BELGICATHO - Page 989
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"L'Eglise renaîtra autrement" nous dit le Père Boulad
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France : Vincent Lambert échappe (momentanément ?) à l'arrêt de mort du Conseil d'Etat
D'Angélique Négroni sur le site du Figaro :
Rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert
Le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU demande la poursuite des soins de cet homme qui, depuis dix ans, est dans un état végétatif.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert. Ce vendredi, le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) a rendu une décision de «mesures provisoires» demandant à l’État français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt d’alimentation et d’hydratation de cet homme de 42 ans. Celui-ci se trouve dans un état végétatif depuis 10 ans. «C’est un très grand soulagement pour les parents, frère et sœur de Vincent Lambert», indique Me Jean Paillot, l’un des avocats d’une partie de la famille qui se bat depuis des années pour le maintien en vie de Vincent Lambert.
Cette mesure ainsi annoncée entraîne donc la poursuite des soins de ce quadragénaire, le temps que cette instance internationale se prononce sur le fond de l’affaire. Désormais, la France dispose de six mois pour répondre au CIDPH.
Ce dernier avait été saisi, fin avril, par les parents de Vincent Lambert, en ultime recours, après de récentes décisions ouvrant la voie à la fin des soins. Ainsi, le 24 avril dernier, le Conseil d’État avait estimé que la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims, était «légale». Puis le 30 avril dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme avait rejeté la requête des parents qui contestaient cette décision.
La décision du CIDPH relance aujourd’hui la bataille judiciaire autour de ce patient devenu symbole du débat sur la fin de vie en France.
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Vous intéresse-t-il de savoir que les chrétiens constituent le groupe religieux le plus persécuté du monde?
Une opinion de Loïc Tassé sur le site du Journal de Montréal :
Les chrétiens, groupe religieux le plus persécuté du monde
Les chrétiens constituent 80 % des personnes persécutées pour des motifs religieux, en faisant le groupe religieux le plus persécuté du monde. C’est à cette conclusion étonnante qu’arrive un groupe de recherche indépendant mis sur pied par le gouvernement britannique.
Selon son rapport intérimaire remis cette semaine, 245 millions de chrétiens font face à un haut degré de persécution dans 50 pays. Au point où, dans certains endroits, il est possible de parler de génocide. Mais cette vérité accablante qui dérange pourrait indisposer des musulmans, des juifs, des bouddhistes, des hindous ou encore de braves régimes comme ceux de la Chine, du Laos ou du Nicaragua. Surtout, elle pourrait indisposer les adeptes du multiculturalisme.
1. D’où vient le rapport ?
Le rapport a été commandé par le secrétaire aux Affaires étrangères britannique, Jeremy Hunt. Il a été rédigé sous la supervision de l’évêque de Truro, avec une équipe d’experts de divers horizons. Hunt blâme la rectitude politique ambiante pour expliquer le silence sur les persécutions de chrétiens.
2. De quelles persécutions parle-t-on ?
Ces persécutions sont variées. Au total, 144 pays pratiqueraient différentes formes de persécution envers les chrétiens. Elles vont de la restriction de pratiques religieuses à la perpétration de tueries, en passant par la surveillance policière, la torture, la violence communautaire, la négation de droits, etc. Selon le rapport, les femmes sont les plus persécutées. Elles sont doublement handicapées dans plusieurs pays du Moyen-Orient, parce qu’elles sont des femmes et parce qu’elles sont chrétiennes.
3. Quelle est la situation au Proche et au Moyen-Orient ?
Il y a un siècle, le Proche et le Moyen-Orient comptaient 20 % de chrétiens. Ces derniers n’y forment plus que 4 % de la population, soit environ 15 millions de personnes. Trois facteurs expliqueraient les persécutions des chrétiens. D’abord, les groupes extrémistes ont été alimentés par la faillite des structures politiques. Ensuite, plusieurs pays comme la Turquie ou l’Algérie sont devenus de plus en plus conservateurs. Enfin, des idéologues exploitent la faiblesse des lois pour propager des discours haineux contre les chrétiens. Ainsi, en Turquie, les autorités politiques n’hésitent pas à désigner les chrétiens comme des collabos de l’Occident.
