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Société - Page 273

  • Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

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    Lu sur le site web « Boulevard Voltaire » :

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    "Cette période estivale et la Providence se sont unies pour me faire voyager en curieux tout autant qu’en pèlerin dans une quarantaine de petits villages de divers départements du Massif central. Cette expérience banale fut une véritable révélation.

    Car au cœur de tous ces villages, on retrouve les mêmes signes de notre civilisation moribonde : la mairie en sursis à l’heure des communautés de communes, l’école en général abandonnée, le souvenir du café dont on peine à lire l’enseigne sur la façade décrépite, le monument aux morts de la Grande Guerre, un grand crucifix plus ou moins bien entretenu, une statue de la Vierge aux pieds de laquelle une âme pieuse vient parfois encore planter quelques roses et une modeste mais élégante église, romane ou néogothique.

    Souvent, cette église est fermée, mais parfois, un fidèle ancien qui en détient les clés prend la peine de l’ouvrir chaque jour, de l’entretenir et de la fermer chaque soir. À l’intérieur, c’est toujours la même litanie : deux ou trois crucifix supplémentaires, une ou deux statues de Marie accompagnées d’un qualificatif : Notre-Dame de Bonsecours, Notre-Dame de Tout Pouvoir, Notre-Dame de la Miséricorde, etc., une statue de Jeanne d’Arc, une du curé d’Ars, une de sainte Thérèse, une de saint Michel et, selon la tradition locale, de l’un ou l’autre de leurs acolytes.

    Eh bien, tout cela résume à merveille ce qu’est la France. La France est catholique au plus profond de ses entrailles, héroïque parfois, conviviale presque toujours et révolutionnaire autant par amour de la liberté que par naïveté.

    En général, je me trouvais seul dans ces sanctuaires témoins, mais une fois, dans une de ces églises où l’on expose encore le Saint-Sacrement, nous fûmes trois : une vieille femme, moi et une jeune Black ; la France d’hier, la France d’aujourd’hui et, peut-être, la France de demain.

    Et quoique je sois fort admiratif de l’engagement et du courage des jeunes identitaires, j’ai acquis là la conviction que les catholiques africains sont plus légitimes à recevoir l’héritage de la France éternelle que les Gaulois sans foi.

     F. Falcon "

    Ref. Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

    Le qualificatif « identitaire » est mal perçu dans le milieu clérical conciliaire issu de Vatican II : une profession de foi axée sur un système idéologique en assèche les racines. Mais une tentation de ce type n’est pas l’apanage des catholiques maurassiens d’autrefois. Dans ce type de démarche intellectuelle, un certain « esprit du concile » n’a rien à leur envier.

    La chrétienté occidentale, ou ce qu’il en reste, est aujourd’hui victime d’une asphyxie généralisée alors que, pour un Africain demeuré indemne du virus de la crise de la conscience européenne, il fait encore tout simplement Dieu comme il fait soleil : un soleil qui éclaire l’éveil naturel de la raison et du coeur à la parole divine.

    S’il n’est pas étouffé entretemps par les manipulations, les ronces et les épines de la post-modernité ambiante, cet enracinement charnel de la foi des immigrés venus de l’Afrique sub-saharienne peut devenir un apport vivifiant pour le christianisme, en Europe et ailleurs : un thème pour Vatican III ?  

    JPSC  

  • Enquête mondiale : on croit encore beaucoup en Dieu

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    De Giuliano Guzzo sur le site de La Nuova Bussola Quotidiana :

    Enquête mondiale : le monde croit encore en Dieu

    22-07-2020

    "The Global God Divide" : c'est le nouveau rapport du Pew Research Center qui, en 2019, a interrogé plus de 38 000 personnes de 34 pays. Elle a constaté que le monde est très croyant : 45% reconnaissent ouvertement la nécessité de croire en Dieu. Une croyance ancrée dans des pays comme l'Indonésie musulmane et les Philippines catholiques (96%), beaucoup moins en Europe (22%) mais présente aux Etats-Unis (44%). L'Italie donne de mauvais signaux, l'ex-URSS de très bons.

