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BELGICATHO - Page 1159

  • Eglise : la réforme en cours peut-elle aboutir ?

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    Du site de la revue "catholica" :

    La « réforme de l’Église » peut-elle réussir ?

    L’Église, en tant qu’institution humaine hiérarchique d’extension mondiale, est naturellement l’objet de pressions extérieures et d’autres tentatives visant à obtenir de sa part reconnaissance et appui. D’une manière générale, l’Église des temps modernes a conservé son indépendance, s’attirant pour cela des censures cinglantes, et des persécutions ouvertes. En revanche en son intérieur même s’est développé […]

    L’Église, en tant qu’institution humaine hiérarchique d’extension mondiale, est naturellement l’objet de pressions extérieures et d’autres tentatives visant à obtenir de sa part reconnaissance et appui. D’une manière générale, l’Église des temps modernes a conservé son indépendance, s’attirant pour cela des censures cinglantes, et des persécutions ouvertes. En revanche en son intérieur même s’est développé à partir du XIXe siècle un courant dit « libéral » désireux de faire alliance avec le monde issu des Lumières, courant pénétrant certains secteurs du clergé et des milieux intellectuels. Ce parti – au sens très large du terme –, longtemps contenu et rejeté par les papes, a pesé de manière forte au cours du XXe siècle, même s’il a longtemps continué d’être rejeté dans son principe, bien que parfois avec certains manques de cohérence en matière politique, comme l’ont illustré les diverses consignes de « ralliement » (France, Belgique, Espagne…) ou autres pactes de conciliation. Pie XII continua de brider le catholicisme libéral dans ses aspects les plus théologiques (Humani generis, 1950), suffisamment pour que la réunion du concile Vatican II apparaisse à ses adeptes comme une occasion exceptionnelle pour conquérir une pleine liberté d’action. Ce qui fut le cas dès la fin de la première semaine de la première session de l’assemblée conciliaire, sous la forme d’une inversion de l’initiative dans la direction des travaux. Les réprimés de la veille sont devenus les maîtres de l’ordre du jour, à même d’orienter sur les points cruciaux débats et rédaction des textes ayant valeur de cadres pour l’avenir. Toute une machinerie s’est mise en place pour ancrer dans la doctrine, la pratique et les signes visibles ce retournement de situation. Et pourtant, au fil des années qui ont suivi, lentement mais sûrement, ce qui avait pu apparaître comme la spectaculaire revanche d’un parti libéral toujours insatisfait ne fut, du point de vue de ses composantes, qu’une demi-victoire, et cela de manière toujours plus évidente – ce qui n’enlève rien au fait qu’une profonde empreinte libérale ait été laissée tant sur les textes conciliaires que sur la théorie et la pratique du demi-siècle qui a suivi. La promulgation de l’encyclique Humanae vitae par Paul VI, en 1968, l’action stabilisatrice de Jean-Paul II et sa dénonciation insistante de la « culture de mort », la destitution du caractère superdogmatique des textes et orientations pastorales conciliaires par Benoît XVI, ainsi que la réhabilitation par ce dernier de la liturgie d’avant 1970 ont été ressenties comme autant de blessures par les tenants de l’activisme libéral.

    L’arrivée de Jorge Mario Bergoglio, dans les conditions d’une démission de Benoît XVI non encore limpidement expliquée, a donc constitué l’occasion exceptionnelle d’en revenir aux fondamentaux de la « réconciliation avec le monde », et une nouvelle tentative de revanche.

    ***

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  • Chaque année, un millier de morts provoquées sans consentement en Belgique

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    1.000 morts provoquées sans consentement en Belgique (source)

    Chaque année en Belgique, à peu près 1.000 personnes voient leur vie abrégée sans leur demande ni consentement.

    C’est ce qu’a déclaré Marc Cosyns, médecin et défenseur de l’euthanasie en Belgique, lors du procès de Ivo Poppe le 29 janvier dernier. Ce sont le plus souvent les infirmiers qui abrègent discrètement la vie de leurs patients sans qu'ils l'aient demandé. Ils s’y sentent obligés parce que les médecins refusent de le faire eux-mêmes, affirme le Docteur Cosyns.

