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Patrimoine religieux - Page 48

  • Le vêtement liturgique (Denis Crouan - Liturgie 40)

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    Liturgie 40 ‒ Le vêtement liturgique (55 mn)

    https://youtu.be/YDzJuYiDGT0

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Après Vatican II une mode a fait florès chez de nombreux prêtres : plus de chasuble. Au-delà de ces étranges abus, la première question à laquelle il faut répondre est celle-ci : quel est la fonction du vêtement liturgique ? Il est : 

    - 1° Un « moyen » en vue d’une fin : Elever l’âme des fidèles dans la dignité de la liturgie ; 

    - 2° Être « signe » du ministre de l’Église ; 

    - 3° Participer à l’embellissement de la liturgie  

    Les cinq différentes pièces composant le vêtement du célébrant : 

    1. L’amict ; 

    2. L’aube ; 

    3. La ceinture ; 

    4. Le manipule ; 

    5. L’étole ; 

    6. La chasuble.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • La vie après la mort

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    Une émission de la série KTO « La foi prise au mot » (2 novembre 2023) :

    « Que nous dit la Bible de la vie après la mort ? A l’approche de la Commémoration de tous les fidèles défunts, La Foi Prise au mot propose de revenir sur cette question fondamentale pour un chrétien. Si le Credo évoque explicitement la résurrection de la chair, peu de choses nous sont indiquées sur ce qui suit immédiatement notre disparition. La mort est souvent décrite comme la séparation de l’âme et du corps, comme si l’âme subsistait sans corps avant de connaître une pleine résurrection. Mais quelles sont les sources bibliques de telles affirmations ? Que nous disent l’Ancien et le Nouveau Testament de ce qui suit notre trépas ? Régis Burnet reçoit Sophie Ramond, Professeure d’exégèse à l’ICP et Gérard Billon, prêtre, exégète et Président de l’Alliance Biblique Française.

  • L'éclat retrouvé d'un prieuré ouvert aux célébrations laïques

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    Du site de la RTBF (Clément Glesner) :

    Le prieuré de Malèves-Sainte-Marie, totalement rénové, retrouve son éclat

    Après dix mois de travaux, le prieuré de Malèves-Sainte-Marie retrouve tout son éclat à Perwez. 550.000 euros auront été nécessaires pour rénover le mur d’enceinte, plusieurs salles de rencontre, les sanitaires du bâtiment central mais surtout l’église du prieuré. Un nouveau visage pour ce lieu de culte qui s’ouvre également aux célébrations laïques.

    C’est le concept pionnier mis sur pied par Gabriel Ringlet, responsable du prieuré de Malèves-Sainte-Marie : "Cela pourrait servir d’inspiration pour d’autres églises. Aujourd’hui, il faut que ces lieux de culte puissent accueillir également des personnes souhaitant un instant de réflexion et de recul, qu’elles soient croyantes ou non. Nous étions déjà ouverts au plus grand nombre et ce sera davantage le cas encore. Nous devons créer des ponts." C’est la raison pour laquelle la rénovation de l’église a été pensée pour se transformer en salle culturelle. Des spectacles, des pièces de théâtre, des expositions, des concerts pourront s’y produire.

    Les mariages et funérailles laïques pourront aussi y être célébrés. Un lieu de rassemblement et de communion, ouvert au plus grand nombre. "Nous sommes ouverts à toutes les initiatives. La seule chose à respecter est le lieu et sa mission d’intériorité. C’est la raison pour laquelle, nos espaces ne deviendront pas des salles de fête par exemple", souligne encore Gabriel Ringlet.

    L’inauguration officielle du prieuré se déroulera le 11 novembre prochain. Le lendemain, le site sera ouvert au grand public pour une visite de l’ensemble des lieux.

