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Spiritualité - Page 425

  • Le mot « révolution » à toutes les sauces

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    Selon les médias qui nous désinforment, le pape François aurait pris la décision « révolutionnaire » de faire chanter l’ « Et incarnatus est » de Mozart à la messe de minuit à Saint-Pierre de Rome au milieu du chant grégorien du Credo. C’est pourtant une pratique qui n’a absolument rien de nouveau que de faire alterner la monodie et la polyphonie dans la musique liturgique. Même le sévère concile de Trente a loué comme un modèle les compositions d’un grand compositeur de son temps : Giovanni-Pieluigi da Palestrina, le célèbre auteur de la « Missa papae Marcelli »

    Extrait de la prose lue sur le site « aleteia » :

    « Une petite révolution cette année pour la Messe de minuit de la basilique Saint-Pierre : on y entendra le "Et incarnatus" de Mozart en sus du chant grégorien du Credo.

    « [ …] Pendant des siècles, durant la messe, les fidèles devaient s'agenouiller (aujourd'hui ils sont invités à s'incliner) pendant ces paroles du Credo : "Pour nous, les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel. Par l'Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme."  En latin, la phrase clé est : “Et incarnatus est, et il s'est incarné …”. Le Pape François a justement évoqué ces paroles, en particulier la merveilleuse interprétation qu'en a faite Wolfgang Amadeus Mozart, dans une de ses grandes œuvres chorales : “En musique, j’aime évidemment Mozart. L’Et incarnatus est de sa Messe en Do est indépassable, a-t-il confié l'année dernière dans une interview réalisée par le Père Spadaro. Il te conduit à Dieu ! " La tendre et apaisante  façon dont Mozart présente cette partie du Credo est idéale pour Noël, lorsque les pensées se tournent vers l'Enfant sans défense et sa Mère aimante.  

    Cette partie de la Messe du compositeur dure huit minutes. Une éternité pour beaucoup de gens, particulièrement dans notre monde où tout va trop vite. Mais le Pape la veut expressément pour la Nuit de Noël dans la basilique Saint-Pierre. Et il a demandé à un autre Autrichien, Manfred Honeck, de la diriger. “Normalement, c'est le chœur de la Chapelle Sixtine qui chante la liturgie et le credo en latin, en grégorien, s'est étonné Manfred Honeck En fait, j'ai été surpris que le Pape en personne souhaite insérer du Mozart dans le Credo chanté par le Chœur de la Chapelle Sixtine." 

    Manfred Honeck, 56 ans, dirige l'Orchestre symphonique de Pittsburgh. […].Le chef d'orchestre avoue avoir été intrigué par le choix de ce morceau musical par le pape François. "On dirait que c'est un Pape qui voit les choses différemment", a-t-il déclaré. "Vous imaginez ? Au Vatican, le chant grégorien n'est pas en usage depuis 50 ou 100 ans, mais depuis des centaines d'années, toujours de la même manière. C'est la première fois, m'a-t-on dit, que l'on utilise Mozart au milieu du chant grégorien, et cela à la demande expresse du pape. » 

    Ref. Le Pape François veut du Mozart lors de la Messe de Noël

    L’art de raconter n’importe quoi pour se faire valoir avec la coqueluche des médias…
    JPSC

  • Ethique sociale : Monseigneur Léonard à l’Université de Liège le mercredi 28 janvier 2015

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    On peut déjà s’inscrire (obligatoire au plus tard trois jours à l’avance) en s’adressant à l’Union des étudiants catholiques de Liège : tel. 04.344. 10.89 ou email jpschyns@skynet.be 

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  • Ad maiorem Dei gloriam dans le Vaucluse

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  • Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer

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    R/. Rorate Cæli desuper, et nubes pluant justum. 

    1. Ne irascaris Domine, ne ultra memineris iniquitatis. ecce civitas sancta facta est deserta, Sion deserta est, Jerusalem desolata est, domus sanctificationis tuae et gloriae tuae, ubi laudaverunt te patres nostri. R/. 