    Ce dernier a toujours affirmé ne pas avoir besoin d'une loi dépénalisant l'euthanasie, car selon lui, le médecin agit en conscience pour le bien de son patient et " l'accompagne" dans le processus de mourir. Il n'appelle pas cela euthanasie et ne les déclare par conséquent pas toujours à la Commission Fédérale de Controle et d'Evaluation de l'Euthanasie. De par le contexte médical entourant l’acte posé par les infirmiers, et même sans que le patient n'y ait consenti, cela n’aurait, selon le Docteur Cosyns, rien à voir avec un meurtre.

    Il plaide pour plus de transparence, mais sans représailles, afin d’alléger la conscience du personnel médical concerné.

    Source : De Standaard

  • Le cardinal Sarah sera à Stockel le 7 février et cela ne semble pas réjouir tout le monde

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    Nous avons annoncé la venue du cardinal Sarah à Stockel le 7 février (Conférence et messe concélébrée avec le cardinal De Kesel). Cela suscite des réserves de la part de l'abbé Mawet, responsable de l'Unité Pastorale, complaisamment relayées par Christian Laporte dans la Libre

  • Une excellente initiative : la traduction française d’un ouvrage inédit d’Etienne Gilson

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    Une excellente initiative : la traduction française d’un ouvrage inédit d’Etienne Gilson

    Lu sur le blog « Salon Beige » :

    Gilson 9782910769505.jpg« L'abbaye Notre-Dame de Fontgombault vient d'éditer la traduction d'un ouvrage de Gilson, précédé d’une préface de Rémi Brague, initialement écrit en anglais : Éléments de philosophie chrétienne. Etienne Gilson (1884-1978) fut professeur à la Sorbonne, à l’École pratique des hautes études, à Harvard et au Collège de France. Il fut élu à l’Académie française en 1946. Il a renouvelé l’étude de la pensée de saint Thomas d’Aquin en y dégageant une métaphysique de l’acte d’être. En 1929, il fonda à Toronto l’Institute of Mediæval Studies.

    Etienne Gilson avait fait paraître cet ouvrage sur les fondements de la philosophie chrétienne en 1960 en Amérique et personne ne l’avait traduit en français. Il s’agit d’une somme de philosophie chrétienne, qui couvre des questions fondamentales : Dieu, l’être, l’homme. Dans une partie consacrée à Dieu, il aborde son existence, les approches métaphysiques permettant de le connaître, son essence : 

    « Pour nous, connaître quelque chose, c’est connaître ce qu’elle est. Si Dieu n’a pas d’essence, il n’a pas de « ce qu’il est », en sorte qu’à la question : Qu’est-ce que Dieu ? la réponse correcte serait : Rien. Bien des mystiques n’ont pas hésité à parler ainsi, dans le sens bien déterminé que Dieu n’est nulle-chose, mais ils ne doutaient certainement pas de son existence. Dire que Dieu n’a pas d’essence serait le rendre entièrement impensable. Et plus important encore, ce serait trahir le sens authentique de la méthode négative en théologie. Une négation requiert nécessairement une affirmation, à savoir l’affirmation même qu’elle rejette. Dire que Dieu n’a pas d’essence, cela signifie en réalité que Dieu est comme un au-delà de l’essence. Pour mieux le dire, Dieu est l’être dont l’essence est d’être au-delà de l’essence ; autrement dit, Dieu est l’être dont l’essence est d’être. » (p. 214‑215)

    « Si nous disions que Dieu est ceci, fût-ce même l’essence, notre proposition entraînerait comme corollaire que Dieu n’est pas cela. Au contraire, le fait de dire que Dieu n’est ni ceci ni cela nous fait affirmer de façon implicite qu’il n’y a rien qu’à sa manière propre, qui est transcendante, Dieu ne soit. Affirmer que Dieu n’est qu’être revient à nier à son propos tout ce qui, parce que c’est une détermination de l’être, en est une négation. » (p. 217)

    A l'heure de la révision des lois bioéthiques, cette citation révèle toute son importance :

    « Pour modifier la nature de façon utile, il faut obéir à ses lois propres. Mais la nature ne peut être modifiée que dans certaines limites. Il est excessivement dangereux d’imaginer que, contrairement à la nature physique, la nature humaine et les sociétés humaines sont des créations libres de l’homme, et que par conséquent elles sont entièrement au pouvoir de l’homme. Le châtiment d’une telle erreur est terrible. Toute société qui méprise les lois fondamentales de la nature humaine et l’ordre établi par Dieu provoque sa propre destruction. » (p. 463)

    Michel Janva

    Ref. Traduction d'un ouvrage inédit d'Etienne Gilson

    JPSC

  • Synode romain sur les jeunes et la foi : vers une orientation sélective ?

