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Patrimoine religieux - Page 44

  • Saint Yves (19 mai) (KTO)

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    De KTO :

    Saint Yves, patron de la Bretagne

    16/05/2022

    1347, alors que la guerre de Cent Ans éclate et qu’une autre guerre de succession menace la Bretagne, le pape Clément VI canonise Yves Hélory (1253 - 1303). Ayant fait des études de théologie à l’Université de Paris et de droit à celle d’Orléans, Yves est surtout connu pour donner ses biens, jusqu’aux habits qu’il porte sur lui, aux pauvres. Ses vertus héroïques vaudront à Yves d’être reconnu saint patron de toutes les professions de justice et de droit, notamment celle d’avocat. Il est possible que le transfert d’une partie de ses reliques dans un sépulcre que Jean V de Bretagne fit surmonter d’un monument dans la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier, corresponde à son élévation au rang de saint patron de la Bretagne. Des pardons au barreau de Saint-Brieuc, des pèlerins aux avocats et juristes, ce documentaire ira sur les traces de ce saint encore très populaire dans le pays qui l’a vu naître.

    SAINT YVES, UNE PRODUCTION CAT PRODUCTIONS 2022 - Réalisée par Armand Isnard

  • Pour la Fête de l’Ascension

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    Bradi Barth 5d223773c9aed634e3b3203943b076ab.jpg

    « Viri Galilaei » de Giovanni Pierluigi Palestrina (1525-1594) pour l’Ascension du Seigneur : " Hommes de Galilée, pourquoi êtes-vous dans la stupeur en regardant le ciel ? Alleluia, : comme vous l’avez-vu monter au ciel, ainsi il reviendra, alleluia, alleluia, alleluia!" 

    "Viri Galilaei, quid admiramini ascipientes in caelum? Alleluia: quemadmodum vidistis eum ascendentem in caelum, ita veniet, alleluia, alleluia, alleluia!" (introït de la messe de l'Ascension, act. 1, 11)

    JPSC

  • Concert « Bach inspiration V » le dimanche 18 juin prochain à 17h00 à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège).

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    Bach inspiration 20190623_175939.jpg

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  • Une splendide édition de la procession de Hanswijk pour son 750ème anniversaire

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    750ste editie Hanswijkprocessie, Mechelen, 14 mei 2023 © Dienst Communicatie aartsbisdom Mechelen-Brussel

    750ste editie Hanswijkprocessie, Mechelen, 14 mei 2023 © Dienst Communicatie aartsbisdom Mechelen-Brussel

    De Geert de Kerpel sur kerknet :

    La 750e procession de Hanswijk s'est révélée une édition splendide

    15 MAI 2023

    Après des mois de préparation intense et avec la bénédiction des dieux de la météo, Notre-Dame de Hanswijk a de nouveau été portée dans les rues de Malines le 14 mai.

    À l'origine de la procession de la Hanswijk de Malines se trouvent les fléaux de la peste et d'autres maux qui ont également touché Malines au 13e siècle. Hanswijk se trouvait alors encore en dehors des murs de la ville et ses habitants ne savaient plus où donner de la tête. Avec leur statue de Marie, qu'ils vénéraient depuis 988, ils frappèrent à la porte de la ville, mais celle-ci resta fermée. Plus tard, la porte de Bruxelles fut ouverte et, selon la tradition, les maux cessèrent peu après. En remerciement, les habitants de Hanswijk transportent depuis lors chaque année leur statue de Marie à travers la ville lors d'une procession historique et religieuse.

