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Théologie - Page 27

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 4ème leçon : Que sait-on au sujet des racines de la liturgie (Ier au IIIème siècle) ?

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    Liturgie 4 – Que sait-on au sujet des racines de la liturgie (Ier au IIIème siècle) ? (66 mn) 

    https://youtu.be/85gLqRKLNmA  

    Denis Crouan aborde ici ce qu’on sait sur l’établissement de la liturgie au début de l’Eglise, durant les trois premiers siècles. Les sources historiques sont lacunaires. Ce qui est remarquable, c’est qu’il existe partout une base essentielle : ce qui a été institué par le Seigneur ou par les Apôtres. Le reste s’élabore peu à peu. La Tradition orale, la transmission par la mémoire sont essentielles. Saint Justin (100-165) nous donne la structure fondamentale des messes actuelles (pénitence, lecture, homélie, fraction du pain, action de grâce). 

    Peut-on parler de la « messe de toujours » ? Cette expression n’est valable que pour les paroles de la consécration (voir 1 Corinthiens 11, 23 Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain etc. ». 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 3ème leçon : Les bases de la liturgie à partir de la naissance du Christ jusqu’à la Pentecôte

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    Liturgie 3 – Les bases de la liturgie à partir de la naissance du Christ jusqu’à la Pentecôte (54 mn)  

    https://youtu.be/3AnoVLjJ4Vo   

    Denis Crouan aborde ici les bases de la liturgie : Le sens du sacré. 

    La vie de Jésus est le lieu où s’établit l’esprit de la liturgie chrétienne. On le voit dès sa naissance célébrée par les anges ce qui indique que tout a son sens dans le Ciel dont la terre n’est que la préparation et le vestige.  

    Le vieillard Siméon donne une autre note de la liturgie : elle est fondée sur la longue préparation de l’Ancien testament et tendue vers l’avenir qui est dans l’autre monde. 

    La sainte Cène montre Jésus assumant tous les rites de la Loi de Moïse (il est donc traditionnel) mais les transfigurant par l’amour : « Voici que je fais toutes choses nouvelles ». 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • "On ne peut régler la question tradi simplement par la loi" (abbé Amar)

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    Une tribune de l'abbé Amar publiée sur le site du journal La Croix via "le Forum catholique":

    Père Amar : « On ne peut régler la question tradi simplement par la loi »

    Pour le père Pierre Amar, l’un des fondateurs du Padreblog, la question des communautés traditionalistes est trop complexe et multiforme pour être traitée par des décrets. Il plaide pour un dialogue qui puisse favoriser de vraies rencontres.

    22/02/2022

    On a un peu de mal à suivre… C’est ce que pensent beaucoup de catholiques à propos du « feuilleton tradi », singulièrement relancé par le pape François depuis presque un an. Après Jean-Paul II et Benoît XVI, Rome semblait vouloir changer de paradigme avec le motu proprio Traditionis custodes(juillet 2021). Puis, dans une forme de jusqu’au-boutisme, survinrent les Responsa de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements (décembre 2021).

    Les choses semblaient assez claires : après les tentatives de ses deux prédécesseurs, le pape François réglait la question tradi. « Il faut mettre une limite et basta », avait-il dit aux évêques français reçus par la suite en visite dans la Ville éternelle. Et à ceux d’entre eux qui affirmaient qu’en France, à part quelques points de tension, la situation était assez apaisée, le pape et ses collaborateurs soulignaient que ces mesures concernaient surtout les États-Unis. Cependant, beaucoup conservaient l’impression que, pour punir quelques éléments turbulents, on avait décidé de punir toute la classe.

    Le sentiment de cette punition collective est resté, générant des réactions très différentes : de l’amertume des traditionalistes restés fidèles à Rome– « Qu’il est dur de s’entendre dire par son père : j’aurais préféré que tu n’existes pas ! », commentait l’été dernier un prêtre de la Fraternité Saint Pierre – jusqu’à l’autosatisfaction du « On vous l’avait bien dit ! » chanté en chœur par les lefebvristes et des ecclésiastiques de tout poil qui rêvaient d’en découdre avec la galaxie tradi, en passant par la perplexité assez générale de beaucoup de nos évêques. Dans leurs diocèses, et sans toujours être familiers avec cette sensibilité, ils prenaient soin de tous, et la volonté de paix de Benoît XVI, certes largement perfectible, leur convenait finalement plutôt bien.