4. Quelle est la situation des chrétiens ailleurs dans le monde ?
La situation n’est guère plus reluisante. Par exemple, en Malaisie et au Brunei, tout propos qui pourrait délibérément heurter la sensibilité religieuse constitue un blasphème susceptible de prison. Bien entendu, les chrétiens sont les premiers visés. En Colombie, au Venezuela et en Bolivie, les chrétiens sont ciblés par les autorités parce qu’ils luttent souvent contre la corruption et l’autoritarisme. En Chine, les chrétiens sont sous surveillance policière. En Corée du Nord, toute personne surprise avec une Bible risque la peine de mort.
5. Pourquoi ces persécutions sont-elles si peu connues ?
L’ignorance des Occidentaux envers les persécutions des chrétiens s’explique en partie par l’ethnocentrisme crasse de certains pays. Par exemple, l’Américain moyen connaît peu de choses du reste du monde. Mais cette ignorance est aussi entretenue par des partisans du multiculturalisme qui ne veulent surtout pas que les populations occidentales répondent aux persécutions contre les chrétiens par des persécutions contre les croyants des autres religions. Ces bonnes âmes ne veulent pas voir que, bien souvent, les nouveaux immigrants apportent dans leurs bagages des préjugés haineux contre les chrétiens. À cet égard, il est grand temps au Québec d’étendre l’esprit critique de la Révolution tranquille aux autres religions.
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Au coeur du mystère eucharistique : Conchita Cabrera de Armida
Le 8 juin 2018, le pape François a reconnu comme authentique un miracle attribué à l'intercession de Conchita, et signé le décret permettant sa béatification. La date de la cérémonie durant laquelle elle sera proclamée bienheureuse est le 4 mai 2019, et elle sera célébrée à Mexico par le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour la cause des saints.
Les éditions Téqui ont publié trois de ses écrits, ainsi que sa biographie.Juan Gutiérrez González
Mère de neuf enfants, fondatrice de cinq mouvements spirituels et de plusieurs ordres religieux, Conchita Cabrera de Armida est également auteur d'une œuvre prodigieuse qui compte près de deux cents volumes. Cet ouvrage comprend une substantielle introduction biographique et théologique du père Gutiérrez, postulateur de la cause de béatification, et une seconde partie composée de textes sur l'Eucharistie.Conchita Cabrera de Armida (1862-1938) fut d'abord connue en France par le livre du père Philippon, o.p., intitulé : Journal d'une mère de famille. Il a fait admirer le visage spirituel de cette extraordinaire femme mexicaine, mère de neuf enfants, fondatrice de cinq mouvements spirituels et de plusieurs ordres religieux, et auteur d'une œuvre prodigieuse qui compte près de deux cents volumes.
Cet ouvrage comprend une substantielle introduction biographique et théologique du père Gutiérrez, postulateur de la cause de béatification, et une seconde partie composée de textes sur l'Eucharistie, admirablement traduits de l'espagnol par Dominique Reyre.
On reste confondu par la puissance et la profondeur de ces pages qui créent un nouveau genre littéraire, intensément humain et profondément théologique. Le mystère eucharistique ne peut être dévoilé ici-bas, mais les explications qui sont données à Conchita par le Christ sont d'une telle force que le lecteur, s'il est croyant, est littéralement jeté dans un torrent de lumière.
Souvent véhémente, parfois naïve, Conchita pose de bonnes questions et reçoit des réponses plus excellentes encore. Dans le mystère de l'Eucharistie, Conchita est un guide éloquent, ou plutôt une disciple merveilleusement renseignée.
L'auteurPère missionnaire du Saint-Esprit, docteur en théologie dogmatique de l'université de Fribourg en 1965, Juan Gutiérrez González fut assistant de la chaire dogmatique dans la même université (1970-1972), puis professeur de théologie dogmatique à la faculté de Lima, au Pérou (1978). Il participe en tant que théologien au Conseil épiscopal latino-américain et est membre du Conseil mondial des Églises, dont le siège est à Genève.
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Faut-il attendre quelque chose de bon des élections?
