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Société - Page 436

  • Vatican : Retour à l’Ostpolitik ?

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    Zen_and_Parolin_810_500_75_s_c1.jpgSur le site de France Catholique, la chèvre et le chou font bon ménage. Commentaire publié le 24 septembre par Gérard Leclerc :

    « L’accord conclu entre le Saint-Siège et la Chine communiste est significativement qualifié de provisoire. Il se signale, en effet, par son caractère pragmatique. Nul n’est en mesure de prévoir encore s’il aboutira à une véritable réconciliation des catholiques sur le terrain et débouchera sur des relations diplomatiques normales. Comment présumer déjà d’une communion effective entre «  l’Église patriotique  » officielle et l’Église clandestine fidèle à Rome ? La réaction très vive de l’ancien évêque de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, constitue un sérieux avertissement. Dénonçant une capitulation du Saint-Siège, il est le porte-parole d’une résistance ancrée dans plusieurs décennies de persécution. Comment les «  loups  » d’hier pourraient-ils se transformer en pacifiques partenaires, alors que les signes d’hostilité et les mesures de répression n’ont cessé de se manifester ? Mais l’histoire montre aussi qu’arrive un moment où il faut prendre acte de certaines réalités pour franchir une étape nécessaire.

    N’est-ce pas ce qui s’est passé après la Révolution française, avec le Concordat refusé par une partie de l’Église de France au sortir de la persécution et devant consentir des concessions douloureuses ? On peut alléguer aussi la conciliation accomplie sous Mussolini, et qui permit enfin au Saint-Siège de trouver un régime normal d’exercice. Dans ce cas, il est vrai que les négociations avaient débouché sur des accords qui n’avaient rien de provisoire. Le compromis qui veut que Pékin garde l’initiative des nominations épiscopales, même si cela se fait en concertation avec l’Église, comporte une large part d’incertitude. Il ne pourra prouver sa fiabilité qu’avec l’usage. Et si le Pape était contraint d’utiliser son droit de veto, qui lui est reconnu, on peut craindre qu’une crise ne compromette le processus en cours.

    Ainsi, on en revient sensiblement à l’Ostpolitik pratiquée sous Paul VI à l’initiative de Mgr Casaroli. Le chef de la diplomatie vaticane n’avait rien à voir avec un supposé progressisme. Il ne cherchait qu’à négocier, en situation de faiblesse, avec les régimes communistes pour obtenir le maximum de liberté d’exercice à des Églises locales persécutées. C’était du pur pragmatisme, parfois couronné de certains succès. On sait que l’Ostpolitik fut abandonnée sous Jean-Paul II, mais les conditions politiques avaient radicalement changé. La Chine, en dépit de formidables évolutions intérieures, demeure dominée par un Parti communiste intraitable quant à son autorité et son idéologie. C’est donc un peu la méthode Casaroli qui est reprise par le cardinal secrétaire d’État Parolin. Il s’agit de conduire au mieux une marche difficile vers la concorde. C’est un pari risqué qui devra se concrétiser dans l’aléatoire et non sans une intense mobilisation spirituelle des chrétiens de Chine, en union avec l’Église tout entière. 

    Ref. Retour à l’Ostpolitik ?

    Mais où donc le cardinal-secrétaire d’Etat Parolin aurait-il pu pêcher l’idée que le régime communiste chinois était aujourd’hui en état de faiblesse ? On peut, en outre, douter que  son homologue Casaroli ait posé ce genre de diagnostic au sujet de l’empire soviétique : dans les années 1970, l’idée était plutôt que l’URSS avait encore un bel avenir et que, dès lors, il  valait mieux composer avec elle. C’est probablement ce que pense aussi Parolin au sujet de la Chine contemporaine. La manie du dialogue à tout prix a fait le reste, dans un cas comme dans l’autre.

    Fruit d’un dialogue nébuleux, l’accord entre la Chine et le Saint-Siège est aussi qualifié par eux de provisoire" et "secret", ce qui suscite la méfiance. Le pape serait impliqué dans les nominations d’évêques, mais comment ? Et que se passe-t-il si le candidat proposé par la Chine est refusé par le pape ? Qui a le pouvoir du dernier mot ? Mystère…

    JPSC    

  • Mgr Robert Mutsaerts : le synode sur les jeunes ne sera guère crédible

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    Lu sur le site web « Salon beige » ce « post » de Michel Janva : 

    mutsaerts1.jpg« Désigné par la conférence des évêques des Pays-Bas pour assister au synode sur la jeunesse, l’évêque auxiliaire de Bois-le-Duc aux Pays-Bas a fait savoir par lettre au pape François qu’il ne s’y rendra pas. Mgr Robert Mutsaerts répond à Jeanne Smits sur RITV :

    «  […] Monseigneur, pourquoi avez-vous pris la décision de ne pas vous rendre à Rome pour participer au synode sur la jeunesse  ?

