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  • Comment avoir confiance aujourd'hui ?

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    Du site Aleteia.org (Mathilde Rambaud) : 

    François-Xavier Bellamy : « Devenons des apôtres de la confiance, des fidèles pour le monde de demain »

    Présent ce week-end à Ecclesia Campus, à Grenoble, l'adjoint au maire de Versailles et professeur agrégé de philosophie, a proposé aux étudiants son éclairage sur le thème de la confiance.

    « Comment avoir confiance aujourd’hui ? » Voici d'emblée la grande question à laquelle François-Xavier Bellamy a apporté sa réponse, tant de philosophe et d’homme politique. « Il est assez curieux d’aborder la confiance d’une manière aussi générale, a-t-il reconnu. Il paraît en effet parfois plus sage de se méfier et il existe des situations où l’acte même de faire confiance reste impossible. »

    Portant son propos sur la société actuelle, le professeur de philosophie a déploré la défiance ambiante dans laquelle nous évoluons depuis plusieurs années : « Nous vivons dans une société organisée autour de la défiance et où l’acte même de la confiance est rendu difficile. Il est compliqué de faire confiance aux institutions et aux autorités qui nous dirigent ou aux médias, etc. ». 

    Et cette défiance envers ce qui relève du public, se retrouve également dans notre vie privée. Prenant l’exemple de l’infidélité élevée au rang de la normalité, il a dénoncé les méfaits d’un tel détournement. « Face à cette infidélité organisée par la société marchande, vous ne pouvez même plus faire confiance à votre conjoint ! Comment cela serait-il encore possible quand même ce lien de fidélité dans l’amour est à ce point menacé ? La fidélité apparaît comme impossible et l’on renonce à se marier car l’on n’y croit plus. La conséquence directe de cette structure de la défiance n'est rien de moins que la solitude. »

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  • L'enseignement de l'Eglise sur la contraception bientôt aux oubliettes ?

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    Lue sur France Catholique, la traduction de cet article du Père Mark A. Pilon :

    Le synode de 2015 va-t-il enterrer l’enseignement de l’Eglise sur la contraception ?

    L’élément le plus surprenant du nouveau texte par lequel le Vatican sollicite des opinions en vue de la préparation du synode prévu en octobre 2015 (Questions pour la réception et l’approfondissement de la Relatio synodi) n’est pas tant la liste des questions posées que l’absence surprenante de celle qui aurait dû avoir sa place dans ce document. Parmi ces quarante-six questions aucune ne porte directement sur la contraception.

    Aberrant. Comment un synode consacré à la pastorale du mariage et de la famille aujourd’hui peut-il totalement exclure toute question ayant spécifiquement trait à un problème qui occupe une place centrale dans ce domaine depuis cinquante ans ?

    Cette omission ne saurait être fortuite. La contraception a indéniablement eu un impact sérieux sur l’institution du mariage. Certains pourraient parler d’un impact positif, mais nul ne pourrait soutenir en toute objectivité que c’est une préoccupation marginale. Et pourtant nous avons devant nous un document qui ne la mentionne jamais nommément. Il renferme certaines questions générales où il est recommandé d’encourager la générosité féconde et de souligner la relation essentielle entre le mariage et l’ouverture à la vie. Ce qui est fort bien. Mais il n’aborde jamais la relation évidente entre la contraception et le fait que de nombreux mariages méconnaissent ces recommandations. Si le document mentionne « les changements » démographiques et demande si « l’on a conscience des graves conséquences » de ces changements, il s’abstient de les définir précisément et évite ainsi des formulations plus tranchées telles que « suicide démographique » ou « hiver démographique », expression utilisée par Saint Jean-Paul II lui-même.

    Dans l’encyclique Humanae Vitae, ces « changements » se référaient à un accroissement démographique considérable, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Quelle est l’importance de ce problème s’il ne mérite qu’une seule phrase à la question 43 ? La population des pays européens est en chute libre, et le document ne signale que vaguement la dénatalité sans faire état de la contraception à cet endroit ou ailleurs ?

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  • Pie XII bientôt réhabilité sur les écrans ?

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    De Pauline Tressol sur Radio Notre-Dame :

    Un film pour réhabiliter le rôle de Pie XII pendant la Shoah

    Un film souhaite réhabiliter le rôle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale. Le long-métrage sera présenté en avant-première le 2 mars au Vatican.