    Le cas particulier de la Fraternité Saint-Pierre

    Mais cette perplexité est désormais plus grande encore : dans un décret en date du 11 février et adressé aux membres de la Fraternité Saint-Pierre, le pape affirme que le motu proprio Traditionis custodes ne les concerne pas. On imagine que cette mesure s’étendra aussi aux autres communautés traditionnelles ; ce qui laisse désormais très peu d’espace aux évêques. Et si ce décret règle une question précise et assez urgente, celle des ordinations sacerdotales, la situation pastorale semble hélas encore moins réglée à moyen et long termes.

    En à peine une année, la situation aboutit finalement au constat d’une grande violence. Violence vis-à-vis de Benoît XVI d’abord, dont ce projet de réconciliation, mûrement réfléchi, était l’œuvre de sa vie. Violence vis-à-vis du « Tradiland », qui se voit ballotté d’une mesure à l’autre, alors qu’il est composé de fidèles qui, somme toute, ne font que prier et célébrer comme le faisaient leurs (et nos) grands-parents. N’a-t-on pas simplement réussi jusque-là à semer de la perplexité à tous les étages et à humilier ces fidèles qui, depuis 1988, ont fait le choix audacieux de l’Église ?

    Cette violence se ressent à tous les niveaux : dans le juridisme d’un autre âge de la Congrégation, les leçons de morale des professionnels de l’obéissance, le rejet de l’ancien motu proprio et le zèle pour le nouveau, et, par-dessus tout, cette tendance à vouloir nous affronter les uns les autres. Dans ce contexte, le décret paternel et bienveillant de François pour les communautés traditionnelles surprend le village gaulois en pleine querelle et dans une situation bien humiliante pour nous tous.

    La réalité du terrain

    Une conviction semble se dessiner : on ne peut régler la question tradi simplement par la loi. Elle a montré son insuffisance pour gérer ce dossier complexe et multiforme. Quand, en plus, cette loi donne lieu à tant d’aménagements, de responsa, de décret, de communiqués explicatifs, de tribunes… n’est-ce pas finalement la preuve que la loi est mal faite ? Qu’elle fait plus partie du problème que de la solution ?

    Et si avec un peu de sagesse et de recul nous repartions du terrain pour sortir ensemble de cette dialectique délétère ? Nos divisions ne sont-elles pas anachroniques à l’heure où les catholiques pratiquants représentent moins de 2 % des habitants de ce pays ? L’heure du pragmatisme bienveillant n’a-t-elle pas sonné ? Ne faut-il pas tout simplement favoriser les rencontres, les échanges, nous fréquenter un peu plus pour trouver ensemble comment l’Église peut aider les tradis et comment les tradis peuvent servir l’Église ? De poser avec grandeur d’âme, de part et d’autre, les gestes concrets qui apaiseront les tensions et favoriseront l’union des cœurs ? D’approfondir nos richesses respectives, celles de saint Paul VI et celles de saint Pie V, de comprendre qu’elles sont comme deux écrins qui mettent en valeur un même joyau : le mystère de l’eucharistie ?

    L’Église n’appartient pas à ses membres : elle est celle du Christ. Le jour où était publié le décret du pape, nous entendions ces mots de l’apôtre saint Jacques : « La jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante, conciliante » (Lettre de saint Jacques 3, 16-17). Voilà tout un programme !

    (1) En ministère dans les Yvelines, le père Amar est l’un des fondateurs du Padreblog, aujourd’hui animé par une autre équipe. Dernier ouvrage publié : Prières de chaque instant (Artège, 2021).

  • L’origine de la liturgie dans l’histoire de l’humanité : 2ème cours de liturgie de Denis Crouan

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    Liturgie 2 - L’origine de la liturgie dans l’histoire de l’humanité (49 mn) 

    https://youtu.be/8lHK-BmFZtg   

    Denis Crouan part de généralités sur les premières croyances de la période préhistorique (du paléolithique et son animisme, en passant par le néolithique et l’apparition des paganismes). De là, il va dans les premiers mythes que l’on retrouve dans toutes les grandes religions et qui s’affinent dans le monde juif à mesure que prend corps et sens l’alliance avec Yahvé. On voit se mettre en place diverses notes de la liturgie : 1° Le respect pour le sacré ; 2° Le rôle du prêtre comme médiateur avec le Tout-autre ; 3° L’importance des rites et en particulier des sacrifices. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.