    La planète se sécularise-t-elle ou non ? La population mondiale a-t-elle encore la foi ? Et quelle importance accorde-t-on à Dieu dans la vie de tous les jours ? Les quarante pages intitulées "The Global God Divide", le nouveau rapport du Pew Research Center, ont l'ambition d'offrir une réponse à ces questions. Il s'agit d'une enquête qui, par contact téléphonique et par des entretiens en face à face, a interrogé en 2019 un total de plus de 38 000 personnes de 34 pays - de l'Inde au Kenya, des États-Unis au Japon - représentant les six continents. En bref, une image réelle de la religiosité mondiale. Ce qui, disons-le tout de suite, a révélé quelques surprises.

    En fait, malgré les prédictions - et peut-être les espoirs - de certains, les premières données qui ressortent de ces travaux sont que le monde y croit encore, voire y croit très fort. La preuve en est que près d'une personne sur deux (45%), contrairement à une vision intime et privatisée de la croyance, reconnaît ouvertement la nécessité, pour vivre correctement et avoir de bonnes valeurs, de croire en Dieu. Cette croyance est profondément ancrée dans des pays comme l'Indonésie musulmane et les Philippines catholiques (96%), beaucoup moins en Europe (22%) mais bien présente aux Etats-Unis (44%).

    Un deuxième chiffre qui ressort de "The Global God Divide" est la part de la population mondiale selon laquelle la religion et Dieu jouent un rôle important dans la vie. Elle s'élève à 62 %. La part de ceux qui attachent de l'importance à la prière est plus faible, mais pas très élevée (53 %). Or, comme ceux qui déclarent ouvertement l’importance qu’ils accordent à la religion et à la prière ne représentent qu'une partie du nombre total de croyants, ce que le Pew Research Center nous dit, c'est que le monde d'aujourd'hui n'est pas religieux : il est très religieux.

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  • France : un projet bioéthique injuste et dangereux

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de La Vie :

    Les évêques dénoncent un projet bioéthique “injuste” et “dangereux”

    « Notre modèle de bioéthique devrait être revu en fonction d’une écologie globale »

    Au delà des questions de forme, l’Église a le vertige sur le fond, devant ce qui s’apparente à « un changement anthropologique radical ». Si l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes a eu tendance à focaliser l’attention, les sujets de préoccupations des évêques sont plus larges et plus nombreux : élargissement du diagnostic préimplantatoire aux anomalies chromosomiques telles que la trisomie 21, fabrication d’embryons chimères homme-animal, légalisation de fabrication d’embryons transgéniques, procédé du « bébé médicament », devenir des embryons surnuméraires, pouvoir du projet parental, recours à un tiers donneur et à la notion d’anonymat…

    Pour le Comité bioéthique des évêques, c’est la fraternité a été oubliée dans la réflexion. « Il n’existe de progrès dans une société que si la fraternité grandit, poursuit Pierre d’Ornellas. C’est elle qui donne sens à nos libertés par lesquelles nous devenons responsables du bien de tous. Sans la fraternité, l’égalité et la liberté peuvent devenir des idées folles. Et il est juste et responsable de savoir se priver de libertés individuelles au profit de la fraternité. » Et d’interroger : « La fraternité postule que chacun s’engage dans la solidarité afin que tous puissent avoir accès aux soins et à l'accompagnement des soignants. Cela invite à une juste sécurité sociale. Mais alors pourquoi demander à des citoyens de contribuer à financer des actes techniques qui ne sont pas des soins ? Pourquoi organiser les soins de telle sorte que des malades risquent de ne plus être prioritaires dans l’accès aux techniques qui soignent, si ces techniques sont appliquées pour des personnes qui ne sont atteintes d’aucune pathologie ? »

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  • GPA : prendre exemple sur la Lituanie

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    De Claire de la Hougue sur le site du Figaro Vox :

    «Prenons exemple sur la Lituanie, où la GPA a été déclarée contraire à la dignité des femmes et des enfants»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La Lituanie a déclaré la gestation pour autrui contraire à la dignité des femmes et des enfants. Claire de La Hougue espère que cette décision permettra une prise de conscience au niveau international.

    20 juillet 2020

    Claire de La Hougue est docteur en droit et chercheur associé à l’ECLJ. Elle est l’auteur de nombreux articles juridiques sur la bioéthique, et a participé à la rédaction de l’étude ayant servi de base à la rédaction de la résolution adoptée par le parlement lituanien. Elle est intervenue au Parlement européen et au Conseil de l’Europe sur la gestation pour autrui.