    Une merveilleuse édition

    Après des mois de préparation intense, la statue de Notre-Dame de Hanswijk a traversé le centre de Malines dimanche dernier, le 14 mai 2023, pour la 750e fois. Cette année, les dieux de la météo ont été particulièrement cléments à l'égard de la procession. Après des semaines de pluie intense, le jour J, le ciel s'est dégagé et c'est sous un soleil radieux que la procession s'est élancée. Les 1 100 participants et les nombreux spectateurs le long du parcours ont pu profiter d'une édition splendide aux composantes à la fois historiques et religieuses. Le moment de prière final dans la basilique de Hanswijk était également très attrayant. Il était présidé par le cardinal Jozef De Kesel. Le nonce apostolique, Mgr Franco Coppola, et la plupart des évêques de notre pays ont également participé à cette édition festive.

    Dans la crypte de la belle basilique de Hanswijk, vous pouvez encore visiter l'exposition Door de stad gedragen over 750 jaar Hanswijkprocessie jusqu'au 11 juin. 

    Jetez également un coup d'œil au reportage de la télévision régionale RTV

  • Quand "la magie de Disney" opère dans l'église de Florennes...

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    De Bernard Polet sur Boukè.Media :

    Un concert Disney pas comme les autres !

    3 mai 2023
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    cliquer sur l'image pour accéder au reportage

    La magie de Disney opère maintenant dans les églises ! C'était le cas ce week-end de la collégiale de Florennes qui a accueilli en concert l'Harmonie Royale Sainte-Cécile. Septante musiciens de tous âges ont repris les grands standards musicaux de la franchise Disney devant un public conquis d'avance.

  • "Le danger, aujourd'hui, est "l'indietrismo", la réaction contre la modernité" (pape François)

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    Au deuxième jour de son voyage apostolique en Hongrie, le 29 avril, le pape François a rencontré les jésuites du pays et a répondu à leurs questions (source) :

    A la question : "Le concile Vatican II parle de la relation entre l'Église et le monde moderne. Comment réconcilier l'Église et la réalité qui est déjà au-delà de la modernité ? Comment trouver la voix de Dieu tout en aimant notre temps ?"

    le pape a répondu :

    "Je ne saurais y répondre théoriquement, mais je sais que le Concile est toujours en cours d'application. Il faut un siècle pour qu'un Concile soit assimilé, dit-on. Et je sais que la résistance à ses décrets est terrible. Il y a un incroyable restaurationnisme, que j'appelle "indietrismo" (rétrogradation), comme le dit la Lettre aux Hébreux (10, 39) : "Mais nous ne sommes pas de ceux qui reculent". Le flux de l'histoire et de la grâce va des racines vers le haut, comme la sève d'un arbre qui porte des fruits. Mais sans ce flux, on reste une momie. Le retour en arrière ne préserve pas la vie, jamais. Il faut changer, comme l'écrivait saint Vincent de Lérins dans son Commonitory en remarquant que même le dogme de la religion chrétienne progresse, se consolide au fil des années, se développe avec le temps, s'approfondit avec l'âge. Mais il s'agit d'un changement de bas en haut. Le danger aujourd'hui est l'indietrismo, la réaction contre la modernité. C'est une maladie nostalgique. C'est pourquoi j'ai décidé que l'autorisation de célébrer selon le Missel romain de 1962 est désormais obligatoire pour tous les prêtres nouvellement consacrés. Après toutes les consultations nécessaires, j'ai pris cette décision parce que j'ai constaté que les bonnes mesures pastorales mises en place par Jean-Paul II et Benoît XVI étaient utilisées de manière idéologique, pour revenir en arrière. Il fallait arrêter cet indietrismo, qui n'était pas dans la vision pastorale de mes prédécesseurs."

    Commentaire de "Vistemboir" sur le Forum catholique (11/05/2023)

    Le pape François s'en prend (à nouveau) aux tradis... et piétine les tombes de ses prédécesseurs.

    Lors d'une rencontre avec des jésuites en Hongrie le 29 avril (dont le contenu a été publié le 9 mai), le pape François s'en est pris une fois de plus à ceux qu'il appelle les "restaurationnistes", ceux qui souffrent d'"indietrismo" (retard) - une "maladie nostalgique" - et qui résistent aux changements intervenus dans l'Église depuis Vatican II.