  • Le célibat sacerdotal : une manière d'aimer avant d'être une discipline

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    D'I.Media

    Le célibat est une manière d’aimer avant d’être une discipline selon Emilio Justo

     Au troisième et dernier jour du symposium sur le sacerdoce organisé au Vatican du 17 au 19 février, le Père Emilio Justo, professeur de théologie dogmatique à l’Université pontificale de Salamanque, a rappelé la légitimité du célibat sacerdotal dans l’Église catholique. Il a notamment assuré qu’il ne s’agissait pas simplement d’une question de discipline ou d’absence de relations sexuelles mais d’abord d’une manière d’aimer et de se donner à Dieu et à la communauté ecclésiale.

    Dans la salle Paul VI et devant quelque 400 participants, le prêtre espagnol né en 1977 est d’abord revenu sur les critiques entendues quant à l’obligation du célibat dans l’Église latine. Il a confié en préambule qu’il s’agissait de questions « constamment soulevées » dans l’histoire. Citant un certain nombre d’arguments – l’exigence du célibat a des motivations païennes, elle n’a pas été une constante, elle limite les vocations, les traditions orientales ont des prêtres mariés, etc. -, le jeune prêtre a reconnu que des éléments plus contemporains remettaient aussi en cause le célibat, à commencer par la crise des abus commis par les clercs. « Des arguments légitimes et éclairants côtoient des approches très contestables », a-t-il expliqué, reconnaissant qu’il était important, pour une bonne compréhension du célibat, de répondre aux questions psychologiques, sociales et pédagogiques qu’il peut soulever.

    Il a cependant assuré que la relation entre le sacerdoce et le célibat était une question fondamentalement théologique. « Le célibat n’est pas une question accidentelle de la vie sacerdotale », a-t-il en ce sens affirmé, « il est lié à la façon dont on comprend ce qu’est l’Église et ce que signifie le ministère ordonné dans l’Église ».

    Retour historique sur le célibat

    Le théologien a alors dressé un bref rappel historique du célibat dans l’Église, revenant d’abord sur l’idée selon laquelle la règle du célibat des prêtres ne remonterait qu’au 12e siècle. En réalité, dès le 4e siècle, « certaines décisions normatives montrent que la continence sexuelle était exigée de ceux qui recevaient le ministère ordonné ». Et de citer par exemple le canon 33 du concile d’Elvire (vers 305) : « Il a paru bon d’interdire absolument aux évêques, aux prêtres et aux diacres, soit à tous les clercs employés au ministère, d’avoir des relations avec leurs épouses et d’engendrer des enfants ».

    Si des hommes mariés pouvaient devenir prêtre, l’exigence de la continence sacerdotale a, dès les premiers siècles de l’Église, été introduite. Et par ailleurs, « dans tous les cas, après l’ordination, le mariage n’est pas autorisé », a-t-il fait constater.

    Une explication à la continence perpétuelle

    Cette continence est d’abord principalement liée à la célébration des sacrements par le prêtre. Elle exige une « pureté cultuelle » pour le service de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les prêtres devaient conserver la « sainteté » pour pouvoir faire leur service au temple, et ainsi respecter des règles de pureté. « Les prêtres vivent dans le temple pendant leur service cultuel et sont donc séparés de leurs épouses », détaille le théologien.

    Or, poursuit-il, ce lien entre service sacerdotal et pureté est repris et renouvelé par les Pères de l’Église. Car si le sacerdoce du Christ est « existentiel et donc permanent », la continence sexuelle du ministre ordonné devient perpétuelle.

    Le prêtre n’est pas appelé à la solitude

    Dans son propos d’une trentaine de minutes, le conférencier a insisté pour dire que le prêtre – célibataire – n’était pas appelé à la solitude. « La dimension ecclésiale du célibat présuppose que, dans la communauté chrétienne, le ministre ordonné aime et est aimé ». Il a alors assuré que le « problème spirituel le plus important » de nombreux prêtres ne résidait pas dans leur renoncement au mariage et à leur propre famille, « mais dans l’absence d’une communauté chrétienne vivante dans laquelle ils peuvent se donner ».

    C’est sur ce don que le Père Justo a ensuite insisté. Devant les « tentations individualistes », le célibat est une forme existentielle qui doit façonner la vie des ministres pour le service de la communauté et des autres. « Vivre le célibat signifie aimer, d’une manière différente du mariage, mais très réelle et humaine ». En ce sens, le célibat n’est pas simplement une discipline ou une simple absence de relations sexuelles mais « une manière d’aimer ».

    Lors de l’inauguration du symposium sur le sacerdoce, le pape François a rappelé que « le célibat est un don que l’Église latine conserve ». Il a insisté sur le fait que « sans amis et sans prière, le célibat peut devenir un poids insupportable et un contre témoignage à la beauté même du sacerdoce ».

