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Structures ecclésiastiques - Page 16

  • L'identité du prochain pape selon "Demos II"

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    De la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'identité du prochain pape : notes d'un cardinal

    Deux ans après le texte signé 'Demos' (dont il a été révélé par la suite qu'il avait été écrit par le Cardinal Pell), un nouveau document anonyme, lié au premier, définit les sept priorités du prochain Conclave pour réparer la confusion et la crise créées par ce Pontificat.

    - L'identikit del prossimo Papa (I) II A Profile of the Next Pope (EN) II "Retrato robot" del próximo Papa (ES) II Identität des nächsten Papstes (D) II Identyfikacja następnego papieża (PL)

    29_02_2024

    Le Nuova Bussola Quotidiana publie un document exclusif en six langues, destiné à circuler parmi les cardinaux en vue du prochain conclave et parmi les fidèles comme matière à réflexion sur les priorités de l'Eglise. Le texte a été rédigé principalement par un cardinal qui a recueilli les suggestions d'autres cardinaux et évêques. Ceux-ci ont choisi de rester anonymes pour les raisons expliquées dans la lettre.

    LE VATICAN DEMAIN

    En mars 2022 parut un texte anonyme signé « Demos » et intitulé « Le Vatican aujourd’hui » qui soulevait un certain nombre de questions graves et de critiques à propos du pontificat du pape FrançoisOr, la situation de l’Église depuis la parution de ce texte n’a que peu changé, et certainement pas en mieux. Les pensées ci-dessous visent donc à repartir de ces réflexions originelles pour en bâtir d’autres à la lumière des besoins de l’Église de demain.

    Les dernières années d’un pontificat, quel qu’il soit, sont l’occasion d’évaluer la situation actuelle de l’Église, ainsi que les besoins futurs de l’Église et de ses fidèles. Il est clair que la force du pontificat du pape François est l’accent particulier qu’il a mis sur la compassion envers les plus fragiles, l’aide aux pauvres et aux marginalisés, le souci de la dignité de la création et des problèmes qui en découlent pour l’environnement, ainsi que les efforts pour accompagner ceux et celles qui sont en souffrance et portent des fardeaux insupportables.

    Les limites de ce pontificat sont tout aussi évidentes : un style de gouvernance autocratique et parfois en apparence vindicatif, une incurie juridique, une intolérance envers tout désaccord, fût-il respectueux, et – plus grave encore – une tendance constante à l’ambiguïté en matière de foi et de mœurs qui sème la confusion parmi les fidèles. Or, la confusion engendre la division et le conflit ; elle mine la confiance dans la Parole de Dieu ; et elle affaiblit le témoignage évangélique. Le résultat, aujourd’hui, est une Église plus divisée que jamais dans son histoire récente.

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  • Moins de votes lors du prochain conclave ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Le prochain conclave devrait-il voter moins ?

    28 février 2024

    Les conclaves, les réunions séquestrées du collège des cardinaux qui élisent le pape, ont conservé une aura de secret et de rituel au fil des siècles. Malgré l'apparence de continuité intemporelle, les papes successifs ont mis un point d'honneur à modifier le droit propre des élections papales, afin de maintenir le processus à jour et, espérons-le, de l'adapter à l'évolution de l'Église au fil de l'histoire.

    Certains de ces changements ont été historiques et parfois profondément controversés. D'autres ont été plus banals, à tel point qu'ils n'ont pas été considérés comme des événements majeurs lorsqu'ils se sont produits. 

    À 87 ans, on s'attend depuis longtemps à ce que le pape François laisse son empreinte sur les lois régissant l'élection de son successeur. L'année dernière, son avocat canoniste attitré, le cardinal Gianfranco Ghirlanda, était même connu pour travailler sur des changements "d'envergure" pour le processus - réduisant considérablement le nombre de cardinaux pouvant assister aux réunions publiques pré-conclave - bien qu'il l'ait par la suite démenti.

    Alors que ces projets semblent avoir été abandonnés, un historien de l'Église ayant l'oreille collée aux murs du Vatican a proposé une réforme moins radicale : faire en sorte que les cardinaux en conclave votent moins souvent. Dans un long essai publié lundi, Alberto Melloni suggère au pape François de réduire le nombre de bulletins de vote quotidiens du conclave de quatre à un seul. Selon le professeur, cela allongerait sans aucun doute le temps nécessaire à l'élection d'un nouveau pape, mais dans le climat actuel, ce ne serait pas une mauvaise chose.

    Mais quel serait l'impact sur l'Église d'une diminution du nombre de votes et d'un allongement de la durée des conclaves ?

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    Lorsque l'on a appris que le pape François avait demandé au cardinal Ghirlanda d'envisager d'éventuelles modifications de l'Universi dominici gregis, la constitution apostolique qui régit les événements entourant la mort d'un pape et l'élection de son successeur, cela a suscité de nombreux commentaires.

    Les propositions visant à rendre le processus de sélection du futur pape plus "synodal" comprenaient la limitation de la participation des cardinaux aux congrégations générales à ceux qui peuvent participer à l'élection du conclave - ceux qui ont moins de 80 ans - comme l'a confirmé The Pillar. 

    D'autres propositions, non confirmées par le Pillar, prévoyaient d'inviter des laïcs sélectionnés à participer au conclave lui-même. 

    Alors que M. Ghirlanda a insisté sur le fait que ces informations étaient "absolument fausses", plusieurs commentateurs proches de l'orbite papale ont défendu les propositions et ont insisté sur le fait que François avait réfléchi depuis longtemps aux changements rapportés par The Pillar et les avait défendus comme étant à la fois utiles et légitimes.

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  • Bénédictions : pourquoi Rome a-t-elle recouru à la technique du fait accompli ?

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    Une tribune de Jean-François Chiron, théologien, sur le site du journal La Croix :

    Bénédiction des couples homosexuels : « Pourquoi Rome a voulu mettre devant le fait accompli »

    Le théologien Jean-François Chiron revient sur le texte Fiducia supplicans, qui autorise la bénédiction des couples homosexuels. Il s’interroge sur les circonstances de sa publication surprise, et sur ce qu’elle dit de la pratique du pouvoir de François dans un contexte de Synode.

    Qu’ajouter à tout ce qui est dit sur la déclaration Fiducia supplicans ? Il reste possible de s’interroger sur la façon dont le document vient perturber le jeu de la synodalité, voire le « fragiliser », comme l’a écrit La Croix. La synodalité, c’est la valorisation du rôle, dans l’Église, à tous les niveaux, des « quelques-uns » par rapport au « un seul ». Comment la prise de position d’« un seul », le pape, s’insère-t-elle dans l’action de « quelques-uns », les évêques ?

    Reconnaissons que les circonstances de la publication n’honorent pas le b.a.-ba de la démarche synodale : pas même de consultation du dicastère romain concerné, ni des autres dicastères de la Curie… Sans doute a-t-on voulu éviter les fuites, inévitables sur un sujet aussi sensible. Mais cette préoccupation ne suffit pas à justifier un tel procédé. Comment, du moins, l’expliquer ?

