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Doctrine Sociale - Page 37

  • Faut-il éviter de se dire chrétien en politique ?

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     Lu sur le site de l’agence « cathobel » : 

    468007-d80055b81847266e4af5ab39eda1709d.jpgLe sénateur CD&V Rik Torfs, par ailleurs professeur de droit canon à la KUL, a lancé une pavé dans la mare ce week-end, en critiquant, entre autres, la mise en veilleuse de l’appartenance chrétienne de la doctrine de son parti (…)

    Faut-il avoir peur de se dire chrétien dans la vie active ? C’est un peu ce qu’on pourrait croire au vu de ce qui se passe en politique. Rappelons-nous le tollé qu’a fait la révélation de Jean-Michel Javeaux, co-président d’Ecolo lorsqu’il s’est dit croyant. Depuis quelques années, les politiques semblent, dans leur majorité, « frileux » de se revendiquer des valeurs de l’Evangile, qui sont pourtant des valeurs humanistes. Le Christ est le premier « humaniste ». Au fil des ans, le PSC est devenu cdH, l’Université Catholique de Louvain (UCL) a longtemps débattu sur l’opportunité de garder le « C » dans son appellation. Même les Scouts catholiques de Belgique sont devenus les scouts de Belgique. Exit le mot « catholique ».(…)

    Pour en revenir à Rik Torfs, il a reçu ce dimanche le soutien de certains milieux chrétiens dui nord du pays, ainsi que de la section des jeunes de son parti. Rassurant ! Le président des jeunes du CD&V, Pieter Marechal, a jugé que Rik Torfs a, à tout le moins, formulé plusieurs remarques à bon escient et que « le chemin du redressement est encore long » pour ce parti lourdement défait aux dernières législatives, et actuellement toujours sous les 15% dans les sondages.  Les Jeunes CD&V plaident en faveur d’un « axe fort » Beke-Torfs pour remettre l’idéologie du parti sur les rails. Un congrès de refondation du parti s’impose, selon eux. Les étudiants chrétiens-démocrates (CDS) de Gand et d’Anvers suivent Rik Torfs, déplorant que le CD&V, « par crainte de perdre davantage de voix, repousse depuis des années le débat idéologique« . Pour les conservateurs de la Christenunie (Union chrétienne), le CD&V est devenu un « caméléon politique« . « S’il ne se reprend pas, il ferait mieux de disparaître et laisser la place à une nouvelle génération de chrétiens volontaires et fiers » .(…) Alors ?  A quand un vrai débat sur valeurs de l’Evangile en politique et en dans la vie active ? Ici : Faut-il éviter de se dire chrétien en politique ?

    Selon « La Libre », les critiques du sénateur Rik Torfs sur son parti le CD&V ne donneront pas lieu à une sanction à son égard mais les démocrates-chrétiens flamands en discuteront en interne, a indiqué dimanche le secrétaire d'Etat CD&V Servais Verherstraeten. (…) Le président du CD&V Wouter Beke a "invité" le professeur de droit canon pour une discussion. Il n'est pas question d'une exclusion du parti. Si Rik Torfs "veut porter avec nous les valeurs de la démocratie chrétienne auprès de l'électeur, je pense que l'on peut encore en récolter du succès", a-t-il commenté.  

    « La Libre » titre par ailleurs : Rik Torfs torpille son propre parti . Le point de vue d'un journal post-chrétien ?

  • Pour une écologie intégrale

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    Sur le blog de Pneumatis :

    L'écologie humaine dans ses implications ultimes: sobriété, solidarité, respect de la vie

    L’écologie humaine n’entend pas simplement introduire une pensée humaniste dans les questions écologiques. Elle est bien plus que cela. Elle est une écologie intégrale qui absorbe dans un même élan de communion la personne humaine avec tout son environnement naturel et social. Théologiquement fondée sur l’universalité du salut qui embrasse tous les êtres vivants de cette terre et les ordonne au Christ, l’écologie humaine est un appel adressé à chacun d’entre nous pour qu’il reprenne conscience de ses responsabilités à l’égard du monde qui l’entoure. Elle est un décentrement, une redécouverte de la liberté intérieure et de ses responsabilités comme citoyen, qui doit nous conduire vers un témoignage de pauvreté évangélique, une sobriété choisie et vécue dans le partage, une solidarité universelle en actes et en définitive vers un amour inconditionnel de la vie, singulièrement celle des plus faibles.