  • Cardinalis : un magazine pour informer les cardinaux

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    Les cardinaux ne se connaissent pas et sont souvent mal informés par des médias pas ou peu au fait des subtilités ecclésiales.

    C’est pourquoi les princes de l’Eglise doivent être bien informés par un journal fidèle au Magister et qui leur permettra de se connaître mutuellement afin de prendre les bonnes décisions durant les moments importants de la vie de l’Eglise. En effet, « les Cardinaux assistent également le Pontife Romain (…) par les divers offices qu’ils remplissent en apportant leur concours au Pontife Romain surtout dans le soin quotidien de l’Église tout entière. » (Can. 349).

    C’est le rôle du magazine Cardinalis qui est traduit en anglais, italien, français et espagnol afin que chaque cardinal puisse le lire sans difficulté. Il est ensuite envoyé directement à l’adresse personnelle de tous les cardinaux.

    Le magazine Cardinalis est envoyé en quatre langues à tous les cardinaux du monde et rédigé par les meilleurs vaticanistes du moment. Le but : offrir une information véritable sur l’Eglise aux cardinaux pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions dans les moments importants de la vie de l’Eglise.

    Aujourd’hui l’Eglise est en crise. Les fidèles sont souvent perdus. Certains évêques, remettent parfois directement en cause le Magister de l’Eglise. L’abrogation récente du motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum a suscité également de nombreuses incompréhensions chez une grande partie des fidèles. Cardinalis se propose de décrypter en profondeur cette actualité en réunissant les meilleurs vaticanistes de la planète afin d’offrir aux cardinaux une information claire et de qualité. En effet, ce sont les cardinaux qui sont les principaux conseillers du Pape durant son pontificat et qui élisent son successeur. Il est donc vital qu’ils puissent avoir accès à une information de qualité.

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  • La science peut-elle vraiment prouver l’existence de Dieu ?

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    galaxy-11188©Pixabay-620x330.jpg

    Formellement parlant, la science explique le « comment » et se trouve démunie devant le « pourquoi », objet de la philosophie. C’est qu’il ne s’agit pas du même ordre, il convient de les distinguer, trop souvent dans le passé, la science ayant été utilisée à tort comme une arme contre la religion.

    Lu dans le mensuel « La Nef » à propos de la parution de l’ouvrage  « Dieu, la science, les preuves » dont les auteurs, M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies, ont vendu 135.000 exemplaires en trois mois (ils étaient la semaine dernière à Bruxelles où ils ont donné une conférence) :

    « Quand la plupart des scientifiques professionnels – fussent-ils croyants – entendent proclamer que « la science prouve l’existence de Dieu », ils lèvent les yeux au ciel, voire tapent du poing sur la table. On peut les comprendre, car si l’on prend le mot « science » en son sens strict, qui est aussi devenu le plus courant, il est faux que la science puisse faire une telle chose. Ce n’est pas une question de fait, mais une question de droit.

    Ce que l’on appelle « science » en effet depuis Galilée, n’a pas pour objet les premiers principes et les premières causes, à la façon de la métaphysique définie par Aristote (qui, certes, s’appelait « science » au Moyen-Âge), mais la réalité matérielle considérée sous son seul aspect quantifiable et mesurable. En d’autres termes, la science s’occupe du fonctionnement du monde physique, dont elle cherche à percer les lois, grâce à la méthode expérimentale et à l’outil mathématique. Elle ne s’occupe nullement de statuer sur son origine ultime – s’il en a une.

    Il est donc constitutivement impossible, par définition même de son objet et de ses méthodes, que la science prise en ce sens, c’est-à-dire la science physique mathématisée rencontre Dieu sous ses microscopes, dans ses tubes à essais ou sur le cadran de ses interféromètres. Même à titre d’entité invisible (la physique des particules n’en manque pas !), Dieu n’est pas une hypothèse scientifique : aucun système d’équations, dans un traité d’astrophysique, n’aura pour solution possible « Dieu ». Le Catéchisme de l’Église catholique affirme d’ailleurs (§ 31) que les preuves de l’existence de Dieu – car il en existe – « ne relèvent pas des preuves que cherchent les sciences naturelles ».