    Pour le dire de manière succincte, la raison est celle-ci : vu tous les développements récents et le manque actuel de transparence, ce synode ne sera guère crédible. Nous allons quand même parler des jeunes à un moment où il apparaît que nous ne sommes même pas capables de leur offrir la sécurité. Nous connaissons tous les complications actuelles à Rome, nous avons également connaissance de la lettre du pape à propos de l’Irlande, avec son mea culpa, ses demandes de pardon – mais il n’y a pas le moindre mot sur ce qu’il faut faire désormais, ni sur l’identité des coupables et les mesures à prendre à leur égard. Ce ne sera vraiment pas crédible si dans cette situation, nous entamons des discussions sur les jeunes. S’il s’était agi d’un autre sujet, on aurait pu l’envisager. Mais il faut d’abord de la transparence. C’est la vérité qui nous est nécessaire. Et on ne pourra y parvenir que grâce à la transparence, une transparence qui exige la mise en place d’une enquête indépendante. C’est ce qu’a déjà affirmé le cardinal Chaput. Je précise que ma lettre, je l’ai envoyée au pape à la fin du mois d’août.

    Avez-vous obtenu une réponse ? 

    Non. Mais enfin il est vrai que le pape reçoit énormément de courrier – je ne m’étonne donc pas vraiment de ce que cela prenne un peu de temps. […]

    Est-ce la lettre de Mgr Carlo Maria Viganò qui vous a fait prendre cette décision ?

    Oui, elle a tout à voir avec cette affaire. C’est même la cause immédiate de ma décision. Voilà un homme sérieux, qui avance des accusations sérieuses. De divers côtés, c’est aujourd’hui Mgr Viganò qui se voit subitement attaqué. Peu m’importe d’ailleurs de savoir si ses motivations sont pures, oui ou non. Je n’en sais rien. J’ai le sentiment qu’elles le sont mais je n’ai pas moyen de le savoir. Mais la question est de savoir si ce qu’il dit est vrai ou non : c’est cela, le nœud de l’affaire. Il n’y a qu’un seul moyen d’y répondre, c’est d’enquêter. Et le pape se tait : c’est incompréhensible, c’est véritablement incompréhensible. Il se contente de passer à la suite de l’ordre du jour. S’il y a une chose que nous ne pouvons pas faire, c’est bien celle-là – d’autant plus qu’il s’agit de parler des jeunes comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il n’y avait pas un problème entre les jeunes et l’Eglise. […]

    Notre crédibilité est dans la balance. Cette lumière, ce n’est pas à nous de la faire. Si j’ai bien compris, le pape désigne le cléricalisme comme cause principale. C’est sans doute vrai pour partie, mais pour une très grande partie, il faut chercher ailleurs.

    Où est donc ce problème ?

    Quand je lis le rapport scientifique de l’université de New York, près de 80 % des personnes impliquées ont un rapport avec l’homosexualité. C’est sans doute un sujet gênant mais il faut nommer les choses, car lorsqu’on ne le fait pas, il n’est pas possible de juger et d’évaluer, et encore moins de prendre des mesures. Je ne dis pas que toute la réponse est là, je ne sais pas comment je dois analyser ces chiffres, mais je dis qu’il ne faut pas les pousser sous le tapis, il faut simplement les prendre en compte. »

    Ref. Mgr Robert Mutsaerts : le synode sur les jeunes ne sera guère crédible

    JPSC

     

  • Identité sacerdotale : le retour de la soutane

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    les-jeunes-pretres-portent-la-soutane_article.jpg« L’habit ne fait certes pas le moine, quoi qu’en dise le dicton « garde la soutane, elle te gardera », mais, face à la dégradation de l’image du clergé, les jeunes prêtres sont aujourd’hui à la recherche d’une affirmation de soi plus identitaire que leurs prédécesseurs des années qui ont suivi « Vatican II » et mai 68.  Les résultats sont parfois surprenants. Lu sur le site de « Famille chrétienne » sous la signature d’Elisabeth Caillemer :

    «  MAGAZINE – Rendue facultative au début des années 1960, détrônée par le clergyman voire les vêtements civils, la soutane séduit de plus en plus de prêtres. Ils nous disent pourquoi.

    Au Vatican

    La soutane est obligatoire :
    • pour les évêques et les cardinaux « aux heures de bureau » (les prêtres ont le choix avec le clergyman).
    • pour les prêtres, les évêques et les cardinaux lors des cérémonies ayant lieu en présence du pape ou lors des rencontres officielles à la Curie romaine, a rappelé le cardinal Bertone dans une circulaire de 2012.

