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Sciences - Page 18

  • Si le linceul est vrai, alors ce que nous rapportent les Évangiles sur la Résurrection aussi est vrai

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    Du site de La Nef :

    Le linceul de Turin.

    Linceul de Turin : un support objectif pour la foi ?

    Le linceul de Turin demeure une pièce unique et extraordinaire, objet de dévotion et possible témoignage de la Résurrection du Christ. Entretien avec Mgr Jacques Suaudeau qui vient de consacrer deux forts volumes au « Saint Suaire ». Mgr Jacques Suaudeau est docteur en médecine, en théologie, en histoire d’art et en archéologie. Il a été en charge de la section scientifique de l’Académie pontificale pour la Vie à Rome.

    La Nef – Vous venez de consacrer une belle et exhaustive étude au linceul de Turin : pourquoi vous êtes-vous lancé dans ce travail important ?
    Mgr Jacques Suaudeau
     – Le linceul de Turin est la relique la plus « parlante » que nous ayons, en rapport direct avec la passion et la mort du Christ en croix. J’ai désiré faire le point sur le statut que l’on peut aujourd’hui lui attribuer – soit icône impressionnante de la Passion du Christ, réalisée peut être au Moyen Âge avec une technique inédite, inconnue et apparemment impossible à reproduire, soit authentique linceul du Seigneur.

    Votre premier volume est une histoire du linceul ; on n’en a une trace qu’à partir de 1356 : quel est son parcours supposé durant la longue période précédente ?
    L’histoire du linceul, avant son apparition à Lirey en 1356, est incertaine et lacunaire. Elle commence au VIe siècle par la découverte, dans une cache à Édesse (Turquie actuelle), d’une image de Jésus imprimée sur une toile, ni dessinée ni peinte, que l’on dit « non faite de main d’homme ». Elle fut reprise aux musulmans par les Byzantins, qui la transportèrent en triomphe à Constantinople où ils l’enfermèrent. Cette image, décrite par l’empereur Constantin VII Porphyrogénète comme une impression, « sans couleurs ni art de peinture », pourrait correspondre au linceul de Turin. Par ailleurs, le chevalier picard Robert de Clari a vu en 1204, exposé, dans l’église Sainte-Marie des Blachernes, à Constantinople, un sydoine (linceul) « dans lequel Notre Seigneur avait été enveloppé » où l’on pouvait voir « la figure de Notre Seigneur ». Ce tissu évoque lui aussi le linceul de Turin. Les deux reliques ont disparu dans la tourmente du sac de Constantinople par les Croisés, en cette même année 1204. Par la suite, nul ne parle plus d’un tissu qui aurait porté en impression une image du Christ, jusqu’à ce que la pièce connue aujourd’hui comme suaire ou linceul du Christ fasse son apparition en 1356 à Lirey, comme propriété personnelle du chevalier Geoffroy de Charny.

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  • Et si l'athéisme triomphait...

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    De Jean-Michel Castaing sur aleteia.org :

    Et si l’athéisme triomphait ?

  • Regards croisés sur le transhumanisme

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    TRANSHUMANISME : REGARDS CROISÉS

    24 octobre 2019

    Le magazine Valeurs Actuelles consacrait fin septembre un dossier spécial sur les dangers du transhumanisme. Dans l’idée du transhumanisme est contenu celle de l’amélioration, de l’augmentation et du dépassement de l’homme par la technique qui comporte une maîtrise de la vie et de la mort. Mais dans ces conditions, que devient alors l’homme ?

    Transhumanisme et dictature

    Pour Michel Onfray, philosophe, avec le transhumanisme, « nous sommes bien dans un nouveau totalitarisme ». Le transhumanisme a longtemps été de la science-fiction, mais c’est aujourd’hui une réalité qui se manifeste dans le désir de produire un homme nouveau qui nie sa nature. Comme on le voit avec la PMA pour toutes, le privé devient une affaire de société et de politique. C’est en ce sens que Michel Onfray parle de dictature. A la différence de ce que l’Histoire a déjà connu, celle-ci est invisible. « Les totalitarismes d’hier et d’aujourd’hui diffèrent sur la forme, bien sûr, mais ils veulent la même chose : l’asservissement d’une masse abrutie et soumise à leurs dogmes », explique le philosophe.

    Ce n’est pas tant les corps qui sont atteints que la conscience, ce qui rend ce totalitarisme difficilement détectable. Par les outils connectés, le téléphone portable, tout le monde est touché. Cette idéologie est transmise dès les bancs de l’école qui est lieu de « propagande » par excellence. Autre canal de diffusion : le langage ou plutôt, la novlangue qui consiste à employer de nouvelles expressions ambivalentes (« infertilité sociale », « filiation d’intention ») qui peuvent être interprétées différemment et dont le sens est réduit, mais qui contribue à détruire un peu plus la nature.

