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  • Messes anciennes et nouvelles : le témoignage d'un prêtre belge

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    De diakonos.be :

    Un prêtre belge témoigne: j’étais traditionaliste

    Présentation

    Par l’Abbé Pierre N., prêtre belge

    Prêtre diocésain depuis presque quinze ans, curé de plusieurs paroisses, j’ai toujours été intéressé par les questions liturgiques.  Très tôt, j’ai découvert ce que l’on appelle de façon abusive “la Tradition” et la “Messe traditionnelle”.  J’ai fréquenté les “fraternités sacerdotales” Saint-Pierre et Saint-Pie X…  A l’heure de l’entrée au séminaire, j’ai décidé de devenir prêtre diocésain.  Après une formation complète et dispensée par des professeurs consciencieux, j’ai été ordonné au début des années 2000.

    J’ai appris à célébrer la “forme extraordinaire” du rite romain.  Nommé vicaire de sept paroisses, j’ai évidemment célébré tous les jours la Messe de Paul VI.  Néanmoins, je profitais de diverses occasions pour célébrer la “messe tridentine”.  Mon cœur tendait vers cette liturgie que je souhaitais faire connaître à mon entourage.  Avec le recul, je me rends compte que mes motivations étaient négatives. Je comparais sans cesse “l’ancien” et “le nouveau” rite en approfondissant le premier et en nourrissant une multitude de préjugés sur le second.

    "Des pains pitas à la place des hosties"

    Les nombreux exemples d’abus liturgiques me poussaient dans ce sens. Dans ce domaine, j’ai plus ou moins tout vu et tout entendu : pains “pitta” à la place des hosties, absence d’ornements, diktats grotesques d’équipes liturgiques, célébrations plus proches du carnaval que du renouvellement du Sacrifice de la Croix… Le tout au nom de la créativité pastorale.  En fait, je regardais la Messe de Paul VI uniquement sous l’angle des abus.  Je dois avouer que je l’ai rarement vu célébrée correctement et jamais dans sa forme normative.   Avec le recul, je me dis que si tel avait été le cas, je n’aurais sans doute pas eu autant de préjugés.

    La découverte du monde “tradi”.

    Désirant la célébration de la messe dite “traditionnelle”, j’ai fréquenté différentes fraternités : Saint-Pie X et Saint-Pierre. J’y connais beaucoup de fidèles et de prêtres.  Je ne juge donc pas les sentiments de foi et de piété qui les animent.  J’ai connu de saints prêtres et d’autres beaucoup moins…  Comme partout.  J’ai beaucoup lu, j’ai beaucoup questionné.  J’ai rencontré, hélas, beaucoup d’orgueil.  Que de prêtres et de fidèles de ces groupuscules ont la certitude d’être les dépositaires de la bonne manière de faire au milieu d’une Eglise “gangréné” par le “modernisme” et le « progressisme”.

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  • « L’Islam, c’est la paix » pour les uns, « l’Islam, c’est la violence » pour les autres : stop aux formules paresseuses.

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    candiard.jpg Lu sur le site Figarovox cette réflexion d’Adrien Candiard, frère dominicain et membre de l'Institut dominicain d'études orientales (Le Caire). Islamologue, il est notamment l'auteur  de En finir avec la tolérance? Différences religieuses et rêve andalou (Paris, PUF, 2014) et Comprendre l'islam. Ou plutôt: pourquoi on n'y comprend rien (Paris, Flammarion, 2016).»

    FIGAROVOX.  L'irréductible diversité de l'islam sert souvent d'argument pour mettre hors de cause le fait religieux. «Ce n'est pas l'islam» est un leitmotiv qu'on entend à chaque fois qu'une action déplaisante est commise au nom de l'islam. D'autre part, on assiste à une réduction qui consiste à considérer l'islam comme intrinsèquement violent. Comment échapper à ce double écueil?  

