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Société - Page 431

  • Ne pas banaliser l’acte qui supprime une vie en devenir : une cause à défendre avec la tranquille assurance d’un matin de Pentecôte

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    Une chronique du Père Charles Delhez ("opinion") sur le site de la Libre.be :

    L’audace de la Pentecôte

    Une chronique de Charles Delhez.

    La Pentecôte est l’histoire d’une audace. Alors que tous ceux qui passaient par le Golgotha avaient pu voir Jésus pendu au gibet de la croix (il fallait que cela fasse exemple), voilà quelques hommes qui ont l’audace de le proclamer vivant. Or, le centurion lui-même, ayant constaté qu’il était déjà mort, lui avait percé le côté de sa lance. Joseph d’Arimathie avait obtenu de Pilate qu’il soit déposé dans un tombeau et les grands prêtres avaient reçu une garde. Et voilà que, par un matin de printemps, un petit groupe d’hommes, jusque-là timorés, ouvrent les portes et se mettent à annoncer le contraire de toutes les évidences. Audace de l’Esprit .

    Le film américain "Jésus, l’enquête" (1) de John Gunn est construit autour de ce fait : tout le christianisme tient là. Si Lee Strobel, journaliste athée, parvient à démontrer l’irréalité de la résurrection du Christ, il pourra prouver à sa femme qu’elle a eu tort de se faire baptiser. "Sans la résurrection, tout s’écroule", lui avait soufflé un de ses amis. Mais ce ne sera pas sans peine. Le fait n’en demeure pas moins incroyable selon nos catégories habituelles. Pourtant, depuis 2000, cette rumeur prospère.

    Cette audace de la Pentecôte n’est pas seulement un émouvant souvenir, mais le fil rouge qui traverse toute l’histoire de l’Eglise : aller contre les évidences du temps. Qu’il me soit permis de m’inscrire dans cette mouvance à propos d’un débat qui nous occupe actuellement en Belgique : la sortie de l’avortement du Code pénal. Actuellement, il y est inscrit comme un délit, mais pas toujours punissable. En France, pour éviter les avortements clandestins, la loi Veil de 1975 autorise des exceptions. La ministre s’en était expliquée: "L’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame."C’était pour elle un pis-aller et elle voulait en dissuader la femme.

    C’est la notion de détresse qui justifie la dépénalisation partielle de l’avortement. Dans ces situations, on n’est pas toujours en mesure de choisir le meilleur. Si cela devient un droit, que restera-t-il alors comme justification ? L’enfant en devenir perd toute protection. L’avortement sera dès lors une question non plus éthique, mais d’opportunité.

    Gandhi estimait que "moins une créature peut se défendre, plus elle a droit à la protection". Qui nierait qu’il s’agit bien d’un embryon humain, d’un être vivant, qui a son identité, puisqu’il a son propre ADN, unique au monde ? Cette "singularité admirable"(Axel Kahn) appartient déjà à l’humanité et en a toutes les caractéristiques biologiques. (Quand on implante un embryon, après fécondation in vitro, qu’implante-t-on donc ?) Si on ne considère plus l’embryon comme un être humain, il devient hélas logique de supprimer la balise des 12 semaines, car ce n’est pas une semaine qui changera la donne. Le futur enfant restera totalement dépendant de la décision de la maman jusqu’à ce qu’il quitte son corps.

    Aucune femme n’a recours à cet acte de gaîté de cœur. Ce n’est donc pas un droit, mais bel et bien une détresse. L’Evangile m’a appris à ne juger personne, mais aussi à croire que le bien et le mal ne sont pas équivalents, qu’il faut toujours faire son possible pour choisir le bien et rejeter le mal. J’essaie donc de continuer à appeler mal ce qui est mal, pour moi comme pour les autres, mais à ne pas juger ceux qui n’ont pas pu l’éviter, car je ne connais pas leurs combats intérieurs. Il ne faudrait pas banaliser l’acte qui supprime une vie en devenir. L’être humain a cet extraordinaire pouvoir de donner la vie. Que les chrétiens et tout autre personne habitée par les mêmes convictions n’hésitent pas à soutenir cette magnifique mission, chacun à sa façon, sans agressivité, mais avec cette assurance tranquille d’un matin de Pentecôte.

