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Culture - Page 202

  • Quand la laïcité dégénère en une forme d'athéisme

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    D'Yves Casgrain sur presence-info.ca :

    «On est arrivé à faire de la laïcité une forme d’athéisme»

    «L’Église est impure, limitée, rarement à la hauteur de la Parole qu’elle prétend transmettre. Et pourtant, je lui dois d’être aujourd’hui chrétien. Alors, je m’incline. Au Moyen Âge, on appelait l’Église la 'chaste putain', femme de mauvaise vie qui porte en elle un fragment central de sainteté et qui, en se prostituant, arrive à faire vivre ses enfants.» Cette citation de Gustave Thibon, éditeur qui publia les écrits de Simone Weil, est publiée en exergue du dernier livre de Jean-Claude Guillebaud, La foi qui reste paru aux éditions L’Iconoclaste.

    «L’image que reprend Gustave Thibon veut dire que l’Église possède un double statut. Elle est une institution avec ses propres intérêts, avec ses risques de scléroses. En même temps, elle est porteuse du message évangélique. Souvent dans l’histoire, ces deux aspects se sont opposés. Chaque fois qu’elle a servi les princes, elle a un petit peu oublié les pauvres. Nous sommes les produits de cette double histoire que je trouve magnifique», explique l’essayiste et ancien journaliste français Jean-Claude Guillebaud, dans une entrevue accordée à Présence.

    Le pape risque d’être assassiné

    Si l’Église s’égare, elle est capable également de retrouver le chemin. «Il s’est toujours trouvé des gens pour la rappeler à l’ordre: les mystiques comme sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, saint François d’Assise. Des gens qui ont eu le courage de lui dire: ‘Attention! Tu oublies le message évangélique’. Ils ont joué un rôle fondamental dans notre histoire», rappelle-t-il.

    Selon l’essayiste, le pape François fait partie de cette longue lignée de prophètes. «Je me suis laissé enthousiasmer par le pape François. Je n’arrive pas encore à comprendre comment une assemblée de très vieux cardinaux, très conservateurs, très réacs, a pu sortir de son chapeau ce lapin, si j’ose dire! Là, il faut croire au Saint-Esprit!», lance-t-il dans un éclat de rire.

    «En quelques mots, le pape François, alors qu’il était sur le balcon de la place Saint-Pierre, a tout changé. Il a dit: ‘Je vous demande de me bénir’! En une semaine, il a retourné l’image de l’Église. Bon, cela ne veut pas dire qu’il va réussir. La réforme de la curie, c’est très compliquée. Il risque d’être assassiné.»

    Vraiment? «Je n’en sais rien, mais c’est que je lis. Je constate qu’il y a un clan qui s’est organisé au sein de l’Église, y compris aux États-Unis où on le considère comme un pape gauchiste. Pour ce clan, François est pire que Che Guevara!»

    François et Bernanos

    Outre le souverain pontife, Jean-Claude Guillebaud cite régulièrement Georges Bernanos dans son ouvrage. «En lisant Essais et écrits de combat publié chez Gallimard, je me suis rendu compte que Bernanos a été durant toute sa vie encore plus critique que je ne le croyais à l’égard du cléricalisme. Il comparaissait l’esprit clérical à l’esprit de vieillesse. Pour lui, le message évangélique, c’est l’esprit d’enfance. Il a écrit des textes magnifiques. Il a été d’une telle droiture.»

    Qu’aurait pensé Bernanos du pape François qui tente de réformer l’Église? «Il serait absolument de son côté. D’ailleurs, j’ai le sentiment quelquefois que le pape François a lu Bernanos. Lorsqu’il s’est exilé au Brésil durant de la Deuxième Guerre mondiale, il a accordé des d’entrevues et publié beaucoup de textes dans les journaux et les revues latino-américains. Je suis sûr que le pape l’a lu. Indiscutablement, il y a des ponts communs, il y a des sonorités communes. Je pense que Bernanos aurait été enthousiasmé par le pape François.»

    À l’image de Gustave Thibon et de Bernanos, Guillebaud ne fait pas que critiquer la chaste putain, il la défend également. C’est donc vent debout qu’il peste contre les «laïcards» qui sont en guerre contre les religions. «En France, être pour la loi concernant la séparation des Églises et de l’État votée en 1905 cela n’est pas très original puisque tous les catholiques sont pour. L’Église est pour la laïcité. En revanche, ce qui se passe en France aujourd’hui, c’est une espèce de crispation, comme chez vous depuis la Révolution tranquille. Au fond, on voudrait que la laïcité oblige les religions à rester chez elles et à ne pas se montrer dans la rue. C’est ridicule. On est arrivé à faire de la laïcité une forme d’athéisme.»