    Peu importe ! Des bâtons et des pierres, n'est-ce pas ? Et cela fait des années que l'on entend la même chose. Mais voici la nouveauté : François a dévoilé son véritable programme derrière Traditionis Custodes :

    "Le danger aujourd'hui est l'indietrismo, la réaction contre la modernité... C'est pourquoi j'ai décidé que l'autorisation de célébrer selon le Missel romain de 1962 est désormais obligatoire pour tous les prêtres nouvellement consacrés".

    Parce que, dit François, "les bonnes mesures pastorales mises en place par Jean-Paul II et Benoît XVI étaient utilisées de manière idéologique, pour revenir en arrière."

    Y a-t-il quelque chose de plus idéologique et, franchement, de plus rétrograde que l'actuel Synode sur la Synodalité ? Prenons 2000 ans d'apprentissage, de réflexion et de définition et jetons-les pour pouvoir tout recommencer, en commençant par les dessins de l'homme des cavernes et le vocabulaire primitif !

    ... Mais je m'écarte du sujet.

    Le point décisif survient alors que François semble maintenant faire face à l'accusation selon laquelle son motu proprio contredit les actions de ses prédécesseurs immédiats. Le fait est que, selon François, les choses ne se sont pas passées comme ils l'avaient prévu :

    "Il était nécessaire d'arrêter cet indietrismo, qui n'était pas dans la vision pastorale de mes prédécesseurs.

    Heureusement que ses prédécesseurs ne sont pas là pour se défendre. Mais aux dernières nouvelles, Traditionis Custodes avait brisé le cœur du vieux pape Benoît...

  • Un roi qui se veut moderne mais une royauté qui reste en dehors du temps

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le roi se veut moderne, mais la royauté est intemporelle

    08-05-2023

    Malgré les concessions à la mode lors de la cérémonie de samedi dernier, l'onction et la remise des symboles royaux remontent bien avant le politiquement correct d'aujourd'hui et même avant la Réforme protestante. Ils nous rappellent qu'au-dessus des dirigeants, il y a un roi plus grand qu'eux.

    Dans le couronnement du roi Charles III, qui a eu lieu samedi dernier à Westminster, bien que caractérisé par d'abondantes doses d'"inclusivité" et de mots à la mode (en partie à cause des idées du souverain et en partie à cause des tendances plus générales de l'anglicanisme), quelque chose va décidément à contre-courant, et ce n'est pas un aspect secondaire.

    Nous ne faisons pas référence à la "première fois historique" des deux cardinaux catholiques présents, Nichols et Parolin : un fait qui n'est de toute façon pas négligeable dans un royaume qui, jusqu'à avant-hier, qualifiait avec mépris les soi-disant "papistes" et qui, au cours des deux premiers siècles de la Réforme, les envoyait directement à la potence. Dans ce pot-pourri multireligieux, la présence de deux représentants de l'Église de Rome allait pratiquement de soi et était peut-être même moins encombrante que celle du "prince rebelle" Harry (relégué au troisième rang avec des parents sans titre royal ou déclassés comme le prince Andrew).

    Ce qui nous sort des contingences et des divergences, c'est plutôt quelque chose qui rattache l'événement de samedi dernier à un passé lointain, si lointain qu'il confine à l'éternel : ce sont les gestes du couronnement au sens strict, ce "rite dans le rite" dense en références symboliques, dont la substance remonte bien avant la Réforme protestante et dont, dans la maison catholique, il restait encore une trace dans le Pontifical romain. Ni plus ni moins que l'abbaye de Westminster, née d'un ex-voto au milieu du XIe siècle pour remplacer le pèlerinage à Rome, sur les tombes des apôtres, que le roi saint Édouard le Confesseur n'avait pu effectuer. Reconstruit dans le style gothique au XIIIe siècle, alors qu'Henry VIII n'était pas encore arrivé, le splendide bâtiment se retrouve "sans reproche" comme un site "emblématique" de la monarchie anglicane et anglicane. Admirer son architecture n'est pas seulement un fait extérieur, car tout bâtiment est affecté par le climat spirituel dans lequel il a été érigé, de sorte que nous pourrions facilement le sentir "nôtre".