    "Shades of truth" ( "Ombres de vérité" ) est le titre du long-métrage qui souhaite délivrer la vérité sur le pape Pie XII. Ce film qui risque de faire grand bruit est réalisé par la cinéaste italienne Liana Marabini, qui est déjà l'auteure de plusieurs films sur la religion et l’Église. "Shades of truth" sera présenté le 2 mars en avant-première mondiale au Vatican, puis hors compétition au Festival de Cannes. Le 2 mars n'a pas été choisi au hasard, il s'agit de la date d'anniversaire d'Eugenio Pacelli, mais aussi celle de son élection au trône de Pierre sous le nom de Pie XII en 1939.

    Un journaliste enquête

    Le rôle principal est tenu par l'acteur américain David Wall. Ce dernier se glisse dans la peau de David Milan, un journaliste italo-américain d'origine juive. David réalise une enquête sur l'histoire du pape Pie XII. Alors qu'il poursuit ses investigations, le journaliste ne croit plus que Pie XII soit "le pape d'Hitler". Avec l'aide de son ami, le prêtre Roberto Savinelli, joué par l'acteur allemand Gedeon Burkhard, David parvient à plonger dans les secrets du Vatican. Il étudie les documents, les images de l'époque et rencontre des survivants de l'Holocauste, sauvés grâce à l'intervention de Pie XII.

    David découvre par exemple l'histoire d'Israel Zolli, grand rabbin de Rome pendant l'occupation nazie qui, à la fin de la guerre, s'est fait baptiser sous le nom d'Eugenio Zolli, en hommage au pape Pie XII. Le journaliste apprendra aussi la vraie histoire de ses parents, eux aussi aidés par le Saint-Père.

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  • Syrie : un berger prêt à mourir avec ses brebis

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    De Marco Tosatti (san-pietro-e-dintorni) traduit sur benoît-et-moi :

    ALEP: JE MOURRAI AVEC LES FIDÈLES

    Ces derniers jours, l'archevêque grec melkite d'Alep, Mgr Jeanbart, a parlé en Sicile de la situation que vivent les chrétiens en Syrie et dans tout le Moyen-Orient, et en particulier dans ce qui était la ville la plus multiculturelle de la région, Alep, étouffée dans l'étau des terroristes et des rebelles. 

    Voici son interview sur le site «Ora pro Siria». Plusieurs phrases, que nous rapportons ici, nous ont semblé particulièrement poignantes: 

    «Qui sont les chrétiens de Syrie? Ce sont précisément ceux dont nous parlent les Actes des Apôtres le jour de la Pentecôte. Donc en Syrie, l'Eglise est présente depuis les origines, là est née l'Église».

    «C'est la principale raison pour laquelle nous, chrétiens (300 000 sur une population de 2 millions) ne voulons en aucun cas quitter la Syrie, et à cela, j'ajoute avec fermeté, que moi, en tant que pasteur de cette Église, je ne quitterai jamais ce peuple, je mourrai, mais je ne laisserai pas mes fidèles. Je suis en effet convaincu que le Seigneur me demandera compte de mon engagement, de mon courage et de mon espérance pour cette partie de son peuple qui m'a été confiée». 

    «Je dois admettre qu'il y a eu un moment, au début de la guerre, où j'ai pensé à m'en aller, mais le Seigneur m'a été proche, et aujourd'hui, à 71 ans je me sens plu jeune d'au moins 15 années, je ne crains pas la déception et le découragement, je sais que le Seigneur prend soin de moi et de ses fidèles». 

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  • Les intentions de prière du pape pour le mois de février

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    L'intention de prière générale du Saint-Père pour février est:

    "Pour que les détenus, les jeunes en particulier, aient la possibilité de se reconstruire une vie digne".

    Son intention missionnaire est:

    "Pour que les conjoints qui se sont séparés trouvent accueil et soutien au sein de la communauté chrétienne".

  • Quand la Cour européenne des droits de l’homme valide la vente d’enfants

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    De Grégor Puppinck (Directeur du Centre européen pour le droit et la justice) sur Boulevard Voltaire :

    La Cour européenne des droits de l’homme valide la vente d’enfant !

    D’un crime naît un droit.

    Le drame des enfants nés vivants durant leur avortementCes enfants naissent vivants, l’Europe doit les protéger !

    Le 27 janvier, dans l’affaire Paradiso, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné l’Italie pour avoir retiré à un couple l’enfant qu’il a acheté 49.000 euros à Moscou en 2011. L’Italie doit leur verser 30.000 euros de dommages.