    Lire la note ici : pneumatis.over-blog.com

  • La laïcité dans le droit de l’Union européenne et de ses Etats membres

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    Laicite.jpgDans le cadre des lunch-débats qu’elle organise à l’Université de Liège, l’Union des Etudiants catholiques (Cercle « Ethique sociale ») a invité Mgr Piotr Mazurkiewicz a débattre de « La laïcité dans le cadre des institutions de l’Union européenne ».

    Monseigneur Mazurkiewicz est le Secrétaire général de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE). Il est aussi professeur ordinaire d’Ethique politique à la faculté  des Sciences politiques de l’Université de Varsovie.

    La rencontre aura lieu le mardi 28 février 2012 à 18h00 au bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er étage: salle des professeurs (accès par la grande entrée de l'immeuble) . Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F : 10 €  (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tel . 04.344.10.89 ou info@ethiquesociale.org

    Dans la perspective de ces échanges, voici quelques réflexions sur la notion de laïcité telle qu’elle s’est développée au cours des siècles et qui est loin de faire l’unanimité même au sein de l’Europe, la moindre des difficultés n’étant pas celle de savoir de quoi l’on parle exactement :

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  • Le manifeste des "chrétiens indignés"

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    Nous reproduisons ci-dessous un manifeste émanant d'un mouvement se réclamant des "chrétiens indignés". C'est interpellant et certainement digne d'intérêt alors que les dérives d'un certain libéralisme capitaliste ne peuvent nous laisser indifférents. Chacun(e) pourra se forger son opinion en visitant leur site : chretiensindignonsnous.org

    Manifeste des chrétiens indignés

    Venus d’horizons différents, d’âges, de situations familiales et professionnelles très variées, nous avons en commun notre foi, notre appartenance à l’Église catholique et nos convictions sociales et politiques. Profondément interpellés par la crise qui traverse notre époque, nous nous interrogeons sur nos responsabilités et celle de notre entourage chrétien.

    Notre premier acte d’engagement consiste à prendre la parole.

    Nous associons notre voix à celle de tous ceux qui dénoncent depuis si longtemps le système économique néo-libéral qui régit économies et sociétés depuis près de trente ans. Disciples du Christ, nous ne craignons pas d’exprimer notre révolte contre un ordre profondément anti-évangélique dont les conséquences désastreuses ne peuvent plus être contestées. Ainsi :

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  • Le regard d'un économiste flamand sur le message chrétien

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    Un économiste flamand souligne le « sens du message chrétien » : Geert Noels interviewé par Boudewijn Van Peteghem dans « Tertio » (source : zenit.org)

    “Le message chrétien a beaucoup de sens (…). Je n’exclus pas de revenir un jour à l’Eglise”, confie l’économiste flamand Geert Noels interviewé par Boudewijn Van Peteghem dans « Tertio », hebdomadaire flamand chrétien qui traite de thèmes politiques, sociaux, économiques, culturels, éthiques et religieux (Cf.Tertio n. 622 du 11 janvier 2012, http://www.tertio.be/sitepages/index.php?page=archief&id=2401). Pour l’économiste, il s’agit de bien autre chose que d’histoires d’argent. Pour sortir de la crise, il prône le retour à la « solidarité », en famille, entre amis.

    Mieke Derde, doctorante en théologie biblique à l'université de Leuven (Louvain) et professeur de physique-chimie, retient l'essentiel de cet entretien, pour les lecteurs de Zenit.

