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Société - Page 432

  • L'Italie : le deuxième pays le plus vieux au monde

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    L'Italie est le deuxième pays le plus vieux au monde (source)

    L’Italie a confirmé en 2017 son statut de second pays le plus vieux au monde, après le Japon, et son déclin démographique, a indiqué mercredi l’Institut national de la statistique (Istat) dans son rapport annuel.

    « Depuis 2015, notre pays est entré dans une phase de déclin démographique », après avoir encore perdu 100 000 habitants entre 2016 et 2017, a souligné l’Istat. L’Italie comptait 60,5 millions d’habitants au 1er janvier 2018 dont 8,4 % d’étrangers. 

    Taux de fécondité en chute libre

    Le taux de fécondité, qui définit le nombre d’enfants par femme en âge de procréer, reste l’un des plus bas au monde à 1,34. Il est même de 1,27 dans la population italienne contre 1,95, mais en baisse, dans la population étrangère. Pays en phase de vieillissement, l’Italie comptait au 1er janvier de cette année 168,7 personnes âgées pour 100 jeunes, selon l’Istat, un rapport qui la place juste derrière le Japon. Dans 20 ans, ce rapport sera de 265 contre 100, indique encore l’institut. 

    Comparaisons internationales

    À titre de comparaison le taux de fécondité en 2017 au Québec était de 1,54 enfant/femme, le taux des femmes francophones est habituellement inférieur de 0,1 enfant à ce taux. La fécondité a Montréal est 1,4 enfant/femme, 1,45 dans la Capitale nationale et 1,47 à Laval mais elle est de 2,6 (et en hausse) dans le Nord du Québec. Le taux de fécondité en 2017 était de 1,88 enfant/femme en France, un chiffre qui a baissé tout au long du quinquennat Hollande. En tête des pays développés en 2016, les 3,11 enfants par femme israélienne (juives et non juives). Comme la plupart des pays industrialisés, le taux de fécondité en Israël avait considérablement diminué entre les années 70 et le début des années 2000, passant d’une moyenne de 4 enfants en 1970 à 2,80 enfants en 2005. Cependant depuis 2006, le taux de fécondité en Israël est en hausse et dépasse maintenant l’Arabie saoudite, qui occupait auparavant la première place, avec une moyenne de 7,30 enfants par femme en 1979, mais qui est tombé à 2,70 depuis lors. D’autres pays connaissent des regains de fécondité, parmi ceux-ci l’Algérie et l’Égypte.

    Espérance de vie au plus haut

    L’espérance de vie est aussi l’une des plus élevées au monde avec 80,6 ans pour les hommes et 84,9 pour les femmes. Mais les disparités entre nord et sud sont encore fortes. A Bolzano (nord), on peut s’attendre à vivre en bonne santé jusqu’à 70 ans en moyenne, mais seulement jusqu’à 52 ans en Calabre, affirme l’Istat. 

    Immigration en baisse

    L’immigration étrangère, dans un pays qui a vu arriver près de 700 000 migrants sur ses côtes en cinq ans, est en baisse constante avec 337 000 nouveaux inscrits à l’état-civil en 2017 contre 527 000 dix ans plus tôt. Quelque 227 000 nouveaux permis de séjour ont été accordés en 2017, mais ils étaient près de 600 000 en 2010. 

    Les départs d’Italiens ont triplé en 10 ans

    Le solde migratoire reste positif, mais les départs d’Italiens vers l’étranger ont triplé en dix ans, effets de la crise économique obligent. La dynamique migratoire positive continue toutefois à limiter le déclin démographique dans un pays qui a vu en 2017 le nombre de naissances diminuer de 2 % sur an an, relève l’Istat.