    Une sotte inquisition

    Il y a plus grave encore, selon lui. «C’est l’interdiction de la référence à la religion. Il n’y a pas une semaine en France sans qu’une controverse n’éclate à ce sujet. Dernièrement, c’est une croix sur un monument à la mémoire de Jean-Paul II que l’on voulait enlever. Il y a eu également ce débat autour d’un prêtre qui était candidat au poste de directeur d’une université publique. Il y a eu tout un mouvement pour empêcher qu’il soit nommé. Ce qui est invraisemblable! C’est une inquisition un peu sotte», lance-t-il.

  • La Chine aurait-elle cessé d'être communiste ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La Chine est-elle encore communiste?

    Rédigé par Odon de Cacqueray, entretien avec Stéphane Courtois le  dans International

    La Chine est-elle encore communiste?

    Après le colloque "100 ans du communisme Histoire et Mémoire", organisé par Platform of European Memory and Conscience avec le soutien du professeur Stéphane Courtois. Ce dernier a accepté de répondre à notre question concernant le régime politique en Chine aujourd'hui.

    Bonjour professeur, pour faire suite au colloque sur le centenaire du communisme, pouvez-vous nous dire si vous estimez que la Chine est encore un pays communiste ?

    À mon sens ça ne fait pas beaucoup de doutes, il suffit d’examiner 4 domaines importants du communisme:

    Le parti 

    Il suffit de voir, là-bas, les élections du pari communiste qui reste dans les canons des bureaux politiques soviétiques, quelque chose de complètement fermé qui pratique le fameux centralisme démocratique, c’est-à-dire qu’en fait le leader suprême commande à peu près tout. C’est ce que nous voyons, monsieur Xi-Jinping est en train de reprendre en main tout le pouvoir.

    L’économie 

    Pour ce qui est de l’économie, bien sûr on parle d’un capitalisme chinois, mais ce capitalisme est sous le contrôle permanent du parti communiste et si jamais l’un de ces « capitalistes » ne faisait pas l’affaire, je ne doute pas qu’en trois jours on le traînerait devant une télévision pour qu’il fasse une auto critique terrible, etc. Comme l’ont fait beaucoup de très hauts responsables lors de ces derniers mois et ces dernières années. Donc là il y a vraiment un parti communiste au pouvoir, extrêmement puissant.

    Le totalitarisme 

    Reste à savoir s’il est toujours totalitaire, c’est plus compliqué parce qu’il est incontestable que ce pouvoir politique laisse sortir maintenant beaucoup de Chinois, des touristes très aisés, des touristes moins aisés, et ça, c’est nouveau, puisqu’en principe un régime totalitaire enferme sa population, ça a toujours été comme ça. Si c’est bien une nouveauté, nous pouvons nous demander jusqu’où tout cela est contrôlé. Est-ce que les gens qui sortent n’ont pas l’autorisation uniquement parce que le pouvoir considère que ces gens ne représentent pas de danger à l’extérieur ?

    Les libertés 

    Une chose est sûre, c’est que le pouvoir continue de surveiller de très près tout ce qui est du domaine de la presse, de l’enseignement, de la publication et surtout d’internet, qui n’existait pas au temps de Staline et de Lénine, mais qui existe aujourd’hui et est un formidable outil de communication. Nous savons très bien que les Chinois contrôlent et font pression sur les grands serveurs internationaux, pour empêcher certaines choses.

    Jusqu’où la liberté d’expression va-t-elle ? Pas très loin à mon avis, et puis il n’y a pas de doute que le pouvoir chinois continue de réprimer sévèrement, les tibétains, les ouïgours, la secte falun gong (une secte religieuse), là nous sommes dans des processus d’extermination, de massacres, de destruction de cultures nationales, qu’elles soient tibétaines ou ouïgours, tibétaines bouddhistes, ouïgours musulmanes. Quoi qu’on pense de ces cultures, elles sont respectables comme beaucoup d’autres et il n’y a pas de raison de massacrer ces gens parce qu’ils ont cette culture.

