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Structures ecclésiastiques - Page 5
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Le pape aux séminaristes : "vous êtes appelés à aimer avec le cœur du Christ !"
MÉDITATION DU SAINT-PÈRE LÉON XIV
AUX SÉMINARISTES À L'OCCASION DE LEUR JUBILÉBasilique Saint-Pierre, Autel de la Confession
mardi 24 juin 2025Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Que la paix soit avec vous !
Éminences, Excellences, aux formateurs et surtout à vous tous séminaristes, bonjour à tous !
Je suis très heureux de vous rencontrer et je vous remercie tous, séminaristes et formateurs, pour votre chaleureuse présence. Merci tout d'abord pour votre joie et votre enthousiasme. Merci parce que, par votre énergie, vous alimentez la flamme de l'espérance dans la vie de l'Église !
Aujourd'hui, vous n'êtes pas seulement des pèlerins, mais aussi des témoins d'espérance : vous me témoignez, à moi et à tous, parce que vous vous êtes laissés entraîner dans l'aventure fascinante de la vocation sacerdotale en un temps difficile. Vous avez accepté l'appel à devenir des annonciateurs doux et forts de la Parole qui sauve, serviteurs d'une Église ouverte et en marche missionnaire.
Et je dis aussi un mot en espagnol : merci d’avoir accepté avec courage l’invitation du Seigneur à le suivre, à être disciple, à entrer au séminaire. Qu’ils soient dignes et ne me prennent pas.
[Et je dis aussi un mot en espagnol : merci d’avoir courageusement accepté l’invitation du Seigneur à le suivre, à être ses disciples, à entrer au séminaire. Il faut être courageux et ne pas avoir peur !]
Au Christ qui vous appelle, dites « oui », avec humilité et courage ; et ce « me voici » que vous lui adressez germe dans la vie de l’Église et se laisse accompagner par le chemin nécessaire de discernement et de formation.
Jésus, comme vous le savez, vous appelle avant tout à vivre une expérience d'amitié avec lui et avec vos compagnons de route (cf. Mc 3, 13) ; une expérience destinée à croître durablement même après l'ordination et qui concerne tous les aspects de la vie. En effet, rien en vous ne doit être abandonné, mais tout doit être repris et transfiguré selon la logique du grain de blé, pour devenir des personnes et des prêtres heureux, des « ponts » et non des obstacles à la rencontre avec le Christ pour tous ceux qui s'approchent de vous. Oui, il doit grandir et nous devons diminuer, afin que nous puissions être des bergers selon son Cœur [1] .
En parlant du Cœur de Jésus-Christ, comment ne pas rappeler l'encyclique Dilexit nos, donnée par le bien-aimé Pape François ? [2] Précisément en ce temps que vous vivez, temps de formation et de discernement, il est important de tourner votre attention vers le centre, vers le « moteur » de tout votre cheminement : le cœur ! Le séminaire, quelle que soit sa conception, doit être une école des affections. Aujourd'hui, de manière particulière, dans un contexte social et culturel marqué par le conflit et le narcissisme, nous devons apprendre à aimer et à le faire comme Jésus [3] .
Comme le Christ a aimé avec le cœur de l'homme [4] , vous êtes appelés à aimer avec le cœur du Christ ! Aimer avec le cœur de Jésus. Mais pour apprendre cet art, vous devez travailler votre vie intérieure, là où Dieu fait entendre sa voix et d'où naissent les décisions les plus profondes ; mais qui est aussi un lieu de tension et de lutte (cf. Mc 7, 14-23), pour vous convertir afin que toute votre humanité puisse respirer l'Évangile. Le premier travail doit donc être fait sur la vie intérieure. Souvenez-vous bien de l'invitation de saint Augustin à revenir au cœur, car c'est là que se trouvent les traces de Dieu. Descendre dans le cœur peut parfois nous effrayer, car il y a aussi des blessures. N'ayez pas peur d'en prendre soin, laissez-vous aider, car c'est précisément de ces blessures que naîtra la capacité d'être aux côtés de ceux qui souffrent. Sans vie intérieure, même la vie spirituelle est impossible, car Dieu nous parle précisément là, dans le cœur. Dieu nous parle dans notre cœur, nous devons savoir l'écouter. [Dieu nous parle dans notre cœur, nous devons savoir l'écouter]. Une partie de ce travail intérieur consiste aussi à apprendre à reconnaître les mouvements du cœur : non seulement les émotions rapides et immédiates qui caractérisent l'âme des jeunes, mais surtout les sentiments, qui aident à découvrir le sens de sa vie. Si vous apprenez à connaître votre cœur, vous serez de plus en plus authentique et n'aurez plus besoin de porter de masques. Et le chemin privilégié qui nous conduit intérieurement est la prière : à une époque où nous sommes hyperconnectés, il devient de plus en plus difficile de faire l'expérience du silence et de la solitude. Sans la rencontre avec Lui, nous ne pouvons même pas nous connaître vraiment nous-mêmes.
Je vous invite à invoquer fréquemment l'Esprit Saint, afin qu'il forme en vous un cœur docile, capable de saisir la présence de Dieu, notamment en écoutant les voix de la nature et de l'art, de la poésie, de la littérature [5] et de la musique, ainsi que des sciences humaines [6] . Dans l'engagement rigoureux de l'étude théologique, sachez également écouter avec un esprit et un cœur ouverts les voix de la culture, comme celles des récents défis de l'intelligence artificielle et des réseaux sociaux.[7]. Surtout, comme Jésus l’a fait, sachez écouter le cri souvent silencieux des petits, des pauvres et des opprimés et de tant de personnes, surtout des jeunes, qui cherchent un sens à leur vie.
Si vous prenez soin de votre cœur, par des moments quotidiens de silence, de méditation et de prière, vous pouvez apprendre l'art du discernement. Apprendre à discerner est également une tâche importante. Jeunes, nous portons en nous de nombreux désirs, rêves et ambitions. Notre cœur est souvent surchargé et nous nous sentons parfois confus. Au contraire, à l'exemple de la Vierge Marie, notre intériorité doit devenir capable de garder et de méditer. Capable de synballein – comme l'écrit l'évangéliste Luc (2, 19.51) : rassembler les fragments [8] . Gardez-vous de la superficialité et rassemblez les fragments de vie dans la prière et la méditation, en vous demandant : qu'est-ce que ce que je vis m'enseigne ? Qu'est-ce que cela dit à mon cheminement ? Où le Seigneur me conduit-il ?
Très chers, ayez un cœur doux et humble comme celui de Jésus (cf. Mt 11, 29). À l'exemple de l'apôtre Paul (cf. Ph 2, 5ss), puissiez-vous vous imprégner des sentiments du Christ pour progresser en maturité humaine, notamment affective et relationnelle. Il est important, voire nécessaire, depuis le séminaire, de se concentrer sur la maturation humaine, en rejetant tout déguisement et toute hypocrisie. En gardant le regard fixé sur Jésus, nous devons apprendre à donner un nom et une voix à la tristesse, à la peur, à l'angoisse, à l'indignation, en intégrant tout cela dans la relation avec Dieu. Les crises, les limites, les fragilités ne doivent pas être occultées, elles sont plutôt des occasions de grâce et de vivre Pâques.