  • En Irlande : un référendum sur l’avortement sous pression

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  • Hiver démographique en Espagne : un millier de villages sans naissances depuis 2012

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    D'Anne Dolhein sur reinformation.tv :

    Hiver démographique en Espagne : ces 1000 villages sans naissance depuis 2012

    Hiver démographique Espagne 1000 villages sans naissance 2012

    Les données de l’Institut national des statistiques espagnoles viennent de sortir : au 1er janvier 2017, on a comptabilisé plus de 1000 villages – 1.027 exactement – où aucune naissance n’a été enregistrée depuis le 1 janvier 2012. Ce sont surtout des communes rurales de l’intérieur de l’Espagne, victimes de l’exode rural certes, mais surtout symboles d’une dénatalité catastrophique et d’un vieillissement inexorable. Aucun enfant de moins de cinq ans n’y habite. Cela représente 13 % des communes espagnoles (il y en a 8124 au total).

    A ces chiffres s’ajoutent d’autres plus spectaculaires encore, déjà plus anciens. Au 1er janvier 2017, outre ce bon millier de villages sans enfants en âge préscolaire, l’INE comptabilisait 633 communes sans aucun enfant de moins de 11 ans, et encore 420 autres où l’on ne recense pas un seul habitant de moins de 15 ans.

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  • L'avortement, première cause de féminicide au monde

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    « L’AVORTEMENT EST LA PREMIÈRE CAUSE DE FÉMINICIDE AU MONDE »

     de genethique.org 

    « L’avortement est la première cause de féminicide au monde », c’est le slogan de la nouvelle campagne pro-vie à Rome, diffusée à quelques jours de la Marche Nationale pour la Vie italienne. L'association CitizenGO, à l'origine de cette « campagne de publicité choc », veut signifier que l’avortement est « l'une des principales violences faites aux femmes ».

    Cette campagne a commencé le 3 avril dernier par une affiche géante installée à proximité de la place Saint Pierre, que la municipalité a très rapidement fait enlever. Cette fois cependant,  « la mairie de Rome s'est déclarée incompétente, car il s'agit d'espaces publicitaires n'appartenant pas à la ville ».

    60 000 avortements ont été réalisés en Italie en 2017, selon les chiffres du Ministère de la Santé. Un chiffre en baisse notamment à cause du fort taux d’objection de conscience, 40 % selon l'hebdomadaire l'Espresso.

    Dans ce contexte, Virginia Coda Nunziante, Présidente de cette édition italienne de la Marche pour la Vie, a annoncé « que la mère de Vincent Lambert qui se bat en France pour empêcher que son fils ne meure de faim et de soif sur décision des médecins, a accepté notre invitation : elle viendra  à Rome à la Marche pour la Vie du 19 mai prochain pour nous donner son courageux témoignage » (cf. 70 spécialistes dénoncent une «euthanasie qui ne dit pas son nom» et demandent le transfert de Vincent Lambert dans une unité spécialisée ).

    Pour aller plus loin : Italie : une campagne pour augmenter la fécondité passe mal

    Sources: France Info, François Beaudonnet (15/05/2018) / Aleteia, Giovanni Marcotullio (10/05/2018) /

  • Finlande : ni euthanasie ni acharnement thérapeutique

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    LE PARLEMENT FINLANDAIS REJETTE L'EUTHANASIE ET S'ENGAGE POUR LES SOINS PALLIATIFS

     de genethique.org

    En Finlande, le Parlement a rejeté le projet de loi de légalisation de l’euthanasie à 128 voix pour et 60 contre. Il a retenu la proposition de la commission parlementaire des Affaires sociales et de la Santé qui « a proposé plutôt la création d’un groupe de travail national pour améliorer la législation des soins palliatifs ».

    Dans ce pays, les soins palliatifs remplacent « les traitements lourds qui n’améliorent pas la santé ni même le pronostic d’un patient » et, dans une perspective de fin de vie, les médecins ne cherchent pas à prolonger inutilement la vie. Ils agissent dans la perspective de soulager la souffrance sans chercher à provoquer ni hâter la mort du patient.