  • L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

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    L’Académie de Chant Grégorien rouvre ses portes à Liège

    Après un test de relance, au gré d’un printemps épargné par les virus, l’Académie de Chant Grégorien a maintenant mis en place à Liège un cycle annuel complet de leçons : avec les professeurs Isabelle Valloton, présidente de cette Académie et membre du Chœur grégorien de Paris, ainsi que Joachim Kelecom, médaillé de l’académie des arts de Halle et enseignant au Centre grégorien de Drongen (Gand).

    Du 25 novembre 2023 au 8 juin 2024, ce cycle ouvre ses portes à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) 15 samedis après-midi de 13h30 à 17h30.

    Le coût d’inscription pour l’ensemble des cours est de 150€ : ce montant est à virer sur le compte
    IBAN BE97 0017 6310 6049 de l’Académie de Chant grégorien de Liège.

    Pour obtenir le formulaire d’inscription et tous renseignements s’adresser au secrétariat de l’Académie de Chant Grégorien à Liège :

    • tel. 04/344 10 89
    • academiedechantgregorienliege@proximus.be

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    Brown Modern Interior Brochure 2.jpgcliquer sur les images pour les agrandir

  • Vers le temps des saints ?

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    Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, vient de publier Le temps des saints, essai passionnant, lucide et courageux, dont l’objet est de fortifier la foi des fidèles parfois troublée par la situation présente dans l’Église. Entretien avec Christophe Geffroy dans La Nef (novembre 2023)

    La Nef – La figure du prêtre a été mise à mal au XXe siècle, dites-vous : pourquoi, et comment concilier la nécessaire défense de la grandeur du sacerdoce sans tomber dans le cléricalisme ?

    Mgr Marc Aillet – Le concile Vatican II a tant insisté, à juste titre, sur la place des fidèles laïcs dans la mission de l’Église, qu’on a pu avoir tendance à minimiser le rôle des prêtres. La contestation de l’autorité et les revendications démocratiques qui traversaient la société en pleine mutation, sous l’influence du marxisme, ont conduit à interpréter l’enseignement du concile de manière politique, ce que le pape Benoît XVI a désigné sous le nom d’herméneutique de la rupture, prétendant réduire la différence entre clercs et laïcs et engendrant une concurrence de pouvoirs entre eux. Aujourd’hui, les mêmes prennent prétexte des abus sexuels dans l’Église, pour remettre en cause l’identité du prêtre dans sa configuration ontologique au Christ-Prêtre, Tête et Pasteur de l’Église. Il faudrait en découdre avec cette « sacralisation » du prêtre que l’on dénonce sous le terme convenu de « cléricalisme ». Il faut tenir à l’identité du prêtre que nous recevons de l’Écriture sainte et de la tradition, tout en rappelant que si le prêtre est « mis à part » pour tenir la place du Christ, il n’est pas « séparé ». Le concile Vatican II a déjà répondu très clairement à la question, en envisageant les relations entre le sacerdoce ministériel des prêtres et le sacerdoce commun des fidèles, distincts non seulement de degré mais d’essence, sous le signe d’une complémentarité, en tant « qu’ordonnés l’un à l’autre » (cf. Lumen gentium n. 10). Pour échapper au cléricalisme, le prêtre méditera cette parole de saint Augustin : « Pour vous, je suis évêque ; avec vous, je suis chrétien », autrement dit, je ne cesse pas comme ministre ordonné d’être un baptisé qui doit, avec ses frères, s’engager résolument dans un chemin de conversion et de sanctification. Là est le meilleur antidote au cléricalisme, sans perdre pour autant son identité, qui lui fait devoir d’enseigner, de sanctifier, et de gouverner le troupeau de Dieu avec l’autorité même du Christ.

    En quoi le célibat des prêtres est-il important ? Pourquoi l’ordination d’hommes mariés n’est-elle pas une solution au manque de vocations ?