    Elle n’est plus l’apanage des tradis, ni de la Communauté Saint-Martin. De plus en plus de jeunes prêtres diocésains la revêtent. Après des années de purgatoire, la soutane est de retour. « Aux sessions de formation continue de ma province ecclésiastique [Rouen, Ndlr], nous étions deux à la porter en 2014. Nous sommes aujourd’hui une dizaine, soit la moitié des participants », remarque l’abbé Laurent Gastineau, ordonné prêtre il y a quatre ans dans le diocèse de Séez. Un phénomène confirmé par l’entreprise Arte-Houssard, fabricant de soutanes sur mesure, qui a vu ses ventes augmenter de 145 % entre 1999 et 2016. « Nous avons toujours eu des clients, essentiellement des tradis, auxquels s’ajoute aujourd’hui la nouvelle génération de prêtres qui veulent en avoir une, même s’ils ne la portent pas tous les jours », confie Stéphanie, la responsable du magasin parisien.

    Lorsqu’on les interroge sur les raisons de ce choix vestimentaire, ces prêtres avancent d’abord l’obéissance aux normes ecclésiastiques. « Le Directoire pour le ministère et la vie des prêtres [Artège, 2013, Ndlr] nous demande de porter un habit clérical. S’il ne fait pas de la soutane le seul habit possible, il la cite très clairement en premier, lui donnant ainsi la primauté », estime le Père Stanislas Briard, 27 ans, vicaire de la paroisse Notre-Dame de Coutances (Manche), qui la revêt de manière habituelle depuis son ordination.

    Visibilité rime avec disponibilité

    La primauté, non l’exclusivité... Alors, pourquoi pas le clergyman ? « La soutane est aujourd’hui encore l’habit traditionnel des clercs dans l’Église, considère Don Louis-Hervé Guiny, membre de la Communauté Saint-Martin. Qui reconnaîtrait le Saint-Père sans sa soutane blanche ? Même chez ceux qui se sont éloignés de l’Église, la soutane est bien souvent restée dans les mentalités et continue d’identifier “le curé”. » Une identification qui serait moins évidente avec le clergyman. Ceux qui l’ont porté en alternance avec la soutane l’ont tous constaté. « Le clergyman ne parle qu’aux cathos, remarque le Père Marc-Olivier de Vaugiraud, 38 ans, ancien vicaire dans les Yvelines. En outre, la soutane est plus visible. Si je mets deux écharpes, on continue de la voir. Je suis deux fois plus interpellé quand je la porte ! » Même constat pour l’abbé Gastineau qui assure être, en soutane, « certain de ne pas voyager seul dans le train », et se rappelle une traversée de Paris rendue épuisante par un déluge de sollicitations. « Je comprends que certains veuillent l’enlever pour être tranquilles ! », plaisante-t-il.

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  • 45% de chrétiens, 34% d’athées et 10% de musulmans en Province de Liège

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    Un sondage réalisé par Butterfly Research à l'initiative de RCF Liège sur la situation politique dans la province donne des résultats fort instructifs dont ceux qui concernent les appartenances religieuses : 

    45% de chrétiens, 34% d’athées et 10% de musulmans en Province de Liège.

    Remarque: d’un point de vue méthodologique, il convient de relever que la question « quelle est votre religion actuelle » était précédée de la question « quelle est la religion de vos parents ». 62% ont des parents catholiques et le fait de poser cette première question semble créer un biais dans la réponse à la seconde question sur la religion actuelle, pour laquelle 38% se déclarent alors eux-mêmes catholiques et beaucoup d’autres athées ou agnostiques. En effet, dans une enquête d’audience RCF réalisée en 2017 auprès de 1.500 liégeois, la question sur la religion des parents n’a pas été posée et 48% ont alors répondu qu’ils étaient catholiques. Une enquête réalisée début 2017 par ORELA-ULB-LeSOIR donnait 63% de catholiques. Bref, prudence dans l’interprétation de ces données.

    (cliquer sur les tableaux ci-dessous pour les agrandir)

    RCF-BFR-Sondage-ProvinceLiege-MixSpi-1024x576.jpg

    Grande dispersion des spiritualités dans l’ensemble des grands partis. En nombre d’électeurs, le vote catholique bénéficie d’abord au PS même si 78% de l’électorat CdH est catholique tandis que le vote musulman se réparti 40% PS, 40% indécis et 20% Islam.

    RCF-BFR-Sondage-ProvinceLiege-ProxmiteSpi-1024x576.jpg

    L’électorat de la Province de Liège est 55% à gauche, 22% au centre et 23% à droite. L’électorat du PS s’estime plus à gauche que celui du PTB.

    RCF-BFR-Sondage-ProvinceLiege-ProxmiteG-D-1024x576.jpg

  • Autodestruction ou réparation ?

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    De Samuel Pruvot, sur le site de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    Après l’Irlande, le Chili, les États-Unis, maintenant l’Allemagne... 

    Un rapport accablant qui doit être présenté le 25 septembre par la Conférence épiscopale allemande révèle qu’au moins 3 677 enfants, en majorité des garçons âgés de moins de 13 ans, ont été victimes d’abus sexuels commis par 1 670 clercs entre 1946 et 2014. Outre-Rhin, ce mystère d’iniquité semble réduire à néant tous les efforts d’un autre pape, originaire d’Allemagne, pour nettoyer les écuries d’Augias.

