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Selon l’évangile, en saint Matthieu 28, 16-20, Jésus s’approchant des disciples à la montagne où il leur avait donné rendez-vous en Galilée leur dit : allez, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez- leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés… Et en saint Marc : annoncez l’Évangile à toutes les créatures. (Mc 16,15).
Les paroles de Jésus sont-elles encore actuelles ? Extrait de l’homélie du TRP Dom Jean Pateau, abbé de l’abbaye bénédictine de Fontgombault (Indre) pour la Fête de l’Ascension 2014 :
« (…) Annoncer le Christ ce n'est pas emprisonner l'homme sous un carcan de préceptes mais le libérer de l'asservissement à ses passions. Il a fallu plus de trois siècles pour que les sociétés de l'Antiquité comprennent l'extraordinaire grâce qu'est la visite de Dieu pour l'homme.
Aujourd'hui le même chemin doit être parcouru. Il commence par notre propre conversion. Sommes-nous convaincus que choisir le Christ, c'est faire le bon choix ? Avons-nous donc choisi réellement le Christ ? Croyons-nous enfin qu'annoncer le Christ, c'est servir son prochain ?
Le monde actuel est un monde de dictatures : dictature d'un seul, dictature des plus puissants, dictature d'une majorité.
Saint Thomas d'Aquin a donné un critère éminent de discernement politique : le bien commun. Les différents régimes de dictatures sont mauvais en tant qu'ils se proposent de promouvoir le bien d'une partie des membres du groupe. Un bon régime politique se doit de discerner et de promouvoir le bien commun de tous les membres du groupe.
Il est difficile de discerner dans la vie politique actuelle une volonté de promotion du bien commun.
Le but de la loi est plutôt d'encadrer un maximum de permissivité, offrant ainsi à chacun d'assouvir tranquillement ses passions, tout en recherchant un minimum de conséquence sur autrui ; ce qui permet d'éviter un trop grand nombre de mécontents. Une nouvelle humanité se construit laissant sur le bord de la route les êtres gênants ou encombrants : les enfants non désirés ou handicapés, les personnes âgées, les ratés de la société où prennent place tant de jeunes qui ne trouveront de réponse à leur misère que dans l'alcool, la drogue ou le suicide. La société, sûre de son bon droit, se bornera à constater le fait dans des statistiques sans âme, cachant derrière l'anonymat du chiffre ceux qui sont ses propres victimes et dont il ne faut pas parler.
« Servir autrui et s’efforcer de soulager ses souffrances est le chemin privilégié tracé par Jésus vers la joie du Père », explique le prof. Michel Ghins, professeur émérite de philosophie des sciences à l'Université Catholique de Louvain, dans cette présentation de la « formation complète » et communautaire reçue par les jeunes pendant un an à l’Institut Sophia de Bruxelles.
Zenit - Depuis 7 ans des jeunes belges, français, suisses, polonais viennent à Bruxelles étudier à l’Institut Sophia. Pouvez-vous nous rappeler les objectifs de cette formation ?
Prof. Michel Ghins - Nous proposons une formation complète de la personne, selon les dimensions intellectuelle, spirituelle et de service. L’Institut d’Etudes Théologiques (IET), dirigé par les jésuites, offre des cours et travaux pratiques de niveau universitaire en philosophie et théologie. En outre, les jeunes consacrent un jour par semaine à une activité de service auprès de personnes plus fragiles. Enfin, les étudiants Sophia vivent en maison communautaire avec d’autres jeunes, étudiants ou professionnels, avec lesquels ils partagent des temps de prière, des partages et des célébrations.
Que cherchent les jeunes qui frappent à la porte de Sophia ?
L’année Sophia est ouverte aux jeunes de 18 à 25 ans et leur donnent l’opportunité de prendre un vrai temps de recul pour creuser les questions de fond qui les habitent, et cela sous le regard du Christ. Ces jeunes sentent qu’ils ont besoin à la fois d’un cadre adéquat et de temps pour répondre librement à leurs interrogations et creuser le sens de leur vie.
Vous êtes professeur de philosophie. Selon vous, qu’est-ce qu’une formation philosophique peut apporter à un jeune ?