    On a souvent dit que le célibat des prêtres n’était pas un dogme ! Certes, mais je soutiens quant à moi, au regard de l’histoire et de la théologie catholique du sacerdoce, qu’il est l’expression privilégiée de l’identité du prêtre. Le célibat a été imposé dans l’Église latine, certes tardivement (XIIe s.), mais c’était pour faciliter la continence des clercs qui, elle, remonte à l’époque apostolique. C’est d’ailleurs la forme de vie que le Christ a lui-même assumée, lui qui s’est désigné comme l’Époux de l’Église et qui s’est réservé tout entier dans la continence parfaite pour l’unique oblation de son corps qui sauve le monde. Il est plus que convenant pour le prêtre de vivre la continence parfaite, car il est configuré au Christ Époux de l’Église, appelé à donner toute sa vie pour elle, et à célébrer, dans la personne même du Christ, le sacrifice eucharistique : sinon, comment le prêtre pourrait-il prononcer en vérité les paroles de Jésus : « ceci est mon corps livré pour vous… Ceci est la coupe de mon sang versé pour vous… »

    La pénurie des vocations vient d’un déclin de la foi au sein du peuple chrétien, et partant, d’un manque de confiance absolue en Dieu à qui l’on peut consacrer toute sa vie et qui donne la force d’en assumer toutes les conséquences existentielles. La vocation sacerdotale est une vocation au don total de soi à la suite du Christ. Le prêtre ne peut avoir un cœur partagé : être l’époux de l’Église et en même temps d’une femme. Les jeunes qui aspirent au sacerdoce, dans le contexte actuel, ne veulent pas se donner à moitié. Ce qui ne nous dispense pas d’une formation humaine qui soit à la hauteur d’un tel engagement.

    Vous expliquez que le « problème des vocations » est d’abord une « crise d’engendrement » : pourriez-vous nous expliquer cela et en quoi est-il important pour vous d’avoir ouvert votre propre séminaire diocésain ?

    Un prêtre ordonné à la fin des années soixante me confiait un jour, attristé : « Notre échec, c’est que nous n’avons pas réussi à ce que des jeunes deviennent prêtres comme nous. » Sans doute est-ce lié à une époque où les prêtres étaient pour beaucoup en crise d’identité, sous la poussée d’une mentalité de rupture avec le passé, parfois jusqu’à « tuer le père », ce qui ne les empêchait pas pour autant d’être généreux. Du coup, ils ont eu du mal à exercer une paternité. En revanche, combien de séminaristes, touchés par le témoignage de prêtres bien identifiés, enracinés dans la Tradition de l’Église, tout donnés au Seigneur et aux hommes, se sont dit : « J’aimerais être prêtres comme eux. » On ne peut nier que certaines personnalités sacerdotales ont pu engendrer, par attrait, des vocations.

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  • En avant les enfants, fêtons tous les saints ! A Liège, 15è Holywins le dimanche 29 octobre 2023 à 14h, la fête de tous les saints en famille !

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    En avant les enfants, fêtons tous les saints !

    15è Holywins le dimanche 29 octobre 2023 à 14h, la fête de tous les saints en famille !

    Cette année, nous sillonnerons en petits groupes le jardin du sanctuaire et le magnifique parc de la Chartreuse, pour rencontrer 6 saints et saintes qui vous mèneront vers la grande figure de sainteté du jour.

    Qui sera le visage de sainteté du jour ?

    Ce sera une devinette !

    Plutôt la bonne soupe au potiron de grand-mère que les pommes pourries de la sorcière. Holywins est à la lumière ce qu’Halloween est à l’ombre. D’ailleurs, les fêtes Holywins se multiplient un peu partout dans le monde et en Belgique. Tant mieux.

    En 2021 et 2022, nous étions environ 200.