    Alors que d’aucuns en France voudraient profiter de la révision des lois de bioéthique pour faire accepter la gestation par autrui (maternité de substitution) et que les juridictions françaises en acceptent de plus en plus facilement le fait accompli lorsqu’elle est pratiquée à l’étranger, la Lituanie s’insurge contre la maternité de substitution, la déclarant radicalement contraire à la dignité des femmes et des enfants.

    Le Parlement lituanien, dénommé Seimas, a adopté le 25 juin par une écrasante majorité des votants (54 contre 4, avec 3 abstentions), une «Résolution condamnant toute forme de gestation par autrui». Rédigé par des députés chrétiens-démocrates, ce texte a reçu le soutien des membres des autres partis, notamment verts et socio-démocrates.

    La résolution constate d’abord que cette pratique est contraire à de nombreux traités internationaux: ceux qui interdisent la vente d’enfant, la traite et l’esclavage, ceux qui garantissent les droits des femmes notamment contre l’exploitation de leurs organes reproductifs, ceux qui protègent les droits des enfants ou qui régissent la filiation, l’adoption ou encore la biomédecine. Elle rappelle aussi plusieurs résolutions du Parlement européen et rapports internationaux qui soulignent l’atteinte à la dignité des femmes et des enfants concernés, traités comme des marchandises, ainsi que les risques élevés de traite des personnes associés à cette pratique. Le Parlement lituanien appelle enfin à l’interdiction de la maternité de substitution, en s’appuyant aussi sur le droit lituanien.

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  • 40.800 petites Vietnamiennes manquent à l'appel chaque année

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    SÉLECTION PRÉNATALE : 40.800 PETITES FILLES MANQUANTES AU VIETNAM CHAQUE ANNÉE

    20 juillet 2020

    Chaque année 40.800 petites Vietnamiennes ne peuvent pas voir le jour, selon un rapport publié vendredi à Hanoi. C'est une manifestation négative de la « préférence pour les fils, qui est tout sauf une tradition bénigne, un produit des systèmes sexistes qui placent les hommes et les garçons dans un statut social plus élevé, et qui favorise les enfants de sexe masculin par rapport aux enfants de sexe féminin », a déclaré le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

    Ce déséquilibre provient aussi bien des avortements sélectifs que des choix d’embryons implantés, après une fécondation in-vitro. Pointé du doigt depuis 2004, il a atteint en 2019 la proportion de 111,5 naissances de garçons pour 100 naissances de filles, alors que le ratio naturel est « compris entre 105 et 106 » selon le rapport.

    Pham Ngoc Tien, directeur du département de l'égalité des sexes au ministère du travail vietnamien, commente le rapport en ces mots : « le déséquilibre du rapport de masculinité à la naissance est profondément ancré dans les normes et pratiques sociales qui renforcent la préférence pour les fils et la faible valeur accordée aux femmes et aux filles. Rendre ce ratio équilibré est également l'un des objectifs de la stratégie nationale sur l'égalité des sexes pour la période 2021 - 2030 que nous sommes en train d'élaborer ».

    Au niveau mondial, on estime qu’il manque environ 1,18 naissances de filles chaque année, dont 666.300 en Chine et 461.500 en Inde. « 140 millions de filles dans le monde manquent aujourd'hui à la population mondiale » rappelle Naomi Kitahara, représentante du FNUAP au Vietnam (cf. 1,2 million de petites filles avortées chaque année dans le monde). « Lorsque les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes, des problèmes sociaux peuvent apparaître, exacerbant les formes de violence sexiste, notamment le viol, les rapports sexuels forcés, l'exploitation sexuelle, la traite et le mariage des enfants, » a-t-elle ajouté lors de la publication du rapport.

    Pour aller plus loin :

    Sources: Vietnam Express, Minh Nga (19/07/2020)

  • Une approche éthique de l'intelligence artificielle

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    De Vatican News :

    La Comece exhorte l’UE à une approche éthique de l’intelligence artificielle

    Les épiscopats européens ont contribué au «Livre blanc sur l’intelligence artificielle» rédigé par la Commission européenne comme base de débat et règlementation. Dans leur note du 17 juillet, les évêques insistent sur la nécessité vitale d’une approche centrée sur l’homme.

