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BELGICATHO - Page 1761

  • Comprendre le monde contemporain en dix articles

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    De Jacques Leirens, prêtre, docteur en médecine et en philosophie, sur didoc.be :

    Comprendre le monde contemporain (1/10)

    « Qu’est-ce que la postmodernité ? » est le premier d’une série de dix articles. Dans ces textes, différents auteurs tentent une réflexion sur les idées qui configurent le monde actuel de la philosophie, de la science et de la culture, sur les principes qui orientent aujourd’hui notre manière de voir et d’agir. Ils s’interrogent aussi sur les atouts et les défis du message chrétien dans une culture postmoderne.

    1. Postmodernité, postmodernisme et modernité

    La postmodernité et le postmodernisme ne sont pas faciles à enfermer dans une définition. Strictement parlant, il faut les distinguer, mais cela reste une question fort débattue. La postmodernité se réfère à la période historique qui succède à la modernité, ainsi qu’à ses caractéristiques politiques et socio-économiques. Et le postmodernisme est un méli-mélo de courants qui surgissent dans la seconde moitié du 20ème siècle, dans la culture au sens large, d’abord en architecture, ensuite dans le reste du monde des arts, et finalement en philosophie. Il s’agit de courants qui marquent si profondément notre mode de vie et de pensée qu’on peut parler à juste tire d’une véritable mentalité postmoderne.

    On peut rassembler ces courants postmodernes sous un dénominateur commun : tous sont d’une manière ou d’une autre une réaction contre la modernité, en particulier contre le rationalisme de la modernité. Les penseurs postmodernes sont déçus par le bilan du rationalisme moderne : les idées éclairées (égalité et liberté), les grandes idéologies (marxisme et libéralisme), les systèmes politiques et économiques (démocratie et marché libre), les sciences naturelles et la technique, qui faisaient miroiter un progrès certain, n’ont pas tenu leurs promesses. Devenus méfiants, ils rejettent les théories rationalistes, dans leur prétention à vouloir tout expliquer et à créer un monde meilleur et pacifique. Un regard sur la première moitié du 20ème siècle suffit à constater que ces prétentions ont en effet été frustrées.

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  • 150.000 euros pour un promoteur de l'euthanasie

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    Lu sur le blog de J. Smits :

    Belgique : 150 000 € pour un promoteur de l'euthanasie


    S'engager pour rendre l'euthanasie socialement acceptable mérite bien une récompense. C'est ce qu'a estimé l'Université libre de Bruxelles (Vrije Universiteit Brussel, VUB) qui vient d'accorder une bourse  de 150.000 euros au Pr Wim Distelmans pour son « engagement social en faveur d'une fin de vie digne ». Il y est déjà titulaire de la chaire « Pour le droit à une fin de vie digne »

    Le site de la VUB exprime sa gratitude avec une naïve candeur :

    « L'Université libre de Bruxelles désire ainsi exprimer sa reconnaissance à l'égard du travail de Wim Distelmans dans un domaine très important sur le plan idéologique et qui, jusqu'à une date récente, était difficile à défendre auprès d'un large public flamand. »

    En d'autres termes, Wim Distelmans a su rendre l'inacceptable acceptable, il a fortement contribué à changer les codes moraux d'une population jusque-là enfoncé dans l'obscurantisme du refus de l'euthanasie, il a été l'un des artisans-clef de sa légalisation en Belgique il y a dix ans.

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  • L'aube spirituelle de l'humanité

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    455px-Marcel_OTTE.jpgNotre ami Ludovic Werpin a rencontré Marcel Otte qui lui a accordé un entretien autour de son livre "A l'aube spirituelle de l'humanité" (2012). Le point que l'auteur fait sur quelques questions préhistoriques et la position qu'il exprime sur l'origine de la spiritualité étant susceptibles de nourrir notre réflexion, nous les reproduisons ici, ce qui n'implique pas que les vues de Marcel Otte coïncident avec une vision catholique des choses telle qu'elle fut exposée, par exemple, dans les travaux du défunt cardinal Julien Ries sur l'émergence de l'Homo Religiosus.

    Entretien avec Marcel Otte, le 12 décembre 2013, à Liège

    Il y aura trois parties à cet entretien : la première concerne tout ce qui a trait à l’évolution de l’homme ; la deuxième portera sur quelques sites préhistoriques de la région wallonne où vous avez fouillé ; et la troisième partie, sur votre livre « à l’aube spirituelle de l’humanité ».

