Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 272

  • Quand l'Islam reprend possession de la basilique chrétienne de Sainte-Sophie

    IMPRIMER

    De Lorenza Formicola sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction de "Benoît et moi") :

    L’Islam est de retour à Sainte Sophie, et ne s’arrête pas là

    25 juillet 2020

    Après 86 ans, l’Islam prie à nouveau dans ce qui était l’église la plus importante de la chrétienté, mais pour l’Occident, cela n’a pas semblé un événement méritant d’élever la voix. Erdogan se réjouit du triomphe islamiste et annonce des travaux pour déchristianiser la basilique et débarquer même en Andalousie.

    Quand la première prière du vendredi à Sainte-Sophie s’est terminée, il a fallu un certain temps avant que toute la foule s’écoule. Après 86 ans, l’Islam prie à nouveau dans ce qui était autrefois l’église la plus importante de la chrétienté, mais pour l’Occident, ce n’était pas un événement qui justifiait qu’on élève la voix. Pourtant, quelque chose d’aussi symbolique, dans le monde, ne s’était pas produit depuis des années: seul le terrorisme islamique, de temps en temps, avait réussi à frapper aussi bien au cœur de la chrétienté.

    Les images qui sont arrivées de Turquie hier, tout au long de la journée, rappellent l’effervescence et la ferveur typiques des grands rassemblements musicaux. Les seuls, aujourd’hui, qui font que les jeunes, et pas seulement eux, viennent du monde entier pour apercevoir leur idole à quelques kilomètres de distance.

    Des centaines de milliers de personnes sont venues de toute la Turquie pour assister à la première prière du vendredi à Sainte-Sophie. Selon Erdogan, hier, 350 000 musulmans ont prié Allah avec lui. Peut-être n’étaient-ils pas aussi nombreux, mais l’étendue des corps, à l’intérieur et à l’extérieur de Sainte-Sophie, a fait une telle impression qu’il est étonnant qu’aucun article n’ait paru dans la presse internationale pour dénoncer l’irresponsabilité des fidèles à la barbe du coronavirus.

    L’aspirant sultan Erdogan était au premier rang, bien en vue des caméras, accompagné des ministres de son gouvernement et d’Ali Erbas, le chef de la Diyanet, la Direction turque pour les affaires religieuses, la prière collective islamique et la récitation de versets du Coran. À l’extérieur du monument millénaire, des milliers de fidèles ont envahi les rues environnantes – certains sont arrivés la veille et ont prié toute la nuit pour remercier Allah de cette immense faveur et pour s’assurer une meilleure place près de l’ex-basilique.

    Le président turc, accompagné de 500 dignitaires, était tendu et ému tandis que résonnait l’adhan – l’appel islamique à la prière – et qu’était dévoilée la grande plaque d’or sur laquelle on peut lire « La Grande Mosquée d’Hagia Sophia » dans ce qu’il a lui-même décrit comme le « rêve de notre jeunesse » ancré dans le mouvement islamique turc.

    Lire la suite

  • R.D.C. : Le clergé kinois soutient le Cardinal Fridolin Ambongo

    IMPRIMER

    D’Aimé Mbala, le 17 juillet 2020 sur le site Afrique Espoir :

    Ambongo 200717020622_Leclergekinois.jpg

    (photo de Lwanga Kakule, lors d'une ordination à Kinshasa)

    « Dans un message intitulé «Dans le monde vous aurez à souffrir. Mais gardez courage, j’ai vécu le monde!» (Jn 16,33) adressé au Cardinal Fridolin Ambongo, le 14 juillet, les prêtres de l'archidiocèse de Kinshasa apportent leur soutien à leur pasteur suite à la campagne de ce qu’ils qualifient de «dénigrement» contre sa personne depuis qu’il a prononcé, le 30 juin dernier, son homélie à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RD Congo (*)

    Pour les membres du clergé, la campagne contre le Cardinal est une expression de mauvaise foi et d'absence de culture démocratique. C’est la raison pour laquelle ils lui assurent leur soutien et promettent de retransmettre son message aux fidèles: «Face à ce matraquage médiatique, nous tenons à vous exprimer notre totale adhésion à votre message prophétique, qui éveille les consciences aux valeurs de vérité et de justice. Dans notre action pastorale, nous veillerons à répercuter votre interpellation de telle sorte qu'elle ait un impact profond dans notre société.»

