la violence armée, du massacre de l’école primaire de Sandy Hook le 14 décembre 2012 (20 enfants et 6 adultes assassinés, un choc national sans précédent) à ce jour, 2180 massacres ont été perpétrés avec des armes à feu.

    Sur ces 2180 massacres, seuls quelques-uns ont droit à la une des journaux. Les plus célèbres, qui ont eu une couverture médiatique mondiale, sont ceux d’Orlando du 12 juin 2016 (50 morts), Las Vegas du 1er octobre 2017 (59 morts), Parkland High School du 14 février 2018 (17 morts). Au total, les massacres de masse avec armes à feu ont fait 2457 morts et 9130 blessés. Ils représentent environ 2% des victimes de crimes commis avec des armes à feu. Les massacres de masse restent une constante dans un tableau qui montre une amélioration sensible: une forte diminution des crimes et délits avec armes à feu au cours des 20 dernières années dans l’ensemble des États américains.

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    Sur cette question, on peut lire aussi : Tueries d’El Paso et Dayton: la Constitution américaine en cause?

  • 4 idéologies qui menacent l'humanité

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    Du site "Ecologie humaine" :

    QUATRE IDÉOLOGIES QUI MENACENT L’HUMANITÉ

    6 août 2019

    Tugdual Derville, co-intiateur du Courant pour une écologie humaine, dévoile quatre idéologies qui menacent l’Homme aujourd’hui, tant sur sa qualité que sur sa quantité…

    « Notre humanité est aujourd’hui largement écartelée entre quatre idéologies qui tendent à la dissoudre, à l’attaquer et à dénaturer notre pleine humanité :

    • La première idéologie est l’eugénisme : elle attaque l’homme sur sa qualité et prétend que, pour être humain, il faut répondre à un ensemble de critères, de normes sans lesquelles la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue et qui, de ce fait, peut nous écarter au début ou à la fin de notre vie.

    • La deuxième idéologie est celle du malthusianisme, celle qui attaque l’homme non pas sur sa qualité mais cette fois sur sa quantité. Elle estime que pour une humanité heureuse, il faut empêcher celle-ci de croître afin d’éviter qu’elle soit trop nombreuse. Il faut donc empêcher éventuellement les pauvres de se reproduire, comme l’imaginait Malthus, et donner des critères de restriction à la natalité comme le fit la politique de l’enfant unique en Chine.

    • La troisième idéologie est le technologisme. Plus récente, elle estime que l’Homme aura son Salut par la technique, quitte à changer de nature grâce à la fusion entre la machine et l’être humain. Elle méprise par conséquent le corps et la vulnérabilité de l’Homme.
    Elle est en lien étroit avec l’eugénisme et le malthusianisme : cette fascination pour la technique serait un nouveau continent, nous conduisant à abandonner notre pleine humanité.

    • La quatrième idéologie est l’antispécisme, idéologie qui estime que l’Homme ne représente pas plus ou moins qu’un animal. À travers cette idéologie, certains êtres humains pourraient s’avérer moins dignes à la naissance que les grands singes, par exemple. C’est ce qu’affirme Peter Singer, le philosophe fondateur de l’antispécisme.

    Technologisme et antispécisme coincent l’Homme entre les robots d’un côté et les animaux de l’autre, tandis qu’eugénisme et malthusianisme coincent l’Homme entre des exigences de qualité et de quantité.
    Défendons la pleine humanité de l’Homme, dans sa vulnérabilité comme dans ses forces, digne d’être aimé, soigné, quelle que soit sa prétendue qualité. »

  • Aux yeux de l'évêque de Northampton, Chesterton n'est pas canonisable

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    Du site de la CNA (Catholic News Agency) :

    Mgr Doyle déclare que la cause de la sainteté de Chesterton n’avancera pas

    Denver, Colorado, 2 août 2019 (CNA)

    La cause en faveur de la canonisation de l'auteur catholique fumeur de pipe, disert, moustachu et apprécié, Gilbert Keith (GK) Chesterton, ne sera pas ouverte : c'est ce qu'a annoncé Mgr Peter Doyle, évêque de Northampton, le diocèse du défunt Chesterton.