    2. Peccavimus, et facti sumus tamquam immundus nos, et cecidimus quasi folium universi. et iniquitates nostrae quasi ventus abstulerunt nos, abscondisti faciem tuam a nobis, et allisisti nos in manu iniquitatis nostrae. R/. 

    3. Vide Domine afflictionem populi tui, et mitte quem missurus es : emitte Agnum dominatorem terrae, de petra deserti ad montem filiae Sion ut auferat ipse jugum captivitatis nostrae. R/.

    4. Consolamini, consolamini, popule meus : cito veniet salus tua quare moerore consumeris, quia innovavit te dolor? Salvabo te, noli timere, ego enim sum Dominus Deus tuus, Sanctus Israel, redemptor tuus. R/. 

    _________________________________________________________________ 

    R./ Cieux , répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le juste. 

    1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.  R./ 

    2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes. R./ 

    3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, afin qu’il ôte le joug de notre captivité. R./ 

    4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur. R./

  • Un Noël de la pensée

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    L'éditorial de Fabrice Hadjadj sur la Lettre de Philanthropos n°16 :

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  • France : un nouvel évêque issu de la Communauté Saint-Martin

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    Lu sur le site de « La Croix» :

    « Le pape François a nommé mercredi 17 décembre le P. Jean-Marc Eychenne, 58 ans, évêque de Pamiers (Ariège). Jusqu’ici vicaire général du diocèse d’Orléans (Loiret), il succède, sur le siège épiscopal de sa ville natale, à Mgr Philippe Mousset devenu évêque de Périgueux (Dordogne) en juin dernier.

    Né en 1956 à Pamiers, Jean-Marc Eychenne passe son enfance à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) avant d’entamer en 1975 des études de philosophie à Université Paris I – Panthéon-Sorbonne avant d’entrer à la Communauté Saint-Martin, à Gênes (Italie) pour laquelle il a été formé à la Faculté de théologie d’Italie septentrionale, à Milan (Italie), et à l’Université de Fribourg (Suisse). Il obtient sa licence canonique en théologie en 1986.

    Ordonné prêtre en 1982 pour le diocèse italien de Gênes – où étaient alors incardinés les prêtres de la Communauté Saint-Martin, il est d’abord maître des novices de la communauté, à Gênes (1982-1987), tout en collaborant dans les paroisses environnantes mais aussi dans le diocèse de Fréjus-Toulon (Var).

    INCARDINÉ À ORLÉANS

    Professeur à l’Institut supérieur de sciences religieuses ligure en 1986, il rejoint, l’année suivante, le diocèse d’Orléans (Loiret) où il est vicaire à la paroisse Saint-Laurent d’Orléans (1987-1989) puis curé de la Bionne, à Chécy (1989-1996), tout en étant aumônier du Cours Saint-Charles d’Orléans (1988-2000).

    En 1994, il choisit finalement de quitter la Communauté Saint-Martin et d’être incardiné au diocèse d’Orléans où l’accueille alors Mgr Gérard Daucourt.

    Curé de Jargeau et doyen du Val-Forêt (1996-2002) et aumônier des étudiants (2000-2009), il est nommé vicaire épiscopal pour le Val de Loire et Clery-Sologne en 2002. Curé de la paroisse Saint-Yves de La Source en 2003, à laquelle s’ajoute la paroisse Saint-Marceau en 2007, il est finalement nommé vicaire général du diocèse en 2009 et fut un des maîtres d’œuvre de la mise en place des pôles missionnaires d’un diocèse qui tente de maintenir le lien entre zones urbaines et rurales. Depuis 2010, il y est aussi responsable de la formation aux ministères.