Dans un monde où règnent souvent l'ingratitude et la soif de pouvoir, où la logique du gaspillage semble parfois prévaloir, vous êtes appelés à témoigner de la gratitude et de la générosité du Christ, de l'exaltation et de la joie, de la tendresse et de la miséricorde de son Cœur. À pratiquer l'accueil et la proximité, le service généreux et désintéressé, en laissant l'Esprit Saint « oindre » votre humanité avant même l'ordination.
Le Cœur du Christ est animé d'une immense compassion : il est le Bon Samaritain de l'humanité et il nous dit : « Allez, et vous aussi, faites de même » ( Lc 10, 37). Cette compassion le pousse à rompre le pain de la Parole et du partage pour les foules (cf. Mc 6, 30-44), nous laissant entrevoir le geste du Cénacle et de la Croix, lorsqu'il se serait donné à manger, et il nous dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » ( Mc 6, 37), c'est-à-dire faites de votre vie un don d'amour.
Chers séminaristes, la sagesse de l'Église Mère, aidée par l'Esprit Saint, recherche toujours, au fil du temps, les méthodes les plus adaptées à la formation des ministres ordonnés, en fonction des besoins des lieux. Dans cet engagement, quelle est votre tâche ? Ne jamais vous contenter de peu, ne jamais vous contenter de rien, ne jamais être de simples bénéficiaires passifs, mais être passionnés par la vie sacerdotale, vivre le présent et regarder l'avenir avec un cœur prophétique. J'espère que cette rencontre vous aidera chacun à approfondir votre dialogue personnel avec le Seigneur, afin de lui demander d'assimiler toujours davantage les sentiments du Christ, les sentiments de son Cœur. Ce Cœur qui bat d'amour pour vous et pour toute l'humanité. Bon chemin ! Je vous bénis.
Chers séminaristes,
Je suis heureux de pouvoir vous accompagner ce matin, à l'occasion de votre Jubilé, avec les prêtres qui vous accompagnent dans votre chemin de formation. Vous venez de diverses Églises du monde et avez des expériences de vie très différentes, mais dans le Seigneur nous formons tous un seul corps. En effet, il n'y a qu'une seule espérance à laquelle vous avez été appelés, celle de votre vocation (cf. Ep 4, 4). Aujourd'hui, sur la tombe de l'apôtre Pierre et avec moi, son successeur, vous renouvelez solennellement la foi de votre baptême. Ce Credo est la racine d'où jaillit le « Me voici » que vous direz avec joie le jour de votre ordination sacerdotale. Que Dieu, qui a commencé son œuvre en vous, la mène à son achèvement.
[récitation du Credo en latin]
Prions. Père, en cette année jubilaire, ouvre à ton Église la voie du salut, accueille nos bonnes intentions et exauce notre désir de nous convertir à toi pour devenir d'authentiques témoins de l'Évangile. Avec la grâce de l'Esprit Saint, guide nos pas vers la bienheureuse espérance de rencontrer ton visage dans la Jérusalem céleste, où ton Royaume atteindra son accomplissement complet et parfait et où tout se réalisera dans le Christ, ton Fils. Il vit et règne avec toi et l'Esprit Saint pour les siècles des siècles.
[bénédiction]
Meilleurs vœux à tous et bon pèlerinage d’espérance !
_________________
[1] Cf. Saint Jean-Paul II, Exhortation. Ap. Pastores dabo vobis (25 mars 1992), 43.
[2] Lettre encyclique Dilexit nos , sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ (24 octobre 2024).
[4] Concile œcuménique Vatican II, Constitution Gaudium et spes , 22.
[5] Cf. François, Lettre sur le rôle de la littérature dans l’éducation , 17 juillet 2024.
[6] Concile œcuménique Vatican II, Constitution Gaudium et spes , 62.
[7] Congrégation pour le Clergé, Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis , Le don de la vocation sacerdotale (8 décembre 2016), 97.
[8] Cf. François, Lettre encyclique Dilexit nos, sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ (24 octobre 2024), 19.
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"Un des défis majeurs, c’est évidemment qu’il y ait des entrées au séminaire !" (abbé Joël Spronck)
De zenit.org (Anne Van Merris) :
Abbé Joël Spronck © Youtube.Com /Cathobel.Be
Abbé Joël Spronck : « La vocation est la foi débordante des communautés chrétiennes »
Interview du recteur du Grand séminaire francophone de Belgique
24 juin 2025
À quelques jours de la solennité des saints Pierre et Paul, et dans le cadre de l’Année sainte, l’Église catholique célèbre ces jours-ci à Rome trois jubilés dédiés aux séminaristes, aux évêques et aux prêtres. À cette occasion, Zenit – Le monde vu de Rome a interviewé l’abbé Joël Spronck, originaire du diocèse de Liège et recteur depuis 2019 du Grand séminaire francophone de Belgique.
Situé à Namur, en Wallonie, ce séminaire accompagne et forme les futurs prêtres des quatre diocèses francophones du pays.
Zenit : Quel est le profil des séminaristes accueillis à Namur, au Grand séminaire francophone de Belgique ?
Abbé Joël Spronck : Le séminaire est sous la responsabilité de l’évêque du diocèse de Namur, Mgr Pierre Warin. Il accueille tous les séminaristes francophones de Belgique, y compris ceux des diocèses de Liège, Tournai et Malines-Bruxelles. Grand séminaire francophone de Belgique © seminairedenamur.be
Au cours des dernières années, il est apparu important de regrouper la formation des futurs prêtres pour avoir une communauté de vie suffisamment dynamique. Le regroupement à Namur s’est fait en plusieurs étapes et, depuis 2011, les quatre diocèses de Belgique francophone travaillent ensemble.
Il y a actuellement 21 séminaristes diocésains, dont certains appartiennent à des communautés comme l’Emmanuel ou le Chemin néo-catéchuménal, ainsi que 4 religieux. Ils sont parfois très jeunes, mais la majorité ont entre 25 et 30 ans. Nous accueillons aussi des laïcs qui se destinent à devenir professeurs de religion ou assistants paroissiaux. Ils suivent certains cours avec les séminaristes.
C’est un petit nombre, il faut le dire, mais qui correspond à la situation de minorité dans laquelle se trouve l’Église catholique aujourd’hui. Les vocations en Belgique ont baissé comme partout en occident depuis quelques années. Ceci dit, il y a plus ou moins une dizaine d’ordinations en Belgique chaque année.
Au niveau des origines culturelles, il y a une grande diversité parmi les jeunes de notre communauté : des Belges, un Vietnamien, deux Africains et un séminariste de rite chaldéen. C’est une bonne chose parce que l’Église est ainsi. Et elle appelle à l’unité par-delà les différences de cultures et de profils sociaux.
Zenit : Dans quel « berceau » naissent aujourd’hui les vocations sacerdotales ?
Abbé J. Spronck : Depuis quelques décennies, le berceau vocationnel n’est plus nécessairement la famille. Certains de nos jeunes viennent de milieux éloignés de toute vie ecclésiale ou paroissiale, dont les parents peuvent être opposés à la vocation de leur fils. C’est quand même assez nouveau car auparavant, une vocation sacerdotale était vue comme une bénédiction par les familles. Et j’admire franchement les séminaristes qui doivent parfois lutter pour pouvoir entrer au séminaire.