    Mais alors ? M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies (B&B ci-après) se sont-ils égarés ? La science n’a-t-elle absolument rien à nous dire sur la question qui nous intéresse ? Non, pas du tout ! Ce serait mal comprendre. Il se trouve simplement qu’il existe un quiproquo sur le rôle de la science dans cette affaire. S’il est exclu que la science, en tant que telle, puisse s’intéresser à l’existence de Dieu, ni encore moins la prouver, on peut soutenir en revanche, avec B&B, que certaines données issues de la science (le Big-Bang, le réglage fin des constantes cosmologiques, l’information spécifique de l’ADN) peuvent être utilisées légitimement par la réflexion philosophique, pour construire des arguments tendant à démontrer l’existence de Dieu. C’est ce que font, sans le dire très explicitement, les auteurs du livre. D’où le potentiel malentendu.

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  • Le "catholicisme liquide" et la voie synodale allemande

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    De George Weigel* sur First Things :

    LE CATHOLICISME LIQUIDE ET LA VOIE SYNODALE ALLEMANDE

    16 février 2022

    Il y a vingt ans, pendant le Carême de 2002, j'ai commencé à utiliser le terme "Catholic Lite" (catholicisme allégé) pour décrire un projet qui détachait l'Église de ses fondements dans l'Écriture et la tradition : un catholicisme qui ne pouvait pas vous dire avec certitude ce qu'il croit ou ce qui fait une vie juste ; une Église aux frontières ouvertes, incapable ou non désireuse de définir les idées et les actions par lesquelles la pleine communion avec le Corps mystique du Christ est brisée. Le projet Lite catholique était typiquement promu comme une réponse pastorale aux défis culturels de la modernité tardive et de la postmodernité ; la modernité tardive et la postmodernité ont répondu, non pas avec un enthousiasme pour le dialogue, mais avec un bâillement à peine étouffé.  

    Je ne connais aucun cas où le projet Catholic Lite a conduit à un catholicisme dynamique, accomplissant le travail que le Pape Saint Jean XXIII et le Concile Vatican II ont confié à l'Église : la conversion et la sanctification du monde. Au contraire, le projet Catholic Lite a toujours conduit à une sclérose ecclésiastique. Le catholicisme qui est vivant et vital aujourd'hui est un catholicisme qui embrasse la symphonie de la vérité catholique comme la réponse à l'aspiration du monde à une véritable libération humaine et à une authentique communauté humaine : une Église de pécheurs qui s'efforce d'atteindre la perfection chrétienne. Le catholicisme qui se meurt, partout, c'est l'Église du catholic Lite.

    J'ai appris à mes dépens, cependant, que l'expression "Catholic Lite" ne se traduit pas vraiment bien dans d'autres langues. Pendant des années, j'ai imaginé que l'omniprésence mondiale des produits Coca-Cola rendrait intelligible la phrase non traduite "Catholic Lite" ; idem pour l'image suivante que j'ai commencé à utiliser, "Catholic Zero", comme dans "Catholic Lite mène inévitablement à Catholic Zero". Je vous épargnerai les détails sanglants, mais certaines traductions récentes de mon travail ont été si dégoûtantes que j'ai changé d'image et que je parle maintenant de "catholicisme liquide" : une Église au contenu allégé qui s'inspire de la culture environnante et qui s'imagine qu'elle s'occupe principalement de faire de bonnes œuvres, au sens où le monde l'entend.

    La mort susmentionnée du projet du Catholic Lite ou du Liquid Catholicism est maintenant pleinement exposée dans la "Voie synodale" allemande : un processus pluriannuel, dominé par les bureaucrates et les universitaires de l'Église, qui semble déterminé à réinventer l'Église catholique comme une forme de protestantisme libéral. Plus récemment, le Sentier synodal a décidé d'utiliser la crise des abus sexuels commis par des clercs de l'Église comme une justification pour une reddition totale à l'esprit du temps en matière d'idéologie du genre et d'éthique de l'amour humain. Il est important de comprendre, cependant, que l'échec prévisible du Sentier synodal sur ces questions "brûlantes" reflète une apostasie plus profonde qui s'exprime par deux notions évangéliques mortelles.