    Transhumanisme et consensus

    La transformation s’opère de l’intérieur dans le but d’arriver à un consensus, une façon de faire accepter plus facilement la nouvelle vision. Thibaud Collin, philosophe, revient sur le rôle du CCNE qui prépare la mise en place de ce consensus. Ce n’est plus une solution concrète, objective et universelle qu’il propose puisqu’il ne se base plus sur des critères rationnels. Certes, on parle encore de dignité, d’égalité, de solidarité, mais on donne aux mots la signification qu’on veut. Aussi, « un débat sociétal, c’est un débat qui pour des raisons structurelles va inéluctablement aboutir à une loi permissive ». Il est conduit en plusieurs étapes, et il constate qu’il suffit d’ouvrir une brèche dans la conscience collective pour prétendre plus tard à la mise en cohérence des pratiques et du droit.

    Thibaud Collin met en garde : « Il s’agit d’émanciper les hommes de leur humanité et pour cela de subvertir leur conscience morale. Il faut donc l’assouplir et la disposer à considérer que tout dans le monde humain change et que les critères moraux ne sont en fait que des valeurs relatives à ceux qui les utilisent ».

    Transhumanisme et eugénisme

    Ces deux notions sont inséparables explique Dominique Folscheid, philosophe : « Il y a eugénisme sitôt qu’un tiers intervient dans le choix de l’origine d’un autre, en vue de sélection négative ou positive ». L’exemple de la « PMA pour toutes » le montre. L’objectif n’est pas de soigner une infertilité, mais de donner une capacité d’engendrer alors que la nature ne le permet pas. La technique prend le dessus sur l’homme avec le désir de changer la condition humaine pour produire un homme nouveau, soigneusement sélectionné. Le transhumanisme conduit à l’eugénisme. Et le débat sociétal vient masquer les sujets importants de cette loi de bioéthique tels que « la sélection, le tri et la fabrication d’embryons humains », déplore Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Lejeune. On supprime les handicapés par un eugénisme négatif. Au lieu d’engendrer, on crée tout en détruisant l’homme.

    Transhumanisme et Intelligence Artificielle

    L’Intelligence Artificielle, Laurent Alexandre, chirurgien, la définit comme l’ensemble des techniques qui imitent le fonctionnement humain : « Aujourd’hui, l’IA est dite faible, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de conscience ni d’âme ». Et le plus grand risque serait, selon Jean-Marie Le Méné, que l’homme décide de « s’abandonner à la technique ». Dans le contexte de fort enjeu économique installé par le business procréatif : « le mariage contre nature entre la biologie et le marché », l’homme doit choisir quelle limite il veut mettre à la technique et se poser les bonnes questions. En effet, l’Intelligence Artificielle peut, par exemple, permettre de mieux « choisir un embryon ». Intelligence Artificielle, transhumanisme et eugénisme sont des notions qui se rejoignent et ont en commun de nier la nature humaine.

    Laurent Alexandre évoque une complémentarité de l’homme et la technique, mais pour  Jean-Marie Le Méné, l’homme doit rester au centre : « On ne peut comprendre l’être humain qu’en étudiant la finalité de l’organisme qui se construit dans toute sa complexité ». Contrairement à ce qu’on peut penser : augmenté par la technique, les capacités propres de l’homme sont diminuées : « L’homme de Neandertal, lui, savait pêcher, chasser, réparer ses chaussures lui-même… bref, autant de choses que nous perdons à mesure que nous nous améliorons », explique Jean-Marie Le Méné.

    La sécularisation de la société s’accompagne aujourd’hui d’une espérance d’éternité biologique. Pour Dominique Folscheid, « le transhumanisme est l’arnaque du siècle », car la « mort de la mort » n’est qu’une illusion. Les croyants, le rappelle Jean-Marie Le Méné, promettent « la mort de la mort », mais ils parlent ici de l’immortalité de l’âme contrairement au dépassement de la mort biologique recherchée dans le transhumanisme.