    À propos de l’évolution de l’homme

    L.W. Je souhaitais commencer par les découvertes récentes, au Tchad, de Michel Brunet et de son équipe, de Toumaï (Shahelanthropus Tchadensis) et d’australopithèque Bahrelghazali. Quelle est l’importance de ces découvertes ?

    M.O. C’est fondamental, en tout cas Toumaï. Bahrelghazali n’est pas encore bien défini. Toumaï présente un intérêt fort important du fait qu’il est très ancien, 7 millions d’années, mais en même temps, très évolué. Ce n’est pas un australopithèque ; c’est déjà un primate orienté vers l’hominidé. On doit considérer, pour toutes sortes de raisons, que les australopithèques ne font pas partie des ancêtres de l’homme. Ce sont des primates anthropomorphes et bipèdes, mais qui ont disparu. Toumaï est plus proche de nous que les australopithèques, bien que nettement plus ancien. D’autre part, les australopithèques ont duré au moins jusqu’à un million d’années, ce qui est extrêmement récent par rapport à l’origine de l’homme qui se situe, au moins, à 3 millions, 3 millions et demi d’années. Donc, on a deux filières parallèles. Ceci pour dire que Toumaï a remis en question l’ancienne idée, mais qui était déjà caduque, que les australopithèques auraient donné les hominidés mais cela n’allait déjà pas, parce qu’il y avait une superposition de dates. L’idée que l’australopithèque Afarensis [Lucy] aurait été l’ancêtre de l’homme est tout à fait abandonnée ; l’intérêt de Afarensis c’est qu’il était bien connu, presque complet… en plus, il y a de nombreuses variétés à l’intérieur des australopithèques. Ce sont des primates anthropomorphes bipèdes, mais éteints. Il y a eu plusieurs lignées de primates qui se sont mis à marcher et pas seulement les hommes ; le phénomène se retrouve en Chine avec le gigantopithèque qui est également un grand primate, le plus grand qui ait jamais existé : il faisait trois mètres de hauteur ; il a disparu. Donc il faut bien voir que la belle théorie d’une seule évolution, ça ne va pas du tout. Juste avant (si l’on peut dire quand on travaille à cette échelle), avant 10 millions, les primates que l’on retrouve, donc le ramapithèque, le kényapithèque ne sont ni sur la lignée des primates actuels ni sur celle des hominidés ; donc avant 10 millions d’années, les 2 lignées ne se distinguent pas. Là, on serait sur un ancêtre commun.

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  • Francescomania, gare au retour de flamme ?

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    Sur Causeur.fr, Théophane Le Méné met le doigt sur toute l'ambiguïté de la "francescomania" qui s'est emparée de la planète. Et qu'en sera-t-il demain ?

    François, le pape que vous adorerez détester

    Vers un prochain basculement de l’opinion ?

    Il y a encore quelques mois, personne ne connaissait son visage et les premiers commentateurs soulignaient d’abord sa fragile santé, comme pour se rassurer, tandis qu’ils évoquaient en se pinçant le nez la connivence idéologique du nouveau pape avec son prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II. L’eau a depuis coulé sous les ponts, et le pape François s’est révélé au point que, récemment, l’hebdomadaire  américain Time décidait de consacrer homme de l’année 2013 : une décision qui a semblé faire consensus, tant le nouveau souverain Pontife a su séduire au-delà-même du sérail catholique. A la surprise de beaucoup et pour l’inquiétude de quelques-uns, aussi, car plaire au système, n’est-ce pas s’y complaire ?

    « Je veux pouvoir casser du pape, je veux un pape ringard » nous avait averti dans une tribune du Monde la jeune romancière Solange Bied-Charreton au moment du conclave. Car, justifiait-elle, avec tout le sarcasme qu’on lui connait, « comment existerais-je si je ne puis contester le monde ancien, m’affirmer sans avoir à détruire des siècles et des siècles d’histoire ? » Son vœu pieux n’aura pas été entendu, du moins pour le moment. Car pour le moment, le pape François est devenu, au gré de ses déclarations interprétées à l’avantage de chacun, une idole polymorphe. Ainsi les féministes se sont-elles réjouis lorsque Jorge Mario Bergoglio a affirmé que l’Eglise était obsédée par l’avortement tandis que les pro-life exultaient qu’il se rende à la marche pour la vie à Rome en mai dernier ; les militants homosexuels ont apprécié que le souverain Pontife se refuse à les juger et les opposants au mariage homosexuel qu’il dénonce ce projet comme « une tentative pour détruire les intentions de Dieu » ; la gauche s’est félicitée que l’homme en blanc confesse ne jamais avoir été de droite et la droite lui a su gré de reconnaître qu’il n’était pas marxiste…  En clair, tout le monde a vu midi à sa porte et chacun se demande désormais, entre conservatisme et progressisme, où les conduit le pape François. N’est-ce pas aussi cela l’universalisme de l’Eglise ?