    Malgré les écrits inspirants de Chesterton et son rôle dans le renouveau catholique en Angleterre au début du XXe siècle, plusieurs obstacles empêchent de faire avancer la cause de la canonisation de l'auteur, a déclaré Doyle dans une lettre lue à la séance d'ouverture de la conférence américaine GK Chesterton Society. .

    Les trois préoccupations citées par Doyle sont que Chesterton ne fait pas l'objet d'un «culte» de dévotion locale, l’absence de «modèle de spiritualité personnelle» qui puisse être discerné à travers ses écrits et des charges d’antisémitisme dans ses écrits.

    "Je suis très conscient de la dévotion envers GK Chesterton dans de nombreuses régions du monde et de son influence inspirante sur tant de gens, ce qui rend difficile la communication de la conclusion à laquelle je suis arrivé", a déclaré l'évêque, selon le Catholic Herald au Royaume-Uni.

    Chesterton est né en 1874 et est devenu un écrivain prolifique et un apologiste catholique convaincu après sa conversion à la foi. Il est réputé pour avoir écrit des classiques apologétiques tels que «Orthodoxie» et «L'Homme éternel», ainsi que pour sa série fictive du «Père Brown», parmi de nombreux autres ouvrages. Il est mort en 1936.

    Doyle a loué "la bonté de Chesterton et sa capacité d'évangélisation" mais a déclaré qu'il ne pouvait pas ouvrir la cause pour le moment.

    «… Je ne peux pas promouvoir la cause de GK Chesterton pour trois raisons. Premièrement et surtout, il n’ya pas de culte local. Deuxièmement, je suis incapable de démêler un modèle de spiritualité personnelle. Et troisièmement, même en tenant compte du contexte de l'époque de K. K Chesterton, la question de l'antisémitisme constitue un réel obstacle, particulièrement en ce moment au Royaume-Uni », a-t-il déclaré dans la lettre.

    Dans une interview avec Alfa y Omega, un hebdomadaire catholique espagnol, Doyle a déclaré que même si Chesterton était farouchement opposé aux nazis, il avait stéréotypé le peuple juif dans certains de ses écrits.

    À titre d’exemple, Alfa y Omega a noté que, dans The New Jerusalem, un livre écrit en 1920 par Chesterton, il affirmait que le peuple juif avait besoin d’une nation distincte pour «vivre, autant que possible, dans une société juive dirigée par les Juifs ». Il a également préconisé que les Juifs portent des vêtements distinctifs en public pour les distinguer.

    La Société de Gilbert Keith Chesterton soutient que l'accusation d'antisémitisme contre Chesterton est fausse, car l'auteur déclarait : «Le monde doit Dieu aux Juifs» et «Je mourrai en défendant le dernier Juif d'Europe».

    Chesterton était «un homme qui détestait le racisme et les théories raciales et qui s'est battu pour la dignité humaine et a toujours affirmé la fraternité de tous les hommes», déclare la société sur son site internet.

    Fr. John Udris, qui a enquêté pour la cause de Chesterton, a déclaré au Catholic Herald qu’il «n'enviait pas l’évêque Peter Doyle contraint de prendre une telle décision avec d’énormes implications."

    «Bien sûr que c’est une déception. Mais l'enquête était un énorme privilège. Mieux connaître Chesterton m'a certainement changé pour le meilleur », a-t-il ajouté.

    Fr. Benedict Kiely, un prêtre qui prétend que l’intercession de Chesterton a aidé à guérir sa mère de septicémie, a déclaré que la décision montre que la hiérarchie catholique anglaise baigne dans un «brouillard de médiocrité», une phrase initialement appliquée au groupe par l’auteur anglais Hilaire Belloc.

    «La décision de l’évêque actuel de Northampton de ne pas poursuivre la cause de G.K. La canonisation de Chesterton indique que le brouillard ne s'est pas encore dissipé », a déclaré Kiely au Catholic Herald.

    Selon son entretien avec Alfa y Omega, Doyle a déclaré qu'il était possible que son successeur rouvre la cause. Doyle a 75 ans et a présenté sa démission pour examen au pape François, étant donné qu'il est l'âge de la retraite habituel pour un évêque.