Un enseignement de Marcel De Corte (1905 - 1994) qui fut professeur de philosophie à l'Université de Liège. Ce rappel - même s'il est daté - vient à son heure à la veille des prochaines élections dont on peut craindre qu'elles ne fassent qu'empirer la situation dans un pays livré aux démons de la division et de toutes les surenchères les plus absurdes.
Marcel De Corte, Les deux démocraties (source)
Poursuivant son enquête sur La Droite et la Gauche où il nous montre que la Droite est une invention délibérée et continue de la Gauche qui prétend refouler hors du champ de la politique et de la société quiconque refuse d’obéir à son allégeance, de manière à satisfaire ses appétits totalitaires innés, Jean Madiran nous explique, dans un nouveau livre intitulé Les Deux Démocraties comment le système démocratique moderne, né de la Révolution française, a vidé la démocratie de son contenu propre, pour lui substituer des propriétés entièrement nouvelles, aujourd’hui tellement accréditées dans l’opinion publique qu’elles semblent aller de soi et se passer de tout examen.
On sait en effet que la démocratie est un des régimes politiques qui, à côté de l’aristocratie et de la monarchie, et parfois mélangée avec elles selon certaines proportions et à un certain niveau, sont considérés par les philosophes et par les historiens jusqu’au XVIIIe siècle comme remplissant les conditions pour être reçus en justice et comme « valables » selon les temps, les lieux, la coutume, les nécessités de la vie en commun, etc… au regard de la raison critique et de l’expérience.
Ce qu’on sait moins, encore que la chose crève les yeux, c’est que cette démocratie, qu’on peut appeler classique, est simplement un mode de désignation des gouvernants par les gouvernés : « elle consiste à n’avoir dans la cité aucune autorité politique dont le titulaire ne soit directement ou indirectement désigné, pour un temps limité, par les citoyens qui sont tous électeurs. »
Madiran enfonce là une porte ouverte, dira-t-on. Hélas, les portes ouvertes sont celles dont on franchit le moins souvent le seuil pour contempler les évidences que leurs embrasures nous offrent. Il en est des définitions comme des principes : il faut les formuler exactement, faute de quoi la suite des démonstrations et des analyses ne vaut plus rien. Apparemment, la définition de la démocratie classique et la définition de la démocratie moderne se recouvrent mot pour mot, concept, pour concept, réalité pour réalité. Avec un bon sens souverain, Madiran nous rappelle qu’elles diffèrent au point de s’exclure.
En premier lieu, pour la démocratie moderne, « la désignation des gouvernants par les gouvernés est réputée le seul mode de désignation qui soit juste. » Tous les autres régimes sont injustes, immoraux, pervers. Démocratie et justice politique coïncident.
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L’économie rend un service au bien commun si elle reste liée à l’éthique
D'Hélène Ginabat sur zenit.org :
L’économie rend service à l’humanité, si elle est « éthique »! (traduction complète)
Le pape François reçoit la Fondation « Guido Carli »
« Il est important de redire que l’économie rend un service au bien commun si elle reste liée à l’éthique, qui est la mesure universelle de l’authentique bien humain », déclare le pape François.
Le pape François a reçu les membres de la Fondation « Guido Carli » ce vendredi 3 mai 2019, au Vatican. Il les a encouragés dans leur action de solidarité, « une valeur humaine qui, dans une perspective chrétienne, réalise le devoir de la charité évangélique ».
Le premier objectif de la Fondation « Guido Carli » est de valoriser les « excellences italiennes » à travers congrès, présentations de livres, expositions et rencontres, avec que celles-ci restent en Italie. Le Prix Carli, remis en mai chaque année, récompense les secteurs de l’économie, de la haute finance, de la banque, de l’entreprenariat, de la culture et du journalisme.
« En Italie », a reconnu le pape, « nombreux sont les représentants de la culture, de la science, du monde du travail, du volontariat ainsi que de l’Église qui, à travers leur activité, représentent des exemples positifs et des modèles à imiter ».
Voici notre traduction des paroles prononcées par le pape.