    En effet, dans l’homélie du 30 juin, le cardinal Ambongo avait dressé un bilan négatif de la gestion du pays depuis l’indépendance et a condamné la classe politique congolaise: “Nous avons connu la succession des régimes autocratiques, qui arrivent au pouvoir comme les colons sans aucun souci de la volonté du peuple, et cela continue jusqu’aujourd’hui : par la force, les guerres ou par la ruse, la fraude et en installant un système égoïste dans la gestion de la chose publique au lieu de promouvoir le bien-être commun du peuple congolais … A cela s’ajoute la culture de l’impunité pour les grands. On sanctionne le petit qui vole une poule, qui vole une chèvre ou qui donne un coup à quelqu’un. Il peut se retrouver à la Prison Centrale de Kinshasa –Makala-. Les grands, c’est l’impunité totale”, avait-il dit.

    Le message de soutien au Cardinal tombe dans un contexte de turbulence politique en RD Congo, où deux dossiers troublent l’opinion publique: un projet de réforme de la justice et la désignation d’un nouveau président pour la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Des manifestations ont été organisées à travers le pays pour protester contre l’entérinement, par l’Assemblée Nationale, de Ronsard Malonda comme nouveau président de la CENI. Les manifestants exigent des réformes au sein de cette institution, avant les élections de son président, ainsi que le retrait des projets de loi visant la réforme de la justice, car ils le jugent non conforme à la Constitution et inopportun. Une autre marche est pour ce 19 juillet 2020, organisée par le Comité Laïc de Coordination, une structure proche de l’Eglise Catholique"

    Ref. R.D.C. : Le clergé kinois soutient le Cardinal Fridolin Ambongo

    (*) Belgicatho a publié ici cette homélie d’une vérité sans concession qui dérange un certain establishment auquel on doit aussi une manipulation politicienne de l’histoire coloniale du Congo.

    JPSC

  • Inde : une chrétienne tuée, la cinquième victime en deux mois

    IMPRIMER

    De Vatican News (en) :

    Inde : une femme chrétienne tuée, la cinquième victime en deux mois

    Au lendemain du récent meurtre d'une jeune chrétienne à Jharkhand, l'évêque Binay Kandulna de Khunti lance un appel à la tolérance religieuse, en déclarant que "nous devons respecter tout le monde".

    Une jeune femme, constamment harcelée pour sa foi chrétienne, a été assassinée par des assaillants inconnus à Redhadi, un village du district de Khunti, dans le Jharkhand.

    Suman Munda, une chrétienne de 25 ans, a été retrouvée morte dans un endroit désert près de son domicile le 19 juillet, après avoir été recherchée par des parents qui étaient venus lui rendre visite mais n'ont pas pu la retrouver.

    Ce triste événement fait de Suman Munda la cinquième victime d'une tendance inquiétante des meurtres de chrétiens en Inde au cours des deux derniers mois.

    Le 24 juin, un autre chrétien, Ramji Munda, 27 ans, a été tué à la périphérie de son village dans le district de Khunti, dans le Jharkhand, en Inde orientale.

    Déplorant la situation, l'évêque Binay Kandulna de Khunti a déclaré que "c'est un sujet de grave préoccupation car l'État a vu un chrétien tué seulement le mois dernier dans le même district".

    Les médias locaux indiquent que la police a quatre suspects en interrogatoire en relation avec le meurtre.

    Les chrétiens inquiets

    Selon un pasteur local, Munda s'est convertie au christianisme il y a environ six ans et a depuis lors été continuellement harcelée par certains nationalistes hindous radicaux pour sa décision. Il a souligné que d'autres chrétiens de cette région sont toujours confrontés à ce défi.