    De la vie à la mort, le transhumanisme ne cesse de fragiliser l’homme, c’est le premier danger de cette idéologie. Cependant, pour Jean-Marie Le Méné, « l’archaïsme qu’est la nature humaine demeure, et nous resterons des hommes. »

    Sources: Valeurs actuelles, dossier spécial : Les dangers du transhumanisme, Charlotte D'Ornellas (26/09/2019)

  • Des réponses d'historiens au procès de l'Eglise catholique

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    Du Salon Beige :

    Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l’encontre de l’Orient musulman ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? Les questions ne manquent pas pour faire, en forme de réquisitoire, le procès de l’Eglise catholique. Jean Sévillia donne la parole aux historiens pour, sans tabous et sans anachronismes, sans préjugés et sans œillères, rétablir quelques vérités. Y compris pourquoi l’Eglise a tardé à prendre la menace du scandale des prêtres pédophiles. Un entretien de 20 minutes en forme d’argumentaire.

  • France : Tribune de Mgr Michel Aupetit à propos de la loi bioéthique

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    « Non, la loi n’est pas pliée d’avance », selon le nouvel archevêque de Paris. Lu sur  le site de l’Eglise Catholique à Paris :

    « Le Figaro – Vendredi 4 octobre 2019

    Autpetit arton49999-a37e2.jpgCertains pourront s’étonner qu’un évêque prenne la parole sur des sujets politiques. Est-ce vraiment son rôle ? Un évêque de l’Église catholique se doit d’annoncer l’Évangile, de permettre à chacun de rencontrer Dieu et de proposer à tous d’entrer dans la Vie éternelle que le Christ a ouverte par sa résurrection.

    Justement, par son incarnation, le Christ, le Fils de Dieu, est venu transfigurer notre vision de l’homme en lui conférant une dignité indépassable et ceci quelle que soit son origine ethnique, sa situation sociale, son sexe, sa culture ou son âge. Saint Paul l’explique très bien quand il écrit aux chrétiens de Galatie : « Il n’y a plus ni juifs ni païens, ni esclaves ni hommes libres, ni l’homme ni la femme, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Galates 3, 28). Cette unité de l’humanité qui doit réaliser une fraternité universelle est un travail essentiel de l’Église. Voilà pourquoi les évêques s’autorisent à prendre la parole sur des sujets de société qui touchent à la dignité humaine quand celle-ci est gravement attaquée.

    Le projet de loi bioéthique en discussion touche aux fondements les plus essentiels sur lesquels sont bâties nos sociétés humaines : la filiation, la non-marchandisation du corps humain, le respect de toute vie de sa conception jusqu’à sa mort naturelle, l’intérêt supérieur de l’enfant, une médecine philanthropique et non marchande, une écologie humaine où le corps n’est pas un instrument mais le lieu de l’édification de la personnalité.

    Le président de la République souhaitait un débat apaisé et consensuel. Il y eut des états généraux, de nombreuses consultations par le Conseil d’État, l’avis du Comité consultatif national d’éthique, de nombreuses interventions d’experts. Qu’est-il sorti de tout cela ? Au final, très peu de choses. Les participants aux états généraux, après avoir approfondi la question, se sont clairement déterminés contre l’extension de la PMA hors du champ proprement médical sans que cela n’ait eu le moindre effet sur les rédacteurs du projet de loi. Nous avons été largement consultés et, il faut le dire, écoutés avec courtoisie. Écoutés mais pas entendus. Les seules réponses que nous avons obtenues de Mme la ministre de la Santé aux arguments présentés et fondés en raison sont des arguments d’autorité.

    Le Comité d’éthique avait pourtant révélé les faiblesses méthodologiques des études portant sur les enfants élevés par les mères célibataires ou des couples de femmes. Beaucoup d’experts pédopsychiatres confirment que ces études, la plupart anglo-saxonnes, commettent toutes des fautes quant à la rigueur scientifique de la méthode. Là encore, aucune réponse.

    Les questions graves soulevées par des philosophes non suspects d’idéologie et se rapportant à la filiation, en particulier la privation pour l’enfant d’une filiation bilatérale sans recours possible, ont aussi reçu une fin de non-recevoir. L’Académie de médecine qui vient de se prononcer avec des arguments scientifiques très sérieux a été balayée d’un revers de main par la ministre de la Santé qui, sans honte, les a qualifiés de « datés » et de « peut-être idéologiques » sans apporter le moindre argument rationnel. De même pour la Convention internationale des droits de l’enfant signée par notre pays dont Mme Buzyn a dit pourtant qu’elle n’obligeait pas la France.