    L’enfant, conçu par GPA, n’ayant aucun lien génétique avec le couple, l’Italie refusa de reconnaître l’acte de naissance russe qui indiquait le couple comme parents de l’enfant, leur retira l’enfant et le confia à l’adoption.

    Saisie par le couple, la CEDH a jugé, par cinq voix contre deux, que l’Italie pouvait refuser de reconnaître la filiation russe, mais que le retrait de l’enfant a porté atteinte à leur vie privée et familiale. La Cour a estimé que les acquéreurs se sont comportés comme des parents pendant six mois et qu’ils méritent la protection accordée à la vie familiale, puis elle a jugé que l’interdiction de la GPA et de la vente d’enfant ne justifie pas le retrait de l’enfant au regard de l’intérêt de celui-ci à rester avec ses parents d’intention.

    L’achat d’un enfant confère ainsi aux acquéreurs un droit sur cet enfant au nom de l’intérêt de l’enfant tel que déterminé par les juges.

    D’un crime naît un droit.

    Lire aussi : GPA : Il ne suffit pas d’affirmer, la main sur le cœur, que l’enfant n’est pas un objet.

    Ainsi la Cour valide la vente d’enfant. Il faut le dire lucidement : le prétendu intérêt de l’enfant cache en réalité celui des juges à imposer la libéralisation de la GPA.

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  • L'Assemblée du Conseil de l'Europe dénonce les discriminations visant les chrétiens

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    De Christophe Foltzenlogel sur Liberté Politique :

    L’Assemblée du Conseil de l’Europe dénonce les discriminations à l'encontre des chrétiens 

    L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) votait ce jeudi 29 janvier 2015 une Résolution pour « Combattre l’intolérance et la discrimination en Europe, notamment lorsqu’elles visent les chrétiens » (Doc.13660). Malgré l’opposition française.

    D’UN ESPRIT PLURALISTE et tolérant, le texte adopté par 67 voix contre 2 vise principalement à rappeler que si les minorités religieuses en Europe sont victimes de discriminations et de l’intolérance, les chrétiens sont eux aussi victimes d’attaques et de haine, sans être pour autant aussi bien protégés.

    L’objet de ce texte était donc de rappeler l’égalité des droits de toutes les confessions.

    Les chrétiens subissent deux principales injustices selon le rapporteur du texte, Valeriu Ghiletchi (moldave, Parti populaire européen, PPE). Des actes de vandalisme, dont ils sont les premières victimes : cimetières dégradés, églises vandalisées, prêtres agressés et foi moquée. De nombreuses atteintes physiques et matérielles sont aussi recensées dans l’exposé des motifs.

    Brimades et contraintes

    Le texte dénonce les restrictions abusives imposées à la liberté de conscience et d’expression des chrétiens : des évêques sont jugés pour des homélies défavorables au mariage entre personnes de même sexe (Belgique, Irlande et Espagne), des infirmières sont obligées de pratiquer des avortements contre leur conscience (Norvège), des conférences et séminaires sont interdits (Autriche, Royaume-Uni), des officiers de l’état-civil sont contraints de marier des couples de même sexe (Royaume-Uni, Pays-Bas), ou encore des parents allemands sont condamnés à des amendes et même à des peines de prison pour avoir retiré leurs enfants de cours d’éducation sexuelle.

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  • Saint Jean Bosco (31 janvier)

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    Courte biographie (source)

    Jean Bosco est né le 16 août 1815, sur la colline des Becchi, un petit hameau près de Castelnuovo d'Asti, aujourd'hui Castelnuovo Don Bosco. Issu d'une famille pauvre, orphelin à l'âge de 2 ans, il fut élevé par sa mère Marguerite, ainsi que son frère aîné Joseph et son demi frère Antoine.

    Travaillant dur et ferme, il s'est préparé à la mission qui lui avait été indiquée dans un songe, alors qu'il avait à peine 9 ans, et qu'il s'est vu confirmer par la suite à maintes reprises, de manière extraordinaire.
    Il a étudié à Chieri, tout en apprenant divers métiers. Il est ordonné prêtre à 26 ans. Arrivé à Turin, il est immédiatement frappé par le spectacle des enfants et des jeunes livrés à eux-mêmes, sans travail et sans guide. Il prend alors la décision de consacrer sa vie aux jeunes pour les sauver.

