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Société - Page 433

  • Chronique du Club des hommes en noir, animée par Philippe Maxence, directeur du bi-mensuel « L’Homme Nouveau »

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    club_des_hommes_en_noir.pngSur le site web de "L'Homme Nouveau": après leur grand retour le mois dernier, Le Club des hommes en noir reprend un rythme de croisière. Cette émission fondée en 2012 sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a repris du service. Le concept est simple : actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau, vous pouvez maintenant les voir. 

    Pour ce deuxième épisode de la première saison les membres du Club étaient :

    • L'abbé Grégoire Celier de la fraternité Saint-Pie X,
    • L'abbé Claude Barthe, vaticaniste, 
    • Le père Michel Viot, qu'on ne présente plus,
    • Daniel Hamiche, laïc, responsable de Riposte Catholique

    Ces hommes tout de noir vêtus, ont abordé pour vous les sujets suivants :

    • L'assemblée synodale des évêques,
    • L'accord entre la Chine et le Saint-Siège,
    • La modification de l'article sur la peine de Mort dans le Catéchisme de l'Église Catholique.

    Ref. Le Club des hommes en Noir : deuxième épisode !

    JPSC

  • Inde : plusieurs ONG s’inquiètent des avortements sélectifs contre les filles

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    Du site "Eglises d'Asie" (Missions Etrangères de Paris) :

    Inde : plusieurs ONG s’inquiètent des avortements sélectifs contre les filles

    16/10/2018

    À l’occasion de la Journée internationale des filles, lancée par les Nations unies et organisée le 11 octobre, plusieurs mouvements et ONG ont lancé une campagne contre les avortements massifs de fœtus féminins dans le pays, lors d’un programme organisé le 10 octobre dans la capitale. L’ONG Population research institute rappelle qu’entre 2000 et 2014, l’Inde a enregistré au moins 12,7 millions d’avortements sélectifs basés sur le sexe. Le recensement de 2011 indique également que le nombre de filles âgées de moins de six ans est passé de 78,83 millions en 2001 à 75,84 millions en 2011.

    Des mouvements contre l’avortement et d’autres groupes se sont joints aux efforts du gouvernement qui cherchent à rétablir la proportion des sexes en Inde, biaisée par l’avortement massif de fœtus féminins. Selon l’ONG américaine Population research institute, on comptait en Inde, entre 2000 et 2014, au moins 12,7 millions d’avortements sélectifs basés sur le sexe. La veille de la Journée internationale des filles, lancée par les Nations unies, plusieurs groupes ont donc participé à un programme organisé sur une place publique de la capitale, New Delhi, afin d’insister sur l’importance de protéger les filles. Le 10 octobre, l’ONG chrétienne Alliance Defending Freedom-India, opposée à l’avortement, a organisé un évènement afin de sensibiliser la population sur les problèmes posés par les avortements sélectifs et par les violences domestiques. « Les filles et les garçons ont le même droit à la vie et à la liberté », a soutenu Tehmina Arora, directeur d’ADF India« Notre pays ne peut se permettre de perdre ses petites filles à cause de la discrimination et de la maltraitance. »

    En 2015, Maneka Gandhi, ministre des Femmes et du Développement de l'enfant, a déclaré que les avortements sélectifs sont responsables de « la mort de 2 000 filles par jour » dans le pays. Traditionnellement, les familles hindoues préfèrent souvent avoir des fils plutôt que des filles pour des raisons économiques et religieuses. Les filles sont souvent considérées comme un poids financier parce que les familles doivent trouver de l’argent et des bijoux en dot pour leur mariage. Parmi d’autres facteurs responsables se trouvent également la continuité des lignées familiales ainsi que le rôle des hommes dans les rituels hindous, y compris les prières qui sont dites après la mort d’un homme. Avec l’augmentation des familles nucléaires, certaines femmes subissent plusieurs avortements dans l’objectif d’avoir un garçon, soutient Tehmina Arora.

    Appel à appliquer la loi

    Le recensement de 2011 montre que le nombre de filles âgées de moins de six ans est passé de 78,83 millions en 2001 à 75,84 millions en 2011. Afin d’encourager les familles à avoir des filles, le gouvernement a lancé la campagne « Beti Bachao, Beti Padhao » (« sauvez les filles, éduquez vos filles ») en 2015. Le gouvernement a également lancé d’autres programmes afin d’encourager les familles à accepter les filles. « Le futur de l’Inde est étroitement lié aux vies des filles et des femmes dans le pays », souligne Tehmina Arora. Manoj Kumar, un artiste dont le groupe a présenté un théâtre de rue au cours du programme organisé le 10 octobre, confie que le système patriarcal indien est également responsable de « l’oppression des femmes » et des violences contre elles dans les familles. Bien que l’avortement soit légal en Inde, les diagnostics prénatals dans le but de déterminer le sexe du fœtus ont été interdits en 1994 dans une tentative de renverser la tendance. Tehmina Arora, comme d’autres, soutient que plusieurs établissements de santé à travers le pays utilisent discrètement des échographes afin de déterminer le sexe des fœtus, avant de pratiquer des avortements sans les enregistrer. ADF-India a lancé une campagne en 2016 appelée « Vanishing girls » (« Filles disparues »), appelant à l’application stricte de la loi concernant l’interdiction de ces pratiques.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • Bioéthique : tout est lié !

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    Du site "Ecologie humaine" : 

    BIOÉTHIQUE : TOUT EST LIÉ !

    Tribune de Blanche Streb, auteur de Bébés sur mesure : le monde des meilleurs, paru en juin 2018 aux éditions Artège. Ce propos est issu d’une conférence tenue le 3 octobre 2018 à Sainte Foy-Lès-Lyon.