    Rappelons un élément fondamental : en catholicisme, la dialectique synodale se joue à trois termes, « un seul »- « quelques-uns »- « tous ». On ne peut faire l’impasse sur le « un seul », en l’occurrence le rôle du pape, faute de quoi on sortirait de la tradition catholique. Mais c’est aussi une question de tempérament. Le théologien Yves Congar l’avait dit en son temps : « Je pense qu’une théorie assez monarchique pratiquée par Jean XXIII serait très collégiale, tandis qu’une théorie collégiale pratiquée par Pie X ou Pie XI serait très monarchique. » La synodalité mise en œuvre par un pape François aura toujours, reconnaissons-le, quelque chose de « monarchique »…

    Devant le fait accompli

    Il est vraisemblable, aussi, que les instances romaines aient voulu évacuer une question qui pouvait parasiter les débats lors de la session d’octobre 2024, comme cela avait été le cas pour l’ordination d’hommes mariés lors du Synode sur l’Amazonie : l’arbre d’une question particulière en était venu à cacher la forêt de la synodalité.

    Allons plus loin, et risquons une hypothèse : Rome a voulu mettre devant le fait accompli. Car il était prévisible qu’un débat aurait empêché l’évolution souhaitée sur cette question par le pape. C’est encore la controverse sur l’ordination d’hommes mariés lors du Synode sur l’Amazonie qui a pu constituer un précédent : l’opposition catégorique de quelques-uns avait interdit tout consensus, et donc toute évolution. Alors qu’on aime rappeler l’adage « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », force est de reconnaître qu’être ensemble peut empêcher d’avancer…

    Déminer le terrain

    Sans doute les instances romaines pensaient-elles avoir suffisamment « déminé le terrain » en distinguant entre bénédictions, en soulignant que le mariage n’était pas en cause. Cela n’aura pas suffi à endiguer la diversité des réactions, et parfois leur virulence. Sur le mode du « cachez ce couple que je ne saurais voir », des évêques auront, en France, déclaré s’en tenir à la bénédiction des individus, récusant ainsi ce qu’autorise un document romain à dimension normative (qu’en sera-t-il si des prêtres suivent Rome plutôt que leur évêque ?).

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  • La fin de l'ère des trois papes

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    D'Andrea Gagliarducci sur Korazym.org :

    La fin de l'ère des trois papes

    19 février 2024

    Il était une fois trois papes. L'un était le Pape Blanc, le Pontifex Maximus, Chef de l'Eglise catholique et Vicaire du Christ par-dessus tout. Ensuite, il y avait le Pape noir, le Général des Jésuites, qui avait entre autres un vœu spécial d'obéissance au Pape. Enfin, il y avait le pape rouge : le préfet de Propaganda Fide, plus tard appelé Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Pourquoi étaient-ils tous "papes" ?

    Pour le pape blanc, il n'y a rien à dire, car tout le monde sait qu'il est le pape de Rome. Le pape noir a reçu ce surnom parce que sa charge était à vie et que ses pouvoirs dans l'Ordre étaient absolus. Le pape rouge a été appelé ainsi parce que Propaganda Fide était un dicastère sui generis, avec une autonomie financière et des terres de mission où il pouvait nommer des évêques - le seul cas où ce n'est pas le dicastère pour les évêques qui est chargé de choisir les candidats à l'épiscopat.

    Avec le pape François, cependant, les trois papes sont devenus un seul, le pape blanc. C'est-à-dire, tout simplement, lui.

    Le pape François est lui-même un jésuite et il est clair qu'il est un point de référence plus important pour les jésuites que le général actuel, bien que François prenne soin d'éviter de paraître influencer directement l'ordre des jésuites dont il est issu. Le pape François a d'ailleurs souligné son affiliation en rencontrant les jésuites locaux lorsqu'il y en avait lors de chacun de ses voyages, se comportant après tout un peu comme un supérieur de la Congrégation.

    En ce qui concerne le pape rouge, la situation reflète quelque peu ce qu'a été la réforme de la Curie sous le pape François jusqu'à présent. Le préfet de Propaganda Fide a été rétrogradé et s'appelle désormais Pro-préfet, car le pape est idéalement à la tête du dicastère. Le dicastère lui-même est le résultat de la fusion de deux dicastères différents, à savoir l'ancienne Congrégation pour l'évangélisation des peuples et le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Cela signifie qu'il existe d'autres domaines de compétence plus nuancés, car la section pour la nouvelle évangélisation n'a certainement rien à voir avec le choix des nominations épiscopales, pour lesquelles la section pour l'évangélisation des peuples est toujours compétente, du moins en terre de mission.

    Surtout, la réforme de la Curie a privé la Propaganda Fide de son autonomie financière. Tout est désormais sous le contrôle des auditeurs du Secrétariat pour l'économie, et le nouveau mot d'ordre semble être de louer des biens immobiliers, de tout professionnaliser, et de perdre ainsi les clients les plus importants, ou plutôt les premiers utilisateurs du dicastère : les pauvres et les religieux.

    L'effondrement du Pape rouge est révélateur d'une centralisation vaticane qui galope sans relâche et qui voit François engagé dans une grande lutte pour un changement de mentalité, un renouveau de l'esprit qui était alors représenté dans le Synode des évêques, célébré sur la communion, la participation et la mission.

    Le terme "synode" devient maintenant l'expression du renouveau, car l'idée qu'un synode puisse conduire à des décisions controversées effrayait les pères synodaux de tous bords.

    Cependant, le changement de mentalité sous le pape François semble voir le Saint-Siège traité comme n'importe quelle autre entreprise, dont le pape est le PDG. Dès le début, le pontificat a été caractérisé par l'avènement de commissaires, de commissions et de consultants externes qui, en plus d'alourdir les finances du Saint-Siège, n'ont eu d'autre solution à proposer que de traiter le Saint-Siège et l'État de la Cité du Vatican dans les faits comme des entreprises sur le marché financier.

    Ainsi, dans la quête d'un renouveau qui devrait être spirituel, le pape François accepte la sécularisation du Saint-Siège, dans un processus qui va de pair avec la vaticanisation du Saint-Siège.

    Avant le Saint-Siège, il y a l'État de la Cité du Vatican, qui semble tout contrôler, tout décider et avoir un pouvoir quasi illimité. Il suffit de noter comment le pape François a accordé des pouvoirs spéciaux aux magistrats du Vatican, avec quatre rescrits lors des enquêtes qui ont conduit au procès pour la gestion des fonds de la Secrétairerie d'État du Saint-Siège.

    Cette vaticanisation est liée à un autre sujet peu exploré : l'italianisation - ou la redynamisation - du Vatican et du Saint-Siège sous François. Il s'agit d'un retour au passé, car tous les travaux antérieurs visaient précisément à libérer le Saint-Siège de l'influence de son encombrant voisin italien. Lorsque l'Autorité de renseignement financier a été créée, elle a été immédiatement confiée à d'anciens fonctionnaires de la Banque d'Italie. Mais ensuite, on a changé d'orientation et on a créé un organisme plus international et moins dépendant des idées qui caractérisaient la structure de l'État.