    "Nous avons peur et notre peuple est brisé", a déclaré le pasteur en exprimant ses préoccupations.

    "Nous devons respecter tout le monde"

    Appelant à la tolérance religieuse, l'évêque Kandulna a déclaré : "Les personnes de foi sont une création de Dieu et nous devons les respecter tous".

    Mais, a-t-il souligné, "certains groupes de  pression essaient de cibler les minorités dans l'État pour répandre la haine entre les différentes confessions qui sont par ailleurs des personnes qui aiment la paix".

    "Nous condamnons ce massacre et appelons l'administration à prendre des mesures strictes à l'encontre des coupables", a-t-il déclaré, ajoutant qu'"il est très regrettable que nous ayons perdu une vie précieuse".

    Autres victimes

    Entre le 25 mai et le 10 juillet, quatre chrétiens - un homme, une femme, un adolescent et un pasteur - ont été tués pour leur foi dans ce pays d'Asie.

    Les meurtres ont eu lieu au Chhattisgarh, au Jharkhand, à Odisha et au Maharashtra.

    Persecution Relief, un forum œcuménique qui soutient les chrétiens persécutés en Inde, a enregistré 527 cas de persécution chrétienne en 2019, contre 447 en 2018, 440 en 2017 et 330 en 2016, avec 293 cas au cours du premier semestre 2020.

    Entre janvier 2016 et juin 2020, il y a donc eu 2 067 crimes inspirés par l'intolérance religieuse contre les chrétiens en Inde.

  • France : 3 actes antichrétiens chaque jour

    IMPRIMER

    De Michel Janva sur le Salon Beige :

    3 actes antichrétiens par jour en France

    La source officielle sur le sujet est la DILCRAH (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT), qui dépend des services du Premier ministre. La DILCRAH publie en début d’année un « bilan annuel de actes antireligieux, antisémites, racistes et xénophobes » qui fait référence.

    Une autre source statistique est celle du Service central de renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie, qui couvre 95 % du territoire. En mars 2019, il répertoriait par exemple, 129 vols et pas moins de 877 dégradations ciblant des édifices catholiques sur l’ensemble du pays en 2018.

    Dans son édition du 28 janvier 2020, donc pour l’année civile 2019, la DILCRAH annonce que « 1052 faits antichrétiens » ont été recensés. La même source donnait 1063 faits antichrétiens en 2018, et 1036 en 2017. Si l’on divise ce millier de faits par 365 jours, on compte 3 actes antichrétiens par jour en France.

  • La pandémie : une chance de revenir à l’essentiel pour saisir la pleine valeur de la vie

    IMPRIMER

    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    22 juillet 2020

    L'Académie pour la Vie livre une réflexion sur les bouleversements induits par la pandémie

    Dans une note publiée ce mercredi midi et intitulée "Humana comunitas à l'ère de la pandémie: méditations intempestives sur la renaissance de la vie", l'Académie pontificale pour la Vie apporte une lecture spirituelle des bouleversements provoqués par la pandémie de Covid-19 dans la plupart des sociétés humaines.

    «La Covid-19 a apporté la désolation au monde», est-il rappelé d'emblée, au sujet d'un phénomène qui a déjà fait plus de 600 000 morts et dont les futurs développements restent encore incertains et angoissants. «Que faire de tout ceci? Comment notre halte nous empêchera-t-elle de tomber dans l’inertie de la complaisance, ou pire, de la connivence dans la résignation?», s'interrogent les rédacteurs de cette note, qui invitent à prendre un «recul réfléchi» qui ne correspond pas à «l'inaction», mais à «une pensée qui pourrait se transformer en remerciement pour la vie donnée, et donc un passage vers la renaissance de la vie».

    Transformer le langage guerrier en esprit de compassion

    Dans une partie intitulée «La vie prise, la vie donnée : la leçon de la fragilité», l’Académie s’interroge aussi sur le caractère anxiogène du langage guerrier utilisé dans le traitement de cette actualité. «Les métaphores dominantes qui envahissent à présent notre langage ordinaire mettent l’accent sur l’hostilité et sur un sentiment envahissant de menace : les encouragements répétés à "combattre" le virus, les communiqués de presse qui sonnent comme des "bulletins de guerre", les mises à jour quotidiennes sur le nombre de personnes infectées» donnent une impression de champ de bataille.