    Débuts de l'oeuvre
    Le 8 décembre 1841, dans l'église St François d'Assise, Don Bosco rencontrait un pauvre garçon, nommé Barthélemy Garelli, le premier d'une multitude de jeunes. C'est ainsi que commence l'Oratoire, itinérant au début, puis, dès Pâques 1846, définitivement installé au Valdocco, faubourg malfamé, qui deviendra la maison mère de toutes les œuvres salésiennes.
    Les garçons affluent par centaines : ils étudient et apprennent un métier dans les ateliers que Don Bosco a construit pour eux. En 1859, Don Bosco invite ses premiers collaborateurs à se joindre à lui dans la Congrégation Salésienne : ainsi, rapidement, devaient se multiplier partout des « oratoires » (centres de loisirs et de formation humaine et chrétienne pour les jeunes), des écoles professionnelles, des collèges, des centres de vocations (sacerdotales, religieuses, missionnaires), des paroisses, des centres en pays de mission... Ainsi, en 1875, son action déborde l'Italie, une première expédition missionnaire s'embarque pour l'Argentine, et les salésiens ouvrent leur première œuvre en France, à Nice .

    Les filles et les laïcs aussi
    En 1872, Don Bosco fonde l'institut des Filles de Marie Auxiliatrice (Sœurs salésiennes) qui travailleront pour les jeunes filles dans des œuvres variées, avec le même esprit et la même pédagogie. La cofondatrice et première supérieure a été Marie Dominique Mazzarello (1837-1881), canonisée par le pape Pie XII le 21 juin 1951.
    Mais Don Bosco a su s'entourer de nombreux laïcs pour partager avec les Salésiens et les Salésiennes son projet éducatif. Dès 1869, il fondait l'Association des Coopérateurs, qui font partie à part entière de la Famille Salésienne, se mettant au service de l'Eglise à la manière de Don Bosco.
    A 72 ans, épuisé par le travail, Don Bosco avait réalisé ce qu'il avait déclaré un jour : « J'ai promis à Dieu que tant qu'il me resterait un souffle de vie, ce serait pour mes chers enfant. » Il meurt à Turin, au Valdocco, à l'aube du 31 janvier 1888. 
    Béatifié le 2 juin 1929 et proclamé saint par le pape Pie XI, le dimanche de Pâques 1er avril 1934, Don Bosco est considéré, à juste titre, comme un des plus grands éducateurs.

  • Ne pas privatiser le salut

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    Il existe dans l’Eglise une diversité légitime des formes de piété mais la mentalité communautariste est une tentation qui n’est pas dans la ligne de l’évangile. Lu sur news.va, cette réflexion du pape François, hier à Sainte-Marthe :

    « Dieu nous sauve « personnellement », il nous sauve « en nous appelant par notre nom et notre prénom » mais en étant toujours insérés dans un « peuple ». Lors de la Messe célébrée à Sainte-Marthe le jeudi 29 janvier, le Pape François a mis en garde contre le risque de « privatiser le salut »: en effet, « il y a des formes, il y a des conduites qui sont erronées et des modèles erronés de conduire la vie chrétienne ». 

    En relisant le passage de la Lettre aux Hébreux proposé par la liturgie (10, 19, 25), le Pape a souligné que s’il est vrai que Jésus « a inauguré une vie nouvelle et vivante » et que « nous devons la suivre », il est également vrai que « nous devons la suivre comme le veut le Seigneur, selon la forme qu’il veut ». Et un modèle erroné est précisément le modèle de celui qui tend à « privatiser le salut ».

    En effet, a expliqué le Pape, Jésus « nous a sauvés tous, mais pas génériquement. Tous, chacun, en nous appelant par notre nom et notre prénom. Et cela est le salut personnel ».

    Mais alors, quels sont les critères pour ne pas privatiser le salut? ». Ils se retrouvent précisément dans le passage de la lettre. « Avant tout, le critère de la foi », a expliqué le Pape. « La foi en Jésus nous purifie »; et alors « présentons-nous, avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, nos cœurs purifiés de toute mauvaise conscience ». Le premier critère est donc « le signe de la foi, le chemin de la foi ». Il y a ensuite un autre critère qui réside dans « une vertu véritablement oubliée: l’espérance ». Nous devons en effet maintenir « sans vaciller la profession de notre espérance », qui est « comme la servante: c’est celle qui nous fait aller de l’avant, qui nous fait regarder les promesses et aller de l’avant ». Enfin, un troisième critère est celui de la « charité »: c’est-à-dire que nous devons vérifier si « nous prêtons attention les uns aux autres, pour nous encourager réciproquement dans la charité et dans les bonnes œuvres ».

