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Témoignages - Page 91

  • Le cardinal Wyszyński sera béatifié le 12 septembre

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    Le Pape Jean-Paul II et son compatriote, le cardinal Stefan Wyszyński

    Le Pape Jean-Paul II et son compatriote, le cardinal Stefan Wyszyński 

    De Vatican News :

    Pologne: béatification du cardinal Wyszyński le 12 septembre

    L’ancien primat de Pologne sera élevé à la gloire des autels le 12 septembre prochain. L’accès à la célébration sera limitée en raison de la crise sanitaire. Les évêques du pays appellent à l’union spirituelle et à a la prière.

    Dans moins d'un mois, la Pologne vivra la béatification du cardinal Stefan Wyszyński, qui fut le primat du pays. La cérémonie se déroulera à Varsovie, la ville qui abrite sa tombe, à midi, au Temple de la Divine Providence. Le cardinal Wyszyński, mort il y a quarante ans, le 28 mai 1981, a toujours été considéré à la fois comme un saint et un père de la patrie polonaise qu'il a défendue à la fois contre le nazisme et le communisme. Son amour pour l'Église lui valut la prison où, de 1953 à 1956, il fut soumis à la torture et à de nombreuses vexations. Le 19 décembre 2017, ses vertus héroïques ont été reconnues par le Pape François : deux ans plus tard, en 2019, un miracle dû à son intercession a été constaté, à savoir la guérison d'une jeune femme atteinte d'un cancer de la thyroïde.

    Au regard des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, le comité organisateur de la béatification a fait savoir que seules les personnes munies d’une carte d’accès pourront assister à la cérémonie. La participation sera donc limitée aux «délégations diocésaines, groupes et institutions» associés au défunt cardinal.

    Le Pape François autorise la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer huit décrets reconnaissant notamment trois miracles, dont un attribué à l’ancien Primat de Pologne ...

    Soulignant donc que «le processus d'enregistrement des participants est terminé» et que «les différents diocèses ont déjà distribué les cartes d'inscription à la disposition des fidèles», le comité appelle à «ne pas organiser de groupes de paroisse pour participer à la béatification sans consulter les organisateurs». Il invite plutôt les fidèles «à l'union spirituelle et à la prière commune», précisant que, de toute façon, la célébration sera transmise en direct à la télévision, à la radio et en streaming sur internet.

    Le programme du 12 septembre prévoit l'ouverture du Temple de la Divine Providence aux fidèles à 9h, le début de la préparation spirituelle à 10h30, suivie de la Sainte Messe à 12h, présidée par le cardinal Marcello Semeraro, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints et légat du Pape, avec la participation de l'épiscopat polonais et des prêtres représentant les différents diocèses. Enfin, le comité d'organisation demande à tous les participants à la fête de respecter scrupuleusement les règles d'hygiène anti-Covid.

    Avec le cardinal Wyszyński, sera également béatifiée Mère Elżbieta Róża Czacka (1876-1961), fondatrice de la Congrégation des Sœurs franciscaines Servantes de la Croix qui se consacrent particulièrement au service des malvoyants.

    Vatican News Service - IP

  • Le seul prêtre auprès des dernières brebis d'Afghanistan

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de LaVie.fr :

    Giovanni Scalese, seul prêtre en Afghanistan auprès des dernières brebis

    [Interview] Quelques heures après la prise de Kaboul par les Talibans, le missionnaire barnabite italien Giovanni Scalese a appelé à prier pour l’Afghanistan, pays que de nombreux chrétiens ont déjà quitté. Entretien avec Francisco Silva, supérieur des barnabites à Rome.

    Propos recueillis et traduits de l'italien par Marie-Lucile Kubacki

    16/08/2021

    « Priez pour l’Afghanistan »suppliait le samedi 14 août Giovanni Scalese, dernier prêtre sur place, au micro de Vatican News, le média officiel du Saint-Siège, ajoutant vivre « des jours de grande appréhension, dans l’attente des événements ».

    Dans ce pays où réside une poignée de chrétiens – presque tous étrangers – et où tout converti démasqué risque la mort, l’aumônier, religieux barnabite, et des religieuses assuraient jusqu’ici une discrète présence, tournée vers la charité et le service des plus démunis. Alors que beaucoup sont déjà partis, le supérieur des barnabites, Francisco Silva, à Rome, revient sur cette mission.

    Avez-vous des nouvelles de Giovanni Scalese ?