    De même, ce micro-rituel marqué par l'onction et la remise des insignes royaux (accompagnés des formules correspondantes) renvoie à une conception de la royauté et plus généralement de l'exercice du pouvoir que résume le célèbre verset du Livre des Proverbes : "Per me reges regnant" (8,15). C'est la Sagesse, c'est-à-dire Dieu lui-même, qui parle et qui avertit : "Par moi les rois règnent". C'est surtout un avertissement pour ceux qui reçoivent le joug du pouvoir et qui devront ensuite rendre compte à Dieu de la manière dont ils l'ont administré. Typique de l'époque médiévale où tout souverain savait qu'il ne disposait pas d'un pouvoir absolu mais qu'il était contraint à la base et au sommet : à la base par la myriade d'entités intra-étatiques et de corps intermédiaires ; au sommet par les lois divines. Le symbole de cette contrainte "d'en bas" est la reconnaissance : Charles III, comme ses prédécesseurs, a été présenté au peuple et reconnu par lui comme légitime quatre fois dans le sens des quatre points cardinaux. Le souverain absolu, c'est-à-dire libéré de tout lien, est en quelque sorte une invention de l'époque moderne, car le lien avec Dieu se relâche et les pouvoirs de l'État sont centralisés et étendus.

    L'onction des rois est un héritage de l'Ancien Testament, transmis de Saül et David - oints par le prophète Samuel - et de Salomon aux rois chrétiens. Le symbole du royaume franc était la "sainte Ampoule" avec laquelle le roi Clovis a été oint. Conservée pendant des siècles à Reims, elle a été détruite pendant la Révolution française. En bref, elle invoque sur le roi la force et la grâce de l'État pour gouverner. Zadok le prêtre et Nathan le prophète ont oint le roi Salomon", a entonné le chœur, tandis que des panneaux filtraient le moment (le seul moment secret de la cérémonie) où Charles III a été oint sur les mains, la poitrine et la tête et ainsi "oint roi sur les peuples que le Seigneur ton Dieu t'a confiés pour que tu les gouvernes". Le souverain est alors revêtu du colobium sindonis et de la supertunique d'or, un vêtement quasi liturgique (entre les réminiscences byzantines et la dalmatique des diacres) qui lui rappelle qu'il est au service de Dieu.

    L'épée et les éperons, en revanche, rappellent l'investiture chevaleresque. Référence d'ailleurs explicitée par une modification de la formule prévue ("Recevez ces éperons, symbole d'honneur et de courage. Défendez courageusement ceux qui sont dans le besoin"), où le primat anglican a prononcé "chevalerie" au lieu de "courage". Traditionnellement, la chevalerie était comprise comme un service rendu aux plus faibles, à ceux qui ne pouvaient pas se défendre eux-mêmes. "Viduas, pupillos, pauperes, ac debiles ab omni oppressione defende" ("Défendez les veuves, les orphelins, les pauvres et les faibles contre toute oppression"), récitait le pontifical catholique en remettant l'épée au nouveau roi. Le symbolisme paulinien de "l'épée de l'Esprit" (Eph 6,17) y est associé. Une double signification, rappelée lors de la remise de l'épée à Charles III.