    Sources: Institut Européen de Bioéthique (15/05/2018)

  • Quand le pape Léon XIII promulguait l'encyclique Rerum Novarum "pour la dignité des pauvres et le salut des riches"

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    L'encyclique Rerum Novarum - Pour la dignité des pauvres et le salut des riches

    Présentée par Laurent Verpoorten 

    Dieu dans l'Histoire

    Le 15 mai 1891, le pape Léon XIII publie l'encyclique Rerum Novarum considérée comme le texte inaugural de la doctrine sociale de l'Église catholique. Dans cette encyclique, qui traite largement de la question ouvrière, le souverain pontife dénonce de manière prophétique les dérives de la pensée socialiste et les excès du capitalisme.

  • Chine : la répression religieuse au Henan est systématique et planifiée

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    Persécution religieuse / ethnique» Chine (source : ucanews.com)

    La répression au Henan est «systématique et planifiée» Le programme initialement formulé en mai 2015 a vu une attaque généralisée contre les chrétiens ces derniers mois. La répression du Henan est «systématique et planifiée».

    L'inquiétude à Beijing au sujet de l'influence croissante du christianisme a déclenché une récente escalade de la répression contre les chrétiens dans la province chinoise du Henan, selon un éminent universitaire de Hong Kong.

    La récente répression contre diverses communautés catholiques et protestantes est le résultat de plus de deux années d'organisation et de préparation au niveau des provinces, des villes et des comtés par le Département du travail du Front uni du Parti communiste chinois.

    Le Professeur Ying Fuk-tsang, directeur de la Divinity School à l'Université chinoise de Hong Kong a déclaré à ucanews.com : "Après avoir examiné la nouvelle politique religieuse du président Xi Jinping, il y a des raisons de croire que le Comité central du PCC essaie de combattre la croissance rapide des religions".

    Se référant aux événements du Henan - la province chinoise la plus chrétienne - où les églises ont été saisies, les jardins d'enfants fermés et l'interdiction faite aux enfants d'assister à la messe et aux offices religieux, Ying a dit avoir examiné les rapports des organes du Parti communiste. (...)

    Il en ressort (nous synthétisons) que le Parti communiste a pris une nouvelle direction en matière de religion, que de nouvelles politiques à travers différentes provinces ont été mises en place, que de nouvelles règles et tâches ethniques et religieuses ont été activées au Henan notamment par la mise en oeuvre du nouveau «Règlement sur les affaires religieuses» qui a marqué le début d'une nouvelle vague de répression au Henan. Ainsi, en avril, le Département du travail du Front uni du comité provincial a exhorté le public sur son site Internet à signaler «les activités religieuses illégales, les lieux religieux illégaux, les sectes ou les événements suspects au Henan». Ainsi a-t-on a pu constater un renforcement global de l'emprise du parti sur la religion et les affaires religieuses. C'est un mouvement politique organisé, à grande échelle, qui vise le christianisme de haut en bas.

  • Indonésie : les chrétiens unis contre le terrorisme après les attentats de Surabaya

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    Du site "Eglises d'Asie" des Missions Etrangères de Paris :

    À Surabaya, les chrétiens s’unissent contre le terrorisme

    Une attaque suicide, menée par une famille de cinq personnes, dont trois enfants, a été menée lundi 14 mai contre une base de police de Surabaya, dans l’île de Java. L’attentat, qui a provoqué dix blessés et la mort d'au moins un agent, suivait les attaques du dimanche 13 mai, perpetrées par une autre famille de terroristes contre trois églises chrétiennes de Surabaya. Le père Agustinus Ulahayanan, secrétaire général de la commission épiscopale pour l’œcuménisme et les affaires interreligieuses, a appelé les chrétiens à s’unir et à rester vigilants. 