    Le père Scalese est toujours en Afghanistan, au service de la petite communauté chrétienne restée sur place. Hier soir, je lui ai parlé au téléphone : il est tranquille, serein, même s’il sait qu’il court des risques. À l’heure actuelle, presque tout le personnel de l’ambassade italienne est parti. La situation est assez calme. On craignait quelque chose de plus violent, qui ne s’est pas produit. Le père Scalese m’a dit qu’il resterait à Kaboul tant qu’il n’aurait pas une idée claire de la situation, de son travail.

    Il y a aussi des communautés religieuses sur place…

    Il y avait deux communautés de sœurs : une composée de plusieurs congrégations féminines de différentes nationalités – des sœurs qui peu à peu sont rentrées dans leur pays –, et une communauté religieuse, des missionnaires de la charité, qui s’occupe d’un groupe d’enfants handicapés, exclus de la société. Leur situation est actuellement en discussion ; je ne peux pas trop en parler.

    J’ai dit personnellement au père Scalese, par écrit il y a quelques jours, puis hier au téléphone, que nous comprenons le moment difficile qu’il traverse à la mission de Kaboul, et que nous avons conscience de la responsabilité qu’il porte : le pasteur n’abandonne pas son troupeau tant qu’il y a une brebis. C’est une responsabilité à vivre dans tous les moments, y compris les plus durs et douloureux, avec ceux qui nous sont confiés.

    Je lui ai exprimé mon soutien et lui ai répété hier que toute la congrégation et moi-même sommes à ses côtés, par la prière, la communion quotidienne, afin que la mission et son travail puissent connaître des jours meilleurs.

    D’où vient la mission des barnabites ?

    C’est le pape Pie XI, à la fin des années 1920, qui nous a confié cette mission en Afghanistan. Il a choisi les premiers barnabites à partir là-bas : ils étaient deux au début, puis il n’en est resté qu’un, en raison de l’accord bilatéral entre le Saint-Siège et l’Italie, et après discussion avec l’Afghanistan.

    Ce prêtre était l’aumônier de toute la communauté chrétienne présente dans le pays, constituée essentiellement de fonctionnaires d’ambassades, mais aussi d’entrepreneurs qui se rendaient en Afghanistan à une époque où l’activité se développait. La beauté de cette situation était que le gouvernement afghan lui-même avait voulu – en geste de reconnaissance, parce que l’Italie avait été le premier pays à reconnaître l’indépendance de l’Afghanistan – offrir la possibilité aux chrétiens présents d’avoir un aumônier.

    Et depuis ?

    Depuis, notre présence n’a quasiment pas connu d’interruption. Il y a toujours eu un aumônier, barnabite, même dans les moments les plus difficiles, dans les années 1990. En Afghanistan, le supérieur de la mission sui juris était alors le père Giuseppe Moretti, qui a décidé de rester sur place aux côtés des quelques chrétiens encore présents.

    Puis, il y a eu une attaque au siège de l’ambassade d’Italie – qui est également le siège de la mission – à Kaboul, durant laquelle il a été blessé à l’épaule par un fragment de missile. La Croix-Rouge et les services de santé se sont occupés de lui et il a été transféré au Pakistan avant d’être rapatrié en Italie, en attendant la fin du conflit. Puis la mission a pu rouvrir et notre présence a perduré jusqu’à aujourd’hui.

  • Assomption: de la terre au ciel

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Assomption: de la terre au ciel
     
    Proclamée comme dogme par Pie XII en 1950, l'assomption de la Vierge Marie célébrée chaque année le 15 août est très loin d'être une fête qui  serait née au XXè siècle. Non seulement les premiers pères de l'Eglise (dont St Ephrem en 373) en parlent, mais l'Ecriture en fait également allusion. En effet, comment (comme le faisait Jean-Paul II) ne pas reconnaître cette "femme enveloppée de soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête" (Apocalypse 12, 1-12) comme étant la figure de Marie au ciel? Non cette réalité ne date pas d'hier. Sur un papyrus égyptien intitulé "sub tuum praesidium" datant de l'an 250, on lit cette prière: "Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve, mais de tous les dangers délivre-nous toujours, Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse".  

    Outre ces faits historiques (dont la liste est longue) montrant que le culte marial date des premiers temps de l'histoire chrétienne, je pense qu'on ne peut faire l'impasse sur toutes les apparitions de Celle qui, montée au ciel, s'est manifestée sur la terre. Et s'il fallait trouver une confirmation que Dieu existe, que le Christ est corporellement ressuscité et qu'il y a réellement une vie après la mort, comment ne pas en trouver une à travers ces mariophanies  dont certaines sont contemporaines? En ce sens, permettez-moi de penser que, loin d'être une fête qui ne reposerait sur rien, l'Assomption est une sorte de boussole qui nous indique notre avenir: un avenir qui, loin d'être un plongeons dans le gouffre du néant, nous rappelle, comme l'écrit St Paul,  que "Notre véritable patrie est dans les cieux, d'où reviendra notre Seigneur Jésus-Christ qui transformera notre corps humilié pour le rendre semblable à son corps de gloire"  (Epître aux Philippiens, 3, 20-21).