    Dans les hôpitaux, mais aussi dans les prisons, dans les camps de réfugiés ou encore dans les maisons de retraite, de nombreux décès ont pris de court le personnel et l’entourage des victimes. «Nous avons été témoins du visage le plus tragique de la mort : certains ont connu la solitude de la séparation aussi bien physique que spirituelle de tous, laissant leurs familles impuissantes, incapables de leur dire au revoir, même pour leur fournir cette simple piété de base avec un enterrement approprié.» 

    Mais au-delà de ces situations dramatiques et traumatisantes, cette pandémie offre aussi une chance de revenir à l’essentiel pour saisir la pleine valeur de la vie. «L’évidence douloureuse de la fragilité de la vie peut aussi renouveler notre conscience de sa nature donnée. En revenant à la vie, après avoir savouré le fruit ambivalent de sa contingence, ne serons-nous pas plus sages? Ne serons-nous pas plus reconnaissants et moins arrogants? »

    Lire la suite

  • Covid19 : le retour de la fatalité ?

    IMPRIMER

    De Jérôme Poignon sur le site « Boulevard Voltaire » : 

    coronavirus-5164634_960_720.jpg

    Tremblements de terre, raz-de-marée, ouragans : catastrophes naturelles normales parce que naturelles. Elles possèdent à chaque fois un périmètre et l’on sait leur durée. Mais aujourd’hui, un danger mortel investit durablement toute la Terre.

    De même qu’il y a cent ans, nous sommes impuissants devant un mal souverain – opportunément « couronné » – qui nous plonge dans la sidération, l’hystérie et le dénuement. Pourtant, c’est une catastrophe naturelle, elle aussi. Car il est inutile de savoir qui a vendu au marché un pangolin suspect ou qui a laissé une fenêtre ouverte dans un mystérieux laboratoire P4 : le marchand chinois ignore sa bévue et le laborantin négligent est couvert par le secret défense… L’ignorant et l’apprenti sorcier ploient ensemble maintenant sous un virus létal disséminé et invaincu depuis des mois.

    L’ubiquité du danger souligne douloureusement l’adversité essentielle de notre environnement. Tout notre labeur ne vise qu’à lutter, au moins pour survivre et au mieux pour aspirer à un éden mythique. Mais la nature n’est toujours que partiellement comprise et maîtrisée : on ne peut saisir intégralement que sa propre création et, en fait, nous ne créons rien de matériel. Notre génie scientifique est limité à l’observation et l’assemblage des éléments qui nous entourent et de ceux qui nous composent. Les savants poussent des frontières mais ne peuvent les traverser ; l’art seul permet d’entrevoir l’autre côté du miroir.

    Puisque être dans la nature, c’est être aussi de la nature, l’instabilité de cette dernière est consubstantielle à notre condition et le destin du puissant n’est pas plus assuré que celui du manant. De même que la tuile qui tombe du toit ne choisit pas sa cible, de même nul ne peut savoir « ni le jour ni l’heure ». 

    C’est bien un appel à l’humilité qu’inspire la tragédie : humilité à l’égard de la nature et compassion des uns envers les autres pour les vies arrachées. Mais après les bacchanales médiatiques, sportives et politiques célébrant une mobilité retrouvée, l’égoïsme, l’arrogance et la rancœur surgiront d’autant plus violemment que les suites du grand bond en arrière seront dures à supporter.

    Pour traverser les épreuves, les poètes et les artistes sont des soutiens lumineux : leurs chefs-d’œuvre renvoient parfois du monde une image décalée. Or, voir différemment, c’est sans doute voir autre chose »…

    Ref. Covid19 : le retour de la fatalité ?