    La première apostasie soutient, tacitement mais sans équivoque, que la révélation divine dans l'Écriture et la tradition n'est pas contraignante dans le temps. Le Seigneur Jésus dit que le mariage est éternel ; la voie synodale peut changer cela. Saint Paul et toute la tradition biblique enseignent que l'activité homosexuelle viole le plan divin pour l'amour humain inscrit dans notre création mâle et femelle ; la Voie synodale peut changer cela, parce que nous, les postmodernes, savons mieux. Deux mille ans de tradition catholique, confirmée définitivement par le pape Jean-Paul II en 1994, enseignent que l'Église n'est pas autorisée à ordonner des femmes au diaconat, à la prêtrise ou à l'épiscopat, car cela fausserait la relation sponsale du Christ Grand Prêtre avec son Épouse, l'Église ; l'esprit du temps dit que c'est absurde et la Voie synodale allemande est en accord avec l'esprit du temps. Ainsi, voilà la première apostasie : l'histoire juge la révélation ; il n'y a pas de points de référence stables pour l'auto-compréhension catholique ; c'est nous qui sommes responsables, pas le Christ Seigneur. 

    La deuxième apostasie enseigne une fausse notion de la liberté comme "autonomie". Pourtant, la liberté authentique n'est pas "l'autonomie". L'"autonomie" est un enfant de trois ans qui tape volontairement sur un piano, ce qui n'est pas de la musique, mais du bruit (à l'exception de Mozart). La liberté authentique, c'est un musicien qui a maîtrisé les disciplines du jeu au piano (souvent par la corvée d'exercices ennuyeux), de la lecture et de l'exécution d'une partition musicale (une autre forme de règles), créant ainsi une belle musique. Comme l'Église catholique l'entend, la liberté authentique consiste à faire la bonne chose pour la bonne raison, par habitude morale (aussi appelée "vertu"). La liberté authentique n'est pas le "choix", ou tout autre mantra stupide de l'époque. La liberté en tant que volonté est un esclavage auto-induit. La liberté authentique est la libération par la vérité morale pour la bonté et la beauté.

    Le catholicisme liquide règne en maître dans les délibérations du chemin synodal allemand. Le résultat ne sera pas un renouveau évangélique mais un nouvel abandon de l'Evangile. 

    * George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la chaire William E. Simon en études catholiques.

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie

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    Suite à la fermeture du site français « Pro liturgia », l’Institut belge Docteur angélique a demandé à son fondateur, Denis Crouan, de donner les fruits de plus de 20 ans de travail à travers un cours complet de liturgie, posté sur Internet à l’usage de chacun.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE - 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

    Liturgie 1- Qu’est-ce qu’une liturgie de façon générale et plan de ce cours, par Denis Crouan (35 mn)  

    https://youtu.be/CUJD8S4Dn9A   

    Cette leçon introductive définit ce qu’est la liturgie et donne le plan général de ce cours.  

    Définition de théologie scientifique : « Une œuvre de beauté venant du peuple et tournée vers Dieu à travers des rites » 

    Définition en théologie mystique : « Le chant de l’épouse (l’Eglise) qui, portée par l’Esprit Saint, s’adresse à l’Epoux (Dieu) et reçoit en retour des grâces de Dieu ». 

    La liturgie est donc accompagnée et trouve sa valeur dans quatre qualités : « amour et respect, effacement de soi et transparence ». Sans ces valeurs inséparables, la liturgie est un chant mort. 

  • L'Église allemande à toute voile vers le schisme

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    De Luisella Scrosati sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'Église allemande fait parvenir ses documents controversés à Rome

    7-02-2022

    Révision du célibat des prêtres et du diaconat féminin : voilà les deux exigences de rupture flagrante consignées noir sur blanc dans deux documents du synode allemand et adressés au pape. On peut maintenant comprendre pourquoi la boue a été déversée sur les vrais adversaires : de Voderholzer à Woelki, jusqu'à Benoît XVI...

    A 180 Km/h tout droit vers le schisme. Telles sont la vitesse et la direction que le Synode allemand, qui en est à sa troisième assemblée générale, a prises lors de sa réunion du 3 au 5 février dernier. 174 voix pour (avec 6 abstentions) et seulement 30 contre ont fait passer le plus grand document voté ces derniers jours (8 documents en 9 heures), consacré aux "femmes dans les services et les ministères de l'Église". Parmi les partisans, on trouve également environ 2/3 des évêques allemands présents à l'assemblée.

    Un ramassis de clichés, des reconstitutions historiques qui sont tout sauf exactes, des slogans sur l'égalité des sexes qui visent à dénoncer l'oppression des femmes par le prêtre masculin, l'adoration de la nouvelle source de la Révélation, c'est-à-dire la Modernité, et des interprétations soi-disant " joyeuses " du Concile Vatican II.