Beaucoup de nos jeunes ont aussi été portés par des groupes ou des mouvements en Belgique, et d’autres ont été marqués par le témoignage de leurs grands-parents, dont le rôle dans la transmission de leur foi a été important. Enfin, la plupart de nos séminaristes ont vécu de grands événements d’Église, comme les Journées mondiales de la jeunesse.
Zenit : Comment faites-vous actuellement pour discerner et accompagner les vocations ?
Abbé J. Spronck : J’insiste toujours sur l’importance d’une « triple écoute » pour enraciner et discerner la vocation. Premièrement, l’écoute de la Parole de Dieu, qui est l’écoute fondamentale du Seigneur, de son dessein.
Ensuite, il y a l’écoute du cœur et des désirs profonds du jeune, qui doit apprendre à bien se connaître. Pour cela, l’aide d’un accompagnateur spirituel est essentielle, ou parfois même l’aide d’un psychologue. Car au niveau humain, le jeune a aussi besoin d’être éclairé.
À Ars avec un groupe de séminaristes, octobre 2024 © Abbé Joël Spronck
La troisième écoute, c’est l’écoute du monde, l’écoute de l’Église et l’écoute des pauvres. Une tendance aujourd’hui serait d’oublier que c’est l’Église qui appelle et qui reconnaît la vocation du jeune. Lors d’une messe d’ordination, l’Église présente les candidats à l’évêque pour qu’ils soient ordonnés. Il ne suffit donc pas de venir au séminaire et de dire « J’ai la vocation », il faut encore que ce soit reconnu par l’Église.
Une vocation est toujours appelée à être au service des communautés et à être enracinée dans le monde. Nous ne sommes pas du monde mais nous sommes envoyés dans le monde. Jésus le dit : « Je ne te demande pas, Père, de les ôter du monde, mais de les garder du Mauvais. » (Jn 17,15) Nous ne devons jamais oublier que l’Église existe pour annoncer l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui.
Cette triple écoute est donc très importante. Mais bien sûr, au niveau du discernement, on essaie de mettre en œuvre tout ce qui est demandé par l’Église dans les dimensions à la fois humaine, spirituelle, intellectuelle et pastorale. Il faut aussi veiller à l’équilibre humain, affectif et relationnel du jeune !
Je pense aussi qu’une vocation naît au contact de chrétiens, de prêtres ou de religieux qui essaient eux-mêmes de vivre au mieux leur vocation. Le cardinal Godfried Danneels disait : « Quand le lait bout, il déborde. » La vocation, c’est en effet la foi des communautés chrétiennes qui déborde. Pour qu’il y ait une vocation, il faut un milieu porteur et que les communautés elles-mêmes soient appelantes.
L’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Luc Terlinden, a relancé le centre national des vocations, en lien avec les services pour les vocations dans chaque diocèse. Nous travaillons évidemment en partenariat avec eux. Mais la pastorale des vocations n’est pas non plus l’apanage d’un service diocésain. Elle concerne toutes les communautés chrétiennes et a fortiori tous les prêtres aussi, qui doivent être des relais de l’appel du Seigneur.
Zenit : La formation des séminaristes a-t-elle évolué avec le contexte de la société actuelle ?
Abbé J. Spronck : Oui. On essaie d’équilibrer les sept années de formation sur le plan humain et spirituel. Chaque séminariste a son histoire, ses forces et ses faiblesses. L’important est qu’il puisse travailler sur lui-même et bien se connaître.
Audience avec le pape François le 25 janvier 2025 © Vatican Media
En plus des cours classiques de philosophie ou de théologie, ils reçoivent d’autres formations comme des cours de psychologie, de sociologie, de gestion des conflits ou de gestion de réunions ainsi qu’une formation à l’écoute.
Ils ont évidemment des sessions de formation sur les abus de toutes sortes, sur l’affectivité et le célibat. Et ils ont également des formations à la pastorale des personnes endeuillées, des migrants, des communautés étrangères, des détenus en milieu carcéral, ainsi que sur l’accompagnement pastoral et spirituel.
Zenit : Quels seraient les défis à relever pour les séminaristes et les jeunes prêtres ?
Abbé J. Spronck : Je dirais d’abord que la jeune génération a des convictions profondes, une certaine radicalité dans l’engagement, dans la vie de foi et de prière. Nos séminaristes ont une soif de Dieu assez forte ainsi qu’un grand désir de fraternité. Et cela portera des fruits.
Un des défis majeurs, c’est évidemment qu’il y ait des entrées au séminaire ! Il est aussi important de bien accompagner le passage entre la vie au séminaire et l’exercice effectif du ministère. Car ce passage n’est pas toujours facile. Le séminaire est un lieu de forte vie communautaire et assez protégé. Une fois ordonnés, ils se retrouvent en paroisse et cela peut être rude. Il s’agit donc de cultiver la vie fraternelle dans le ministère pour pouvoir partager ce que l’on vit. Être un jeune prêtre aujourd’hui, c’est quand même un peu sportif !
Un autre défi serait de vivre aujourd’hui le ministère presbytéral en lien avec les autres ministères, comme le diaconat ou les ministères institués, et en collaboration avec les laïcs engagés dans les paroisses. Chacun a sa place, son rôle, son identité, mais une identité qui est articulée : une identité synodale, pour prendre des termes assez récents !
Abbé Joël Spronck : « La vocation est la foi débordante des communautés chrétiennes » | ZENIT - Français -
Aucun séminariste ne sera ordonné prêtre cette année à Namur
De Christine Gosselin sur Cathobel :
18 juin 2025
Ce mois de juin, qui célèbre les 23 et 24 le jubilé des séminaristes, ne verra aucune nouvelle ordination presbytérale dans notre diocèse. Voilà une situation inédite à Namur, qui n’avait plus connu cela depuis des décennies ! Ce constat, bien qu’il puisse susciter une forme d’inquiétude ou de tristesse, mérite aussi d’être entendu autrement : comme une invitation à la réflexion, à l’espérance active, et à la gratitude.
Si aucune ordination n’a lieu cette année, cela ne signifie pas que la vie ecclésiale s’est arrêtée. Au contraire. L’Église demeure bien vivante et en chemin. La richesse de la formation au séminaire, le sérieux du discernement vocationnel, la profondeur de la vie spirituelle de jeunes en quête de sens : tout cela se poursuit, fidèlement et patiemment. Le recteur du Grand Séminaire francophone de Belgique, l’abbé Joël Spronck, tient d’ailleurs à rappeler que « si aucun séminariste n’est ordonné prêtre cette année à Namur, il y aura, si Dieu le veut, des ordinations dans le diocèse de Liège et l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. »
Cette pause apparente invite aussi à poser une question courageuse : pourquoi le sacerdoce attire-t-il moins au jourd’hui ? Non pour céder à la nostalgie, mais pour ouvrir un dialogue profond. Et si le Seigneur continuait d’appeler, mais que notre monde avait désappris à écouter ? Ou que les formes de l’appel avaient changé ? Et si c’était à nous, Église tout entière, de faire résonner à nouveau la beauté, la fécondité et la pertinence de cette vocation ?