    Si l'on y réfléchit bien, tous les récents scandales financiers du Vatican sont nés et ont évolué dans le contexte italien. Même le récent procès du Vatican, qui concernait principalement l'investissement dans une propriété à Londres, impliquait principalement des intermédiaires italiens, a fait l'objet d'enquêtes qui ont révélé des liens avec des politiciens, des gestionnaires ou même des services secrets italiens, et a été traité par des magistrats italiens ne travaillant au Vatican qu'à temps partiel - ce qui est un signe de la faiblesse du système judiciaire du Vatican, soulignée entre autres par la commission MONEYVAL du Conseil de l'Europe.

    Les signes sont nombreux.

    Le 15 février, le pape François a nommé le général à la retraite Salvatore Farina à la tête de la Direction des infrastructures et des services de l'État de la Cité du Vatican. Il est intéressant de noter que le général Farina prend la place d'un prêtre et que, dans la pratique, un ancien cadre supérieur de l'armée italienne est appelé à diriger la Direction des infrastructures et des services, qui a notamment un rôle dans le contrôle des appels d'offres conformément à la dernière loi sur les marchés publics du Vatican.

    En 2020, le pape François a nommé cinq gentilshommes de Sa Sainteté - ceux qui assistent et gèrent les visites des chefs d'État et des dignitaires au pape François - en les prenant dans les rangs des bureaux cérémoniels italiens. D'une certaine manière, c'est un signe de faiblesse, car le Saint-Siège a son propre langage cérémoniel, qui précède le langage italien et qui est de plus en plus mal compris.

    La centralisation du pouvoir dans le pape, avec la fin de l'ère des trois papes et l'omniprésence de l'intervention du pape dans les décisions, conduit paradoxalement à une vision opposée à celle mise en avant par le pape François : la structure de l'État prévaut sur celle du Saint-Siège, et donc la bureaucratie devient plus importante que la mission - ce qui a également été certifié lorsque le pape a transformé l'Elemosineria apostolique en Dicastère pour le service de la charité, éliminant un membre de la famille papale afin de bureaucratiser et de nationaliser la charité du pape.

    Mais si c'est l'État qui fait foi, et si l'État vit dans un "hôpital de campagne" réglementaire parce qu'il n'y a pas eu de véritable formation à la loi vaticane, alors il faut prendre des points de référence. Et le premier point de référence a toujours été l'Italie.

    Ainsi, un chemin de croissance et d'indépendance s'est en quelque sorte arrêté. Au nom des réformes nécessaires, nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation de rupture substantielle avec le passé récent, visant à tout changer et à montrer le changement. Dans de nombreux cas, il y a un manque d'écoute des différentes demandes. Une vision est imposée, avec l'idée - cf. le débat sur Fiducia supplicans, la Déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur les bénédictions des couples irréguliers - que ceux qui critiquent la réforme ou soulignent ses côtés critiques, ne comprennent tout simplement pas ce qui est en train de se passer.

    En fin de compte, cela peut être lu comme une colonisation idéologique paradoxale et brutale réalisée alors que le Pape la dénonce.

  • Le pape François a nommé consulteurs du Synode sur la synodalité trois femmes qui militent pour l'ordination de femmes diacres et prêtres

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    De Jules Gomes sur Church Militant :

    FRANCIS NOMME AU SYNODE DES DÉFENSEURS DU CLERGÉ FÉMININ
       
    19 février 2024

    Les nominations font suite à la réunion du C9 entre le pape et la femme anglicane " évêque ".

    VILLE DU VATICAN (ChurchMilitant.com) - Le pape François a nommé consulteurs du Synode sur la synodalité trois femmes qui militent pour l'ordination de femmes diacres et prêtres. 

    Le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé samedi que le pontife a nommé Sœur Birgit Weiler, Tricia C. Bruce et Maria Clara Lucchetti Bingemer, au sein d'une équipe de six nouveaux théologiens pour la deuxième session de l'Assemblée générale du Synode des évêques.

    Sœur Weiler, membre des Medical Mission Sisters et missionnaire en Amazonie, soutient que "les femmes qui se sentent appelées doivent pouvoir être admises à la prêtrise".

    Dans une interview accordée au média suisse Kath.ch, Birgit Weiler - qui milite également en faveur des prêtres mariés - a souligné qu'elle connaissait des religieuses en Amazonie qui étaient autorisées par leur évêque à administrer les sacrements du baptême et même l'onction des malades.

    "Cela n'a rien d'inhabituel en Amazonie", a fait remarquer Birgit Weiler, déplorant le manque de prêtres qui a conduit certains laïcs à ne recevoir la Sainte Communion qu'une fois par an. "Les religieuses le font avec l'autorisation de l'évêque concerné".

    "En Amazonie, les personnes gravement malades demandent le sacrement de la confession à une religieuse avec laquelle elles ont une relation", a révélé la religieuse dans l'interview d'avril 2023. Mais, a-t-elle ajouté, les sœurs "ne peuvent pas formellement donner l'absolution - beaucoup de religieuses trouvent cela très douloureux".

    Le discours patriarcal et androcentrique sur Dieu a conduit à une exclusion généralisée des femmes de la sphère publique.

    Weiler pense que les femmes diacres sont inévitables : "En fait, cela pourrait arriver très bientôt. Il n'y a pas d'obstacles théologiques si l'on comprend le diaconat comme une fonction indépendante dans l'Église par laquelle le Christ est rendu présent dans l'Église par son service dans la vie des gens.

    "En ce qui concerne le sacerdoce des femmes, je crains que cela ne prenne un peu plus de temps. Mais il est impératif que l'Église reconnaisse l'urgence de cette question", a souligné la religieuse. 

    En 2021, la deuxième femme nommée par François, Tricia C. Bruce, a rédigé un rapport en faveur des diaconesses intitulé "Called to Contribute : Findings from an In-depth Interview Study of US Catholic Women and the Diaconate" (Appelées à contribuer : résultats d'une étude par entretiens approfondis des femmes catholiques américaines et du diaconat).

    Bruce, qui est présidente élue de l'Association pour la sociologie de la religion, estime que l'ordination de femmes diacres est possible car "les changements apportés au droit canonique par le pape Benoît XVI en 2009 ont renforcé la distinction entre les diacres et la prêtrise ordonnée".

    L'échange de codes crée des débouchés pour les dons de prédication des femmes en coordination avec les prêtres qui le souhaitent.

    Les femmes interrogées dans le rapport de Tricia C. Bruce partagent des expériences soulignant comment elles se sont senties appelées à la prêtrise dans l'Église catholique, certaines dès l'enfance et d'autres en participant en tant qu'enfants de chœur, ministres de l'eucharistie, lecteurs ou en remplissant des rôles diaconaux. 

    "Au-delà de la prédication, les femmes catholiques se trouvent paralysées dans leur capacité à répondre aux besoins sacramentels des laïcs catholiques - en particulier ceux qui surviennent dans les moments de crise et d'urgence", déplore Tricia C. Bruce. 

    La sociologue décrit comment les femmes utilisent le "codeswitching" en collaboration avec les prêtres comme complices pour contourner les barrières canoniques qui leur interdisent de prêcher l'homélie pendant la messe.