    La vie en ce monde passe comme le songe d’une nuit d’été ou plutôt, selon le mot abrupt de sainte Thérèse d’Avila, comme une mauvaise nuit dans un mauvais lieu où la fatalité finit toujours par l’emporter sur la liberté. L’espérance n’est pas pour ce monde mais en l’autre. Un virus minuscule nous le rappelle. En exergue de l'avis mortuaire d'une personne proche décédée ce mois-ci, je trouve cette citation de Newmann qui exprime plus élégamment la même chose: " Ex umbris et imaginibus in veritatem", "loin des interrogations et des discussions stériles, enfin dans la vérité". 

    JPSC

  • Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam : le franc parler de Mgr Ginoux

    IMPRIMER

    Nico Spuntoni interviewe Mgr Ginoux, évêque de Montauban, sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam"

    24-07-2020

    Les églises brûlées en France ne sont que la partie visible de l'iceberg d'un climat d'hostilité envers les chrétiens. Il y a une convergence évidente entre les forces laïques et une présence de plus en plus importante de l'Islam. Pendant que des mosquées sont construites, des églises chrétiennes - dont l'entretien est à la charge de l'État - sont abandonnées et fermées. L'évêque de Montauban, Bernard Ginoux, s'exprime sur Sainte-Sophie : "L'accord d'Abou Dhabi a été violé, Erdogan mène une politique d'expansion et d'hégémonie en Méditerranée au nom de l'Islam, le dialogue avec lui est impossible".

    Les images de la cathédrale de Nantes en flammes ont malheureusement provoqué un effet de déjà-vu. Il est difficile de ne pas revenir avec le souvenir du tragique incendie qui, il y a un peu plus d'un an, a dévoré un symbole de la chrétienté comme Notre-Dame. Assister à des scènes d'incendie d'églises, quand elles ne sont pas blasphématoirement vandalisées ou démolies pour faire place à des parkings, devient tristement commun dans l'ancienne France catholique. De nombreux commentateurs ont souligné l'aspect symbolique de ces épisodes, mais l'ampleur du phénomène est telle qu'elle nécessite une prise de conscience. Craintes, attentes et espoirs de l'Eglise au-delà des Alpes : la NBQ en a parlé avec Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban, dans la région occitane.

    Votre Excellence, face à l'incendie de Nantes, les catholiques français se sentent-ils plus effrayés ou plus abandonnés ?

    L'incendie - apparemment intentionnel - qui a éclaté dans la cathédrale de Nantes samedi matin cause beaucoup de souffrance au diocèse de Nantes, aux fidèles et à tous les catholiques. Les médias ont montré de nombreuses images, ont fait de nombreux commentaires. Les ministres sont arrivés, le Président de la République a pris la parole. Un homme a été mis en détention puis relâché. Aujourd'hui, l'enquête se poursuit pour "incendie criminel", selon les termes du procureur. Mais nous devons nous inquiéter de ce qui va se passer ensuite, comme nous l'enseigne le précédent de l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, enveloppée, jusqu'à aujourd'hui, par le silence.

    Il est difficile de ne pas inclure cet incident dans une liste qui s'allonge depuis deux ou trois ans sur le territoire français. Ajoutez à cela la dégradation et la profanation d'églises ou de chapelles. Il est triste de constater que la plupart du temps, les auteurs de ces infractions ne sont pas identifiés et les enquêtes échouent.

    L'historien italien Marco Gervasoni a écrit que les incendies et les effondrements de nombreuses églises chaque année en France montrent "un désintérêt congénital des derniers gouvernements". Cette insouciance peut-elle cacher les raisons idéologiques de ceux qui veulent dépasser la laïcité de l'État et viser la sécularisation de la société ?

    En France, l'État est propriétaire des cathédrales construites avant 1905 en vertu de la loi de séparation entre l'Église et l'État. En outre, selon cette loi, les églises paroissiales construites avant 1905 sont la propriété des municipalités. Les propriétaires ont donc le devoir d'entretenir ces bâtiments afin qu'ils puissent être utilisés en toute sécurité. Mais de forts courants résultant de la mentalité laïque tentent de contourner cette obligation, arguant que l'État ne devrait pas financer l'entretien des édifices religieux. De plus, la présence importante de l'Islam qui construit des mosquées est un prétexte pour ne pas "favoriser" une autre religion. L'égalitarisme semble être un impératif pour ne pas maintenir les églises catholiques.