À ce titre, d’autres signes d’espérance méritent d’être mis en lumière. L’abbé Spronck souligne ainsi la croissance significative des vocations au baptême parmi les adultes. « Être baptisé ne va plus de soi aujourd’hui… », remarque t-il. Et pourtant, le nombre d’adultes baptisés par l’Église catholique en Belgique a triplé ces dix dernières années annonçait un communiqué de la Conférence épiscopale.
« Aujourd’hui, le point de départ de la pastorale des vocations passe par la reconnaissance que l’Église est par nature vocationnelle », poursuit encore l’abbé Spronck. « Par le baptême, chaque membre de l’Église est appelé à la sainteté, à suivre le Christ dans une vie de foi, d’espérance et de charité. L’Église entière a pour mission d’aider chacun à grandir comme disciple et d’y discerner ensuite une vocation plus spécifique à un ministère, par exemple. »
Dans ce contexte, le jubilé des séminaristes prend une tonalité particulière. Le Grand Séminaire francophone de Belgique ne se rendra pas à Rome ces 23 et 24 juin. À la sortie des examens, et en amont du jubilé des jeunes en juillet — auquel quelques séminaristes prendront part, notamment autour de la canonisation de Pier Giorgio Frassati —, il a semblé que ce déplacement serait « excessif ». D’autant qu’un pèlerinage à Rome, Assise et Turin est déjà prévu en octobre auquel se joindra le Séminaire Redemptoris Mater. C’est donc en Belgique, à l’église jubilaire de Lobbes, en Hainaut, que les séminaristes vivront ce jubilé qui se conclura par un temps fraternel au barrage de l’Eau d’Heure. D’autres étapes viendront encore nourrir leur cheminement prochainement comme la retraite de rentrée qui aura lieu cette année à Lisieux, à l’occasion du centenaire de la canonisation de sainte Thérèse.
Une année sainte de prière et de gratitude pour ceux qui ont répondu hier, une année de mobilisation joyeuse, sous le signe de l’espérance, pour accompagner ceux qui pourraient répondre demain.
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90 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2025
Du site de l'Eglise catholique en France :
90 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2025
La grande majorité des ordinations de prêtres, en France, se déroulent au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la solennité des apôtres saint Pierre et saint Paul, colonnes de l’Église, fêtés le 29 juin.
Combien de nouveaux prêtres ordonnés en France en 2025 ?
En 2025, 90 prêtres seront ordonnés. Ils se répartissent ainsi :
- 64 prêtres diocésains
- 25 religieux et membres de communautés (5 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 63 prêtres diocésains)
- 1 membre de société de vie apostolique (MEP, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)
(...)
Les chiffres 2025 par diocèses et communautés religieuses
Prêtres diocésains ordonnés (total : 73)
Province de Besançon (total : 1)
- Diocèse de Saint-Claude : 1
Province de Bordeaux (total : 2)
Province de Dijon (total : 1)
- Diocèse de Nevers : 1
Province de Lille (total : 5)
Province de Lyon (total : 9)
- Diocèse de Viviers : 2
- Diocèse de Valence : 2 (dont 1 issu des Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi)
- Diocèse de Lyon : 3 (dont 2 issus de la Compagnie de Jésus)
- Diocèse de Saint-Étienne : 1
- Diocèses de Chambéry-Maurienne-Tarentaise : 1
Province de Marseille (total : 14)
Province de Montpellier (total : 3)
Province de Paris (total : 22)
- Diocèse de Créteil : 3 (dont 1 issu de la Communauté des Enfants de Padre Pio et 1 issu des Oblats de France)
- Diocèse de Meaux : 2
- Diocèse de Nanterre : 1
- Diocèse de Paris : 16 (dont 4 issus de la Communauté de l’Emmanuel, 1 issu des MEP, 1 issu des la Congrégation des religieux de Saint-Vincent de Paul, 1 issu de la Congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et Marie et 1 issu du Chemin Néocatéchuménal)
Province de Poitiers (total : 2)
- Diocèse de La Rochelle : 2
Province de Reims (total : 6)
- Diocèse de Soissons : 1
- Diocèse de Troyes : 3 issus des Oblats de Saint-François de Sales
- Diocèse de Beauvais : 2 (dont 1 issu de la congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie)
Province de Rennes (total : 18)
- Diocèse de Quimper : 1
- Diocèse de Vannes : 2
- Diocèse de Luçon : 3
- Diocèse de Laval : 10 (dont 9 issus de la Communauté Saint-Martin)
- Diocèse de Nantes : 1
- Diocèse d’Angers : 1
Province de Toulouse (total : 3)
Province de Tours (total : 1)
- Diocèse de Bourges : 1
Diocèses relevant directement du Saint-Siège (total : 1)
- Prélature de la Mission de France : 1
Diocèses d’Outre-mer (total : 2)
- Diocèse de Papeete (Polynésie française) : 1
- Diocèse de Guyane : 1 issu de la Communauté Mère du Divin Amour
Congrégations, communautés et sociétés de vie apostolique
Congrégations (total : 11)
- Compagnie de Jésus (Jésuites) : 2
- Les Augustins de l’Assomption : 2
- La Congrégation des religieux de Saint-Vincent de Paul : 1
- La Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie : 1
- Les Oblats de France : 1
- Les Oblats de Saint-François de Sales : 3
- La congrégation des Serviteurs de Jésus et Marie : 1
Communautés (total : 18)
- Communauté de l’Emmanuel : 5
- Chemin Néocatéchuménal : 1
- Communauté des Enfants de Padre Pio : 1
- Communauté Saint-Martin : 9
- Coopérateurs Paroissiaux du Christ Roi : 1
- Communauté Mère du Divin Amour : 1
Société de vie apostolique (total : 1)
- Missions Étrangères de Paris (MEP) : 1
Commentaire sur le Forum Catholique :
"Je ne sais pas comment ils comptent" par Ptitlu 2025-06-23
Mais ce n'est pas ça
En 2025, 90 prêtres seront ordonnés. Ils se répartissent ainsi :
- 64 prêtres diocésains
- 25 religieux et membres de communautés (5 d’entre eux étant déjà comptés parmi les 63 prêtres diocésains)
1 membre de société de vie apostolique (MEP, dont 1 d’entre eux déjà compté parmi les 73 prêtres diocésains)
J'ai regardé le dossier de presse, il y a des oublis et des rajouts qui n'ont pas lieu d'être.
Emmanuel : 6 et non 5 comme ils écrivent (c'est sur leur site), les Jésuites 1 et pas deux (mais 3 diacres français sur les 14 ordonnés), les Augustins de l'Assomption 3 et non 2, Lyon 1 et non 2, st Étienne 3 (dont 2 pour un diocese au Vietnam, mais formés pour le diocèse de St Etienne en France ils y reviennent ensuite), Bayonne ça devrait être 2 de Betharram (mais pas sur vu le contexte, et qu'ils sont tous deux africains, peuvent être ordonnés chez eux), et pas 1 diocesain, Creteil 2 et non 3, etc.
J'aimerais bien savoir où ils ont trouvé une ordination à Narbonne (Lagrasse ?) et 2 à Viviers (ce sera une peut être), ...