    Il y a évidemment à l’aide de ce pouvoir chinois, une gigantesque pression démographique : quand on est un 1 300 000 000, on peut se permettre d’écraser un petit peuple comme les Tibétains, ne serait-ce que par la pression démographique, c’est la même chose pour les ouïgours. Les Chinois sont dans un processus de colonisation, c’est à dire de peuplement et même de remplacement des populations sur place par des populations chinoises.

  • L'ère de la christianophobie

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    Vu ICI :

    Sommes-nous entrés dans l’ère de la christianophobie ?” s’interrogent “Les Terriens du dimanche”

    Dans “Les Terriens du dimanche” présenté par Thierry Ardisson, Gilles-William Goldnadel réagit au hashtag #MontreTaCroix. “Dans mon enfance judaïque et normande, je ne pouvais pas dormir dans une chambre ornée d’un crucifix. Aujourd’hui, adulte, le fait qu’on veuille enlever les croix en France me donne des cauchemars” explique-t-il. Et Jeremstar de s’étonner de la quantité de réactions sur Twitter mais du peu de monde qui va à la messe le dimanche. “Le Conseil d’Etat est complètement zinzin” renchérit FOG : “Pour certains, l’islamophobie est un péché et la christianophobie une obligation”. Extrait de l’émission du 05 novembre 2017 :

  • La découverte d'un édifice religieux datant du début du XVIIe siècle atteste la présence chrétienne au Congo avant la colonisation belge

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    De Nioni Masela sur adiac-congo.com (16 novembre) :

    Histoire : KongoKing dévoile le site de la plus vieille église de la RDC à Ngongo Mbata

    Les vestiges trouvés lors de fouilles archéologiques réalisées en 2014 ont révélé la présence d’un édifice religieux datant du début du XVIIe siècle, antérieur à la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption de Boma présentée jusqu’ici comme l’édifice religieux le plus ancien du pays mais qui n’est, en fait, que le plus vieux de l’époque coloniale construit le 2 septembre 1886 dans une usine de forgerie près de Charleroi en Belgique. 

    Considérée comme l’une des plus grandes trouvailles du projet KongoKing sur le plan archéologique, la première église construite en pierres, tout comme la vieille cathédrale démontable en acier de Boma arrivée au pays le 21 septembre 1889, a existé dans la province du Kongo-Central. Cette découverte matérielle tenue pour l’une des plus parlantes date du début du XVIIe siècle. Elle est sans aucun doute l’une des traces les plus anciennes de la présence du christianisme en RDC. À cet effet, le Pr Koen Bostoen, qui a conduit le projet KongoKing entre 2012 et 2016, a rappelé que Jean 1er ou Joâo 1er fut le premier roi Kongo converti au christianisme et ce, déjà à la fin du XVe siècle, plus précisément en 1491. Et de préciser : « Il n’est pas vrai que l’église de Boma est la plus vieille du pays. Elle est juste la plus ancienne de l’époque coloniale. Car le christianisme et le catholicisme étaient bien présents au Kongo avant l’arrivée des premiers Belges ». Il est donc normal qu’à partir de ce moment-là, les églises se soient répandues dans sa contrée et d'autres avoisinantes. Ce qui s’est vérifié « à la fois au nord de l’Angola mais aussi dans ce qui est aujourd’hui la province du Kongo-Central et voire dans certaines parties de l’ancienne province du Bandundu », a dit le professeur belge.

    Koen Bostoen a souligné que ce n’est pas par hasard que le projet KongoKing, à la base de cette trouvaille de réelle importance susmentionnée, se soit focalisé sur les origines et l’histoire ancienne du Royaume Kongo. Ce choix a été fait en raison de l’abondante documentation historique existant sur le sujet. « Nous avions une bonne base documentaire pour commencer les recherches. Du reste, les premiers contacts entre le Royaume Kongo et l’Europe datent de la fin du XVe siècle. Donc, c’est à partir de cette époque-là que l’histoire de la région est plus ou moins connue », a-t-il confié au Courrier de Kinshasa. L’on comprend que pour Koen Bostoen, professeur de linguistique au département de langues et cultures africaines à l’Université de Gand, en Belgique, ce soit un atout de taille. Il a reconnu et soutenu dès lors que « ces connaissances historiques ont facilité les recherches en archéologie et en linguistique ». Et d’ajouter encore : « C’est grâce à elles que nous avons pu mieux orienter nos recherches en archéologie et en linguistique historiques afin de confirmer ou infirmer certaines hypothèses émises par les historiens .»

