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Sciences - Page 14

  • Comment les catholiques ont édifié une civilisation

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    De Michel Janva sur le site du Salon Beige :

    Comment les catholiques ont bâti une civilisation

    « Je suis heureux de recommander le livre de William Slattery […] sur l’éthos de l’héroïsme et du génie qui a inspiré les bâtisseurs de la civilisation chrétienne – et qui peut inspirer les bâtisseurs d’une autre culture chrétienne à l’avenir, que ce soit en Afrique, en Asie, en Europe ou aux Amériques. » Cardinal Robert Sarah.

    L’ouvrage analyse le rôle de la religion catholique dans la construction de la civilisation occidentale d’une manière originale – non à travers le prisme d’un christianisme abstrait mais par le biais de personnalités catholiques concrètes, hommes et femmes ayant incarné la vision catholique de Dieu et de l’homme, du temps et de l’éternité, dans un contexte incertain et souvent tragique.

    Livre d’histoire à l’érudition impeccable, mais aussi livre traversé d’un véritable souffle épique, il rend toute leur vie, leur génie et leur fougue à des figures de pionniers qui surent poser les fondations d’un nouvel ordre sociopolitique qui devait leur survivre pendant des siècles. Ce faisant, il balaye le large spectre de ce que l’Occident leur doit encore aujourd’hui, de son idéal éducatif à son architecture, de sa musique à sa vision de l’économie – leur chef-d’œuvre étant sans doute un art inédit de l’amour.

    À l’heure où le catholicisme semble être entré, en Occident, dans un irrémédiable déclin, Comment les catholiques ont bâti une civilisation permet de reprendre toute la mesure de sa fécondité – passée et actuelle.

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  • Vatican : le projet "Web Thematic Pathways of Medieval Manuscripts" est maintenant en ligne

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    2019_12_27_10_20_38_Greenshot.pngDu site de la Bibliothèque Apostolique du Vatican :

    "Nous sommes très heureux d'annoncer que le projet Web Thematic Pathways of Medieval Manuscripts (des collections du Vatican utilisant International Image Interoperability Framework), est maintenant en ligne.

    Ceci est le résultat d'un projet de trois ans financé par la Fondation Andrew W. Mellon et réalisé en collaboration avec les bibliothèques de l'Université de Stanford.

    Le projet vise à démontrer, parmi les avantages de l'Interopérabilité internationale des images Framework (IIIF) pour l'étude des manuscrits, en quoi le niveau d'annotation est une innovation fondamentale pour l'analyse de contenu: transcriptions, commentaires, analyse comparative de textes et d'images.

    Les voies thématiques sont: Paléographie latine, Paléographie grecque, Classiques latins, Palimpsestes du Vatican, La bibliothèque d'un «Prince humaniste»

    Plus de 26 000 annotations créées."

  • Benoît XVI lance une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne, indépendante de l’épiscopat

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    Lu sur le site du « salon beige » :

    Benoît-XVI-1920x1080.jpgA la surprise générale, le pape émérite Benoît XVI a lancé une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne.

    « Je veux que la voix catholique soit entendue »

    L’objectif de cette fondation est de lever l’équivalent d’environ 500 000 $ en 2020 pour investir dans la formation de jeunes journalistes et soutenir une variété de projets, y compris la recherche sur des questions d’éthique biomédicale, en Allemagne.

    Étant donné que les diocèses, riches grâce à l’impôt, et la puissante conférence épiscopale financent déjà un large éventail de projets médiatiques et de médias qui dispensent une formation, y compris une école de journalisme catholique dédiée basée à Munich, l’initiative du pape émérite a été vue comme une stratégie pour renforcer les reportages catholiques fidèles au magistère, indépendamment des influences épiscopales et autres.