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    scouts d'europe.jpg

    Dans un communiqué diffusé le 30 janvier, l’Association des guides et scouts d’Europe fait part de son étonnement et de son incompréhension face à l’absence d’un représentant du scoutisme parmi les trois jeunes délégués pour représenter la France au pré-synode des jeunes. Après la polémique sur le MRJC, il lui parait également « incohérent » de maintenir le membre issu de ce mouvement parmi ces mêmes délégués. D’Antoine Pasquier sur le site de « Famille Chrétienne » :

    Pré-synode des jeunes : les Scouts d’Europe contestent le choix des délégués français

     « Il y a dix jours, nous prenions connaissance des noms des trois jeunes que la conférence des évêques déléguait pour représenter la France au pré-synode de mars (en préparation du synode des évêques sur les jeunes, la foi et le discernement à la vocation d’octobre prochain). Nous avons été étonnés qu’il n’y ait, parmi eux, aucun représentant d’un mouvement de scoutisme alors que le scoutisme a été si souvent cité comme un point important dans les réponses au questionnaire que le Saint Père avait proposé aux jeunes. D’ailleurs, la synthèse de ces réponses soulignait clairement la place du scoutisme dans l’appréhension de la foi et le discernement de la vocation humaine.

    Cet étonnement initial s’est doublé d’une incompréhension quand nous avons découvert qu’un des trois délégués appartenait à un mouvement dont les prises de position vont à l’encontre des enseignements de l’Eglise, particulièrement pour les questions liées à la protection de la vie. Le communiqué du MRJC (1) dans le contexte des débats sur la bioéthique prend une résonnance d’autant plus forte et incompréhensible.

    Notre présidente avait d’ailleurs fait part de notre questionnement par un courrier à la directrice du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations(SNEJV).

    Suite à la réaction de Monseigneur Ginoux et aux prises de position de plusieurs mouvements dans la presse, il nous est apparu nécessaire de faire connaitre notre position sur les enseignements fondamentaux de l’Eglise qui nous semblent relativisés par les déclarations faites. C’est pourquoi nous venons d’écrire à Monseigneur Percerou, président du conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes :

    « Mouvement d’éducation catholique utilisant la méthode scoute, le mouvement des Guides et Scouts d’Europe s’emploie à répondre à sa mission de mouvement catholique, fidèlement, en donnant le primat à la vocation de chacun à la sainteté. Nous nous efforçons de faire vivre concrètement l’enseignement de l’Eglise à nos jeunes, dans un environnement souvent hostile. Au sein de ces enseignements, celui relatif à la défense de la vie est fondamental. Il est donc particulièrement regrettable que ces attaques contre le respect de la vie soient le fait d’associations reconnues comme catholiques. Certes, à l’occasion de la réunion du 29 janvier du Conseil des évêques pour les mouvements et associations de fidèles (CMAF), un communiqué de presse a été publié mais il ne permet pas d’apaiser le trouble causé ; bien plus il entretient une regrettable confusion. A sa lecture, il semblerait qu’il est donc possible d’avoir « une diversité d’approches » dans le cadre de « la liberté de parole », même sur des questions de fond. Aussi, c’est cette même liberté qui nous conduit à affirmer qu’en cette matière la parole de l’Eglise doit être forte et sans ambiguïté pour ne pas abandonner ceux qui, au quotidien, tentent, dans la difficulté, de rester fidèles à la Foi de l’Eglise.

    Dans ce contexte, il paraitrait incohérent de maintenir le choix de ce jeune comme délégué de l’Eglise de France et de la parole portée par les jeunes de notre pays auprès des pères du synode ».

