Et si Cristiano Ronaldo n'était jamais né?
Cristiano Ronaldo a tout pour être heureux. En quelques mois, le Portugais a décroché la terriblement convoitée Decima (NdlR: la dixième Champion's League après laquelle le Real Madrid courait depuis douze ans), le faisant directement entrer dans la légende de la Casa Blanca. De plus, CR7 a également réussi à battre Lionel Messi dans la course au Ballon d'Or. Cette saison restera donc un excellent millésime pour l'attaquant merengue, malgré un Mondial plus que moyen.
Mais la vie du footballeur n'a pas toujours été placée sous les ors du Santiago Bernabeu. Au contraire, le natif de Funchal, sur la petite île de Madère, n'est pas issu d'un milieu favorisé. Le joueur de vingt-neuf ans a en effet vécu entre trois frères et sœurs, materné par Dolores Aveiro, une cuisinière. Sans oublier son père, José Dinis Aveiro, un jardinier municipal qui décédera en 2005 des suites de son alcoolisme.
Une petite décennie plus tard, Dolores livre un témoignage bouleversant dans une autobiographie dont elle a présenté un passage à la presse, rapporte El Mundo Deportivo. Dans ce livre intitulé "Mère courage: la vie, la force et la foi d'une combattante", la mère de Ronaldo explique le choix terrible auquel elle a été soumise au moment d'apprendre qu'elle était enceinte du joueur. Déjà mère de trois enfants (Elma, Hugo et Katia), la jeune femme sait que l'arrivée d'un quatrième enfant sera très difficile à assumer financièrement pour son couple.
Lire la suite sur la D.H.
BELGICATHO - Page 1607
-
Cristiano Ronaldo, un rescapé de l'avortement
-
Non, le célibat sacerdotal ne remonte pas à une loi édictée 900 ans après le Christ
Historien de l'Eglise, le cardinal allemand Walter Brandmüller met les choses au point à ce sujet dans Il Foglio du 13 juillet (nous reprenons la traduction parue sur chiesa.espresso):
NOUS PRÊTRES, CÉLIBATAIRES COMME LE CHRIST
Cher Monsieur Scalfari,
Bien que n’ayant pas le privilège de vous connaître personnellement, je voudrais revenir sur ce que vous affirmez à propos du célibat dans le compte-rendu de votre entretien avec le pape François, affirmations qui ont été publiées le 13 juillet 2014 et immédiatement démenties, quant à leur authenticité, par le directeur du bureau de presse du Vatican. En tant que “vieux professeur” qui ai enseigné l’histoire de l’Église pendant trente ans à l’université, je souhaite porter à votre connaissance l’état actuel de la recherche dans ce domaine.
En particulier, il est nécessaire de souligner en premier lieu que le célibat ne remonte pas du tout à une loi inventée neuf cents ans après la mort du Christ. Ce sont plutôt les Évangiles selon Matthieu, Marc et Luc qui rapportent ce que Jésus a dit à ce propos.
Matthieu écrit (19,29) : “Quiconque aura quitté maisons, frères, sœurs, père, mère, enfants ou champs à cause de mon nom, recevra le centuple et aura en partage la vie éternelle”.
Ce qu’écrit Marc est très semblable (10,29) : “En vérité, je vous le dis : nul n’aura quitté maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou champs à cause de moi qu’il ne reçoive le centuple”.
Luc se montre encore plus précis (18, 29 et suiv.) : “En vérité, je vous le dis : nul n’aura quitté maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qui ne reçoive bien davantage en ce temps-ci et, dans le temps à venir, la vie éternelle”.
Ce n’est pas à de grandes foules que Jésus s’adresse lorsqu’il dit cela, mais bien à ceux qu’il envoie répandre son Évangile et annoncer l’avènement du Royaume de Dieu.
Pour accomplir cette mission, il est nécessaire qu’ils se libèrent de tous les liens terrestres et humains. Et, étant donné que cette séparation signifie la perte de ce à quoi l’on peut normalement s’attendre, Jésus promet une “récompense” plus qu’appropriée.
À ce point de la réflexion, on fait souvent remarquer que le “tout abandonner” faisait référence uniquement à la durée du voyage au cours duquel son Évangile serait annoncé et que, une fois qu’ils auraient accompli leur mission, les disciples reviendraient dans leurs familles. Mais il n’y a aucune trace de cela. Par ailleurs le texte des Évangiles, lorsqu’il fait allusion à la vie éternelle, parle de quelque chose de définitif.