    La «Société des journalistes catholiques» a critiqué cette décision, affirmant qu’elle se demandait pourquoi le pape émérite avait décidé d’entreprendre cette initiative sans impliquer l’école de journalisme existante… Sans doute parce que son orthodoxie fait défaut…

    À quelques exceptions notables – comme l’édition allemande de Catholic News Agency, CNA Deutsch –l’infrastructure des médias catholiques et de ses organes de représentation en Allemagne est profondément ancrée dans les structures et les organes généraux de l’Église.…

    (via le FC)

    Ref. Benoît XVI lance une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne, indépendante de l’épiscopat

    JPSC

     

  • La recherche sur les embryons en Belgique : jusqu'aux modifications génétiques héréditaires et aux chimères?

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    La recherche sur les embryons en Belgique : jusqu'aux modifications génétiques héréditaires et aux chimères?

    05/12/2019

    Qu'est-ce que l'embryon humain ? Quelles recherches sont menées sur les embryons ? Comment se positionne la Belgique sur la recherche sur les embryons par rapport aux autres pays européens ? Les résultats des essais cliniques utilisant des cellules souches embryonnaires sont-ils concluants ? Autant de questions qui furent abordées lors du quatrième colloque organisé par la Commission Fédérale pour la recherche médicale et scientifique sur les Embryons in vitro (CFE), le 29 novembre dernier au Parlement.

    Sophie Debrock, embryologue à la KULeuven, a notamment cité les finalités de la recherche sur les embryons : à savoir, l'amélioration des techniques de fécondation in vitro, l'étude du développement de l'embryon, l'utilisation de cellules souches embryonnaires, la génétique, ainsi que les modifications du génome de l'embryon. Ce sont d'une part les embryons surnuméraires (après une procréation médicalement assistée) qui font l'objet de ces recherches lorsque les parents y consentent. Ceux-ci peuvent aussi autoriser que leurs embryons servent de matériau de laboratoire pour la formation du personnel médical, bien que la Commission ne contrôle pas l'utilisation des embryons dans ce cas-là.

    D'autre part, la loi belge autorise les chercheurs à créer des embryons expressément pour la recherche. Depuis que la commission évalue la pratique (2006) et jusqu'en 2017, cela concerne 2.832 embryons (Voir le Dossier de l'IEB pour une analyse des chiffres). Se réjouissant du fait que la Belgique n'ait pas signé la Convention d'Oviedo en 1997, les chercheurs n'ont aucune contrainte pour créer ces embryons, ou pour lancer des recherches qui apportent des modifications génétiques héréditaires chez l'embryon. Ce qui fait de la Belgique un des pays du monde les plus permissifs en la matière.

    On a aussi appris à ce colloque que des cellules souches embryonnaires ont été transplantées dans des cerveaux de souris. C'est l'objet des recherches de Pierre Vanderhaeghen, chercheur à l'ULB qui viserait à développer des traitements contre certaines déficiences intellectuelles chez l'homme. Le chercheur a toutefois admis que la recherche sur base de cellules souches embryonnaires contient « beaucoup plus de potentiel que de réalisations ». Rappelons en effet que seuls trois essais cliniques ont pour l'instant été menés à terme. Les promesses appuyées par les promoteurs de la recherche sur l'embryon sont d'autant plus surprenantes que la pratique existe depuis plus de 20 ans, et qu'au niveau international, les résultats des premiers essais cliniques ne laissent entrevoir qu'une légère amélioration de la vision chez moins de dix patients atteints de dégénérescence maculaire.

    L'alternative des cellules souches pluripotentes induites, qui ont l'avantage de provenir du corps humain sans entraîner la destruction d'un embryon, fit l'objet de bien peu d'attention lors du colloque (malgré l'intérêt croissant qu'y portent certains pays comme le Japon), si ce n'est pour en dire que ce domaine nécessite plus de recherches, et n'est pas aussi proéminent que le « golden standard » (sic) des cellules souches embryonnaires.

    Le biologiste Charles Susanne (ULB), membre de la Commission, a clôturé le colloque en encourageant à développer la recherche fondamentale sur les modifications génétiques héréditaires chez l'embryon, et en appelant à “approfondir” la question des chimères*, autorisées depuis 2007 au Royaume-Uni, mais interdites de création en Belgique...

    *chimère : être provenant à la fois d'une espèce animale et de l'espèce humaine.