  • Christianiser la culture...

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    ...telle était l'ambition de Maximilien Kolbe que l'on fête aujourd'hui :

    "La santé de frère Maximilien n'est pas robuste. Malgré cela, il s'adonne avec courage aux études, passe brillamment ses examens et devient, en 1915, docteur en philosophie. Quatre ans plus tard, il obtient, avec le même succès, un doctorat en théologie. Entre temps, il a reçu l'ordination sacerdotale le 28 avril 1918. Il envisage sa formation intellectuelle dans le but d'instruire le prochain et de contribuer ainsi au salut des âmes.

    Son désir est de «faire servir tout progrès à la gloire de Dieu», c'est-à-dire de christianiser la culture moderne. «Les problèmes nouveaux et les recherches suscitées par le progrès du monde moderne, déclare, de nos jours, le Concile Vatican II, seront étudiés très soigneusement. On saisira plus profondément comment la foi et la raison s'unissent pour atteindre l'unique vérité... De la sorte, se réalisera comme une présence publique, durable et universelle, de la pensée chrétienne dans tout l'effort intellectuel vers la plus haute culture; et les étudiants de ces instituts (écoles supérieures, universités et facultés) seront formés à devenir des hommes éminents par leur science, prêts à assumer les plus lourdes tâches dans la société, en même temps que témoins de la foi dans le monde» (Gravissimum educationis, 10).

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  • Jean Berchmans (13 août)

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    jean_berchmans_1.jpgSaint Jean Berchmans - jésuite (1599-1621) (source)

    Ce jeune saint naquit à Diest le 13 mars 1599, dans le diocèse de Brabant, en Belgique. C'est au sanctuaire de Notre-Dame de Montaigu qu'il fit vœu de chasteté perpétuelle.

    A l'âge de seize ans, une charité anonyme lui permit d'entrer au collège des Jésuites de Malines. En lisant les écrits du bienheureux Pierre Canisius et la vie de saint Louis de Gonzague mort vingt-cinq ans auparavant, Jean Berchmans se sentit attiré vers la Compagnie de Jésus. Il obtint difficilement le consentement de son père.

    Entré au noviciat de Malines, Jean s'y distingua par sa fidélité à observer la Règle et par une singulière amabilité de caractère. Dans le procès de sa canonisation, les témoins ont déclaré ne jamais l'avoir vu enfreindre une seule de ses Règles. « Plutôt mourir, disait-il, que de transgresser la moindre Règle. »

    Son exercice le plus cher était de faire le catéchisme aux petits enfants pauvres. A son édifiante piété, il alliait une gaîté qui charmait tous ceux qui avaient quelques rapports avec lui. Celui qui avait écrit : « Si je ne deviens pas un saint maintenant que je suis jeune, je ne le serai jamais », poursuivit son idéal de sainteté en vivant chaque journée dans un total abandon à Dieu.

    Sa confiance en Marie était sans limite. « Mon frère, confia-t-il un jour à un religieux, dès que j'ai songé à m'avancer dans la perfection, j'ai posé pour fondement de mon édifice, l'amour de la Reine du Ciel... »

    Devenu veuf, son père entra dans les Ordres et fut ordonné prêtre ; vers le même temps, saint Jean Berchmans prononça les vœux traditionnels d'obéissance, pauvreté et chasteté.

    Ses supérieurs l'envoyèrent à Rome à pied, en compagnie d'un confrère, pour y compléter ses études. Arrivé au collège romain, le saint religieux occupa la chambre de saint Louis de Gonzague. Berchmans imita ses vertus tout en se montrant moins austère et plus gracieux.

    C'est à Rome que sonna son départ pour le ciel, à l'âge de vingt-deux ans et cinq mois. « C'est une mort toute divine, mes remèdes n'y peuvent rien », affirmait le médecin impuissant. Saint Jean Berchmans reçut les derniers sacrements avec une indescriptible ferveur. Avant de quitter la terre, le Saint eut à subir une dernière épreuve: le démon l'assaillit à deux reprises à l'article de la mort. Le pieux moribond serra son crucifix dans ses mains défaillantes, son chapelet et son livre des Règles : « Voici mes armes, dit-il, avec ces trois trésors, je me présenterai joyeusement devant Dieu. » Il renouvela ses vœux de religion et recouvra la paix. Prononçant les noms bénis de Jésus et de Marie, saint Jean Berchmans s'endormit paisiblement dans le Seigneur. Le vendredi 13 août 1621, la cloche du collège romain annonçait son départ pour les demeures éternelles. Léon XIII l'a canonisé le 15 janvier 1888.