On sait l’importance qu’a joué et continue de jouer la philosophie dans la constitution du Magistère catholique. Jean Paul II, entre autres, a développé une forte et belle philosophie de la personne dont ses Encycliques portent la trace. La rigueur philosophique permet de mieux comprendre les fondements de la foi chrétienne (et de montrer que la foi et la raison loin de s’opposer sont complémentaires). En outre, la pratique de la philosophie développe des qualités de précision, de hauteur de vue et de profondeur qui peuvent s’avérer très utiles dans tous les domaines, y compris la conduite de sa propre vie.
Croyez-vous que cela vaille la peine de consacrer une année à une telle formation ?
Oui, j’en suis convaincu. Pour les jeunes qui sortent des études secondaires, cette année constitue une transition bienvenue avant d’entamer des études universitaires. La formation Sophia accroît leurs chances de réussite. Pour les jeunes qui ont déjà un diplôme supérieur ou ont travaillé, l’année Sophia leur permet de prendre du recul, de faire le point avant de prendre des décisions importantes, professionnelles ou personnelles, à la lumière de l’Evangile.
Le contenu des cours est exigeant et attrayant. Pouvez-vous nous en présenter les grandes options ?
Le programme comprend des cours de philosophie, de théologie, de lecture de textes bibliques et de réflexions sur des questions d’actualité. La singularité de la pédagogie de l’IET est également notable, elle offre un cadre pour une réelle participation en cours. Le programme n’est pas très chargé (20h de cours par semaine) ce qui permet à l’étudiant de se consacrer à des lectures et travaux personnels. Chaque étudiant est suivi par des accompagnateurs qui revoient avec eux le contenu des cours et les aident dans la rédaction de leurs travaux.
« Du 7 au 9 juin, Notre-Dame de Chrétienté organise son 32e pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres. Entretien avec Jean de Tauriers sur ce pèlerinage 2014, en cette année du 800e anniversaire de la naissance de saint Louis.
Qu’est-ce que le pèlerinage de Chartres ?
Depuis trente-deux années, Notre-Dame de Chrétienté organise le plus grand pèlerinage européen pendant la Pentecôte, du samedi au lundi. Ce pèlerinage est traditionnel par l’exclusivité de la forme extraordinaire célébré pendant les trois jours mais aussi par l’enseignement donné à contre-courant du relativisme ambiant. Le pèlerinage est aussi de chrétienté parce que nous voulons mettre Jésus-Christ au centre de la société comme nous l’a demandé le Pape François en la fête du Christ-Roi.
Pourquoi un pèlerinage de chrétienté ?
Tout l’enseignement de l’Église nous demande de promouvoir la chrétienté, le Catéchisme de l’Église Catholique nous le redit très clairement. Nous en parlerons beaucoup pendant le pèlerinage 2014, l’année du 800eanniversaire de la naissance de saint Louis, le modèle du roi chrétien. Aujourd’hui, défendre la chrétienté, c’est défendre la vie, l’éducation et la famille. Nos pèlerins sont au premier rang de tous ces engagements dans la société et nous pensons que Notre-Dame de Chrétienté en a pris sa part en formant des générations de pèlerins et en priant pour la France.
En quelques mots, que se passe-t-il au pèlerinage ?
Le plus simple est de venir ! Tout commence le samedi 7 juin à partir de 5 h 30 devant Notre-Dame de Paris où vous avez rendez-vous au petit matin. Le pèlerinage de Chartres est une retraite spirituelle marchante de trois jours sur 100 km. Les pèlerins sont regroupés en 150 chapitres (enfants, famille, pastoureaux ou adultes) pour prier, chanter, méditer. L’accompagnement spirituel est donné par des prêtres séculiers ou religieux, principalement des communautés dites Ecclesia Dei mais de nombreux prêtres diocésains amis viennent également nous aider. La messe selon la forme extraordinaire est un magnifique instrument d’évangélisation. Chaque année nous en constatons les fruits avec les vocations, les conversions, les nombreuses confessions.
Pratiquement, comment s’inscrit-on ?