    Il est aussi présent sur le réseau social Twitter : @EYCHENNEJM 

    Nicolas Senèze »

    Réf. Mgr Jean-Marc Eychenne, nouvel évêque de Pamiers

    JPSC

  • "Fêter Noël", un site à ne pas manquer

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    C'est une initiative de l'Eglise catholique en France :

    Sans titre.pngcliquer sur l'image pour accéder au site

     

  • L'hommage de Daniel-Ange à Fabiola "Reine-Lumière"

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    Lu sur france-catholique.fr :

    Fabiola, Reine-Lumière 
     
    par Daniel-Ange

     

    Ce 5 décembre, premier vendredi du mois, à l’heure du Cœur transpercé de Jésus, Fabiola la tant-aimée de son peuple, s’est élancée pour rejoindre son Époux aux Noces royales du Ciel. Juste 54 ans après son mariage avec Baudouin (le 15 décembre 1960), quand la Belgique enthousiasmée l’accueillait comme sa reine, inaugurant de manière nuptiale un règne sans faille de 33 années-lumière.

    Baudouin découvre cette ardente jeune Espagnole pour la première fois à la Grotte de Lourdes et c’est là qu’ils vivront leur premier éblouissement mutuel sous le Regard de la Reine du Ciel. Elle lui communique son fantastique enthousiasme, sa vivacité, sa spontanéité, sa fraîcheur, sa gaieté naturelle. L’extraordinaire complicité d’âme, de cœur avec elle, a touché profondément le cœur des Belges. Cette bouleversante tendresse entre eux non seulement ne s’est jamais démentie, mais n’a jamais cessé de s’intensifier, en crescendo. Ils n’ont jamais eu honte de la laisser paraître en public — parfois en pleine réception ou cérémonie officielle  : échange d’un regard, d’un mot, main du roi sur les épaules ou le genou de la reine, sourires complices. Je connais des couples qui y ont puisé la force de continuer ensemble, de s’aimer davantage, parfois de retrouver la fraîcheur d’un premier amour. Leur ressembler, quoi  ! Avec la grâce de Dieu  ! Et cela s’est avéré possible  !

    Le Roi ne disait-il pas  : «  Celui qui veut l’unité dans son pays doit s’exercer à la faire dans son foyer et sa famille. En effet, les deux maisons sont construites avec le même ciment, celui de l’amour.  » C’était du vécu au quotidien. Elle sera pour lui une source intarissable de bonheur. Il faut ici laisser la parole à Baudouin lui-même, avec la simplicité d’un cœur d’enfant  : «  Pourquoi Seigneur, as-tu bougé le Ciel et la terre pour me donner cette perle précieuse qu’est ma Fabiola  ?

    Elle a une manière d’être avec les gens qui est idéale. Elle est tellement attentive, tellement toute aux autres, que je comprends qu’on l’adore. Seigneur, merci. [...] Remplis Fabiola de ta sainteté. Qu’elle vive de ta joie et de ta paix. Apprends-moi à l’aimer avec ta tendresse.[...] Jésus, je te remercie d’avoir fait grandir en moi un immense amour pour ma femme. Je Te remercie de m’avoir donné une épouse qui m’aime après Toi par-dessus tout. Que nous croissions en Toi Seigneur. [1] »

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  • Monseigneur Zen, un cardinal chinois attaché à la tradition liturgique

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    De la lettre de Paix Liturgique (9 décembre 2014)

    CARDINAL ZEN "CEUX QUI AIMENT LA FORME EXTRAORDINAIRE DOIVENT POUVOIR Y PARTICIPER"

    Dans notre lettre 174, en avril 2009, nous nous arrêtions sur le choix fait par le cardinal Joseph Zen Ze-Kiun, S.D.B., alors évêque de Hong-Kong, de célébrer son ultime messe pontificale dans la forme extraordinaire du rite romain. Le cardinal avait pour l’occasion déclaré qu’il désirait consacrer une partie de son temps de prélat émérite aux fidèles attachés à la liturgie traditionnelle de l’Église.