    «Les institutions de l'Union européenne devraient adopter une approche de l'intelligence artificielle (IA) centrée sur l'homme, afin de promouvoir le bien commun et de servir la vie de tous les êtres humains, dans leurs dimensions tant personnelles que communautaires». Ainsi la Comece, la Commission des conférences épiscopales de l'Union européenne, entend contribuer dans une note, au «Livre blanc sur l'intelligence artificielle», rédigé et présenté par la Commission européenne le 16 juillet dernier. 

    «La Comece se félicite de l'intention générale du livre d'établir une approche européenne solide de l'IA, profondément ancrée dans la dignité humaine et la protection de la vie privée», poursuit la note des épiscopats européens. Dans le même temps, les évêques se disent perplexes «quant à la création éventuelle d'une nouvelle agence de l'UE consacrée à cette question, car les structures-clés actuelles de l'Union fournissent déjà un soutien suffisant pour relever les défis posés par l'IA et la robotique».

    La participation des Églises à l’agence sur l’IA

    Toutefois, si l'UE devait créer un tel organe, la Comece rappelle qu'elle «devrait assurer une participation maximale» de toutes les parties prenantes, «y compris les Églises, qui ont un statut spécifique en tant que partenaires des institutions européennes et devraient donc être explicitement mentionnées».

    Mais ce qu'il faut avant tout, arguent les épiscopats européens, c’est «un discours sur l'éthique sociale pour accompagner la discussion politique sur la réglementation de l'IA».

    L’appel de Rome pour une éthique de l’IA

    En février dernier, la Comece avait participé au séminaire international «Le "bon" algorithme ? Intelligence artificielle, éthique, droit, santé», qui se tenait au Vatican à l'occasion de la 26e Assemblée générale de l'Académie pontificale pour la vie. À cette occasion, le document "Appel de Rome pour une éthique de l'intelligence artificielle" avait été signé, soutenant la promotion d'un sens des responsabilités parmi les organisations, gouvernements et institutions afin de garantir que l'innovation numérique et le progrès technologique soient «au service du génie et de la créativité humaine».

  • 21 juillet : le discours du Roi à l'heure du coronavirus

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    Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

    source

    20 juillet 2020

    Mesdames et Messieurs,

    La crise du coronavirus qui nous frappe est inédite. Pour beaucoup d’entre nous, cette pandémie a causé de grandes souffrances. Elle a eu et aura encore de lourdes conséquences. Vous qui avez perdu un être cher, sans avoir pu l’accompagner dans ses derniers moments et faire le deuil tellement nécessaire, je souhaite m’adresser à vous pour vous dire à quel point la Reine et moi, et le pays tout entier, sommes en union de cœur avec vous.

    Nos pensées vont aussi à vous qui avez perdu votre emploi, vu vos revenus fortement diminuer ou vu votre entreprise faire faillite, vous qui avez dû abandonner vos projets ou vu vos rêves brisés.

    Cette crise a dévoilé les fragilités et faiblesses de notre société. En touchant d’abord les plus vulnérables. Les aînés, dont je tiens à saluer la dignité face au danger et à la solitude. Les enfants, à qui une part d’insouciance a été enlevée. Les jeunes, dont le parcours d’enseignement a été fortement secoué.

    La crise a également aggravé des injustices sociales existantes, touchant durement ceux qui étaient déjà en situation précaire, moins bien logés ou formés. Le confinement a provoqué des tensions, dans les foyers, dans nos relations de travail, dans la rue. Plus que jamais nous devons être à l’écoute de ceux qui souffrent en silence.

    Mais l’épreuve que nous traversons ensemble a aussi révélé nos belles qualités. Au cœur des difficultés, nous avons vu à l’œuvre la force de l’entraide et du souci de l’autre. Je pense en premier lieu au personnel soignant mais aussi aux enseignants. Et en réalité, c’est la Belgique toute entière qui a montré courage et créativité. J’ai pu m’en rendre compte lors de nos nombreux contacts et visites, et j’en suis très impressionné.