    (1) Diffusé en Belgique par SAJE Films et vu en avant-première dans les grandes villes de Belgique.

  • Mobilisation croate contre l'avortement

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    Du site du Figaro.fr :

    Croatie : 10.000 manifestants contre l'avortement

    Des milliers de Croates ont défilé aujourd'hui (19 mai), avec le soutien de l'Église catholique, pour demander la remise en cause du droit à l'avortement. Celui-ci est garanti aux femmes croates depuis 1978, quand il avait été institué par la Yougoslavie.

    Saisie par des associations catholiques, la Cour constitutionnelle l'avait confirmé l'an passé, mais avait demandé le vote d'une nouvelle loi d'ici à 2019, jugeant que celle actuellement en vigueur était trop ancienne et obsolète. Depuis, bénéficiant du soutien de la puissante église catholique, ces associations mènent une offensive contre le droit à l'avortement. Pour ses défenseurs, ce droit, qui peut être exercé dans les dix premières semaines de grossesse, est dans les faits de plus en plus remis en cause, la loi croate prévoyant une clause de conscience pour le personnel médical et la pression de l'Église étant très forte.

    «Je ne suis pas un choix, je suis un enfant»

    Sous le mot d'ordre «Les droits humains commencent à la conception», les associations catholiques ont fait défiler des milliers de personnes à Zagreb, mais aussi dans les deux autres grandes villes du pays, Split et Rijeka, sur la côte dalmate. Ils étaient, selon la police, environ 10.000 à Zagreb pour cette «Marche pour la vie», la troisième dans la capitale sur le sujet après celles de 2016 et 2017. «Pour la vie - Pour l'amour - Pour Dieu», «Je ne suis pas un choix, je suis un enfant», pouvait-on lire sur des banderoles.

    A Split, lors d'une messe dite pour les manifestants, l'archevêque Marin Barisic a appelé «à défendre le principe de la vie depuis la conception», ce qui serait à ses yeux l'attitude «d'une personne moderne, d'une personne contemporaine, d'une personne de science». A Rijeka, une contre-manifestation a réuni plusieurs milliers de personnes qui entendaient dénoncer «le retour du conservatisme».

  • Vatican II : le moment du décrochage...

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    Du Salon Beige :

    Le concile Vatican II représente pour le catholicisme français (mais pas seulement) le moment du « décrochage »

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    C'est le constat auquel est arrivé Guillaume Cuchet, dans son ouvrage Comment notre monde a cessé d’être chrétienL'Homme Nouveau publie une intéressante discussion entre l'auteur, l'abbé Claude Barthe et l'historien Jean Chaunu. Extraits :

    "Je suis parti des données rassemblées par le chanoine Boulard qui était dans l’Église le grand spécialiste après-guerre des questions sociologiques et que les historiens connaissent bien, en raison notamment de la publication en 1947 de sa fameuse Carte religieuse de la France rurale, dite « carte Boulard », qui est un des documents les plus énigmatiques et les plus explicatifs de l’histoire de France. L’avantage de cette sociologie très modeste en apparence, qui s’est attachée à décrire la situation plus qu’à véritablement l’expliquer, est qu’elle permet de prendre le problème à la racine en commençant par compter et dater les phénomènes. Ce qui, paradoxalement, manquait le plus dans la littérature « scientifique » existante sur le sujet. Tout le monde avait des idées sur les explications, les interprétations, mais on paraissait avoir fait l’économie de la première des opérations historiographiques qui consiste à décrire précisément la situation et ses tendances.