    Un exemple concret, a dit le Pape, peut venir de la vie dans une paroisse ou dans une communauté: quand « je suis là, je peux privatiser le salut » et « être là socialement un peu ».

    Voilà l’erreur: « Chacun cherche son propre salut, et non pas le salut de tous, le salut du peuple ». Un conseil « pratique » que le Pape s’est arrêté pour expliquer: en effet, il arrive que « lorsque nous sommes dans une réunion – dans la paroisse, dans le groupe – et que nous jugeons les autres » en disant: « Celui-là ne me plaît pas... Je viens parce que je dois venir, mais je n’aime pas ça... », nous finissons par « déserter ». C’est-à-dire qu’apparaît « une sorte de mépris envers les autres. Et cela n’est pas la porte, la voie nouvelle et vivante que le Seigneur a ouverte, a inaugurée ». Cela avait lieu également dans les premières années de vie de l’Eglise.

    Cela, a rappelé le Pape, « est une très grave erreur. C’est ce que nous appelons et que nous voyons: les élites ecclésiales ». Cela arrive lorsque « dans le peuple de Dieu se créent ces petits groupes » qui « pensent être de bons chrétiens » et qui ont sans doute également de la « bonne volonté, mais ce sont des petits groupes qui ont privatisé le salut ».

    Ce sont donc, a résumé François, les critères pour reconnaître « si je suis dans ma paroisse, dans mon groupe, dans ma famille, si je suis un véritable fils de l’Eglise, fils de Dieu, sauvé par Jésus, dans son peuple: si je parle de l’espérance, si je parle de la charité ».

    Nous devons donc nous demander: « Est-ce que j’ai tendance à privatiser le salut pour moi, pour mon petit groupe, pour mon élite, ou est-ce que je déserte toute le peuple de Dieu, je m’éloigne du peuple de Dieu et je suis toujours dans la communauté, dans la famille, dans le langage de la foi, de l’espérance et le langage des œuvres de charité? ».

    Réf. Messe à Sainte-Marthe - Salut privatisé

    JPSC

  • Quand l'Occident n'a que l'irrationalisme tolérant des athées à opposer à l'irrationalisme intolérant des islamistes

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    Sur le site "L'Isola di Patmos" dont il est l'un des co-rédacteurs, Mgr Antonio Livi propose une réflexion magistrale et totalement inédite sur les attentats des 7 et 9 janvier à Paris, et la manif-monstre "Je suis Charlie". Le site "Benoît-et-moi" en publie la traduction :

    A L'IRRATIONALISME INTOLÉRANT DES ISLAMISTES, L'OCCIDENT N'OPPOSE QUE L'IRRATIONALISME TOLÉRANT DES ATHÉES

    Ainsi, l'Occident n'oppose à l'irrationalisme d'une morale tirée du Coran, dépourvue de toute médiation théologique et encore moins philosophique - et qui ignore donc le droit naturel - qu'un autre type d'irrationalisme, celui d'une législation "laïque" sans Dieu et sans droit naturel, lequel est justement la "lex Dei aeterna". 

    J'interviens à mon tour au sujet des tristes événements de janvier 2015 à Paris (la violence homicide des fanatiques islamistes et la grande manifestation de solidarité avec les rédacteurs de Charlie Hebdo), afin d'exprimer une opinion différente de celle des autres rédacteurs de L'Isola di Patmos. 

    Les lecteurs de cette revue ne seront pas surpris, ni scandalisés de cette différence d'opinions, car nous avons toujours affirmé vouloir ramener toute question d'actualité théologique aux principes de la vraie doctrine de l'Eglise, c'est à dire au dogme, l'illustrant toutefois de commentaires et d'applications appartenant par leur nature au domaine du réfutable, là où aucune opinion n'exige nécessairement l'unanimité des consentements. J'ai rappelé, en quelques occasions, le vieil adage patristique: "In necessariis, unitas; in dubiis, libertas; in omnibus, caritas".