Par ailleurs, étant donné que les Évangiles ont été écrits entre l’an 40 et l’an 70 de l’ère chrétienne, ceux qui en furent les rédacteurs auraient donné une mauvaise image d’eux-mêmes s’ils avaient fait tenir à Jésus des propos avec lesquels leur propre comportement dans la vie n’aurait pas été en conformité. En effet Jésus demande à ce que ceux qui participent à sa mission adoptent également sa manière de vivre.
Mais alors que veut dire Paul lorsque, dans sa première épître aux Corinthiens (9, 5), il écrit : “Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N’avons-nous pas le droit de nous faire accompagner par une femme croyante, exactement comme les autres apôtres et les frères du Seigneur et Céphas ? Ou bien devrions-nous être les seuls, Barnabé et moi, à devoir renoncer au droit de ne pas travailler ?”. Ces questions et ces affirmations ne présentent-elles pas comme acquis le fait que les apôtres aient été accompagnés par leurs épouses respectives ?
Sur ce point, il faut procéder de manière prudente. Les questions rhétoriques que pose l’apôtre font référence au droit que celui qui annonce l’Évangile a de vivre aux frais de la communauté et cela s’applique également à la personne qui l’accompagne.
Une question se pose alors, bien évidemment, celle de savoir qui est cette personne qui accompagne. L’expression grecque “adelphèn gynaïka” nécessite une explication. “Adelphè” signifie sœur. Et dans ce texte on entend, par sœur dans la foi, une chrétienne, tandis que “gynè” indique – de manière plus générale – une femme, que celle-ci soit vierge, fiancée, ou épouse. En somme, un être féminin. Toutefois cela fait qu’il est impossible de démontrer que les apôtres étaient accompagnés par leurs épouses. Parce que, si au contraire il en était ainsi, on ne comprendrait pas pourquoi on parlerait clairement d’une "adelphè" en tant que sœur, donc chrétienne. En ce qui concerne l’épouse, il faut savoir que l’apôtre l’a quittée au moment où il a commencé à faire partie du groupe des disciples.
Le chapitre 8 de l’Évangile de Luc aide à y voir plus clair. On y lit : “Jésus vint, accompagné par les douze et par quelques femmes qu’il avait guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, appelée la Magdaléenne, de qui étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chouza, intendant d’Hérode, Suzanne, ainsi que beaucoup d’autres. Elles servaient toutes Jésus et les disciples avec ce qu’elles possédaient”. Il paraît logique de déduire de cette description que les apôtres auraient suivi l’exemple de Jésus.
Par ailleurs il faut attirer l’attention sur l’appel empathique au célibat ou à l’abstinence conjugale qui est lancé par l’apôtre Paul (1 Corinthiens 7, 29 et suiv.) : “Je vous le dis, frères : le temps se fait court. Par conséquent, que ceux qui ont une femme vivent à l’avenir comme s’ils n’en avaient pas”. Et encore : “L’homme qui n’est pas marié a souci des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur. Celui qui est marié a souci des affaires du monde, il veut plaire à son épouse, et le voilà partagé”. Il est clair que Paul, lorsqu’il dit cela, s’adresse en premier lieu à des évêques et à des prêtres. Et lui-même s’en serait tenu à cet idéal.
-
Retour des obsessions postconciliaires
Voici quelques semaines un ami me déclarait : « A quand les femmes prêtres et le mariage des prêtres ? Avec la popularité du nouveau pape, un peu macho, la controverse obsessionnelle de l’Eglise postconciliaire semble oubliée ».
C’était aller un peu vite en besogne. La récente décision du synode de l’Eglise anglicane de faire accéder des femmes à « l’épiscopat » et la réponse supposée de François à son ami journaliste Scalfari sur les prêtres mariés relancent le sujet : à quand des prêtresses dans l’Eglise catholique et l’abolition de la règle du célibat ecclésiastique dans l'Eglise latine ? Et les clichés habituels réapparaissent : Vrai ou faux ? JPSC
Réponse de l’abbé Pierre Amar (photo) sur le site Aleteia :
L’Eglise est misogyne. Faux. Elle a même l’audace de proclamer que ce que Dieu a fait de plus beau sur cette terre, son chef d'œuvre, est une femme : une vierge immaculée, modèle d’humilité et de prière, Marie, mère du Sauveur. Marie, que nous fêterons ce 15 août dans le dernier des privilèges que le Seigneur lui aura accordé : celui de monter au ciel avec son corps et son âme. Marie que des millions de catholiques prient dans de multiples sanctuaires comme Lourdes, Rocamadour, Fatima, Aparecida ou Guadalupe.