    De vingt ans de comptabilité approfondie, entre, en gros, 1945 et 1965, Boulard avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée moyennant une pente légèrement déclinante, un peu déprimante, certes, parce qu’en dépit d’efforts répétés on n’arrivait pas à redresser les courbes, mais assez rassurante tout de même, parce qu’elle préservait a priori de toute mauvaise surprise. [...] En mettant en série tous ces sondages et en rendant leurs données comparables, il a mis en évidence une cassure dans la pratique religieuse survenue quelque part autour de 1965Il en a tiré une première conclusion : tout ne venait pas de 1968, comme on avait déjà tendance à le dire de son temps. [...] Je suis donc entré dans le dossier avec cette date en tête, 1965-1966, que j’ai retrouvée depuis dans toute une série de cas locaux que j’ai pu examiner. Comment expliquer une telle rupture dans une histoire qui est censée ne jamais en connaître ? Il faut bien qu’il y ait eu un évènement pour la produire et, si possible, un évènement religieux parce que, comme disait Lucien Febvre, l’histoire « religieuse » procède avant tout d’explications « religieuses » (même si la religion catalyse beaucoup de « social »). D’où la nécessité de faire la part de l’évènement conciliaire dans la rupture.

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  • La triste évolution de l’Église catholique post-conciliaire : une mise en garde aux prélats orthodoxes qui rêvent d'un concile

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    Nous avons rendu compte ici de l’ouvrage de Guillaume Cuchet « Comment notre monde a cessé d’être chrétien » (Seuil, 288 pages, 21€ ). Cet ouvrage  est examiné également dans le monde orthodoxe . Le site "orthodoxie.com" en fait une analyse sur laquelle notre confrère du «Salon beige » attire l’attention de ses lecteurs :

    "[...] Le concile a engendré une perte de repères chez les fidèles [catholiques, ndB]. Le texte conciliaire Dignitatis humanae, publié en 1965, sur la liberté religieuse, est apparu « comme une sorte d’autorisation officieuse à s’en remettre désormais à son propre jugement en matière de croyances, de comportements et de pratique, qui contrastait fortement avec le régime antérieur », ce qui suscitait chez le père Louis Bouyer cette remarque chagrine : « Chacun ne croit plus, ne pratique plus que ce qui lui chante. »

    Dans le domaine de la piété, note Cruchet, des aspects de la réforme liturgique qui pouvaient paraître secondaires, mais qui ne l’étaient pas du tout sur le plan psychologique et anthropologique, comme l’abandon du latin, la communion dans la main, la relativisation des anciennes obligations, ont joué un rôle important. De même que les critiques de la communion solennelle qui se sont multipliées à partir de 1960 et surtout de 1965, ainsi que la nouvelle pastorale du baptême (à partir de 1966) et du mariage (en 1969-1970), qui avait tendance à hausser le niveau d’accès aux sacrements en exigeant des candidats davantage de préparation et d’investissement personnel.

    Dans le domaine des croyances, c’est le fait même du changement de discours qui a compté. La variation de l’enseignement officiel rendait sceptiques les humbles, qui en déduisaient que, si l’institution s’était « trompée » hier en donnant pour immuable ce qui avait cessé de l’être, on ne pouvait pas être assuré qu’il n’en irait pas de même à l’avenir. Toute une série de« vérités » anciennes sont tombées brutalement dans l’oubli, comme si le clergé lui-même avait cessé d’y croire ou ne savait plus qu’en dire, après en avoir si longtemps parlé comme de quelque chose d’essentiel.

    Un autre domaine dans lequel la conjoncture a pu déstabiliser les fidèles, note l’auteur, « est celui de l’image de l’Église, de sa structure hiérarchique et du sacerdoce. La “crise catholique” des années 1965-1978 fut d’abord une crise du clergé et des militants catholiques. L’abandon de la soutane (dès 1962) et de l’habit religieux, la politisation (à gauche) du clergé, les départs de prêtres, de religieux et de religieuses, parfois suivis de leur mariage, sont apparus à beaucoup comme une véritable “trahison des clercs”, sans équivalent depuis les “déprêtrisations” de la Révolution, qui a eu les mêmes effets déstabilisants. »

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  • La renonciation collective des évêques chiliens est historique

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    Du site aleteia.org (Agnès Pinard-Legry) :

    Chili : « Cette renonciation collective est historique » 

    Après l’annonce ce 18 mai de la renonciation collective des 34 évêques chiliens interpelle, Christophe Dickès, journaliste et historien, décrypte pour Aleteia la portée de cet événement.

    Venus rencontrer le pape en début de semaine, les 34 évêques chiliens ont annoncé leur démission collective ce vendredi 18 mai quelques jours après la remise d’un rapport concernant des abus sexuels commis au Chili. Christophe Dickès, journaliste, historien et auteur de Le Vatican, vérités et légendes et L’héritage de Benoît XVI, revient pour Aleteia sur cet événement.