    Nous avons redécouvert l’importance de l’intérêt général, du rôle de l’Etat et du service public. Nous avons vu combien peut être fructueuse la collaboration entre secteurs privé et public, entre experts et gouvernements, entre universités, entre centres de recherche, entre les différents niveaux de pouvoir de notre pays. Poursuivons sur cette belle dynamique.

    Ces derniers mois, nous avons fait la preuve que, confrontés à l’urgence et à la nécessité, nous pouvions décider et agir rapidement ensemble. Certes, tout n’a pas été parfait, mais nous avons tenu bon. Nous avons affecté d’immenses moyens pour préserver notre tissu économique et social et pour passer les caps difficiles qui nous attendent encore.

    Il s’agit maintenant de reconstruire et de relancer nos activités dans une perspective de long terme. En y mettant toute notre énergie et toute notre inventivité. 

    La crise nous a ouvert les yeux. Elle nous a réveillés et sortis du confort de nos certitudes. Elle nous force à réfléchir à notre mode de vie, notre organisation du travail, notre façon d’enseigner, nos modes de production et de consommation, à la manière dont nous nous déplaçons et dont nous voyageons.

    Nous avons maintenant une occasion unique de repenser notre économie et notre société. En construisant sur les valeurs humaines que nous avons vécues si intensément. En optant pour des solutions plus équitables et durables. Avec ambition et confiance en l’avenir.

    Mesdames et Messieurs,

    Il y a des moments où l’histoire n’attend pas. Pour réussir le gigantesque défi de la relance, chacun de nous est indispensable. Pour mobiliser toutes nos forces, nous avons besoin d’une trajectoire clairement définie.

    Le pays tout entier réclame maintenant un gouvernement résolu et stable. Ne le décevons pas. Nous ne réussirons qu’en dépassant nos propres horizons et en montrant courage et audace.

    La Reine et moi vous souhaitons une belle Fête Nationale.

  • L’Église a manqué son rendez-vous avec le covid 19 et avec l'histoire !

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    A découvrir dans l’Echo magazine.ch du 15 juillet, une interview de Nicolas Buttet qui décoiffe et met en lumière ce que la crise du Covid-19 a révélé.

    « L’ÉGLISE A MANQUÉ SON RENDEZ-VOUS AVEC LE COVID-19 ET AVEC L’HISTOIRE ! »

    Figure bien connue du monde catholique et fondateur de la communauté Eucharistein, le charismatique prêtre valaisan Nicolas Buttet porte sans concession son regard d’intellectuel et de mystique sur ce que la pandémie de Covid-19 a révélé à l’humanité en général et à son Eglise en particulier. Interview choc.

    Début juillet, le Père Nicolas Buttet nous a longuement reçu dans le chalet des hauts de Saxon (VS) où il entame une période sabbatique marquant la fin de ses 23 années à la tête d’Eucharistein, Fraternité d’inspiration franciscaine qu’il avait fondé du côté d’Epinassey en 1997. A la fin de ce mois et jusqu’à mai 2021, le Valaisan se mettra à disposition des sœurs missionnaires de la charité de Mère Teresa à Rome, au Kenya, à Madagascar, à l’île Maurice puis à Calcutta. Il reviendra ensuite comme simple frère au sein de sa Fraternité. En attendant, lové dans la solitude de cette nature puissante, qu’il aime tant, aux pieds de la Pierre Avoi et sous l’œil d’une magnifique icône orthodoxe de la Vierge trônant entre les livres et les notes dans son bureau improvisé, le prêtre a eu tout loisir d’analyser en profondeur la crise du coronavirus. Il nous livre ici sans filtre l’essence de ses réflexions.

    Qu’est-ce que la crise du Covid-19 a révélé selon vous ?

    L’une des choses les plus frappantes est que le Covid a réduit l’Homme à sa survie biologique et a méprisé ses facettes psychologiques et spirituelles que la médecine holistique avait pourtant enfin pris en compte ces dernières décennies. Les rapports humains s’en sont trouvés appauvris. Une grand-mère me disait : la meilleure façon pour mes enfants et petit-enfants de me montrer qu’ils m’aiment est de ne pas me toucher ni même venir me voir… Sur ce terreau a prospéré une épidémie psychique, attisée en bonne partie par la médiatisation anxiogène de la crise. Une étude de l’Uni de Bâle a révélé qu’en Suisse, 20% des personnes interrogées ont développé des symptômes de dépression.