    "Et je ne voudrais pas être un obstacle à cela, au-delà des conclusions que j'ai tirées", a-t-il déclaré.

  • Il faut relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage

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    Archive (3 août 2018) du Figaro Vox :

    «Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage»

    «Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - À l'occasion du dixième anniversaire de la mort d'Alexandre Soljenitsyne et du quarantième anniversaire de son discours d'Harvard, Laurent Ottavi revient sur les maux occidentaux que pointait le dissident russe. Il y voit une dimension prophétique.


    Laurent Ottavi est journaliste à la Revue des Deux Mondes et à Polony TV.


    Ce 3 août 2018 est le dixième anniversaire de la mort d'Alexandre Soljenitsyne. Le dissident russe, auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch et de L'Archipel du Goulag, fût une figure controversée, souvent qualifiée de «réactionnaire». Le ressentiment de l'élite libérale américaine à son égard remonte à un discours retentissant, Le déclin du courage, dont c'est le 40ème anniversaire cette année. Le texte de ce discours prononcé à Harvard a été réédité en 2017 aux éditions des Belles lettres.

    Il faut le resituer dans son contexte et dans la biographie de son auteur, pour en saisir toute la portée.

    Du Goulag à Harvard

    À la veille de la victoire des Alliés, Alexandre Soljenitsyne écrit dans une correspondance que Staline est un chef de guerre incompétent, qui a affaibli l'Armée rouge par les purges et s'est imprudemment allié à Adolf Hitler. Cette critique le conduit pendant huit années dans l'enfer du Goulag, «où ce fut, écrit-il, mon sort de survivre, tandis que d'autres -peut être plus doués et plus forts que moi- périssaient». Il révèle l'existence des camps de travaux forcés au monde dans Une journée d'Ivan Denissovitch. Staline, depuis, est mort. Ce texte est publié dans une revue littéraire avec l'autorisation de Nikita Khrouchtchev. Il donne à son auteur une renommée en Russie mais aussi dans le monde.

    Alexandre Soljenitsyne est récompensé du prix Nobel de littérature en 1970. Après d'autres écrits et sa demande de supprimer toute censure sur l'art, il fait paraître en 1973, à Paris, son livre le plus connu, L'Archipel du Goulag. Le dissident est déchu de sa nationalité et exilé. Il vit d'abord à Zurich puis s'installe aux États-Unis. Il y réside depuis deux ans, dans la plus grande discrétion, quand il est invité par l'université d'Harvard à prononcer un discours lors de la séance solennelle de fin d'année, le 8 juin 1978.

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  • Vous qui avez soif, venez aux sources...

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    C'est l'Introït de ce 18e dimanche du temps ordinaire, oeuvre de Tomas Luis de Victoria, interprété par ce choeur d'Extrême-Orient :

    Isai. 55, 1

    SITIÉNTES, veníte ad aquas, dicit Dóminus: et qui non habétis prétium, veníte, et bíbite cum laetítia

    Vous qui avez soif, venez aux sources, dit le Seigneur, et vous qui n’avez pas de quoi payer, venez et buvez avec joie.

  • Aujourd’hui encore, le chemin de l’Eglise dans le monde est marqué par des martyres et des persécutions

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    EUROPE/ITALIE - Témoignage du Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples sur les martyrs d’aujourd’hui

    3 août 2019
     

    ilvaloreitaliano.it

    « Saint Etienne – a indiqué le Cardinal – a offert sa vie pour témoigner du Christ face aux furieux légalistes et aux scribes de la Synagogue des affranchis de Jérusalem, personnes qui, après avoir haï et condamné le Christ à la croix, hait maintenant lui aussi, comme de même le Christ mourut en pardonnant à ses bourreaux, de même Saint Etienne meurt en pardonnant ceux qui le condamnaient et le lapidaient ».