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  • Le progressisme culturel

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    Selon Louis-Marie Lamotte,  sur le blog « contre-débat » le progressisme chrétien, le vrai, si l’on peut dire, celui de l’après-guerre et non ses actuels succédanés n’a tout d’abord pas songé à remettre en cause les vérités de foi :

     « (…) Ce que les progressistes remettaient en cause, c’était la doctrine sociale de l’Eglise, qu’ils regardaient comme un obstacle entre les chrétiens et la classe ouvrière : en sorte qu’ils préconisaient, avec plus ou moins de netteté, son abandon. (…)

     « La comparaison a ses limites et porte bien sûr une part d’anachronisme, mais il semble que les catholiques de France soient aujourd’hui en proie à la tentation de ce qu’on peut appeler un progressisme culturel, dont une partie de l’épiscopat, il faut bien le dire, a malheureusement tracé la feuille de route (…)

     « Qu’est-ce que le progressisme culturel ? De même que le progressisme de l’après-guerre voyait dans le communisme une force qui devait inéluctablement s’imposer, le progressisme culturel d’aujourd’hui voit dans les usages et dans la production du « monde de la culture » en place un fait qu’on aurait bien tort de négliger et plus encore de combattre, hélas séparé du Christ et de l’Eglise.

     « Et de même que le progressisme de l’après-guerre, à cette fin, liquidait la doctrine sociale de l’Eglise, ce mur supposé entre les chrétiens et la classe ouvrière, le progressisme culturel liquidera ce qui constitue à ses yeux le principal obstacle entre l’Eglise et le « monde de la culture », savoir : la culture chrétienne, cette culture qu’ont engendrée des siècles de foi marquant les sociétés de son empreinte temporelle.

     « Il me semble qu’on retrouve assez nettement ces thèmes dans le discours d’un évêque français que je ne nommerai pas (…) Ainsi, nous dit ce prélat, (...) la « sanctuarisation » des images, des idées ou des mots de la foi chrétienne contribue à les affubler d'un copyright qui les met sous une protection telle qu'ils deviennent impropres à garder leur capacité à être entendus dans leur élan de vie. Si l'on préserve la foi du choc des cultures, on la tue. (…), la foi n’est plus possible qu’inscrite dans le « foisonnement de la vie et des expressions culturelles ». Après la fameuse pastorale de l’enfouissement de l’Eglise dans le monde, le progressisme culturel entend donc enfouir la foi dans la culture dominante, ce qui signifie très logiquement liquider la culture chrétienne.(…)

     « Rome, quant à elle, n’était pas dupe. Le 19 janvier 2012, la secrétairerie d’Etat du Vatican, en réponse à une question du R.P. Cavalcoli O.P., appelait les chrétiens à une « ferme réaction » au spectacle de Romeo Castellucci, que tel archevêque français nous donnait pour une catéchèse sur la kénose. Et surtout, le Pape Benoît XVI, lors de son voyage à Malte, répondait par avance à la tentation du progressisme culturel :« Dans le contexte de la société européenne, les valeurs évangéliques encore une fois deviennent une contre-culture, tout comme elles l’étaient au temps de saint Paul » Bien loin de la tentation du progressisme culturel, le Souverain Pontife plaidait donc pour une culture chrétienne de dissidence et de résistance. Il reste à souhaiter qu’il soit largement entendu…. Voir ici : Le progressisme culturel

  • L'économie a besoin d'éthique pour fonctionner en vue de l'homme

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    C'était le 18 août dernier. Dans l'avion qui l'emmenait vers Madrid pour y retrouver les jeunes présents aux JMJ, le pape répondait ainsi aux questions des journalistes :

    «La crise économique actuelle confirme ce qui était déjà apparu lors de la précédente grande crise économique à savoir que la dimension éthique n'est pas une chose extérieure aux problèmes économiques mais une dimension intérieure et fondamentale.

    L'économie ne fonctionne pas seulement selon une autorégulation mercantile mais elle a besoin d'une raison éthique de façon à fonctionner en vue de l'homme. Il apparait donc de nouveau, comme Jean-Paul II l'avait écrit dans une encyclique sociale, que l'homme doit être le centre de l'économie et que l'économie ne peut se mesurer par les profits maximum mais pour le bien de tous et pour la responsabilité de l'autre. L'économie fonctionne bien si elle fonctionne de façon humaine et pour la responsabilité des autres. Mais cette responsabilité a aussi plusieurs dimensions. Responsabilité non seulement vis-à-vis de soi même mais aussi envers les autres nations, pour le monde.