    On a parfois l’impression que les citoyens ont renoncé étonnamment facilement à nombre de leurs libertés individuelles sur l’autel de la santé publique...

    Cette pandémie est marquée par le même conformisme social que toutes périodes de crises. Une vaste majorité silencieuse subissaient les évènements sans réussir à les comprendre. Beaucoup de lâches comprenaient mais n’agissaient pas. Et une minorité de « héros » faisaient ce qu’ils pouvaient. Cette ambiance délétère permet la mise en place pas à pas d’un totalitarisme sournois dans lesquels drones, hélicoptères, applis, reconnaissances faciales et autres outils technologiques sont mis à profit pour nous surveiller pour notre bien. C’est « L’empire du bien » de Philippe Muray : on va vous donner de la santé, du pain et de la sécurité mais il faudra céder votre liberté en échange, disait déjà le Grand Inquisiteur chez Dostoïevski...

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  • RDC : le poto-poto a fêté ses 60 ans

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    Words, words words, comme dirait Hamlet : malgré l’homélie énergique du Cardinal Ambongo prononcée à l’occasion du soixantième anniversaire de l’accession du Congo à l’indépendance, le jeu inutile de Tshisekedi-la-souris entre les pattes du chat Kabila continue : un pays dans l’impasse, pour durer jusques à quand ?  Lu sur le site web « Afrikarabia » l’histoire emblématique d’un remaniement illusoire des forces armées :  

    « A son arrivée à la présidence, Félix Tshisekedi avait promis de « déboulonner » le système Kabila, accusé de contrôler encore l’armée congolaise. Par petites touches, le nouveau chef de l’Etat, qui évolue dans un environnent institutionnel largement dominé par le FCC de Joseph Kabila, tente de reprendre en main les FARDC dont il est pourtant le chef suprême. Ce n’est pas encore la tempête annoncée, mais le président Félix Tshisekedi a procédé ce vendredi à un vaste remaniement des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC).

    Amisi, sous sanctions internationales remplace Numbi

    Les nombreuses nouvelles nominations au sein de l’armée régulière restent prudentes, et s’apparentent le plus souvent à de simples permutations. Le président Tshisekedi épargne tout d’abord le chef d’état-major général Célestin Mbala, nommé pourtant en 2018 par Joseph Kabila. Les principaux changements interviennent au niveau de l’inspection générale de l’armée. Le sulfureux général John Numbi est remplacé par le non moins sulfureux général Gabriel Amisi, qui bénéficie pour l’occasion d’une promotion au rang de général d’armée.

    John Numbi semble le grand perdant de cette permutation, puisqu’il serait désormais sans affectation. L’ancien chef de la police congolaise est placé sous sanctions internationales depuis plusieurs années, tout comme son remplaçant, Gabriel Amisi. Numbi est soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, alors que Gabriel Amisi, alias Tango Four, est accusé par Washington et Bruxelles « d’entraves au processus électoral et d’atteinte aux droits humains » dans les dernières années du régime Kabila, entre 2015 et 2018.

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  • Bioéthique : le prétexte médical a désormais tout pouvoir sur les pratiques et devient la seule norme du bien

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    Toutes les dérives que la France s'apprête à inscrire dans la "loi bioéthique" ont déjà cours chez nous. Les réflexions du Père Laurent Stalla-Bourdillon visant cette loi peuvent également nous aider à réfléchir sur ce qui se pratique dans notre pays. De zenit.org :

    « Bioéthique et traite des humains au XXIème siècle »

    Le « contournement d’une écologie respectueuse des droits de l’enfant »

    Le projet français de loi bioéthique revient à l’Assemblée Nationale en cette fin du mois de juillet 2020. Le débat reprend ainsi dans un contexte inédit de crise sanitaire, où le manque de financements et de moyens s’est manifesté avec une ampleur sans précédent. D’une certaine manière, la dimension commerciale de la réforme du projet de loi, avec l’extension du marché de la procréation n’en apparaît que plus crûment. Le remboursement par la sécurité sociale de la congélation des ovocytes et de la PMA, sans raison médicale, fait entrer, sans crier gare, ces techniques dans les circuits économiques de la santé. Et cependant, le prétexte médical a désormais tout pouvoir sur les pratiques et devient la seule norme du bien. La complexité des notions scientifiques est devenue si technique qu’elle érode tout concept philosophique pour penser la vraie nature des enjeux.