HG
Paroles du pape François
Chers frères et sœurs,
Je suis heureux de vous accueillir en tant que représentants de la Fondation « Guido Carli » et du Jury du Prix homonyme, en cette dixième année de son institution. Je vous salue tous cordialement et je remercie Madame Romana Liuzzo pour les paroles qu’elle m’a adressées.
À travers vos initiatives, vous poursuivez l’œuvre de Guido Carli, économiste et homme d’État, dont la figure est marquée par un sens élevé du devoir et un engagement persévérant pour le bien de la collectivité. Originaire de la terre de Brescia, il fit ses premiers pas dans le domaine des responsabilités institutionnelles grâce à un prêtre ami des Montini, la famille du saint pape Paul VI, à laquelle les Carli étaient liés par une vieille amitié.
Nous sommes tous conscients du fait que, parmi les contradictions de la société actuelle, il y a aussi celle-ci : d’un côté on assiste à une prédominance de critères uniquement économiques ou financiers et d’activités tournées vers la consommation et, de l’autre, se manifeste toujours plus l’incapacité à concilier une juste distribution du revenu avec la valorisation des perspectives du développement. Il est important de redire que l’économie rend un service au bien commun si elle reste liée à l’éthique, qui est la mesure universelle de l’authentique bien humain.
L’engagement social de votre Fondation, qui entend promouvoir la solidarité, est par conséquent important : c’est une valeur humaine qui, dans une perspective chrétienne, réalise le devoir de la charité évangélique. Je me réjouis pour les reconnaissances que vous attribuez à des hommes et des femmes qui se sont distingués dans le monde entier par leur engagement civil et éthique. En Italie, nombreux sont les représentants de la culture, de la science, du monde du travail, du volontariat ainsi que de l’Église qui, à travers leur activité, représentent des exemples positifs et des modèles à imiter.
Je saisis cette occasion pour vous remercier et vous encourager à persévérer dans votre action, en particulier en faveur des couches les plus faibles de la société, pour stimuler la croissance de tous ses membres. Que le Seigneur soutienne et bénisse vos généreux projets.
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USA : renforcement du droit à l'objection de conscience pour les personnels soignants
DONALD TRUMP RENFORCE LE DROIT À L’OBJECTION DE CONSCIENCE POUR TOUS LES PERSONNELS SOIGNANTS
synthèse de presse bioéthique de genethique.org
« Aujourd'hui même, nous mettons en place de nouvelles protections du droit à la conscience pour les médecins, les pharmaciens, les infirmières, les enseignants, les étudiants et les institutions caritatives confessionnelles », a déclaré jeudi le président américain à la Maison-Blanche devant un auditoire multiconfessionnel. L’objectif est de protéger tous les professionnels de santé lorsque, « pour des raisons morales ou religieuses », ils ne souhaitent pas participer à des procédures comme l’avortement, la stérilisation ou l’euthanasie. Pour Roger Severino, responsable au sein du Ministère de la Santé américain de l’application de cette nouvelle règlementation, cela permettra « de faire en sorte que les gens n'aient pas à abandonner leurs croyances religieuses pour participer aux soins de santé ». Cette règlementation sur l’objection de conscience était une priorité pour le gouvernement et un « élément-clé de la base politique de Trump ».
Les lois actuelles garantissent déjà ce droit à l’objection de conscience. Pourtant le Ministère de la santé américain a indiqué que, rien qu’en 2018, « plus de 1 300 plaintes alléguant une discrimination dans un établissement de soins de santé en raison de croyances religieuses ou de problèmes de conscience » ont été reçues, un chiffre en forte augmentation. Ce règlement vient donc en complément des législations existantes, afin de garantir leur application effective. « Nous donnons vie à ces lois grâce à cette règlementation, a déclaré Roger Severino, celle-ci garantit que les protections du Congrès ne sont pas de vains mots ».
La nouvelle règlementation détaille sur plus de 400 pages les exigences : « les hôpitaux, les universités, les cliniques et les autres établissements qui reçoivent des fonds de programmes fédéraux comme Medicare et Medicaid » doivent garantir « le respect des quelques 25 lois fédérales protégeant la conscience et les droits religieux ». La sanction maximale déjà prévue par ces lois peut aller jusqu’à la suppression des financements fédéraux pour les établissements qui ne respecteraient pas le droit à l’objection de conscience des salariés.