  • La solidité d'un historien face aux apparitions de Beauraing

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    Du blog "Le passé belge" de Paul Vaute :

    Un historien face aux apparitions de Beauraing

    Il y a 40 ans, le père Camille-Jean Joset, professeur émérite des Facultés de Namur, entreprenait la réunion, l’exploitation et la publication des sources relatives aux événements survenus dans la bourgade famennoise. Des faits proclamés surnaturels par l’autorité ecclésiale passaient au crible de la critique historique (1932-1933)

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    Les enfants récitant le chapelet après les apparitions. (Source: Mgr Fernand Toussaint & Camille-Jean Joset s.j., « Beauraing. Les apparitions » , n. 2, p. 75)

    Entre le 29 novembre 1932 et le 3 janvier 1933, la Vierge est-elle apparue à plusieurs reprises à un groupe de cinq enfants de Beauraing ? Nous pouvons l’affirmer « en toute sincérité et prudence » , déclarait l’évêque de Namur Mgr André-Marie Charue dans une lettre publiée le 2 juillet 1949. Etaient dès lors validés les messages recueillis dans le jardin du pensionnat Notre-Dame du Sacré-Cœur par Andrée et Gilberte Degeimbre, Albert, Fernande et Gilberte Voisin, âgés de 9 à 15 ans, messages par lesquels la « dame en blanc » avait appelé à la prière, demandé qu’on vienne en pèlerinage, fait voir son cœur maternel et évoqué sa médiation en vue de la conversion des pécheurs. En plus de trois secrets bien gardés par leurs trois dépositaires…

    La reconnaissance épiscopale n’allait pas éteindre, loin de là, les polémiques portant sur la (sur)nature des faits, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du monde catholique. Aussi Mgr Charue, en 1977, au terme de sa vie et à l’approche du 50è anniversaire de l’événement, souhaita-t-il « la publication de travaux scientifiques, susceptibles de dissiper les doutes qui subsistaient encore » . Sur sa proposition, un comité fut constitué, présidé par Mgr Fernand Toussaint, vicaire général du diocèse, l’enquête historique étant confiée au père Camille-Jean (ou Camille) Joset s.j., professeur bientôt émérite des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP, aujourd’hui Université de Namur).

    Ainsi était engagée dans l’entreprise une figure majeure de la vie académique. Né à Arlon, docteur en philosophie et lettres (Louvain) et en droit (Nancy), auteur d’une thèse portant sur les villes au pays de Luxembourg (1166-1383), le père Joset (1912-1992) fut également administrateur général des FUNDP. Engagé dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, il y œuvra conjointement avec son père, journaliste et homme politique arrêté en 1942, au sein du Mouvement national belge et comme directeur du journal clandestin La Voix des Belges [1].

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  • La foi ne craint ni la science ni l’information

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    De Jean Duchesne sur le site aleteia.org :

    Pourquoi la foi ne craint ni la science ni l’information

  • Les accusations dont l’Eglise est systématiquement la victime

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    L’Eglise en procès

    L’Eglise en procès

    31/10/2019

    Inquisition, antisémitisme, persécutions en tous genres, richesses, pouvoir et sexe... la liste des griefs faits à l’histoire de l’église catholique est très longue. Au cours de cette nouvelle émission d’Au risque de l’Histoire, Christophe Dickès reçoit Jean Sévillia qui vient de publier L’Eglise en procès (Tallandier-Le Figaro). Ce livre, divisé en dix-huit thématiques, regroupe les signatures de quinze historiens et spécialistes qui se penchent sur les accusations dont l’Eglise est systématiquement la victime dans le cadre de procès à charge. A travers l’exemple des croisades et de la colonisation, Jean Sévillia, accompagné du médiéviste Martin Aurell, décortique les ressorts de la simplification historique que sont l’anachronisme, le manichéisme et les mensonges par omission.

  • Si le linceul est vrai, alors ce que nous rapportent les Évangiles sur la Résurrection aussi est vrai

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    Du site de La Nef :

    Le linceul de Turin.