    La force de confesser le nom du Christ devant les persécuteurs n’exprime pas un héroïsme humain mais est seulement donné à Saint Etienne comme reflet de la même attraction exercée sur son cœur par le Christ Lui-même. « Il en était tellement amoureux – rappelle le Cardinal Filoni en citant le livre des Actes des Apôtres – que son visage était comme celui d’un ange ». La source même de la grâce se manifeste dans l’imitation du Christ jusqu’à partager le miracle de Son pardon envers ses persécuteurs. « Comme Jésus avait remis entre les mains du Père Son dernier soupir – a rappelé le Cardinal – de même Saint Etienne l’imite en confiant sa vie à Jésus non sans prier pour le pardon de ceux qui le lapidaient. Cette histoire d’abandon et de pardon est infinie. Elle traverse toute la vie de l’Eglise, depuis les antiques martyrs y compris en cette terre de Concordia-Pordenone, jusqu’à nos jours ». Le Cardinal a pu raconter dans son homélie également des expériences personnelles qui lui ont fait toucher du doigt la mystérieuse victoire témoignée par l’histoire du martyre et de la persécution des chrétiens. « Je peux témoigner, en tant que Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples a-t-il déclaré – avoir été témoin à diverses reprises de la souffrance mais non pas de la haine de nombreux chrétiens. Je pense ici par exemple au visage des milliers de personnes, chrétiens, yézidis, kakis etc., chassées de chez elles au cours des mois de juillet et aout 2015 par les terroristes du prétendu « Califat » qui avaient d’abord pris Mossoul puis la plaine de Ninive en Irak. Sur ces visages se lisait l’angoisse, tout le drame de ceux qui avaient perdu absolument tout mais « par la foi ni leur dignité humaine », ainsi que tint à me le dire expressément un chrétien laïc du village d’Alqosh : « Je n’ai plus rien mais je conserve la foi ! ».

    Le Préfet du Dicastère missionnaire a également mentionné de récentes rencontres intervenues au Sri Lanka avec des survivants des attentats perpétrés contre des églises du pays, « dans le cadre desquels ont été tués des centaines de chrétiens et d’autres par des terroristes islamiques le matin de Pâques alors qu’ils participaient à la Messe : des femmes, des enfants, des hommes et des personnes âgées. Dans les yeux des survivants et des membres des familles qui me montraient les images de leurs êtres chers sur leurs téléphones portables personnels – a déclaré le Cardinal durant l’homélie – se lisait une souffrance indicible, de la tristesse et une émotion profonde mais pas de haine. « Vous serez hais de tous cause de mon nom mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé ». Ce sont les paroles de l’Evangile de ce jour et elles me sont venues à l’esprit pendant que j’écoutais et recueillait les pleurs des familles détruites ». (GV) (Agence Fides 03/08/2019)

  • En vacances, un peu de chant grégorien pour Emmanuel et Brigitte Macron

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    Lu sur le site web « aleteia » :

    Thoronet 67264203_2378792082398250_8098011066803421184_n.jpg« En vacances depuis le 25 juillet au fort de Brégançon (Var), Brigitte et Emmanuel Macron se sont rendus dimanche dernier à l’abbaye du Thoronet afin de visiter et découvrir les trésors de ce lieu presque millénaire.

    Que ce soit pour trouver un peu de fraîcheur ou par quête de spiritualité, Brigitte et Emmanuel Macron se sont rendus dimanche 28 juillet à l’abbaye du Thoronet, dans le Var. Répondant à une invitation, le couple présidentiel, en vacances au fort de Brégançon, a assisté à une visite privée du lieu « en toute simplicité », précise l’abbaye sur Facebook. « Ils ont notamment pu s’extasier devant l’incroyable sonorité de cette abbaye des moines cistersiens […] d’où la guide-conférencière a entonné des chants grégoriens », rapporte Var Matin.