    « Chers tous,

    Certains enfants sont déjà en âge de prononcer ces quatre mots : « Je suis un OGM », un organisme génétiquement modifié…

    Ils sont nés d’une technique de procréation artificielle qu’on appelle la Fécondation In Vitro à trois parents, ou FIV 3 parents. Pour se faire, on utilise deux ovules – l’un de la femme souhaitant être mère biologique, l’autre d’une donneuse – et un spermatozoïde. Trois personnes sont donc intervenues dans la conception de ces enfants.

    On peut dire que ce sont des bébés génétiquement modifiés car ils sont créés dès leur première cellule, avec l’ADN de trois personnes. Ils sont nés en Ukraine, au Mexique : où ce n’est pas autorisé mais tout simplement pas interdit. C’est déjà légalisé au Royaume-Uni et le sera peut-être un jour en France.

    Cette FIV 3 parents a pour objectif affiché d’éviter des maladies graves et rares. Mais cette technique ne guérit personne ; elle fabrique quelqu’un…

    La FIV 3 parents fait de l’enfant ainsi né un cobaye, le cobaye de la technique qui a contribué à le faire naitre. Ni sûre ni efficace. Ce n’est même plus un essai sur l’homme, c’est un essai d’homme.

    Derrière cet objectif affiché se cache une autre réalité : un prétendu rajeunissement des ovules. Qui constitue un grand marché que certains entendent bien exploiter pour leur propre profit.

    Et voilà comment en quelques lignes, vous venez de plonger dans des problématiques bien réelles de bioéthique

    La bioéthique rassemble les questions qui touchent à l’éthique et à la vie ; questions morales qui concernent la recherche, la biologie, la génétique, la santé…

    Vous sentez-vous concerné par la bioéthique ?

    Peut-être pas. Peut-être pas encore. Pourtant les biotechnologies s’intéressent tant à l’homme…. nous devrions aussi nous y intéresser !

    Les mauvaises décisions prises en matière de bioéthique ont un impact concret sur notre société.

    « Rien de ce monde ne nous est indifférent ». Voilà une phrase du Pape François qui bouscule. Laudato Si’ est une encyclique éclairante qui nous invite à changer le monde. Changer le monde ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Peut-être d’abord essayer de changer soi-même, pour commencer…

    Voici trois prises de conscience majeures auxquelles nous invite Laudato Si’.

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  • Synode « des Jeunes » : ne pas dénaturer la foi des africains au contact de l’occident

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    Approfondir sans dénaturer. Interview du cardinal-archevêque de Bangui (Centrafrique) :

    JPSC

  • Quand plus rien ne s’oppose à ce que la technologie s’empare de l'homme pour le modifier...

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef :

    L’homme laissé sans défense

    Mathématicien, philosophe, Olivier Rey, homme humble et discret, n’en est pas moins l’un des penseurs actuels parmi les plus pertinents. Après notamment l’excellent Une question de Taille (Stock, 2014), il nous offre un essai remarquable – à lire absolument ! –, le plus intelligent écrit sur le transhumanisme (1). Entretien.

    La Nef – Vous montrez que le transhumanisme bénéficie d’une active propagande : comment se développe-t-elle ?

    Olivier Rey – Je compare la propagande que vous évoquez à l’histoire du chaudron, telle que Freud la rapporte : un homme qui a prêté à son voisin un chaudron se plaint, après avoir récupéré son bien, d’y découvrir un trou. Le voisin se défend en prétendant premièrement qu’il a rendu le chaudron intact, deuxièmement que le chaudron était déjà percé quand il l’a emprunté, troisièmement qu’il n’a jamais emprunté de chaudron. Il en va de même quand il s’agit de nous faire accepter une innovation « disruptive ». On commence par nous dire que la face du monde va en être bouleversée. Des inquiétudes se font jour : le discours change alors du tout au tout, l’innovation en est à peine une, elle n’est que la continuation de ce qui se fait depuis la nuit des temps. Et pour les récalcitrants, reste le dernier argument : celui de l’inéluctable. Prenons l’exemple des OGM : on nous dit à la fois qu’ils doivent révolutionner l’agriculture, et qu’ils n’ont rien de révolutionnaire, puisque l’homme sélectionne des semences depuis le néolithique ; et de toute façon, les opposants sont des passéistes qui, quoi qu’il arrive, seront vaincus. Le schéma se reproduit à l’égard du transhumanisme : d’un côté la condition humaine va être métamorphosée, de l’autre rien ne change puisqu’un homme qui porte des lunettes est déjà un homme augmenté. Et puis finalement, inutile de discuter : ceux qui refuseront les « augmentations » seront les « chimpanzés du futur », que les augmentés extermineront ou mettront dans des zoos.

    À plusieurs reprises vous dites que les promesses du transhumanisme ne sont pas destinées à se réaliser, mais sont là pour faire diversion et polariser l’attention sur un avenir incertain, ce qui permet de faire oublier les changements en cours déjà effrayants : pourriez-vous nous expliquer cela ?