D’ailleurs, aucune institution n’a jamais autant fait pour les femmes que l’Eglise. Elle n’a eu de cesse que de proclamer la dignité et la vocation spécifique de la femme. Tout au long des siècles, elle n’a pas cessé non plus de se préoccuper du sort des femmes sans famille ou particulièrement vulnérables, à travers des institutions destinées aux enfants abandonnés, aux filles-mères, aux prostituées, aux femmes indigentes, âgées ou malades, aux femmes en instance de séparation, aux femmes détenues, …
Une femme-prêtre ferait le « job » aussi bien qu’un homme. Vrai. Mais tout dépend de la conception que l’on a du sacerdoce. Car si être prêtre c’est aider les malades, accompagner ceux qui souffrent et qui peinent, faire du catéchisme, écouter, enseigner, célébrer, bref … « faire de la pastorale », oui, bien sûr, une femme peut le faire et d’ailleurs, peut-être même mieux qu’un homme ! Mais on est là dans le registre de l’action et du faire. Or, prêtre ce n’est pas ça. On ne « fait » pas le prêtre, on est prêtre. Le prêtre est un autre Jésus, il est Jésus. La preuve ? Lorsqu’il célèbre la messe, il dit « ceci est mon corps » et non« ceci est le corps de Jésus ». Il y a identité parfaite entre le Christ et lui. Il est pour le Christ, une humanité de surcroit. Et le Christ était un homme. Bref, ce n’est pas que l’Eglise ne veut pas ordonner des femmes, c’est qu’elle ne le peut pas.Les femmes n’ont pas d’âme. Faux. Et tellement ridicule de le penser ! Si c’était le cas, on ne baptiserait jamais les filles, ni hier ni aujourd’hui. Pourtant c’est le cas depuis toujours ! Et si jamais il fallait vous convaincre du génie féminin et de la grâce d’être femme, relisez en urgence Mulieris Dignitatem et la Lettre aux femmes, deux textes magnifiques de saint Jean-Paul II où il s’exclame : « Merci à toi, femme, pour le seul fait d'être femme! Par la perception propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et tu contribues à la pleine vérité des relations humaines ».
Aujourd’hui c’est bloqué mais qui nous dit que plus tard …Faux. Le sujet est clos et depuis longtemps. L’Eglise ne se reconnaît tout simplement pas le droit de revenir sur un choix libre et souverain de Jésus lui-même. Et le fait même que Jésus n’ait appelé que des hommes à devenir ses apôtres, et non sa mère ou même des anges, prouve qu’il ne s’agit pas d’une question de dignité. Qui donc était plus digne d’être prêtre que Marie ? En 1988, Jean Paul II mettait un point final à cette question : « cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église ».
Quand donc l’Eglise reconnaitra-t-elle que l’homme et la femme sont égaux ? Elle le dit depuis toujours. Déjà Saint Paul se fait l’écho de l’égale dignité de l’homme et de la femme allant jusqu’à dire : « il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus » (Galates 3, 28).Il y a une stricte égalité mais surtout une différence, ce qui ne veut pas non plus dire injustice. Cette altérité est précieuse, source de richesse et de complémentarité. Un peu comme en musique avec les tonalités (majeur, mineur) qui font résonner une mélodie différente où même le corps humain qui a besoin à la fois d’une tête et d’un cœur. Qui dira que l’un est plus important que l’autre ? Impossible de vivre sans les deux !
« Il n’y a pas assez de femmes au Vatican ou aux postes de responsabilité. Presque vrai. Et pas que dans l’Eglise d’ailleurs : regardez les patrons du CAC 40. Ce sont presque tous des hommes ! Le Pape François est bien conscient de cette difficulté et souhaite que cela change. « Une Eglise sans femmes c’est comme le collège apostolique sans Marie » a-t-il dit. Il a nommé des femmes à la Curie, comme la française Marguerite Léna par exemple. De nombreuses femmes font partie des services du Vatican mais n'en sont pas encore à la tête c'est vrai. Ceci dit, leur efficacité naturelle est peut être plus utile pour le moment à cette place. Les choses bougent, malgré tout. Reste surtout à trouver les compétences et les disponibilités : ce n’est pas avec ce que gagne un salarié d’Eglise que l’on va attirer les personnes les plus compétentes !
Là encore, il faut envisager la conception que l’on a du sacerdoce : l’enjeu est-il d’avoir un pouvoir ou de servir ? La question ne se pose pas en terme de compétence ou d’égalité c’est un problème de sens : que signifie le sacerdoce ?Et le mariage des prêtres ? Padreblog s’en est déjà fait l’écho, dans un article remarqué. A (re)lire ici
Ref. Les femmes prêtres c’est pour quand ?