    Linceul de Turin : un support objectif pour la foi ?

    Le linceul de Turin demeure une pièce unique et extraordinaire, objet de dévotion et possible témoignage de la Résurrection du Christ. Entretien avec Mgr Jacques Suaudeau qui vient de consacrer deux forts volumes au « Saint Suaire ». Mgr Jacques Suaudeau est docteur en médecine, en théologie, en histoire d’art et en archéologie. Il a été en charge de la section scientifique de l’Académie pontificale pour la Vie à Rome.

    La Nef – Vous venez de consacrer une belle et exhaustive étude au linceul de Turin : pourquoi vous êtes-vous lancé dans ce travail important ?
    Mgr Jacques Suaudeau
     – Le linceul de Turin est la relique la plus « parlante » que nous ayons, en rapport direct avec la passion et la mort du Christ en croix. J’ai désiré faire le point sur le statut que l’on peut aujourd’hui lui attribuer – soit icône impressionnante de la Passion du Christ, réalisée peut être au Moyen Âge avec une technique inédite, inconnue et apparemment impossible à reproduire, soit authentique linceul du Seigneur.

    Votre premier volume est une histoire du linceul ; on n’en a une trace qu’à partir de 1356 : quel est son parcours supposé durant la longue période précédente ?
    L’histoire du linceul, avant son apparition à Lirey en 1356, est incertaine et lacunaire. Elle commence au VIe siècle par la découverte, dans une cache à Édesse (Turquie actuelle), d’une image de Jésus imprimée sur une toile, ni dessinée ni peinte, que l’on dit « non faite de main d’homme ». Elle fut reprise aux musulmans par les Byzantins, qui la transportèrent en triomphe à Constantinople où ils l’enfermèrent. Cette image, décrite par l’empereur Constantin VII Porphyrogénète comme une impression, « sans couleurs ni art de peinture », pourrait correspondre au linceul de Turin. Par ailleurs, le chevalier picard Robert de Clari a vu en 1204, exposé, dans l’église Sainte-Marie des Blachernes, à Constantinople, un sydoine (linceul) « dans lequel Notre Seigneur avait été enveloppé » où l’on pouvait voir « la figure de Notre Seigneur ». Ce tissu évoque lui aussi le linceul de Turin. Les deux reliques ont disparu dans la tourmente du sac de Constantinople par les Croisés, en cette même année 1204. Par la suite, nul ne parle plus d’un tissu qui aurait porté en impression une image du Christ, jusqu’à ce que la pièce connue aujourd’hui comme suaire ou linceul du Christ fasse son apparition en 1356 à Lirey, comme propriété personnelle du chevalier Geoffroy de Charny.

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  • Et si l'athéisme triomphait...

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    De Jean-Michel Castaing sur aleteia.org :

    Et si l’athéisme triomphait ?

  • Regards croisés sur le transhumanisme

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    TRANSHUMANISME : REGARDS CROISÉS

    24 octobre 2019

    Le magazine Valeurs Actuelles consacrait fin septembre un dossier spécial sur les dangers du transhumanisme. Dans l’idée du transhumanisme est contenu celle de l’amélioration, de l’augmentation et du dépassement de l’homme par la technique qui comporte une maîtrise de la vie et de la mort. Mais dans ces conditions, que devient alors l’homme ?

    Transhumanisme et dictature

    Pour Michel Onfray, philosophe, avec le transhumanisme, « nous sommes bien dans un nouveau totalitarisme ». Le transhumanisme a longtemps été de la science-fiction, mais c’est aujourd’hui une réalité qui se manifeste dans le désir de produire un homme nouveau qui nie sa nature. Comme on le voit avec la PMA pour toutes, le privé devient une affaire de société et de politique. C’est en ce sens que Michel Onfray parle de dictature. A la différence de ce que l’Histoire a déjà connu, celle-ci est invisible. « Les totalitarismes d’hier et d’aujourd’hui diffèrent sur la forme, bien sûr, mais ils veulent la même chose : l’asservissement d’une masse abrutie et soumise à leurs dogmes », explique le philosophe.