La règlementation prendra effet 60 jours après sa publication au Registre National.
Pour aller plus loin :
- IVG : l’Indiana étend le droit à l’objection de conscience à tous les professionnels de santé
- Grégor Puppinck : L'objection de conscience « rappelle que la justice est située au-delà du droit positif »
- Etats-Unis : le Président Trump s’engage pour la liberté de conscience
- Etats-Unis : l’objection de conscience discutée au Congrès
Sources: Washingon Times, Trump defends clinicians' right to refuse to do abortions.
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Les déshérités ou l'urgence de transmettre : l'essai intéressant et stimulant de François-Xavier Bellamy
De Vianney sur le site "Des hauts et débats" :
Note de lecture : Les Déshérités, de François-Xavier Bellamy
Comme professeur de lycée, je suis intéressé depuis longtemps par les débats liés à l’école et aux questions pédagogiques. J’ai publié plusieurs articles sur le sujet, ici même, notamment sur la question du niveau des élèves (lien), des valeurs transmises à l’école (lien), du lien entre école et démocratie (lien) où je commentais notamment un texte de Laurent Lafforgue, de propositions pour l’école (lien) ou encore des réformes de l’université (lien).
J’ai donc lu avec intérêt le court essai de François-Xavier Bellamy, agrégé de philosophie (et désormais connu du grand public puisqu’il est tête de liste LR aux élections européennes) publié en 2014 : Les Déshérités ou l’urgence de transmettre. Le titre étant une référence assez évidente aux Héritiers (1964) de Bourdieu et Passeron (ou plutôt : contre Bourdieu et Passeron), il m’a interpellé. Très honnêtement, venant d’un esprit qui s’affirme conservateur, je m’attendais à une énième plainte un peu réactionnaire sur l’école qui ne transmet plus rien, la perte des valeurs, et les jeunes qui ne respectent plus leurs aînés et gnagnagna.
« Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, méprisent l’autorité et bavardent au lieu de travailler. Ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes et tyrannisent leurs maîtres. Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. » Socrate , d’après Platon
En fait, l’essai s’est révélé intéressant et stimulant, même s’il a à mon avis de grandes faiblesses sur lesquelles je reviendrai. On peut diviser l’ouvrage en deux grandes parties : dans une première, Bellamy revient sur l’héritage intellectuel de trois penseurs (Descartes, Rousseau, Bourdieu) qu’il accuse d’être à l’origine d’une vaste crise de la transmission. La deuxième partie est un vibrant plaidoyer pour la culture et la transmission de la culture. Terminons en disant que l’ouvrage est clair, court mais relativement dense (surtout la première partie) et très bien écrit.
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Les patrons d'Ignatius Press suggèrent à Rome de répondre à la lettre ouverte accusant le pape François d'hérésie
De "Lifesitenews" en traduction française sur le site "Benoît et moi" :
Lettre ouverte aux évêques: il faut une réponse
Une prise de position d'un très proche de Benoît XVI, un de ses anciens élèves à Ratisbonne, le Père Fessio SJ, fondateur d'Ignatius Press, son éditeur aux USA (2/5/2019)
>>> La lettre ouverte aux évêques d'un groupe d'intellectuels ICI.Joseph Fessio (*) et le directeur des éditions Ignatius exposent toutes les raisons qui plaident pour une réponse rapide du Saint-Siège.
LES PATRONS D'IGNATIUS PRESS SUGGÈRENT À ROME DE RÉPONDRE À LA LETTRE OUVERTE ACCUSANT FRANÇOIS D'HÉRÉSIE (source : www.lifesitenews.com)
Le 30 avril, le P. Joseph Fessio (*) et Mark Bromley, d'Ignatius Press, ont mis en ligne une brève vidéo qui exprime leur opinion sur l'importance de la «Lettre ouverte aux évêques de l'Église catholique». Une vingtaine d'éminents prêtres et érudits ont publié une lettre ouverte accusant le pape François d'être «coupable du crime d'hérésie». Ils ont demandé que les évêques de l'Église catholique, à qui s'adresse la lettre ouverte, «prennent les mesures nécessaires pour faire face à la grave situation» envers un pape qui commet ce crime.