    Ne vous fiez pas à votre propre pouvoir, mais à la miséricorde de Dieu qui vous a choisis", telle est l'exhortation qui accompagne la remise du gant (une invitation à exercer l'autorité avec gentillesse et grâce, à traiter son peuple "avec des gants de toilette", comme on dit). Le roi vient de recevoir le globe surmonté de la croix, qui lui rappelle que "les royaumes de ce monde", y compris le sien, "sont devenus les royaumes de notre Seigneur". Et l'anneau, en plus de la "dignité royale", est un signe "de l'alliance entre Dieu et le roi et entre le roi et le peuple". Il est temps de compléter le tout avec le sceptre et la couronne, tous deux également surmontés de la croix (un second sceptre, particularité anglaise, est surmonté d'une colombe pour symboliser "l'équité et la miséricorde", alors que le premier est le symbole du "pouvoir royal et de la justice"). Tout est accompli et le roi du troisième millénaire, oint, couronné et harnaché comme un monarque médiéval, peut s'asseoir sur le trône et assister à la brève onction et au couronnement de la reine Camilla.

    Sous le poids de la couronne et de l'encombrement royal, le couple au centre des rumeurs des années 1990 disparaît - doit disparaître - pour faire place à quelque chose de plus grand : la royauté, en fait, quelle que soit la personne qui l'incarne dans ce pays et à ce moment historique précis. Et net des concessions (déjà évoquées) à l'air du temps ou au courant dominant, et même de quelques moments plus "à la mode", comme l'inévitable chorale de gospel. La substance et le symbolisme de ce que nous avons défini comme un "rite dans le rite" ne sont pas l'œuvre du sac anglican ni de la Maison de Windsor, mais quelque chose que les Windsor eux-mêmes ont reçu des siècles, et des siècles des siècles. Quelque chose - répétons-le - qui est "nôtre", l'héritage de la vieille Europe qui était en effet surmontée par la croix ; qui, même le jour de son triomphe, recommandait aux rois et aux dirigeants de rendre des comptes à un roi plus grand qu'eux.

  • Un examen papal public de conscience ?

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    Lu sur le site web du National Catholic Register :

    "Le pape François a choisi de laisser passer son 10e anniversaire sans grande cérémonie et peu de commentaires publics. Pourtant, par la suite, il a semblé réfléchir à sa décennie au Siège de Pierre et déplorer que son pontificat soit marqué par des divisions croissantes dans la vie de l'Église. Cela a été plus évident lors de sa récente visite apostolique en Hongrie. Il a également formé ce qui pourrait être considéré comme un examen de conscience papale pendant la Semaine Sainte.

    Quelque chose comme un examen de conscience public peut faire partie des anniversaires papaux importants. A l'occasion de son 20e anniversaire en 1998, saint Jean-Paul II a prêché :

    « Après 20 ans de service dans la Chaire de Pierre, je ne peux manquer de me poser quelques questions aujourd'hui... Êtes-vous un enseignant de la foi diligent et vigilant dans l'Église ? Avez-vous cherché à rapprocher la grande œuvre du Concile Vatican II des hommes d'aujourd'hui ? Avez-vous essayé de satisfaire les attentes des croyants au sein de l'Église, et cette soif de vérité qui se fait sentir dans le monde extérieur à l'Église ? … C'est mon devoir, de faire tout ce que je peux pour que, lorsque le Fils de l'homme viendra, il trouve la foi sur la terre.

    En 1978, quelques semaines à peine avant sa mort, saint Paul VI a marqué le 15e anniversaire de son élection avec une insistance passionnée sur le fait qu'il était resté fidèle au dépôt de la foi à une époque de grande agitation :

    « C'est la foi de l'Église, la foi apostolique. L'enseignement est conservé intact dans l'Église par la présence en elle de l'Esprit Saint et par la mission spéciale confiée à Pierre, pour qui le Christ a prié. … Tel est le dessein infatigable, vigilant et dévorant qui nous a portés en avant durant ces 15 années de notre pontificat. « J'ai gardé la foi ! pouvons-nous dire aujourd'hui, avec la conscience humble mais ferme de n'avoir jamais trahi "la sainte vérité".

    La mort prématurée du bienheureux Jean-Paul Ier et l'abdication du pape Benoît XVI signifiaient qu'aucun des deux n'avait d'anniversaires significatifs en tant que pape.