    Ce n’est pas tant les corps qui sont atteints que la conscience, ce qui rend ce totalitarisme difficilement détectable. Par les outils connectés, le téléphone portable, tout le monde est touché. Cette idéologie est transmise dès les bancs de l’école qui est lieu de « propagande » par excellence. Autre canal de diffusion : le langage ou plutôt, la novlangue qui consiste à employer de nouvelles expressions ambivalentes (« infertilité sociale », « filiation d’intention ») qui peuvent être interprétées différemment et dont le sens est réduit, mais qui contribue à détruire un peu plus la nature.

    Transhumanisme et consensus

    La transformation s’opère de l’intérieur dans le but d’arriver à un consensus, une façon de faire accepter plus facilement la nouvelle vision. Thibaud Collin, philosophe, revient sur le rôle du CCNE qui prépare la mise en place de ce consensus. Ce n’est plus une solution concrète, objective et universelle qu’il propose puisqu’il ne se base plus sur des critères rationnels. Certes, on parle encore de dignité, d’égalité, de solidarité, mais on donne aux mots la signification qu’on veut. Aussi, « un débat sociétal, c’est un débat qui pour des raisons structurelles va inéluctablement aboutir à une loi permissive ». Il est conduit en plusieurs étapes, et il constate qu’il suffit d’ouvrir une brèche dans la conscience collective pour prétendre plus tard à la mise en cohérence des pratiques et du droit.

    Thibaud Collin met en garde : « Il s’agit d’émanciper les hommes de leur humanité et pour cela de subvertir leur conscience morale. Il faut donc l’assouplir et la disposer à considérer que tout dans le monde humain change et que les critères moraux ne sont en fait que des valeurs relatives à ceux qui les utilisent ».

    Transhumanisme et eugénisme

    Ces deux notions sont inséparables explique Dominique Folscheid, philosophe : « Il y a eugénisme sitôt qu’un tiers intervient dans le choix de l’origine d’un autre, en vue de sélection négative ou positive ». L’exemple de la « PMA pour toutes » le montre. L’objectif n’est pas de soigner une infertilité, mais de donner une capacité d’engendrer alors que la nature ne le permet pas. La technique prend le dessus sur l’homme avec le désir de changer la condition humaine pour produire un homme nouveau, soigneusement sélectionné. Le transhumanisme conduit à l’eugénisme. Et le débat sociétal vient masquer les sujets importants de cette loi de bioéthique tels que « la sélection, le tri et la fabrication d’embryons humains », déplore Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Lejeune. On supprime les handicapés par un eugénisme négatif. Au lieu d’engendrer, on crée tout en détruisant l’homme.

    Transhumanisme et Intelligence Artificielle

    L’Intelligence Artificielle, Laurent Alexandre, chirurgien, la définit comme l’ensemble des techniques qui imitent le fonctionnement humain : « Aujourd’hui, l’IA est dite faible, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de conscience ni d’âme ». Et le plus grand risque serait, selon Jean-Marie Le Méné, que l’homme décide de « s’abandonner à la technique ». Dans le contexte de fort enjeu économique installé par le business procréatif : « le mariage contre nature entre la biologie et le marché », l’homme doit choisir quelle limite il veut mettre à la technique et se poser les bonnes questions. En effet, l’Intelligence Artificielle peut, par exemple, permettre de mieux « choisir un embryon ». Intelligence Artificielle, transhumanisme et eugénisme sont des notions qui se rejoignent et ont en commun de nier la nature humaine.

    Laurent Alexandre évoque une complémentarité de l’homme et la technique, mais pour  Jean-Marie Le Méné, l’homme doit rester au centre : « On ne peut comprendre l’être humain qu’en étudiant la finalité de l’organisme qui se construit dans toute sa complexité ». Contrairement à ce qu’on peut penser : augmenté par la technique, les capacités propres de l’homme sont diminuées : « L’homme de Neandertal, lui, savait pêcher, chasser, réparer ses chaussures lui-même… bref, autant de choses que nous perdons à mesure que nous nous améliorons », explique Jean-Marie Le Méné.