    "L'échange de codes crée des débouchés pour les dons de prédication des femmes en coordination avec des prêtres volontaires. Iris a prêché en tant que 'réflecteur laïc' le jour de la fête des mères", écrit-elle. "Les femmes décrivent également comment elles s'opposent stratégiquement et adaptent les normes pour répondre aux besoins sacramentels des paroissiens.

    "Les femmes s'engagent volontiers dans leur appel au service diaconal, mais l'Église catholique ne garantit pas les circonstances dans lesquelles il est possible de répondre à cet appel", conclut Tricia C. Bruce, qui exhorte le magistère à revenir sur sa position concernant les ordres sacrés. 

    Maria Clara Lucchetti Bingemer, professeur de théologie à l'université catholique pontificale de Rio de Janeiro, a proposé qu'une femme soit la matière appropriée pour le sacrement de l'ordre et puisse agir en tant qu'"alter Christus" et "in persona Christi".

    Mme Bingemer, qui se décrit comme une théologienne féministe, préconise d'aller "au-delà de Dieu le Père" car "le discours patriarcal et androcentrique sur Dieu a conduit à une exclusion généralisée des femmes de la sphère publique et à une subordination des femmes pour répondre à la perspective et aux besoins d'un monde qui est principalement conçu pour les hommes".

    Il n'y a pas d'obstacles théologiques si l'on comprend le diaconat comme une fonction indépendante dans l'Église.
    La féministe brésilienne plaide en faveur de l'ordination des femmes à la prêtrise dans son livre Transformer l'Église et la société d'un point de vue féministe, en raison de "leur vocation eucharistique exprimée à travers leur corps". 

    Auparavant, la religieuse salésienne Linda Pocher, invitée à prendre la parole lors de la réunion des consulteurs du pape François (C9) en février, avait déclaré dans une interview que le souverain pontife "est très favorable au diaconat féminin" et qu'il étudie les méthodes pour le mettre en œuvre.

    La religieuse a ajouté qu'il n'y avait "aucune réflexion sur l'ordination presbytérale des femmes dans l'Église catholique".

    François et le C9 ont également rencontré l'"évêque" anglican Jo Bailey Wells et Giuliva Di Berardino, une vierge consacrée, professeur d'études religieuses et liturgiste du diocèse de Vérone, en Italie.

    Dans une interview accordée le 9 février à Vida Nueva Digital, Jo Bailey Wells a déclaré que les cardinaux "étaient accueillants, attentifs et je dirais même curieux" et qu'ils "passaient plus de temps à écouter qu'à parler".

    Après s'être adressé aux cardinaux du C9, Soeur Pocher a déclaré que François "changeait la façon de penser et de vivre la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal" en "étendant à tous les baptisés certains droits qui, jusqu'à récemment, appartenaient aux évêques, aux prêtres ou aux religieux".

    Alphonse Borras, vicaire épiscopal du diocèse de Liège (Belgique), le père Gilles Routhier, professeur de théologie à l'Université Laval (Canada), et le révérend Ormond Rush, professeur associé de théologie à l'Université catholique d'Australie, ont également été nommés au synode par François. 

    La deuxième session du Synode des évêques se tiendra du mercredi 2 au dimanche 27 octobre 2024, afin de poursuivre les travaux du Synode sur la synodalité sur le thème "Pour une Église synodale : communion, participation et mission".

  • Le futur Conseil synodal de l’Église allemande pourrait être mort-né

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    De Delphine Nerbollier sur le site du journal La Croix :

    Après une « lettre incendiaire » du Vatican, les évêques allemands reculent

    Analyse 

    Le futur Conseil synodal que l’Église catholique en Allemagne souhaitait mettre en place pourrait être mort-né. Une nouvelle lettre du Vatican vient de lui porter un coup d’arrêt, alors que s’ouvre l’Assemblée plénière des évêques allemands, lundi 19 février.

    L’ambiance est retombée avant même d’avoir pu prendre. C’est en effet sous le choc d’un nouveau rappel à l’ordre de la Curie romaine que l’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale allemande (DBK) a entamé ses discussions, lundi 19 février à Augsbourg, en Bavière.

    À l’origine, les évêques allemands avaient prévu, entre autres, d’y valider les statuts du Comité synodal, l’une des décisions majeures issues du chemin synodal, ce processus de réforme interne de l’Église dans le pays. Constitué de 74 membres, évêques, laïcs, théologiens, le Comité synodal s’est réuni pour la première fois en novembre et doit, entre autres, préparer la création d’un futur Conseil synodal. Or, c’est cette instance, devant associer évêques, prêtres, diacres et laïcs dans les prises de décisions au niveau diocésain et national, qui est au cœur d’une crise sans précédent avec Rome, depuis plus d’un an.

    Opposition du pape François

    Dernier événement en date, samedi 17 février, deux jours avant le début de l’Assemblée plénière, la direction de la DBK a reçu une missive des cardinaux Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, Victor Fernandez, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi et Robert Francis Prevost, préfet du dicastère pour les évêques, lui demandant d’ajourner la ratification des statuts du Comité synodal. Ces cardinaux évoquent un accord passé avec la direction de la DBK selon lequel aucune ratification ne devrait avoir lieu avant une série de rencontres prévues à Rome. Plus largement, ils rappellent l’opposition du pape à la création d’un Conseil synodal, « non prévu par le droit canonique en vigueur » et qui pourrait affaiblir l’autorité des évêques. « Une décision de la DBK à ce sujet serait invalide, avec les conséquences juridiques qui en découlent », ajoutent les cardinaux.

    Face à un tel rappel à l’ordre, le président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a revu en urgence l’ordre du jour de la session plénière qui doit s’achever jeudi 22 février. Les statuts du Comité synodal n’y seront pas validés. Devant la presse, lundi 19 février, l’évêque de Limbourg n’a toutefois pas caché son « étonnement » face à « une lettre incendiaire », reprenant ainsi un terme utilisé dans une question par un journaliste, et il a rappelé qu’il attendait depuis des mois un rendez-vous à Rome. « J’aurais aimé que les entretiens prévus aient déjà eu lieu car nous le voyons très clairement dans cette lettre : il existe de réelles inquiétudes de la part de Rome (sur la question du Conseil synodal, NDLR). Nous pouvons invalider la grande majorité de ces craintes. Nous ne voulons pas affaiblir l’autorité des évêques mais la renforcer en la replaçant sur de nouvelles bases. L’autorité des évêques et celle du pape ont été entachées par les scandales d’abus sexuels », rappelle-t-il.

    Un coup dur pour le chemin synodal allemand

    Pour le Comité central des laïcs allemands (ZdK), associé depuis plus de quatre ans au processus de réforme interne de l’Église dans le pays – le chemin synodal —, cette nouvelle confrontation avec Rome est un coup dur. « Nous attendons de Rome qu’elle ne sape pas la bonne collaboration entre les évêques allemands et la représentation des laïcs, mais qu’elle la valorise et la conçoive comme une ressource », écrit sa présidente Irme Stetter-Karp, en craignant « un nouveau retard dans les réformes urgentes et nécessaires de l’Église »« L’Église catholique en Allemagne n’aura pas de deuxième chance si elle arrête maintenant sa voie synodale », juge-t-elle.