    C’est une vieille ruse de guerre : simuler en un certain point du front une grande attaque, pour mieux pousser son avantage ailleurs. Ainsi les grandes entreprises technologiques ont tout intérêt à promouvoir le transhumanisme et ses promesses mirifiques : superintelligences artificielles, des milliards de fois plus puissantes que la réunion de tous les cerveaux humains, augmentation faramineuse de nos capacités par amalgame avec la machine, élimination du vieillissement et de la mort… Les esprits se concentrent sur ces annonces spectaculaires – que ce soit pour s’en enchanter ou s’en inquiéter. Pendant ce temps, les grandes firmes continuent de tisser leur toile bien réelle, de technologiser nos existences. Aristote définissait l’homme comme « vivant politique », nous sommes en train de devenir des « animaux monitorés » – de plus en plus incapables de survivre sans notre branchement permanent à la mégamachine numérique. Les promesses grandioses sont là pour soutirer le consentement à une artificialisation toujours croissante de nos vies, à une dépendance si complète envers la mégamachine que toute possibilité d’émancipation s’en trouverait annihilée.

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  • Ce qu'entend l'Église lorsqu'elle se réfère à la loi naturelle

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    Du Figaro Vox :

    Loi naturelle et PMA: la réponse de Monseigneur Bozo à Luc Ferry

    Loi naturelle et PMA: la réponse de Monseigneur Bozo à Luc Ferry

    FIGAROVOX/TRIBUNE - En réponse à la chronique de Luc Ferry publiée dans Le Figaro du 11 octobre, Mgr Bozo précise ce qu'entend l'Église lorsqu'elle se réfère à la loi naturelle.


    Mgr Pierre-Antoine Bozo est évêque de Limoges et membre du groupe de travail des évêques sur les lois de bioéthique.


    À la faveur de la révision des lois bioéthiques, on lit beaucoup de choses, ces temps-ci, sur la «loi naturelle». Cette loi naturelle fait partie du patrimoine commun à de nombreuses traditions religieuses et philosophiques. L'Église catholique s'y est beaucoup référée. Elle le fait moins. Ce n'est pas tant que la notion serait périmée, mais plutôt que la compréhension commune la déforme souvent. Témoin de cette méprise, l'usage qu'en fait Luc Ferry dans sa chronique du Figaro.

    Pour un voyage-invitation aux plaisirs des sens au bout du monde, partez à travers les plus beaux vignobles australiens!

    Au rebours de ce qu'il y affirme, la loi naturelle ne consiste pas à «prendre la nature pour modèle», ni à ratifier la «compétition cruelle qu'elle impose». Si la nature était de soi normative, comment explique-t-on que l'Église, qui se réfère volontiers à la loi naturelle, défende les plus vulnérables, dans sa doctrine sociale, en toute fidélité aux préceptes évangéliques, prenant ainsi à contre-pied la «compétition cruelle» qui sévit dans la nature? La loi naturelle n'est pas une soumission aux lois physiques de la nature et ne s'impose pas directement à la conscience. Elle fait appel à la raison et au discernement.

    Si la nature n'est pas de soi normative, les progrès scientifiques techniques devraient-ils l'être davantage ?

    Dans la contribution qu'elle a donnée en 2009 sur la question, la Commission Théologique Internationale (catholique) présente la loi naturelle - dont l'Église n'a pas le monopole - comme la capacité qu'ont «les personnes et les communautés humaines, à la lumière de la raison, de discerner les orientations fondamentales d'un agir conforme à la nature même du sujet humain et de les exprimer de façon normative».

    Le récent texte des Évêques de France, intitulé «La dignité de la procréation», qui prend position sur la question de la PMA «pour toutes», n'évoque aucune norme naturelle qui imposerait d'elle-même ses conclusions, mais propose «un discernement éthique posé en raison».

    Bien loin de remettre en cause les progrès médicaux, qui suscitent l'admiration, ce texte interroge plutôt la responsabilité du législateur sur l'usage des découvertes scientifiques et techniques en ce qui concerne la transmission de la vie, pour le bien de tous et en particulier des plus vulnérables. Si la nature n'est pas de soi normative, les progrès scientifiques techniques devraient-ils l'être davantage? Si la fameuse loi de Gabor - qui veut que tout ce qui est techniquement faisable finit par se réaliser - s'impose, nous avons beaucoup à craindre de l'avenir.

    En tout cas, ce n'est pas parce qu'elle serait le fruit des progrès de la technique que les évêques émettent des réserves sur la PMA, c'est parce que sa mise en œuvre elle-même interroge: quid des embryons surnuméraires, de l'anonymat du don, des techniques de sélection et du développement de l'eugénisme libéral qu'elle implique?

    Monsieur Ferry, pour mieux prendre ses distances avec «la nature», écrit que «tout ce que ce que l'humanité a fait de grand depuis le siècle des Lumières est pour l'essentiel artificiel, antinaturel». À l'heure où les chercheurs scrutent toujours plus la nature pour y découvrir des secrets cachés qu'elle pourrait reproduire et utiliser, pourquoi opposer l'artifice humain à la nature? Et quand bien même la nature ne dicte pas abruptement ses lois à la conscience humaine, individuelle ou communautaire, faut-il pour autant nous défier d'elle, n'a-t-elle donc rien à nous enseigner? Ne progresserons-nous qu'en l'ignorant?

    Les conséquences inquiétantes de nombre de nos réalisations techniques liées aux progrès scientifiques, en matière de climat, de ressources naturelles comme en termes de santé publique sont-elles négligeables? N'y a-t-il pas une intelligibilité du cosmos à laquelle la raison humaine ne devrait pas trop vite se soustraire, un «message éthique contenu dans l'être»? Si les lois de la nature ne sont pas l'instance ultime, ne faut-il pas pour autant les scruter, en faisant œuvre de discernement et de raison?