    Cette attitude dédaigneuse, voire arrogante, est caractéristique de ce que l’on observe depuis le début de cette consultation. Une écoute en apparence bienveillante, mais une inflexibilité qui, elle, traduit une attitude idéologique tristement dépourvue de fondements anthropologiques réalistes. Pourtant, personne n’est maître de la vie, même pas de ses propres enfants. On transmet la vie, elle ne nous appartient pas. Mon enfant vient de moi, mais il n’est pas « mon bien ». Je ne peux pas revendiquer un droit à l’enfant comme un droit au logement. Un enfant est toujours un don qu’il faut accueillir sans en faire un produit manufacturé dû à la technologie de l’homme et soumis au pouvoir de l’argent. Il faut apprendre à être fils, c’est-à-dire à comprendre que notre vie ne vient pas de nous-mêmes, que nous la recevons, que nous devons apprendre à l’habiter. À cette condition nous pouvons être de vrais parents assez humbles pour transmettre la vie et faire advenir une personne qui se saisisse de sa propre liberté. Il n’est pas possible d’instrumentaliser un enfant au prétexte de combler un désir individuel. Si la frustration entraîne une souffrance qu’il faut savoir accompagner, elle ne peut justifier en aucun cas une revendication parentale.

    Les autres points du projet de loi sont aussi dramatiquement ordonnés au mépris de toute vie humaine. Les embryons humains sont une fois encore et de plus en plus traités comme un matériau utilisable. Les cellules embryonnaires posent la question éthique de la destruction de l’embryon humain. La possibilité de fabriquer des embryons OGM par modification génétique est une dangereuse dérive. En outre, les expérimentations qui permettraient la création d’embryons animaux dans lesquels seraient intégrées des cellules embryonnaires humaines sont une véritable monstruosité qui n’effraie plus personne et qui montre une anesthésie abyssale de la conscience.

    Je salue le courage de ceux qui résistent aux fausses évidences d’un apparent progressisme qui constitue une profonde régression de notre humanité. Non, la loi n’est pas pliée d’avance. Une parole qui s’appuie sur la vérité de notre condition humaine ne s’arrête pas à l’immédiateté de son effet. Elle s’inscrit dans l’avenir, quand la conscience commune saura en évaluer les plus effrayantes conséquences qui sont du même ordre que celles que l’écologie met à jour aujourd’hui. Il y a un lien intime entre le délire technologique qui conduit à détruire notre planète au nom du progrès et la folie des techniciens du désir qui bouleverse l’anthropologie et la nature profonde de notre humanité.

    Il ne m’appartient pas d’emporter l’adhésion de tous. Il m’appartient certainement de le dire.

    Mgr Michel Aupetit,
    archevêque de Paris

    Source : http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/mgr-michel-aupetit-non-la-loi-bioethique-n-est-pas-pliee-d-avance-20191003 »

    Ref. Tribune de Mgr Michel Aupetit à propos de la loi bioéthique

     JPSC

  • Progrès technologiques : le pape alerte sur les risques de "barbarie"

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    LE PAPE FRANÇOIS ALERTE SUR LES RISQUE DE « BARBARIE » À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE

    30 septembre 2019

    Vendredi dernier, le Pape François est intervenu lors d’un congrès sur « le bien commun à l’ère du numérique », organisé par le Conseil pontifical pour la culture et le Dicastère du service de développement humain intégral. Le Pape a rappelé ce qu’il avait écrit dans l’Encyclique Laudato Si’: « le bénéfice incontestable que l'humanité peut tirer du progrès technologique » implique qu’il soit utilisé « de manière éthique ».

    « Le bien commun est un bien auquel tous les hommes aspirent et il n’existe pas de système éthique digne de ce nom qui ne considère pas ce bien comme l’un de ses points de référence essentiels », a-t-il expliqué. Selon le souverain pontife, l’intelligence artificielle pourrait « comme jamais auparavant, faire circuler des opinions tendancieuses et de fausses données, ‘empoisonner’ les débats publics et même manipuler les opinions de millions de personnes », « au point de mettre en danger les institutions à même de garantir une coexistence civile pacifique ». Le « progrès technologique de l'humanité », s'il s’opposait au bien commun, « conduirait à une régression regrettable vers une forme de barbarie dictée par la loi du plus fort. Il y a donc un effort de civilisation à fournir, posé sur de solides bases éthiques. »

    Un monde meilleur grâce au progrès technologique n’est ainsi possible qu’à condition d’être « accompagné d’une éthique fondée sur une vision du bien commun, une éthique de la liberté, de la responsabilité et de la fraternité », «capable de favoriser le développement complet des personnes en relation avec les autres et avec le créé ».