Les inscriptions sur notre site (www.nd-chretiente.com) sont ouvertes depuis le 13 avril. Cette année, pour favoriser la venue des familles de province, nous avons fait un gros effort pour diminuer autant que possible les tarifs. On peut aussi faire le pèlerinage dans l’organisation où plus de 600 personnes sont mobilisées. Nos besoins sont immenses, le pèlerinage c’est une colonne marchante, deux bivouacs, toute une logistique pour près de 10 000 personnes.
D’où viennent vos pèlerins ?
Des paroisses desservies par les communautés Ecclesia Dei bien sûr mais la notoriété va bien au-delà. Un bon nombre de pèlerins découvrent la messe traditionnelle au pèlerinage et apprennent à en comprendre la spiritualité, la signification profonde. Cela devient vite un cours sur l’histoire de l’Église, de notre foi. Notre pèlerinage est une œuvre missionnaire et, pour certains, c’est la seule occasion de contact avec des séminaristes (plus d’une centaine), des prêtres, des familles, des catholiques fervents,… la chrétienté.
Des nouveautés en 2014 ?
D’abord notre thème « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre » qui nous permettra de revoir notre catéchisme avec le souci propre à Notre-Dame de Chrétienté de former en vue de l’action. Toujours dans la formation, pour aider les chapitres dans leur préparation du pèlerinage, Notre-Dame de Chrétienté a mis à disposition sur son site de courtes formations vidéo introduisant des sujets particuliers comme l’existence de Dieu, le mal, les lois immorales,… Enfin, Mgr Aillet nous fait l’amitié de venir célébrer la messe de clôture du pèlerinage le lundi 9 juin à Chartres. C’est une très grande joie pour nous. Cette année nous lançons également un nouveau chapitre (les Anges gardiens) pour tous ceux qui ne peuvent se déplacer mais qui veulent faire le pèlerinage « à distance ». Ce chapitre réunira les prêtres ne pouvant venir, les religieux avec de nombreuses communautés déjà inscrites, les personnes âgées, les malades, les familles qui ne pourront se déplacer, des expatriés,… Ce chapitre incarne l’immense chaîne de prières de notre pèlerinage.
Comment peut-on vous aider ?
En vous inscrivant rapidement, en priant pour notre œuvre, en étant pèlerin « Ange gardien » si vous ne pouvez marcher, en nous aidant dans la logistique, en nous soutenant financièrement… Vous trouverez certainement un bon moyen de soutenir les pèlerins de Chartres. »
Inscriptions. Se renseigner depuis la Belgique : +33. 1. 39 07 27 00 –information@nd-chretiente.com Retrouvez également le pèlerinage de Chrétienté sur www.nd-chretiente.com et découvrez ses vidéoformations.
Emmanuelle Hénin, spécialiste de la peinture de la Renaissance, décrypte le célèbre tableau du peintre Hans von Kulmbach :
« Ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée ». Le langage symbolique de l’évangéliste (élévation, ciel, nuée) est pris en quelque sorte au pied de la lettre par le peintre : en peinture, la métaphore devient image visible. « Ils le virent » Le regard des apôtres est bien le sujet principal du tableau. Comme dans le texte, l’événement est présenté de leur point de vue. Avec Marie, ils forment un cercle, une chaîne de regards et de mains jointes : petite communauté soudée par la prière, la charité et l’attention à l’autre. Deux d’entre eux s’embrassent, d’autres s’étonnent, tant ils sont peu préparés au départ du maître, malgré les multiples annonces et le dernier discours d’adieu. Cette poignée d’hommes rustres n’a pas conscience de former le noyau de l’Église universelle, appelée bientôt à essaimer sur toute la terre. Humble et émouvante naissance de la chrétienté. « S’élever et disparaître à leurs yeux » Ils forment cercle autour d’un vide, que le peintre a placé au centre de son tableau pour signifier la disparition de Jésus : ce que contemplent les apôtres, c’est une absence. Depuis une montagne évoquant le mont Thabor de la Transfiguration, Jésus sort de leur champ de vision, selon une expérience que l’artiste a voulu faire partager au spectateur. « Dans une nuée » Au registre supérieur, le peintre a préféré élider la représentation du Christ en gloire pour insister sur la disparition et sur le désarroi des apôtres. La nuée tourbillonnante, la trouée lumineuse, le manteau rouge du Christ sont des signes suffisants de sa glorification. Loin d’abandonner les hommes, Jésus par son ascension unit la terre au ciel, élève la nature humaine en la faisant participer de la nature divine. Un jour, nous serons nous aussi assis à la droite du Père.