    Aleteia : Comment analyser cette renonciation collective ?

    Christophe Dickès : Il s’agit à mon sens d’un événement historique à double titre. D’abord parce que cela concerne directement la personne du pape qui, à la suite d’une erreur qu’il a reconnue lui-même, a corrigé son appréciation à 180° en reconnaissant ses torts. Deuxièmement, il n’a pas hésité à convoquer l’ensemble des évêques chiliens à Rome, ce qui révèle une vraie volonté d’agir. Pendant trois jours, les évêques ont pu entendre les conclusions du rapport de Mgr Charles Scicluna, l’archevêque de Malte nommé enquêteur spécial au Chili après le voyage pontifical. Bien évidemment il est impossible de savoir le détail de ce fameux rapport. J’imagine qu’on ne renonce pas sans raison. Ayant affaire à une renonciation collective, on peut penser qu’une responsabilité collective a été reconnue. Alors qu’en début de semaine, on évoquait déjà une dizaine de renonciation ! Incompétence ? Inconséquence ? Irresponsabilité ?  L’avenir le dira… Mais nous avons affaire à des évêques qui ont renoncé à leur charge comme le permet le droit canon : « Quiconque est maître de soi peut renoncer à un office ecclésiastique pour une juste cause. » (Can. 187) Quelle serait cette « juste cause », sinon précisément le sens de la justice ? L’évêque est là afin de gouverner, d’enseigner et de sanctifier le troupeau. Comment peut-on gouverner, enseigner justement et surtout sanctifier sans cultiver le sens de la vérité et donc de la justice ?

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  • Au Maroc : un rejet massif de l'avortement

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    De Mohamed Younsi sur le site "le 360" :

    LES MAROCAINS REJETTENT L’AVORTEMENT EN BLOC

    Kiosque 360. La majorité des Marocains reste catégorique sur l’avortement. Sur 1000 personnes sondées, 762 sont contre l’avortement, soit 76%, alors que seuls 13% approuvent l’interruption volontaire de grossesse (IVG), quelles que soient les conditions.

    Pas moins de 74% des hommes et environ 78% des femmes rejettent l’idée de l’avortement. Dans le monde rural comme dans le milieu urbain, les Marocains, hommes et femmes, n’acceptent pas l’interruption volontaire de grossesse (IVG). C’est ce qui ressort d’un sondage rapporté par le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 19 et 20 mai.

    Ce sondage, réalisé par le quotidien l’Economiste, a montré que sur 1000 personnes interrogées, 762 d’entre elles sont contre l’avortement, soit environ 76%, alors que seuls 13% des sondés sont favorables à l’interruption volontaire de grossesse. Les résultats révèlent aussi que les catégories sociales aisées affichent une certaine tolérance sur la question. Dans cette catégorie sociale, environ 36% des sondés acceptent l’idée, alors que 51% la rejettent. Par contre, la classe moyenne la rejette en bloc: pas moins de 83% des personnes interrogées refusent l’avortement, contre 9% qui le soutiennent.

    De même, dans les catégories sociales pauvres, environ 75% sont contre. Le même sondage a également montré que la majorité des jeunes, âgés de 35 à 44 ans, rejette l’avortement, soit plus de 81% des personnes sondées. A l’échelle des régions, le quotidien fait remarquer que la région de Rabat-Salé-Kénitra est la plus tolérante avec 61% de refus, suivie par la capitale économique du pays, Casablanca, avec 83% de refus. Les régions du sud marocain s’opposent à l’IVG avec 89%, tandis que la région de Ben Mellal bat le record avec 91% de refus. Ce sondage a été réalisé par l’Economiste au moment où les débats sur cette question reviennent sur le devant de la scène médiatique et législative. Des députés du Parti du progrès et du socialisme (PPS) à la Chambre des représentants viennent de proposer un projet de loi dans ce cadre.