    Sources: Vatican News (27/09/2019) - Le Pape plaide pour de solides bases éthiques à la racine des technologies

  • Japon : autorisation d'une première expérience de chimères animaux-humains

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    LE JAPON AUTORISE LA PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE CHIMÈRES ANIMAUX-HUMAINS

    29 juillet 2019

    Hiromitsu Nakauchi, spécialiste des cellules souches, est le premier scientifique japonais à recevoir une aide de l’Etat pour des expériences chimériques : faire grandir des organes humains dans des animaux à des fins de transplantation humaine (cf. Chimères porc-homme : un essai annoncé au Japon). C’est la première expérience de chimères depuis la levée de l’interdiction en mars dernier (cf. Le Japon assouplit sa réglementation sur les chimères).

    Hiromitsu Nakauchi, qui dirige des équipes dans les universités de Tokyo et de Stanford (Californie), a déjà réussi en 2017 à faire grandir un pancréas de souris dans un embryon de rat. Greffé sur une souris diabétique, ce pancréas « a pu contrôler la glycémie et guérir efficacement la souris du diabète1 ». Cette fois, le chercheur veut aller plus loin, en fabriquant des pancréas humains. La stratégie utilisée « consiste à créer un embryon animal dépourvu du gène nécessaire à la production d'un certain organe, comme le pancréas, puis à injecter des cellules souches pluripotentes humaines (iPS) dans l'embryon animal (…). Au fur et à mesure que l'animal se développe, il utilise les cellules iPS humaines pour fabriquer l'organe, qu'il ne peut pas fabriquer avec ses propres cellules ».

    Le chercheur va dans un premier temps cultiver des embryons de souris jusqu’à 14,5 jours, puis chez le rat jusqu’à 15,5 jours, et enfin chez le porc jusqu’à 70 jours. Les chercheurs estiment qu’il leur faut procéder « par étapes et avec prudence » pour permettre un dialogue avec le public rendu « anxieux et préoccupé » par ces expériences.

    En 2018, Hiromitsu Nakauchi avait expliqué devant l’American Association for the Advancement of Science, en congrès au Texas, que ses précédentes expériences de chimères n’avaient pas abouti. Il avait injecté des cellules souches iPs humaines dans des moutons modifiés qui ne devaient pas pouvoir créer de pancréas. « Mais les embryons hybrides, cultivés pendant 28 jours, contenaient très peu de cellules humaines, et rien qui ressemble à des organes ». Probablement « à cause de la distance génétique entre les humains et les moutons », justifie Nakauchi. Le scientifique espère que sa nouvelle expérience, menée à différents stades de croissance embryonnaire, lui permettra de « déterminer ce qui limite la croissance des cellules humaines dans les embryons animaux ».

    Pour aller plus loin :

    Sources:

    Nature, David Cyranoski (26/07/2019) -  Japan approves first human-animal embryo experiments

  • Une conférence sur le transhumanisme au Vatican

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    Du site "Transhumanisme et intelligence artificielle' :

    Le Vatican accueille une conférence sur le transhumanisme

    2019_07_31_05_55_11_Greenshot.png

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  • Adrian Owen : le neurologue qui dialogue avecs les patients en état végétatif

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    LE NEUROLOGUE QUI «DIALOGUE AVEC LES ÉTATS VÉGÉTATIFS»

    www.avvenire.it - 26 mai 2019 - Traduction de "Benoît et moi"

    Le neurologue de renommée mondiale Adrian Owen entre dans le débat sur les personnes dans un état «végétatif» et le fait d'un point de vue purement scientifique. «J'en parle en athée et seulement sur la base de ce que nous détectons expérimentalement à travers des examens et des instruments qui n'existaient pas il y a dix ans», dit-il à Avvenire. Et il promet: bientôt nous pourrons en savoir beaucoup plus. Et à propos de l'histoire de Giulia, racontée à Avvenire par sa mère Maura et le neurophysiatre Antonio De Tanti [ndt: une jeune italienne qui s'est «réveillée» après 7 ans d'état végétatif irréversible], il déclare: «C'est une histoire importante. De telles histoires, aujourd'hui nombreuses, montrent tout ce qu'il nous faut encore découvrir et à quel point il faut être prudents, dans ces temps de dérive euthanasique».

    «Prudence, lorsqu'on détache les sondes aux personnes en 'état végétatif' pour les faire mourir. Et je dis cela en tant qu'athée. Il est scientifiquement prouvé que chaque individu porte en lui un niveau personnel de conscience qui n'est pas fixe, qui n'est pas un état mais un mouvement, qui fluctue, s'améliore et s'aggrave».

    Celui qui s'exprime ainsi, c'est Adrian Owen, professeur au Brain and Mind Institute de la Western University canadienne, célèbre comme «le neurologue qui dialogue avec les patients en état végétatif», invité à Milan par la Société italienne de neuroéthique. 