Il y a aussi deux prêtres issus des pères de St Jacques.
Effectivement il manque tous les tradis dont les 6 SMMD dont les ordinations sont toujours bloquées à Toulon. -
Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs
De sur le NCR :
Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs
Le Saint-Père est considéré comme le premier diplômé en mathématiques à devenir pape – et les passionnés de mathématiques disent qu'il était temps.
« Le premier pape américain » n'est pas la première chose qui est venue à l'esprit du mathématicien Martin Nowak lorsque l'ancien cardinal Robert Prevost est apparu sur le balcon surplombant la place Saint-Pierre le mois dernier.
Au lieu de cela, il s'est concentré sur le nouveau nom du pape.
« Léo » comporte trois lettres. Son numéro de règne – XIV, ou 14 – vient ensuite. Mettez-les ensemble et qu'obtenez-vous ?
3 … 1 … 4 — 3.14.
« C'est donc le pape Pi. Cette pensée m'est venue immédiatement à l'esprit : on peut le considérer comme le pape Pi », a déclaré Nowak, professeur de mathématiques et de biologie à l'université Harvard et catholique, au Register.
Pi — le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre — est un nombre infini et l'un des nombreux concepts que Bob Prevost, comme on l'appelait avant d'entrer dans la vie religieuse, a probablement étudié en tant que spécialiste des mathématiques à l'Université Villanova de 1973 à 1977.
Une recherche non exhaustive effectuée par le Register a révélé qu'avant l'élection de Léon XIV le 8 mai, aucun pape n'avait étudié les mathématiques comme matière principale avant de devenir évêque de Rome, un siège historiquement dominé par les étudiants en théologie, philosophie et droit canonique. (Le pape Léon XIV est également canoniste, mais il a étudié ce domaine plusieurs années après ses études universitaires.)
Cela signifie que les mathématiciens catholiques vivent une période faste.
« Je ne suis pas surpris que le pape ait étudié les mathématiques, car je suis convaincu que Dieu est un mathématicien », a déclaré Nowak, auteur des livres Beyond (2024) et Within (2025) dont la thèse de doctorat était intitulée « Stratégies stochastiques dans le dilemme du prisonnier ».
« Il est tout à fait logique que son pasteur sur Terre soit un étudiant en mathématiques », a-t-il déclaré.
Adolescent, Prevost fréquenta un lycée au séminaire augustinien. Lorsqu'il entra à Villanova, une université augustinienne, il savait qu'il voulait rejoindre les Augustins après ses études et devenir prêtre, ce qu'il fit.
Alors pourquoi s’est-il spécialisé en mathématiques ?
Pour les mathématiciens, la meilleure question est : pourquoi ne l’ aurait- il pas fait ?
« Souvent, le genre de personne qui veut devenir prêtre est le genre de personne qui voit l’ordre, la beauté, la vérité et les transcendances de la nature dans le monde, et les gens qui voient ces choses sont naturellement attirés par les mathématiques », a déclaré Brad Jolly, qui s’est spécialisé en mathématiques à l’Université du Michigan et a travaillé pendant 29 ans dans l’industrie des tests et mesures électroniques, aidant les fabricants de dispositifs médicaux.
Jolly, originaire de Longmont, dans le Colorado, converti au catholicisme, ne se contente pas de s'intéresser aux mathématiques. Il collectionne environ 500 manuels de mathématiques du monde entier et a inventé une douzaine d'énigmes mathématiques. Il a également développé des activités mathématiques pour les élèves d'écoles catholiques en Ouganda, comme l'a décrit Catholic News Agency en avril 2022. Il prévoit de présenter son approche d'enseignement des mathématiques d'inspiration catholique, intitulée « Uncommon Cor » (un jeu de mots entre le latin « cœur » et un système de normes éducatives appelé « Common Core »), lors de la conférence nationale de l'Institute for Catholic Liberal Education à Lincoln, dans le Nebraska, en juillet.
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La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles
Lu sur InfoVaticana :
La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles
16 juin, 2025
Heiligenkreuz, premier objectif de la nouvelle équipe à la tête du Dicastère pour la vie consacrée
Le média Silere non possum lance un avertissement clair : l’interdiction des monastères traditionnels a commencé. Dans une publication récente, les médias révèlent que le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique a ordonné une visite apostolique à l’abbaye historique cistercienne de Heiligenkreuz, en Autriche, l’une des communautés monastiques les plus florissantes d’Europe.
La décision porte la signature de la nouvelle équipe qui dirige le dicastère : sœur Simona Brambilla, nommée préfète en janvier, et sœur Tiziana Merletti, secrétaire depuis mai. Les deux religieux, formés dans un climat idéologique clairement progressiste, semblent prêts à agir fermement contre les communautés qui ne se conforment pas à leur façon de comprendre la vie religieuse.
Des monastères traditionnels florissants à l’honneur
Heiligenkreuz, une abbaye qui allie fidélité à la tradition, riche liturgie et vie communautaire dynamique, a réussi quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas réussi : attirer de nombreuses vocations. Et ce n’est pas un cas isolé. Au sein des différents ordres monastiques, il y a une tendance croissante : de nombreuses abbayes, jouissant de l’autonomie juridique reconnue par le droit canonique, choisissent de vivre leur charisme plus fidèlement à leurs règles fondamentales, c’est-à-dire avec une interprétation plus traditionnelle. Cette ferveur renouvelée non seulement attire des vocations, mais dans de nombreux cas, elle revitalise la vie spirituelle de ceux qui les entourent.
Mais ce succès semble avoir suscité des appréhensions dans les secteurs ecclésiastiques peu disposés à laisser place à des modèles alternatifs à un progressisme encore dominant. Cette visite apostolique ne répondrait pas à de véritables problèmes internes, mais serait une action motivée par des critères idéologiques et des pressions internes au sein de l’ordre cistercien lui-même, dirigé par l’abbé général Mauro Giuseppe Lepori.
Une stratégie d’attrition contre ce qui fonctionne
Lepori, identifié à une ligne plus adaptée aux temps nouveaux et proche du mouvement Communion et Libération, aurait ciblé Heiligenkreuz et d’autres abbayes similaires pour ne pas avoir suivi ses orientations. Loin de la neutralité qui devrait caractériser sa fonction, elle a promu un processus de contrôle qui, plutôt que de rechercher le bien des communautés, semble viser à punir leur succès.
Derrière beaucoup de ces visites apostoliques, il n’y a guère plus que des rumeurs, des critiques non fondées ou des rapports anonymes. La formule est simple : lorsqu’une communauté traditionnelle se développe, quelqu’un – soit par idéologie, soit par jalousie personnelle – lance des accusations plus ou moins voilées. C’est suffisant pour ouvrir un processus qui peut aboutir à une intervention extérieure ou même à la destitution de l’abbé légitimement élu.
Ce qui se passe à Heiligenkreuz est le symptôme de quelque chose de plus large : un climat d’hostilité institutionnelle à l’égard des formes traditionnelles de vie religieuse, surtout lorsqu’elles prospèrent. Et la visite apostolique n’est pas une exception, mais un premier pas visible dans une politique qui pourrait s’intensifier dans les mois à venir.