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  • Ces chrétiens qu'on persécute

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    Lu ICI :

    "Le silence sur les chrétiens persécutés"

    Des milliers de chrétiens meurent chaque année dans le monde à cause de leur foi. Ils sont principalement la cible de persécutions dans les pays du Sud.

    Qu'ils soient catholiques, protestants, anglicans ou orthodoxes, des milliers de chrétiens meurent chaque année à cause de leur foi. Ils sont de plus en plus souvent ciblés ensemble dans les pays du Sud, notent des experts à l'occasion des célébrations de Noël.

    Comment se fait-il qu'en Occident sécularisé, règne "le silence de Noël sur les chrétiens persécutés", s'est interrogé lundi en une du Corriere della Sera le fondateur de la Communauté Sant'Egidio, Andrea Riccardi, très impliqué en Afrique.

    Dans La Stampa, le pape François avait dénoncé début décembre l'"oecuménisme du sang". "on tue les chrétiens dans certains pays sans leur demander s'ils sont anglicans, luthériens, orthodoxes ou catholiques. Leur sang est mêlé". Cela devrait rapprocher ces églises concurrentes, estime le pape. De la Syrie au Nigeria ou au Pakistan, les chrétiens sont menacés collectivement.

    Alors que les chrétiens sont quelque 2,3 milliards, les estimations de ceux tués chaque année en raison de leur foi varient énormément: de 9000 (un par heure) à 100 000 (onze par heure).

    Liste noire

    Selon le groupe évangéliste américain Open Doors, la Corée du Nord, l'Arabie Saoudite, l'Afghanistan, l'Irak, la Somalie, les Maldives, le Mali, l'Iran, le Yémen et l'Erythrée sont à la tête de la liste noire. La situation des fidèles chrétiens s'aggraverait rapidement en Syrie et en Ethiopie.

    Open Doors va jusqu'à parler de cent millions de chrétiens persécutés. Evaluation contestée par différents observateurs qui estiment que ces chiffres prennent en compte des populations entières, et non des chrétiens que leur témoignage personnel mettrait en danger.

    Offensive globale?

    La controverse porte également sur l'hypothèse d'une offensive globale contre les chrétiens, alors que, pour certains, les causes sont locales et multiples. En outre des chrétiens, par exemple en Centrafrique ou au Sud-Soudan, se rendent aussi coupables de violences et représailles, souvent à résonance ethnique.

    Auteur en octobre d'un livre intitulé "La guerre globale contre les chrétiens", le vaticaniste renommé John Allen pointe ce phénomène silencieux et négligé qui touche le Sud -- Afrique, Asie, Moyen-Orient.

    Boucs émissaires

    John Allen juge que les chrétiens sont souvent des boucs émissaires, notamment quand ils appartiennent aux "minorités linguistiques et culturelles". Il reproche aux chrétiens d'Occident, d'oublier, de méconnaître, de refuser de prendre en considération leur sort tragique. (...) - Source: ATS

  • Euthanasie des mineurs; le nouvel évêque de Liège prend position

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Bertrand Henne recevait ce matin le nouvel évêque de Liège Jean-Pierre Delville.

    Bertrand Henne : Vous êtes le nouvel évêque de Liège et vous étiez jusqu’ici professeur d’histoire du christianisme à l’Université Catholique de Louvain. 2013, pour vous qu’est-ce que c’est ?

    Jean-Pierre Delville : Un événement qui m’a marqué, c’est la visite du pape François à Lampedusa au mois d’août. C’était en pleines vacances, il faisait chaud, c’était un moment calme, il a dit : moi je ne prends pas de vacances mais je vais me rendre sur un lieu symptomatique, symbolique, cette île de la Méditerranée où échouent beaucoup d’Africains qui essaient d’arriver en Europe.