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  • Dimanches musicaux à l’église du Saint-Sacrement à Liège : le 19 novembre à 16h00, récital Schubert avec le Trio Subito.

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    Dans le cadre de la série « Foliamusica » 2017 dédiée à la promotion des jeunes musiciens professionnels :

    FOLIAMUSICA AFFICHE DE TRIO SUBITO 2017-page-001.jpg

    Entrée 9€, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans.

    Réservations : tel 0473 32 19 83

    le récital sera suivi d’une rencontre avec les artistes autour du verre de l’amitié

    offert  dans la salle de réception de l'église

    www.foliamusica.be

     

    JPSC

  • Faire payer l’entrée des cathédrales et autres églises classées toujours affectées au culte ?

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    cathedrale-notre-dame-paris-touristes-fideles-payer-entree.jpgCette pratique est en déjà en  vigueur dans plusieurs pays d’Europe comme…l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne ou les Pays-Bas.  Heureusement pas (encore ?) en Belgique ni en France où Stéphane Bern, chargé d’une mission sur le patrimoine, a suggéré de faire payer l’entrée des cathédrales pour entretenir ces monuments: une idée que l’épiscopat français  a rejetée lundi en soulignant que ceux-ci étaient « avant tout » des « lieux de prière et de culte dont l’accès doit être libre ».

    De Mahaut Hermann sur le site web de « La Vie » :

    « Une proposition se voulant audacieuse, le tollé général, un recul partiel : la mécanique est bien rodée et marche à tous les coups. La dernière idée de Stéphane Bern pour le patrimoine religieux (faire payer l’entrée des cathédrales) n’a pas fait exception à la règle.  « Je suggérais de faire payer l'entrée de Notre-Dame aux visiteurs touristiques - qui empêchent du reste les croyants de se recueillir - en dehors des heures où s'y rendent les fidèles »a précisé l’animateur de télévision sur Twitter. Celui-ci a aussi accusé ses détracteurs d’avoir « déformé cette suggestion qui émane de l’observatoire du patrimoine religieux ».

    De fait, la cohabitation entre ceux qui prient et ceux qui visitent des lieux de culte hautement touristiques n’est pas toujours aisée, que ce soit à Paris avec Notre-Dame, à Reims, à Chartres, à Lyon avec Fourvière, à Vézelay, et dans bien d’autres villes. La proposition relayée par Stéphane Bern ne sort pas du néant. Elle sert à gérer les visites des édifices religieux de bien des pays européens en dehors des horaires de cultes et de prière. Cependant, même répandue, elle repose sur une distinction curieuse. Distinguer le fidèle du touriste revient à postuler que le touriste ne peut pas être touché par la dimension sacrée d’un lieu de culte et qu’il ne voit en lui que la « vieille pierre », et que, réciproquement, le fidèle ne voit ce lieu que comme un toit qui l’accueille pour prier, sans s’appuyer pour lui pour nourrir sa prière. De l’art sacré, l’un ne retiendrait en somme que l’art et l’autre que le sacré, sans comprendre les liens qui unissent l’un et l’autre. Or le fidèle entré dans Notre-Dame pour prier peut très bien avoir envie d'aller admirer les œuvres par lesquelles ses prédécesseurs ont chanté la gloire de Dieu avant de s'arrêter devant le Saint-Sacrement ou dans tout autre endroit de l’édifice réservé à la prière. Le lien étroit entre art et prière est d’ailleurs développé dans le texte le plus officiel qui soit, le Catéchisme de l’Église catholique : « ‘créé à l’image de Dieu’ (Gn 1, 26), l’homme exprime aussi la vérité de son rapport à Dieu Créateur par la beauté de ses œuvres artistiques » (§2501), « l’art sacré véritable porte l’homme à l’adoration, à la prière et à l’amour de Dieu Créateur et Sauveur, Saint et Sanctificateur » (§ 2502).

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  • Le transhumanisme : tour de Babel du vingt-et-unième siècle

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    Du site "laselectiondujour.com" :

    LE TRANSHUMANISME, TOUR DE BABEL DU XXIE SIÈCLE

    « Il y a autant de transhumanismes que de transhumanistes », confie un des promoteurs du colloque « TransVision 2017 » tenu à Bruxelles ce week-end. L’occasion pour le site 01net de faire le point sur les différents courants de pensée qui animent et divisent cette idéologie en vogue.