Si l’on punit l’épanouissement des monastères fidèles à la Règle et à la tradition, quel genre de renouveau est destiné à la vie consacrée ? La question reste ouverte, tandis qu’en Autriche une communauté de prière attend l’arrivée des provinciaux envoyés de Rome.
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Mgr Gänswein évoque une nouvelle atmosphère à Rome sous le pape Léon XIV.
Lu sur le Tagespost :
Gänswein : Nouvelle atmosphère à Rome sous le pape Léon XIV.
Dans une interview accordée à EWTN, l'archevêque parle de ses rencontres avec le nouveau pontife et de sa réconciliation avec François, ainsi que de son rôle diplomatique dans les pays baltes.16 juin 2025
L'archevêque Georg Gänswein a fait le point sur son travail en tant que nonce apostolique dans les États baltes et a commenté les changements survenus au Vatican depuis l'entrée en fonction du pape Léon XIV .
S'adressant vendredi à la chaîne catholique EWTN, Gänswein a expliqué qu'une nouvelle ambiance était déjà palpable lors de la réunion des nonces internationaux à Rome : « L'atmosphère est à la fois paisible et accueillante. » D'autres participants ont confirmé cette impression. Le nouveau pape, a poursuivi Gänswein, a laissé une impression positive par son attitude : « La première impression a été surprenante et très positive. Non seulement parce qu'il portait à nouveau l'étole et la mozzetta, mais aussi par sa présentation. »
Une réconciliation complète
Un autre sujet de discussion a porté sur la relation de Gänswein avec le pape François. Il a contredit la description médiatique d'une rupture : « Il y avait certaines difficultés, certaines tensions, mais elles étaient déjà résolues en janvier 2024. » Sa nomination comme nonce en juin 2024 et une première audience en novembre suivant ont approfondi la réconciliation. « J'ai également pu prier pour le pape François sur sa tombe. Et cela a parachevé la réconciliation », a déclaré l'archevêque.
Cet homme de 68 ans décrit son rôle diplomatique comme étant double : d’une part, il représente le Saint-Siège auprès du gouvernement, et d’autre part, le pape auprès des Églises locales. Un bon diplomate du Vatican exige non seulement de la retenue, de l’observation et une grande ouverture d’esprit, mais aussi « ne parle pas beaucoup en public ». L’Église catholique exerce une forte influence dans les États baltes, même où elle est numériquement minoritaire.
« Cela ne me dérange en aucune façon. »
Interrogé sur la guerre en Ukraine, Gänswein a souligné la proximité des événements : « Il y a une présence de guerre. » L’Église, a-t-il déclaré, peut apporter de l’espoir par sa présence, non seulement aux catholiques, mais aussi aux autres. Concernant l’œcuménisme, il a déclaré : « Un œcuménisme sain est possible avec les communautés issues de la Réforme; avec les Églises orthodoxes, c’est très, très difficile actuellement. »
Malgré son nouveau rôle diplomatique, l'héritage du pape Benoît XVI demeure au cœur de l'action de Gänswein : « Nous ne devons pas laisser ce grand don se perdre. » Il ne considère pas comme un fardeau le fait d'être associé à Benoît XVI toute sa vie : « Cela ne me gêne en rien. » DT/ jna
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Le pallium imposé aux archevêques métropolitains: un retour à la tradition
Via Benoît-et-moi :
Le Saint-Père Léon XIV reprend la tradition de bénir les Pallium et de les imposer aux nouveaux archevêques métropolitains
blog.messainlatino.it
11/6/2025La notification publiée ce matin par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife pourrait presque passer inaperçue, parmi les diverses notifications des célébrations pontificales enfin reprises publiquement après de nombreuses années de suspension..
Mais la nouvelle est en effet très significative : dix ans après, au cours de la célébration eucharistique pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, le Saint-Père Léon XIV bénira les Pallium et les imposera aux nouveaux archevêques métropolitains
C’est un retour important à la tradition, car depuis 2015, sur décision du Pape François, le rite avait été simplifié : le Pallium était délivré en privé et son imposition ultérieure dans les diocèses avait été déléguée aux nonces apostoliques .
Aujourd’hui, le pape Léon XIV rétablit la forme rituelle publique solennelle – telle qu’elle se déroulait avant 2015 – qui souligne l’universalité et l’unité de la Sainte Église catholique.
Un autre pas, petit mais significatif, vers un retour à la « normalité ».
Note: La signification du pallium
silerenonpossum.com/it/leonexiv-imporrailpallioaimetropoliti-giugno2025/
Un vêtement ancien chargé d’histoire
Le pallium est l’un des plus anciens vêtements liturgiques encore en usage. Son origine remonte à l’époque romaine, mais il a été adopté par l’Église pour indiquer la dignité et la responsabilité pastorale de certains évêques. Les plus anciennes représentations du pallium se trouvent dans les célèbres mosaïques de Ravenne, signe qu’il était déjà répandu dans les premiers siècles du christianisme. Mais plus que la forme, c’est la matière qui frappe : le pallium est toujours en laine d’agneau, symbole du Christ Bon Pasteur. La laine provient de deux agneaux offerts chaque année le jour de la Sainte-Agnès (21 janvier) et bénis par le pape lors d’une cérémonie très ancienne dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique.
Ces agneaux sont traditionnellement élevés et soignés par les moines trappistes de l’abbaye de Tre Fontane à Rome, et la laine est ensuite filée par les religieuses de Santa Cecilia à Trastevere. Un entrelacement de prières, de travail et d’offrandes qui unit la vie monastique à l’action pastorale de l’Église.
Une cérémonie à forte valeur ecclésiale
Depuis le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, les Palli sont conservés dans la Confession de saint Pierre. C’est là qu’ils sont conservés devant l’Apôtre jusqu’au jour de la solennité, où le pape les impose aux nouveaux archevêques métropolitains, signe du mandat reçu et de la communion avec l’évêque de Rome. À une époque où les symboles risquent souvent d’être vidés de leur sens, Léon XIV pose un geste fort qui parle au cœur de l’Église. En reprenant le rite de l’imposition du pallium, il réaffirme l’unité visible de l’Église et la force de la Tradition, qui n’est pas une simple répétition du passé, mais une fidélité vivante à l’essence de l’Évangile.
La signification profonde du pallium
Porté par-dessus la chasuble, le pallium rappelle à l’évêque sa tâche de pasteur, d’enseignant et de serviteur du peuple de Dieu. Il est le signe d’une responsabilité qui n’est pas une domination, mais une offrande ; pas un pouvoir, mais un service ; pas un individualisme, mais une communion. Le geste du Pape qui l’impose de ses propres mains se veut un encouragement et une bénédiction, afin que chaque nouveau métropolite puisse vivre son ministère à la lumière de la foi, dans la fidélité à l’Évangile et en pleine communion avec l’Église universelle.
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Le pape Léon XIV : L'Église « défendra toujours le droit sacré de croire en Dieu »
D'Almudena Martínez-Bordiú sur CNA :
Le pape Léon XIV : L'Église « défendra toujours le droit sacré de croire en Dieu »
Le pape Léon XIV s'adresse aux représentants pontificaux le 10 juin 2025 au Vatican. | Crédit : Vatican Media
10 juin 2025
Le pape Léon XIV a reçu mardi au Vatican des représentants pontificaux, leur rappelant que l'Église « défendra toujours le droit sacro-saint de croire en Dieu » et que cette vie « n'est pas à la merci des pouvoirs de ce monde ».