    Le plus simple serait de nous taire. Pourquoi cette litanie morbide ? Pourquoi cette obsession journalistique pour les affaires de pédophilie dans l’Église ? Le nom de certaines maladies suffit à semer l’effroi. À chaque époque sa peste noire. On imagine qu’en taisant le mal, cela protégera le malade et ses proches. En vain. Il ne doit pas en aller ainsi avec les blessures qui défigurent le Corps de l’Église dont nous sommes les membres. « Le Corps du Christ est lacéré par le mal des abus sexuels », a résumé le cardinal américain DiNardo devant le pape. L’image est terriblement réaliste.

    Nous avons pourtant du mal à nommer le mal qui ronge l’Église. Ce n’est pas la première fois que des hommes de Dieu abusent de leur autorité en commettant des actes abominables. Au milieu du XIe siècle, Pierre Damien dénonçait déjà les vices du clergé dans Le Livre de Gomorrhe et réclamait au pape des mesures drastiques. Mais les crimes du clergé révélés sous le pontificat du pape François semblent avoir quelque chose d’inédit. La preuve avec la convocation à Rome, en février 2019, de tous les présidents des conférences épiscopales du monde. Par leur gravité et leur ampleur, ces abus sexuels semblent faire système et entraîner tout le Corps de l’Église vers la destruction.

    ︎ A LIRE AUSSI : « Pédophilie : rappel des procédures de l'Église en cas de soupçons d'abus sexuels »

    « Les attaques contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais du péché qui existe dans l’Église », affirmait Benoît XVI. Comme si une partie du Corps de l’Église s’en prenait à l’autre pour l’anéantir. C’est ce que la médecine appelle les « maladies auto-immunes ». Je le vis moi-même dans ma chair : les défenses immunitaires censées protéger l’organisme peuvent un jour se dérégler. Totalement. Au lieu de protéger des agressions, elles attaquent leur propre camp. Ces nouvelles maladies frappent n’importe où et n’importe quand. Il n’y a pas de traitement miracle.

    Il faut que justice soit faite. Mais, en ce qui concerne l’Église, un remède existe pourtant depuis longtemps même s’il est amer. À l’autodestruction programmée, les saints ont toujours opposé la « réparation ». Une pénitence active consistant à payer soi-même un peu du crime des autres. C’est notre conversion à tous que le pape implore en faveur de toutes les victimes et aussi de leurs agresseurs. C’est de la folie, celle de la Croix.

    Ref. Autodestruction ou réparation ?

    Et au-delà des belles paroles, pontificales ou autres, on fait quoi à part de pieuses repentances et des déplorations collectives ?

    JPSC

  • Peut-on croire en la sainteté de l’Eglise ?

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    VE PN 108 Dante divine comédie images (28).jpgLa tempête suscitée par les scandales qui secouent actuellement la barque de Saint-Pierre nous renvoie à une question vieille comme l’humanité : celle des ruptures de l’alliance avec Dieu qui jalonnent son histoire depuis le péché des origines. L’Eglise du nouveau testament est sainte parce que son chef Jésus-Christ est saint mais, pas plus que le peuple élu de l’ancienne alliance, ses membres ne sont à l’abri des vicissitudes de la condition transitoire du monde présent.

    Une fois encore aujourd’hui, des fonds marécageux de l’Eglise, remontent à la surface d’interminables affaires d’abus sexuels cléricaux, déjà dénoncés sans ambages par Benoît XVI lors du chemin de croix au Colisée du Vendredi-Saint précédant son élection au Souverain Pontificat.

    Un texte du philosophe Miguel Pastorino nous rappelle aussi qu’en 1969 le théologien Joseph Ratzinger écrivait dans son œuvre « Introduction au christianisme » un bref chapitre sur l’Église qui commençait d’une manière qui peut nous paraître quelque peu familière par les temps qui courent. Il est publié sur les sites « didoc » et « aleteia » :

     « Parlons également de ce qui nous accable de nos jours. N’essayons pas de le cacher ; aujourd’hui nous sommes tentés de dire que l’Église n’est ni sainte, ni catholique… L’histoire de l’Église est remplie d’humains corrompus. Nous pouvons comprendre l’horrible vision de Dante qui voyait monter dans la voiture de l’Église les prostituées de Babylone, et nous comprenons les terribles mots de Guillaume d’Auvergne (XIIIe siècle), qui affirmait que nous devrions trembler face à la perversion de l’Église : « L’Église n’est plus une épouse, mais un monstre effrayant, difforme et sauvage… »

    La catholicité de l’Église nous semble tout aussi problématique que la sainteté. Les partis et les batailles ont divisé la tunique du Seigneur, ont divisé l’Église en de nombreuses Églises qui prétendent être, de manière plus ou moins vive, la seule vraie et unique Église. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui l’Église est devenue pour de nombreuses personnes l’obstacle principal à la foi. On ne peut voir en elle que la lutte pour le pouvoir humain, le misérable théâtre de ceux qui, avec leurs affirmations, veulent absolutiser le christianisme officiel et paralyser le réel esprit du christianisme ».