    Sans faire explicitement référence à son 10e anniversaire, le pape François a utilisé son homélie de la messe chrismale du jeudi saint pour parler des divisions dans l'Église. Et il s'est inclus parmi ceux qui doivent se demander s'ils sont responsables de les fomenter.

    "Nous péchons contre l'Esprit qui est communion chaque fois que nous devenons, même involontairement, des instruments de division", a déclaré le Saint-Père, s'incluant lui-même comme une cause potentielle de division. « Demandons-nous : dans mes paroles, dans mes propos, dans ce que je dis et écris, y a-t-il le sceau de l'Esprit ou celui du monde ?

    Ironiquement, il a donné un exemple de cela dans cette même homélie, ses propres mots causant des blessures et des frictions. Il a déclaré que "nous, les prêtres, sommes impolis", du moins "le plus souvent". Plus de quelques prêtres contesteraient cela, sans parler d'un grand nombre de paroissiens dont l'expérience est tout à fait différente.

    Néanmoins, la rhétorique papale est de moindre importance par rapport aux divisions sérieuses qui sont apparues ces dernières années - des divisions sur la doctrine, la liturgie et la gouvernance, qui compromettent toutes la communion.

    Dans une adresse au clergé et aux religieux de Hongrie, le pape François a fait cette évaluation brutale de l'esprit de division ecclésiale qu'il avait observé ces dernières années :

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  • La magie ancienne du couronnement

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    De Francis Young sur First Things :

    L'ANCIENNE MAGIE ROYALE DU COURONNEMENT

    5 mai 23

    Médiéval", "anachronique", "dépassé", "cérémonie du chapeau magique". Ce ne sont là que quelques-uns des termes peu flatteurs choisis par certains pour décrire le couronnement, demain, du roi Charles III et de la reine Camilla. Quoi que les habitants du Royaume-Uni et d'ailleurs puissent penser d'un couronnement au XXIe siècle, il est impossible d'échapper à la profonde étrangeté de ce rite ancien, que seules deux nations sur terre pratiquent encore, l'autre étant la nation insulaire de Tonga, dans le Pacifique. Le couronnement est un rite composite intrigant qui remonte au passé profond de l'Angleterre, exprimant les aspirations de ses dirigeants ultérieurs. Il s'agit à l'origine d'un compromis chrétien avec les anciens rites païens d'investiture royale, qui deviendra par la suite un compromis protestant avec le passé catholique de l'Angleterre, tout en faisant référence au rôle croissant de l'Angleterre en tant que puissance impériale.

    Le premier couronnement anglais enregistré est celui d'Edgar le pacifique à Bath en 973. Mais il ne s'agit pas du premier couronnement anglais ; les érudits considèrent qu'un rite anglais de couronnement dans certains pontificaux francs est peut-être antérieur d'un siècle à celui d'Edgar. Cela suggère que les couronnements anglais ont inspiré ceux des monarques continentaux. En effet, il est probable que le rite de couronnement anglais (plus ancien que l'Angleterre elle-même) soit l'ancêtre de pratiquement tous les rites de couronnement médiévaux, ce qui fait qu'il est peut-être historiquement approprié que seule l'Angleterre continue à couronner ses monarques. Il est même possible que les origines du rite de couronnement anglais remontent à la christianisation des Anglo-Saxons au septième siècle. Un indice de cette possibilité est l'apparition choquante d'un casque au lieu d'une couronne dans le premier Ordo anglais, la plus ancienne liturgie de couronnement qui nous soit parvenue - une relique de l'époque où un cyning (roi) était inauguré dans sa tenue de guerre en étant soulevé sur un bouclier par ses thegns (thanes), parfois même sur le champ de bataille.