    1 – Logique d’optimisation et eugénisme

    Ainsi, personne ne semble s’étonner que des députés fassent voter l’extension du tri des embryons afin d’écarter les futurs enfants porteurs d’anomalies chromosomiques. Force est de constater que notre société, si légitimement soucieuse de garder, pour s’en préserver, la douloureuse mémoire des « sélections » de masse, semble avoir collectivement intériorisé l’étrange projet d’une « humanité zéro défaut » à partir des caractéristiques génétiques. Sous couvert de progrès thérapeutique et d’empathie, chaque étape législative banalise le dépistage néonatal et l’élimination de confort mais le scandale éclate dès que l’on ose y voir, avec lucidité, une manifestation de l’eugénisme. Nous sommes en pleine logique économique de recherche et développement, en faisant apparaître un être humain trié et sélectionné, génétiquement corrigé et conforme au contrôle de qualité de l’unité de production.
    Dans la même logique, la recherche d’optimisation appelle de son côté la fabrication d’embryons chimères homme-animal, d’embryons transgéniques et de « bébé médicament ». Il n’y a plus d’interdit qui tienne dès que nous sommes devenus sourds à la signification propre du réel, à sa symbolicité. La « procréation de marché » est un train lancé à grande vitesse. Nul ne songe à l’arrêter. Au contraire, il convient, il est même cohérent, dans une logique libérale de recherche et d’innovation de le promouvoir. Quitte à remettre en cause les modalités par lesquelles un homme entre dans l’unique famille humaine et s’en reconnaît membre.

    2 – Membre de la famille humaine : par l’ascendance ou l’arbitraire du droit ?

    Nous sommes en train de faire muter le critère d’appartenance à la famille humaine. Pour pouvoir soutenir qu’un enfant puisse ne plus être « le fils ou la fille d’un tel et d’une telle », comprenez de deux parents de sexes différents, il faut tordre le bras à certaines évidences qu’une simple observation fait comprendre. Toute personne se reçoit invariablement d’une femme et d’un homme, de « parents biologiques » fussent-ils réduits à leurs semences reproductives (ovocytes et spermatozoïdes). Mère et père biologiques sont le butoir infalsifiable d’une ascendance. Leurs gamètes contiennent les gènes qui forment un individu absolument nouveau et unique. Seul ce critère fait entrer dans la famille humaine par une généalogie et fonde l’égale dignité reconnue à tout homme. Or, avec la réforme, ce critère doit s’effacer. L’organisation délibérée d’une procréation sans sexe et d’une filiation sans père revient à soustraire l’enfant à ce qui permettait d’attester sa pleine appartenance à la famille humaine.

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  • L'esclavage : une réalité bien présente dans le monde d'aujourd'hui

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    De Smart Reading Press :

    ESCLAVAGE : QUITTER SON RÉTROVISEUR

    De nombreux faits attestant l’existence actuelle de l’esclavage sous différentes formes sont recensés sur le site Global Slavery Index, spécialisé dans la dénonciation de cette pratique à travers le monde. Tenons-nous-en aux plus significatifs, en commençant par l’Afrique.

    Selon ce site, environ 9,2 millions de personnes (hommes, femmes et enfants) sont actuellement réduites en esclavage en Afrique, contraintes au travail forcé, aux relations sexuelles forcées et au mariage forcé.

    En mars 2019, le Time Magazine rapportait que «selon l’Organisation internationale du travail (OIT) de l’ONU, les personnes actuellement réduites en esclavage sont près de trois fois plus nombreuses que celles qui ont été capturées et vendues pendant les 350 ans qu’a duré la traite transatlantique. Selon l’OIT, 25 millions de personnes sont en servitude pour dettes et 15 millions ont subi un mariage forcé.