    Ainsi, la perspective d'ouvrir la PMA aux femmes seules et aux femmes vivant en couple homosexuel invite-t-elle à regarder ce que signifient des réalités «naturelles» comme la procréation, la grossesse, la paternité et la maternité, la filiation. Tous ces éléments qui font partie du donné de l'expérience humaine ont-ils une intelligibilité globale, une cohérence? Peut-on s'en affranchir sans conséquences?

    La question écologique qui s'invite avec urgence dans notre actualité relativise toute prétention techno-scientifique dominatrice et montre plus que jamais l'importance de mettre en œuvre une capacité d'écoute et de respect face à la nature.

  • "Notre monde est une très belle occasion d'espérance..."

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    François-Xavier Bellamy: "notre monde est une très belle occasion d'espérance"

    Emission sur RCF présentée par Stéphanie Gallet

    Le philosophe François-Xavier Bellamy vient de publier un essai remarqué, "Demeure : Pour échapper à l'ère du développement perpétuel" (éd. Grasset).

    9782246815587-001-T.jpeg"LA PERTE DU MONDE ET DE LA RÉALITÉ DE NOS VIES"

    La politique française (mais pas seulement elle) est dans tous ses états. Dans ce chaos médiatique et politique, quelque chose pourtant demeure. C’est la conviction de François-Xavier Bellamy. Echapper à l’ère du mouvement perpétuel. C’est la conviction forte qui ressort du dernier ouvrage de François-Xavier Bellamy. « Demeure » (éd. Grasset) propose au lecteur de déconstruire sa fascination pour le mouvement, pour le changement.

    François-Xavier Bellamy, philosophe, engagé en politique, plaide pour un véritable enracinement en naviguant entre les différents courants philosophiques. Son ouvrage qui débute sur Saint-Exupéry. Ce qui n’est pas une évidence lorsqu’il s’agit de démonter la vitesse. "C’était une évidence car ce texte a précédé dans le travail de l’écriture l’importance que j’avais de cette question sur notre passion du mouvement. C’est un texte assez peu connu, c’est une lettre. Il y raconte cette passion pour la vitesse. Et il se demande si cette passion n’a pas été une sorte de perte du monde et de la réalité du monde qui l’entourait. Nous pouvons nous aussi avoir le sentiment de perdre la réalité de ce monde, de perdre la réalité de nos vies" explique-t-il.

    "RIEN DE PLUS STÉRILE QUE L'INDIGNATION"

    Quand on regarde l’actualité de notre monde, précise François-Xavier Bellamy, "il y a une forme de révolte nécessaire. Cette formule s’éclaire avec la crise écologique que nous traversons. Le désert grandit, sur le plan matériel, et dans notre vie intérieure. J’aime le monde dans lequel nous vivons, mais nous vivons une époque inquiétante à bien des aspects. Et je ne voudrai pas me résigner à ce que cette époque a d’asséchant. Il faut distinguer la passion que nous pouvons avoir pour le cœur de l’homme de tous les travers de cette époque" ajoute-t-il.

    François-Xavier Bellamy ne veut pour autant pas passer pour un indigné. "Il n’y a rien de plus stérile que l’indignation. Ce qui compte c’est de faire de tous les maux que traverse notre monde un engagement, et une espérance. Ce n’est pas une sorte d’optimisme béat. C’est quand les choses semblent aller mal que l’on peut faire une occasion d’espérance. De ce point de vue là, notre monde est une très belle occasion d’espérance" lance encore le philosophe. "Plus que jamais, nous avons besoin du sens des mots, du sens d’une parole qui se partage" ajoute-t-il.

    "NE PAS ENFERMER LES DÉBATS DANS UN CAMP"

    Certains disent de François-Xavier Bellamy a du mal à choisir entre la philosophie et l’engagement politique. "Je n’ai pas de mal à choisir en ce sens que l’un et l’autre vont de paire. L’engagement politique, ce n’est pas forcément le fait de devenir élu un jour. Il y a beaucoup de formes d’engagement politique. Nous sommes tous engagés en politique car nous sommes citoyens. Il n’y a pas de séparation à faire. Ce qui compte, c’est de vivre dans une véritable unité personnelle" précise-t-il.

    Il conclut en expliquant que "ce qui compte, c’est moins de renouveler la pensée à droite que de tenter de partager ensemble des constats. On peut avoir voté à droite ou à gauche, et construire des diagnostics communs. C’est très stérile d’enfermer les débats dans un camp".

  • Belgique : NousCitoyens publie un GPS électoral –élections communal

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    GPS Img-Narr-8-Mission-6.jpgDans le respect de la Convention des Droits de l’homme, NousCitoyens agit comme ‘test-achats de l’électeur’ et ‘quality-surveyor’ de la gestion publique. Elle crée des outils et initie des campagnes pour promouvoir la transparence et l’excellence dans la gouvernance de l’État, une démocratie vivante au service de la personne et l’intérêt du citoyen pour la politique. A l’occasion des élecions communales toutes proches, cette association citoyenne ( sans attache avec un parti politique quelconque) publie un GPS électoral :

    « En partenariat avec Metro, Sudpresse et Le Vif, NousCitoyens publie le 4/10/2018 un système d’aide au vote, appelé le GPS électoral. Grâce à cet outil internet, l’électeur découvre les candidats de sa commune avec lesquels il a le plus d’affinité politique. Le GPS électoral est ouvert à tous les candidats et toutes les listes électorales, mais il ne peut logiquement présenter que ceux/celles qui participent. Un grand progrès par rapport aux panneaux d’affichages du bon vieux temps !

    "Le GPS électoral a une double fonction : porte d’entrée vers la page-profil des candidats de votre commune et comparateur des candidats. Le GPS électoral vous guide vers le profil des différents candidats dans PoliticiansOnline, la plus grande base de données publiquement accessible sur les acteurs politiques belges, et qui répertorie aujourd’hui déjà plus de 15.000 personnes.