    Avec un naufrage en octobre qui a fait près de 300 morts mais ce n’est qu’un naufrage parmi de nombreux naufrages…

    Tout à fait et donc on peut dire que sa visite était un peu prophétique puisque justement l’endroit a été malheureusement illustre quelques mois plus tard et il disait là-bas : nous devons nous rendre compte de l’injustice qui est vécue par les Africains qui doivent tenter, au péril de leur vie, de passer la Méditerranée pour arriver en Europe, il n’y a pas vraiment un accueil correct, au contraire , il y a parfois cette condamnation à mort sur la Méditerranée donc nos législations doivent changer pour favoriser une certaine qualité d’accueil et je crois que c’est assez prophétique comme message.

    Il y a deux choses dans cet événement que vous venez de pointer, il y a l’action du nouveau pape, dont on va parler un peu plus tard, mais pour rester sur ce qu’il a voulu dénoncer, est-ce que vous parlez d’un manque d’humanité finalement de l’Europe, cette Europe forteresse, c’est aussi quelque chose qui vous touche personnellement ?

    Oui, c’est un risque ce manque d’humanité parce que vous vous rendez compte que l’Europe devient multiculturelle et elle l’est à la base, multiculturelle, or, la vitalité de notre société dépend de facto pas mal des étrangers qui arrivent et donc nous ne pouvons pas simplement dire qu’il y a trop d’étrangers, ils font partie du dynamisme culturel de l’Europe et on dit parfois : qui payera nos pensions plus tard ? Je réponds : s’il y a des jeunes qui travaillent et qui sont étrangers, ce sont eux qui payeront les pensions et donc il faut qu’il y ait un accueil par rapport à cette population jeune, dynamique mais qui est parfois bloquée.

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  • Les caresses de Dieu

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    L'enfant prodigue par Rembrandt

    Hier, jour de Noël, le pape concluait ainsi son message :

    Chers frères et sœurs, en ce monde, en cette humanité aujourd’hui est né le Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Arrêtons-nous devant l’Enfant de Bethléem. Laissons notre cœur s’émouvoir, n'ayons pas peur de cela, n'ayons pas peur que notre coeur s'émeuve, nous avons besoin que notre coeur s'émeuve. Laissons-le se réchauffer à la tendresse de Dieu ; nous avons besoin de ses caresses. Les caresses de Dieu ne font pas de blessures. Les caresses de Dieu nous donnent paix et force. Nous avons besoin de ses caresses.

    Dieu est grand en amour, à Lui la louange et la gloire dans les siècles ! Dieu est paix : demandons-lui qu’il nous aide à la construire chaque jour, dans notre vie, dans nos familles, dans nos villes et dans nos nations, dans le monde entier. Laissons-nous toucher par la bonté de Dieu.

  • Le message de Noël du pape François

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    Sans titre.pngMessage de Noël du pape François (source : zenit.org)

    « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime » (Lc 2,14)

    Chers frères et sœurs de Rome et du monde, joyeux Noël ! Je fais mien le chant des anges, qui apparurent aux bergers de Bethléem dans la nuit où naquit Jésus. Un chant qui unit ciel et terre, adressant au ciel la louange et la gloire, et à la terre des hommes le vœu de paix.  Je vous invite tous à vous unir à ce chant : ce chant est pour chaque homme et pour chaque femme qui veille dans la nuit, qui espère un monde meilleur, qui prend soin des autres en cherchant à faire humblement son devoir.

    Gloire à Dieu ! Noël nous appelle à cela avant tout : à rendre gloire à Dieu, parce qu’il est bon, il est fidèle, il est miséricordieux. En ce jour, je souhaite à tous de reconnaître le vrai visage de Dieu, le Père qui nous a donné Jésus. Je souhaite à tous de sentir que Dieu est proche, de demeurer en sa présence, de l’aimer, de l’adorer. Et que chacun de nous puisse rendre gloire à Dieu, surtout par sa vie, une vie dépensée pour son amour et pour celui des frères.

    Paix aux hommes. La paix véritable n’est pas, nous le savons, un équilibre entre des forces contraires. Ce n’est pas une belle « façade », derrière laquelle il y a des oppositions et des divisions. La paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ. Mais la paix est artisanale! En regardant l’Enfant dans la crèche, Enfant de paix, pensons aux enfants qui sont les victimes plus fragiles des guerres, mais pensons aussi aux personnes âgées, aux femmes maltraitées, aux malades… Les guerres brisent et blessent tant de vies !

    Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès aux aides humanitaires. Nous avons vu combien la prière est puissante ! Et je suis heureux qu’aujourd’hui des croyants de diverses confessions religieuses s’unissent aussi à notre supplication pour la paix en Syrie. Ne perdons jamais le courage de la prière !