    Fondée par des moines de l’ordre de Cîteaux dans l’arrière-pays varois, l’abbaye du Thoronet fut édifiée pour l’essentiel entre 1160 et 1190 et achevée en 1250. Avec Silvacane et Sénanque elle est l’une des trois abbayes cisterciennes de Provence. Chef-d’œuvre en péril après la Révolution, sa restauration a débuté en 1841. Elle a retrouvé en partie sa vocation première à partir du début des années 1980 avec l’installation non loin des sœurs de Bethléem et la présence du chantre Damien Poisblaud qui dirige le chœur grégorien « Les Chantres du Thoronet » et qui y chante la messe en grégorien le dimanche une fois par semaine. »

    Ref. En vacances, un peu de chant grégorien pour Emmanuel et Brigitte Macron

    JPSC

  • Espagne : plus d'athées et de non-croyants que de catholiques pratiquants

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    Lu sur le site  :

    La religion catholique en perte de vitesse en Espagne

    Pour la première fois dans l'histoire du pays, il y a plus d'athées et de non-croyants que de catholiques pratiquants, rapporte « El Diario ».

  • Aller "au-delà des frontières" avec Makine

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    D'Armand Grabois sur Causeur.fr :

    Andreï Makine, les identitaires et la décadence de l’Occident

    Le dernier opus du romancier est sulfureux


    Andreï Makine, romancier français d’origine russe et membre de l’Académie française, publie Au-delà des frontières. Dans ce roman sulfureux ancré dans notre décadence occidentale, il y présente des personnages contemporains désabusés et des identitaires aux idées radicales se frottant au concept de « bouddhisme mécanisé »…


    Dans Au-delà des frontières, dernier opus du romancier Andreï Makine, le mot « frontière » prend de multiples sens, à commencer par le plus courant, celui de frontière entre Etats ; cette frontière qu’aujourd’hui d’aucuns franchissent chaque jour par milliers. C’est le thème, non pas central, mais premier de l’ouvrage ; le thème par lequel il s’ouvre ; le thème par lequel il fera peut-être scandale. Habilement retranché derrière un personnage que l’on n’aperçoit jamais qu’au travers des souvenirs que d’autres en ont, ainsi que par le truchement d’un roman impubliable dont Makine nous cite des extraits, ce dernier expose, sans retenue ni fausse pudeur, tous les thèmes qui passent aujourd’hui pour effarer les bien-pensants. Ces thèmes sont ceux de la réaction depuis Joseph de Maistre et peut-être Caton : décadence de l’Occident, prévalence de l’argent, dissolution morale et intellectuelle, « invasion » migratoire. En somme, toutes les conséquences délétères de la société capitaliste et technicienne. Mais le petit groupe d’identitaires dont le jeune narrateur est le gourou ne voit pas cette unité. Nageant dans un brouillard de théories éparses et fumeuses formant une sorte de collage surréaliste, ces jeunes lettrés déboussolés cherchent cette unité dans d’invraisemblables complots et machinations, ce qui permet à Makine, qui est malin, de procurer au lecteur le plaisir de les lire, sans lui infliger le calvaire d’avoir à s’avouer qu’il participe au « politiquement incorrect » ou au complotisme. Nirvana subtile de la transgression sans risque.

    Pessimisme hautain

    Ayant posé ces thèses, Makine ne les nie pas : il jongle avec et s’en amuse. A travers un autre personnage, sorte de philosophe bizarre, à la fois hédoniste et stoïque, il les traite pour ce qu’il pense qu’elles sont, de purs enfantillages. Le philosophe prend de la hauteur. Vanité, tout est vanité. Laissons tranquilles les frontières des Etats, dit le vieil assagi au jeune romancier fin de race que rien n’a préparé au déferlement migratoire. Cela ne sert à rien ; et, d’ailleurs, affirme-t-il en mâchonnant le bout de son cigare, quel ne serait pas l’ennui de vivre sans ces Noirs, ces Arabes, ces Jaunes, dans l’entre-soi d’une France strictement « de souche », où rien ne viendrait troubler les eaux étales du catholicisme stagnant des faubourgs chic ? Attaquons-nous aux frontières intérieures, celles qui séparent les trois naissances auxquelles l’homme, selon Makine, est appelé : selon la chair, selon l’intelligence et selon l’esprit. Mais il ne reprend pas ces vieux vocables. Cela ferait sans doute trop vieille France, trop ringard. Convaincu que le christianisme a fait son temps, Makine cherche par quoi le remplacer, mais il est bien incapable, comme du reste nous le serions nous-mêmes, de trouver autre chose. Sans doute, d’ailleurs, n’y a-t-il pas autre chose ; mais c’est là une autre histoire. Ce qui est certain, c’est qu’il ne peut utiliser les antiques dénominations, qui supposent des jugements de valeur bien tranchés : chair pécheresse, intelligence diabolique, esprit salvateur. Alors, il fait ce qui vient naturellement à tout homme moderne, il numérote. Il y aura, donc, la première, la deuxième et la troisième naissance.