    « ADRIEN CANDIARD: En période troublée, on cherche des réponses simples. Il faut pourtant admettre que l'islam — religion qui a quatorze siècles d'histoire, sur des territoires immenses, et qui compte aujourd'hui plus d'un milliard de fidèles dans des cultures très différentes — est une réalité complexe. Complexe ne veut pas dire incompréhensible, mais impossible à réduire à des formules paresseuses: «L'islam, c'est la paix», «l'islam, c'est la violence»… Des formules qui n'aident pas à comprendre, parce qu'elles réduisent l'islam à une de ses dimensions, un de ses courants, voire une de ses caricatures. L'islam n'a pas un «vrai» visage: il en a plusieurs, et nous n'avons pas à choisir celui qui nous convient. Ne pas reconnaître cette diversité et disserter sur la nature de l'islam en général, c'est en fait se contenter chercher la confirmation de ses propres aspirations, de ses arrière-pensées politiques ou de ses angoisses ; cela ne nous apprend rien sur l'islam.

    Certains renvoient dos à dos la violence islamique et la violence d'autres religions. L'islam est-elle une religion spécifiquement violente? Cette violence est-elle à chercher dans le Coran, ou bien sa racine se trouve-t-elle ailleurs?

    Chaque religion a ses propres défis par rapport à la violence. Dans le cas de l'islam, la difficulté tient d'abord à l'ambiguïté des sources à cet égard: on trouve, dans le Coran ou les hadiths, des appréciations très différentes de la violence — d'où d'ailleurs notre désarroi. Ces textes réclament donc une interprétation, et ils ont pu être, dans la tradition musulmane, interprétés de manières très différentes. De plus, l'imaginaire lié à l'islam primitif n'est pas un imaginaire non-violent. L'islam offre une disponibilité à un usage violent. Cela ne fait pas de l'islam une religion violente par nature, car avec ces données, de très nombreux courants, nullement marginaux, ont pu et peuvent encore vivre un islam pacifique. Tout texte appelle une interprétation, spécialement un texte religieux, et même ceux qui prétendent qu'il ne faut pas interpréter ne font en fait pas autre chose ; or l'interprétation est un acte éthique, qui engage la responsabilité de l'interprète. Le croyant n'est pas seulement le jouet d'un texte ou d'une tradition ; la violence peut être favorisée par un contexte, mais elle est d'abord un choix.

    Vous écrivez que le schéma occidental hérité des Lumières, qui oppose la modernité rationnelle à l'obscurantisme de la Tradition est inopérant en ce qui concerne l'islam. Pourquoi?

    La crise que traverse aujourd'hui l'islam, dont nous subissons les conséquences, ne nous est pas opaque seulement parce que nous connaissons mal cette religion ; c'est aussi que nous appliquons spontanément une fausse grille de lecture. On demande un islam moderne, donc forcément ouvert, contre la tradition nécessairement obscurantiste, alors que le conflit de légitimité très violent auquel on assiste oppose justement une version à la fois moderne et intolérante de l'islam — le salafisme — à un islam traditionnel nettement plus à l'aise avec la diversité. Tous les terroristes d'aujourd'hui sont issus de cette réforme moderne de l'islam qu'est le salafisme.

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  • Rien ne permet d’affirmer qu’un accord est en passe d’être conclu entre la Chine Populaire et le Saint-Siège

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    Lu sur le site des Missions étrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    A quand un accord entre le Saint-Siège et la Chine populaire ?

    A en juger par le volume des publications parues ces dernières semaines sur Internet et dans la presse au sujet des relations sino-vaticanes, il semblerait que Pékin et Rome se rapprochent en vue de conclure un accord concernant sinon la normalisation de leurs relations du moins le mode de nomination des évêques en Chine. Toutefois, en l’absence de communiqué officiel de l’une ou l’autre partie en présence, rien ne permet d’affirmer qu’un accord est en passe d’être conclu.

    Ce 24 août, le journal catholique italien L’Avvenire a publié une longue interview du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, dans laquelle le prélat aborde, parmi d’autres sujets, les relations du Vatican avec la Chine. Le cardinal y confirme ce qui, ces derniers temps, était devenu quasi-officiel, à savoir le fait que Rome et Pékin négocient. Mais le secrétaire d’Etat utilise toutefois le mot « contacts » pour qualifier le dialogue qui s’est établi entre les deux parties et précise que ceux-ci se poursuivent « dans un esprit de bonne volonté des deux côtés ». Le cardinal prend également soin de rassurer ses éventuels lecteurs du gouvernement chinois sur le fait que les catholiques chinois sont« entièrement chinois » et que le Saint-Siège est attentif au fait qu’ils puissent « vivre positivement leur appartenance à l’Eglise et, dans le même temps, être de bons citoyens et contribuer à renforcer l’harmonie de l’ensemble de la société chinoise ». Quant à un éventuel accord, nulle déclaration, sinon que « le chemin de la connaissance et de la confiance mutuelles prend du temps, nécessite de la patience et appelle à une hauteur de vue des deux côtés ».