    J'exprime donc mon opinion en toute liberté, sans vouloir manquer à la charité. Afin d'être le plus clair et précis possible, je vais énoncer trois points:

    1) Premièrement, je considère comme de "tristes événements" autant la violence assassine des fanatiques islamiques que la grande manifestation de solidarité avec les rédacteurs de Charlie Hebdo de la part des chefs politiques français et de nombreux autres Pays de l'aire occidentale. Je considère que les deux faits - celui militaire et celui idéologique - sont d'une gravité morale énorme, mais pas autant qu'un troisième fait, celui qui a provoqué les deux autres, à savoir la publication obstinée et la divulgation de caricatures obscènes et lourdement offensantes à l'encontre de l'Islam (avec la caricature du prophète Mahomet) et contre le christianisme (avec la représentation blasphématoire de la Très Sainte Trinité, de notre Seigneur Jésus Christ et de Sa Mère Immaculée).

    2) La réaction des islamistes à ces dessins a été de furieuse indignation, surtout à cause des caricatures du prophète, qu'ils estiment ne devoir jamais être représenté par quiconque; les plus agressifs ont déjà eu recours au terrorisme en France, et à de nouvelles vagues de violente persécution des chrétiens (tous considérés sans distinction comme des complices du "grand Satan", à savoir l'Occident) au Moyen Orient et en Afrique, et la menace d'élargir la "guerre sainte" à tout l'Occident - menaçant même Rome, centre de la chrétienté - se fait de plus en plus explicite.

    3) La réaction des occidentaux à l'agressivité des islamistes a été l'exaltation aveugle de la prétendue liberté de satire antireligieuse, au point que les caricatures profanes ont été diffusées dans tous les Pays, pas seulement avec l'édition extraordinaire de Charlie Hebdo (7 millions d'exemplaires récemment distribuésy compris hors de France, en Italie avec Il Fatto Quotidiano) mais aussi avec l'imprudente reproduction de la part d'organes d'information catholiques, qui en plus ont préféré choisir les caricatures contre le christianisme plutôt que celles contre l'Islam à l'origine des massacres de Paris. La revue politico-culturelle Etudes, dirigée par des religieux jésuites, les a offertes à ses lecteurs avec l'absurde prétexte de vouloir démontrer que les catholiques ne sont pas "intégristes" et qu'ils savent eux aussi respecter la "liberté de satire", riant volontiers même de leurs propres institutions et de leurs représentants. 

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  • Quelle chrétienté en Russie ?

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    Lu sur le blog de l’écrivain Jean-Claude Guillebaud:

    1088361_un-neoconservateur-nomme-poutine-web-0204119350866.jpg"Un deuxième séjour sur place m’en a convaincu : ce qui se passe en ­Russie interpelle directement les chrétiens que nous sommes. Je ne parle pas seulement de cette religiosité diffuse qui habite à nouveau le paysage russe après 75 années d’athéisme obligatoire et de persécution communiste. Églises reconsacrées, monastères reconstruits, fêtes ostentatoires… Nos regards très laïcs ne sont plus habitués à cette omniprésence du signe religieux.
    Mardi dernier, j’ai séjourné à Vitebsk, en ­Biélorussie, à 600 km de Moscou. Nous étions le 19 janvier. Pour les orthodoxes, cette date correspond au baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Ce jour-là, ils apportent de l’eau à l’église pour qu’elle soit bénie. Dans Vitebsk, par 15 degrés Celsius au-dessous de zéro, de longues files d’attente stationnaient donc devant chaque église. Dans certains quartiers, pour éviter aux personnes âgées de souffrir d’un froid dangereux, on avait disposé des camions-citernes d’eau bénite – je dis bien des camions-citernes ! – où les paroissiens venaient remplir leurs flacons. J’ai d’abord été tenté d’ironiser. Je me suis aussitôt interdit de le faire, en pensant à la formule du pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Il n’empêche qu’un retour aussi ostentatoire du christianisme nous interroge. Cette nouvelle piété orthodoxe est encouragée et instrumentalisée par le pouvoir de Vladimir Poutine, en Russie, ou d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie. L’imbrication du religieux et du politique – traditionnel en ­Russie depuis Ivan IV le Terrible – nous pose problème. Nous y voyons volontiers une manipulation, et ce n’est pas faux.