Hans von Kulmbach
Ce peintre ainsi appelé du nom de son village natal (1480-1522) est un des disciples les plus doués de Dürer, et travaille à ses côtés à Nuremberg à partir de 1500. Moins adroit que lui dans la peinture des visages et de la psychologie, il partage son sens subtil de la couleur, influencé par l’art de Venise. Il exécute surtout des dessins, des portraits et des tableaux religieux, et s’inspire parfois des compositions du maître. C’est le cas pour cette Ascension, qui reprend précisément le schéma d’une gravure de la Petite Passion (1511) : cette façon de montrer seulement les pieds du Christ apparaît au VIe siècle et perdure jusqu’à la fin du Moyen Âge.
Voici le programme. A noter que cette « nuit » sera encadrée par deux temps de prière de l’office liturgique chantées par une quinzaine de chantres membres de l’académie de chant grégorien (dir. Gérald Messiaen): les vêpres à 18h00 et les complies à 22h15. Des livrets seront mis aussi à la disposition des fidèles. L’une et l’autre de ces deux liturgies seront présidées par le chanoine Joseph Bodeson
Lu sur le site web du diocèse de Liège:
« Une «Nuit de la Cathédrale» dans le cadre des journées «Églises ouvertes», soit le samedi 31 mai de 18 à 23h30:
Cette « nuit de la Cathédrale » s’inscrit dans le cadre des animations « Églises ouvertes ». Celles-ci ont lieu le 1er week-end de juin. Cette année, nous désirons mettre à l’honneur la figure de Charlemagne dont nous célébrons le millénaire de sa mort.
Madame Florence Close, chargée de cours à l’ULg, nous donnera à percevoir la relation que Charlemagne a entretenue avec l’Église de son temps. Il y aura aussi une exposition des dessins préparatoires aux vitraux de la nef centrale, une présentation d’une dizaine de sculptures d’Honneger, maître-verrier des nouveaux vitraux, des chants grégoriens, de la musique d’orgue et de la musique dans le cloître ou dans les jardins de la Cathédrale. Ce sera également l’occasion de s’initier à l’écriture de la minuscule caroline sans oublier de visiter le Trésor de Liège. Une place est laissée à la prière et à l’adoration.
La richesse du programme précisé ci-dessous nous invite à ne pas manquer cet événement qui allie mémoire, traditions et ouverture à l’art contemporain.
Au programme de la "Nuit":
18h-19h30: duo de jazz sur le parvis de la Cathédrale.
18h: Prière du soir animée par une chorale grégorienne dirigée par Gérald Messiaen.
18h-21h: Visite du Trésor.
18h30-20h: Atelier de calligraphie médiévale.
18h45-20h: Animation musicale dans le cloître: Quatuor à cordes.
20h: conférence par Madame Florence Close, chargée de cours à l’ULg: Charlemagne et l’Église de son temps.
21h-22h: Animation musicale par Il Festino. Autour de Schütz, Dowland, Monteverdi, Haendel. Orgue: Joëlle Sauvenière.
21h-22h: adoration avec les Chemins vers l’Emmanuel (chapelle du Chapitre).
22h15-22h30: Prière de la Nuit, chorale grégorienne dirigée par Gérald Messiaen.
Exposition: Honegger, autour des nouveaux vitraux.
Information : une organisation du Conseil « Cultures, Cité et Église ». Contact : 04 223 73 93 – l.wers@liege.catho.be "
Le diocèse de Liège accueillait ce lundi 26 mai Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille: à l'église Saint-Jacques, celui-ci a donné une conférence et répondu ensuite à plusieurs questions concernant le Synode des évêques, la pastorale du mariage et la situation de la famille dans la société actuelle.