    En avant, les enfants de la lumière, pour cette édition 2023 !

    our l’équipe d’organisation,

    Edel & Jean, Laurence & Jacques

    holywins.liege@gmail.com

    www.saintejulienne.org

    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon ASBL

    Infos et inscriptions: https://www.saintejulienne.org/fr/holywins/

    Au programme :

    •             Grand jeu avec tous les enfants dans le jardin du Sanctuaire et le parc de la Chartreuse

    •             Louange suivi d'un temps d'adoration avec les enfants

    •             Garderie pour les plus petits

    •             Grand goûter autour d'un chocolat chaud et de gaufres

    Informations utiles :

    •             Quand ? Dimanche 29 octobre 2023, de 14h à 18h

    •             Où ? Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon, rue de Robermont 2, 4020 Liège

    •             Qui participe ? Enfants accompagnés de leurs parents, grand-parents ou catéchistes

    •             PAF ? 20 eur par famille ou groupe de max 4 personnes adultes ou enfant. Prix de 4 eur/personne pour un groupe de plus de 4. Vous pouvez payer par banque sur notre compte IBAN BE57 0689 4175 4435, ASBL Sainte Julienne. Il est aussi possible de payer sur place.

    •             Qui organise ? Holywins est organisé par des familles et amis du Sanctuaire de sainte Julienne

    Merci de vous inscrire via le lien ci-dessous, et/ou de faire suivre l'e-mail à ceux de votre entourage qui pourraient être intéressés : amis, famille, voisins, ...

    Infos et inscriptions : https://www.saintejulienne.org/holywins

    Vous pouvez aussi contacter Edel 0493 81 69 77 ou Laurence 0496 41 42 19

    Lien direct vers le formulaire d’inscriptions : https://bit.ly/holywins2023

    Page Facebook : https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique
    Page Youtube : 
    HolyWins
    Compte Instagram: 
    Holywins_belgium

    Cliquez sur l’image ou sur ce lien

    Pourquoi Holywins ?

    Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels macabres et morbides. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de la Toussaint et rappelle qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Edel, co-organisatrice explique : "Holywins est une initiative de familles et amis impliqués dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 15 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu'elle grandisse d'année en année. Des centaines d'enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint."

    Laurence, co-organisatrice, dit : "C'est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mes enfants pour qu'ils apprennent la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d'activités ouvre le coeur."

    François, participant, déclare : "Cela nous semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent Haloween, la mort et les ténèbres. Je crois que la mort est un passage vers la lumière."

    Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie … et en Belgique.

  • Georg Gänswein : le débat sur la structure de l'Église occulte les questions de foi.

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    Lu sur le site https://www.kath.net/news/82800:

    Lors d'une conférence à Graz, l'ancien secrétaire particulier du pape Benoît XVI, l’archevêque Georg Gänswein a critiqué l'importance excessive accordée aux questions structurelles de l'Église au détriment de la foi. Le secrétaire de longue date du pape Benoît XVI. (1927-2022), qui vit aujourd'hui à Fribourg, a constaté dans les pays occidentaux une « perte de foi » à laquelle on n'accorde cependant pas suffisamment d'attention, notamment dans les pays germanophones. La vie religieuse et la connaissance de la foi des gens sont "en chute libre", a déclaré samedi Gänswein lors de la réunion annuelle de l'organisation papale d'aide "Aide à l'Église en détresse" à Graz.

    Dans d'autres continents, c'est souvent l'inverse : les catholiques sont minoritaires dans de nombreux pays et il n'existe que quelques structures avec de petites communautés, "mais la vie de foi est florissante, joyeuse et vivante", a déclaré l'archevêque. Il pourrait être utile ici d’« élargir la vision de l’Église universelle » et de faire « la mission dans l’autre sens ». En outre, les structures de l’Église doivent toujours servir la foi et ne doivent pas la remplacer, a prévenu Gänswein. Là où les structures ne sont plus utiles pour proclamer la foi, il faut les changer – « et non la foi ».

    L'archevêque a considéré qu'il était important que la foi contribue à une bonne coexistence dans la société. Les croyants doivent donner « un témoignage de foi sans visage amer, converser avec Dieu, demander et prier, et vivre une vie spirituelle vigoureuse ».