    C'est ce qu'on peut voir, par exemple, dans la demande d'envisager l'ordination des femmes, en s'appuyant sur le fait que Vatican II aurait fait de l'apport de l'Évangile au monde entier une priorité pour l'Église. En bref, puisque les vocations masculines s'effondrent, il faut s'ouvrir à l'ordination des femmes comme diacres et prêtres, sinon, adieu l'évangélisation. Cela semble plus cléricaliste que le cléricalisme auquel la guerre avait été déclarée. Ou comme lorsqu'on évoque le même Concile œcuménique, avec la décision malheureuse d'instituer le diaconat marié (en vérité, après la conclusion du Concile), avec le Motu Proprio Sacrum Diaconatus Ordinem de Paul VI, pour affirmer que l'admission du diaconat permanent marié était une promesse pour l'ouverture ultérieure au diaconat féminin. Où est-il écrit que le diaconat permanent masculin devait s'ouvrir au diaconat féminin ? Manifestement nulle part, mais tout est en place pour tenter d'acculer la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, désormais très faible.

    Il est vraiment difficile d'expliquer comment il est possible que plus de 80 % des participants au Synode aient pu approuver des déclarations telles que la suivante : "Dieu se fait homme pour que l'homme puisse participer à la vie divine. Celui qui, dans ce contexte théologique, considère comme important le sexe biologique incontesté de Jésus en tant qu'homme court le danger de mettre en doute le salut de la femme par Dieu, car seule la nature humaine que Dieu a assumée est sauvée". (...)

    En Allemagne, ils ne semblent pas comprendre qu'en s'incarnant, Dieu a assumé la nature humaine - qui, en tant que "nature", n'est ni masculine ni féminine - et qu'en ce sens, il l'a objectivement sauvée. C'est pourquoi saint Paul peut affirmer qu'"il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un dans le Christ Jésus" (Ga 3,28). Le sacerdoce ministériel (in persona Christi capitis), par contre, est différent, puisqu'il se situe dans la relation sponsale entre Dieu et son peuple, accomplie dans le mariage entre le Christ et l'Église, comme l'a clairement expliqué la Congrégation pour la doctrine de la foi en 1976 : " il faut admettre que, dans les actes qui requièrent le caractère d'ordination et dans lesquels est représenté le Christ lui-même, auteur de l'Alliance, époux et chef de l'Église, dans l'exercice de son ministère de salut [...]. ...], son rôle doit être soutenu (c'est le sens premier du mot personne) par un homme : ce qui ne découle d'aucune supériorité personnelle dans l'ordre des valeurs, mais seulement d'une diversité de fait au niveau des fonctions et du service". Ce qui revient à dire que dans le mariage, être un homme ou une femme n'est pas la même chose...

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  • Synodalité : quand François se réfère abusivement à saint Vincent de Lérins

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    De Nicolas Bux sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La tradition vivante et le malentendu sur Vincent de Lérins

    25-01-2022

    La fidélité à la Tradition est le principe de tout véritable progrès dans l'Église. La synodalité, en revanche, représente une rupture. François montre une incompréhension de la " tradition vivante " lorsqu'il fait une célèbre citation de saint Vincent de Lérins, dont la pensée se référait pourtant - dans son intégralité - au dogme. 

    Le cardinal John Henry Newman a exhorté : "Construisez sur des fondations anciennes et vous serez en sécurité : ne commencez rien de nouveau, n'expérimentez rien... de peur que dans votre vieillesse votre Mère (l'Église) ne soit déshonorée". Dans ce discours de 1849 sur la mission catholique, le saint énonce un principe : la fidélité à sa propre histoire est une garantie de stabilité pour l'avenir. C'est ainsi que cela devrait être pour chaque catholique : la fidélité à la Tradition pour innover ou construire l'Église de manière stable et " antisismique ". Mais aujourd'hui, avec le cheval de Troie de la synodalité, ils veulent faire passer le déséquilibre et la rupture.

    Selon le pape François, la synodalité exprime la nature de l'Église, sa forme, son style, sa mission, et fournit certaines de ses déclinaisons : par opposition aux rigidités et aux verticalismes hiérarchiques, la synodalité devrait être considérée comme le mouvement même de la Tradition, qui conduirait à se tourner vers le sensus fidei et son infaillibilité "in credendo" ; du fait que synodalité signifie "marcher ensemble", c'est le peuple de Dieu et non quelqu'un d'autre, même s'il est berger de l'Église, qui indique la direction du voyage, car le peuple aurait le "nez". Par conséquent, selon certains, la synodalité corrige la primauté pétrinienne, et donc les baptisés qui participent au culte, à l'écoute et à l'enseignement de la parole peuvent aussi gouverner l'Église ; cela permettrait de surmonter le " paternalisme " de la hiérarchie : il est dommage que ceux qui soutiennent cela ne se soient pas rendu compte que c'est précisément le paternalisme qui a produit, par exemple, Traditionis custodes.