    Pour les successeurs de saint Augustin de Canterbury, il était essentiel de convaincre les rois d'Angleterre qu'ils tenaient leur autorité de Dieu, et non de l'assentiment de leur seigneur ou de leur prétendue descendance de Woden. L'ordre du couronnement associait donc le préchrétien, le sacré et le séculier en une seule cérémonie. Il comportait une acclamation du nouveau roi (l'actuel rite de reconnaissance), faisant entrer les anciennes traditions germaniques du champ de bataille dans les murs d'une église. Alors que les gnomes avaient reconnu le nouveau roi sur le champ de bataille, l'archevêque de Canterbury présentait désormais le souverain à la nation rassemblée, et le roi devait promettre de défendre l'Église en échange du privilège de l'onction. Dans les premiers temps de l'Église anglaise, alors que l'emprise de la chrétienté sur les royaumes était fragile, de telles promesses n'étaient que de simples formalités.

    Mais c'est le rite de l'onction, le don de l'Église au roi (pour ainsi dire), qui était et reste au cœur du couronnement. L'onction assimile le monarque au Christ ainsi qu'aux anciens rois d'Israël. Du point de vue d'un roi médiéval, elle offrait un certain degré de protection personnelle ; l'interdiction de toucher l'oint du Seigneur dissuadait au moins quelques rebelles et usurpateurs (si ce n'est tous). Il offrait également aux rois du haut Moyen Âge la possibilité de devenir un roi chrétien, de participer à la chrétienté et, comme les empereurs byzantins, d'être "l'égal des apôtres" ; même les rois anglais se désignaient eux-mêmes par le titre impérial de Basileus.

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  • Liège samedi 13 mai 2023 : Confrérie du Saint-Sacrement réunie à la Basilique Saint Martin

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  • Saint Cyrille de Jérusalem (315 - 387) et la communion dans la bouche ou sur la main (liturgie 37)

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    Liturgie 37 ‒ Saint Cyrille de Jérusalem (315 - 387) et la communion dans la bouche ou sur la main ? (20 mn) 

    https://youtu.be/DZWtb_jZUSo   

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Le docteur Denis Crouan aborde l'avis de saint Cyrille de Jérusalem sur la communion dans la main : "En se présentant pour recevoir la communion, que le fidèle tendent la main droite, les doigts joints, soutenus par la main gauche, la paume légèrement concave ; et au moment où le Corps du Christ est déposé dans sa main, que le communiant dise : Amen. Cependant, ce texte si souvent cité ne s’arrête pas là. Il se poursuit en proposant ce qui suit et qu’on omet souvent de citer : « Sanctifiez votre œil par le contact avec le Corps Sacré. Alors que vos lèvres sont encore humides, touchez vos lèvres et passez votre main sur vos yeux, votre front et vos autres sens pour les sanctifier. » La pratique de l'Eglise montre que la communion dans la main, parce qu'elle manque de respect, est davantage une tolérance de l'Eglise. Vatican II recommande la communion dans la bouche, à genoux.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Hausse spectaculaire des actes antireligieux au Canada

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    D'Alexis Gacon sur le site du journal La Croix :

    Canada : pourquoi les actes antireligieux sont-ils en forte hausse ?

    Les actes antireligieux ont connu une hausse spectaculaire au Canada, faisant plus que tripler concernant les catholiques. Les différentes communautés reprochent un manque d’action de la part des autorités.

    La crèche de l’église Saint-Joseph, dans la ville d’Alma, au Québec, a encore connu un hiver troublé. « On s’était fait voler plusieurs fois le petit Jésus, mais ça, on ne s’y attendait pas », soupire Marc Fournier, secrétaire de la fabrique, un organe chargé d’assurer la gestion de l’organisation de la paroisse.