    Claire VERDIER, Présidente

    Isabelle NICPON-RS, Commissaire Générale Guide

    Michel-Henri FAIVRE, Commissaire Général Scout

    Abbé Cyril GORDIEN, Conseiller Religieux National »

    Ref. Pré-synode des jeunes : les Scouts d’Europe contestent le choix des délégués français

    JPSC

    (1) Voici le texte de ce communiqué du MRJC (ndB) :

    Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne se désolidarise de La Marche pour la Vie organisée ce dimanche 21 janvier 2018

    En tant que mouvement chrétien, nous ne nous reconnaissons pas dans cet appel relayé par de nombreuses associations, fidèles et responsables catholiques. Nous dénonçons les messages de culpabilisation, d’intolérance et de haine portés lors de cette marche, sous couvert de valeurs chrétiennes.

    « Nous ne voulons pas imposer une manière de penser la foi mais nous voulons vivre l’ouverture et le dialogue pour nous faire grandir les uns et les autres. » 

    Extrait du Rapport d’Orientation du MRJC 2014-2021

    Nous défendons le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG. Ce droit assure la liberté de conscience. L’IVG est une démarche personnelle parfois complexe et difficile notamment au vue des démarches administratives et médicales pouvant être lourdes et culpabilisantes. 

    C’est pourquoi nous défendons avant tout le droit pour toutes les personnes d’avoir accès à l’information sur les sexualités et les moyens de contraceptions, à des soins gynécologiques, et à un accompagnement dans leurs démarches notamment de parentalité. En ce sens la fermeture de planning familiaux et la multiplication des déserts médicaux dans nos banlieues et dans nos campagnes ne fait qu’accroitre les inégalités d’accès au soin. Nous défendons une présence locale et régulière des acteur.e.s de la santé pour conseiller, sensibiliser et soigner les habitant.e.s de ces territoires.

    Nous, mouvement chrétien, sommes solidaires des combats pour l’émancipation personnelle et collective !

  • La rétrospective 2017 de l'Institut Européen de Bioéthique

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    RETROSPECTIVE 2017

    Institut Européen de Bioéthique

    Institut Européen de Bioéthique

    Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - Bruxelles - Le 30 janvier 2018

    GPA

    DOSSIERS publiés en 2017 

    Pour les lecteurs qui  aiment avoir une vue d'ensemble des documents publiés au cours de l'année 2017.

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    FLASH EXPERTS

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    FICHES DIDACTIQUES

    DOSSIERS in ENGLISH

  • Les béatifications en Belgique : une denrée rare ?

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    De Kerknet.be :

    Hoe uitzonderlijk is een zaligverklaring in België? Kort lijstje

    Met Charles Deckers zijn we binnenkort een zalige burger rijker. Een zeer uitzonderlijke gebeurtenis, zo toont dit lijstje van de afgelopen 20 jaar.

    De afgelopen 20 jaar werden in Vlaanderen welgeteld 4 mensen zalig of heilig verklaard. Veruit de bekendste is pater Damiaan, heilig verklaard in 2009. Voor nog eens 3 personen is een proces tot zaligverklaring lopende.    

    Pater Damiaan (1840-1889)

    Damiaan

    Als missionaris van de Heilige Harten trok Jozef De Veuster naar Hawaï. Daar werd hij in 1864 tot priester gewijd. Destijds werden de melaatsen van Hawaï in quarantaine geplaatst op het eiland Molokai. 800 tot 1000 melaatsen, allemaal aan hun lot overgelaten. Damiaan vond dat ze ten minste een priester konden gebruiken.

    Hij maakte zich tot hun gelijken en sprak van wij, melaatsen. Zijn smeekbrieven naar Engeland, die ook hun weg vonden naar de pers, brachten embryonale ontwikkelingshulp op gang. In november 1884 werd bij hemzelf lepra vastgesteld. Zijn zelfgave fascineerde wereldwijd veel mensen.

    In 1995 werd hij door paus Johannes Paulus II zalig verklaard tijdens een openluchtmis voor de basiliek van Koekelberg. En in 2009 volgde zijn heiligverklaring in Rome. Zijn feestdag valt op 10 mei, de verjaardag van zijn aankomst op Molokai.

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  • Famille Marie-Jeunesse : fermetures et restructuration

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    De Véronique Demers sur le site presence-info.ca :

    Fermetures et restructuration pour la Famille Marie-Jeunesse

    La Famille Marie-Jeunesse (FMJ) fermera toutes ses maisons dans le monde et ne conservera que sa maison-mère de Sherbrooke. La communauté religieuse, fondée à Québec en 1982, donne ainsi le coup d’envoi à une «restructuration en profondeur».