    Tout cela semble découler de la notion de "tradition vivante" que le pape François a à l'esprit lorsqu'il recourt à la citation de saint Vincent de Lérins (Lerino) : "ut annis scilicet consolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate" (progresser, se consolider avec les années, se développer avec le temps, s'approfondir avec l'âge). Il le mentionne dans l'encyclique Laudato si' (121) de 2015, pour indiquer l'autocompréhension croissante de l'Église en phase avec le dialogue avec le monde et en même temps dépendante de celui-ci ; dans son discours du 11 octobre 2017 - vingt-cinquième anniversaire de la constitution Fidei depositum de Jean-Paul II sur le Catéchisme de l'Église catholique - pour justifier la modification de l'article sur la peine de mort ; ou encore, dans le discours de clôture de l'assemblée synodale sur l'Amazonie, le 26 octobre 2019 ; enfin, dans le discours aux fidèles du diocèse de Rome, le 18 septembre 2021, pour lancer le processus synodal. On peut en déduire que cette citation constitue l'aune récurrente à laquelle il mesure la "rigidité" ou non des personnes et des choses.

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  • Une initiative pour prévenir un nouveau schisme allemand

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    De Catholic News Agency :

    Une nouvelle Réforme est-elle en train de naître en Allemagne ? L'initiative “New Beginning” écrit aux évêques du monde entier.

    3 février 2022

    Alors que l'assemblée d'ouverture du Chemin synodal se déroule en Allemagne, l'initiative “New Beginning” ("Nouveau départ") a mis en garde contre un schisme issu du pays. Dans une lettre adressée aux évêques de ce pays et du monde entier, les organisateurs décrivent "un esprit de rébellion" à l'œuvre qui trahit l'évangile.

    Dans leur essai "Sept questions à l'Église catholique d'Allemagne sur la liberté et l'autonomie", l'initiative exprime sa crainte que le Chemin synodal ne proclame un nouveau paradigme d'autodétermination radicale et absolue qui pourrait conduire l'Église d'Allemagne au schisme.

    L'initiative se décrit comme une association de théologiens, philosophes et anthropologues qui appellent à une réforme radicale de l'Église catholique, mais qui ne considèrent pas la Voie synodale allemande comme une solution viable.

    L'essai dit : "L'accent n'est plus mis sur le Seigneur - sa parole et sa volonté - mais sur l'homme - sa volonté, ses intérêts, son identité, ses désirs, sa liberté de déterminer ce qui est l'affaire de l'Église, ce qui semble encore plausible devant le tribunal de la modernité ... ce qui peut et ne peut pas être enseigné et vécu."

    L'initiative demande aux évêques de l'Église catholique d'user de leur influence pour prévenir le schisme : "Le fait que le pape Léon X ait un jour rejeté les thèses de Martin Luther comme une "chamaillerie de moines" sans intérêt a peut-être été l'erreur la plus importante de l'histoire de l'Église. Exactement 500 ans plus tard, l'Église catholique romaine s'apprête à nouveau à minimiser un débat théologique dans un pays pas si lointain, à l'ignorer et à le considérer comme un problème allemand. Le prochain schisme de la chrétienté n'est pas loin. Et il viendra à nouveau d'Allemagne". 

    En janvier, l'initiative “New Beginning” a remis au pape François un "manifeste pour la réforme", signé par 6 000 catholiques. Elle affirmait que la voie synodale "abuse de l'abus", c'est-à-dire qu'elle instrumentalise les discussions nécessaires et urgentes à la suite du scandale des abus sexuels pour changer l'Église selon son agenda.

    L'initiative indique qu'outre les 67 évêques allemands, environ 2 000 évêques dans le monde, ainsi que 500 congrégations, institutions et mouvements catholiques, ont reçu un texte explicatif intitulé "Ceci n'est pas l'Évangile" et une invitation théologique à un débat scientifique : "Sept questions à l'Église catholique en Allemagne sur la liberté et l'autonomie".

    Le groupe a également ajouté à ces deux documents une collection de citations et de déclarations de théologiens et d'évêques dans le processus de la Voie synodale, ainsi que des déclarations typiques du processus qui, selon eux, montrent "que son agenda n'est pas compatible avec l'enseignement continu de l'Église universelle."