    Lire la suite

  • Actes de vandalisme antichrétien : "ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison"

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Les évêques américains condamnent les actes de vandalisme anti-chrétiens

    Églises incendiées, statues du Christ et de la Vierge Marie vandalisées ou décapitées : les dommages causés aux lieux et aux symboles chrétiens sont de plus en plus nombreux aux États-Unis. La conférence épiscopale s’en inquiète et enjoint les fidèles à répondre à la haine par l’amour.

    «Qu’il s’agisse de geste posés par des individus tourmentés ou par des agents de haine qui veulent intimider, ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison», écrivent, au nom de leurs frères évêques, Mgr Thomas G. Wenki et Mgr Paul S. Coakley, respectivement présidents du comité épiscopal pour la liberté religieuse et du comité pour la justice interne et le développement humain. Si les deux archevêques reconnaissent que les motivations de tels actes restent peu claires, ils affirment prier pour leurs auteurs et appellent à rester vigilants.

    En ce «moment particulier de conflit culturel que vivent les États-Unis, poursuit la note, le chemin vers l’avenir doit passer par la compassion et la compréhension pratiquées et enseignées par Jésus et Marie». Et l’USCCB de lancer un dernier appel : «contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu en suivant l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

    Mais la liste est longue : dans la nuit du 2 au 3 juillet, une statue de la Vierge Marie a aussi été décapitée à Gary, dans l'Indiana. Auparavant, début juillet, la croix de la paroisse de sainte Bernadette à Rockford, dans l'Illinois, avait été détruite à coups de marteau. À la mi-juillet, dans une station de ski de Monstana, une statue du Christ a été enduite de peinture brune et recouverte de banderoles portant les mots «rebellez-vous». Plus récemment, le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, New York, un monument aux enfants à naître, décoré de versets du prophète Isaïe, a été détruit. D'autres actes de vandalisme ont été enregistrés ces dernières semaines contre d'autres lieux de culte catholiques. Le plus grave a été l'incendie qui a éclaté dans l'église de Saint-Gabriel, à Los Angeles, l’une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Juniperro Serra.

  • Il n'y a pas qu'à Banneux...

    IMPRIMER

    Nous avions rapporté ce  fait survenu à Banneux il y a une dizaine de jours. Mais les actes hostiles à l'égard des symboles de notre foi se multiplient. Ainsi dans l'Hérault comme le rapporte le Salon Beige :

    Hérault : une statue de la Vierge décapitée

    Hérault : une statue de la Vierge décapitée

    Tweet du maire de Montaud, qui a porté plainte:

    Il a ajouté :

    “A ceux qui ont commis cette dégradation volontaire je tiens seulement à leur rappeler que cette statue était le symbole de l’amour et la tendresse d’une mère“.

  • Pays-Bas : un projet de loi pour autoriser le suicide assisté à partir de 75 ans

    IMPRIMER

    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : une proposition de loi pour autoriser le suicide assisté à partir de 75 ans

    22/07/2020

    Le Parlement néerlandais se penchera prochainement sur une proposition de loi visant à autoriser l'aide au suicide pour "vie accomplie" à partir de 75 ans, en dehors de toute condition médicale. Le texte, déposé par la députée Pia Dijkstra du parti D66 (gauche libérale), représente un pas de plus vers la consécration d'un “droit à mourir”, dans un pays où déjà 4,2 % (en 2019) de la population meurt par euthanasie.