Qui est l’abbé Pierre Amar ? 40 ans. Diocèse de Versailles. Licencié en droit, chargé de communication d'une communauté religieuse, puis aumônier militaire, il est aujourd'hui vicaire en paroisse et en mission d'études à l'Institut Catholique de Paris. Auteur de spectacles pour les familles
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Eglise, Enseignement - Education, Foi, Religions, Société 0 commentaire -
Aleteia précise l’information sur Mossoul
Les bribes d'informations qui parviennent depuis la ville de Mossoul sont extrêmement préoccupantes. Lu sur le site « Aleteia » l'information de ce jour :
Mossoul est tombée le 9 juin dernier sous le contrôle de l’organisation qui s’autoproclame « l’État Islamique en Irak et au Levant », ou Daash en arabe. Les images et les informations qui nous parviennent sont fragmentaires, mais outre l’absence d’eau et d’électricité, deux éléments au moins sont prouvés, avec des photos et des témoignages à l’appui.
Il faut demeurer prudents sur toute information provenant de cette ville pour deux raisons : d’abord il s’agit d’une zone de conflit, où les témoignages de première main sont rares. Ensuite, le gouvernement chiite irakien a intérêt à diaboliser son adversaire, bien qu'il soit grandement aidé en cela par le comportement inqualifiable des militants du Daash.
Le site ankawa.com relève ainsi que les maisons sont désormais marquées pour que l’on puisse identifier la religion des habitants. Sur les photos mises en lignes par le site, on peut lire « SAKN N », ce qui signifie « résident N », abréviation de Nasere « chrétien ». D’autres maisons sont marquées de « SAKN R », pour Ruad, un musulman non sunnite. Cette information a été confirmée par l’évêque Mgr Shleimon Warduni, évêque auxiliaire chaldéen catholique de Badgad. Elle fait craindre que selon une interprétation du Coran, cela revienne à autoriser le pillage de ces maisons de « mécréants ». En effet, selon un verset du Coran (33:27) : "Dieu vous a fait ainsi hériter de leur pays, de leurs demeures, de leurs richesses et d’une terre que vos pieds n’avaient jamais foulée. La puissance de Dieu n’a point de limite." Ce verset pourrait être interprété comme une licence pour voler les biens des vaincus, des "mécréants".
D’autres photos, divulguées cette fois par Aleteia en langue arabe, montrent que la croix qui surmontait la cathédrale de Saint Ephrem a été ôtée. Là encore, c’est une image incontestable, qui révèle une action très hostile à l’égard des chrétiens. Mossoul comptait encore 35 000 chrétiens en 2003 un nombre qui était tombé à moins de 3000 avant le 9 juin dernier et la prise de la ville.
Ref. Mossoul : la croix de la cathédrale abattue, les maisons des chrétiens marquées
Dernière minute : Selon les informations de l'édition arabophone d'Aleteia, les militants de l'auto proclamé califat islamique ont donné aux chrétiens jusqu'à samedi midi pour se convertir, payer un impôt, quitter la ville ou mourir.
JPSC
-
Irak : les dernières familles chrétiennes quittent Mossoul
ASIE/IRAQ - Départ de Mossoul des dernières familles chrétiennes
Mossoul – Les dernières familles chrétiennes encore présentes à Mossoul quittent actuellement la ville en direction d’Erbil, de Dohuk et d’autres localités du Kurdistan irakien considérées comme plus sûres. C’est ce que confirment à l’Agence Fides des sources de la communauté chaldéenne locale. Le nouvel exode s’est accéléré au cours de ces deux derniers jours après que les insurgés sunnites et les militants du prétendu « Etat islamique » aient commencé à marquer avec des signes distinctifs les maisons des chrétiens et des chiites afin d’en prendre possession par la suite. Selon ce qu’indique le site Internet www.Ankawa.com, l’évacuation des derniers chrétiens est également due à l’intensification des bombardements de la part de l’armée régulière sur de nombreux quartiers de la ville, surtout au cours de la nuit. Dans de nombreux villages de la Plaine de Ninive, l’urgence principale est pour le moment représentée par la suspension de la fourniture d’eau, rendue encore insupportable par les hautes températures.
Lien permanent Catégories : Actualité, International, Islam, Persécutions antichrétiennes, Politique, Religions 0 commentaire -
Cardinal Müller : « on ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille! »
Lu sur le site Aleteia (extrait) :
« (...) La Bibliothèque des auteurs chrétiens (BAC) vient de publier “L’espérance de la famille”, un petit livre sous forme de dialogue avec le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Cardinal Gerhard-Ludwing Müller.