    La sécularisation de la société s’accompagne aujourd’hui d’une espérance d’éternité biologique. Pour Dominique Folscheid, « le transhumanisme est l’arnaque du siècle », car la « mort de la mort » n’est qu’une illusion. Les croyants, le rappelle Jean-Marie Le Méné, promettent « la mort de la mort », mais ils parlent ici de l’immortalité de l’âme contrairement au dépassement de la mort biologique recherchée dans le transhumanisme.

    De la vie à la mort, le transhumanisme ne cesse de fragiliser l’homme, c’est le premier danger de cette idéologie. Cependant, pour Jean-Marie Le Méné, « l’archaïsme qu’est la nature humaine demeure, et nous resterons des hommes. »

    Sources: Valeurs actuelles, dossier spécial : Les dangers du transhumanisme, Charlotte D'Ornellas (26/09/2019)

  • Des réponses d'historiens au procès de l'Eglise catholique

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    Du Salon Beige :

    Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l’encontre de l’Orient musulman ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? Les questions ne manquent pas pour faire, en forme de réquisitoire, le procès de l’Eglise catholique. Jean Sévillia donne la parole aux historiens pour, sans tabous et sans anachronismes, sans préjugés et sans œillères, rétablir quelques vérités. Y compris pourquoi l’Eglise a tardé à prendre la menace du scandale des prêtres pédophiles. Un entretien de 20 minutes en forme d’argumentaire.

  • France : Tribune de Mgr Michel Aupetit à propos de la loi bioéthique

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    « Non, la loi n’est pas pliée d’avance », selon le nouvel archevêque de Paris. Lu sur  le site de l’Eglise Catholique à Paris :

    « Le Figaro – Vendredi 4 octobre 2019

    Autpetit arton49999-a37e2.jpgCertains pourront s’étonner qu’un évêque prenne la parole sur des sujets politiques. Est-ce vraiment son rôle ? Un évêque de l’Église catholique se doit d’annoncer l’Évangile, de permettre à chacun de rencontrer Dieu et de proposer à tous d’entrer dans la Vie éternelle que le Christ a ouverte par sa résurrection.

    Justement, par son incarnation, le Christ, le Fils de Dieu, est venu transfigurer notre vision de l’homme en lui conférant une dignité indépassable et ceci quelle que soit son origine ethnique, sa situation sociale, son sexe, sa culture ou son âge. Saint Paul l’explique très bien quand il écrit aux chrétiens de Galatie : « Il n’y a plus ni juifs ni païens, ni esclaves ni hommes libres, ni l’homme ni la femme, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Galates 3, 28). Cette unité de l’humanité qui doit réaliser une fraternité universelle est un travail essentiel de l’Église. Voilà pourquoi les évêques s’autorisent à prendre la parole sur des sujets de société qui touchent à la dignité humaine quand celle-ci est gravement attaquée.

    Le projet de loi bioéthique en discussion touche aux fondements les plus essentiels sur lesquels sont bâties nos sociétés humaines : la filiation, la non-marchandisation du corps humain, le respect de toute vie de sa conception jusqu’à sa mort naturelle, l’intérêt supérieur de l’enfant, une médecine philanthropique et non marchande, une écologie humaine où le corps n’est pas un instrument mais le lieu de l’édification de la personnalité.

    Le président de la République souhaitait un débat apaisé et consensuel. Il y eut des états généraux, de nombreuses consultations par le Conseil d’État, l’avis du Comité consultatif national d’éthique, de nombreuses interventions d’experts. Qu’est-il sorti de tout cela ? Au final, très peu de choses. Les participants aux états généraux, après avoir approfondi la question, se sont clairement déterminés contre l’extension de la PMA hors du champ proprement médical sans que cela n’ait eu le moindre effet sur les rédacteurs du projet de loi. Nous avons été largement consultés et, il faut le dire, écoutés avec courtoisie. Écoutés mais pas entendus. Les seules réponses que nous avons obtenues de Mme la ministre de la Santé aux arguments présentés et fondés en raison sont des arguments d’autorité.