  • Le sens de la vie dans les rencontres des derniers jours

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    De Danièle Godelaine sur Didoc.be :

    « Prends mes mains dans les tiennes »

    10 août 2021

    PRENDS MES MAINS DANS LES TIENNES STAJANO DE HENNEZEL MOLS 9782874022630  SCIENCES HUMAINES PSYCHOLOGIE & PSYCHIATRIE - Librairie Filigranes

    Ce livre nous présente le témoignage d’un bénévole, engagé dans les soins palliatifs. Il y rappelle notamment que le concept de « soin » exclut l’idée de donner la mort. L’appellation « soins palliatifs intégraux », incluant l'euthanasie, renferme une contradiction.

    En 1995, Marie de Hennezel publiait son premier livre, « La mort intime », où elle affirmait « Ceux qui vont mourir nous apprennent à vivre ». Elle osait l’affirmer après avoir travaillé de nombreuses années comme psychologue dans la première unité de soins palliatifs française. Dans ces unités, des personnes, ne pouvant plus être aidées par la médecine curative, peuvent être accompagnées par une équipe de soignants motivés et mourir à leur heure, apaisées physiquement et psychiquement dans toute la mesure du possible. Le concept de soins palliatifs, né sous l’impulsion de Cicely Saunders au St Christopher’s Hospice de Londres dans les années 1960, est aujourd’hui devenu réalité dans de nombreux hôpitaux de par le monde. Cependant, de nos jours, la société a tendance à occulter la mort et à considérer que le temps qui la précède est un temps de souffrance inutile, dénué de sens. D’où l’émergence du concept de soins palliatifs dits « intégraux », qui englobe la possibilité de l’euthanasie.

    En 2020, est parue la deuxième édition d’un livre intitulé « Prends mes mains dans les tiennes »*, résultat d’une réécriture complète d’une première édition publiée en 2014. Devenu volontaire dans une unité de soins palliatifs d’un hôpital bruxellois après s’être retiré de la vie professionnelle, son auteur, Attilio Stajano, y livre un poignant témoignage des accompagnements qu’il y a réalisés. Il y offre aussi une analyse de l’évolution qu’il a observée dans l’application du concept de soins palliatifs depuis que des lois dépénalisant l’euthanasie ont été votées dans plusieurs pays, la Belgique faisant office de précurseur en la matière.

    A travers le récit de rencontres avec des malades en fin de vie, Attilio Stajano nous présente les soins palliatifs comme étant des soins spécialisés destinés à des personnes malades dont le pronostic vital est engagé à court terme et que la médecine ne peut plus guérir. L’intention est de soulager la douleur et d’assurer au patient un confort et une qualité de vie tels que les jours qui restent à vivre soient vécus le plus humainement possible. Le patient est placé au centre des soins dans le respect de ses priorités, en veillant à préserver l’unité de la personne souffrante dans toutes ses dimensions : physiologique, psychique, affective et spirituelle. Il ne s’agit pas de se tenir à l’écart des progrès de la médecine, mais de faire rimer qualité des soins avec humanité plutôt que rentabilité alors que les hôpitaux deviennent des entreprises où il faut faire tourner les machines pour équilibrer le budget. Les connaissances les plus actuelles quant au contrôle de la douleur sont appliquées. Quand la douleur physique est soulagée, il reste encore beaucoup de choses très importantes à faire avec le patient pour l’aider à affronter le plus sereinement possible cette phase ultime de sa vie sans en hâter le cours. Tenter d’achever ce qui reste inaccompli, découvrir que sa vie a eu un sens, tels sont des défis que des malades souhaitent encore aborder, témoigne Attilio Stajano. Il convient aussi de soutenir les familles et les proches, car trop angoissés par la souffrance du malade ou par leur propre souffrance, ils n’arrivent plus à discerner ce qui est encore bon pour le patient. C’est parfois aussi le moment où des nœuds se dénouent, avec des retrouvailles familiales et des pardons échangés. Et quand l’expression verbale n’est plus possible, il reste la présence silencieuse et le toucher, avec discrétion et sans rien imposer.