    L'exposé des motifs de la proposition pose comme principe de départ que la décision du suicide est strictement personnelle et que “personne ne pourra jamais dire d'un autre que sa vie est accomplie”. Pourtant, le texte légal prévoit qu'un “accompagnateur de fin de vie” devra vérifier le respect de plusieurs conditions, de forme mais aussi de fond : il devra discuter avec la personne âgée de l'opportunité d'impliquer ses proches dans la discussion, avoir la conviction que la demande de mourir est “libre, réfléchie et persistante”, s'entretenir avec la personne au moins deux fois sur une période de minimum deux mois, et surtout, avoir la conviction qu'il n'existe pas d'autre aide souhaitable pour cette personne, pour lui redonner goût à la vie. Il doit enfin s'assurer que la personne est capable d'un discernement raisonnable sur ses intérêts en jeu. Ajoutons que pour obtenir l'aide au suicide, il faut avoir la nationalité néerlandaise ou résider aux Pays-Bas depuis au moins deux ans.

    L'accompagnateur de fin de vie aura suivi une formation spécifique pour l'aide au suicide, et devra en plus détenir un diplôme d'infirmier, de médecin, de psychologue de la santé ou de psychotherapeute. Il devra aussi demander l'avis (non contraignant) d'un second accompagnateur de fin de vie sur chaque cas. C'est donc à lui que reviendrait in fine la décision d'autoriser ou non le suicide de la personne âgée. S'il ne respecte pas les conditions précitées, il sera passible de sanctions disciplinaires et/ou pénales. Chaque cas fera l'objet d'un contrôle a posteriori par une commission régionale, créée à l'image des commissions régionales chargées de contrôler les euthanasies.

    Il convient de souligner deux aspects de cette proposition de loi. Premièrement, on ne peut que constater le paradoxe entre la volonté de l'auteur de libéraliser totalement le suicide des personnes âgées, et le rôle prépondérant de l'accompagnateur de fin de vie, de qui dépend finalement l'autorisation du suicide. A cet égard, la proposition de loi se calque sur le cadre légal en matière d'euthanasie (rôle prépondérant du médecin), avec la particularité que la souffrance en question est d'ordre psychologique et non somatique. Deuxièmement, cette proposition de loi pose la question de la place des personnes âgées dans nos sociétés, et plus particulièrement dans une société occidentale aisée où le PIB par habitant est parmi les plus élevés du monde (15ème place pour les Pays-Bas). Quel signal donne-t-elle aux personnes âgées ? Et pourquoi le suicide deviendrait-il justifié à partir de 75 ans d'âge ? “Nous avons choisi cette limite d'âge parce que les personnes qui l'ont atteinte ont déjà une vie relativement longue derrière eux”, explique Pia Dijkstra, auteur de la proposition de loi...

    Rappelons qu'une étude a récemment été menée par des chercheurs néerlandais, centrée spécifiquement le groupe de personnes de plus de 55 ans et désirant mourir, sans qu'elles ne souffrent de maladie grave. Les chercheurs ont noté que le désir de mort n'était pas lié à l'âge avancé, mais surtout, qu'il était souvent complexe et changeant : il ne se développe pas de façon linéaire, n'est pas irréversible et est renforcé par des facteurs tels que l'inquiétude (de scénarios futures ou hypothétiques), les problèmes financiers, les soucis de santé, la solitude, la dépendance et le sentiment d'être une charge pour les autres. Ce qui mène les chercheurs à conclure que le terme de « vie accomplie » ne se prête pas à ces situations, qui connaissent leur lot de souffrances et quelque part, d'insuffisance. (Voir Bulletin de l'IEB)

    Il revient désormais au Conseil d'Etat de se prononcer sur la proposition de loi endéans les 3 mois. Les prochaines élections aux Pays-Bas étant prévues pour mars 2021, il est peu probable que le texte soit voté d'ici la fin de cette législature.

  • Incendies, scandales, antichristianisme : résister dans l’espérance

    IMPRIMER

    Une tribune de Jean Duchesne sur Aleteia.org :

    Incendies, vandalisme, actes antichrétiens… espérer quand tout va mal

    incendie cathédrale de nantes
     
  • Parler latin sans le savoir

    IMPRIMER

     Lu sur le site « Boulevard Voltaire » :

    inscription-latine-845x435.png« L’aviez-vous remarqué ? Tout le monde parle latin. Chaque Français moyen utilise, tous les jours, des mots, des adverbes, des expressions ou des locutions latines, même sans le savoir ! Grosso modo, 20 à 30 par jour, au minimum. Vous n’avez peut-être pas vu, vous venez d’en lire* deux : primo, grosso modo, et secundo, minimum. Ça en fait quatre !