    Politicians Online, formidable outil de visibilité pour le candidat

    Grâce à PoliticiansOnline, le candidat aux élections peut se présenter et acquérir une visibilité. L’électeur verra si la page est bien remplie, et si le candidat veut être ‘transparent’. Par ailleurs, NousCitoyens donne six conseils aux électeurs : Votez pour des individus, plutôt que pour des partis, Ne votez que pour des candidats transparents, Sélectionnez les candidats qui épousent le mieux votre profil politique, Faites-vous une idée de la compétence professionnelle et de l’intégrité du candidat, Votez, si possible, pour plusieurs candidats, bien sélectionnés et Communiquez autour de vous le résultat de vos recherches 

    Moderniser les campagnes électorales

    Les méthodes de publicité électorale encore d’usage actuellement sont totalement dépassées et inadéquate a un vote qui se veut démocratique. Il est temps de dépasser la logique des panneaux d’affichage, qui n’offrent rien d’autre qu’une photo (parfois retravaillée ; pas toujours récente), comme critère pour sélectionner ceux à qui nous allons confier l’avenir de la commune. Quant aux pamphlets, une chose est sûre : ils génèrent une masse de déchets. Ils n’offrent pas nécessairement une vision d’ensemble, une base de comparaison des candidats.

    Le comparateur

    Le comparateur du GPS électoral est un outil puissant pour trouver les candidats qui partagent le mieux nos idées. Ce système de « matching » basé sur un questionnaire, est disponible pour toutes les communes où minimum six candidats participent à l’exercice. Le système compare les positions politiques de l’électeur avec celles des candidats, et donne un score à chaque candidat. Ensuite il fournit à l’électeur la liste des candidats dans l’ordre d’affinité politique. En cliquant sur le nom d’un candidat, l’utilisateur ouvre la page web où le candidat aura pu indiquer, parmi d’autres choses, ses quatre priorités politiques et ses trois succès personnels. Un vidéo-clip de 2’ présente le concept sur Youtube.

    Le GPS électoral développé par l’ASBL NousCitoyens, et diffusé par un consortium de plusieurs médias, METRO, Sudpresse et Le Vif, est le seul outil en Belgique qui permet de comparer facilement l’ensemble des candidats (et pas seulement les partis ou les têtes de listes). Il accessible sur le site des médias partenaires, ou sur le site de NousCitoyens (www.gps-electoral.be).

    Avis aux candidats !

    Pour que le GPS électoral puisse mentionner un candidat dans le classement fourni à l’électeur, il est indispensable que le candidat ait répondu au questionnaire du GPS. NousCitoyens prend certaines initiatives pour enregistrer des candidats dans sa base de données, mais il incombe avant tout aux candidats eux-mêmes de s’inscrire.

    Un processus dynamique

    Hormis la date des élections, il n’y a pas de date limite pour l’enregistrement des candidats. Étant donné que la collecte d’information se poursuit, jusqu’au jour des élections, l’utilisateur aura avantage à (re)faire sa consultation après le 10 octobre.

    Financement du GPS électoral

    L’outil est pris en charge par l’ASBL NousCitoyens, qui n’a reçu aucun subside pour le réaliser. Même si la plus grande partie du travail est exécuté par des bénévoles, un appel est fait aux citoyens pour soutenir l’initiative. Les dons peuvent être versés sur le compte : BE16 7350 3219 3274.

    A propos de NousCitoyens

    NousCitoyens se positionne comme ‘test-achats’ de l’électeur, ‘wikipedia’ des acteurs politiques, institut d’éducation citoyenne et observatoire de la gestion publique. NousCitoyens développent des outils de transparence, afin de réduire la fracture entre le citoyen et le politique. Une vingtaine d’associations sont membres effectifs, parmi lesquelles Test-Achats."

     JPSC

  • Comment la gauche polonaise tente de discréditer l'Eglise

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    Lu ICI 

    “Kler”, film engagé : en Pologne, la gauche intensifie sa campagne contre l’Eglise catholique accusée de pédophilie endémique

    Profitant des scandales affectant l’Eglise catholique dans le monde, et notamment des scandales homosexuels et pédophiles (mis ensemble dans le même sac de la pédophilie) aux Etats-Unis, au Chili et en Allemagne, en Pologne la gauche politico-médiatique part de nouveau à l’assaut de l’Église avec comme arme lourde – faute sans doute de munitions suffisantes dans le monde réel – le film d’un réalisateur ouvertement athée et anticlérical. Ce film est censé, pour reprendre les mots du journal français Le Monde, « dénoncer les péchés de l’Eglise » et « créer un électrochoc en Pologne ». « Dans le dernier bastion catholique d’Europe », écrit Le Monde associé au journal libéral-libertaire et anticlérical polonais Gazeta Wyborcza, « le film, qui se veut le miroir de l’hypocrisie de l’Eglise polonaise face, notamment, aux scandales de pédophilie, est en passe de devenir un véritable phénomène de société. » D’après Le Monde, qui mérite d’être cité ici en ce que sa description du film reflète parfaitement ce qu’en disent les médias de gauche en Pologne, le film Kler (Le clergé) du réalisateur Wojciech Smarzowski « est une œuvre sur les coulisses d’une institution, dont bien des Polonais, même croyants, ont du mal à accepter la toute-puissance. Si le réalisateur prétend vouloir montrer ce qui se passe “de l’autre côté de l’autel”, le film met paradoxalement à l’écran ce qu’une large partie de la population pense tout bas : l’avidité, les abus de pouvoir du clergé, la corruption, une pédophilie endémique. »