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  • France : les évêques signent une déclaration solennelle contre la PMA

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro :

    Les évêques de France signent une déclaration solennelle contre la PMA

    Pour eux, la procréation ne peut être une «fabrication» ni une «marchandisation», pas même un «projet parental».

    L'Église catholique de France s'engage contre la procréation médicalement assistée (PMA) par une «déclaration» solennelle intitulée «La Dignité de la procréation» de 112 pages, signée par tous les évêques de France, sans exception - ce qui est très rare - et publiée jeudi soir. Mais Mgr Pierre d'Ornellas, qui fut longtemps secrétaire du cardinal Lustiger, aujourd'hui archevêque de Rennes, à l'origine de ce texte, corrige aussitôt: «Notre attitude n'est pas d'être “contre”. Mais nous sommes pour la dignité de la procréation.» On lui objecte une facilité rhétorique dans sa réponse, il rétorque: «Ce long document ne joue pas sur les mots! Il est le résultat d'années de réflexions, impliquant le groupe de travail bioéthique de l'épiscopat et une dizaine de consultants mais aussi les départements d'éthique biomédicale du Centre Sèvres et du Collège des Bernardins. Nous entendons les souffrances. Mais c'est avec sérénité que nous présentons ici des arguments éthiques car c'est le dialogue que nous cherchons et non la confrontation.»

    L'évêque se justifie: «Dans des sujets aussi complexes, éthiques, techniques et évolutifs, qui touchent toute la société et pour longtemps, il faut que la voie la meilleure soit cherchée par tous. S'il n'y a pas de vrai dialogue, nous risquons d'aller tout droit vers un eugénisme libéral où chacun choisira les qualités qu'il veut pour son enfant. Et vers une société où la grande distinction juridique classique entre une personne et une chose risquera d'être écornée. Comment accepter qu'à la place de la dignité de la personne, la marchandisation du corps prenne le pas? La vie ne se vend pas ni ne s'achète. La vie est donnée et elle se donne.»

    De fait, bien qu'affaiblie actuellement par les scandales de la pédophilie qui pèse sur sa crédibilité, cet engagement n'est pas une passade pour l'Église catholique: elle n'a jamais cessé d'investir dans la recherche éthique. Le «groupe de travail bioéthique» de l'épiscopat, présidé par Pierre d'Ornellas, a été créé dès 2009. Quant au Centre Sèvres, il est l'équivalent de l'université jésuite à Paris, qui est très respectée. Le Collège des Bernardins, fondé par le cardinal Lustiger, est à la fois la faculté théologique du diocèse de Paris mais aussi un lieu de dialogue très actif avec la culture dominante.

    C'est d'ailleurs en ce «Collège» que le président de la République, le 9 avril dernier, avait invité les catholiques à s'impliquer, en tant que tels, dans le débat sur la révision des lois de bioéthique. «Voici donc notre contribution éthique au débat, souligne Mgr d'Ornellas. Nous allons faire en sorte que le président de la République ait connaissance de ce document. Nous ne faisons pas de “politique”, mais l'éthique est le ressort fondamental de la politique. D'ailleurs, nous dialoguons en citant les avis du Comité consultatif national d'éthique et le Conseil d'État.»

    Que dit cette déclaration? Les 122 pages - disponibles en librairie cette semaine (1) - sont denses mais accessibles. Elles s'articulent autour de deux concepts phares: la «dignité» et la «fraternité». Pour l'Église, «la procréation» ne peut donc pas être une «fabrication» ni une «marchandisation». Certes la «souffrance» de ne pas avoir d'enfant ne peut pas être «minimisée» - et l'épiscopat souhaite davantage «d'accompagnement» dans ce domaine -, mais le désir d'avoir un enfant ne peut pas être «abordé par la seule technique», comme l'envisage la PMA. Pourquoi? Essentiellement parce que l'on ne sait pas ce qu'il adviendra «des embryons humains surnuméraires» nécessaires à la réussite de la PMA et qui ne seront pas implantés. Parce qu'il y aurait «une suppression juridique de la généalogie paternelle». Enfin parce que la PMA conduirait à «la tentation de rémunérer les donneurs» masculins - causée par une «pénurie prévisible» si «l'anonymat était levé» -, soit un «commerce qui ruinerait le principe de gratuité des éléments du corps humain». Le document critique ensuite la notion de «projet parental» qui donne une «prépondérance aux volontés individuelles». Enfin, il explique pourquoi «l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes conduira à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA)».