C’est Mgr Jean-Pierre Delville qui a accueilli le prélat devant un parterre d'invités et une très nombreuse assistance,
Le texte de la conférence de Mgr Paglia se trouve sur le site web de l’évêché de Liège. Extraits :
« Devant nos yeux, la crise profonde que la famille traverse partout dans le monde est évidente, en particulier là où le niveau de vie augmente. L’hégémonie d’une culture de l’individualisme et du consumérisme –qui va de pair avec la mondialisation du marché pur et simple– semble avoir pour premier effet l’affaiblissement d’abord, et la destruction de la famille ensuite, et avec la famille, la destruction de toutes les formes de vie associée stables. Il ne s’agit pas d’un projet explicite, parce que tout le monde se rend compte de la grande utilité de l’institution familiale dans la création d’une forme stable de tissu social. La crise est plutôt la conséquence d’une série de processus économiques, sociaux et culturels mis en mouvement par le progrès économique et la modernisation culturelle. (…) Dans cette perspective, la famille n’est plus niée, mais elle est placée à côté des nouvelles formes d’expérience relationnelle qui sont apparemment compatibles avec elle, même si en vérité, elles la démontent ".
Ce samedi 24 mai, deux églises accueillent au cœur de Liège la XI journée du Plain-Chant.
Les voix de l’Académie de Chant grégorien (dir. Stéphan Junker) dialoguent cette fois avec la polyphonie baroque de l’Ensemble Artemiss (dir. Bénédicte Messiaen).
À 16 heures, concert en l’église des Bénédictines (Bd d’Avroy, 54) : le plain-chant des liturgies royales de la fin du moyen âge aux temps modernes et le Miserere à trois voix de Louis-Nicolas Clérambault (1676-1749).
À 18 heures, en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132), grande messe votive du Christ-Roi, avec la Messe Royale du 1er ton du Liégeois Henry Du Mont (Looz, 1610-Paris 1684), des motets de François Couperin (1668-1733) et le Magnificat parisien du 6e ton royal à quatre voix mixtes (ms 1739).
Aux orgues Le Picard (XVIIIe s.) des Bénédictines et Thomas du Saint-Sacrement : Patrick Wilwerth et Eric Mairlot.
Réception à 19h00. Entrée libre à toutes les manifestations. Renseignements : e-mail sursumcorda@skynet.be . Tél. 04.344.10.89 .
L’histoire du plain chant ne s’arrête pas avec l’âge d’or du grégorien (VIe-VIIIe s.), ni avec l’invention de l’organum et de la polyphonie. Au siècle même de Louis XIV, le gallicanisme inspire des plains chants qualifiés parfois de baroques dont certaines œuvres sont demeurées populaires jusqu’au XXe s., comme le salve regina oratorien ou les messes royales du Liégeois Henry Du Mont (1610-1684) : une littérature modale écrite avec un savoir faire qui mérite le détour.
Programme du concert
(16h, église des Bénédictines, Bd d’Avroy, 54)
Académie de chant grégorien:
Plain chant des liturgies royales
Introït « Ecce advenit » (fête des rois mages) • Alleluia « Potestats eius » (fête du Christ-Roi) • Offertoire « Posuisti » (couronnement des martyrs) • Antienne « Sancte martyr » (office de la fête du rois saint Olav de Norvège) • Antienne ad magnificat « Preciosus martyr » (vêpres de la fête du roi saint Olav de Norvège)
Sanctus, Agnus Dei et Ite missa est de la « Messe Royale » du 1er ton (Henry Du Mont, 1669)
« Magnificat » du 6e ton royal en faux-bourdon,liturgie parisienne, 1739 (ci-dessous, interprété par le choeur de Notre-Dame de Paris, avec Pierre Cochereau aux grandes orgues:)
Patrick Wilwerth à l'orgue "Le Picard" (1737)
oeuvres baroques
Ensemble vocal "Artemiss" et Eric Mairlot à l’orgue:
«Miserere» à trois voix de Louis-Nicolas Clérembault (16376-1749)
Programme des chants de la messe
(18h, église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132)
Académie de chant grégorien:
Propre grégorien de la messe « Dignus est Agnus » en l’honneur du Christ-Roi
Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei de la « Messe Royale » du 1er ton d’Henry Du Mont (Looz 1610 – Paris 1749)
« Magnificat » du Ton Royal (Paris, XVIIe s.)