    Le théologien Thomas Schüller, de l’Université de Münster, va plus loin. Lui-même membre du Comité synodal qui s’est constitué en novembre, il voit dans cette nouvelle lettre de la Curie romaine « la fin » pure et simple du Conseil synodal. « Les autorités romaines, de concert avec le pape, ont définitivement interdit le projet de Conseil synodal dans la version envisagée jusqu’à présent, explique-t-il à La CroixLe pape ne pense rien du tout des projets allemands. Il réagit avec une hostilité et un dégoût évidents. »

    Plus diplomate, le président de la Conférence des évêques tentait de garder un semblant d’optimisme. « Nous avons trois entretiens prévus à Rome. Nous nous y rendrons car c’est la seule voie possible pour avancer. Nous ne voulons rien mettre en place qui soit contraire au droit ecclésiastique. Il nous faut donc parler. Maintenant », estime Mgr Georg Bätzing. Quant aux cinq évêques allemands hostiles à ce projet de Conseil synodal et qui ont alerté Rome il y a plus d’un an, ils restaient discrets ces derniers jours. Conscients d’avoir remporté une bataille de taille.

  • "Synodaler Weg" : Rome dit "non" au vote de la commission synodale des évêques allemands

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    Philippine de Saint-Pierre sur twitter : "Que vont faire les évêques allemands, réunis en assemblée à partir de lundi, alors que Rome leur a écrit de ne pas voter les statuts du "comité synodal" - qui modifie la gouvernance de l’Eglise - avant de plus amples discussions ?" :

    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Rome dit "non" au vote de la commission synodale des évêques allemands

    18 février 2024

    Le Vatican a demandé samedi aux évêques allemands de ne pas organiser de vote sur les statuts du "comité synodal" du pays, dans une intervention spectaculaire à la veille de leur assemblée plénière à Augsbourg.

    Un porte-parole a déclaré à l'agence de presse catholique allemande KNA que la conférence épiscopale avait reçu une lettre du Vatican le 17 février.

    "Cette lettre demande à l'assemblée plénière de ne pas voter sur les statuts du comité synodal, en raison des discussions à venir entre les représentants de la Curie romaine et les représentants de la conférence épiscopale allemande", a-t-il déclaré.

    Le porte-parole a ajouté que le président de la conférence épiscopale avait informé ses collègues que ce point serait retiré de l'ordre du jour pour le moment.

    "Tout le reste sera décidé lors de l'assemblée plénière d'Augsbourg", a précisé le porte-parole.

    Il est rare, mais pas sans précédent, que le Vatican intervienne dans l'ordre du jour des réunions des conférences épiscopales.

    En 2018, Rome a demandé aux évêques américains de reporter un vote sur des mesures visant à résoudre la crise des abus commis par des clercs. En 2020, le Vatican est également intervenu pour donner un coup de pouce à une déclaration de la conférence épiscopale américaine sur l'élection du président Joe Biden.

    Le Vatican est intervenu à plusieurs reprises dans le processus synodal allemand, avant même que la voie synodale ne soit officiellement lancée en décembre 2019. En juin de cette année-là, le pape François a écrit une longue lettre aux catholiques allemands, les mettant en garde contre une focalisation sur des "réformes purement structurelles ou bureaucratiques". 

    Le comité synodal est un organe composé d'évêques diocésains et de laïcs sélectionnés, issu de la "voie synodale" controversée de l'Allemagne, qui s'est achevée en mars 2023 par des appels en faveur des femmes diacres, d'un réexamen du célibat des prêtres, de la prédication laïque lors des messes, d'une révision du catéchisme sur l'homosexualité et d'un rôle plus important des laïcs dans le choix des évêques. 

    Les deux tâches principales de la commission sont de veiller à ce que les résolutions de la voie synodale soient mises en œuvre dans les diocèses allemands et de préparer la création, en 2026, d'un "conseil synodal" permanent composé d'évêques et de laïcs et doté d'un pouvoir de décision sur l'Église en Allemagne.

    Lors de la réunion inaugurale du comité synodal en novembre 2023, les participants ont approuvé les statuts et le règlement intérieur de l'organe. 

    Dans une démarche controversée, les statuts ont abandonné le principe de la voie synodale selon lequel les décisions devaient être soutenues par les deux tiers des évêques et les deux tiers des laïcs. Le comité synodal peut adopter des résolutions avec une simple majorité des deux tiers. 

    Quatre des 27 évêques diocésains allemands ayant déclaré qu'ils ne participeraient pas au Comité synodal, celui-ci ne compte plus que 23 évêques parmi ses 70 membres. Cela signifie que les non-évêques pourraient former une majorité des deux tiers sans avoir besoin du soutien d'un seul évêque.

    Dans une lettre de janvier 2023 approuvée par le pape François, trois cardinaux du Vatican ont déclaré qu'aucun évêque n'était obligé de participer aux réunions du comité synodal et que l'Église allemande n'avait pas le pouvoir d'établir un conseil synodal permanent.

    Le pape François a critiqué à la fois le comité synodal et le conseil synodal dans une lettre adressée aux détracteurs allemands de la voie synodale, datée du 10 novembre 2023.

    "Ce comité vise à mettre en place un organe consultatif et décisionnel", écrit-il. "Cependant, comme le souligne la résolution correspondante [de la voie synodale], la structure proposée n'est pas en accord avec la structure sacramentelle de l'Église catholique". 

    Un document du Vatican divulgué en novembre 2023 laissait entendre que les discussions en cours entre les évêques allemands et les responsables curiaux se poursuivraient en janvier, avril et juin 2024. Aucune confirmation officielle n'a été donnée quant à la tenue de ces discussions le mois dernier.

    Les statuts du Comité synodal précisent qu'ils ne peuvent "entrer en vigueur que par une résolution du Comité synodal, de la Conférence épiscopale allemande et du ZdK", l'influent Comité central laïc des catholiques allemands.

    Le ZdK a approuvé les statuts le 25 novembre 2023, quelques semaines après leur approbation par le Comité synodal.

    Mais les évêques allemands n'ont pas encore discuté des statuts en assemblée plénière. On s'attendait à ce qu'ils le fassent lors de leur réunion du 19 au 22 février à Augsbourg.

    Mais un aperçu officiel de l'assemblée de printemps ne mentionne ni les statuts ni le comité synodal. 

    Elle indique seulement que les 60 évêques présents "discuteront d'autres considérations concernant la voie synodale de l'Église en Allemagne et le synode mondial à Rome, dont la deuxième partie aura lieu en octobre 2024".

    Les évêques allemands n'ont pas réussi à se mettre d'accord en juin 2023 sur l'utilisation d'un fonds commun pour financer le comité synodal. Aucun mécanisme de financement alternatif n'a été annoncé, mais des rapports suggèrent que le comité pourrait être financé par une association souscrite par les diocèses de Munich-Freising, Münster, Limburg et Würzburg.