    (1) «La Dignité de la procréation», les évêques de France, coédition Bayard Éditions, Mame, les Éditions du Cerf.

  • Comment notre monde a cessé d'être chrétien; retour sur un livre décisif

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    Lu en éditorial sur le site "Canal Académie" (Les Académes et l'Institut de France sur Internet) :

    Chers amis, chers auditeurs,

    En juin dernier, le Prix d’histoire des religions de la Fondation “Les amis de Pierre-Antoine Bernheim”, décerné par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, a été remis à Guillaume Cuchet pour son livre Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement, publié au Seuil (1). 

    Comme il l’explique dans l’entretien qu’il nous a accordé, cet ouvrage propose une nouvelle interprétation des causes du très vif recul religieux survenu en France dans les années 1960. En effet, alors que ce phénomène est généralement expliqué par des causes essentiellement sociologiques se confondant peu ou prou avec l’irruption de ce que l’on appellera ensuite la postmodernité, Guillaume Cuchet estime, lui, que “les phénomènes religieux ont aussi des causes religieuses”. 

    Plus précisément, en s’appuyant sur de nombreuses données chiffrées, notamment issues des travaux du chanoine Boulard, auteur de la célèbre Carte religieuse de la France rurale, il estime que, loin de résulter seulement de mai 1968 ou de l’encyclique Humanae vitae par laquelle l’Église réaffirmait son opposition à la contraception, cet effondrement trouve son élément déclencheur dans l’effet profondément déstabilisant sur le clergé et les fidèles de la réforme de Vatican II. 

    Afin de poursuivre la réflexion sur cette profonde mutation, ses multiples causes et conséquences, nous vous proposons cette semaine, une programmation entièrement consacrée à la place de la religion et de la foi dans nos sociétés. Vous y reconnaîtrez notamment les voix d’Alain Besançon, Rémi Brague, Mgr Claude Dagens, André Damien, François Gros, Philippe Levillain et Jean-Luc Marion, ainsi que des évocations des cardinaux et académiciens Eugène Tisserant et Henri de Lubac

    Bonne écoute !

    Jean-Robert PITTE
    Président de Canal Académie
    (1) Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement, par Guillaume Cuchet, Editions du Seuil, février 2018, 276 p., 21 euros

    Anatomie d’un effondrement religieux

    « Le recul du catholicisme en France depuis les années 1960 est un des faits les plus marquants et pourtant les moins expliqués de notre histoire contemporaine. S’il reste la première religion des Français, le changement est spectaculaire : au milieu des années 1960, 94 % de la génération en France étaient baptisés et 25% allaient à la messe tous les dimanches ; de nos jours, la pratique dominicale tourne autour de 2% et les baptisés avant l’âge de 7 ans ne sont plus que 30%. Comment a-t-on pu en arriver là ? Au seuil des années 1960 encore, le chanoine Boulard, qui était dans l’Église le grand spécialiste de ces questions, avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée. Or, au moment même où prévalaient ces conclusions rassurantes et où s’achevait cette vaste entreprise de modernisation de la religion que fut le concile Vatican II (1962-1965), il a commencé à voir remonter des diocèses, avec une insistance croissante, la rumeur inquiétante du plongeon des courbes.

    Guillaume Cuchet a repris l’ensemble du dossier : il propose l’une des premières analyses de sociologie historique approfondie de cette grande rupture religieuse, identifie le rôle déclencheur de Vatican II dans ces évolutions et les situe dans le temps long de la déchristianisation et dans le contexte des évolutions démographiques, sociales et culturelles des décennies d’après-guerre. »

    Présentation par l’éditeur de Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement, par Guillaume Cuchet, Editions du Seuil, février 2018, 276 p., 21 euros

  • Non au business de la gestation pour autrui (GPA) "Men having babies"

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    De Michel Ghins, en opinion sur le site de La Libre :

    Un salon pour la gestation pour autrui (GPA) commerciale à Bruxelles ce week-end? Non!

    Au salon "Men having babies", des firmes proposent sur catalogue un éventail de mères porteuses potentielles qui acceptent - moyennant salaire - de porter un enfant. Le prix global d’un enfant - réduit à une marchandise- se situe entre 95 000 et 160 000 dollars. Comment est-il possible que le bourgmestre de Bruxelles, M. Philippe Close (PS), tolére un tel événement qui encourage impunément la location d’utérus et le trafic d’enfants ?

    Par Michel Ghins, co-responsable de Initiative citoyenne pour l’abolition de la GPA

    Ce weekend des 22 et 23 septembre au Hilton, l’organisation américaine Men having babies revient pour la quatrième fois à Bruxelles pour y faire la promotion de la gestation pour autrui (GPA) résolument commerciale. Au travers d’une série de conférences et de rencontres, cette organisation mettra en contact des personnes qui souhaitent avoir un enfant avec des firmes américaines ou canadiennes spécialisées dans la production de bébés sur commande. « Notre annuaire comprend la description détaillée (avec vidéos) de plus de 100 fournisseurs de GPA, et nous présentons les évaluations, les analyses et les coûts concernant des douzaines de sociétés et de cliniques qui pratiquent la GPA », lit-on sur le site de Men having babies. Ces firmes proposent sur catalogue un éventail de mères porteuses potentielles qui acceptent - moyennant salaire - de porter un enfant.