    Présence annonçait déjà la semaine dernière la fermeture de la maison de Québec. Mais la communauté refusait encore de préciser les raisons de cette fermeture. Or, dans un communiqué daté du 23 janvier 2018, elle indique qu’après son premier chapitre général qui a eu lieu du 26 juin au 31 juillet 2017, elle s’engage désormais dans une période de «refondation».

    «Pour vivre ce travail de la manière la plus fructueuse, il nous est apparu nécessaire de fermer toutes nos auberges de mission d’ici septembre 2018», précise-t-elle. «Cette décision est prise en vue d’une conversion pastorale pour remplir de mieux en mieux notre mission d’évangélisation au sein de l’Église.»

    Après Québec, ce sera au tour des maisons – ou auberges, selon le terme employé par la FMJ – de Tahiti (Polynésie française), de Ciney (Belgique) et de Tampon (Île de la Réunion) de fermer.

    «Ces maisons seront vendues. Il n’y a pas de garantie que Marie-Jeunesse y retourne», indique père Francis Gadoury, supérieur de la communauté, en entrevue.

    Au total, près d’une trentaine de membres de vie consacrée (frères, sœurs et couples à l’extérieur des maisons) devront déménager à Sherbrooke. Cette décision survient alors leur nombre est passé de 100 à 60 au cours des dernières années.

    Crise structurelle, pas financière

    La communauté affirme vivre «des passages exigeants demandant courage, audace et confiance».

    «On a décidé de se rassembler à Sherbrooke pour amorcer une restructuration en profondeur. Notre réflexion de longue haleine va durer d’un à trois ans, après quoi nos travaux seront officialisés dans un document lors du prochain chapitre», détaille le père Gadoury, qui précise au passage que la question financière n’a rien à voir dans leur décision.

    Plusieurs documents normatifs sont à dépoussiérer, aux dires du supérieur, dont le guide de la vie en communauté, inchangé depuis le début du mouvement, qui a pris naissance en 1982 dans la paroisse Saint-Michel-de Sillery, à Québec.

    L’appel à restructurer la FMJ n’est pas non plus venu de Rome. «Ça aurait pu arriver, mais ce n’est pas le cas. On voulait préserver ce qui va bien, pendant qu’on est encore petit et modeste. On n’a pas de scandale sur les bras, et j’espère que ça va continuer», souhaite le père Gadoury.

    Une essence à préserver

    Malgré la fermeture des missions à l’étranger, le supérieur tient à garder le contact avec les membres voulant continuer de livrer l’essence de la communauté.

    «Partager l’Évangile aux jeunes, dans la beauté et la joie de Dieu fait partie de notre raison d’être, tout comme les services paroissiaux. J’arrive de Belgique, où j’ai rencontré notamment un jeune de 25 ans. Il allait aux réunions de Marie-Jeunesse depuis qu’il a 15 ans, et c’est là aussi qu’il a connu sa femme. Cette famille veut nous aider», témoigne le père Gadoury.

    Unité à maintenir

    Le père Daniel Cadrin, directeur de l’Institut de pastorale des dominicains à Montréal, a été l’un des médiateurs lors du chapitre général de la FMJ l’été dernier. Le dominicain se dit optimiste de cette rencontre.

    «La Famille Marie-Jeunesse entre dans une nouvelle étape visant à répartir ses forces. C’est un peu éparpillé: ils sont à beaucoup d’endroits et font beaucoup de choses, mais ils veulent justement prendre le temps de s’arrêter pour s’organiser, au lieu de rester sur un erre d’aller. C’est une bonne chose. Mais une condition importante doit être remplie: garder l’unité», estime-t-il.

    «Marie Sagesse»

    Le père Gadoury insiste sur l’importance de préserver le mouvement, sans toutefois qu’il devienne une Église parallèle à l’Église catholique.

    «C’est important de se remettre en question, sans quoi on risque de fermer. Ça fait 20 ans que je suis dans la communauté. Au début, c’était une gang de jeunes; c’est devenu une communauté et les membres ont vieilli. On fait souvent des blagues en appelant Marie-Jeunesse ‘Marie sagesse’», dit-il avec le sourire.