    Très curieusement cette question cruciale n’est pas à l’ordre du jour synodal dont la logorrhée nous rebat les oreilles.

    Comme l’observe le site « diakonos » le synode parle tout seul (https://www.diakonos.be/settimo-cielo/le-synode-parle-tout-seul-en-attendant-en-italie-deux-jeunes-sur-trois-ne-croient-plus-en-dieu/ « Il y a un gouffre entre les questions débattues parmi les trente-cinq tables du synode sur la synodalité – si l’on s’en tient aux comptes-rendus officiels – et à ce qui se passe au-delà des murailles léonines, dans la vie réelle, à « notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter ». Cette citation est de Benoît XVI, dans la mémorable lettre qu’il a envoyée aux évêques le 10 mars 2009. « En ce moment de notre histoire – écrivait ce pape – le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein. »

    JPSC

  • Liturgie 39 ‒ La place de l’obéissance dans le rite liturgique (75 mn) 

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    Liturgie 39 ‒ La place de l’obéissance dans le rite liturgique (75 mn) 

    https://youtu.be/GZtAsDBfrLY 

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Tous les « bergers spirituels » participent ainsi à la triple fonction assurée par le Christ (les « tria munera ») : enseigner (Magistère), gouverner (fonction de Pasteur) et sanctifier (fonction du Prêtre). Denis Crouan aborde l’obéissance dans ces trois fonctions. L’obéissance est celle de la foi pour ce qui est du Magistère infaillible, celle de la prudence pour les décisions pastorales, et celle de la piété envers le culte catholique pour ce qui est de la liturgie.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Scènes de dévotion eucharistique dans les rues de New York

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    De Jonah McKeown sur le site du National Catholic Register :

    PHOTOS : La procession eucharistique traverse le cœur de la ville de New York

    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 12La croix, précédant le Saint-Sacrement, passe lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 1Le père Mike Schmitz, à l'extrême gauche, célèbre la messe dans la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. Mgr Edmund Whalen, évêque auxiliaire de New York, est à l'extrême droite. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
     
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 4Un participant à la messe reçoit la sainte communion à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 5Un participant à la messe prie à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 6Un jeune participant à la messe prie à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 7Des religieuses défilent dans les rues de New York avec le Saint-Sacrement, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 9Des motos de la police dégagent la route lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 10Des religieuses défilent dans les rues de New York avec le Saint-Sacrement, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 11La croix, précédant le Saint-Sacrement, passe lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 13Le Saint Sacrement passe lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
     
    Bishop Edmund Whalen, auxiliary of New York, holds aloft the Blessed Sacrament during Benediction immediately preceding a Eucharistic procession through the streets of the city Oct. 10, 2023. Credit: Jeffrey Bruno
    Mgr Edmund Whalen, auxiliaire de New York, èlève le Saint Sacrement pendant la bénédiction précédant immédiatement une procession eucharistique dans les rues de la ville, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
     
    11 oct. 2023

    Une procession apportant Jésus dans l'Eucharistie au cœur de la plus grande ville des États-Unis a attiré des centaines de participants mardi soir.  

    Les participants ont marché avec révérence tandis que le corps du Christ, logé dans un ostensoir doré, était porté dans les rues animées de Manhattan, passant juste devant le célèbre Radio City Music Hall, tandis que certains spectateurs regardaient avec intérêt et que d'autres s'agenouillaient.

    La procession publique, parrainée par l'organisation catholique Napa Institute, faisait partie de la conférence 2023 Principled Entrepreneurship, qui s'est tenue les 10 et 11 octobre au Metropolitan Club de New York. 

    Le père Mike Schmitz, prêtre du diocèse de Duluth, conférencier et podcasteur catholique populaire, a célébré la messe avant le début de la procession à la cathédrale Saint-Patrick, siège de l'archidiocèse de New York. Des dizaines de prêtres de tout le pays ainsi que Mgr Edmund Whalen, évêque auxiliaire de New York, se sont joints à lui.