    La pensée « transhumaniste », née en Californie dans les années soixante, vise à faire advenir par les nouvelles technologies un « homme amélioré », le Cyborg (organisme cybernétique), capable d’abolir ces trois limites de notre nature : le corps sexué, le temps et la mort. Mais vers cet objectif commun d’un « homme augmenté » jusqu’à frôler l’éternité,  les chemins divergent, rapporte 01net. En effet, les transhumanistes peinent à s’accorder sur leurs priorités, ce qui les divise en « techno-progressistes », « immortalistes », « libertariens », « singularitariens » … Par ailleurs, tous ne sont pas fans de cryogénisation, de téléchargement du cerveau, ou encore d’une expansion sans limite de l'intelligence artificielle.

    Néanmoins cette nébuleuse transhumaniste veut peser politiquement, par exemple en présentant une liste transhumaniste aux prochaines élections européennes de 2019. Et l’on aurait tort de ne pas prendre au sérieux son projet prométhéen, bien décrit par le philosophe Fabrice Hadjadj dans le dernier numéro de Famille Chrétienne (27/10/2017) : conquérir l’immortalitéau prix d’une double rupture : «l’immortel rompt avec ses pères, qui étaient mortels, et il ne laisse jamais la place à ses fils, puisqu’il n’y a plus de succession ». Le transhumanisme est donc un programme de guerre intergénérationnelle avec l’euthanasie comme arme de prédilection. Comme l’avait prédit Woody Allen, « l’éternité, c’est long, surtout vers la fin » … 

  • Le roman de la vie de sainte Bakhita parmi les finalistes du prix Goncourt

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    De Jules Germain sur aleteia.org :

    Bakhita : le roman de la vie d’une sainte parmi les finalistes du prix Goncourt

    Le roman Bakhita vient d’être retenu parmi les quatre finalistes du prix Goncourt. Il s’agit de la dernière sélection avant le résultat final qui sera donné le 6 novembre. Zoom sur ce très beau roman consacré à une ancienne esclave devenue sainte.

    Ce roman lumineux, déjà Prix du roman Fnac, est l’un des phénomènes de la rentrée littéraire. Écrit par une romancière non catholique, il retrace avec une grande beauté le parcours extraordinaire de cette sainte canonisée par Jean Paul II.

    Née au Soudan vers 1869, sainte Joséphine Bakhita incarne, selon Benoit XVI, la beauté de l’espérance. Enlevée et vendue comme esclave alors qu’elle était encore enfant, cette sainte des temps modernes a fait l’expérience de la perte de tout et de l’oubli total d’elle-même. L’auteur, Véronique Olmi, insiste : Bakhita est un surnom donné par des esclavagistes. Joséphine est son prénom de baptême adulte. Son vrai nom, Bakhita l’a oublié. Cet oubli symbolise plus largement une expérience de dépersonnalisation : l’esclavage l’a conduite à ce point où sa dignité de personne a été totalement niée.

    Une rencontre libératrice

    Alors qu’elle appartenait à un général turc qui lui infligeait des scarifications, Bakhita est rachetée en 1883, à quatorze ans, par le consul d’Italie à Khartoum, au Soudan. Elle raconte : « Le nouveau maître était assez bon et il se prit d’affection pour moi. Je n’eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j’hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité ».

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    Bakhita, par Véronique Olmi, Albin Michel, août 2017, 22,90 euros.

  • La dictature du relativisme et ses idoles

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    De Bertrand Vergely sur le site de l'Institut Montalembert (6 novembre) :

    La dictature du relativisme

    Bertrand VERGELY nous apporte, dans ce magnifique texte, un éclairage sur le mensonge et la tyrannie du relativisme.

    Le relativisme vient du terme relation et signifie le fait pour la pensée de relier une réalité posée comme absolue à un contexte matériel et historique afin de montrer que celle-ci n’a rien d’absolu. Pour ses défenseurs, le relativisme est un progrès majeur, l’absolu étant synonyme de fanatisme et donc de violence et de folie.

    Avant de voir si c’est le cas, voyons ce qui se passe derrière le relativisme.