    Cinq ans plus tard, le cardinal Zen a tenu parole et accompagné la vie spirituelle et sacramentelle de la communauté traditionnelle de l’ex-colonie britannique, célébrant à plusieurs reprises selon le missel de saint Jean XXIII, conférant les confirmations, tenant des conférences, assistant à l’ordination diaconale d’un de ses membres, etc.

    Lors d’une récente conférence sur la mission en Asie, à l’Université Pontificale Urbanienne de Rome, le traducteur de notre lettre allemande a pu s’entretenir quelques instants avec le cardinal Zen et lui poser quelques questions auxquelles nous lui savons gré d’avoir répondu avec grande bienveillance et extrême clarté.

    L'ENTRETIEN AVEC LE CARDINAL JOSEPH ZEN ZE-KIUN

    1) Éminence pouvez-vous nous dire la place que tient la liturgie dans votre vie ? 

    Cardinal Zen : C’est le moment le plus important de ma journée. Je suis un religieux [salésien, NDLR] et, à ce titre, j’apprécie beaucoup notre prière en communauté. Notre communauté bénéficie en outre de très beaux aménagements pour la liturgie.

    2) Vous avez été l’un des premiers prêtres chinois à célébrer le Novus Ordo comme signe d’unité avec Rome. Depuis, Benoît XVI a permis que la messe traditionnelle soit de nouveau célébrée, ce que vous faites volontiers, notamment à Hong-Kong...

    Cardinal Zen : Personnellement, j’ai bien accueilli la décision prise par le pape, désormais émérite, Benoît XVI de redonner à l'usus antiquor toute sa place. Il a eu parfaitement raison de dire que la messe traditionnelle n’avait jamais été abolie. Et si les fidèles la trouvent plus propice pour nourrir leur dévotion, on doit leur donner largement la possibilité d’en bénéficier. J’ai eu l’occasion d’introduire la messe de l’après-concile aux séminaristes de Chine [de 1989 à 1996, le cardinal Zen a enseigné dans les séminaires chinois, fermés jusque-là aux prêtres romains, NDLR] et j’ai été très heureux de le faire. Mais à l’époque, déjà, je leur ai rappelé qu’il n’y avait rien de mal à célébrer la liturgie ancienne. Notre foi, notre vocation, nos saints, tout vient de cette liturgie, de cette prière.


    3) Vous aimez le latin ?

    Cardinal Zen : Oui, beaucoup. J’aime les chants grégoriens et j’en connais de nombreux par cœur. Je les récite dans mes prières personnelles et les trouve admirables ! J’aimerais voir plus souvent la forme ordinaire en latin, comme le voulait le Concile.

    4) En Europe, les opposants à la messe traditionnelle disent qu’elle ne concerne qu’un petit nombre de personnes : qu’en pensez-vous ?

    Cardinal Zen : Je ne vois pas le problème. À Hong-Kong aussi, le groupe est plutôt petit mais ceux qui aiment la forme extraordinaire doivent pouvoir y participer, ils en ont le droit. Il n'est pas nécessaire d'obliger les fidèles à se regrouper artificiellement : un petit nombre suffit.

    5) La forme extraordinaire ne menace pas l’unité de l’Église ?

    Cardinal Zen : Non, pas du tout ! En quoi cela serait-il possible ? Vous avez beaucoup de liturgies dans l’Église, notamment celles des églises d’Orient [qui voient elles-mêmes coexister divers rites en leu sein, NDLR]. La diversité des rites n’est pas un problème.

    6) Avez-vous un message pour les fidèles attachés à la forme extraordinaire ?

    Cardinal Zen : Oui, de toute évidence la messe traditionnelle restera importante pour l’avenir. Les personnes qui la désirent doivent pouvoir y assister dès lors, bien entendu, qu’ils ne se dressent pas contre la nouvelle messe. À Hong-Kong, les gens qui participent à la messe traditionnelle vont également à la messe moderne lorsqu'ils le desire et n’ont rien contre. Comme tous les fidèles à travers le monde, les Chinois tirent beaucoup de profit de la tradition de l’Église.
     