Dans le discours prononcé le 10 juin dans la salle Clémentine du Palais apostolique du Vatican, il a remercié les nonces apostoliques et les organisations internationales du monde entier pour leur travail.
Le pontife a souligné qu’« il n’y a aucun pays au monde » doté d’un corps diplomatique aussi universel et uni que celui du Saint-Siège : « Nous sommes unis dans le Christ et nous sommes unis dans l’Église. »
« Je dis cela en pensant certainement au dévouement et à l’organisation, mais, plus encore, aux motivations qui vous guident, au style pastoral qui doit vous caractériser, à l’esprit de foi qui nous anime », a-t-il ajouté.
Il les a particulièrement remerciés de pouvoir s'appuyer sur la documentation, les réflexions et les synthèses préparées par les diplomates face à une situation qui concerne l'Église dans un pays donné. « C'est pour moi un motif de grande reconnaissance et de gratitude », a-t-il réitéré.
« Soyez toujours les yeux de Pierre ! »
Le pape Léon XIV a ensuite partagé avec les personnes présentes le récit des Actes des Apôtres (3, 1-10) de la guérison du paralytique, une scène qui, selon lui, « décrit bien le ministère de Pierre ».
Pour le pontife, l’homme qui demande l’aumône à la Belle Porte du Temple représente « l’image d’une humanité qui a perdu l’espoir et qui s’est résignée ».
« Aujourd’hui encore, l’Église rencontre souvent des hommes et des femmes qui n’ont plus aucune joie, que la société a mis à l’écart ou que la vie a en quelque sorte contraints à mendier leur existence », a-t-il déploré.
Après l'avoir regardé dans les yeux, le pape a raconté que Pierre avait dit au paralytique : « Je n'ai ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, [lève-toi et] marche. »
Après avoir cité ce passage, le pape Léon XIV a souligné que « regarder quelqu'un dans les yeux signifie construire une relation. Le ministère de Pierre est de créer des relations, des ponts : et un représentant du pape, avant tout, répond à cette invitation à regarder dans les yeux. »
« Soyez toujours les yeux de Pierre ! Soyez des hommes capables de construire des relations là où c'est le plus difficile », leur a exhorté le pape, leur demandant de le faire avec humilité et réalisme.
Le Saint-Père a également placé sa confiance dans le corps diplomatique du Saint-Siège afin que « chacun sache que l’Église est toujours prête à tout par amour, qu’elle est toujours du côté des derniers, des pauvres, et qu’elle défendra toujours le droit sacro-saint de croire en Dieu, de croire que cette vie n’est pas à la merci des puissances de ce monde mais qu’elle est traversée par un sens mystérieux ».
Il les a également encouragés à « toujours avoir un regard de bénédiction, car le ministère de Pierre est de bénir, c’est-à-dire de toujours savoir voir le bien, même celui qui est caché ».
« Sentez-vous missionnaires, envoyés par le pape pour être des instruments de communion, d’unité, au service de la dignité de la personne humaine, en promouvant partout des relations sincères et constructives avec les autorités avec lesquelles vous êtes appelés à coopérer », a-t-il exhorté.
En conclusion, il a réitéré que leur travail « doit toujours être éclairé par la sage décision de la sainteté ».
Après le discours, les représentants du pape ont reçu du pape une bague portant l'inscription « sub umbra Petri » (« sous l'ombre de Pierre », cf. Ac 5, 15) en signe de communion.
Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA.
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Léon XIV après un mois : l'originalité du nouveau pontificat
D'Andrea Gaglarducci sur le NCR :
Léon XIV après un mois : Un pape "original"
ANALYSE : Au cours du premier mois de son pontificat, Léon XIV a démontré qu'il avait le comportement solide, l'aptitude à construire des ponts et la vision ciblée nécessaires pour tracer sa propre voie.
6 juin 2025
Les étiquettes communément appliquées aux papes ne s'appliquent pas à Léon XIV. Il n'est ni un révolutionnaire comme François, ni un restaurateur comme Benoît XVI.
Les termes « réformateur » et « réactionnaire » ne lui conviennent pas non plus.
Au contraire, un mois après son élection le 8 mai, ce qui se dessine lentement, c'est un changement de génération dans le leadership - un pontificat « original », pourrait-on dire, mené par un berger discrètement compétent qui donne la priorité à la continuité, mais qui possède également le comportement solide, l'aptitude à construire des ponts et la vision indépendante qui lui permettent de tracer sa propre voie.
« Générationnel », parce qu'il est le premier pape depuis Vatican II à ne pas avoir été au séminaire ou à ne pas avoir été prêtre à l'époque du Concile. Ce fait confère au premier pape né aux États-Unis un certain détachement par rapport aux grands débats et controverses conciliaires de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Dans ce contexte, le choix de son nom papal revêt une importance accrue, puisqu'il s'est judicieusement associé au dernier Léon, le père fondateur de la doctrine sociale catholique qui a régné il y a plus d'un siècle, plutôt qu'à un prédécesseur plus proche.
En même temps, ce choix d'affiliation témoigne d'un esprit d'indépendance que beaucoup semblent apprécier chez le nouveau Saint-Père.
Dès les premiers instants de son pontificat, Léon a mis l’accent sur la nécessité de communiquer une continuité avec le pape François, qui a fait clairement le contraire. Le nouveau pape a cité François à plusieurs reprises dans ses premières homélies, adoptant l'appel à une Église synodale, par exemple, et mettant un point d'honneur à prier sur la tombe de son prédécesseur. Dans le même temps, il a envoyé des signaux clairs indiquant qu'il avait sa propre personnalité.
Il l'a fait notamment en adoptant tous les signes du pouvoir papal. Il porte la mozzetta, la cape rouge qui lui tombe à mi-corps, depuis qu'il est apparu pour la première fois sur la Loggia des Bénédictions. Plus récemment, il a commencé à porter un pantalon blanc sous sa soutane. Il ne l'a pas fait en signe d'opposition au pape François, qui s'est illustré en portant des pantalons noirs, mais plutôt pour donner de la force et de l'importance aux signes et aux symboles de l'Église institutionnelle.
Un autre signal a été donné dans son homélie du 1er juin à l'occasion du Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, lorsque Léon a cité l'encyclique Humanae Vitae de saint Paul VI en observant « que le mariage n'est pas un idéal mais la mesure de l'amour véritable entre un homme et une femme : un amour total, fidèle et fécond. Cet amour fait de vous une seule chair et vous permet, à l'image de Dieu, d'accorder le don de la vie ». Dans leur simplicité, ces mots marquent un changement de direction par rapport au pontificat précédent, puisque dans l'exhortation post-synodale contestée Amoris Laetitia de François, le mariage chrétien a été cité à plusieurs reprises comme un idéal.
Comme François, Léon reconnaît qu'il est impératif de se rendre dans les périphéries. Pourtant, en tant que missionnaire de longue date au Pérou, il a déjà souligné le travail d'évangélisation qui doit y être accompli.