    Nous avons des cœurs en désordre et nous avons besoin de Jésus", a déclaré M. Schmitz au cours de la messe. Et nous avons besoin de Jésus", a déclaré M. Schmitz au cours de la messe, s'adressant à une foule de plusieurs centaines de personnes dans la cathédrale. 

    "Nous n'avons pas le genre de cœur qui peut l'aimer comme il le mérite... chacun d'entre nous est un pécheur, et nous avons besoin de Jésus pour nous sauver".

    Réfléchissant à la lecture du livre de Jonas, M. Schmitz a résumé le message de Dieu au prophète réticent et rebelle : "Va vers le peuple que j'aime et amène-moi avec toi".

    Le prêtre a admis s'être "senti comme Jonas" lorsqu'on lui a demandé de célébrer la messe avant la procession. Le père Schmitz a déclaré qu'il était parfois réticent à l'idée de célébrer l'Eucharistie dans des espaces publics, où de nombreux spectateurs peuvent réagir avec incompréhension, indifférence ou même haine. 

    "Je ne veux pas leur tendre une embuscade avec le Seigneur", admet M. Schmitz. "La plupart des gens n'auront aucune idée de ce que nous faisons.

    Mais, après mûre réflexion, il a déclaré : "Je pense que c'est ce que nous devons faire". Il se souvient de Jésus portant sa croix pendant sa passion - à l'époque, Jésus était "inaperçu, incompris ou détesté" par presque tous ceux qui le voyaient.

    Selon M. Schmitz, la procession eucharistique est l'occasion de glorifier Jésus sous une forme "cachée" que la plupart des observateurs ne comprendront pas. Et, peut-être, "quelqu'un lèvera la tête, jettera un coup d'œil, verra les amis de Jésus et demandera : "Qui est-ce ?"".

    "Que cette procession soit votre choix pour dire 'Dieu, je veux que tu me reconnaisses dans ta gloire'. Je veux donc m'accrocher à toi quand tu es caché... Je veux être reconnu comme ton ami quand tu viendras en triomphe. Je veux être connu comme ton ami lorsque tu viendras en triomphe. Laisse-moi donc être ton ami maintenant", a déclaré M. Schmitz.

    La procession solennelle, avec Whalen portant l'ostensoir, a commencé immédiatement après la messe. 

    Les photos prises par Jeffrey Bruno montrent l'ostensoir porté dans les rues animées, suivi par des dizaines de prêtres, de religieuses et de laïcs. Certains observateurs sur le bord de la route se sont agenouillés en signe de révérence au passage de la procession.

    Jonah McKeown
    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.
  • La joie parfaite selon saint François d'Assise

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    Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite :

    saint François 220px-StFrancis_part.jpgComme saint François allait de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n'est pas point la joie parfaite. »

    Et saint François allant plus loin l'appela une seconde fois : « O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Marchant encore un peu, saint François s'écria d'une voix forte : « O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Allant un peu plus loin, saint François appela encore d'une voix forte : « O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d'une voix forte : « O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n'est point la joie parfaite. »

    Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l'interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu'il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu'il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère, et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d'ici misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu'en cela est la joie parfaite.

    Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon ce que dit l'Apôtre : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? et si tu l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit « Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. » : à qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

    (Thomas de Celano, biographie de saint François d’Assise)

    Ref. la joie parfaite selon saint François d’Assise

    Le pape Benoît XVI a écrit : « En disant que la souffrance est une face intérieure de l’amour nous comprenons pourquoi il est si important d’apprendre à souffrir et, inversement, pourquoi éviter à tout prix la souffrance rend l’homme inapte à la vie : il connaîtrait le vide de l’existence qui ne peut entraîner qu’amertume et refus, et non acceptation et maturation : celui qui a intérieurement accepté la souffrance mûrit et devient compréhensif envers les autres et plus humain. Celui qui a toujours évité la souffrance ne comprend pas les autres : il devient dur et égoïste ». En ce sens, nous pouvons répéter cette parole si mal comprise de saint Josémaria Escriva : « bénie soit la douleur, aimée soit la douleur, sanctifiée soit la douleur » (Chemin, n° 108) qui accomplit en nous l’Homme nouveau. Car depuis le matin de Pâques, nous le savons : sa croix et ses plaies sont devenues glorieuses. Alleluia.