    Confronté à la maladie, il arrive, écrit Attilio Stajano, que le patient désire la mort, par épuisement, par crainte de la douleur ou de la solitude, ou pour ne pas peser sur l’entourage. Surgit aussi souvent la difficulté de passer au-dessus de la déchéance que la maladie, parfois associée au grand âge, impose au corps. Attilio Stajano rappelle que même dans le corps dévasté par la maladie, la dignité de la personne n’est pas perdue, car « celle-ci est ontologique, elle ne dépend pas de la performance ». La famille, si elle est présente, n’arrive pas toujours à discerner ce que désire vraiment le patient et peut en arriver à souhaiter sa mort par compassion. Considérant qu’il s’agit d’assurer le meilleur accompagnement pour le patient, quelle que soit sa demande, l’euthanasie s’est progressivement introduite dans les services de soins palliatifs comme un soin de fin de vie, passant outre la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé, selon laquelle les soins palliatifs « n’entendent ni accélérer ni repousser la mort ».

    Dans l’annexe de la nouvelle édition de son livre, Attilio Stajano présente les normes et pratiques en fin de vie dans plusieurs pays européens, avec un focus particulier sur la Belgique. Il tire un triste bilan près de 20 ans après le vote de la loi dépénalisant l’euthanasie sous certaines conditions en Belgique. Il observe une transformation de la profession médicale et de la société civile qui entraîne une déshumanisation des soins de fin de vie. Il constate que l’euthanasie est maintenant intégrée comme un des choix de fin de vie même dans des unités de soins palliatifs. Il pointe du doigt des extensions arbitraires des critères d’application de la loi par rapport aux intentions initiales du législateur et des transgressions non sanctionnées. Et de conclure en lançant ce cri d’alarme: « il est urgent de s’arrêter et de réfléchir, de chercher à faire la distinction entre ce qui est juste aux yeux de la conscience et ce qui est autorisé par la loi ».

    * Attilio Stajano, « Prends mes mains dans les tiennes », Editions Mols, 2020. Danièle Godelaine est membre de l’asbl "Solidarité Fin de Vie", et bénévole dans une Maison de Repos et de Soins à Bruxelles.

  • « Le renouveau de l'Eglise passe par le renouveau de la liturgie » :

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    La réforme liturgique mise en oeuvre après le concile Vatican II divise l’Eglise parce que celle-ci est profondément divisée sur des notions comme l’ « esprit du concile » et, tout se tient, « l’esprit de la liturgie ».

    En l’occurrence, qu’est-ce que l’« esprit de la liturgie » ? Le récent motu proprio « Traditionis custodes » du pape François n’est d’aucune utilité pour y répondre, bien au contraire : il attise les divisions. Une Église plus « synodale », se substituant à l’autoritarisme étroit du souverain pontife actuel, ferait-elle mieux ? Quoi qu’il en soit, son prédécesseur Benoît XVI, pape aujourd’hui émérite, a  parlé avec beaucoup de pertinence sur ce thème.

    Sur le site web de son association, le président de « Pro Liturgia » publie une excellente synthèse dans la même ligne :

     Extrait :

    « À moins d’être atteint de cécité ou d’être d’une parfaite mauvaise foi, il est impossible de ne pas reconnaître que nos messes paroissiales attirent de moins en moins de fidèles et n’ont plus de « liturgique » que le nom. Autrement dit : ce qu’on ose encore appeler « célébration liturgique » n’est plus qu’un ensemble de gestes, de mots et de chants dont l’assemblage fait ressembler les messes à un édifice plus ou moins branlant et instable. Le cardinal Ratzinger faisait remarquer que l’Église a toujours besoin d’être réformée. Non pas « déformée » comme l’est la liturgie, mais « réformée » comme doit l’être aussi la liturgie. En parlant d’une nécessaire réforme toujours à reprendre, le cardinal Ratzinger voulait parler d’une « purification ». Mais, dans le temps de crise et de doutes qui est le nôtre, « purifier » ce qui se rapporte à l’Église est une entreprise plus que difficile : il faut, en effet, corriger de nombreuses erreurs, mettre un frein au colportage de fausses informations par les médias ainsi que par certains pasteurs ou théologiens, surmonter les critiques acerbes de ceux qui se complaisent dans une doctrine devenue suffisamment nébuleuse pour ne plus pouvoir être clairement énoncée. C’est dans ce contexte de « réforme » nécessaire qu’il convient de placer la question de la liturgie : car c’est à partir du culte divin que les choses peuvent changer, être purifiées, la liturgie étant, comme l’a souligné le concile Vatican II, la source et le sommet de la vie de l’Église. Pour certains fidèles cependant - certains bons fidèles - la liturgie devrait passer après d’autres priorités : s’occuper de la façon dont il faut célébrer les messes serait, si on les écoute, un luxe inutile ou une occupation de vieux « ritualistes » à la retraite. Bref, une perte de temps. Benoît XVI voyait les choses autrement… »

    Pour lire l’intégralité du texte CLIQUER ICI.