    Le comité synodal doit tenir sa deuxième réunion plénière les 14 et 15 juin à Mayence.

    Après la réunion d'Augsbourg, les évêques allemands devraient tenir leur prochaine réunion plénière en septembre.

    Le Vatican a annoncé le 17 février que la deuxième et dernière session du synode sur la synodalité se tiendra à Rome du 2 au 27 octobre.

    Il est possible que Rome cherche à ralentir l'élan du comité synodal avant la fin du processus synodal global. 

    En novembre 2022, un cardinal du Vatican a demandé en vain aux évêques allemands d'imposer un moratoire sur la voie synodale avant le synode sur la synodalité.

  • Quelle est la véritable tâche de l'Eglise ?

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    D'Ivo Van Hemelryk sur le Forum Catholicum :

    La véritable tâche de « l’institution de l’Église »

    12-02-2024

    L’Église est là pour satisfaire nos besoins spirituels et non nos besoins existentiels, y compris sexuels, déclenchés par de bons ou de mauvais stimuli. Nos besoins spirituels sont basés sur le besoin humain fondamental de sens. Cela signifie, tout d’abord, que nous voulons savoir où nous allons (ou devrions) aller et que nous voulons aussi savoir le bon chemin. Ces réponses on ne les trouve ni dans les mythes, ni dans les sagas, ni dans les livres de contes de fées, ni dans les exposés scientifiques. Ces derniers ne sont pas des sources fiables à cet effet, puisque l’imperceptible spirituel ne peut pas être une matière scientifique, quoi qu’en disent des intellectuels égarés (avec ou sans titres épiscopaux). Nous les trouvons dans les paroles des prophètes, qui nous ont été transmises par la Bible et par le soi-disant « Institut ecclésiastique » maudit. Ils reflètent la volonté de Dieu, la seule ligne directrice correcte pour une vie qui accomplit son dessein pour la création : apporter le bonheur éternel à ses créatures choisies.

    Sur cette base, nous obtenons une vision très différente de l’Institut susmentionné que celle qui nous est servie à la cuillère par des personnalités et des médias politiquement corrects. L’Église devient le moyen par excellence pour « établir le Royaume de Dieu sur la terre ». En dernière analyse, c’est l’institution principale qui est « du bon côté de l’histoire », car elle est directement au service du Seigneur de l’histoire : Celui qui reviendra pour décider de notre destin ultime et irrévocable.

    Cela ne signifie pas que l’Église ne peut pas ou ne doit pas s’immiscer dans les affaires terrestres, car elle deviendrait alors une Église purement « théologique » ou théorique, mais qu’elle ne devrait pas se laisser tenter de perdre de vue sa tâche essentielle. À mon avis, c’est le plus grand danger qui menace notre Église aujourd’hui. Cette tendance la rend « humaniste » et cela sonne bien et moderne, mais ce n’est pas la même chose que « chrétienne ». En fait, cela peut avoir l’effet inverse. L’actuel président américain Joe Biden est un cas d’école de cette contradiction potentielle. Il continue de se considérer comme un membre fidèle de l’Église catholique, bien qu’il sache (ou devrait savoir) très bien que toute personne qui participe à un avortement provoqué est automatiquement « excommuniée ». Son engagement en faveur d’une solution humaine pour les femmes confrontées à des grossesses non désirées se heurte de front à l’exigence chrétienne de protéger autant que possible la vie humaine à naître.

    Un chrétien ne fonde pas sa vie principalement sur les droits de l’homme, mais sur les lois divines. Curieusement, ils protègent mieux les droits de l’homme. Après tout, quel droit est plus fondamental que le droit à la vie ? Cela ne commence pas à une soi-disant date de « viabilité » (sic. Président Biden), mais existe depuis le tout premier instant de notre existence, avec la création du zygote humain. Dès lors, chaque être humain est un être d’une valeur inestimable aux yeux du Créateur. Il est facile pour n’importe qui de comprendre cela, mais cela va à l’encontre d’un égoïsme mortifère qui mine notre conscience éthique humaine et nous encourage à utiliser toutes sortes d’excuses pour contourner la responsabilité maternelle. C’est pourquoi l’Église appelle l’avortement provoqué, sans raison médicale valable, par son nom : il s’agit tout simplement d’un meurtre, de la fin d’une vie humaine qui dépendait de l’amour de sa mère. Cf. le pape François lors de son voyage de retour de Hongrie en 2021.

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  • Exit the Pope ?

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    De Mgr Richard C. Antall sur Crisis Magazine :

    Exit the Pope ?

    Ce n'est pas manquer de respect au magistère papal que d'enregistrer des difficultés avec des recommandations prétendument pastorales sur la base de critères prudentiels.

    Ma lecture de l'histoire papale m'a récemment convaincu que la papauté permet de contredire l'un des plus anciens axiomes de la philosophie : les parties sont parfois plus grandes que le tout. C'est particulièrement vrai à notre époque où la majeure partie du quatrième pouvoir a abandonné toute prétention à l'objectivité. On ne nous confie pas les nouvelles pour que nous nous fassions une opinion. On nous donne des récits encadrés par l'opinion, et la dissidence est censurée dans une mesure qui est à la fois anticonstitutionnelle et contraire à la vérité.

    Pour ces éléments des "médias", le pape François est un nom à évoquer. Et la conjuration n'est pas seulement entre les mains des chrétiens, mais aussi entre celles de ceux qui s'opposent aux croyances chrétiennes et surtout aux prétentions de l'Église. L'imprudence du pape est amplifiée, tandis que le magistère ordinaire est ignoré. Le pape lui-même est très vulnérable à cette manipulation en raison de son imprudence.

    Une imprudence telle que : après avoir trouvé le synode insuffisamment ouvert à la bénédiction des couples de même sexe, il décide de l'imposer à l'Église par ukase. (C'est ainsi que l'on désigne les décrets du tsar autocrate de toutes les Russies).

    Imprudence comme celle de placer dans le dicastère de la doctrine un homme dont les écrits le rendraient sans aucun doute "non idoine" à être évêque, et encore moins cardinal chargé d'une fonction curiale essentielle. 

    Imprudence du genre : prendre la riposte de Fiducia Supplicans comme une insulte personnelle à laquelle il prétend donner du profil par courage et prétendre souffrir pour la vérité. Ceci de la part d'une personne qui n'hésite pas à proférer des insultes.

    Imprudence : faire savoir aux évêques qu'il ne tolérera pas la critique, comme il l'a montré dans son traitement scandaleux des dissidents les plus pieux (par exemple, l'évêque Strickland). Cela s'est produit avant Fiducia et a eu un effet sur notre propre conférence épiscopale (celle des USA ndB).

    Imprudence comme : permettre qu'une bénédiction "spontanée, privée, de quinze secondes" devienne un article dans le New York Times et ne pas réagir à la glose du prêtre selon laquelle "il attendait depuis longtemps de pouvoir bénir" un couple. 

    Imprudence comme : prétendre autoriser une "exception" à la non-acceptation de Fiducia en Afrique comme étant due à des questions "culturelles" et non à des principes "religieux" fondés sur la Bible et la Tradition.