  • Etats-Unis : les cliniques pratiquant l'avortement ne bénéficieront plus de subventions fédérales

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    AUX ETATS-UNIS, LES SUBVENTIONS FÉDÉRALES NE SOUTIENDRONT PLUS LES CLINIQUES PRATIQUANT L’AVORTEMENT

     de genethique.org

    Cette loi date de l’ancien président Ronald Reagan, mais elle n’avait jamais été appliquée (cf. Etats-Unis : renforcement de la politique de Mexico). Le ministère américain de la Santé doit annoncer aujourd’hui sa nouvelle politique : interdire aux cliniques du planning familial de procéder à des avortements, et même de les inciter, sous peine de se voir retirer ses subventions. En pratique cela reviendra à séparer les établissements dédiés à la planification familiale (recevant les subventions) et ceux pratiquant des avortements (sans subventions).

    Actuellement, les cliniques du Planned Parenhood sont habilitées à recevoir les subventions du Title X[1], mais elles ont l’obligation de les affecter à la planification familiale car la loi américaine interdit tout financement de l’avortement. « Les fonds fédéraux de planification familiale ne peuvent pas être utilisés pour financer les interruptions volontaires de grossesse (IVG) ».

    Les opposants à l’avortement affirment que les subventions fédérales reçues par les cliniques de planification familiale servent quand même à financer illégalement les IVG. « Les opposants à l'avortement allèguent que le programme fédéral de planification familiale subventionne en fait les services d'avortement fournis par le Planned Parenthood, dont les cliniques sont également les principaux bénéficiaires de subventions pour la planification familiale et les soins préventifs de base ».

    Aujourd’hui, le Title X finance la planification familiale de quatre millions de femmes chaque année dans les centres Planned Parenthood, ce qui coûte 260 millions de dollars aux contribuables. Cependant «un programme de planification familiale financé par les contribuables ne devrait avoir aucun lien avec l'avortement », ces derniers n’ont pas à soutenir le financement des avortements. «L'avortement n'est pas un système de santé ou de contrôle des naissances », a rappelé Kristan Hawkins de Students for Life of America.

    En pratique, si la « séparation physique » devient effective entre les établissements de soins et les établissements d’avortements, il sera facile d’attribuer ou non les subventions. Le Planned Parenthood va devoir choisir entre recevoir les subventions du Title X ou réaliser des avortements.

    Pour aller plus loin : Donald Trump supprime le financement des ONG soutenant l’avortement

    Les nouvelles allocations des subventions du gouvernement Trump se font au détriment du Planned Parenthood

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    [1] Title X est un programme mis en place en 1970 visant à garantir un accès aux soins reproductifs et sexuels tels que l’accès à la contraception, le suivi de grossesses, les dépistages et la prévention des IST.

    Sources: Washington Times, Jill Colvin et Ricardo Alonso-Zalivar (18/05/2018)

  • Quand le Vatican s'attaque aux excès de la finance

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le Vatican s’attaque aux excès de la finance

    La Congrégation pour la doctrine de la foi et le Dicastère pour le développement humain intégral ont publié jeudi 17 mai un document sur les questions économiques et financières.

    Ce texte inédit s’attaque de façon directe, vigoureuse et experte aux excès de la finance mondiale.

    « Libor », « credit default swap », « titrisation », « fixing », « marchés offshore », « stakeholders »… : les termes employés dans le document Œconomicae et pecuniariae quaestiones publié jeudi 17 mai par le Dicastère pour le développement humain intégral et la Congrégation pour la doctrine de la foi sont loin du vocabulaire habituel de l’ancien Saint-Office.

    Une charge contre « les égoïsmes et les abus » de la finance

    Certes, le gardien du dogme a aussi en charge les questions de morale, mais force est de constater qu’il s’est plus intéressé, ces dernières décennies, à la sexualité ou à la bioéthique qu’aux excès de l’économie et de la finance. C’est effectivement une charge sans précédent contre « les égoïsmes et les abus » de la finance mondiale, qui ont atteint « une puissance de nuisance sans égal pour la communauté ».