Dans le livre, une longue interview du cardinal par le directeur général de la BAC, P. Carlos Granados, le mois de juin dernier à Rome. Le texte, revu par le cardinal Müller lui-même, revêt un intérêt particulier en ce moment, à quelques mois des deux synodes sur la famille; le premier, de caractère extraordinaire, convoqué par le pape François, aura lieu du 5 au 19 octobre 2014, sur le thème« Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de la nouvelle évangélisation » .
Dans la préface de l’ouvrage, le P. Granados explique lui-même que l’idée de ce dialogue « est née d’un souci pastoral de rendre plus compréhensible aux fidèles chrétiens le sens de ce qui est commenté ces jours-ci sur le prochain Synode. Les paroles du Préfet pour la Doctrine de la foi éclairent le cadre dans lequel émergent les points d’interrogation d’aujourd’hui sur la famille ».
La présentation du livre est du cardinal Fernando Sebastián Aguilar, qui affirme que le cardinal Müller nous rend ici un grand service, en nous proposant dans cet ouvrage des idées et des suggestions pour repenser en profondeur et avec sérénité des questions sur la famille, au sein de la tradition et de la communion de l’Eglise.
« Le problème principal que nous avons dans l’Eglise concernant la famille ne réside pas tant dans le petit nombre des divorcés remariés désireux de s’approcher de la communion eucharistique, souligne le cardinal Sebastián. Le grand nombre de baptisés qui se marient civilement et le grand nombre des baptisés et mariés sacramentellement qui ne vivent pas leur mariage ni leur vie matrimoniale en conformité avec la vie chrétienne et les enseignements de l’Eglise, voilà le problème."
"Selon moi, répond le cardinal Müller à une question qui lui est posée dans ce livre que publie la BAC, l’objectif principal du prochain Synode devrait être de favoriser la ‘récupération’ de l’idée sacramentelle du mariage et de la famille, en insufflant aux jeunes qui sont disposés à entamer un chemin conjugal, ou à ceux qui sont déjà dedans, le courage dont ils ont besoin. Au fond, il s’agit de leur dire qu’ils ne sont pas seuls sur ce chemin, que l’Eglise, toujours mère, les accompagne et les accompagnera."
Le Cardinal Müller
Gerhard Ludwing Müller ( Mayence, Allemagne, 31-12-1947), cardinal de Ratisbonne, est depuis juillet 2012 préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, de la Commission théologique internationale et de la Commission pontificale biblique. Durant seize ans, il a enseigné la théologie dogmatique à l’Université Ludwing-Maxilian de Munich et a été chargé de la publication en allemand des œuvres complètes (16 volumes) de Joseph Ratzinger, le Pape Benoît XVI.
sources:On ne vit pas le mariage chrétien, voilà le problème majeur de la famille!
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Ethique, Famille, Foi, Jeunes, Livres - Publications, Sexualité, Société, Spiritualité, Témoignages 0 commentaire -
Vatican : quand la communication trébuche
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les interviews accordées à Scalfari provoquent une confusion dont on aurait pu faire l'économie. Est-il vraiment indispensable que la communication, au sommet de l'Eglise, se décline au travers d'interviews accordées à des journalistes? Surtout lorsqu'il s'agit de remettre le couvert avec quelqu'un qui avait déjà été épinglé en raison de son sens assez approximatif de la rigueur journalistique... Sur son blog "Le Suisse Rom@in", l'abbé Rimaz insiste sur le fait :
Scalfari de la Repubblica avec le Pape François: ces interviews qui créent la confusion
-
Crise du mariage : les rappels historiques qui s'imposent
Paru sur la Nuova Bussola Quotidiana, cet article a été traduit sur le site "Benoît-et-moi":
LA CRISE DU MARIAGE : DES RAPPELS HISTORIQUES DE FRANCESCO AGNOLI
Quand Jésus promulgua le mariage chrétien, la situation de la famille était bien pire qu’aujourd’hui
On entend fréquemment, et également dans des milieux catholiques, que la concession de la communion aux divorcés remariés est une exigence que l’on doit à notre époque. Aujourd’hui les personnes divorcées remariées sont trop nombreuses pour que l’on maintienne en vigueur des lois anciennes et des vieux schémas.