«C'est un document important», dit Fessio à propos du document, publié dans plusieurs langues: «Je pense que quelque chose doit être dit à ce sujet. Il sera temps de réfléchir plus tard».
Le PDG d'Ignatius Press, Mark Brumley, dit que sa première réaction a été que la lettre était «quelque chose que quelqu'un d'une certaine importance au Saint-Siège devrait aborder».
«En la lisant, je n'étais pas tout à fait persuadé que nous avions une hérésie formelle ou même que les déclarations [citées] du Saint-Père étaient matériellement hérétiques... Mais à cause des arguments du document et des personnes qui le présentent, je pense que c'est quelque chose qui devrait être pris au sérieux».
Parmi les signataires figurent le professeur John Rist, philosophe de renommée mondiale, le P. Aidan Nichols, OP, théologien, le P. Thomas Crean, OP, et le Dr Peter Kwasniewski, philosophe [et le Père Hunwicke, ndt]. Depuis la publication de la lettre, 12 autres signataires distingués ont ajouté leur nom, portant le nombre total de signataires à 31 au moment de la rédaction du présent article. -
Pour le maintien des cours de religion dans l’enseignement officiel
D'
Plaidoyer pour le maintien des cours de religion dans l’enseignement officiel
A l’approche des élections, et en période de campagne, les représentants des cultes reconnus en Belgique prennent la parole. Dans un argumentaire adressé aux parlementaires, ils plaident pour le maintien d’un cours de religion intégré dans l’horaire obligatoire des élèves de l’enseignement officiel.
Les signataires de cette lettre adressée aux responsables politiques s’appuient sur les chiffres précis compilés par les établissements: « entre 80 et 90 % des parents des élèves de l’enseignement officiel ne demandent pas cette dispense [de cours de religion] et inscrivent explicitement leur enfant à un cours de religion ou de morale. » C’est dire l’importance de cette heure consacrée à l’éducation religieuse à l’école. Ce cours doit permettre d’ « accompagner les élèves dans leur recherche de sens en les ouvrant à la dimension religieuse vis-à-vis de laquelle il permet à chacun d’apprendre à se situer personnellement« . On sait que cet enjeu est capital au vu des questions d’actualité.
Dans leur argumentaire, les représentants des cultes reconnus insistent sur la place de ces « lieux de questionnement, de recherche et de découvertes » que sont les cours de religion. Cet enseignement de qualité est fourni par un professeur de religion formé pour cela, et donc agréé par le décret «Titres et Fonctions ». Les signataires évoquent encore l’argument constitutionnel. L’article 24 de la Constitution a été complété par une note explicative du Gouvernement auprès du Sénat (en 1988). Selon la lecture des représentants des cultes en Belgique, « décider de rendre le cours de religion/morale optionnel, ou le sortir de la grille-horaire, ferait qu’il ne concernerait plus TOUS les élèves soumis à l’obligation scolaire, et cette décision serait donc en contradiction avec la Constitution. »
La lettre disponible en intégralité ci-dessous est signé par le Cardinal De Kesel et Mgr Harpigny pour le culte catholique, ainsi que le pasteur Fuite pour et le docteur G. Lorein pour le culte protestant et évangélique, le métropolite Athénagoras pour le culte orthodoxe, Philippe Markiewicz et le grand rabbin A. Guigui pour le culte israélite ainsi que Salah Echallaoui pour l’exécutif des musulmans de Belgique.
Mémorandum adressé aux parlementaires 020519 Argumentaire Cours de religion
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«Se sentir chrétien» : une conscience sourde beaucoup plus largement répandue qu’on ne le croit
De Jean-Marie Guénois sur le site "Smart Reading Press" :
BEAUX RESTES ET PETITS RESTES DU CHRISTIANISME
L’incendie de Notre-Dame de Paris a ravagé l’un des «beaux restes» du catholicisme français. Pour partie seulement. Ce qui est pierre est resté debout. Fragilisé, mais fier. Droit et tenant sa position. Ce qui semblait protecteur, le toit, s’est curieusement enfumé. Sans doute une parabole pour le troisième millénaire. Dire au monde que l’unique protection vient de Dieu. En tout temps. En tout lieu. Les flammes dantesques crachées des voûtes de l’un des plus beaux temples dédiés au Christ et à Marie l’ont rappelé au cœur humain. Avec stupeur.