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  • Chine : les mots religieux sont proscrits des manuels scolaires

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    Du site des missions étrangères de Paris :

    Sinisation : les mots religieux proscrits des manuels scolaires destinés à l’école primaire

    02/08/2019

    La sinisation des religions continue d’être défendue par le Parti communiste chinois, afin de correspondre aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015. Selon ces directives, pour pouvoir exister dans le pays, les religions doivent s’adapter à la culture chinoise et se soumettre au Parti. Une tendance qui conduit à certaines censures dans l’éducation, comme l’attestent certaines modifications de textes classiques contenus dans un manuel scolaire paru au début de l’année. Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont ainsi été retirés d’extraits de Hans Christian Andersen, Daniel Defoe, Anton Chekhov, Tolstoï ou Victor Hugo, supprimant toute référence religieuse.

    Des mots comme « Dieu », « Bible » ou « Christ » ont été effacés d’un manuel scolaire utilisé par des enfants d’école primaire. Dans une tentative de dissuader l’adhésion aux religions (et en particulier au christianisme), et de renforcer la sinisation des religions dans le pays, ces mots ont même été censurés dans les romans d’auteurs étrangers. Au début de l’année, les Éditeurs de l’Éducation Populaire, liés au gouvernement, ont publié un manuel scolaire pour les élèves de CM2, contenant quatre extraits d’auteurs étrangers et d’autres textes issus d’auteurs classiques chinois. Selon le ministère chinois de l’Éducation, le manuel est destiné à permettre aux élèves de comprendre d’autres cultures. Pourtant, les extraits en question ont été modifiés afin de correspondre à la volonté du Parti communiste chinois de réprimer toute référence religieuse.

    Ainsi, dans l’histoire de La petite fille aux allumettes, de Hans Christian Andersen, la grand-mère défunte de l’enfant lui apparaît dans une vision pour lui dire : « Quand on voit filer une étoile, c’est une âme qui monte vers Dieu. » Dans la version « chinoise », la grand-mère dit à l’enfant : « Quand on voit filer une étoile, c’est qu’une personne quitte ce monde. » Un extrait de Robinson Crusoé, de Daniel Defoe, a également été censuré. Naufragé sur une île déserte, le protagoniste parvient à trouver trois copies de la Bible parmi les restes du naufrage. La nouvelle version modifiée élimine le mot « Bible » et raconte que Crusoé a retrouvé « quelques livres » dans les restes du navire. Un passage a également été éliminé d’un extrait de Vanka, une nouvelle d’Anton Chekhov. Le passage en question représentait une prière dans une église, et le mot « Christ » a été effacé partout. Ce type de censure s’est répandue dans l’éducation chinoise, à plusieurs niveaux, y compris à l’université où certains enseignants condamnent et confisquent les classiques contenant des mots religieux. Cela concerne des œuvres comme Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, Résurrection de Léon Tolstoï, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo…

    Toutes ces censures répondent aux directives lancées par le président Xi Jinping en 2015, selon lesquelles les religions, afin de pouvoir exister en Chine, doivent s’assimiler à la culture chinoise et se soumettre au Parti communiste. Leur sinisation consiste donc à exalter le patriotisme national contre les religions « étrangères » comme le christianisme. Selon les observateurs, cette campagne contre le christianisme est due aux craintes que la Chine devienne « le pays le plus chrétien au monde » d’ici 2030, comme l’ont prédit certains sociologues comme Fenggang Yang. Pour les critiques, la sinisation sert également de boucliers contre la démocratie, les droits de l’homme, et l’État de droit.

    (Avec Asianews)