    En effet, des vandales ont tagué la crèche d’inscriptions « White power », un message prônant la suprématie blanche, et dessiné une croix gammée sur le visage de Jésus. « Que voulez-vous ? Il y a des imbéciles partout. C’est brutal. D’habitude, c’est plutôt tranquille ici. Des graffitis, j’en vois sur les églises à Québec, mais visiblement, même les régions plus excentrées peuvent être touchées. »

    « On s’habitue à ce qui semblait extraordinaire auparavant »

    Des croix gammées, Marvin Rotrand, directeur national de la Ligue des droits de la personne au sein de l’organisation juive B’nai Brith Canada, en a vu un certain nombre sur les portes de la synagogue The Bagg Street Shul, une des plus vieilles de Montréal, à la fin mars. « Attaquer cet édifice, c’est s’en prendre à notre histoire, explique-t-il. C’est la synagogue où les immigrés juifs trouvaient refuge en arrivant.» En dix ans, les actes antisémites recensés par son organisme ont plus que doublé au Canada : « On s’habitue à ce qui semblait extraordinaire auparavant. »

    S’accoutumer à la haine ordinaire, Mohammad Jundi, du Forum musulman canadien, ne s’y résout pas. Mais il constate, amer : « Dans les années 2000, je me sentais protégé au Canada. Maintenant ? Non. » Il demeure marqué par l’attaque du 9 avril à la mosquée Al-Omah Al-Islamiah, à Montréal. « Un homme a fracassé la porte avec un bloc de béton et voulait attaquer un fidèle », raconte-t-il. Les actes anti-musulmans augmentent, selon lui, durant le Ramadan : « Des femmes nous appellent pour dire que des personnes tirent sur leur voile dans la rue et des jeunes demandent s’ils peuvent encore aller à la mosquée sans stress. »

    Une hausse de 67 % des actes antireligieux

    De fait, les dernières données fédérales disponibles, concernant l’année 2021, montrent une augmentation généralisée des actes antireligieux (884), en hausse de 67 % par rapport à 2020. En proportion, la plus forte hausse concerne les catholiques avec une augmentation de 260 %, contre 71 % pour les musulmans et 47 % pour les actes visant les juifs – les actes les plus nombreux en chiffre absolu (487, soit plus de la moitié de l’ensemble des actes antireligieux).

    Selon Marie-Claude Lalonde, directrice du bureau canadien d’Aide à l’Église en détresse, le bond spectaculaire d’actes à l’encontre des catholiques illustre une année particulière, marquée par une vague d’incendies d’églises. Ces événements sont survenus dans la foulée de la découverte de tombes anonymes sur les terrains des pensionnats pour autochtones, lieux autrefois tenus par des congrégations religieuses dans lesquels ils furent maltraités. « L’année 2022 fut plus calme, assure-t-elle. Mais ces dégradations laissent encore des traces. »

    Haine en ligne

    Pour Louis Audet-Gosselin, directeur scientifique et stratégique du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence, les premières données, même parcellaires, de la police d’Ottawa laissent penser que 2022 n’a pas marqué d’accalmie. « Il faut rappeler que les crimes haineux sont peu signalés, car ils visent des populations souvent marginalisées, qui n’osent pas contacter la police. On ne connaît que la pointe de l’iceberg. »

    Comment expliquer cette hausse généralisée ? « Il y a davantage d’unités policières dédiées aux crimes haineux, donc on en signale plus, analyse le chercheur. Pour les actes anticatholiques,la couverture médiatique du drame des pensionnats a joué un rôle. Concernant les juifs, la résurgence du conflit israélo-palestinien peut être soulignée. »

    Marvin Rotrand y voit surtout un manque d’action du gouvernement face à la haine en ligne, qui se retrouve ensuite dans les rues : « Nous demandons une législation efficace. Les publications haineuses doivent être retirées rapidement, sinon, les messages restent et donnent des idées aux intolérants. Or, le Canada reste les bras croisés. » Le gouvernement du premier ministre Trudeau a annoncé, lors de la dernière campagne fédérale, vouloir un texte fort pour contrer la haine en ligne, mais aucun projet de loi n’a encore été déposé.