    L’Église indonésienne a appelé à l’unité, suite aux attentats suicide qui ont touché trois églises, un immeuble d’appartement et une base de la police de Surabaya, la seconde plus grande ville du pays dans l’île de Java. Ces attaques sont les plus meurtrières dans l’archipel depuis plus d’une décennie. Lundi 14 mai, tôt le matin, une famille de cinq personnes, dont trois enfants, a mené une attaque à la bombe, à l’aide de deux motos, contre une base de police de la ville, provoquant la mort d'au moins un agent et dix blessés, dont quatre policiers. Une fillette de huit ans, qui était avec la famille, a survécu à l’attaque et a été amenée à l’hôpital, selon le porte-parole de la police, Frans Barung Mangera. L’attaque a suivi les attentats de la veille, dimanche 13 mai, qui ont coûté la vie d'au moins quatorze morts et une quarantaine de blessés. Les trois attentats suicide de dimanche ont été menés par une seule famille – un homme, une femme et quatre enfants – contre trois églises de la ville. La première attaque a été menée par les deux fils du couple, âgés de 16 et 18 ans, dans le parking de l’église catholique Sainte-Marie ; la seconde attaque a été menée par la mère et les deux filles, âgées de 9 et 12 ans, contre l’église l'église Kristen Indonesia Diponegoro ; et le père s’est attaqué à une église pentecôtiste. 

    Aloysius Bayu Rendra Wardhana, l’une des victimes de l’attaque contre l’église Sainte-Marie, a été tué alors qu’il essayait d’empêcher les terroristes d’entrer. Le père Alexius Kurdo Irianto, curé de l’église, a loué sa bravoure et son sacrifice. « S’il n’était pas intervenu, il y aurait eu encore plus de victimes dans l’église », explique le prêtre. La mère d’Aloysius a déclaré que sa famille est « fière d’avoir un martyre qui a donné sa vie pour sauver des centaines de personnes qui assistaient à la messe du dimanche dans l’église ». Le même jour, la police a annoncé qu’elle avait fait exploser quatre bombes trouvées dans la maison de la famille responsable des attentats du 13 mai. Dimanche, une explosion dans un appartement à une trentaine de kilomètres de Surabaya a également provoqué la mort de trois personnes appartenant à la même famille.

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  • Le bon coup de com de l'abbaye de Grimbergen

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    Lu ICI :

    Les moines de Grimbergen souhaitent reprendre le brassage

    Les bières Grimbergen sont bien connues mais ne sont pas du tout brassées par des moines ou pour une abbaye. En effet, les indications « bières d’abbaye » n’ont aucune valeur d’authenticité ou de légalité envers une communauté religieuse. Seule l’appellation « authentic trappist product » fixe des règles liant le brassage de la bière à un monastère reconnu. Grimbergen est donc bien une marque industrielle.

    Les Pères de l’Abbaye de Grimbergen souhaitent changer cet état de fait en reprenant le brassage. L’objectif: reprendre les vieilles recettes et la tradition brassicole de l’abbaye. Mais retrouver ces recettes n’est pas forcément facile, ni utile… L’abbaye (et ses archives brassicoles) fut démolie lors des guerres de la Révolution Française, en 1797. La reconstruction de l’abbaye (d’où le symbole du phénix) n’a pas intégré de nouvelle brasserie et le décryptage des archives restantes n’ont pour le moment pas révélé de recettes originales. Et même si elles étaient retrouvées, la plupart des recettes d’antan sont simplement imbuvables de nos jours. La pasteurisation, la maîtrise des fermentations ou des ingrédients ont transformé le paysage brassicole depuis des décennies.

    En dehors de l’intérêt historique, l’abbaye de Grimbergen signe surtout un bon coup de communication.