    JPSC

  • Mgr Aupetit présidera le pèlerinage des prêtres déportés de l’Ile Madame

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    De Vatican News :

    Mgr Aupetit invité d’honneur du pèlerinage de l’Ile Madame

    L’archevêque de Paris sera présent à ce rassemblement diocésain qui, depuis un siècle, fait mémoire des prêtres qui furent déportés sur cette île charentaise, durant la Révolution française et le régime de la Terreur.

    Institué en 1910, ce pèlerinage commémore des évènements longtemps oubliés. En 1794, quelques 800 prêtres français ayant refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé sont emmenés vers les ports de l’Atlantique avant leur déportation vers le bagne. Ils seront finalement entassés dans deux anciens navires négriers, les deux-associés et le Washington. Destinés à partir pour la Guyane ou les côtes d’Afrique, ces bâtiments ne quittèrent pourtant pas le Golfe de Gascogne, d’où leurs noms de «pontons de Rochefort». Houspillés et maltraités, les prêtres n’en continuèrent pas moins de mener une activité religieuse en secret.

    Plus de 500 prêtres, laissés à l'abandon dans les cales des deux navires, mourront de typhus et du scorbut. En 1995, saint Jean-Paul II reconnut le martyre de 64 d’entre eux. «Beaucoup plus furent fidèles au Christ jusqu’au sacrifice de leur vie. Ces martyrs nous le rappellent en 2021: les catholiques d’aujourd’hui sont aussi appelés à la fidélité et au pardon», précise le diocèse de la Rochelle, organisateur du rassemblement, dans un communiqué.

    La 111e édition de ce pèlerinage aura lieu le 26 août et c’est donc Mgr Michel Aupetit qui le présidera, aux côtés de l’évêque de la Rochelle et Saintes, Mgr Georges Colomb. La journée s’ouvrira avec un temps de confession et de réconciliation puis à 11h, Mgr Aupetit célèbrera la messe, avec tous les prêtres du diocèse. L’après-midi sera consacrée à la procession vers la Croix des Galets, lieu emblématique de l’ile, où se tiendra ensuite une autre célébration.

  • La Vierge bombardée de Nagasaki (9 août 1945)

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    De KTO TV :

    La Vierge bombardée de Nagasaki

    24/09/2018

    Tourné à Tokyo, Nagasaki et sur les îles Goto, le documentaire enquête autour du Dr Takashi Nagaï, éminent personnage de la communauté catholique, converti au christianisme peu avant la seconde Guerre Mondiale. A travers ce fil rouge, le film parcourt aussi l’histoire étonnante de la communauté catholique au Japon. La cathédrale d’Urakami, à Nagasaki, est au centre de la vie de ces chrétiens qui vécurent cachés pendant plusieurs siècles, entre les deux vagues d’évangélisation qui se sont succédées au XVIe et au XIXe siècle. La bombe nucléaire a pulvérisé la cathédrale le 9 aout 1945 bouleversant pour toujours la vie du Dr Nagaï. Le médecin fera, dès lors, le choix de se consacrer entièrement à sa communauté spirituelle. Après le souffle de l’explosion, seule la tête de la statue de la Vierge fut retrouvée intacte parmi les décombres de la cathédrale. La madone bombardée, symbole de la tragédie, est aujourd’hui très vénérée.

    UNE COPRODUCTION DROLE DE TRAME/KTO - Réalisé par Alexandre Dolgorouky.

  • Liège : Fête de l’Assomption le dimanche 15 août 2021 à 10h00 en l’église du Saint-Sacrement restaurée (Bd d’Avroy, 132)

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    Partageons une belle liturgie chantée en grégorien et motets classiques

    dédiés à la Madone de l’Assomption !

    Assomption Reni main-image.jpg

    La messe de la fête sera célébrée selon le missel de 1962

    Évangile du Magnificat (Luc, 1, 41-50)  

    Chants grégoriens

    Propre de la messe « Signum Magnum »

    Kyriale IX « Cum Iubilo »  

    Trois extraits du répertoire classiques 

    « Priez pour Paix, douce Vierge Marie » de Francis Poulenc (texte de Charles d’Orléans)

    « Er segnet die den Herrn fürchten » (Il bénit ceux qui craignent le Seigneur) - Aria extrait de la Cantate BWV 196 de JS Bach

    « Ave Maria » de Franz Schubert 

    A l’orgue, Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et directeur du choeur universitaire de Liège

     Pour écouter des extraits sonores du programme, cliquez ici :

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2021/08/02/fete-de-l-assomption-le-dimanche-15-aout-2021-a-10h00-en-l-e-6330298.html

    Livrets à votre disposition au fond de l’église pour suivre la messe

    _________________

    Journées patrimoine IMG_001_crédit Atelier Nord.jpegSursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.