  • Turin, 19-25 avril 2015 : ostension du Saint Suaire

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    Lu sur le site de Riposte Catholique :

    L’archidiocèse de Turin a décidé d’organiser une ostension du Saint Suaire, dans la cathédrale Saint Jean Baptiste, appelée le duomo de Turin, qui durera du 19 avril au 24 juin 2015. Il est possible de s’inscrire à cet événement sur le site dédié (en italien) :

    Parmi les moments importants de cette période, le Pape François célébrera une messe le 21 juin, au cours de sa visite dans l’archidiocèse.

    Par ailleurs, une association qui porte le nom d’un ancien archevêque de Turin, Jospeh cardinal Saldarini, décédé en 2011, propose, tenant compte du grand nombre de fidèles attachés à la messe tridentine, d’organiser le calendrier des célébrations qui auront lieu dans cette forme. Il est donc possible de se signaler par mail à l’association (cardinalsaldarini@gmail.com), ou sur la page facebook dédiée.

  • Ecrans : il est encore temps d'aller voir Marie Heurtin

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    Lu sur Metablog (abbé de Tanoüarn) :

    Je voudrais vous parler de Marie Heurtin, le film de Jean-Pierre Améris avec Isabelle Carré et Ariana Rivoire. C'est l'histoire d'une aveugle sourde et muette - sorte d'enfant sauvage au début du film - qui prend conscience de son humanité et apprend à communiquer - sans peur - avec le monde grâce au dévouement sans limite et à l'ingéniosité d'une religieuse. Peut-on se projeter ? - Non direz-vous : je ne suis pas infirme. - Si : devant Dieu nous sommes tous des aveugles sourds et muets.

    Il a fallu trois étapes à cette jeune Marie-Ariana (qui dans la vie est vraiment sourde de naissance) : d'abord la connaissance, que peut-on faire sans ? Elle a compris, par geste dans sa main, ce qu'était un couteau, puis une fourchette etc. C'est le dévouement et la persévérance de Soeur Marguerite (et la sagesse d'une très belle Mère sup) qui ont eu raison de l'état d'incommunicabilité où elle était plongée.

    Deuxième stade : l'amour. Cette jeune fille s'éprend de la religieuse qui l'a sauvée, c'est un amour total et sans ambiguïté. Mais elle aurait pu penser que c'était elle la handicapée, qu'elle avait tous les droits et que le dévouement était à sens unique : toujours vers elle. Lorsque Soeur Marguerite tombe malade, elle sent que, toute infirme qu'elle soit et si maladroite, elle doit aider son amie : une scène à pleurer de beauté, qui nous montre que seul l'amour mutuel est l'amour.

    Troisième stade : l'espérance. La jeune Marie apprend à comprendre ce qu'est la mort. Mort d'une religieuse plus âgée d'abord. Mort de son amie Marguerite ensuite. Le film se termine par une prière de l'infirme sur la tombe de Marguerite, dans le soleil. Elle a tout compris. Elle est entrée dans l'espérance comme on entre dans la danse. Je pense à ce texte magnifique de Gabriel Marcel, Homo viator : l'homme est constitué par son espérance.

    L'infirme que l'on nous a présentée comme aux frontières de l'humanité, est devenue pleinement humaine: elle aime et donc elle espère - et d'abord elle espère pour celle qu'elle aime.

    A la fin du film, la petite salle pleine à craquer de la Rue d'Odessa a applaudi longuement : je n'étais pas le seul à avoir les yeux rouges. 