    1. Retour sur la notion d’absolu. L’absolu désigne ce qui est sans lien avec quoi que ce soit d’autre que lui-même. Les Anciens disaient « ce qui se soutient par soi ». D’où une coupure radicale entre l’absolu et le reste. Il est à la mode de critiquer l’absolu en voyant là une figure du fanatisme et de la violence. Il s’agit là d’une erreur. Consultons notre expérience. Tout ce qui est grand est absolu. Ainsi prenons le vrai, le bien et le beau. Rien n’est vrai, bien ou beau parce que cela est relativement vrai, bien ou beau. Tout est vrai, bien ou beau parce que cela est absolument vrai, bien ou beau. On ne fait pas les choses à moitié. On les fait ou on ne les fait pas. D’où l’erreur de ceux qui croient bien faire en relativisant le vrai, le bien et le beau. En croyant sauver le vrai, le bien et le beau, ils le tuent. On croit que les violents et les assassins sont les fanatiques. De fait, ce sont eux qui sont les violents et les assassins.

    Est-ce à dire que le relativisme n’a aucun sens ? Il en a. À condition que l’on comprenne pourquoi et comment. Ainsi il nous arrive sans cesse d’exagérer en donnant trop d’importance à ce qui n’en a pas. D’où des erreurs, en science et en morale.  Relativiser, dans ces conditions, s’avère salutaire afin d’éviter en science de fabriquer des obstacles épistémologiques et en morale des conflits. Hormis ces cas extrêmes, il n’y a aucun intérêt à relativiser. Au XVIIIème siècle pourtant, il en a été décidé autrement. Posant la religion comme une pathologie, les penseurs matérialistes ont décidé de relativiser la religion. Au XIXème siècle, ce principe s’est étendu à toute la sphère de l’esprit et des idées qui ont été relativisées, les idées et l’esprit étant censées faire le jeu de la religion. Résultat, nous vivons sous la dictature du relativisme qui tend à tout relativiser sauf le relativisme afin d’asseoir une vue matérialiste et athée de l’existence. Il importe de se délivrer d’une telle vision proprement pathologique.  L’absolu fait partie de nos vies. C’est ainsi. Rien de ce qui est essentiel ne se divise. Il faut en prendre acte et en être reconnaissant. C’est l’absolu qui sauve la vie de l’esprit.

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  • Quand Disney plonge les enfants dans les délices de la famille homoparentale...

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    Via CitizenGo :

    Cela devait arriver et... c'est arrivé. 

    Disney vient de lancer son premier dessin animé racontant les aventures d'une famille dont les enfants ont "la chance" d'avoir deux mamans et pas de papa...

  • Dernières nouvelles de l'homme (et de la femme aussi) : chroniques d'une disparition annoncée

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    De Benjamin Fayet sur Aleteia.org :

    Fabrice Hadjadj : « Être humain, c’est se tourner vers le mystère de Dieu ou vers la vie sexuelle des mouches »

    Le philosophe Fabrice Hadjadj publie aux éditions Tallandier, "Dernières nouvelles de l'homme (et de la femme aussi) : chroniques d'une disparition annoncée". Dans cette compilation de deux années de chroniques pour la revue italienne Avvenire, également publiés en France par la revue Limite, il s'attaque avec son style enlevé et plein d'humour aux dogmes du progrès, du technicisme et du consumérisme.

    Aleteia : L’emprise technologique au cœur de la réflexion de votre livre est-elle la principale raison de l’effondrement spirituel de notre monde ?

    Fabrice Hadjadj : Elle est plutôt la cause d’un effondrement charnel : nous nous voyons de plus en plus comme des individualités libres indépendantes du corps donné par la naissance. Voilà pourquoi nous pouvons passer nos journées tassés sur un siège à regarder des écrans, réduire notre intelligence à des algorithmes qui n’ont plus rien à voir avec l’activité de nos mains, fantasmer le transfert de notre conscience sur des « supports non-biologiques ». Votre question elle-même est marquée par cet état des choses. Elle présuppose que l’essentiel est du côté du spirituel. Mais que faut-il entendre par « spirituel », catégorie moderne et fourre-tout ? Le démon n’est-il pas lui-même un esprit – un pur esprit impur, pour ainsi dire ? Et le Verbe, au contraire, ne s’est-il pas fait chair, de sorte que depuis l’Ascension, la chair, dans son animalité même, est devenue une réalité invisible et divine ?

    Le christianisme est peut-être une spiritualité, mais c’est alors une spiritualité de l’Incarnation. Insister trop sur le spirituel, en oubliant la chair, c’est conforter à la fois l’hybridation de l’homme avec la machine, mais aussi la rupture de l’homme avec les autres vivants. C’est être encore sous l’influence du paradigme technocratique, sans s’en apercevoir.