    Au cours de l'IRMF [imagerie par résonance magnétique fonctionnelle], en effet, il a demandé à des patients en apparence privés de conscience d'imaginer qu'ils jouent au tennis ou marchent dans leur propre maison, et dans le cerveau d'un patient sur cinq, les mêmes zones qui entrent en action chez les personnes en bonne santé étaient activées. Non seulement il avait déniché la conscience chez des personnes considérées comme «irréversibles», mais il avait aussi trouvé un moyen de dialoguer avec eux: si tu veux dire oui, imagine la partie de tenis, si tu veux dire non, imagine la pièce. 

    Des diagnostics erronés condamnent donc de nombreux patients à ne pas recevoir le bon traitement, simplement parce qu'ils ne savent pas comment nous dire «je suis là». 

    40% de diagnostics d'état végétatif sont faux. Ensuite, il y a un autre mystérieux 20%, que même le meilleur expert au monde, avec les outils que nous avons aujourd'hui, décrirait comme un état végétatif. Mais la bonne nouvelle, c'est que nous sommes en train de créer de nouveaux outils qui nous permettront de lire ces situations. 

    Cela a-t-il encore un sens de parler d'état végétatif? 

    Absolument pas. Pour aucune catégorie de patients, je ne peux parler d'état «permanent», «persistant» ou «irréversible», la situation fluctue.Au cours des dix dernières années, nous avons fait de grands progrès, grâce à l'IRMF, le neurologue peut aujourd'hui lire dans l'esprit des patients qui conservent des traces de réactivité, et le changement historique sera le retour du choix dans les mains du patient: dans les cas où une activité cérébrale même minime est détectée, il pourra s'exprimer sur sa santé mais aussi sur ses autres désirs. Les différents interprètes - conjoints, médecins, juges - ne peuvent pas savoir quelle est sa véritable volonté actuelle. 

    Avez-vous déjà demandé à ces patients s'ils apprécient leur vie? 

    Je n'ai posé la question qu'au premier avec lequel j'ai communiqué, mais c'était la seule question qui n'a pas eu un oui ou un non clair: ce n'est pas une question minime, la réponse peut être "oui à condition que vous me soulagiez de ma douleur" ou "oui à condition que je ne sois pas laissé seul"... J'ai décidé de ne plus poser cette question tant que nous ne disposerons pas d'instruments de dialogue plus précis. Mon collègue Steven Laureys, cependant, a demandé aux personnes atteintes du Locked-in syndrome (apparemment inconscientes, elles ne font que bouger leurs paupières) et les résultats montrent que leur qualité de vie est considérée satisfaisante. 

    Avez-vous plus de chance de vous réveiller dans la famille qu'à l'hôpital? 

    L'environnement familial stimule la conscience de ces personnes et est une source de grande énergie: qu'elles soient à la maison ou à l'hôpital, tous ceux qui se sont réveillés avaient une présence très forte de leurs proches à leurs côtés. 

    Comment réagissent les membres de la famille lorsque votre équipe peut dialoguer avec leurs proches, qui étaient auparavant considérés comme inconscients? 

    Ils nous demandent de leur communiquer ce qui s'est passé après l'accident ou l'anévrisme, la naissance d'un petit-enfant, un mariage... Les questions que nous posons, en revanche, servent à sonder scientifiquement leur réactivité et à améliorer leur vie: s'ils veulent entendre de la musique ou voir du rugby, s'ils se sentent en sécurité, s'ils ont mal, s'ils se souviennent de l'accident. 

    En ces temps de dérive euthanasique, ce sont des découvertes très importantes du point de vue éthique...

    Sans aucun doute. Nous savons maintenant qu'il n'y a pas de catégories fixes, comme l'écrivent les journaux, mais des états variables aux évolutions imprévisibles.

  • L'embryon est la forme la plus jeune de l'être humain

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    De Jean-Marie Le Méné (source) :

    La vie de l'embryon contre l'avis des experts

    Les mois qui vont se succéder jusqu'au vote des lois de bioéthique (en France) seront de ceux qui compteront pour ou contre l'humanité.

    La mise sur le marché de l'“embryon-caviar” est une révolution inédite. De mémoire d'homme, jamais on n'avait vu un tel cynisme depuis l'esclavage, jamais on n'avait vu une telle folie idéologique depuis les camps. Il faut, pour en arriver là, des mystifications tellement énormes qu'elles sont autant d'hommages du vice à la vertu.

    Sous entendre, comme le Comité d'éthique, qu'est non reproductif le clonage dit thérapeutique, relève de l'escroquerie à l'état pur. Si c'était le cas, on n'en parlerait même pas. C'est vouloir supprimer la chose pour supprimer le mot.