    Et j'invite aussi les non-croyants à désirer la paix, avec un désir qui dilate le coeur. Tous unis, soit par la prière, soit par le désir, mais tous pour la paix.

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  • Quand Sartre méditait sur Noël…

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    L’âme humaine est fragile et ouverte sur le mystère de sa propre liberté (sauf si elle se caparaçonne dans l’idéologie).A preuve ce texte, a priori étonnant, du père de l’existentialisme athée : 

    « Nous sommes en 1940, en Allemagne, dans un camp de prisonniers français. Des prêtres prisonniers demandent à Jean-Paul Sartre, prisonnier depuis quelques mois avec eux, de rédiger une petite méditation pour la veillée de Noël. Sartre, l’athée, accepte. Et offre à ses condisciples ces quelques lignes magnifiques. Comment douter que la grâce soit venu le visiter à ce moment là, même si le philosophe s’en défend ?

    « Vous avez le droit d’exiger qu’on vous montre la Crèche. La voici. Voici la Vierge, voici Joseph et voici l’Enfant Jésus. L’artiste a mis tout son amour dans ce dessin, vous le trouverez peut-être naïf, mais écoutez. Vous n’avez qu’à fermer les yeux pour m’entendre et je vous dirai comment je les vois au-dedans de moi.

    La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage, c’est un émerveillement anxieux, qui n’apparut qu’une seule fois sur une figure humaine, car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois. Elle lui donna le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : « mon petit » !

    Mais à d’autres moments, elle demeure toute interdite et elle pense : « Dieu est là », et elle se sent prise d’une crainte religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant, parce que toutes les mères sont ainsi arrêtées par moment, par ce fragment de leur chair qu’est leur enfant, et elles se sentent en exil devant cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent les pensées étrangères.

    Mais aucun n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère, car Il est Dieu et Il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une rude épreuve pour une mère d’avoir crainte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments rapides et glissants où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « ce Dieu est mon enfant ! Cette chair divine est ma chair, Il est fait de moi, Il a mes yeux et cette forme de bouche, c’est la forme de la mienne. Il me ressemble, Il est Dieu et Il me ressemble ».

    Et aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule. Un Dieu tout petit qu’on peut prendre dans ses bras et couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui vit, et c’est dans ces moments là que je peindrais Marie si j’étais peintre, et j’essayerais de rendre l’air de hardiesse tendre et de timidité avec lequel elle avance le doigt pour toucher la douce petite peau de cet enfant Dieu dont elle sent sur les genoux le poids tiède, et qui lui sourit. Et voilà pour Jésus et pour la Vierge Marie.

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  • L'avortement en Espagne : une fausse marche-arrière ?

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    Le site ami "Benoît-et-moi" a pris la peine de traduire un article très éclairant de la Nuova Bussola Quotidiana alors que tous les médias nous assènent des contre-vérités concernant le projet "rétrograde" du gouvernement espagnol :

    AVORTEMENT EN ESPAGNE, LA FAUSSE MARCHE-ARRIÈRE (Thomas Scandroglio)

    Le 20 Décembre, le Conseil des ministres espagnol sur une proposition de la ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón a approuvé un projet de loi qui réforme la discipline actuelle sur l'avortement provoqué. La loi, si elle est adoptée, prendra le nom de «loi organique pour la protection de la vie de l'enfant à naître et des droits de la femme enceinte».

    Les journaux de chez nous ont fait des manchettes presque à sens unique: «L'Espagne, contre-réforme sur l'avortement» ( La Republicca), «Avortement: l'Espagne fait marche arrière» ( Corriere della Sera ), «Tournant sur l'avortement» ( La Stampa ); «L'Espagne a des doutes et désavoue Zapatero: tour de vis sur l'avortement» (Il Giornale ), «Espagne, retour sur l'avortement» (Il Secolo XIX). [1]

    Donc, à écouter les journalistes, il semble que le gouvernement de Mariano Rajoy a révolutionné la discipline sur l'avortement par rapport à la loi précédente de Zapatero. 

    Les choses ne sont cependant pas aussi simples, si l'on va lire le «Rapport sur le projet de loi sur la protection de la vie de l'enfant à naître». Face à de très légères modifications plus restrictives, le cadre réglementaire ne change pas dans sa substance. 