Il s’agit évidemment d’une idée fragile selon laquelle la vérité est soumise à l’arbitraire du nombre. Elle a été utilisée par les radicaux (gauche italienne). L’on disait alors « ils sont déjà des millions les divorcés de fait pour que l’on continue à ignorer la possibilité d’un divorce reconnu ». Et ce sont toujours les mêmes qui ont utilisé l’idée du nombre pour légaliser l’avortement : « puisque les avortements clandestins sont désormais la norme, il faut mieux régulariser l’avortement sans plus».
Mais le but de cet article n’est pas d'évaluer un tel raisonnement du point de vue logique; ni même du point de vue théologique.
Ce que le Christ a enseigné… et enseignerait
Le but est de comprendre, simplement, du point de vue historique, si cette position est compatible avec l’enseignement du Christ.
Les questions que nous voulons mettre en avant, sont, par conséquent, les suivantes: Comment se comporterait Celui qui est infiniment bon et miséricordieux, Jésus Christ, lui-même, s’il venait aujourd’hui ? Changerait-il la doctrine de l’indissolubilité du mariage, en la considérant en adéquation avec notre époque et non respectueuse du grand nombre de divorcés remariés qui existent aujourd’hui ? Introduirait-il des exceptions, de la casuistique, des problématiques différentes comme celles proposées par le cardinal Kasper ? Jésus rendrait-il un peu plus flexible ce laconique et lapidaire commandement qui dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas » (Mt 19, 8)?
La situation à l’époque de Jésus
Le premier point à partir duquel, il faut indubitablement partir est celui-ci : le mariage, dans le monde antique et pré-chrétien était de deux types, à savoir le monogame et le polygame. La monogamie était présente en Grèce, dans le peuple juif et à Rome. Dans d’autres civilisations, la polygamie était la règle. L’enseignement du Christ sur la famille n’est donc pas du tout, une nouveauté inouïe : différents peuples ont établi que la monogamie, je le répète, était le pilier de la société. Nous sommes en face de ce qui est normalement appelé le « droit naturel » : les peuples non chrétiens portaient déjà dans leur cœur le son des exigences morales universelles. De la même façon qu’Hippocrate avait compris qu’avorter c’est assassiner (cf le fameux serment que les étudiants en médecin n’ont plus à prononcer et pour cause !) à une époque où l’avortement, cependant, était la norme, ainsi les Romains avaient vraiment compris que l’optimum dans la relation homme-femme, c’était la fidélité et la durée du mariage.
Lire la suite sur "Benoît-et-moi"
-
Le transhumanisme n'est plus de la science-fiction
De la synthèse de presse de Gènéthique.org (16 juillet) :
[INTERVIEW] Daniela Cerqui : le transhumanisme n’est plus de la science-fiction
Daniela Cerqui définit le transhumanisme comme "une idéologie portée par différents courants des sociétés occidentales affirmant qu’il est du devoir de l’homme d’utiliser toutes les avancées possibles des sciences et des technologies pour augmenter ses performances". Son but est de perfectionner l’homme pour qu’il reste "jeune et en bonne santé", "quitte à parvenir à un point de rupture évolutif au-delà duquel nous ne pourrons plus parler d’humain mais de post-humain". L’hybridation homme-machine "a déjà commencé",comme le montrent les Google Glass.L’anthropologue suisse Daniela Cerqui, de l’Université de Lausanne, donne une interview au site Rue89 dans laquelle elle montre comment le transhumanisme devient une réalité dans notre société. "Quand nous serons tous des cyborgs, il sera trop tard". Un appel à la réflexion.
Pour Daniela Cerqui, il y a nécessité d’entamer une réflexion pour tenter de maîtriser cet "engrenage". En effet, plusieurs facteurs laissent penser que la marche vers l’homme augmenté ne s’arrêtera pas d’elle-même.
- D’abord, parce que la logique améliorative (l’homme perfectionné) est la continuité de la logique thérapeutique (l’homme réparé).
- Ensuite parce que certains transhumanistes ont des positions influentes, ce qui leur permet de diffuser leurs idées. A titre d’exemple, Ray Kurzweil qui a fondé la Singularity University, établissement privé financé par Google et la Nasa, est également membre du conseil d’administration du MIT (Massaschusetts Institute of technology, l’un des plus célèbres centres de recherches du monde) et membre de l’Army Science Advisory Board, chargé de conseiller l’armée américaine dans les domaines scientifiques et techniques.
- Enfin, parce que nous sommes "prêts à devenir un être bionique". Elle donne comme exemple le pacemaker, ce dispositif permettant d’allonger la vie de certains cardiaques.