    Imprudence : utiliser toutes les opportunités médiatiques pour présenter le faux récit selon lequel l'opposition à la Fiducia est un déni du devoir de l'Église de sanctifier les fidèles. Il ne s'agit pas de refuser de prier pour (bénir) des individus mais de refuser de donner l'impression d'approuver ce qui est explicitement contraire à l'enseignement de la Bible, au catéchisme et à la pratique pastorale traditionnelle. Celui qui n'est pas avec le pape est donc contre la grâce et la miséricorde de Dieu. Il s'agit là d'une fausse dichotomie qui est profondément embarrassante.

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  • Le pape est très favorable au diaconat féminin

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    De Religion Digital :

    La théologienne est entrée dans l'histoire cette semaine en participant au Conseil des cardinaux.

    Linda Pocher : "Le pape est très favorable au diaconat féminin, il essaie de comprendre comment le mettre en pratique".

    8.2.2024

    "Il n'y a pas de réflexion sur l'ordination sacerdotale des femmes dans l'Église catholique", souligne Linda Pocher qui, à la demande de François, a coordonné la participation de l'évêque de l'Église anglicane et secrétaire général adjoint de la Communion anglicane, Jo Bailey Wells, afin d'aborder le rôle des femmes dans l'Église.

    Ce que j'ai demandé à l'évêque, c'est plutôt de raconter le processus qu'il a suivi pour arriver à la décision d'ordonner des femmes et de dire comment cela a changé la vie dans son église", a expliqué Mgr Giuliva Di Bernardino.

    Giuliva Di Bernardino a parlé des "ministères possibles pour les femmes dans l'Église catholique, des possibilités qui sont réellement réalisables aujourd'hui dans l'Église catholique".

    Le Pontife "est en train de changer la façon de penser et de vivre la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal, en étendant à tous les baptisés certains droits qui, jusqu'à présent, appartenaient aux évêques, aux prêtres ou aux religieux".

    La théologienne italienne Linda Pocher, présente à la dernière réunion des cardinaux qui conseillent le pape sur le gouvernement de l'Église - C9 - assure que le pontife "est très favorable au diaconat féminin", bien qu'elle précise qu'il n'est pas question pour l'instant d'ordonner des femmes prêtres.

    "Il n'y a pas de réflexion sur l'ordination des femmes à la prêtrise dans l'Église catholique", souligne Mme Pocher qui, à la demande de François, a coordonné la participation de l'évêque de l'Église anglicane et secrétaire générale adjointe de la Communion anglicane, Jo Bailey Wells, pour discuter du rôle des femmes dans l'Église.

    Le pape m'a demandé d'organiser cette rencontre pour réfléchir au monde des femmes dans l'Église et j'ai pensé qu'il serait intéressant de discuter de l'expérience de l'Église anglicane à cet égard", a-t-elle déclaré à Europa Press. Ce que j'ai demandé à l'évêque, c'est plutôt de raconter le processus qu'ils ont suivi pour arriver à la décision d'ordonner des femmes et de dire comment cela a changé la vie dans leur église. Elle a donc raconté une expérience, dont nous avons ensuite discuté avec les cardinaux et le pape", explique-t-elle.

    El Papa, con las tres mujeres que participaron en el C9

    Le Pape avec les trois femmes qui ont participé au C9

    Giuliva Di Berardino, religieuse de l'Ordre de Marie Auxiliatrice et professeur de christologie, a également participé à la réunion. Mme Pocher lui a demandé de parler "des ministères possibles pour les femmes dans l'Église catholique, des possibilités qui sont réellement réalisables aujourd'hui dans l'Église catholique".

    "Le diaconat a également été abordé. Nous savons déjà que le pape est très favorable au diaconat féminin, mais nous essayons encore de comprendre comment le mettre en pratique", a-t-elle déclaré.


    Le C9 et les trois femmes qui y ont participé Vatican Media

    Mme Pocher - qui était déjà présente lors de la précédente réunion du Conseil des cardinaux, qui s'est tenue les 4 et 5 décembre 2023 - explique que le Souverain Pontife "est en train de changer la manière de penser et de vivre la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal, en étendant à tous les baptisés certains droits qui appartenaient jusqu'à présent aux évêques, aux prêtres ou aux religieux".

    D'où la nouveauté du Synode des évêques, dont la deuxième session aura lieu en octobre, avec la nouveauté du droit de vote des femmes lors de la dernière édition.

  • Les déclarations inacceptables de Monseigneur Scicluna sur le célibat ecclésiastique : un expert corrige l'archevêque

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    Du site d'Aldo Maria Valli :

    Célibat ecclésiastique / Des déclarations inacceptables de Monseigneur Scicluna. Un expert corrige donc l'archevêque

    Le mois dernier, Monseigneur Charles Scicluna, haut fonctionnaire du Vatican et conseiller du pape François ainsi qu'archevêque de Malte, a déclaré dans une interview que l'Église catholique devrait "réfléchir sérieusement" à la possibilité d'autoriser les prêtres à se marier. Des propos qui ont évidemment été accueillis favorablement par le courant de pensée dominant, mais qui ont en même temps suscité la perplexité et le mécontentement de nombreux catholiques.

    Un expert du célibat ecclésiastique, Monseigneur Cesare Bonivento, intervient maintenant sur les déclarations de Monseigneur Scicluna. Longtemps missionnaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour le PIME (Institut pontifical des missions étrangères de Milan) et aujourd'hui évêque émérite, Monseigneur Bonivento (qui, à près de 84 ans, travaille encore comme formateur et assistant spirituel de séminaristes) a consacré des études approfondies à la question du célibat ecclésiastique, dont la dernière en date est "Célibat et Continence ecclésiale". Breve compendio storico-teologico (une publication que Duc in altum a traitée ici). Et du haut de son expertise, il juge les propos de Scicluna non seulement erronés mais irresponsables.

    ***

    par Monseigneur Cesare Bonivento

    Le 8 janvier, la presse internationale a largement couvert l'interview accordée par Monseigneur Scicluna, archevêque de Malte et secrétaire adjoint du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, au Times of Malta. Dans cette interview, l'archevêque s'est dit très favorable au célibat facultatif ou, plus clairement, à l'autorisation pour les prêtres de se marier.

    L'archevêque Scicluna a affirmé que l'Église catholique devrait "réfléchir sérieusement" à la possibilité d'autoriser les prêtres à se marier. D'autre part, le célibat "a été facultatif pendant le premier millénaire de l'existence de l'Église". Par conséquent, "il devrait le redevenir".

    Cette interview marquante a suscité des réactions largement favorables. Par exemple, le 23 janvier, la Gazette de Malte écrivait : "Les déclarations de l'archevêque Charles Scicluna sur les prêtres et le mariage ont fait le tour du monde, car elles sont courageuses, sans équivoque, de grande portée et émanent d'un haut fonctionnaire du Vatican à un moment où l'Église envisage sérieusement des changements".

    À l'exception du débat sur les bénédictions homosexuelles, l'interview de Mgr Scicluna a été, selon le correspondant au Vatican du National Catholic Reporter, Christopher White, la nouvelle la plus importante du mois de janvier au Vatican.

