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Culture - Page 388

  • Denis Tillinac : "Hors de l'amour de Dieu, je me fous de tout"

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    9782259209397FS.gifDans "Le Monde des Religions", cette rencontre avec Denis Tillinac à propos du "Dictionnaire amoureux du Catholicisme"

    (Denis Tillinac vient de publier son Dictionnaire amoureux du catholicisme, chez Plon.) 

    Extraits de cet entretien : "La civilisation occidentale est l'enfant du catholicisme, un enfant ingrat et infidèle aujourd'hui. J'ai écrit ce livre pour que l'on reprenne conscience de nos racines et confiance dans l'avenir."

    "...il est impossible d'affronter la modernité sans une référence transcendante. Il y a 30 ans, lorsque j'ai commencé à publier des livres, le catholicisme était considéré comme ringard ; depuis, avec des auteurs comme Max Gallo ou Régis Debray, le souci religieux est revenu dans le débat, même si pour l'instant cela se limite surtout aux élites. D'autre part, la présence de compatriotes musulmans, certains pieux, aide à ce renouveau."

    "L'honneur de l'Église est de se définir systématiquement contre l'air du temps ; d'autant plus dans une société de spectacle et mercantile comme la notre, où le culte de l'innovation semble être la seule idéologie, et qui de façon compensatoire produit une espèce de paganisme polythéiste avec cette profusion d'idoles du sport, du showbiz, du cinéma ou de la politique. Cela illustre bien un manque ; on invente des divinités, puis on les oublie. Cette mode passera, et si l'Église temporelle est faillible, l'Église spirituelle est sainte, et ce référant va paraître de plus en plus nécessaire."

    "Le Pape l'a assez bien résumé dans un discours : la modernité c'est le relativisme ; c'est l'idée que tout se vaut et tout ne vaut que le prix du marché. La distinction entre le bien et le mal a été remplacée par la distinction catastrophique branché / ringard, et le branché d'aujourd'hui sera le ringard de demain, dans une espèce de course où les stocks de l'imaginaire se renouvèlent de plus en plus vite, et au bout du compte on trouve le nihilisme."

    "En Amérique du Sud, en Afrique et dans les pays du sud en général, l'Église est présente au côté des pauvres. Elle ne côtoie plus les puissants et les riches mais se consacre à soulager la misère."

    "Si je devais avoir une doctrine, elle serait: "Hors de l'amour de Dieu, je me fous de tout". Il y a en nous un petit éclat du divin, et ensuite il y a la gloire, la chair et la pesanteur; ce qu'il faut faire c'est dilater le plus possible cet éclat du divin, à l'aide de l'art, de la nature ou même des femmes. La culture catholique sert ensuite à faire converger tout cela, et c'est ce que j'aime particulièrement chez elle."

  • Sur les écrans : "Les Chemins de la Liberté" de Peter Weir

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    images.jpg"Les chemins de la liberté", dans les pas des évadés du goulag

    «La Sibérie est votre prison. La nature est impitoyable. Si elle ne vous tue pas, les habitants de la région le feront. Ils reçoivent une prime pour chaque fugitif abattu. » Prisonniers d’un goulag, un groupe d’hommes décide de s’enfuir pendant l’hiver 1941. « Tous ne survivront pas, estime Janusz, le militaire polonais qui porte le projet, mais ils mourront libres. »

    Peter Weir a basé principalement son film sur le livre À marche forcée de Slawomir Rawicz, publié en 1956, traduit en plus de 25 langues et vendu à 500 000 exemplaires. L’auteur, officier de la cavalerie polonaise, raconte comment il s’est évadé d’un camp et a marché avec d’autres jusqu’en Inde. Si la véracité de son périple a été mise en cause, il est prouvé que Rawicz s’est inspiré du récit de compatriotes qui ont parcouru à pied plus de 6 500 kilomètres. Ce long métrage leur est dédié. (...)

    Absent des écrans depuis 2003 et Master and Commander, de l’autre côté du monde, Peter Weir revient avec une odyssée hors du commun que plusieurs studios et cinéastes avaient envisagé de porter sur grand écran avant lui. Les personnages, obligés de s’entraider pour survivre, se transforment au fil de la marche.