  • Communiqué de presse de la FAFCE pour la Journée Internationale de la Famille

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    Communiqué de Presse | La Famille: le point de départ pour l'avenir
     

    Bruxelles, le 15 mai 2018
     
    Aujourd’hui a lieu la Journée Internationale de la Famille, avec une attention particulière donnée au thème formulé par les Nations Unies, “Familles et sociétés inclusives”. La famille est le premier lieu d’intégration, où la valeur de chaque personne peut être accueillie dans sa singularité. Une société inclusive commence avec la famille: c'est la cellule vitale de la société et chaque société a besoin de la famille pour être réellement inclusive.
     
    Dans une conférence de presse au Parlement Européen aujourd’hui, le Président de la FAFCE, Antoine Renard, a presenté la Résolution pour un printemps démographique, délivrée par le Conseil de Présidence de la Fédération lors de sa dernière réunion à Vienne. “Notre fédération - dit-il - souhaite faire prendre conscience de cette urgence silencieuse, demandant des politiques familiales au niveau national, qui prennent réellement en compte la contribution essentielle de la famille à la société”.
     
    Le Conseil de l’Union Européenne adoptera probablement la semaine prochaine ses Conclusions sur le rôle de la jeunesse par rapport au défi démographiqueLa FAFCE constate positivement que le Conseil se penche enfin sur cette question primordiale. Cependant, c’est étonnant de voir comment ce document ignore la politique familiale comme un enjeux et une clé pour sortir de la crise.
     
    Tout en respectant le principe de subsidiarité, il est urgent et essentiel que les leaders européens discutent sérieusement de cette situation complexe qu’est l’hiver démographique. Les membres de la FAFCE sont conscients de ces grands défis anthropologiques et considèrent la famille comme une solution, le lieu où la vie est premièrement accueillie et le point de départ pour l’avenir.
    Pour cette raison, la FAFCE soutient fortement le projet de loi pro-vie qui a été proposé par une initiative citoyenne législative en Pologne. La FAFCE soutient également la requête légitime des citoyens roumains d'un référendum sur le mariage. Pour cette raison elle a suivi avec grande inquiétude le cas de Alfie Evans au Royaume-Uni et toutes les mises en danger du droit à la vie de chaque personne dans le monde. Pour cette raison la FAFCE est très préoccupée par la proposition de loi qui vise à légaliser l’euthanasie au Portugal. Dans le même temps la FAFCE soutient pleinement la campagne “Love Both" en Irlande, en faveur d’un non au référendum du 25 mai prochain: un non catégorique au référendum pour dire un oui catégorique à la vie.
     
    Au cours de la Journée Internationale de la Famille, célébrons la famille pour ce qu’elle est vraiment: la cellule de base de la société qui génère la vie pour l’avenir de notre continent. Faisons face à cette réalité claire: aucun Etat membre n’a de taux de natalité suffisant. Élaborons une véritable politique familiale et renouons avec la culture de la vie dans notre continent.
     
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    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) représente 22 associations locales et nationales: nous sommes la voix des familles d'une perspective catholique au niveau européen. La FAFCE détient un statut participatif auprès du Conseil de l'Europe et fait partie de la plateforme des droits fondamentaux de l'Union européenne.
  • Congo : des enfants meurent à chaque instant à cause de la malnutrition dans le Kasaï

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    D'Hélène Destombes sur Vatican News :

    RDC: "des enfants meurent à chaque instant à cause de la malnutrition" dans le Kasaï

    Des corps décharnés, affamés, 770 000 enfants souffrent de malnutrition, dans la région du Kasaï, en République démocratique du Congo. C’est le terrible constat dressé par l'Unicef dans un rapport publié vendredi 11 mai 2018.

    Selon le fonds des Nations Unies pour l'Enfance, un enfant sur dix est gravement dénutri, c’est 400 000 enfants qui risquent de mourir de faim, avertit l'Unicef. L’organisation appelle à des mesures urgentes. L'insécurité alimentaire au Kasaï est étroitement liée à une forte baisse de la productivité des terres, en raison du déplacement des populations fuyant les conflits.