    Prenons la journée ordinaire d’un quidam ; dès qu’il se lève, il va a priori dans la salle de bains. D’ailleurs, il le dit en latin : lavabo, « je vais me laver ».

    Pour le petit déjeuner, il boit et mange latin : Candia ou Lactel et yaourt au bifidus. Et caetera ! Et, bien sûr, il consomme bio, a fortiori si la nourriture biologique est son credo ! Ah, pardon, « bio » est un mot grec : « la vie » ; il faut faire le distinguo.

    Dans l’escalier, notre personnage tombe sur la persona non grata de l’immeuble, qui l’interpelle sur les nouvelles règles contre le bruit. Pour couper court, il lui répond avec du latin et en rajoute un peu : « Euh, je suis d’accord avec vous et, de facto, stricto sensu, je ne mettrai pas de veto. » C’est habile, pendant que la voisine essaie de comprendre, lui, il a déjà détalé. Elle répond quand même toute seule : « Je ne lui parle pas de se lever tôt, ni de sangsues… » Cela s’appelle un quiproquo.

    Notre quidam est maintenant dans sa Volvo ou son Audi ; hum, ça ne fait pas assez Français moyen. Alors, on va dire sa Fiat, qu’il va garer dans un parc Vinci. Que des noms de marques en latin : c’est chic, intemporel et international : volvo se traduit « je roule » ou « je tourne » ; audi, « écoute », à l’impératif. Fiat, littéralement « que cela soit », correspond également et astucieusement au sigle FIAT (Fabrique italienne d’automobiles de Turin). Quant à vinci, qui signifierait « vainc », ici, c’est, bien sûr, au génial ingénieur Léonard de Vinci que se réfère la marque.

    Notre homme arrive enfin à son bureau. Et ça commence par quoi ? Agenda ! C’est du pur latin. Cela veut dire « ce qui doit être fait », du verbe agere, « faire ». Non, pas ce qui est à gérer, ça n’a rien à voir, mais du verbe ago, « agir ». Et, en plus, l’agenda s’appelle Quo Vadis ? « Où vas-tu ? »

    Là, c’est l’heure du courrier et des fax, abrégé de fac simile ; la lecture des laissez-pisser… pardon… des recepisse, attention aux lapsus linguae ! Il y a également les recto à lire, les verso à signer. Ou vice versa. Puis notre ami se partage le travail avec une collaboratrice qui joue parfaitement son rôle d’alter ego. Et avec qui il forme un vrai duo.

    De retour chez lui, c’est carpe diem. Une expression pratique pour dire, avec deux tout petits mots : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain. » Notre quidam va alors se détendre et jouer avec ses enfants : Cluedo (1) et video.

    In fine, quel est l’olibrius qui a dit que le latin est une langue morte et inutile ? A contrario, cette langue coule dans les cerveaux comme le sang dans nos veines ; le latin fortifie notre français et facilite (oui !) la digestion de l’orthographe, la compréhension d’un texte et la cohérence de notre communication. Le latin nous rend plus intelligents. Il nous tire vers le haut jusqu’au nec plus ultra de l’expression française.

    Nota bene : un nombre croissant de chefs d’entreprises l’affirment : « Dès les années 2020, la compétence de l’orthographe sera une condition sine qua non à l’embauche. » Alors, conseillons, supplions l’Éducation nationale et les parents d’imposer le latin – au moins les bases – à tous les enfants, pendant deux années. Ceux-ci leur en seront reconnaissants ad vitam aeternam.

    Isidore, chroniqueur ».

    *en version audio, « je viens d’en dire deux »

    (1)De l’anglais clue : « indice », et du latin ludo : « je joue ».

    Ref. Le latin rend plus intelligent (vérité scientifiquement prouvée ) !

    JPSC