    Le Comité d’éthique avait pourtant révélé les faiblesses méthodologiques des études portant sur les enfants élevés par les mères célibataires ou des couples de femmes. Beaucoup d’experts pédopsychiatres confirment que ces études, la plupart anglo-saxonnes, commettent toutes des fautes quant à la rigueur scientifique de la méthode. Là encore, aucune réponse.

    Les questions graves soulevées par des philosophes non suspects d’idéologie et se rapportant à la filiation, en particulier la privation pour l’enfant d’une filiation bilatérale sans recours possible, ont aussi reçu une fin de non-recevoir. L’Académie de médecine qui vient de se prononcer avec des arguments scientifiques très sérieux a été balayée d’un revers de main par la ministre de la Santé qui, sans honte, les a qualifiés de « datés » et de « peut-être idéologiques » sans apporter le moindre argument rationnel. De même pour la Convention internationale des droits de l’enfant signée par notre pays dont Mme Buzyn a dit pourtant qu’elle n’obligeait pas la France.

    Cette attitude dédaigneuse, voire arrogante, est caractéristique de ce que l’on observe depuis le début de cette consultation. Une écoute en apparence bienveillante, mais une inflexibilité qui, elle, traduit une attitude idéologique tristement dépourvue de fondements anthropologiques réalistes. Pourtant, personne n’est maître de la vie, même pas de ses propres enfants. On transmet la vie, elle ne nous appartient pas. Mon enfant vient de moi, mais il n’est pas « mon bien ». Je ne peux pas revendiquer un droit à l’enfant comme un droit au logement. Un enfant est toujours un don qu’il faut accueillir sans en faire un produit manufacturé dû à la technologie de l’homme et soumis au pouvoir de l’argent. Il faut apprendre à être fils, c’est-à-dire à comprendre que notre vie ne vient pas de nous-mêmes, que nous la recevons, que nous devons apprendre à l’habiter. À cette condition nous pouvons être de vrais parents assez humbles pour transmettre la vie et faire advenir une personne qui se saisisse de sa propre liberté. Il n’est pas possible d’instrumentaliser un enfant au prétexte de combler un désir individuel. Si la frustration entraîne une souffrance qu’il faut savoir accompagner, elle ne peut justifier en aucun cas une revendication parentale.

    Les autres points du projet de loi sont aussi dramatiquement ordonnés au mépris de toute vie humaine. Les embryons humains sont une fois encore et de plus en plus traités comme un matériau utilisable. Les cellules embryonnaires posent la question éthique de la destruction de l’embryon humain. La possibilité de fabriquer des embryons OGM par modification génétique est une dangereuse dérive. En outre, les expérimentations qui permettraient la création d’embryons animaux dans lesquels seraient intégrées des cellules embryonnaires humaines sont une véritable monstruosité qui n’effraie plus personne et qui montre une anesthésie abyssale de la conscience.

    Je salue le courage de ceux qui résistent aux fausses évidences d’un apparent progressisme qui constitue une profonde régression de notre humanité. Non, la loi n’est pas pliée d’avance. Une parole qui s’appuie sur la vérité de notre condition humaine ne s’arrête pas à l’immédiateté de son effet. Elle s’inscrit dans l’avenir, quand la conscience commune saura en évaluer les plus effrayantes conséquences qui sont du même ordre que celles que l’écologie met à jour aujourd’hui. Il y a un lien intime entre le délire technologique qui conduit à détruire notre planète au nom du progrès et la folie des techniciens du désir qui bouleverse l’anthropologie et la nature profonde de notre humanité.

    Il ne m’appartient pas d’emporter l’adhésion de tous. Il m’appartient certainement de le dire.

    Mgr Michel Aupetit,
    archevêque de Paris

    Source : http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/mgr-michel-aupetit-non-la-loi-bioethique-n-est-pas-pliee-d-avance-20191003 »

    Ref. Tribune de Mgr Michel Aupetit à propos de la loi bioéthique

     JPSC