Dans la Missa Pro Ecclesia, sa première messe en tant que pape, célébrée avec le collège des cardinaux dans la chapelle Sixtine le 9 mai, Léon XIV a noté qu'il existe « des contextes dans lesquels la foi chrétienne est considérée comme quelque chose d'absurde, pour des personnes faibles et inintelligentes ; des contextes dans lesquels on lui préfère d'autres valeurs, comme la technologie, l'argent, le succès, le pouvoir, le plaisir... ».
Le pape a réaffirmé l'engagement de la mission dans ces lieux, car « le manque de foi entraîne souvent des tragédies telles que la perte du sens de la vie, l'oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne dans ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d'autres blessures qui affligent notre société ».
Pour Léon, la mission est ancrée dans la vérité du message chrétien. Le 16 mai, rencontrant pour la première fois les membres du corps diplomatique accrédités auprès du Saint-Siège, Léon XIV a placé la vérité aux côtés de la paix et de la justice comme piliers de l'engagement diplomatique du Saint-Siège. « L'Église ne peut jamais s'abstenir de dire la vérité sur l'homme et sur le monde », a-t-il déclaré, “en recourant si nécessaire à un langage franc, qui peut susciter quelques malentendus initiaux”.
Bien que l'on puisse percevoir un changement de paradigme par rapport à l'accent mis par le pape François sur l'évangélisation en parlant le langage du monde, Léon XIV ne montre aucune opposition à son prédécesseur. Il ne s'agit pas d'un pontificat contre ou en faveur de quelque chose, mais plutôt d'un pontificat de mission.
La ligne de la gouvernance
La continuité axée sur la mission souligne également son approche précoce de la gouvernance.
Pour l'instant, il a maintenu les nominations déjà établies sous le pontificat précédent, y compris la nomination par François de la sœur franciscaine des pauvres Tiziana Merletti au poste de secrétaire du dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.
Le départ de l'archevêque Vincenzo Paglia de l'Académie pontificale pour la vie et de son rôle de chancelier de l'Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille était attendu, puisqu'il avait atteint l'âge de 80 ans. Le Pape a confié la chancellerie de l'Institut au cardinal Baldassarre Reina, vicaire du Pape pour le diocèse de Rome et donc également chancelier de l'Université pontificale du Latran, préfigurant ainsi une union entre l'Institut et l'Université. Il a également confirmé Mgr Philippe Bordeyne, président de l'Institut, pour quatre années supplémentaires. À l'Académie pour la vie, Léon XIV a également choisi la continuité, en promouvant le chancelier, Mgr Renzo Pegoraro.
Mais un changement de génération s'annonce. En plus de devoir choisir son successeur au Dicastère pour les évêques, il devra remplacer les préfets des causes des saints, du culte divin et de la discipline des sacrements, de la promotion de l'unité des chrétiens, du développement humain intégral, des laïcs, de la famille et de la vie, qui ont tous dépassé l'âge de la retraite, fixé à 75 ans.
Cependant, tout pape fonctionne selon des priorités. Alors qu'il constitue sa propre équipe, Léon doit faire face à la nécessité d'introduire dans l'Église un modus operandi de type gouvernemental pour traiter certains dossiers complexes, notamment en ce qui concerne l'accord sino-vaticanais. La prochaine série de réunions sur cette question devrait avoir lieu dès la semaine prochaine.
L'expérience de Léon en tant que chef des Augustins, évêque et préfet nous apprend qu'il préfère établir une gouvernance structurée et axée sur les priorités plutôt qu'une microgestion ou des changements radicaux et précoces. Il interviendra lorsqu'il le jugera opportun, comme il l'a déjà fait savoir à ceux qui, comme cela arrive toujours au début d'un pontificat, se sont présentés à sa porte pour lui soumettre des requêtes.
Il ne prendra pas de décisions pour être populaire, il ne prendra pas de décisions hâtives.
L'avenir de l'Église
En ordonnant 11 prêtres pour le diocèse de Rome le 31 mai dernier, Léon XIV a demandé « des vies connues, des vies lisibles, des vies crédibles ».
« Nous sommes au sein du peuple de Dieu pour pouvoir nous présenter devant lui avec un témoignage crédible », a-t-il poursuivi. « Ensemble, nous reconstruirons la crédibilité d'une Église blessée, envoyée à une humanité blessée dans une création blessée. Nous ne sommes pas encore parfaits, mais il est nécessaire d'être crédibles ».
De cette manière, le pape n'a pas pointé du doigt les prêtres infidèles, mais a demandé à tous d'être fidèles. En cela aussi, nous pouvons reconnaître son modus operandi pour gouverner l'Église. D'abord la foi, puis l'infrastructure, qu'elle soit liturgique, historique ou sociale. Léon peut le faire précisément parce qu'il est le pape d'une nouvelle génération.
Le pape Benoît XVI avait déclaré, dans le livre-entretien Le sel de la terre avec Peter Seewald, qu'il était encore un homme de l'ancien monde, mais que le nouveau monde n'avait pas encore commencé.
Il a commencé avec ce pontife. C'est un pape de trois mondes : américain, missionnaire en Amérique latine et profond connaisseur de la réalité romaine.
Andrea Gagliarducci est journaliste italien pour la Catholic News Agency et analyste du Vatican pour ACI Stampa. Il collabore au National Catholic Register.
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Election de Léon XIV : un "plantage" en direct sur la RTBF
Lu sur Linkedin :
Un échec en direct, devant des millions de gens.
Le 8 mai dernier, vers 19h, le monde entier regarde la télévision pour savoir qui va être le nouveau pape.
Cela fait déjà près d'1h que la fumée blanche est sortie. À la RTBF comme sur toutes les chaînes de télé du monde, on est dans les starting blocks.
Si la tension est importante, la formule est rituelle : un cardinal va annoncer en latin le prénom de naissance du nouveau pape, quelques instants avant de donner son nom de famille.
Du coup, si on est bien préparé, la seule annonce du prénom permet de révéler qui est le pape élu, avec quelques secondes d'avance sur tous les autres médias.
19h14, le cardinal chargé de l'annonce arrive au micro : "habemus papam".
Tension maximale. Et craquage en direct sur la RTBF !
Quand vient le moment de dire le prénom du pape, le cardinal dit "Robertum Franciscum". Le journaliste belge traduit "Robert François". Jusque là, on est bons.
Pourtant, ça part en vrille. Quelqu'un en plateau chuchote "Américain. Burke". Le cardinal Burke existe, il est américain et c'est l'antithèse du pape François. Chouchou des conservateurs, il n'a jamais eu aucune chance d'être élu. Stupeur et tremblements. "C'est une catastrophe" dit quelqu'un (il semble que ce soit Gabriel Ringlet, le chouchou de la RTBF ndB).
Tout à la surprise de cette élection imprévisible, en plateau on commente péniblement l'élection du cardinal Burke sans écouter l'annonce du nom de famille du "cardinalem Prevost" faite à la tribune de Saint-Pierre. Dommage, cela aurait permis de se corriger tout de suite.
En l'occurence, il faudra 2 (très) longues minutes pour que quelqu'un (l'évêque de Liège) corrige : "Il s'agit de Robert François Prevost". "Ah, c'est mieux !"
Les pauvres !La vidéo (sur X) : https://x.com/HendroM/
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