    L'Europe est responsable pour l'entière humanité et il faut toujours penser les problèmes économiques avec cette clé de la responsabilité pour les autres, pour les parties du monde qui souffrent, pour ceux qui ont faim et ceux qui n'ont pas de futur.

    Troisième dimension, il faut penser l'économie en termes de responsabilité pour le futur. Nous savons que nous devons protéger notre planète et protéger le fonctionnement du service du travail économique pour tous. Nous devons aussi penser pour demain mais aussi pour aujourd'hui : si les jeunes d'aujourd'hui ne trouvent pas de prospectives dans leur vie, notre 'aujourd'hui' est dans l'erreur, il est mauvais. La doctrine sociale de l'Église ouvre la capacité de renoncer au maximum du profit et voir les choses dans la dimension humaniste et religieuse. C'est-à-dire : être l'un pour l'autre. On peut ainsi ouvrir des routes où les gens, dans les différentes parties du monde ne travaillent pas seulement pour eux mais aussi pour les autres.

    Ceci est possible. C'est un grand défi. Il faut une éducation le travail pour cela, c'est fondamental pour notre futur.»

    source : religioblog

  • Crise financière : l'irresponsabilité de notre système collectif

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    Liberté politique propose une analyse de Pierre de Lauzun, directeur général-délégué de la Fédération bancaire française; il se demande si notre système collectif n’organise pas sa propre irresponsabilité :

    "Devant l’ampleur des crises que nous subissons, parler d’irresponsabilité va quasiment de soi. Mais elle va au-delà de ce qu’on dit habituellement.   

    Les marchés et les acteurs

    La première crise, celle de 2007, portait sur des crédits bancaires, empaquetés comme valeurs mobilières. La crise en a révélé les failles : des prêts trop souvent octroyés n’importe comment par n’importe qui, des instruments illisibles ou trop compliqués,  des notations peu fiables, un filtre insuffisant des professionnels qui mesuraient mal leurs risques. Des erreurs professionnelles graves, personnelles et collectives, qui sont en même temps des erreurs morales. On a péché, moralement, contre des exigences élémentaires de juste prix et de conseil. Encore faut-il rappeler le lien étroit entre compétence technique et moralité. Qui ne comprend pas la technique considérée a du mal à discerner ce qui est bien ou mal. Et qui ne respecte pas des règles morales ne peut être un bon professionnel sur la durée." ...

    Lire la suite : libertepolitique.com

  • Le cardinal Turkson favorable à une taxe sur les transactions financières

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    Source : http://www.cidse.org/PressMedia/

    À la veille du Sommet européen, le Cardinal Turkson demande l’instauration d’une Taxe sur les transactions financières (TTF), pour le bien commun :

    (Soesterberg / Bruxelles, le 26 janvier 2012) À quelques jours d’un Sommet européen extraordinaire sur la crise de la zone euro (30 janvier 2012), Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical pour la justice et la paix, s’est dit favorable à l’adoption d’une taxe sur les transactions financières et à un secteur financier créateur de richesses pour l’ensemble de la société. Le Cardinal Turkson a tenu ces propos lors du Comité Directeur annuel de la CIDSE, une alliance d’agences de développement catholiques qui défend depuis longtemps l’idée d’une TTF.

    Le Cardinal Turkson a déclaré : « Une mesure de taxation des transactions financières permettrait de ramener l’économie et la finance à leur véritable raison, y compris sociale. Cette mesure devrait se traduire par des taux équitables, modulés suivant la complexité des opérations, s’agissant surtout des opérations sur le marché dit « secondaire ».

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  • L'Homme nouveau : sommaire du numéro 1510 du 28 janvier 2012

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    Evénement

    Économie

    Le rôle de la monnaie

    La crise économique qui secoue le monde est intimement liée à la dégradation de la politique monétaire. Analyse.

    Dossier

    Débat

    Les cathos doivent-ils descendre dans la rue ?