    Un film qui reflète l’image qu’ont de l’Eglise une partie des Polonais qui ne vont jamais à l’église

    Le journaliste catholique polonais Tomasz Terlikowski note dans l’hebdomadaire Do Rzeczy du 1er octobre que si l’œuvre de Smarzowski est un condensé de stéréotypes et de préjugés haineux contre les catholiques en général et le clergé polonais en particulier, il a le mérite de refléter la vision qu’a de l’Eglise catholique une partie de la population polonaise. C’est sans doute majoritairement cette partie de la population, avec certainement dans ses rangs de nombreux lecteurs du quotidien Gazeta Wyborcza et des hebdomadaires de gauche Polityka et Newsweek Polska, qui va voir ce film pour se conforter dans ses sentiments anticatholiques et antireligieux. Car les trois prêtres et l’évêque mis en scène dans le film Kler ont la particularité de réunir à eux seuls tous les défauts et toutes les déviances possibles : pédophilie et autres déviances sexuelles, mépris pour la loi, corruption, hypocrisie, fascisme, vulgarité, alcoolisme et brutalité.

    Comme l’écrit l’hebdomadaire conservateur Gazeta Polska dans son dernier numéro, même les communistes n’avaient jamais osé aller si loin dans leur propagande antichrétienne et anticatholique. Le journal relève le fait qu’un des prêtres héros du film est un chapelain du syndicat Solidarité et un pédophile qui, après avoir passé la nuit avec un jeune garçon, dit une messe pour la patrie. La police politique des années 80, quand elle cherchait à faire cesser les messes pour la patrie du bienheureux père Jerzy Popiełuszko, n’attribuait à ce dernier qu’une maîtresse majeure.

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  • Le pape sur l'avortement : éliminer un être humain, même petit, c’est comme engager un tueur à gage

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    D'Anne Kurian sur zenit.org : 

    Eliminer quelqu’un ne résout pas le problème, le pape s’élève contre l’avortement

    IVG et tueur à gage (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Une façon « d’éliminer quelqu’un » qui s’apparente aux services d’un « tueur à gage » : le pape François n’a pas mâché ses mots sur l’avortement, lors de l’audience générale de ce 10 octobre 2018. Au contraire, « celui, celle que l’on présente comme un problème, est en réalité un don de Dieu, qui peut me sortir de l’égocentrisme et me faire grandir dans l’amour ».

    Depuis la place Saint-Pierre, le pape a poursuivi ses catéchèses sur le Décalogue, en méditant sur le commandement « Tu ne tueras pas ». Il s’est particulièrement élevé contre « la suppression de la vie humaine dans le sein maternel, au nom de la sauvegarde d’autres droits » : « Mais comment un acte qui supprime la vie innocente et sans défense dans son éclosion peut-il être thérapeutique, civil, ou simplement humain ? Je vous pose la question : est-il juste de supprimer une vie humaine pour résoudre un problème ? »

    « On ne peut pas, ce n’est pas juste, « d’éliminer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème », a insisté le pape en fustigeant une « façon de parler » enrobée : « “interrompre la grossesse” signifie “descendre quelqu’un”, directement ».

    Au fil de sa catéchèse, le pape a estime que ce sont les idoles de ce monde – l’argent, le pouvoir, le succès – qui conduisent l’homme « à refuser la vie ». L’unique mesure authentique de la vie, a-t-il affirmé, « c’est l’amour, l’amour avec lequel Dieu l’aime ! L’amour avec lequel Dieu aime la vie… L’amour avec lequel Dieu aime toute vie humaine ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse du pape.

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    La catéchèse d’aujourd’hui est dédiée à la cinquième parole du Décalogue : « Tu te tueras pas ». Le cinquième commandement, ne pas tuer. Nous sommes déjà dans la seconde partie du Décalogue, celle qui concerne les relations avec le prochain ; et ce commandement, dans sa formulation concise et catégorique, se dresse comme une muraille pour défendre la valeur fondamentale dans les relations humaines. Et quelle est cette valeur fondamentale dans les relations humaines ? La valeur de la vie. C’est pourquoi « tu ne tueras pas ».

    On pourrait dire que tout le mal réalisé dans le monde se résume en ceci : le mépris pour la vie. La vie est attaquée par les guerres, par les organisations qui exploitent l’homme – dans les journaux télévisés nous voyons tant de choses – par les spéculations sur la création et par la culture du rejet, et par tous les systèmes qui soumettent l’existence humaine à des calculs d’opportunité, tandis qu’un nombre scandaleux de personnes vivent dans une situation indigne de l’homme. Ceci, c’est mépriser la vie, c’est-à-dire tuer, d’une certaine façon.

    Une approche contradictoire autorise aussi la suppression de la vie humaine dans le sein maternel, au nom de la sauvegarde d’autres droits. Mais comment un acte qui supprime la vie innocente et sans défense dans son éclosion peut-il être thérapeutique, civil, ou simplement humain ? Je vous pose la question : est-il juste de supprimer une vie humaine pour résoudre un problème ? Qu’en pensez-vous : est-ce juste ? … Est-ce juste d’engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? On ne peut pas, ce n’est pas juste, « d’éliminer » un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème.

