De Marie-Christine Ceruti-Cendrier sur réinformation.tv :
Le 5 mai dernier, sous la conduite de Stéphane Bern, « Secrets d’histoire » sur France 2 proposait une suite à sa première émission, il y a cinq ans, sur Jésus-Christ, avec en toile fond une nouvelle attaque contre l’historicité des Evangiles. Marie-Christine Ceruti-Cendrier, auteur du livre Les Evangiles sont des reportages, propose une réponse succincte qui démolit les assertions des soi-disant savants.– RITV
Le glas de l’historicité des Evangiles a encore sonné samedi 5 mai sur France 2 à l’heure de haute écoute. Les carillonneurs n’ont pas osé dire tout net qu’il s’agissait de pieuses légendes, mais le travail de démolition n’en a été que plus efficace. Nous allons donc répondre à ces messieurs.
Les « Secrets d’histoire » de France 2 ont besoin d’une rédaction tardive des Evangiles
Tout d’abord – puisque c’est le cheval de Troie de nos inquisiteurs – est-il vrai que les Evangiles aient été écrits longtemps après les événements ? Il faut savoir qu’en 70 après Jésus-Christ, soit quarante ans tout au plus après sa mort et sa Résurrection quand les témoins oculaires étaient toujours vivants, les Romains ont détruit Jérusalem et son Temple, tué la plus grande partie de ses habitants et déporté les survivants dans tout l’empire romain, comme il avait été prédit par Jésus. Par conséquent nos démolisseurs des Evangiles ont absolument besoin que ceux-ci aient été écrits après ces événements, au moment où il n’y avait plus de témoins et qu’avec le temps les légendes aient pu tranquillement se former. En outre, si c’était le cas, la prophétie de Jésus n’en était plus une.
Soit dit en passant, il est curieux que le « faussaire » qui l’aurait inventée, ou ses disciples auteurs des Evangiles, n’aient pas tiré du tout parti du mensonge en soulignant qu’en effet cette prophétie s’était accomplie…
L’historicité du Jésus des Evangiles : Marie-Christine Ceruti-Cendrier rappelle leur rédaction précoce
Or si les Evangiles avaient été écrits après cette catastrophe ils l’auraient été ailleurs qu’en terre sainte et surtout pas dans une langue sémitique, puisque les juifs étaient dispersés et humiliés, ou morts.
Trois grands savants hébraïsants se sont récemment battus, chacun de son côté, contre cette thèse de l’écriture tardive des Evangiles, affirmant qu’ils ont été écrits en hébreu ou en araméen, les deux langues très voisines que parlaient les Juifs contemporains de Jésus. Il s’agit de l’abbé Jean Carmignac, un éminent hébraïsant spécialiste du déchiffrement des documents hébreux découverts à Qumrân, de Claude Tresmontant, hébraïsant lui aussi, qui enseignait à la Sorbonne, et de Francis Marion, spécialiste des langues sémitiques et anciennes qui fut décrypteur de messages secrets pendant la guerre de 40.