    Siège social: rue Albert et Louis Curvers, 32, 4053 Chaudfontaine (Embourg) Tel. +32 (0)4 344.10.89. 

    E-mail : sursumcorda@skynet.be 

    JPSC

  • En marge de « Traditionis Custodes » : regard sur les rites liturgiques dans l’Eglise

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    1 Définitions

    La messe est le rite liturgique par excellence, institué sur l’ordre du Seigneur.

    Un rite, selon la définition du juriste romain Pomponius Festus (IIe siècle après J.-C.) est « un usage confirmé (mos comprobatus) dans l’administration des sacrifices (in administrandis sacrificiis) » (1).

    Le mot liturgie puise son origine étymologique dans deux termes grecs : λαος (λαοί, au pluriel) : peuple et έργειν, agir, qui ont donné λειτουργια : action pour le peuple, action publique.

    Un rite liturgique est donc l’action confirmée par la coutume selon laquelle sont offerts des sacrifices pour le peuple, des sacrifices publics.

    Chrétien ou non, l’homme a toujours recherché la manière juste et digne de louer Dieu ou la divinité. Mais la foi catholique seule nous fait ce don en toute orthodoxie dans le sacrifice parfait accompli par le Christ, de la Cène à la Résurrection par la κενωσις (en grec: évidement, vidange) de la Croix (2).

    « Faites ceci en mémoire de moi ». Le témoignage des premières générations chrétiennes nous assure que cet ordre du Seigneur a été fidèlement suivi et l’Eglise n’a d’autre ambition que de transmettre ce dépôt sacré au long des siècles : par le rite de la messe qui célèbre dans l’Eucharistie le sacrement primordial du sacrifice de Jésus et par ceux des autres sacrements ou de l’office divin qui en découlent.

     2.Diversité des rites

    Chacun sait cependant qu’il existe de nombreux rites légitimes pour la célébration de l’Eucharistie, des autres sacrements et des heures.

    L’Apologie de saint Justin (en l’an 150) nous montre qu’au départ il y eut place pour une certaine improvisation, au sein d’un schéma invariable qui témoigne d’un grand respect pour l’idée de Tradition.

    A cette liberté relative a succédé (à partir de la fin du IIIe siècle) une période de fixation autour des grandes anaphores (prières eucharistiques) dont les textes avaient atteint leur maturité théologique et littéraire. La cristallisation de ces rites différenciés se fit sous l’influence de divers facteurs -culturels, politiques et doctrinaux- que l’on peut résumer comme suit :

    Les grandes métropoles du monde antique vont chacune marquer de leur influence propre les aires d’évangélisation, à partir des principaux patriarcats historiques de l’Eglise. Le premier concile de Nicée (325) proclama leur ordre de préséance en se fondant sur leur apostolicité : Rome, deuxième siège de saint Pierre, à la fois siège de l’Eglise latine et siège universel ; Alexandrie, siège de saint Marc ; Antioche, premier siège de saint Pierre. S’y ajouta le patriarcat honorifique de Jérusalem, ville sainte et siège de saint Jacques. Plus tard encore, Constantinople, siège sans origine apostolique directe, devint également patriarcat à titre honorifique (3).

    Autres sources de diversité : l’évangile gagne des territoires - Ethiopie, Arménie, Perse, Inde même…- situés en dehors de la Βασιλεια Ρωμαιων et, en Occident, à partir de 250, le grec, qui était la langue culturelle véhiculaire de tout l’Empire (la « κοινη ») décline au profit du latin.

    A ces causes, il faut sans doute ajouter aussi l’incidence des querelles christologiques qui ont fortement marqué l’histoire de l’antiquité tardive (4)

    Si les familles liturgiques orientales sont aujourd’hui encore bien vivantes, y compris au sein des Eglises « uniates » (unies à Rome) (5), il n’en va pas de même pour l’Occident où, dès avant la fin du premier millénaire, Rome absorba progressivement tous les rites (gallican, celtique, wisigothique, nord-africain…) apparentés au sien, dans un mouvement spontané d’intégration qui s’est poursuivi jusqu’au concile Vatican II (1962-1965). Des autres familles liturgiques occidentales subsistèrent néanmoins quelques particularités locales (rite mozarabe à Tolède, rite ambrosien à Milan, rite de Braga, rite lyonnais) ou liées à l’histoire de certains ordres religieux (rite dominicain, rite cartusien…).

    3. Requiem pour la forme extraordinaire du rite romain ?

    Plus significative fut la persistance obstinée de la forme traditionnelle du rite romain lui-même après la publication d’un « nouvel ordo missae » par le pape Paul VI en 1970.