    « Je ne connais pas suffisamment par cœur tous les documents de la Congrégation pour la doctrine de la foi pour dire s’il s’agit d’une première, mais il est vrai que ce thème n’a pas été très exploré », reconnaît son préfet, Mgr Luis Ladaria Ferrer. Tout en relevant que la Doctrine sociale de l’Église parle d’économie depuis le XIXe siècle, il concède une « nouvelle sensibilité » en la matière et le besoin que l’Église catholique s’exprime aussi davantage sur ces sujets.

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  • J'aime, je veux, je fais... : vraiment ?

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    De Liberté politique (François Billot de Lochner) : J'aime, je veux, je fais : vraiment ?

    La société se sexualise et se pornographie à une allure vertigineuse. Lutter contre ce fléau est un impératif. Le tout récent livre de Mgr Gobilliard et de Mme Hargot sur ce sujet capital est, au mieux, inopportun.

  • Dix mille pèlerins sur la route de Chartres pour la Pentecôte : pourquoi ça marche ?

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    Chartres 10.jpegL’abbé Guilhem Le Coq est un ancien aumônier du pèlerinage de Chartres. Pour l’hebdomadaire « Famille chrétienne », il revient ici sur l’actualité des intuitions des promoteurs de cette grande « migration » annuelle :

    « L'abbé Guilhem Le Coq

    Prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, il fut de 2007 à 2011 l’aumônier général du pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté. Il a été nommé par Mgr Michel Pansard responsable de la communauté traditionnelle dans le diocèse de Chartres, ville où il officie à l’église Saint-Aignan.

    Il célèbre également une messe selon le rite extraordinaire chaque mercredi soir à l’église Saint-François-Xavier à Paris (7e).

    Quels sont les ingrédients du succès de ce pèlerinage ?

    Il y a d’abord les éléments du terrain : la marche, qui exige un effort physique soutenu, plaît beaucoup. La temporalité est aussi très importante. Marcher longtemps permet une véritable interruption de la vie habituelle devant ce mystère de conversion intérieure à laquelle nous sommes tous appelés. On sent qu’il faut plus d’une journée pour se libérer de notre vie quotidienne, puis une deuxième journée pour entrer dans le mystère, et enfin une troisième journée pour se convertir. C’était l’intuition de Charles Péguy qui suivait à peu près ce rythme-là.

    Ensuite, l’accompagnement spirituel est très fort. De nombreux prêtres sont pré­sents pour donner les sacrements, offrir une formation doctrinale autour d’un thème qui change chaque année, et répondre aux questions des pèlerins.

    La force de ce pèlerinage, c’est aussi un clergé qui a quasiment l’âge des pèlerins. Cela frappe beaucoup, dans un monde où le clergé est peu visible, parce que peu nombreux et parce qu’il ne veut plus porter un habit distinctif. Là, ils sont des centaines en habits, en soutane, et leur moyenne d’âge est de 30 ans.

    Autre ingrédient de ce succès, qui cons­titue le cœur de ce pèlerinage, c’est la messe traditionnelle. L’intuition et la volonté des fondateurs étaient d’appuyer ce pèlerinage sur la tradition de l’Église. Si ça a marché il y a trente ans et que ça marche encore aujourd’hui, c’est que cette messe traditionnelle est toujours vécue comme un trésor, trésor vécu pour beaucoup depuis toujours, et trésor découvert récemment pour d’autres.

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  • Pédophilie cléricale au Chili : tous les évêques sont démissionnaires

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    pape Francois 89485_pape-francois-pardon.jpgVenus rencontrer le pape en début de semaine, les 34 évêques du Chili ont annoncé leur démission collective ce vendredi quelques jours après la remise d’un rapport concernant des abus sexuels commis au Chili. Un acte "collégial et solidaire" selon Mgr Fernando Ramos, évêque auxiliaire de Santiago. Le site « Aleteia » revient sur la genèse de cette décision :

    « Le pape François avait annoncé dès jeudi des « changements » à court, moyen et long terme pour rétablir « la justice » au sein de l’Église chilienne. Ce vendredi, les 34 évêques chiliens ont remis collectivement leur démission entre les mains du pape François, « afin qu’il décide librement pour chacun d’entre nous », à l’issue de trois jours de réunion au Vatican. D’ores et déjà cette annonce secoue l’Église chilienne et plus largement l’Église toute entière.