  • Vocations sacerdotales : une lettre emblématique de l’archevêque de Dijon

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    Lu sur « Riposte Catholique » 

    « Mgr Minnerath, archevêque de Dijon, a publié une lettre pastorale pour l’Avent et Noël 2014, qui s’adresse aux prêtres, aux diacres, aux religieux et religieuses, aux laïcs en mission ecclésiale et à tous les fidèles du diocèse de Dijon, sur le thème des vocations sacerdotales. Cette lettre fait 16 pages et est téléchargeable ici (format pdf). L’archevêque commence ainsi :

    « Au cours de la dernière assemblée plénière des évêques à Lourdes, nous avons pu accueillir tous les séminaristes de France pour leur dire notre soutien et notre proximité sur le chemin de leur préparation au ministère. Les séminaristes diocésains sont globalement deux fois moins nombreux qu’il y a encore quinze ans, environ 700 pour toute la France, dont près de la moitié sont formés dans des communautés nouvelles ou traditionnelles. Le phénomène nouveau est que les candidats au sacerdoce se dirigent volontiers vers des diocèses ou des communautés de leur choix, de sorte que le lien entre préparation au sacerdoce et Église locale n’est plus automatique. Par ailleurs, des associations publiques cléricales de fidèles ont obtenu par concession spéciale le pouvoir d’incardiner. Le paysage global du ministère du prêtre diocésain en est modifié. Ces associations sacerdotales sont en mesure d’affecter leurs prêtres en réponse aux demandes des diocèses qui en sont privés, et aussi de les rappeler. Il nous faut donc compter sur des prêtres plus mobiles qu’auparavant, exerçant de manière transitoire la mission que leur confie le diocèse.

    L’attrait des jeunes séminaristes pour ces communautés sacerdotales nouvelles s’explique aisément. Ils y trouvent une réponse à leur recherche de spiritualité, de vie fraternelle, de solidité de la formation, de liturgie soignée, de sensibilité partagée : tout cela est pour eux un milieu rassurant. Nos séminaires diocésains et interdiocésains qui s’efforcent d’être tout aussi attrayants ont une carte d’identité plus axée sur leur environnement local, sur le service d’un peuple enraciné sur un territoire, alors que les jeunes semblent se déterminer avant tout par leur attachement à une spiritualité particulière et une vision plus universelle de leur future mission. »

    Et dans le diocèse de Dijon :

    « Nous avons actuellement trois séminaristes diocésains en formation. Deux sont en stage au Cameroun et en Haïti, un autre est en deuxième cycle au séminaire d’Orléans. Vous me demanderez – avec raison – pourquoi nous n’avons plus de séminaire diocésain. Ce dernier a vécu jusqu’en 1993. Mais les trop faibles effectifs privaient les séminaristes de la vie communautaire et dynamisante des promotions plus fournies. Notre grande Maison diocésaine est encore appelée avec nostalgie le « Grand Séminaire » par ceux qui y ont fait leurs études philosophiques et théologiques. Depuis, nous dirigeons nos séminaristes vers Lyon ou vers Orléans. Nous avons cependant soigneusement examiné la possibilité de rouvrir un séminaire pour la Province de Dijon, sans écho favorable de la part des autres diocèses, sans non plus – il faut le reconnaître – le nombre suffisant de séminaristes pour démarrer une telle entreprise. Nous avions bien les locaux et les professeurs, mais faute de candidats, nous avons dû abandonner le projet. »

    Dans sa 3e partie, Mgr Minnerath liste 10 moyens de faire éclore des vocations dans son diocèse. Des moyens traditionnels, qui avaient sans doute été négligés : service de messe, catéchisme, le rôle des familles, le modèle du prêtre… Mais faut-il le souligner, on ne sent pas cette flamme. Et puis aussi, après avoir, dans les premières parties, évoqué ces instituts et fraternités sacerdotales qui ont du succès, comparativement aux diocèses, Mgr Minnerath ne liste pas dans ses moyens l’appel à ces communautés pour faire éclore des vocations » …

    Ref. Lettre pastorale sur les vocations sacerdotales

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