    Tout est prévu : l’accompagnement psychologique, l’assistance juridique, la fourniture de gamètes (ovules, sperme), la formulation du contrat entre la mère porteuse et les commanditaires etc. Le prix global d’un enfant se situe entre 95 000 et 160 000 dollars. A la naissance, la mère doit abandonner son enfant pour le livrer aux personnes commanditaires.

    L'enfant est réduit à une marchandise qui s’achète et qui se vend

    Comment est-il possible que le bourgmestre de Bruxelles, M. Philippe Close (PS), continue à tolérer année après année un événement qui encourage impunément la location d’utérus et le trafic d’enfants ? On répliquera que la GPA n’est pas formellement interdite en Belgique. Certes. Mais les contrats de gestation pour autrui n’y ont aucune valeur légale. De plus, en 2015 le Parlement européen a condamné sans ambiguïté la pratique de la GPA sous toutes ses formes comme allant à l’encontre de la dignité de la femme. Toujours en 2015, la Commission des affaires institutionnelles du Sénat s’est prononcée à l’unanimité contre toute pratique commerciale de la GPA.

    En outre, la Belgique est signataire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 qui stipule que "tout enfant a, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux". Or, la GPA consiste à produire intentionnellement un enfant qui dans la plupart des cas ne connaîtra jamais sa mère et ne sera certainement pas élevé par elle. De plus, la GPA implique qu’un enfant soit l’objet d’un contrat auquel il ne peut évidemment pas donner son consentement. LaConvention requiert également que les Etats signataires prennent "toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit." Or, dans le cadre d’un contrat de GPA, l’enfant est réduit à une marchandise qui s’achète et qui se vend.

    Une technique d’élevage dégradante pour les femmes 

    De nombreuses organisations féministes, à gauche comme à droite, tant en Belgique qu’à l’étranger, sont opposées à la légalisation de contrats de GPA car ceux-ci imposent des contraintes dégradantes pour la mère porteuse. Ces contrats régimentent la vie de la mère porteuse tout au long de sa grossesse en lui interdisant par exemple de fumer, de faire certains sports, de consommer certains aliments… La femme est ainsi réduite à un pur instrument biologique de procréation. On pourra même parfois l’obliger à avorter en cas de malformation du fœtus. On répondra que la mère porteuse est censée consentir librement aux termes du contrat. Mais ce consentement est souvent dicté par des conditions économiques difficiles. Peut-on alors parler de liberté ? Même si la décision est libre, peut-on décemment permettre que des femmes soient soumises à des conditions qui ressemblent furieusement à des techniques d’élevage ?

    Il faut interdire la pratique de la gestation pour autrui en Belgique

    Interdire la GPA commerciale et encadrer légalement la GPA non-commerciale n’est pas une solution. La distinction entre ces deux types de GPA est floue et impossible à vérifier dans les faits. Mais plus fondamentalement la GPA non-commerciale ne saurait en aucune manière être qualifiée d’"éthique". Un contrat de gestation pour autrui viole toujours les droits fondamentaux des femmes et des enfants car il les traite nécessairement comme des objets de transaction faisant intervenir un échange d’argent, que ce soit sous forme de salaire ou d’indemnités pour la mère porteuse.

    Face à cette situation, les politiques devraient avoir le courage d’interdire purement et simplement la pratique de la gestation pour autrui en Belgique, comme c’est le cas dans la plupart des pays. Une telle interdiction serait en accord avec les grandes conventions internationales et le respect intégral des femmes et des enfants. Elle permettrait d’interdire, sans discussion aucune, la tenue d’événements comme la bourse aux femmes et aux enfants de "Men having babies".

  • Bruxelles, 9 octobre : l'embryon : sujet ou objet ? Soirée de la Bioéthique avec le Professeur Emmanuel SAPIN

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    Embryon: sujet ou objet? Avec le Professeur Sapin

    · Organisé par Les Soirées de la Bioéthique
    (RDVS à l'Institut Marie Haps avec un paf de 3€ - pas d'inscription nécessaire)

    Pour entamer une nouvelle année de Soirées de la bioéthique, nous aurons la chance d'accueillir le mardi 9 octobre prochain le Professeur Emmanuel Sapin

    Pour entamer une nouvelle année de Soirées de la bioéthique, nous aurons la chance d'accueillir le mardi 9 octobre prochain le Professeur Emmanuel Sapin, Chef de service en Chirurgie Pédiatrique et Néonatale au CHU de Dijon, et Professeur à la Faculté de Médecine, qui a participé aux premières interventions chirurgicales fœtales, et s'est fortement intéressé aux questions éthiques relatives à la recherche scientifique anténatale; comme celles-ci :