    Prétendre qu'on doit réserver l'appellation d'embryon à l'œuf fécondé issu d'une reproduction sexuée et réimplanté dans l'utérus, est une imposture. C'est vouloir supprimer le mot pour supprimer l'être humain lui-même dans son extrême jeunesse.

    Qu'est-ce qui justifie, qui légitime, qui déclenche, une telle frénésie en faveur du clonage humain ? Qu'est-ce qui annihile, qui désarme, qui réduit au silence toute expression raisonnée de ce qu'est l'homme au stade embryonnaire ?

    Si nous, si vous, si l'Eglise, si tous les hommes de bonne volonté, ne mettent pas le respect de la vie humaine embryonnaire au premier rang de leurs exigences politiques et électorales, alors, à quoi bon discourir sur la charité ou sur la solidarité ? Une vérité qui ne coûte rien est un mensonge.

    La Fondation Jérôme-Lejeune, pour sa part, a lancé publiquement un appel d'offre pour financer une recherche alternative sur les cellules souches qui existent chez l'adulte et dont l'exploitation ne pose aucune difficulté éthique. Et déjà elle a commencé à financer un projet de ce type, auquel vous pouvez contribuer (1).

    Dans cette ultime bataille pour notre prochain le plus proche qu'est l'embryon, il faut se lancer sans crainte. Par souci de vérité et devoir de charité.

    On vous rétorquera peut-être : « Mais qu'est-ce que la vérité sur l'embryon ? » Sans être expert du Comité d'éthique, et sans risque d'être démenti, on peut très facilement répondre avec certitude. L'embryon est la forme la plus jeune de l'être humain. Il est un membre à part entière de l'espèce humaine. Nous partageons avec lui une complète fraternité biologique.

    Il ne reste plus qu'à passer de cette fraternité biologique à l'amour du prochain. Il en va simplement de ce que nous sommes, et de notre relation à l'autre.

    Jean-Marie Le Méné

    (1) Fondation Jérôme Lejeune, 31 rue Galande, 75005

  • Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène...

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    Du site de La Nef :

    La science, un chemin vers Dieu

    L’objet de ce livre (1) est de mettre en lumière une idée formulée au XIXe siècle par Louis Pasteur, à savoir que si « un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène ». La même idée a été reprise récemment par le physicien américain Stephen Bar, selon qui les « révolutions » scientifiques du XXe siècle « nous ont ramenés à une conception de l’univers, des êtres humains et de notre place dans l’univers qui est beaucoup plus en conformité avec les idées juives et chrétiennes traditionnelles qu’avec le matérialisme et l’athéisme ».

    Depuis les Lumières, on s’est acharné à nous convaincre qu’il n’y a pas d’autre raison que scientifique. On va jusqu’à nier la possibilité même d’une raison métaphysique et à affirmer qu’il y a incompatibilité entre science et foi chrétienne. Selon Bertrand Russell (1872-1970), il faut nous résigner à « bâtir nos vies sur le solide fondement du désespoir », toute croyance religieuse n’étant que superstition.
    Pour défendre la foi aujourd’hui, il faut, d’une part, expliquer comment on en est venu à prétendre que science et foi sont incompatibles, d’autre part, montrer comment le christianisme, loin d’avoir nui au développement de la science, l’a soutenue et encouragée.

    Première étape : mettre en lumière le fait que le vieux contentieux entre science et religion ne repose nullement sur des considérations scientifiques ou théologiques, mais bien sur un conflit opposant les tenants d’un rejet a priori, et donc dogmatique, du surnaturel et les tenants d’une pensée rationnelle ouverte au surnaturel. On pourrait donc parler d’un conflit entre naturalistes dogmatiques et surnaturalistes rationnels.

    Une telle distinction n’est pas le reflet d’un parti pris idéologique : elle repose sur les témoignages des personnes concernées. Ainsi le biologiste américain Richard C. Lewontin explique que, pour les naturalistes, « la question n’est pas que les méthodes et institutions de la science nous obligent en quelque sorte à accepter une explication matérielle du monde phénoménal, mais, au contraire, que nous sommes forcés par notre adhésion a priori aux causes matérielles de créer un système d’analyse et un ensemble de concepts qui produisent des explications matérielles ». Le philosophe américain Thomas Nagel n’en pense pas moins, pour qui « la crainte de la religion » pèse lourdement sur la pensée de ses collègues naturalistes, à tel point que cette crainte « a des conséquences importantes et souvent pernicieuses sur la vie intellectuelle moderne ». On pourrait multiplier à l’infini de telles citations.