Elle s’inquiète des conséquences pour la société, remarquant que notre tolérance face à la vieillesse et au handicap s’affaiblit de plus en plus : "le cas de la trisomie 21 est également assez éloquent. À l’heure du diagnostic prénatal, la possibilité de laisser venir au monde un enfant trisomique est de moins en moins acceptée par la société. Résultat : la naissance d’un enfant atteint est considérée comme un échec". Si à titre individuel, "on ne peut que se réjouir des avancées techno-scientifiques", le transhumanisme n’est pas souhaitable collectivement.Lire l’interview dans son intégralité. -
Apocalypse du Progrès
Salué par l'abbé de Tanoüarn (Au crépuscule de nos idoles) comme "un livre étonnant d’intelligence, un essai comme il n’en paraît que deux ou trois tous les dix ans…", l'ouvrage de Pierre de la Coste intitulé "Apocalypse du Progrès" invite à une réflexion en profondeur sur ce qu'il advient de cette "religion du progrès" qui semble aujourd'hui bien compromise. Présentation sur le blog de l'auteur :
D’Hiroshima aux OGM, de Tchernobyl aux fichages numériques des populations, de Fukushima au changement climatique, le Progrès nous inquiète. De l’extase progressiste de Jules Verne et de Victor Hugo, il ne nous reste rien, sinon une vague angoisse. Le moment est de toute évidence venu de se dire que le Progrès, comme mouvement inéluctable de l’Humanité vers le Bien, qui fut peut être une religion de substitution, est devenu un rêve aujourd’hui transformé en cauchemar.
Devant la crise de la croyance dans le Progrès, il faut s’interroger sur notre dernier grand récit. D’où nous vient cette croyance aussi inébranlable que notre foi religieuse d’antan ? Pourquoi s’inverse-t-elle sous nos yeux ? Vers quelle catastrophe peut-elle nous conduire ?
Constater la faillite du Progrès-croyance, c'est s'attaquer au mythe fondateur de la modernité, clé de la domination de l'Occident sur le reste du monde.
Cet ouvrage propose une lecture nouvelle du Progrès. L’ADN du Progrès comme la plupart des grands récits de l’Occident se trouve dans le christianisme et dans les soubresauts de la pensée chrétienne à travers les siècles depuis saint Augustin. C’est à travers cette histoire revisitée que l’auteur nous guide dans un monde « plein d'idées chrétiennes devenues folles » comme l’écrivait le grand écrivain catholique anglais G. K. Chesterton.
Pierre de La Coste, né en 1962, fut journaliste (Valeurs actuelles, Le Figaro) et « plume » de plusieurs ministres. Il est auteur de romans, de nouvelles, et d’un essai : L’Hyper-République. Il collabore à différents blogs, au média citoyen Agoravox.fr, aux Rendez-vous du futur et à la Revue du Cube. Il travaille actuellement à la direction de la Recherche d’un grand groupe français du numérique.
Pierre de la Coste : Apocalypse du Progrès par webtele-libre -
Y a-t-il encore moyen de se mettre d'accord sur une morale commune ?
« Chacun fait ce qui lui plaît. » « Chacun est libre de vivre comme il le veut. » « Qui suis-je pour juger la vie des autres ? » Avec ce genre de formules, courantes dans la société postmoderne, tout semble dit. Ce n’est pas la peine d’insister. Mais alors ? Y a-t-il encore moyen de se mettre d’accord sur une morale commune ? Ou de proposer des valeurs éthiques qui dépassent nos intérêts particuliers ?
1. Relativisme éthique et relativisme culturel
Le relativisme est une attitude sceptique — plus ou moins réfléchie — par rapport à la vérité. Celle-ci serait impossible à connaître objectivement, parce que liée au contexte culturel et historique dans lequel nous vivons. De là au « relativisme éthique », il n’y a qu’un pas. Ses défenseurs prétendent qu’il est impossible d’établir objectivement la véracité d’un jugement moral. Les jugements moraux ne seraient que des opinions, qui sont, comme toutes les opinions, le reflet de la culture, de l’époque ou de notre situation personnelle. Et pour fonder nos jugements moraux, il n’y aurait pas vraiment de valeurs objectives ou universelles, et certainement pas de valeurs absolues.
Evidemment, les mœurs et les coutumes varient au gré des cultures et des époques. Si le relativisme éthique se limitait à ce genre d’affirmations, il ne ferait qu’enfoncer une porte ouverte. Mais, il va bien plus loin : il nie l’existence de vérités morales objectives et universelles ; il ne distingue pas, dans les mœurs, ce qui est circonstanciel de ce qui est objectif et universel. Or, si pas mal d’attitudes morales dépendent du contexte, il reste au fond de la conscience humaine des vérités morales objectives, communes aux cultures de tous les temps.