    En 2016, lorsqu'un violent conflit a éclaté au Kasaï, des centaines de milliers de personnes ont été chassées de leurs foyers ou ont pris la fuite. Malgré l’accalmie observée ces dernières semaines, quelque 3,8 millions de personnes, dont plus de la moitié d’enfants, ont besoin d'une aide humanitaire. Le père Pierre Ntumba Mulumba, coordinateur de la Caritas développement de Luebo confirme la gravité de la situation. 

    Lire aussi : La crise humanitaire en RDC au centre d’une conférence de donateurs

    «De nombreuses personnes vivent de l’agriculture au Kasaï», indique le père Pierre Ntumba Mulumba, or «les travaux des champs n’ont pas pu être assurés» pendant deux saisons en raison des déplacements de populations dans la brousse. La Caritas a distribué des vivres aux populations les plus vulnérables et des instruments de travail pour permettre aux habitants de cultiver mais pour l’heure «il y a une situation de misère, de crise».

    Le père Pierre Ntumba Mulumba lance un appel «aux bailleurs de fonds, aux hommes de bonne volonté» afin de «pouvoir assister ces populations», de «porter assistance à ces enfants qui meurent à chaque instant à cause de la malnutrition».   

    Entretien avec le père Pierre Ntumba Mulumba

  • Mai 68 : une révolution spirituelle ?

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    D'Eugénie Bastié sur le Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Gérard Leclerc : Mai 68, une révolution spirituelle ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Cinquante ans après Mai 68, le journaliste catholique propose une interprétation spirituelle de Mai 68. Son nouvel essai, «Sous les pavés, l'Esprit», est un hommage à une révolution culturelle dans laquelle l'auteur refuse de faire le tri entre le pire et le meilleur.

    Gérard Leclerc est journaliste et éditorialiste à France Catholique et sur les ondes de Radio Notre-Dame. Il a publié de nombreux ouvrages, dont le dernier, Sous les pavés, l'Esprit (Salvator, avril 2018) vise à donner les clés de la genèse intellectuelle et culturelle de Mai 68.

    FIGAROVOX.- Provenant de l'Action française, catholique, vous racontez dans «Sous les pavés, l'Esprit» votre confrontation avec les révoltés de Mai 68, dont, dites-vous, vous ne pouviez être «l'adversaire inconditionnel». Pourquoi? Qu'est-ce qui vous attirait dans ce mouvement? Y a-t-il quelque chose à sauver de Mai 68?

    Gérard LECLERC.- Quand les premières émeutes de Mai 68 ont éclaté, je me suis d'abord interrogé sur la nature du phénomène. Alors étudiant en philosophie à la Sorbonne, j'étais témoin de l'activité des groupuscules qui rêvaient de recommencer la révolution de 1917 en Russie (dont on avait célébré le cinquantième anniversaire l'année précédente). Mais il apparut vite qu'une telle révolution était impossible, car le Parti communiste n'en voulant pas et s'engageait avec la CGT dans une vaste négociation avec Georges Pompidou, qui allait permettre une sortie de crise. Les gauchistes ne l'entendaient pas de cette oreille, mais leurs manœuvres de débordement ne jouaient que sur ce que Paul Yonnet appelait «le peuple adolescent».

    En tant que militant politique, présent sur les tribunes des lycées et des facs, je me suis vite aperçu que la révolution engagée était de nature culturelle et sociétale. Le meilleur et le pire y étaient mêlés. Ce qui m'était sympathique, c'était une ouverture intellectuelle qui contredisait le dogmatisme idéologique des initiateurs. On me laissait la parole, alors qu'on aurait eu la possibilité de me casser la figure et avec certains gauchistes, le dialogue pouvait aller très loin. Ce qui m'intéressait, ce n'était pas de casser du bolcho mais d'essayer de comprendre ce qui était en train de se passer et qui allait engager tout l'avenir de ma génération.

    Je me suis vite aperçu que la révolution engagée était de nature culturelle et sociétale.

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