    Mais pourquoi une telle décision ? Il faut remonter à janvier 2018 et le voyage du pape François au Chili pour apprécier cet évènement. Le déplacement du Saint-Père avait été marqué par des critiques de l’opinion chilienne à l’endroit de l’Église locale et du Pape lui-même sur la gestion des abus sexuels commis par des prêtres dans le pays. En réaction, le souverain pontife avait ordonné une nouvelle enquête, réalisée par Mgr Charles Scicluna. Celui-ci avait alors rendu un rapport de 2 300 pages.

    Lire aussi : Les évêques du Chili démissionnent collectivement

    Le 8 avril, une lettre de l’évêque de Rome aux prélats chiliens avait déjà mentionné des récits « crus, sans additifs ni édulcorants, de nombreuses vies crucifiées » par les abus commis par des membres du clergé. Il avait également déploré avoir commis lui-même de « graves erreurs d’évaluation et de perception de la situation » à cause d’un « manque d’information vraie et équilibrée ».

    « Inacceptables abus de pouvoir, de conscience et sexuels »

    Ces faits concernent en particulier, mais pas exclusivement, le père Fernando Karadima, vicaire de paroisse à Santiago dans les années 1970. Les premières dénonciations contre lui remontent à 2003, sans qu’il n’y ait d’enquête canonique avant 2007. C’est en 2010 que la Congrégation pour la doctrine de la foi avait déclaré Fernando Karadima coupable et l’avait renvoyé de l’état clérical.

    Lire aussi : Mea culpa du Pape concernant les affaires pédophiles au Chili

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  • Mai 68 : un projet de déconstruction désastreux

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    De Jean-Michel Castaing sur aleteia.org :

    Mai 68, ou les mauvaises surprises de la déconstruction

    Incontestablement, Mai 68 a libéré la subjectivité des Français. Personne ne veut plus que le Bien ou le Vrai lui soit imposé de l'extérieur sans qu'il ne se l'approprie. L'individu s'est rendu maître de la place et s'est érigé en maître des élégances en matière de vérité comme en celle des « pratiques bonnes ». En ce domaine, le terrain était préparé de longue date.

    Subjectivité versus objectivité

    La remise en question du « discours du Maître » par Foucault est antérieure aux « événements ». Mai 68 ne fera qu’accélérer le processus de délégitimation de l’enseignement dans sa prétention à dispenser un savoir péremptoire. L’intelligence ne pouvait que gagner à ce que la matière de l’enseignement « fasse sens » pour ceux auxquels il était dispensé.

    Ce changement de paradigme ne tarda pas à se répercuter sur le plan des relations interpersonnelles. Peu à peu le vouvoiement céda la place à un tutoiement à visée égalitariste, un peu comme sous la Révolution française, lorsque l’apostrophe directe entre « citoyens » se substitua aux codes de politesse de l’Ancien Régime. Plus globalement, Mai 68 aura entériné la défiance envers les institutions, soupçonnées d’être des lieux de pouvoirs coercitifs, ou bien de reproduction des élites, selon la terminologie de Bourdieu.

    Rupture de la transmission

    La libération de la subjectivité de l’individu n’a pas eu que des effets négatifs. Mais que lui a-t-il manqué pour tenir ses promesses d’affranchissement de la jeunesse ? Tout simplement le souci de transmettre le savoir objectif qui était la matière des cours magistraux d’avant la rupture. Le résultat de cette omission ne s’est pas fait attendre : la subjectivité, privée d’objets substantiels sur lesquels exercer son travail d’assimilation, s’est rabattue sur l’exercice de ses propres désirs spontanés. Ce qui a entraîné l’émergence, du côté de l’offre, d’une sous-culture de laquelle furent exclues les exigences de jadis.

    Les baby-boomeurs n’ont pas pâti de cette situation : ils possédaient les codes et le bagage culturel de la société d’avant. En revanche, leurs enfants se sont retrouvés dépossédés d’un formidable héritage. Ces derniers ont dû s’orienter dans l’existence munis de boussoles peu fiables : une morale facile, de la musique, des concerts et des engagements politiques manipulés par des vieux briscards qui essayaient de masquer leurs échecs en matière de justice sociale par des surenchères sociétales suspectes.

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