    L’aventure tisse entre eux des liens inattendus et forts qui rendent émouvants les départs ou les décès qui jalonnent le voyage. Assoiffés, affamés, immergés dans une nature extrême, ils parcourent des paysages époustouflants, immensités glaciales ou brûlantes, vastes plaines ou reliefs abrupts, rives de lac ou désert de sable que Peter Weir saisit avec le souffle d’un grand film d’aventure classique. (...)

    ...la force de l’histoire, la splendeur des décors, la qualité de l’interprétation, l’exaltation de valeurs de bonté et de solidarité sans lesquelles nulle survie n’est possible, font des Chemins de la liberté un beau film."

    Corinne RENOU-NATIVEL dans La Croix

  • Succès de ventes pour le livre de Benoît XVI « Lumière du monde »

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    benoit.jpgLes ventes du livre-entretien de Benoît XVI avec le journaliste allemand Peter Seewald sont un succès, a affirmé Radio Vatican dans son édition du 20 janvier.

    Selon don Giuseppe Costa, directeur de la Librairie éditrice vaticane (Lev), c'est « le ton simple, direct, en forme de dialogue » et « la vivacité du langage » utilisé par le pape pour répondre aux questions qui en fait un livre « indémodable », en mesure de fasciner aussi les non chrétiens.

    Selon L'Osservatore Romano, le premier tirage de l'édition italienne - 50 000 copies - a été rapidement épuisé alors que le second tirage est déjà « intégralement réservé ».

    Même chose pour les ventes en langue anglaise (100 000 copies), française (80 000 copies) et allemande (200 000 copies) pour un total qui, « dans les différentes langues, frôle le million de copies ».

    Sans compter les négociations en cours « pour publier dans 11 autres langues », rappelle Radio Vatican.

    Zenit

    Commander cet ouvrage

    On peut aussi lire cette page "Benoît XVI, un coeur intelligent" de Pierre Cormary sur "Ring"

  • Internet et facebook : le regard positif du pape

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    img-_innerArt-_facebook 169x226.jpgCe matin, plusieurs sites, notamment M. Introvigne sur la Bussola Quotidiana, ainsi que Benoît-et-moi se font l'écho des propos du pape prononcés hier dans le cadre de la journée mondiale des communications sociales.

    Ils soulignent l'approche positive de Benoît XVI à l'égard de ces nouveaux modes de communication à condition, bien sûr, de ne pas en devenir l'otage ni de s'y éloigner de la vérité sur soi-même.

    Sur Radio Vatican, d'après Mgr Celli: Le Pape regarde Internet de façon positive.
    Bientôt un portail multimédia de nouvelles du Vatican
    (Radio Vaticana)

    Audio: http://212.77.9.15/audiomp3/00245195.MP3

    Le pape a une vision positive, mais pas pour autant naïve, au sujet d'Internet et des nouveaux médias: c'est ce que souligne Mgr Claudio Maria Celli, qui a mis l'accent sur l'importance que ce message attribue au témoignage des chrétiens dans le continent "numérique":

    "Le message parle de la présence d'un "style chrétien": c'est ce qui donne sa signification au titre du message, en ce sens que le témoignage d'acteurs catholiques ne peut se réduire au simple traitement de thèmes religieux, mais est appelé à se manifester sur le plan concret du témoignage personnel. "

    Honnête, ouverte, responsable et respectueuse de l'autre: telle est, selon l'évêque, le style de la présence chrétienne dans les médias. Un style, poursuit-il, qui le dicastère des Communications Sociales essaie lui aussi de mener à bien. Mgr Celli Lombardi et le père Lombardi ont ensuite expliqué que, bien que n'utilisant pas l'Internet, le Saint-Père suit avec grand intérêt et admiration l'évolution technologique de la communication. Si, donc, Benoît XVI écrit ses discours avec la plume, comme cela a été souligné, il est en même temps bien conscient de l'importance des instruments comme Youtube, comme l'a expliqué le père Federico Lombardi:

    "Quand nous avons proposé le canal sur Youtube, dont devait émerger la nouvelle "Le Pape sur Youtube", nous lui avons donné une belle notice, expliquant bien de quoi il s'agissait, et lui a mis son «BXVI» - ses initiales, quand il dit que quelque chose est bon - disant d'aller de l'avant, et qu'il était entièrement d'accord ".