L’élan de générosité qui a suivi a surtout illustré que ce «beau reste» n’était pas seulement architectural, mais spirituel. Ce Lundi saint 2019, toute une société s’est levée d’un bond. En France, dans le monde, «les gens» se sont émus. Ce qui indique que «l’appartenance» chrétienne n’est pas d’abord sur le déclin, mais «en attente». La torche de feu de la grande Notre-Dame a réveillé des cœurs, mais elle a révélé, par sa lumière, l’immense jachère des âmes.
«Se sentir chrétien» est une conscience sourde beaucoup plus largement répandue qu’on ne le croit.
En France, ces champs s’étendent à perte de vue. Beaucoup de ces «gens» furent ensemencés par le baptême. Puis voués à l’abandon, sans eaux, desséchés, étouffés par les ronces. Des «gens» pourtant prêts à donner le denier. D’un cœur d’enfant, sans réfléchir, «pour Notre-Dame !» Dans cette geste sociale inattendue, il n’y avait pas que de la sauvegarde d’un patrimoine. L’artiste – hyper sensible – Luchini a instinctivement senti le sens du vent. Il a lancé : «métaphysique !»
Peut-être faut-il alors réaliser que le «petit reste» chrétien – souvent donné comme lot de consolation à l’Église, avec en prime l’espérance des «minorités actives» – n’est pas le tout. Certes, ce «petit reste» est réel, bien que comptablement déprimant pour l’Église. Elle y voit le «petit troupeau» – David et Goliath, peuple en exil, poignée d’apôtres – qui a souvent permis le miracle d’une transmission au long cours quand tout semblait éteint.
Mais il est également permis de voir ce «petit reste» comme une trace fine, cachée, subtile, vacillante de christianisme. Elle subsiste dans le cœur des gens apparemment les plus éloignés de l’Église. Or c’est bien ce «petit reste» qui est devenu braise ardente devant le spectacle des images de Notre-Dame en proie aux flammes. Un «petit reste» qui finit par donner, là aussi, de «beaux restes» à un christianisme qui est loin d’être mort.
Après l’incendie de Notre-Dame, une passionnante enquête de l’institut américain Pew Research dans les pays européens démontre cette impressionnante différence qui subsiste entre les croyants pratiquants et ceux qui destinent leur argent à l’Église quand la collecte de l’impôt leur donne ce choix. Les écarts peuvent aller de 1 à 8 ! 10 % de pratiquants pour 80 % de donateurs pour l’Église.
Cette quête étatique, organisée, intéressée, n’est évidemment pas celle des piécettes de la messe du dimanche matin. Elle est même loin d’être liturgique. Mais elle prouve que «se sentir chrétien» est une conscience sourde beaucoup plus largement répandue qu’on ne le croit. Quand sonnent des heures de vérité – décès, drames, catastrophes –, cette identité des profondeurs est capable de se réveiller d’un seul coup.
Jean-Marie Guénois
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33% des luthériens et 25% des catholiques d'Allemagne ne croient plus en Dieu
Du site "Evangéliques point info" :
Allemagne : Un tiers des membres de la principale union d’Eglise protestante ne croit pas en Dieu
Seuls 67% des protestants membres de l’Église évangélique en Allemagne (Evangelische Kirche in Deutschland (EKD), luthéro-réformée) croient en Dieu, selon un récent sondage du magazine Der Spiegel, une information repérée par le site Evangelical Focus le 1er mai. En 2005, 79% des sondés affirmaient alors croire en Dieu.
Une tendance à la baisse qu’on retrouve également au sein de l’Eglise catholique, bien les chiffres soient plus élevés : ils sont 75% à croire en Dieu contre 85% en 2005.
Seuls 58% des protestants de l’EKD et 61% des catholiques croient en la résurrection de Jésus-Christ.