Ensemble vocal « Artemiss » et Eric Mairlot à l’orgue :
Trois Motets
« Jubilemus, exultemus » et « consacrons nos airs » de François Couperin (1668-1733) • « Benedicam Dominum » d’Henry Du Mont (1676-1749)
PatrickWilwerth:
à l’orgue Thomas du Saint-Sacrement
La messe sera célébrée selon le missel de 1962
Les acteurs musicaux de la journée
Fondé en 2002 à Louvain-la-Neuve, l’Ensemble Vocal féminin Artemiss est initialement dirigé par Charlotte Messiaen qui dirige aussi l’Ensemble Vocal du Brabant-Wallon, dont les choristes sont issues pour la plupart. Quelques unes d’entre elles chantent ensemble depuis plus de vingt ans et les projets ponctuels qu’elles animent (mariages, concerts) entretiennent ce plaisir toujours renouvelé de se retrouver autour du chant. Elles ont eu la chance d’être accompagnées ou de recevoir les conseils de James Ottaway, Jacques Willemyns, Sébastien van Bellegem, Fabien Moulaert ou encore Nicolas Achten. Aujourd’hui, c’est Bénédicte Messiaen qui a repris la direction de l’Ensemble.
Né à Liège en 1968, Éric Mairlot étudie l’orgue aux Conservatoires royaux de Bruxelles et Liège avec Hubert Schoonbroodt et Anne Froidebise. Il y obtient plusieurs Premiers Prix ainsi qu’un Diplôme Supérieur d’orgue.
Licencié en musicologie de l’Université Libre de Bruxelles, il a collaboré de 1993 à 1995 à l’Inventaire des Orgues de Wallonie.
De 1996 à 1999, il a travaillé à la Bibliothèque royale Albert Ier de Bruxelles. Depuis 2000, il est rédacteur des programmes de salle de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège (OPRL) et chargé de programmation. En 2005, il a pris part à l’inauguration du grand orgue Schyven (1888) restauré de la Salle philharmonique de Liège, et en 2007, a joué la Symphonie « avec orgue » de Saint-Saëns avec l’OPRL en Suisse (Zurich, Berne et Genève). Depuis 2010, il est organiste titulaire du grand orgue Schyven (1884) de l’église royale Saint Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, église principale du diocèse aux Forces armées belges. Depuis janvier 2013, il est également assistant bibliothécaire de l’OPRL.
L’Académie de Chant grégorien
est présente à Liège depuis 2003. Elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy. À Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie organise aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers. A Liège, les cours sont animés par Stéphan Junker, avec le concours de Gérald Messiaen.
Stephan Junker
est licencié en philologie classique de l’Université de Liège et diplômé du conservatoire de Bruxelles, où il fit partie de la classe de Jules Bastin. Il est titulaire d’une classe de chant au conservatoire de Verviers.
Stéphan Junker dirige aussi le choeur de la cathédrale Saint-Paul à Liège
Patrick Wilwerth,
organiste, compositeur, professeur d’orgue au conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt. Outre ses activités dans le domaine de l’orgue et de la composition, Patrick Wilwerth a fondé en 1994 le chœur de chambre "Praeludium" et a été nommé en 1993, directeur artistique du chœur universitaire de Liège.
Patrick Wilwerth est titulaire des orgues de l'église du Saint-Sacrement à Liège
De Jean-Pierre Denis sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :
Le pape Paul VI sera donc béatifié en octobre prochain. Encore un ! sera-t-on tenté de dire. La liste des pontifes du XXe siècle reconnus saints ou bienheureux commence à devenir impressionnante et un tantinet hétéroclite. On y trouve deux figures aussi différentes que celles de Pie X et de Jean XXIII, sans compter, bien sûr, Jean Paul II. On pourrait presque ajouter Pie XII, qui n’est pas encore élevé sur les autels, mais demeure assis sur un étrange strapontin : il fut déclaré vénérable par Benoît XVI, avant que le dossier de béatification ne soit gelé en raison des polémiques récurrentes sur son attitude durant la Seconde Guerre mondiale. Bref, comptez : il ne reste que Benoît XV, Pie XI et Jean Paul Ier. Encore pourrait-on certainement trouver bien des raisons de béatifier ces derniers. Benoît XV, pape prophétique mais incompris, ne tenta-t-il pas en vain d’empêcher le suicide de l’Europe, il y a tout juste 100 ans ?