    Au cours de la conférence de presse, on a vu que la béatification du pape Jean-Paul II rendrait encore plus étroite la coopération entre la Salle presse et le Conseil Pontifical pour les Communications Sociales. Et Mgr Celli a insisté sur la naissance d'un portail de nouvelles du Vatican, avec une forte dimension multimédia:

    "Multimédial, parce qu'indéniablement, il fera également référence aux émissions de Radio Vatican et à l'ensemble du service particulièrement précieux du Centre de Télévision du Vatican. Je l'avoue, j'ai un désir: être opérationnel pour Pâques. Une chose est certaine, nous y travaillons dur! "

    Enfin, le père Lombardi a annoncé aux journalistes que le 10 Février prochain, une exposition pour le 80e anniversaire de Radio Vatican sera inaugurée aux Musées du Vatican."

    C'est un encouragement pour les amateurs qui animent ce blog à poursuivre leur travail de réinformation dans un souci d'honnêteté et de vérité auquel ils invitent leurs visiteurs à s'associer activement.

  • Benoît XVI et la musique liturgique

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    bartolucci.jpgLors du dernier consistoire (20 novembre 2010) le pape Benoît XVI a élevé à la pourpre cardinalice l’ancien « maître perpétuel » du chœur de la Chapelle Sixtine, Mgr Domenico Bartolucci. Successeur du célèbre Perosi sous Pie XII (1956), il se situe dans la grande tradition de l’école romaine. C’est l’un des interprètes les plus autorisés de Palestrina. Il fut aussi le témoin vivant de la proscription de la musique liturgique occidentale dans la liturgie post-conciliaire. Bartolucci a dirigé pour la dernière fois une messe complète de Palestrina à Saint-Pierre en la lointaine année 1963 et le chœur de la Chapelle Sixtine en 1997, année de sa destitution brutale, sous Jean-Paul II. Après son départ la Sixtine est tombée au niveau très modeste qui reste aujourd’hui le sien.

    Le journal italien « 30 Giorni » a interviewé le nouveau « porporato » sur l’état de la musique dans la liturgie romaine. Extraits :

     Les déceptions de l’après-concile

     « - On connaît, Éminence, votre aversion pour les changements intervenus

    « - Il me semble évident que, depuis lors, la musique sacrée et les scholae cantorum ont été définitivement mises à l'écart de la liturgie, en dépit des recommandations de la constitution ‘de Sacra Liturgia’ de 1963 et du motu proprio ‘Sacram Liturgiam’ de 1964 (…) »

     « - On souhaitait la « participation active » de l’assemblée…

    « - Qui depuis lors n'a jamais existé (…). Avant ces "aggiornamenti", le peuple chantait à pleine voix pendant les vêpres, le chemin de croix, les messes solennelles, les processions. Il chantait en latin, la langue universelle de l'Eglise. Durant les liturgie des défunts, tous entonnaient le Libera me Domine, In Paradisum, le De Profundis. Tous répondaient au Te Deum, au Veni Creator, au Credo . Aujourd'hui, les chansonnettes se sont multipliées. Il y en a tellement que très peu de gens les connaissent, et que presque personne ne les chante (…).

    « - Quel genre de vie a mené la chapelle Sixtine après le concile ?

    - Nous avons été graduellement réduits, et marginalisés. Nous sommes devenus un corps étranger dans les célébrations. Durant le pontificat de Jean Paul II, la chapelle a été de moins en moins impliquée dans les grandes liturgies papales. La beauté vivante de la polyphonie de Palestrina, et le chant grégorien, ont été progressivement transformés en pièces de musée.