    A cette réforme correspondit en effet, pour des raisons qui lui sont aussi (6) extrinsèques, un phénomène de « dissolution du rite » (7) face auquel l’usage de la forme antérieure apparut à un nombre grandissant de personnes comme une sorte de valeur-refuge.

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  • La conversion miraculeuse d'un athée

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    De Marie de Varax sur Famille Chrétienne :

    « À 20 h 30, je suis entré athée dans l’église, à 20 h 31, j’étais croyant »

    « À 20 h 30, je suis entré athée dans l’église, à 20 h 31, j’étais croyant »
    D.R.

    Le jardin embaume du parfum enivrant de dizaines de roses, roses trémières, fleurettes de lilas, et surtout de deux glycines qui croulent sous les grappes violettes. Au milieu de cet Éden, une grange rénovée, en bois et en pierre. Quand la porte s’ouvre après qu’on a fait tinter la cloche suspendue à l’entrée, on tombe nez à nez avec... une crèche ! Notre hôte sourit de cet anachronisme : « Mon cœur est une crèche perpétuelle, depuis la nuit de Noël 2015. »

    Ah, la nuit de Noël !

    Cette nuit où les miracles semblent naturels et s’accomplir sans efforts : en un instant, Claudel crut ; sainte Thérèse de Lisieux sécha ses larmes ; en une minute, Philippe Guillard devint catholique.

    Ce fut à la fois étrange et naturel, nous raconte notre converti. Lui et sa femme s’apprêtaient à réveillonner, comme des milliers de Français. Autour d’un chapon et d’une douzaine d’huîtres, pas en contemplant un santon sur un peu de paille... Tout à coup, poussée par une inspiration irrésistible, Jeanne se tourne vers Philippe et lui dit fermement : « Je dois t’emmener là où tu veux aller. » Stupéfaction de ce dernier : « Quoi ? Mais je ne veux aller nulle part ! » S’ensuit un dialogue surréaliste : « Je t’assure que si, et nous allons y aller. − Mais où veux-tu aller ? − Je t’emmène à la messe ! − À la messe ? ! Non, je ne veux pas y aller, certainement pas ! − Je t’assure que nous allons y aller. » Et voilà que Jeanne, d’autorité, l’entraîne dehors dans le vent et la pluie. L’église n’est pas loin. Ils arrivent pile à l’heure. Jeanne pousse la lourde porte, ils trouvent deux places, tout derrière. L’orgue emplit l’espace. Et soudain, Philippe est envahi d’une lumière, « une lumière bleue, que je saurais plus tard être la lumière incréée, teintée de la couleur mariale », pleine d’une présence vivante, de la Présence, qui l’inonde de joie. En un instant, il croit. « À 20 h 30, je suis entré athée dans l’église, à 20 h 31, j’étais croyant et catholique », résume-t-il.

    La conversion miraculeuse d'un athée

    Comme saint Augustin, Philippe aurait pu s’exclamer : « Tard je T’ai aimée, Beauté ancienne et si nouvelle ! tard je t’ai aimé. Tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je T’ai cherché. » Marqué au fer rouge par une éducation catholique indigente et pleine de caricatures, l’adolescent révolté avait tourné le dos à Dieu. Définitivement, pensait-il.

    Il fallut des années des décennies de patience à Dieu pour lézarder l’épais mur que le scientifique athée avait érigé entre lui et son Créateur.

    Des années marquées par un « désir brûlant vers quelque chose de plus grand », par la recherche désespérée d’un sens à la vie, dans des chemins de traverse insatisfaisants psychanalyse, franc-maçonnerie, spiritualités orientales... Pour que l’orgueil tombe, et que son cœur puisse s’ouvrir, d’un coup, lors de l’estocade finale de cette nuit de Noël.

    Philippe Guillard raconte, avec une plume trempée dans ses larmes de reconnaissance (1), la céleste mécanique à l’œuvre dans son cœur qui permit ce divin rapt. Dans les deux ans qui ont suivi, le « nourrisson dans la foi » est nourri du miel et du lait de grâces mystiques peu communes : locutions de sainte Thérèse de Lisieux, visions... On comprend qu’après cette période bénie est désormais venu le temps du combat et de la Croix, autrement plus âpre et violent. L’homme se veut discret sur cette nouvelle phase qu’il racontera dans un nouvel ouvrage. Mais il ne regrette rien. « Je Lui ai tout abandonné. » Désormais, « c’est Dieu qui pilote. Le Seigneur a pris le volant et il va très vite ! ».

    (1)Et le Ciel s’est ouvert, par Philippe Guillard, Éditions des Béatitudes, 288 p., 18 €.