    D’où vient tout cela ? La violence et le refus de la vie naissent, au fond, de la peur. L’accueil de l’autre, en effet, est un défi à l’individualisme. Pensons, par exemple, au moment où l’on découvre qu’une vie naissante est porteuse de handicap, même grave. Les parents, dans ces cas dramatiques, ont besoin de vraie proximité, de vraie solidarité, pour affronter la réalité en dépassant les peurs compréhensibles. Au contraire ils reçoivent souvent des conseils pressés d’interrompre la grossesse, ce qui est une façon de parler : “interrompre la grossesse” signifie “descendre quelqu’un”, directement.

    Un enfant malade est comme tout nécessiteux de la terre, comme une personne âgée qui a besoin d’assistance, comme tant de pauvres qui ont de la peine à vivoter : celui, celle que l’on présente comme un problème, est en réalité un don de Dieu, qui peut me sortir de l’égocentrisme et me faire grandir dans l’amour. La vie vulnérable nous montre la voie de sortie, le chemin pour nous sauver d’une existence repliée sur elle-même et découvrir la joie de l’amour. Et ici je voudrais m’arrêter pour remercier de nombreux volontaires, remercier le fort volontariat italien, qui est le plus fort que j’ai connu. Merci.

    Et qu’est-ce qui conduit l’homme à refuser la vie ? Ce sont les idoles de ce monde : l’argent – c’est mieux de se débarrasser de ça, parce que ça coûtera –, le pouvoir, le succès. Ce sont de faux paramètres pour apprécier la vie. L’unique mesure authentique de la vie, quelle est-elle ? C’est l’amour, l’amour avec lequel Dieu l’aime ! L’amour avec lequel Dieu aime la vie : c’est la mesure. L’amour avec lequel Dieu aime toute vie humaine.

    En effet, quel est le sens positif de la parole ‘Tu ne tueras pas’ ? Que Dieu aime la vie, comme nous l’avons écouté il y a quelques instants dans la Lecture biblique.

    Le secret de la vie nous est dévoilé dans le fait que le Fils de Dieu s’est fait homme jusqu’à assumer, sur la croix, le refus, la faiblesse, la pauvreté et la souffrance (cf. Jn 13,1). Dans tout enfant malade, dans toute personne âgée faible, dans tout migrant désespéré, dans toute vie fragile et menacée, le Christ nous cherche (cf. Mt 25,34-46), il cherche notre cœur, pour nous dévoiler la joie de l’amour. Cela vaut la peine d’accueillir toute vie parce que tout homme vaut le sang du Christ lui-même. (cf. 1 P 1,18-19). On ne peut mépriser ce que Dieu a tant aimé !

    Nous devons dire aux hommes et aux femmes du monde : ne méprisez pas la vie ! La vie d’autrui, mais aussi la sienne, parce que le commandement « Tu ne tueras pas » vaut aussi pour elle. Il faut dire à tant de jeunes : ne méprise pas ton existence ! Arrête de rejeter l’oeuvre de Dieu ! Tu es une oeuvre de Dieu ! Ne te sous-estime pas, ne te méprise pas avec des dépendances qui te ruineront et qui te conduiront à la mort !

    Que personne ne mesure la vie selon les tromperies de ce monde, mais que chacun s’accueille lui-même et les autres au nom du Père qui nous a créés. Il est « amant de la vie »: c’est beau cela, “Dieu est amant de la vie”. Et nous lui sommes tous si chers, qu’il a envoyé son Fils pour nous. « Car Dieu – dit l’Evangile – a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.» (Jn 3,16).

    ______________________
    [1] Cf. Congrégation pour la Doctrine de la foi, Istr. Donum vitae, 5: AAS 80 (1988), 76-77: « La vie humaine est sacrée parce que, dès son origine, elle comporte l’action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est le Maître de la vie de son commencement à son terme: personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent ».

  • Conseil de l'Europe : nier la différence entre les familles traditionnelles et les «familles arc-en-ciel» ?

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    Du Dr Puppinck (https://eclj.org/family/pace/a-swedish-parliamentary-lgbtiq-report-dividing-europe-?lng=fr) : 

    Un rapport « Vie privée et familiale: parvenir à l'égalité quelle que soit l'orientation sexuelle » (Doc. 14620 (2018) sera examiné lors de la session plénière d'automne de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). Ce texte nie la différence entre les familles d’une part et d’autre part les ménages qu'il appelle «familles arc-en-ciel». Le 10 octobre 2018, l'APCE examinera et votera le projet de résolution.

    Le rapporteur suédois Jonas Gunnarsson remplit sa mission de rapporteur général de l'APCE sur les questions LGBT, poste créé pour lui en 2015. Le « rapport LGBTIQ+ » vise à contraindre les États à accorder « des droits non naturels » à des types de relations toujours plus originaux. La procréation médicale assistée (PMA) pour les lesbiennes est actuellement débattue au Conseil de l'Europe. Avec ce projet de résolution, elle s'efforce d'imposer son influence politique à d'autres États, en particulier à la France où la PMA pour les lesbiennes est illégal. Ce faisant, M. Gunnarsson prend délibérément le risque d'accroître à la fois la division politique de l'Europe et la perte de crédibilité des institutions internationales. Cette tentative d'imposer des valeurs scandinaves à des États comme la France montre également l’absence de consensus, même au sein de la société occidentale. S'il n'y a pas d'unité à l'Ouest, comment pouvons-nous nous attendre à ce que les États d'Europe de l'Est s'adaptent à la vision de M. Gunnarsson sur la sexualité et la famille? Le rapporteur veut propager l'universalité des droits Scandinaves auprès des « couples de même sexe » au sein du Conseil de l'Europe, bien qu'ils n'aient aucune base légale ou culturelle dans le reste des États membres.