    L'abbé Guillaume de Tanoüarn et l'abbé Pierre-Hervé Grosjean débattent sur le rôle des catholiques face au sacrilège.

    Actualités

    Au prochain consistoire, le Pape créera 22 cardinaux.

    Les chrétiens agissent : Il n'y a pas de sphère économique neutre.

    Pour Ovidiu Hurduzeu, l'économie profane a profané le monde. Un regard différent sur la crise.

    Diplomatie vaticane

    Benoît XVI face aux nations

    Pour la huitième fois de son pontificat et selon la tradition, le Pape Benoît XVI s'est adressé au Corps diplomatique.

    Culture

    Carte blanche : Jean de Viguerie évoque Jeanne d'Arc.

    Léon Tolstoï : une vie bouleversée par l'Évangile.

    Figure spirituelle

    Saint Albert Hurtado, apôtre du Christ au Chili.

    Magistère

    Les évêques appelés à suivre l'étoile qu'est le Christ.

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  • Le crépuscule du forum de Davos ?

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    "Il n’est facile pour personne de renoncer à ses convictions, même lorsque les faits les démentent. Personne n’accepte davantage d’apostasier un dogme qui lui garantit un statut confortable. Une interview récente de Klaus Schwab pourrait bien annoncer le crépuscule du Forum de Davos, tel qu’il le manage depuis quarante ans."

    A lire ici

    Voir également : radiovaticana.org

  • Mario Monti : la foi ne peut être réduite à une niche intime personnelle

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     Le nouveau président du gouvernement italien Mario Monti s’est rendu en  visite officielle chez Benoît XVI samedi 14 janvier. Répondant, le 18 janvier, aux questions de Radio Vatican et de   L’Osservatore Romano  , le président Monti s’est livré à une analyse précise des relations possibles entre Église et État, ainsi qu’à une évaluation éthique de la crise. Ses propos vont au-delà d’une simple évaluation de la situation italienne 

     « La relation entre les États et l’Église peut être considérée comme un pont, une ouverture qui abat les murs des égoïsmes nationaux, en affirmant le sens d’une appartenance qui signifie respect, responsabilité et solidarité », a-t-il tout d’abord déclaré (…) La crise est pour lui « de plus en plus une crise sociale ». Chacun doit s’interroger, selon Mario Monti, sur la manière de « mettre un terme au temps de la pauvreté, caractérisé par les exclusions, la perte d’espérance, la dénatalité, la désagrégation de la communauté, de la famille, des réalités associatives, tout en s’interrogeant sérieusement sur ce qu’est la véritable richesse » (…)

    À la question « Que signifie être crédible ? », Mario Monti répond : « Avant tout prendre en compte le bien commun face aux intérêts particuliers ». « Le sens de l’État, poursuit-il, se mesure à la volonté et au souci de cohérence de chacun pour traduire la conscience démocratique en règle de vie, exigeante pour soi-même et solidaire de tous » (…)

     S’appuyant sur l’expression utilisée par Benoît XVI peu après son élection (« Ne pas fuir, par peur, devant les loups »), le président du Conseil italien pense que « dans la tempête, nous devons cultiver, avec sagesse et patience, l’espérance ». Face à la crise, « les citoyens et les institutions ne doivent pas s’enfuir comme devant les loups, mais rester solidement unis ».

    Évoquant le rôle possible de la foi dans l’action publique, il confie : « La foi ne peut être réduite à une niche intime et personnelle. Au contraire, tout en respectant la nécessaire autonomie du politique, la foi ne peut pas être, comme le dit Joseph Ratzinger, “un simple corollaire théorique à une certaine vision du monde” ».

    Pour ce qui concerne la formation, l’intégration, la responsabilité civile et morale, la contribution de l’Église est, aux yeux de Mario Monti, « vraiment précieuse ». Il voit enfin dans « les mains du pape, des mains fortes, qui soutiennent les poids portés par beaucoup ».

     L’article complet dans « La Croix », sous la signature de Frédéric Mounier : Selon Mario Monti, « la foi ne peut être réduite à une niche intime et personnelle  Pourrait-on imaginer un tel propos dans la bouche d’un ministre du gouvernement belge ?