    Au-delà, pourtant, il faut admettre que l’affaire est à la fois plus profonde et plus considérable. Un admirable petit livre qui nous aide à mesurer la portée du phénomène va paraître dans quelques jours en France : Dans la tête de Vladimir Poutine (Solin/Actes Sud). Son auteur, Michel Eltchaninoff, est rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine. Dans ce texte magistral et jamais gangrené par l’obsession de juger, il éclaire le projet de Poutine : unifier l’immense fédération de Russie grâce à la culture orthodoxe vécue comme une identité. L’entreprise n’est pas seulement religieuse. Depuis Pierre le Grand, la culture russe balance entre les « cosmopolites » qui penchent vers l’Europe et les « slavophiles » qui – comme Dostoïevski ou ­Soljenitsyne – défendent le particularisme russe. C’est donc sur un retour à une version rajeunie du courant slavophile que l’on table aujourd’hui au ­Kremlin, sur un courant chrétien qui voit dans Moscou une « troisième Rome » capable de prendre le relais de Constantinople conquise par les Turcs et d’une Europe en déclin. Les grands écrivains et penseurs de cette sensibilité au début du XXe siècle – comme Nicolas Berdiaev ou Vladimir Soloviev – sont redécouverts. C’est peu de dire que les 170 pages du livre d’Eltchaninoff tombent à pic pour nous arracher aux simplifications méprisantes et aux lieux communs ignares. J’ai lu ce livre avec passion."

    Ref. Quelle chrétienté en Russie ?

    JPSC

  • La présence de communautés chrétiennes attestée en Arabie au 5e siècle

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    Dans le désert d'Arabie, des croix chrétiennes du Ve s.

    Présentation par un archéologue français, Frédéric Imbert

    Rome, 29 janvier 2015 (Zenit.org)

    Des inscriptions assorties de croix chrétiennes, ont été découvertes en Arabie Saoudite, dans la zone de Jabal Kawkab du désert: elles attestent la présence d’une communauté chrétienne en Arabie du Sud au Ve siècle.

    Frédéric Imbert, spécialiste d'épigraphie arabe et islamique, professeur à l'université d'Aix et membre de la mission franco-saoudienne de prospection dans l'émirat de Najrân, a exposé ces découvertes lors d'une conférence au musée de l'Université américaine de Beyrouth.

    Selon le journal L’Orient-Le Jour, une série de noms chrétiens, peut-être des martyrs tués lors d’une persécution, a été découverte en janvier 2014 au sud de Jabal Kawkab dans le secteur de Hima, dit aussi Bîr Ḥimā ou Ᾱbār Ḥimā, « appellations renvoyant à une zone de puits connus depuis la plus ancienne Antiquité ». Pour l’archéologue, ce coin était probablement une zone d’approvisionnement d’eau pour les caravanes qui voyageaient du Yémen à Najran.

    Les inscriptions gravées sur des rochers sur plus d'un kilomètre, « ne sont pas les seules croix connues en Arabie du Sud et de l'Est, mais il s'agit sans doute des plus vieilles croix chrétiennes en contexte daté de 470 de notre ère », a souligné Frédéric Imbert.

    Quant à la langue – difficile à préciser car les inscriptions ne sont que des noms –, il pourrait s'agir « d'une forme tardive et peut-être locale d'araméen », ou « écriture nabatéo-arabe ».

    Les écrits se situeraient à l’époque du règne himyarite de Shurihbil Yakkuf, qui a gouverné l’Arabie du Sud de 470 à 475. Les persécutions des chrétiens auraient commencé au cours de son règne.

    Pour Frédéric Imbert, il est possible que cette communauté chrétienne soit venue d'Irak, avant même l'essor du christianisme dans la région : présent en Arabie à partir du IVè siècle, c'est cependant « au VIè siècle qu’il se diffuse dans la région du golfe Arabo-Persique, dans les régions côtières du Yémen et dans celle de Najrân », grâce aux missionnaires de l'empire perse sassanide et aux missionnaires syriens monophysites qui sont hostiles au concile de Chalcédoine (451).

    La région du Jabal Kawkab affiche des milliers de représentations humaines et animales, de versets, de croix, de vers de poésie, de textes en arabe, en sudarabique, en thamoudéen ou en nabatéen : « Nous travaillons sur ce que j'appelle "le plus vieux livre des Arabes", un livre écrit sur les pierres du désert par des hommes qui vécurent à l'époque où une certaine forme de monothéisme se met en place dans la douleur et l'opposition, les massacres et les guerres. Aujourd'hui, c'est une page de l'histoire des Arabes et du christianisme que nous essayons de retrouver... », conclut Frédéric Imbert.

    Avec Constance Roques