    Le rapport exhorte les États membres à renverser toutes les normes familiales. Il introduit trois catégories différentes de « familles » - les « familles du même sexe », les « autres familles arc-en-ciel » et les « autres familles » - et demande aux États de reconnaître ces « familles » et leur soi-disant réalité. Quelle réalité et de quoi? Le rapporteur suédois n'a pas défini ces catégories. L’expression « familles arc-en-ciel », bien qu’elle n’ait pas de définition légale, mine la clarté et la crédibilité du rapport et, partant, sa légitimité. Selon le « rapport LGBTIQ+ », ces « familles arc-en-ciel » seraient discriminées dans leur droit de jouir de la vie privée et familiale, protégées par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Le rapport aborde de nombreuses questions, notamment l’adoption d’un enfant. En remarquant une supposée acceptation croissante des États concernant les « droits d’adoption », le rapporteur Suédois réduit l’Europe à la Scandinavie et aux pays occidentaux. En réalité, seuls 16 États sur 47 ont légalisé l'adoption plénière pour des « couples de même sexe ».

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  • A Rome, une annonce de l'évêque de Bruxelles pourrait secouer l'Église

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    Secouer, vraiment ? De Bruno d’Otreppe dans la « Libre Belgique » de ce mercredi 10 octobre 2017 :

    Kokerols 5bbdea1ecd708c805c1fb4da.jpg«  Le communiqué de presse est tombé ce midi. Mgr Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, lance un appel pour que de jeunes hommes mariés puissent devenir prêtres.

    Un tel appel, venant d'un évêque, est en soi un événement. Mais il ne tombe de surcroît pas au hasard de l'agenda. Mgr Kockerols est l'envoyé des évêques de Belgique au synode qui se tient pour l'instant à Rome sur les jeunes. Ce synode, on le sait, se déroule dans un climat de crise à la suite, notamment, des nombreux cas de pédophilie révélés ces dernières semaines aux États-Unis et en Allemagne.

    Inévitablement, et même si aucun lien d'évidence n'est scientifiquement prouvé entre célibat et pédophilie, les observateurs s'attendaient à ce que cette question soit relancée. Ce synode, qui rassemble des jeunes et des évêques du monde entier, sera donc une chambre d'écho d'envergure aux propos de l'évêque de Bruxelles.

    Pour argumenter son appel, Mgr Kockerols développe une réflexion autour de ce qu'est la "vocation". Le choix de la vie qu'est la vocation, explique-t-il, est pour le chrétien un "chemin de sainteté" puisqu'il consiste à "devenir disciple du Christ". Or cet appel peut amener la personne à vouloir servir l'Église en souhaitant devenir prêtre. "Je suis convaincu, conclut Mgr Kockerols, que certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers « me voici » si l’Eglise devait les appeler au ministère presbytéral".

    Le sens que l'Église donne au célibat des prêtres

    Notons, et Mgr Kockerols le dit explicitement, qu’il ne s’agirait pas de permettre aux prêtres de se marier, mais bien d’ordonner - comme cela se fait en dans l’Église maronite par exemple - des jeunes hommes mariés.

    Sur le plan historique, c’est lors du concile de Latran I au XIIe siècle que le célibat fut rendu obligatoire dans l’Église latine. Cette décision ne venait cependant pas de nulle part : le célibat était déjà largement pratiqué.

    Les raisons qui l’expliquent sont multiples. Elles relèvent bien sûr de questionnements très concrets autour de l’héritage par exemple, mais les raisons fondamentales - avancées par l'Églises - sont autres. Le célibat, qui n’est en rien un dogme se pratique par la volonté des prêtres de pouvoir se donner pleinement - "tout entier" dira le Concile Vatican II - à Dieu et aux hommes.

    Cependant, note sur son site la Communauté Saint Martin qui accueille en France de nombreux séminaristes, "mettre en valeur l’argument de la totale disponibilité à la mission comme motif du célibat fait naître rapidement des objections. Des gens mariés pourront être très disponibles et des prêtres célibataires fort peu tant ils seront préoccupés d’eux-mêmes. Le vrai fondement du célibat est ailleurs." Il se trouve en réalité dans le fait que le prêtre montre qu’il "ne craint pas de sacrifier les joies du mariage et de la famille dans le but de témoigner de sa foi" et d’amener les hommes vers Dieu. Il devient "l’homme pour les autres", "disponible", "sans cœur partagé". "Cette manière d’aimer dans et par le célibat est le langage du don de soi." En ce sens, le célibat n’est pas vu par l’Église comme une loi mais comme un don. Il "est l’expression, le signe, la conséquence du désir de se donner".

    Comme en témoigne l'appel de Mgr Kockerols, rien n'empêche cependant que la réflexion soit relancée: la discipline du célibat n'est pas un dogme ni une règle immuable.

    Ref. A Rome, une annonce de l'évêque de Bruxelles pourrait secouer l'Église

    Bof, c’est plutôt le « Boléro » de Ravel : le vieux phonographe se remet en marche pour entendre une fois encore les ritournelles di ptit boket  qui n’en finit pas.

    JPSC

    Le commentaire de Denis Crouan ("Pro liturgia") :

    Cet appel montre que Mgr Kockerols ignore au moins deux choses :
    1. que la prêtrise procède de l’acceptation d’un état de vie à “assumer” - au même titre que le mariage - et non du choix d’un emploi à “assurer” dans l’Eglise ;
    2. que dans le protestantisme, la crise des vocations est au moins aussi dramatique que dans le catholicisme alors que les pasteurs (qui ne sont pas des prêtres, redisons-le) peuvent librement se marier.