    JPSC

  • Le futur synode : chemin vers la sainteté ou communion à l’esprit du monde ?

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    De Pierre Vétois dans la revue mensuelle « La Nef » n° 361, septembre 2023 :

    Vetois-2023©DR-620x330.jpg«Le Vatican a publié fin juin l’Instrumentum laboris, texte qui pose les bases à partir desquelles pourront se déployer les réflexions du synode sur la synodalité d’octobre. Bases pour le moins préoccupantes, d’après Pierre Vétois, qui se demande si ces pistes aident vraiment l’Église à emprunter un chemin de sainteté.

    Saviez-vous qu’il existe du sel sans sel, plus précisément du sel sans sodium ? Du sel que l’on aurait vidé de sa raison d’être et de ce qui lui donne son goût. C’est à ce « sel sans sel » que nous fait penser la future Église synodale projetée dans l’Instrumentum laboris publié le 20 juin 2023 par le Vatican. En effet, malgré notre volonté d’être un fils aimant de l’Église, on ne peut que s’inquiéter des thèmes énoncés dans ce document. Celui-ci est pourtant le premier fruit officiel du Synode sur la synodalité lancé en 2021 par le pape François. Il ouvre ainsi plusieurs chantiers qu’on qualifiera pudiquement de « novateurs » : l’ordination sacerdotale d’hommes mariés, l’ordination diaconale de femmes, l’évaluation régulière des évêques, l’accueil des divorcés-remariés, des polygames ou des personnes LGBTQ+, voire la décentralisation de l’autorité doctrinale, etc. Nous retrouvons ici un bon résumé des rengaines du progressisme occidental qui ont si bien réussi ces dernières décennies, dans d’autres confessions, comme l’Église anglicane au bord de l’implosion (1).

    À nos inquiétudes, on nous répondra qu’il s’agit seulement d’un document de travail destiné à nourrir la discussion des membres du Synode. On nous dira aussi que c’est une émanation fidèle des consultations menées à l’échelon paroissial à travers le monde. Nous n’entrerons pas dans des débats politico-théologiques hors de notre portée sur la légitimité des hommes d’une époque donnée à révolutionner l’Église de Dieu. On rappellera simplement aux apprentis-sorciers que l’Église cherche toujours à interpréter avec justesse les enseignements du concile Vatican II, et cela plus de 60 ans après…

    Retrouver le chemin de la sainteté

    Non, nous aimerions plutôt poser une simple question aux rédacteurs de ce texte et à leurs soutiens : pensez-vous vraiment que cette Église 2.0 donnera beaucoup de saints ? Permettra-t-elle de sauver beaucoup d’âmes ? Nous craignons fort que non. Au contraire, il nous semble que cette Église synodale sera une Église de la discussion permanente, du débat sans fin, de la confusion, voire de la cacophonie doctrinale… Or la Bible nous met explicitement en garde contre cette tendance : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui met un frein à ses lèvres est un homme avisé » (Pr 10, 19). De plus, le document nous invite à nous mettre à l’écoute de l’Esprit, mais à la lecture des thèmes choisis, on a plutôt l’impression que c’est l’esprit du Siècle qui a été écouté lors de sa rédaction. On conviendra, je l’espère, que ce dernier n’est pas le meilleur chemin de sainteté possible…