    • L'embryon, lorsqu'il est sujet de recherche scientifique, est-il sujet ou objet de cette recherche?
    • Qu'est-on avant notre naissance?
    • A partir de quel moment un embryon peut-il être considéré comme pleinement humain, et quelle dignité lui accorder alors?
    • Quel statut est réservé aux embryons dans le cadre des recherches scientifiques ?
    • Peut-on l'utiliser comme un objet pour la cause de la science, particulièrement lorsqu'elle a une visée thérapeutique?
    • La société partage-t-elle la même vision de l'embryon?
    • Quel impact cela a-t-il sur notre perception du commencement de la vie humaine?
    • Quel impact sur notre perception de l'homme?
    • Nos semblables peuvent-ils être mis à notre service pendant leur vie anténatale?
    • Peut-on créer des embryons de laboratoire?

    C'est en tant que médecin-chercheur spécialisé que le Professeur Sapin creusera ces questions, afin de nous offrir un regard à la fois scientifique et éthique sur cette réalité qu'est la recherche sur les embryons humains.

    Nous vous attendons nombreux pour cette première conférence de l'année, qui sera suivie du traditionnel petit verre collectif !

    Des livres écrits par nos conférenciers vous seront proposés à des prix démocratiques dans notre librairie.

  • Le Dalaï Lama et les agressions sexuelles dans la communauté bouddhiste

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    Lu sur "Ouest France" :

    Bouddhisme. Le Dalaï Lama « avait connaissance » d’agressions sexuelles

    Des enseignants bouddhistes auraient agressé sexuellement dans les années 1990 des élèves. Le chef spirituel tibétain, le Dalaï Lama a affirmé qu’il était au courant.

    Le Dalaï Lama a affirmé samedi à la télévision publique néerlandaise avoir eu connaissance depuis les années 1990 d’agressions sexuelles présumées commises par des enseignants bouddhistes.

    Le chef spirituel tibétain effectuait une visite de quatre jours aux Pays-Bas où il a rencontré vendredi des victimes d’agressions sexuelles présumées commises par des enseignants bouddhistes. Il répondait ainsi à l’appel de douze d’entre elles qui avaient lancé une pétition afin qu’une réunion soit organisée.

    « Je savais déjà ces choses-là »

    Les auteurs de la pétition lancée lundi souhaitaient rencontrer le Dalaï Lama, en pleine tournée européenne, afin de lui faire part de leurs expériences. « Je savais déjà ces choses là, rien de nouveau », a déclaré le Dalaï Lama samedi soir auprès de la télévision publique néerlandaise NOS.

    Lors d’une conférence de leaders bouddhistes occidentaux en 1993 à Dharamsala, un village dans le nord de l’Inde, « quelqu’un a mentionné un problème d’allégations sexuelles », a-t-il indiqué dans une interview en anglais.

    « Nous avons trouvé refuge dans le bouddhisme avec un esprit et un cœur ouverts, jusqu’à ce que nous soyons violés en son nom », ont dénoncé les victimes dans leur pétition, qui a reçu un millier de signatures.

    « Un tel comportement est intolérable »

    Les personnes qui commettent des agressions sexuelles ne se soucient pas de l’enseignement du Bouddha, a poursuivi le leader spirituel, ajoutant que les coupables présumés devraient avoir « honte ».

    Le Dalaï Lama, 83 ans, a toujours dénoncé un tel comportement irresponsable et contraire à l’éthique, a écrit aux victimes Tseten Samdup Chhoekyapa, membre officiel du bureau du chef spirituel. « Il a recommandé d’avertir les enseignants qu’un tel comportement est intolérable et doit cesser », a-t-il expliqué dans sa lettre en amont de la réunion de vendredi.

    Une nouvelle rencontre est prévue en novembre entre tous les leaders spirituels tibétains à Dharamsala, où « ils devraient parler » des allégations d’agressions sexuelles, a suggéré le Dalaï Lama. « Les leaders religieux devraient être plus attentifs » à cette problématique, a-t-il conclu.

  • L'intégralité de l'interview du docteur Bertrand de Rochambeau, gynécologue qui refuse de pratiquer des IVG

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    L’interview en intégralité du docteur Bertrand de Rochambeau, gynécologue qui refuse de pratiquer des IVG (source)

    Le mardi 11 septembre, Valentine Oberti interrogeait le docteur Bertrand de Rochambeau, président du syndicat des gynécologues (Syngof) qui ne pratique plus d’IVG. Dans le journal Le Monde, il estimait qu’il « y a eu manipulation » de ce qu’il a dit « pour faire le buzz ». Voici donc l’interview en intégralité, sans montage, pour vous faire votre opinion.

    La liberté de conscience des médecins remise en cause