    Mais il n’y a pas que les aveux des naturalistes qui nous autorisent à dénoncer la prétendue incompatibilité entre science et religion. Il y a aussi les données sociologiques. Selon une étude du Pew Research Center effectuée en 1996, par exemple, 40 % des scientifiques américains disent croire en un Dieu personnel et 45 % disent ne pas y croire. Fait plus étonnant encore, plus un scientifique est jeune, plus il est susceptible de croire en un Dieu personnel.

    Deuxième étape : rappeler l’apport du christianisme au développement de la science. Contrairement aux idées reçues, les racines lointaines de la science moderne ont été plantées, non pas au XVIIe siècle, mais dans le terreau fertile du vieux monde gréco-romain et de l’Occident médiéval chrétien. Comme l’a bien expliqué l’historien américain des sciences Edward Grant, quatre facteurs ont permis à l’Europe médiévale de préparer la voie à la révolution scientifique du XVIIe siècle :
    a) la traduction vers le latin des textes scientifiques grecs et arabes aux XIIe et XIIIe siècles ;
    b) la création à la même époque par l’Église catholique des universités, lesquelles se sont empressées d’utiliser les traductions latines comme point de départ d’une étude des sciences naturelles ;
    c) l’adaptation de la tradition chrétienne à l’enseignement de ces sciences ;
    d) la transformation de la philosophie aristotélicienne. Loin d’avoir retardé ou bloqué le développement de la pensée scientifique, l’Église catholique en a été un puissant vecteur.

    La science ne comporte aucune vérité qui puisse en principe être contraire à la foi en Dieu. Seule une fausse philosophie des sciences peut lui être contraire. Dans la mesure où elle met en lumière la beauté et l’intégrité de sa création, la science ne peut qu’affermir notre relation à Dieu.

    Richard Bastien

    (1) Richard Bastien, Le crépuscule du matérialisme, Salvator, 2019, 192 pages, 20 €.
    Journaliste et économiste canadien, Richard Bastien est membre fondateur de la revue Égards et directeur de la Ligue catholique des droits de l’homme (Ottawa) ; il a précédemment publié Cinq défenseurs de la foi et de la raison. Newman, Chesterton, Lewis, Kreeft, MacIntyre, Salvator, 2018, 200 pages, 20 €.

    © LA NEF n°316 Juillet-Août 2019

  • Catastrophisme écologiste : "on a basculé dans l'antiscience"

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    De Valeurs Actuelles via ce site canadien :

    « On a basculé dans l'antiscience »

    Professeur des universités, ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE, Rémy Prud’homme (ci-contre) voit dans l’hystérie écologiste un caprice d’enfant gâté  et une pulsion totalitaire. Source : Valeurs actuelles.

    Que vous inspire le personnage de Greta Thunberg ?

    Qu’une adolescente suédoise autiste (Asperger),  manipulée comme une marionnette par des parents militants, dise des sottises, cela peut malheureusement arriver. Il s’agit là d’un événement rare, aléatoire, qui appelle notre tristesse et notre compassion, mais qui n’a aucune signification. Ce qui a une signification, en revanche, c’est l’accueil extraordinaire fait dans le monde, ou en tout cas dans le monde occidental, à la personne de la jeune malade, à son discours  irrationnel, à ses préconisations. Les plus hautes autorités civiles et religieuses, du président de la France au pape, la reçoivent, la prennent au sérieux, l’écoutent, la cajolent. Le Parlement européen est bien la seule institution à avoir, malgré les Verts qui y siègent, refusé de l’entendre proférer une adresse solennelle, en notant, avec un bon sens inhabituel, qu’un mardi matin, la place d’une gamine de 16 ans était sur les bancs de son école plutôt qu’à la tribune du Parlement. Mais partout ailleurs, pour des dizaines de millions de zélotes, chez les jeunes et même chez les moins jeunes, Greta est devenue une star, une icône, un modèle, un maître (on hésite à écrire : à penser), une sainte.

     
    Comment expliquer cet incroyable succès ?

    J’y vois trois raisons principales. Tout d’abord, ce succès a été savamment orchestré, avec des équipes de spécialistes et pas mal d’argent, comme on orchestre le lancement d’un nouvel iPhone ou d’une nouvelle lessive. Ensuite, il correspond sans doute à une demande sociale, au moins dans les pays riches.

    Une demande de religion. De violence aussi : le désir de casser ses jouets est classique et puissant. Enfin, les gouvernements et les financiers y trouvent aussi leur compte. On a besoin de coercition, donc de pouvoir, et de financement, donc de profits.

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