    Oui, cette église « en marche » (vers quoi ? ce n’est pas précisé) ressemble bien à ce sel sans sodium, inodore et sans saveur : « si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens » (Mt 5, 13-16). Dans ce contexte de crise existentielle sans précédent, la réponse ne peut être une Église pour l’homme – dans son acception minimale – et qui s’aligne sans combattre sur les idoles contemporaines. Au contraire, toutes les crises dans l’histoire de l’Église ont été surmontées par un surplus, par un trop-plein même de sainteté, par de grandes âmes uniquement centrées sur Jésus-Christ. Ainsi au XIIIe siècle, quand l’Église voit l’Occident s’éveiller et s’enrichir de manière inédite, c’est saint François d’Assise qui se lève pour la rappeler à la pauvreté évangélique. Confronté au défi de la Réforme, c’est saint Ignace de Loyola qui vient se mettre à son service en annonçant la Parole de Dieu à l’autre bout du nouveau monde. Enfin, rappelons-nous des apparitions de Lourdes et Fatima à des jeunes gens très simples alors que l’Église se débattait avec les effets délétères de la révolution industrielle… On remarque ainsi qu’aucun de ces saints n’a eu l’ambition de rendre plus horizontale l’Église malgré ses défauts qui n’étaient pas moins flagrants qu’aujourd’hui.

    Une voie sans doute impopulaire

    Qu’on ne se méprenne pas néanmoins, il ne s’agit pas ici d’un nouveau manifeste en faveur d’un conservatisme étriqué. Au contraire, par-delà les querelles liturgiques, c’est l’intensité du regard porté sur Dieu, et uniquement sur Lui, qui nous intéresse. C’est d’ailleurs tout le programme qu’avait dessiné le pape Benoît XVI en 2019. Celui-ci invitait l’Église à « se remettre à vivre pour Dieu » (2) et non pas pour elle ou pour le monde. Ce théocentrisme est notre guide le plus sûr dans ces temps troublés : « Stat Crux dum volvitur orbis » (3).

    Cette voie, j’en conviens, ne nous rendra pas plus agréables ou sympathiques aux yeux de nos contemporains si loin de Dieu. Il se pourrait même qu’une Église entièrement tendue vers la sainteté et l’annonce de l’Évangile soit proprement insupportable pour notre époque. Mais c’est à ce prix que l’on (re)deviendra vraiment « le sel de la terre » celui qui cicatrise les plaies d’iniquité de ce monde.

    Pierre Vétois

    (1) « Bénédiction des couples homosexuels : la Communion anglicane se fissure », La Croix du 21 février 2023.

    (2) Benoît XVI, Se remettre à vivre pour Dieu. Méditation sur l’avenir de l’Église, 2019.

    (3) « La Croix demeure tandis que le monde tourne », devise informelle des Chartreux.

    Pierre Vétois est l’auteur du blog Ecce Mater Tua : https://medium. com/@pierrevetois

    © LA NEF n°361 Septembre 20223 »

    Dans la ligne de l'article, nous joignons cet autre commentaire, à titre d’information :

    Etienne-Montero.jpg« L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège, la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant ainsi une réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique.

    JPSC

  • Liège, 26 septembre : "Le mystère du Suaire de Turin"; conférence exceptionnelle avec le Professeur Boxho et l'abbé Dalleur

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    Le mardi 26 septembre 2023 à 18h30, le médecin légiste Philippe Boxho (Professeur de médecine légale à l'Université de Liège) ayant eu l’opportunité d’étudier le suaire de Turin qu’il considère comme une « véritable scène de crime », viendra présenter ses conclusions lors d’une conférence au cours de laquelle il aura le plaisir d’échanger avec le Père Philippe Dalleur de la Pontificia Università della Sante Croce (Rome).

    Afin de garantir un maximum de place, la conférence aura lieu dans la cathédrale :

    Cathédrale Saint-Paul de Liège
    Place de la cathédrale, 18
    B-4000 Liège

    RÉSERVATION OBLIGATOIRE :
    https://sales.resevents.be/event/569/le-suaire-de-turin-conference-de-philippe-boxho-et-du-pere-philippe-dalleur