    Esclaves en prison

    En 2017, des images d’esclaves vendus aux enchères en Libye ont circulé sur les réseaux sociaux : on y voyait des passeurs mettant à prix des migrants et les proposant comme esclaves. Dans une propriété à l’extérieur de Tripoli, un reporter de CNN a vu une douzaine d’hommes passer sous le marteau en quelques minutes. En 2019, le Time Magazine donnait le témoignage d’un migrant africain capturé et vendu comme esclave alors qu’il se rendait en Europe : «Arrivé à la frontière sud de la Libye, [il] a rencontré un chauffeur de taxi très sympathique qui lui a proposé de le conduire gratuitement à Tripoli, la capitale. Sur le chemin, il a été vendu à un “Libyen blanc” ou à un Arabe, pour 200 dollars (180 euros). Il a été forcé de rembourser sa “dette” sur un chantier de construction, un schéma qui s’est répété chaque fois qu’il a été vendu et revendu.»

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  • Buenos Aires : les évêques réaffirment leur opposition à l’avortement

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    De Vatican News :

    Les évêques de Buenos Aires réaffirment leur opposition à l’avortement

    «La vie est toujours empreinte de dignité», tel est le titre d’une déclaration publiée par les évêques de l'archidiocèse de Buenos Aires, en Argentine, après l'adoption par le corps législatif de la ville, et à une large majorité, d’une loi rendant légale l'interruption de grossesse.

    La loi a été votée avec 49 voix pour, 7 contre et 3 abstentions. Le texte adopté par les élus de la capitale argentine, fait de l’avortement une pratique qui ne peut être l’objet de sanction, pourtant, soulignent les prélats, cela «contredit les garanties constitutionnelles qui sont, au contraire, en faveur de la vie la plus sans défense».

    En Argentine, en effet, l'avortement est illégal. Il n'est autorisé que dans des cas exceptionnels, tels que la protection de la vie et de la santé des mères.

    «Nous ne sommes pas contre les droits des femmes mais en faveur de la vie, en toutes circonstances» réaffirment ici les évêques.

    L'Église locale souligne en outre que cette décision, «cette loi qui n’honore pas la vie» a été prise en période de pandémie, alors que «la population de Buenos Aires vit les pires moments de l'urgence sanitaire, au milieu d'une quarantaine nécessaire mais longue et épuisante» ; alors que le nombre de personnes infectées et décédées «nous choque» chaque jour un peu plus ; alors que «de nombreux agents de santé et travailleurs essentiels exposent et mettent leur vie en danger pour sauver celle d'autrui».

    «Oui aux deux vies»

    À ceux qui se prononcent pour "le droit à l'avortement", les évêques répondent en répétant que «les garanties constitutionnelles sont en faveur des enfants à naître». Une telle réforme est donc en contradiction avec la loi fondamentale de l'État. «Nous sommes en faveur de la vie, toujours, insistent les prélats, même en pleine pandémie, dans les quartiers les plus humbles comme dans les plus aisés». Partout, à Buenos Aires, il souhaite que l’on entende un «oui à la vie, aux deux vies» : celle de la mère et celle de l'enfant à naître. En fait, si l'on nie «le droit à la vie, qui est le plus fondamental, alors tous les droits de l'Homme ne tiennent qu'à un fil, car sans vie, il n'y a pas de liberté» poursuit la déclaration.

    Quant aux arguments de ceux qui considèrent l'avortement comme "un problème de santé de la femme", les évêques de Buenos Aires écrivent : «La santé ne peut être conçue avec une approche univoque et ne peut être protégée en écartant un autre être humain», car «il n'est pas humain de favoriser une personne faible par rapport à une autre encore plus faible». Enfin, les évêques invoquent la protection de la Vierge de Lujan pour qu'elle continue à «protéger avec tendresse tous ceux qui, dans le ventre de leur mère, espèrent partager ce monde qui est le nôtre».

    La déclaration est signée par le cardinal Mario Aurelio Poli, archevêque de Buenos Aires, et les auxiliaires, Mgr Joaquin Sucunza, Mgr Enrique Eguia Seguí, Mgr Alejandro Giorgi, Mgr Ernesto Giobando SJ, Mgr Juan Carlos Ares, Mgr Jose Maria Baliña et Mgr Gustavo Carrara.