    Selon le supérieur de la FMJ, le terme «jeunesse» revendiqué par la communauté renvoie par ailleurs à la jeunesse de Marie lors de l’Annonciation et de la Visitation. «Il y a la jeunesse, oui, mais aussi le fait d’être à la disposition de Dieu, d’être à l’écoute et être au service de son prochain. Nous voulons faire les choses à la manière de Marie, une femme de foi, de caractère», assure-t-il.

  • L'Eglise et la Chine : capitulation et trahison ?

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola quotidiana (traduction à venir):

    La longue marche du Vatican vers la capitulation en Chine

    La longue marche du Vatican vers la capitulation en Chine
     
    La nouvelle est vraie: la délégation du Vatican a demandé à deux évêques légitimes de démissionner pour faire place à deux évêques de l'Association patriotique. Et le pape François connaît et partage toutes les démarches de ses diplomates en Chine. C'est ce qui ressort de la réaction immédiate du Saint-Siège en réponse à l'évêque émérite de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, d'abord avec la déclaration de la salle de presse Janvier 30, ensuite avec la longue interview accordée au Vatican Insider par le cardinal Secrétaire d'Etat Pietro Parolin.

    La nouvelle sensationnelle du retrait exigé des deux évêques légitimes donnée par l'agence  Asia News et confirmée plus tard par le cardinal Zen (d'abord à la  Nuova Bussola Quotidiana puis sur son blog), avait justifié son voyage à Rome pour remettre au pape François la lettre affligée de l'un des deux évêques, Mgr Zhuang Jianjian de Shantou (Guangdong). De sa rencontre avec le pape, le cardinal Zen avait obtenu la conviction qu'il n'avait aucune intention de procéder à une reddition totale au régime communiste chinois, comme le laissait supposer au contraire le rapport de la délégation du Vatican.

    C'est à ce moment que le communiqué de la Salle de Presse est venu préciser que "le pape est en contact constant avec ses collaborateurs, en particulier de la Secrétairerie d’Etat, sur les questions chinoises, et est informé par eux de façon fidèle et détaillée sur la situation de l’Eglise catholique en Chine et sur les étapes du dialogue en cours entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, qu’il accompagne avec une sollicitude spéciale." Ce communiqué ne cache pas son agacement à l'égard du cardinal Zen qui est visé par l'aigre conclusion : "Il est surprenant et regrettable que des personnes d’Eglise affirment le contraire, et que soient alimentées tant de confusions et de polémiques."

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  • Chine : une nouvelle réglementation sur les affaires religieuses qui inquiète

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    Du site "Eglises d'Asie" des Missions Etrangères de Paris :

    Inquiétude à la veille de l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les affaires religieuses

    A la veille de l’entrée en vigueur du nouvel règlement sur les affaires religieuses, Eglises d’Asie publie un article d’Anthony Lam Sui-ki, chercheur au Centre d’études du Saint-Esprit, le centre de recherches sur la Chine du diocèse de Hongkong. Dans cet article, paru dans la revue Tripod n°187, le chercheur fait part de son inquiétude.

     Le gouvernement chinois a annoncé par des canaux officiels le 7 septembre 2017 que le Conseil d'Etat avait approuvé la nouvelle réglementation sur les affaires religieuses (RAR) lors de la 176ème réunion ordinaire du 14 juin 2017. La nouvelle version doit remplacer les règlements actuels adoptés le 30 novembre 2004.

    Comparaisons clés avec la version 2004 (1)

    Il y a de grandes différences par rapport à la version 2004. Le chapitre II sur les « organisations religieuses » dans la version de 2004 devient les chapitres II et III de la version 2017, respectivement intitulés « Organisations religieuses » et « Écoles religieuses ».

    Et après le chapitre V sur le « clergé religieux » (listé comme chapitre IV dans la version de 2004) il y a un nouveau chapitre, le chapitre VI sur les « activités religieuses ». Il y a maintenant 9 chapitres dans la version de 2017. Le nombre d'articles passe de 48 dans la version de 2004 à 74 articles.