    Car ce paradigme affecte aussi notre rapport au religieux : qu’il s’agisse de la mindfulness, où la méditation s’éloigne de la prière pour devenir une technique de bien-être ; du jihadisme où l’on prétend atteindre le paradis en appuyant sur un détonateur ; ou même de ce mélange de psychologisme et de pseudo-pentecôtisme où l’Esprit saint ressemble à un logiciel qui se télécharge quasi instantanément et vous confère le repos ; dans tous ces cas, on reste dans une mentalité technologique, où l’on a perdu la patience propre à la culture — cette lenteur de la pousse des plantes, que Jésus propose comme la bonne vitesse, dans la parabole du semeur.

    Cette dénonciation du paradigme technocratique semble s’harmoniser parfaitement avec l’encyclique Laudato Si’ du pape François. Est-il pour vous une source d’inspiration et a-t-il joué un rôle dans votre évolution intellectuelle au cours de ces deux années de chroniques hebdomadaires ?

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    Dernières nouvelles de l’homme (et de la femme aussi) : chroniques d’une disparition annoncée, par Fabrice Hadjadj, Tallandier, octobre 2017, 336 p., 18, 90 euros.

  • Un hommage vibrant du cardinal Sarah au grégorien et à la liturgie

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Hommage vibrant du cardinal Sarah au grégorien et à la liturgie

    Rédigé par Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. le  dans Religion

    Hommage vibrant du cardinal Sarah au grégorien et à la liturgie

    Card. Robert Sarah

    Pour le Jubilé d'or à Praglia (Italie) fêtant les 50 ans de fondation de l'Association Saint-Benoit Patron de l'Europe, le Cardinal Robert Sarah a rappelé le lien étroit entre les racines chrétiennes de l'Europe et la liturgie. Dans son propos, le cardinal a rappelé la place importante du latin et du grégorien, chez les bénédictins, mais aussi chez tous les catholiques. Il voit en effet dans ces deux composants la matrice de la liturgie. Pour le cardianl Sarah, le grégorien en tant que chant liturgique par excellence, est le plus à même de faire le lien entre le monde visible et invisible et ainsi de nous permettre de rentrer dans l'extase chrétienne, seule vraie extase, possible uniquement, dit-il, en présence de la croix. 

    Message à l’Association Saint-Benoît Patron de l’Europe à l’occasion de son Jubilé d’or (50 ans de fondation)

    Je suis heureux de saluer toutes les personnes, originaires de divers pays européens, qui participent au Congrès de l’Association Saint Benoît Patron de l’Europe, dans cette magnifique abbaye bénédictine de Praglia, à l’occasion de son Jubilé d’or. En effet, c’est en 1967, il y a tout juste cinquante ans, que votre Association a été fondée à la suite de la proclamation, par le Bienheureux Pape Paul VI, de saint Benoît de Nursie, le « Père » du monachisme en Occident, Saint Patron de l’Europe, le 24 octobre 1964 (1). Les fondateurs de votre Association s’étaient sentis particulièrement concernés par l’appel lancé par le Souverain Pontife depuis l’abbaye du Mont Cassin, symbole du déchirement, puis de la réconciliation des nations qui constituent l’Europe: « Notre vieille société », avait dit Paul VI, « a tellement besoin de puiser dans ses racines chrétiennes une vigueur et une splendeur nouvelles, dont elle est redevable en si grande partie à saint Benoît qui les a alimentées de son esprit » (2), L’objectif principal de l’Association Saint-Benoît Patron de l ‘Europe consiste donc à promouvoir et à diffuser la culture chrétienne dans une Europe spirituellement unie par la foi en Jésus Christ, Rédempteur de l’humanité. Il n’est donc pas étonnant que, dès les premières heures de la vie de votre Association, le Très Révérend Père Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, Dom Jean Roy, vous ait assuré de son soutien spirituel et de sa protection paternelle, une résolution courageuse et une attitude bienveillante, qui ne se sont jamais démenties par la suite sous ses successeurs: le Père Abbé émérite Dom Antoine Forgeot, qui honora de sa présence toutes vos rencontres importantes, et maintenant le Père Abbé Don Jean Pateau, que je salue très cordialement, de même que le Père Abbé de Notre-Dame de Triors, Dom Hervé Courau, qui vous a lu le message de Dom Forgeot.

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