Pas besoin d’être Luther ou Calvin pour voir ce qu’une canonisation érigée en système peut avoir de problématique. On a un peu perdu de vue, en la circonstance, la critique d’une Église « autocentrée » qui est censée être la marque de fabrique du pape François. Si tout chrétien a vocation à la sainteté, tous les papes sont-ils pour autant des saints ? Chaque cas se trouvera sans doute justifié ou justifiable, mais au bout du compte, on risque de finir par idolâtrer une fonction, glissant subrepticement du spirituel vers l’institutionnel. Il ne faudrait pas que l’on aboutisse à une situation où ce ne sont plus des hommes, mais la papauté en elle-même qui est canonisée… par elle-même.
Un procès en béatification ne vaut pas jugement historique mais n’y échappe jamais complètement. Or le bilan de Paul VI reste difficile à faire de manière dépassionnée. Risquons quelques lignes. L’échec de l’encyclique Humanae vitae condamnant la pilule en 1968 rend un peu étrange la béatification de ce pape à l’occasion du synode sur la famille. En revanche, la profonde crise qu’a connue l’Église catholique en Europe après l’enthousiasme conciliaire peut difficilement lui être imputée : on n’accuse pas un capitaine d’avoir tenu la barre en traversant la zone de tempête. De l’Onu à Jérusalem, Paul VI se fit aussi, avec la force que l’on sait, le héraut de la paix, du développement de tout l’homme, et de la réconciliation entre chrétiens. Quant à son zèle missionnaire, bien avant la vague de la nouvelle évangélisation, il ne fait aucun doute.
Mais la béatification annoncée souligne un paradoxe qui est peut-être la marque de fabrique de François l’Argentin, dont on sait qu’il se dit « un peu rusé ». La multiplication des hommages rendus à ses prédécesseurs revient à banaliser la canonisation de Jean Paul II pour, en quelque sorte, réhabiliter la période qui l’a précédé et qui a fait l’objet de très nombreuses critiques sous son règne et celui de son successeur. Cela ne peut avoir échappé au pape jésuite. François « canonise » finalement Vatican II dans sa totalité – ce concile que Paul VI a parachevé, dont il a promulgué les principales constitutions et dont il a assuré la mise en œuvre. Personne n’est d’ailleurs plus détesté par les intégristes que le successeur de Jean XXIII, poursuivi à titre posthume par une haine obsessionnelle, pour son missel comme pour sa théologie. Sa béatification marque donc une forme de rupture avec Benoît XVI sur un point important : la priorité donnée à la réconciliation avec la Fraternité Saint-Pie-X. Même si Mgr Fellay, le supérieur de cette communauté dissidente, a été récemment reçu à la Casa Santa Marta, le pontificat du pape François lui fait en réalité horreur et la béatification de Paul VI n’arrangera certainement pas les choses.
Comment lutter contre l’instrumentalisation de la reconnaissance et du culte des saints ? Elle est beaucoup plus gênante que l’inflation et la banalisation de cette pratique traditionnelle dans l’Eglise catholique romaine. JPSC
« Est-ce que l’expression « parent seul(e) » après une séparation ou un divorce est encore adaptée dans l’Église ? Plus vraiment.
De nouvelles propositions d’accueil et d’accompagnement à la fois humain et spirituel se multiplient. Certes, elles sont sans doute encore trop peu nombreuses, mais des retraites spécifiques sont proposées par des communautés telles que Cana, l’Emmanuel, les Béatitudes, le Foyer de Charité de Combs-la-Ville…
Que ce soit lors d’une session d’été ou d’un simple week-end, chaque séjour offre l’occasion de déposer son fardeau, de s’apaiser pour se reconstruire auprès du Seigneur. Une condition indispensable pour continuer à tenir son rôle de parents, d’éducateur. Parfois les enfants y ont une place de choix, et eux aussi en ont grand besoin.
Il ne s’agit pas de « sessions-sparadraps », mais d’un vrai chemin de résurrection et d’appel à la conversion proposé en ces lieux, dans une fidélité à l’Évangile et au magistère de l’Église. Elles inaugurent déjà ce que le pape François appelle de ses vœux car il en sent l’urgence : une meilleure pastorale des personnes divorcées. Et ça, ça vaut le coup de le faire savoir !