    Avant tout, la loi n'a pas été adoptée, contrairement à ce que prétend l'agence de nouvelles Ansa: le projet de loi devra passer l'examen par le Parlement. Les chiffres sont là pour faire passer la loi, mais les surprises pourraient ne pas manquer, vu la pression sociale et médiatique qu'a suscité ce projet de loi.

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  • Noël sanglant à Bagdad

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    Lu sur 20minutes.fr

    Irak: 35 morts dans l'explosion d'une voiture piégée à Bagdad

    ATTENTAT - Au moins 14 personnes sont mortes mercredi dans un attentat à la voiture piégée contre une église à Bagdad, à la sortie de la messe le jour de Noël, ont annoncé des responsables de sécurité.

    Dix ans après la chute de Saddam Hussein, il ne fait toujours pas bon de célébrer Noël à Bagdad. Au moins 35 personnes sont mortes mercredi, jour de Noël, dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une église à Bagdad, ont annoncé des responsables de sécurité.

    35 morts et 56 blessés

    L'explosion qui a frappé le quartier de Doura, dans le sud de la capitale. «Deux bombes ont explosé dans un marché de Doura (un quartier du sud de Bagdad, ndlr), tuant 35 personnes et en blessant 56», a précisé Saad Maan, le porte-parole du ministère, qui a insisté sur le fait que le marché était visé, et non une église, comme indiqué précédemment par des sources sécuritaires. «La zone visée est une zone où cohabitent musulmans et chrétiens», a-t-il souligné.

    Un prêtre assyrien de Doura a confirmé à l'AFP que l'église n'avait «rien à voir avec l'attentat», tandis que le patriarche chaldéen, Louis-Raphaël Sako, a souligné que l'attaque «visait un lieu pauvre près de l'église à Doura».

    «Cette attaque visait l'église, et la plupart des martyrs sont des chrétiens», avait déclaré un colonel de police ce matin à l'AFP. «L'attaque a eu lieu au moment où les fidèles quittaient l'église», avait-t-il précisé.

    Les attentats visent souvent des endroits fréquentés, comme des marchés, des cafés et des mosquées, pour faire le plus grand nombre possible de victimes.

    La population chrétienne en Irak a fondu de moitié depuis l'invasion américaine de 2003 et les années de violences confessionnelles qui ont suivi. Selon les estimations, de 1,5 million de chrétiens en 2003, il n'en reste aujourd'hui en Irak que moins de 500.000.

    6.650 personnes  tuées depuis le début de l'année en Irak

    L'année 2013 a été noire pour l'Irak, qui a renoué avec des niveaux de violences proches de ceux de 2008. Plus de 6.650 personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans le pays, selon un bilan compilé par l'AFP.

  • Un enfant nous est né

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    Puer natus est nobis, et filius datus est nobis : cujus imperium super humerum ejus : et vocabitur nomen ejus magni consilii Angelus.

    Un enfant nous est né, un fils nous est donné ; la souveraineté est sur son épaule. On l'appellera du nom d'envoyé du Grand Conseil.

    "Le texte du chant de l'Introït est extrait de l'une des grandes prophéties d'Isaïe annonçant le mystère de l'Incarnation, comme nous en avons entendu plusieurs au temps de l'Avent.
    La souveraineté sur son épaule évoque l'instrument par lequel il régnera, c’est-à-dire la Croix. Quant au Grand Conseil dont il est l'envoyé, c'est le grand dessein de la Sainte Trinité de sauver tous les hommes. Le texte d'Isaïe continue d'ailleurs par d'autres qualificatifs que l'on retrouve à d'autres moments de la liturgie de Noël, notamment à l'Introït de la messe de l'aurore. Il contraste singulièrement avec la faiblesse et la modestie de ce tout petit enfant : " Conseiller admirable, Dieu fort, Prince de la Paix, Père du siècle à venir. "
    La mélodie exprime à merveille la joie légère de Noël. Elle s'élance dès le début en un grand élan enthousiaste, puis elle s'apaise en une contemplation amoureuse, se nuançant d'un brin de mélancolie à l'évocation de la Croix, et elle s'achève par l'affirmation solennelle de la qualité de celui qui nous est envoyé. Cet Introït est accompagné du premier verset du psaume 97 que nous allons retrouver au Graduel et à la Communion : 

    Cantate Domino canticum novum quia mirabilia fecit 
    Chantez au Seigneur un cantique nouveau car il a fait des merveilles.

    Commentaire extrait de Una Voce