    La version de 2017 correspond bien à l'accent mis par la Chine sur « l'antiterrorisme » et le « maintien de la stabilité ». Un nouvel article 3 précise que « la gestion des affaires religieuses maintient les principes de protéger ce qui est licite, de prohiber ce qui est illégal, de supprimer ce qui est extrémiste, de résister à l’infiltration et de combattre le crime » (l'article 3 original devient l'article 4 dans la version de 2017.) Il est clair que la nouvelle version est conçue dans le cadre de la « loi de sécurité nationale » de 2015, de la« loi antiterroriste » et de la « loi sur l’organisation des activité des organisations non-gouvernementales étrangères sur le terrain chinois ». L’article 6, qui indique que « tous les niveaux du gouvernement populaire doivent renforcer le travail sur la religion, établir et compléter les mécanismes de travail sur la religion, et assurer la force et les conditions nécessaires à la promotion de la religion » reflète le contenu du discours sur le travail religieux par le président Xi Jinping en avril 2016.

    Des approches inquiétantes

    Permettez-moi d'abord de soulever quelques points de préoccupation. Le chapitre III sur les « Ecoles religieuses » et le chapitre VI « Activités religieuses » sont des chapitres nouvellement ajoutés. L'article 41 dispose :

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  • Liège : chants grégoriens pour le temps de la Septuagésime à l’église du Saint-Sacrement

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    Plain-chant, orgue et violon le dimanche 4 février 2018 à 10h00

    (Liturgie  de la Sexagésime)

    Saint-Sacrement 1er dimanche du mois_fevr2018.jpg

     

    Introït du dimanche de la Sexagésime :

    Antienne

    Exsurge , quare obdormis Domine ? exsurge, et ne repellas in finem : quare faciem tuam avertis, oblivisceris tribulationem nostram ? Adhaesit in terra venter noster : exsurge, Domine, adjuva nos et libera nos.

    Lève-toi, pourquoi dors-tu Seigneur ? Lève-toi, ne nous repousse-pas pour toujours. Pourquoi détournes-tu ta face, as-tu oublié notre tribulation ? Notre ventre est collé à la terre : lève-toi Seigneur, aide-nous et délivre-nous.

    Verset  : Deus, auribus nostris audivimus : patres nostri annuntiaverunt nobis. O Dieu, nous l’avons entendu de nos oreilles, nos pères nous l’ont annoncé…

     Source:

    Liege : chants grégoriens pour le temps de la septuagésime à l’église du Saint-Sacrement

    JPSC

  • Seule une vision de l’homme comme personne est en mesure d’agir en conformité avec l’ordre objectif de la morale.

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Doctrine de la foi : le pape prévient contre « la volonté de puissance de l’homme sur la vie »

    « Là où la vie vaut non pas pour sa dignité mais pour son efficacité »

    Evoquant la demande croissante d’euthanasie « comme affirmation idéologique de la volonté de puissance de l’homme sur la vie », le pape François a souligné que « là où la vie vaut non pas pour sa dignité mais pour son efficacité et pour sa productivité, tout cela devient possible ». Dans ce scénario, a-t-il affirmé, « il faut redire que la vie humaine, de sa conception jusqu’à sa fin naturelle, possède une dignité qui la rend intangible ».

    Le pape François a reçu en audience les participants à l’assemblée plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la foi ce vendredi 26 janvier 2018, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican.

    Durant la rencontré, il a souligné le « visage éminemment pastoral » de la mission de la Congrégation : « Les pasteurs authentiques sont ceux qui n’abandonnent pas l’homme à lui-même et ne le lâchent pas en proie à sa désorientation et à ses erreurs », a-t-il assuré, « mais le ramènent avec vérité et miséricorde à son visage authentique dans le bien ».

    La Congrégation joue un rôle essentiel dans toutes les questions qui « requièrent un discernement pastoral important », a rappelé le pape, telles que la « dissolution du lien matrimonial », « les implications éthiques d’une anthropologie adéquate dans le domaine économique et financier » et « l’accompagnement des malades en phase terminale ». La mission du dicastère est d’indiquer « la vocation transcendante de l’homme et le lien inséparable de sa raison avec la vérité et le bien, auquel introduit la foi en Jésus-Christ ».

    Voici notre traduction du discours du pape François.

    HG

    Discours du pape François

    Messieurs les Cardinaux,
    Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
    Chers frères et sœurs,

    Je suis heureux de pouvoir vous rencontrer à l’issue de la session plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Je remercie le préfet pour son introduction par laquelle il a résumé les lignes les plus importantes de votre travail pendant ces deux dernières années.

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