    « - Puis vint 1997 ?

    « - J'ai été démis de mes fonctions. Malgré le «perpétuel» dans le titre. Ma déception pour le déclassement de la Chapelle et pour d'autres choses qui se sont produites au cours des cérémonies papales, est bien connue (…).


    Enfin Benoît XVI arriva

    « - Pensez-vous que la musique sacrée pourra redevenir ce qu'elle était?

    « - Les maîtres d'autrefois ne sont plus là parce que la nécessité de leur existence n'est plus perçue. Nous vivons dans l'espérance. Benoît XVI aime beaucoup le chant grégorien et la polyphonie et veut récupérer l'usage du latin. Il comprend que sans le latin le répertoire du passé est destiné à être classé comme archive. Il est nécessaire de revenir à une liturgie qui laisse place à la musique, avec un goût pour le beau, et aussi de revenir à un art sacré véritable. (…)Il y a des contextes où une Schola Cantorum est nécessaire ou en tout cas un chœur, qui peut faire de l'art véritable. Pensons, par exemple, au répertoire du chant grégorien qui nécessite de véritables artistes pour être exécuté comme il se doit, ou au grand répertoire polyphonique. Dans ces circonstances, l'assemblée participe de plein droit, se nourrit et écoute, mais ce sont les chanteurs qui mettent leur professionnalisme et leur compétence au service des autres. Malheureusement, dans ces années de nouveauté, beaucoup ont pensé que participer signifie ‘faire n'importe quoi’. ».

    Ajoutons, pour notre part, un autre bémol : on peut se demander si le point de vue du nouveau cardinal est partagé par le P. Massimo Palombella, que Benoît XVI a tout récemment nommé à la tête du chœur pontifical de la Sixtine.

    Sandro Magister, un vaticaniste généralement très informé, a émis sur son blog l’opinion, sans doute peu charitable, que le titre principal de Palombella à ce poste prestigieux et décisif pour la beauté des liturgies romaines est qu’il est salésien, comme le cardinal secrétaire d’Etat Bertone.

  • Irina Bokova reçue au Vatican

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    "Le Directeur général de l’Unesco a été reçu par Benoît XVI, ce lundi matin au Vatican. Madame Irina Bokova, s’est également entretenue avec le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’État et avec Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les rapports avec les États.

    Selon un communiqué du Bureau de presse du Saint-Siège, cette visite a permis un échange fructueux au sujet de l’engagement de l’UNESCO dans le domaine de l’éducation, de la science et de la culture, qui revêt un grand intérêt également pour le Saint-Siège. Ce dernier participe activement aux travaux de cette organisation.

    Les deux parties ont souligné la nécessité de garantir un développement intégral de la personne humaine et une éducation de qualité pour tous. Les entretiens ont par ailleurs porté sur certains aspects de la protection du patrimoine culturel mondial et de l’environnement, ainsi que sur l’importance du dialogue entre les cultures." Radio Vatican

  • Philippe de Woot, Fabrice Hadjadj, Mgr Léonard et le Pr Bricmont à l'Institut Sophia

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    Trois conférences (ouvertes à tous) à ne pas manquer :


    * le 26 janvier 2011 à 20 h :

    "Rendre à l’action économique ses dimensions éthique et politique".
    par le Professeur de WOOT.
    A l’Institut d’Etudes Théologiques (IET) , 24 boulevard St Michel, 1040 Bruxelles (Montgomery)

    * Le lundi 21 février, à 20h,

    "Le paradis pour les nuls".
    par le philosophe et écrivain Fabrice HADJADJ.
    A l’Institut d’Etudes Théologiques (IET) , 24 boulevard St Michel, 1040 Bruxelles (Montgomery)

    * Le mardi 5 avril, à 20h,

    "Concilier la science et la foi, est-ce raisonnable".
    par Monseigneur André-Joseph LEONARD, archevêque de Malines-Bruxelles, et par le Professeur Jean BRICMONT.
    A l’Auditoire Socrate, à Louvain-la-Neuve