Un exemple. Ces cinquante dernières années, dans nos contrées, la tendance vestimentaire a considérablement réduit la surface de tissu dont nous recouvrons nos corps. Il est évident que, dans la mode, le nombre de centimètres carrés — disons — d’une jupe est sujet à évolution. Mais, indépendamment de la mode et de la culture, demeure une réaction de pudeur, qui correspond à une exigence morale objective, celle de protéger notre intimité contre les regards déplacés. Pour le relativiste, la pudeur serait un sentiment sans aucune valeur morale objective et exclusivement lié au contexte.
2. L’impératif de la tolérance et la liberté
Pour l’homme postmoderne, le relativisme éthique et l’impératif de la tolérance constituent les conditions indispensables pour préserver sa liberté. Chacun a le droit d’organiser sa vie comme il l’entend (en évitant d’entraver la liberté d’autrui, bien sûr). Ainsi la liberté est prônée comme valeur suprême, à protéger à tout prix, d’autant plus qu’avec ma liberté, c’est mon authenticité qui est en jeu : je dois pouvoir jouir de la liberté nécessaire pour être moi-même. L’autoréalisation, réaliser mon « moi » original et authentique, voilà l’enjeu moral ! Je dois pouvoir vivre ma vie à ma manière, et pas selon des exigences externes. Sinon je rate ma vie. Je ne trouve pas mon modèle de vie en-dehors de moi, mais uniquement à l’intérieur de moi. La seule justification de mes choix, c’est qu’ils émanent de moi. Bref, « c’est le choix qui confère de la valeur » (Charles Taylor). Et la vérité morale ? Et les valeurs universelles ? Cela n’importe plus.
lire la suite sur didoc.be
-
Pologne : soutiens au Professeur Bogdan Chazan, le médecin pro-vie sanctionné
Jeanne Smits évoque les soutiens qui se sont manifestés en faveur de Bogdan Chazan :
Soutiens au médecin pro-vie polonais Bogdan Chazan
Bogdan Chazan, le gynécologue polonais révoqué de son poste de professeur à l’hôpital de la Sainte-Famille à Varsovie pour avoir refusé de coopérer de quelque manière que ce soit à un avortement, a reçu un soutien appuyé de la part de Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga, médecin diplômé lui aussi, rapporte Hilary White surLifeSiteNews.
J’avais évoqué ici et ici ce cas d’école de dictature du relativisme où un médecin respecté, engagé depuis toujours pour la vie, a été sanctionnée pour avoir refusé de renvoyer vers un collègue plus complaisant une femme réclamant l’avortement « médical » pour un enfant qui n’avait guère de chance de survivre après sa naissance.
La loi polonaise reconnaît le droit à l’objection de conscience des médecins qui ne veulent pas participer à la pratique de l’avortement mais les oblige – comme les lois Neiertz en France – à donner aux femmes les informations nécessaires pour qu’elles puissent obtenir un avortement légal.
C’est son refus de participer ainsi indirectement à l’avortement qui a servi de prétexte aux vexations dont il est aujourd’hui l’objet.
Mgr Hoser a déclaré dans un communiqué que les sanctions prononcées à l’encontre du Pr Chazan – sa révocation et une amende de 17 000 euros – sont « éthiquement inacceptables, injustifiées, disproportionnées, injustes, absurdes et douteuses sur le plan légal ». « Un enfant dans la phase prénatale est toujours un être humain ou un patient, indépendamment de son état de santé ou d’une décision prise à la discrétion d’un tiers. Personne n’est maître de la vie d’autrui et tous les autres biens personnels sont secondaires par rapport à l’existence d’un être humain », a-t-il ajouté.
L’archevêque a encouragé les autres médecins et toutes les personnes de bonne volonté de manifester leur solidarité à l’égard du Pr Chazan. Notant que les pouvoirs publics et la police mettent généralement du temps pour poursuivre les auteurs des crimes les plus graves, il les a accusés d’« excès de zèle » lorsqu’il s’agit d’enquêter sur le fait d’avoir « isolé » une personne par rapport aux informations nécessaires à l’obtention d’un avortement alors qu’elles sont aisément accessibles à tous, « spécialement dans une ville comme Varsovie ».
lire la suite sur le blog de J. Smits
Lien permanent Catégories : Actualité, Défense de la Vie, Eglise, Ethique, Europe, Justice, Politique, Société 0 commentaire