    Cependant, les déclarations de l'archevêque ont suscité une grande consternation chez de nombreux laïcs et membres du clergé, à la fois en raison du rôle joué par Scicluna et parce qu'elles sont en grande partie inexactes.

    En effet, il semble impossible qu'un prélat de son rang ait pu faire de telles déclarations.

    Il est certain que Monseigneur Scicluna connaît à la fois l'histoire et la théologie de l'Église, et il m'est donc difficile de lui attribuer la paternité de ce qui a été publié. Cependant, comme il n'y a pas eu de démenti, je me sens obligé de répondre, tout en invitant Mgr Scicluna à les rectifier s'ils lui ont été indûment attribués.

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  • Ce qui émane de Rome aujourd'hui, c'est le chaos et la confusion.

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    Tohu wa-bohu sur le Tibre
    Ce qui émane de Rome aujourd'hui, c'est le chaos et la confusion.

    7 février 2024

    Le mois dernier, en l'espace de 24 heures, trois grands sites catholiques ont publié des articles décrivant la rencontre du Pape François avec les membres et les consulteurs du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, avec les titres suivants :

    • Le pape François défend la bénédiction des couples en "situation irrégulière", y compris les unions homosexuelles (America Media, 26 janvier) ;
    • Pope defends document offering blessings for "irregular" couples (La Croix International, 27 janvier) ;
    • Au milieu de la fureur suscitée par le document du Vatican, le pape affirme que l'objectif est de bénir les gens, pas les unions homosexuelles (Crux, 27 janvier).

    Il existe une diversité théologique légitime dans l'Église catholique. (Les thomistes et les théologiens du ressourcement ont tous deux contribué à l'enseignement du Concile Vatican II). Il existe des différences légitimes de méthode théologique dans la promotion d'une orthodoxie dynamique. (Voir les travaux du Père Thomas Joseph White, OP, et du Père Robert Imbelli.) Il existe même des façons légitimement différentes d'exprimer les vérités durables de la foi catholique. (Comparez le style des premier et troisième chapitres de l'encyclique Veritatis Splendor de Jean-Paul II, publiée en 1993, avec celui du deuxième chapitre).

    Puis il y a Tohu wa-bohu (Jérémie 4:23, citant Genèse 1:2) : une expression hébraïque que l'on peut traduire par "chaos et confusion".

    Ce qui émane de Rome aujourd'hui, c'est Tohu wa-bohu.

    Le chaos et la confusion, tels que suggérés par ces trois titres, troublent la paix et l'unité de l'Église, en particulier parmi ses membres les plus pieux. Le chaos et la confusion sont des obstacles au recrutement des vocations : beaucoup sont prêts à assumer les charges et les défis de la vie sacerdotale ou consacrée au nom d'un mystère d'amour divin ; peu vont donner leur vie pour un point d'interrogation (et ceux qui le font vont presque certainement au-devant d'ennuis). Le chaos et la confusion sont de graves obstacles à l'évangélisation : Qui veut rejoindre l'Église de Peut-être, qui n'est que l'Église du Zeitgeist, l'Esprit de l'époque agrémenté d'odeurs et de cloches ?

    Et Tohu wa-bohu - le chaos et la confusion - sont précisément ce que la fonction de Pierre dans l'Église a été créée pour atténuer.

    Le Christ a promis que, par l'action du Saint-Esprit, l'Église serait préservée dans la vérité (Jean 14:16-17). Ayant promis cela, le Christ a établi la fonction pétrinienne - ce que nous connaissons sous le nom de papauté - pour donner une forme spécifique et historique à cette promesse. Ainsi, la description du travail du pape, l'évêque de Rome, est résumée dans Luc 22:32, lorsque le Seigneur Jésus, lors de la dernière Cène, a ordonné à Pierre de "fortifier ses frères".

    Renforcer les frères ne signifie pas les plonger dans la confusion. Cela ne signifie pas non plus permettre que les confusions proposées par d'autres personnes ayant autorité dans l'Église ne soient pas corrigées. La diversité au sein de l'unité que l'Office pétrinien est également appelé à protéger n'est pas une diversité d'opinion dans les questions établies de la foi catholique, qu'il s'agisse de questions doctrinales ou morales. La diversité au sein de l'unité n'est pas le Tohu wa-bohu.

    Le monde du 21e siècle est plein de chaos et de confusion, souvent mortels. Le monde n'a pas besoin de plus de chaos et de confusion de la part de l'Église catholique ; si le monde veut du Tohu wa-bohu avec un vernis religieux, il y a un riche menu d'options parmi lesquelles choisir. Qu'il le veuille ou non, ce dont le monde a besoin de la part de l'Église catholique, c'est d'une proclamation convaincante, créative, accessible et compatissante des vérités de l'Évangile - et des vérités de la vie morale que l'adhésion au Christ et à sa cause nous aide à saisir, même si nous les saisissons également par la raison (une autre denrée en pénurie en 2024).

    Le troisième chapitre de mon petit livre, The Next Pope : The Office of Peter and a Church in Mission, commence par ce qui pourrait sembler être une évidence : "Le prochain pape doit bien comprendre la nature de la fonction pétrinienne et son rôle dans l'Église de la nouvelle évangélisation". Mais les réaffirmations de l'évidence semblent nécessaires en l'an de grâce 2024.

    En vérité, j'ai été encouragé lorsque, lors des Journées mondiales de la jeunesse de 2013, le pape François a utilisé un argot argentin pour exhorter les jeunes à "mettre le bazar", ce que j'ai interprété comme un appel au courage et à la créativité pour faire progresser la nouvelle évangélisation : Soyez audacieux. N'ayez pas peur d'essayer quelque chose de nouveau en offrant aux autres l'amitié de Jésus-Christ. Je laisse à d'autres le soin de juger si cette interprétation était trop bénigne.

    Ce qui est certain, c'est qu'il n'appartient pas à l'homme qui exerce la fonction pétrinienne dans l'Église de semer le désordre. Il y aura une certaine mesure de Tohu wa-bohu dans l'Église jusqu'à ce que le Seigneur revienne dans la gloire. L'une des tâches de la fonction pétrinienne est de réduire au minimum le chaos et la confusion inévitables. Il ne s'agit pas de les exacerber. Et il ne doit certainement pas l'encourager.

    (La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver).

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, où il est titulaire de la chaire William E. Simon d'études catholiques. Il est l'auteur de plus de vingt ouvrages, dont Witness to Hope : The Biography of Pope John Paul II (1999), The End and the Beginning : Pope John Paul II-The Victory of Freedom, the Last Years, the Legacy (2010), et The Irony of Modern Catholic History : Comment l'Église s'est redécouverte et a poussé le monde moderne à se réformer. Ses ouvrages les plus récents sont The Next Pope : The Office of Peter and a Church in Mission (2020), Not Forgotten : Elegies for, and Reminiscences of, a Diverse Cast of Characters, Most of Them Admirable (Ignatius, 2021), et To Sanctify the World : The Vital Legacy of Vatican II (Basic Books, 2022).