    Réservations : institutsophia@yahoo.fr

    http://www.institutsophia.org/

  • Jean Dutourd évoque Chesterton

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    Membre de l’Académie française, Jean Dutourd a publié, il y a quelque temps, un livre chez Flammarion intitulé "La Chose écrite"; il s’agit d’un recueil de chroniques littéraires. Jean Dutourd y évoque Chesterton. Jean Dutourd fut l’un des traducteurs de Chesterton, pour la collection dirigée par Jorge Luis Borges et dont le volume chestertonien, L'Œil d'Apollon, a été réédité récemment. aux éditions du Panama (première édition 1977 chez Retz, Franco Maria Ricci). 
    Peut-être peut-on déceler une parenté entre lui et Chesterton et voir en Dutourd un "Chesterton français". Dutourd estimait cette comparaison trop flatteuse mais elle n'était pas pour lui déplaire.
    Rien d’étonnant donc de voir Chesterton évoqué par Jean Dutourd. Qu’en dit-il ? « Deux choses me frappent dans Chesterton, écrit Dutourd. D’abord sa foi catholique qui était puissante et joyeuse comme celle de Bernanos ; ensuite une méthode qu’il emploie constamment et que son ami Belloc appelait le “parallélisme”. Cela consiste à démontrer des vérités obscures ou douteuses en les comparant à des vérités claires et incontestables. En fait, c’est la démarche du poète, qui pénètre à l’intérieur des secrets grâce à la métaphore ».
    La conclusion de cette chronique sur Chesterton est aussi à retenir :
    « Chesterton est un des plus grands écrivains anglais du XXe siècle (il est mort en 1936). Belloc prétend qu’il est mal connu en France parce qu’il n’a jamais été bien traduit, au rebours de Kipling qui lui est très inférieur ».
    Dans La chose écrite, Dutourd évoque encore Chesterton à propos d’André Maurois qui se disait marqué par le rire de GKC qui « ressemblait à celui des dieux de l’Olympe ».

    (http://chesterton.over-blog.com/article-29415989.html)

  • Les nonante ans d'Eugenio Corti

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    2-8251-0636-4_1.jpgVendredi prochain, Eugenio Corti aura nonante ans. Auteur du Cheval Rouge, immense fresque romanesque mais surtout historique, cet auteur, rescapé des camps soviétiques, s'est construit une notoriété qui ne doit rien aux chroniqueurs littéraires ni aux canaux habituels de la pensée unique. Profondément catholique, ce fils de la Brianza (au nord de Milan) a dépeint, dans son oeuvre, le processus qui a dévoyé les élites catholiques italiennes en les éloignant des racines chrétiennes fondatrices de notre culture européenne.

    S'il y a un héros de l'Iliade que j'aime plus que tous les autres, confie-t-il, c'est Hector. Il incarne l'homme qui ne se rend jamais et qui ne craint pas la défaite parce qu'il se donne lui-même, tout entier.

    Actuellement, il travaille à une réédition de "Il fumo nel tempio", ouvrage consacré au naufrage des cathoiliques en politique où il fait la synthèse des erreurs de la Démocratie Chrétienne italienne (seulement italienne?) dont le naufrage a laissé le champ libre à l'opportunisme et à l'arrivisme politiques.

    Les chrétiens, dit-il, ont été exposés au martyre tout au long de leur histoire, et ont survécu aux idéologies du XXe siècle, mais, plus que la pédophilie ou les menaces du fondamentalisme musulman, ce qui menace l'Eglise aujourd'hui, c'est la perte de la foi ou la tiédeur de la foi. Un des problèmes majeurs, c'est qu'il y a trop de gens, y compris dans le clergé, qui veulent apprendre au Pape comment faire le Pape...

    Son oeuvre majeure, Le Cheval Rouge, est à lire absolument; cette oeuvre en est à sa vingt-cinquième édition et est traduite dans de nombreuses langues, y compris en japonais. L'édition française (L'Age d'Homme) est actuellement épuisée.

    (http://www.labussolaquotidiana.it/ita/articoli-eugenio-corti-90-anni-in-prima-linea-538.htm)