    Une longue dépêche de l’agence Reuters

    La séquence médiatique de cet été avait débuté par une longue dépêche de l’agence Reuters publiée ce 14 juillet. Intitulée « Special Report – After decades of mistrust, Pope pushes for breakthrough with China », l’enquête présentait un travail fouillé et bien informé de ce qui constitue très certainement le cœur des pourparlers en cours entre Pékin et Rome, à savoir le mode de nomination des évêques de l’Eglise catholique en Chine. Le gouvernement chinois voit dans la nomination des évêques par le pape une ingérence dans ses affaires intérieures sous prétexte de religion, tandis que l’Eglise défend l’unité du corps épiscopal, laquelle est notamment scellée par le fait que les évêques, successeurs des apôtres, sont nommés par le pape, successeur de saint Pierre. La dépêche de Reuters se penchait, entre autres, sur le cas des huit évêques de la partie « officielle » de l’Eglise illégitimes aux yeux des fidèles car consacrés sans l’accord de Rome, en évoquant une possible légitimation de ces évêques par le pape François à la faveur de l’année de la Miséricorde. Les journalistes donnaient aussi à voir la complexité des négociations, non seulement entre les deux parties mais aussi sein de l’Eglise et de la Curie romaine.

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  • Les chrétiens nigérians inquiets pour leur sécurité

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    De Radio Vatican :

    Les chrétiens du Nigeria s'inquiètent pour leur sécurité

    (RV) Au Nigeria, huit chrétiens ont été brûlés vifs à Talatu Mafara, dans l’État de Zamfara, au nord-ouest du pays. Un étudiant chrétien accusé de blasphème s’est réfugié dans la maison d’une famille chrétienne pour échapper à une horde de musulmans en colère. Ces derniers ont mis le feu à l’habitation, ne laissant aucune possibilité à la famille de s’en sortir, La scène d’horreur a été filmée, provoquant une vive réprobation dans le pays.

    La section jeunesse de l’Association chrétienne du Nigeria a condamné ce crime. Selon l’association, la primauté du droit ne peut pas être respectée dans un pays où règne une dualité entre la Constitution fédérale du Nigeria et la charia islamique en vigueur dans 11 États musulmans du nord. Cette confusion ouvre la voie à la persécution et au meurtre des chrétiens au Nigeria.

    Les séniors de l’association se sont publiquement inquiétés cette semaine du basculement progressif du pays vers un État islamique. Ils s’en sont pris à un projet de loi en instance devant l'Assemblée nationale, sur la réglementation des ONG. Projet qui vise à les faire taire, et en particulier l'Association chrétienne du Nigeria. Ils sont également préoccupés par le fait que le président Buhari, un ancien général musulman, ait choisi de nommer essentiellement des musulmans au sein du comité de sécurité et de renseignement, en charge de la sécurité et de l’ordre public.

    (CV-MD)

  • Burkini : un débat surréaliste dans l'ère du vide

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    Lu sur FigaroVox (lefigaro.fr) (Alexis Feertchak, Vincent Tremolet de Villers) :

    Chantal Delsol : le burkini, un débat surréaliste dans l'ère du vide

    Alors que le Conseil d'Etat a suspendu une circulaire anti-burkini, la philosophe Chantal Delsol s'étonne que les médias et les politiques aient été obsédés tout l'été par un «maillot de bain».


    Membre de l'Institut, fondatrice de l'Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est philosophe et historienne des idées. Elle a dernièrement publié Le Populisme et les Demeurés de l'Histoire (éd. Le Rocher, 2015) et La haine du monde. Totalitarismes et postmodernité (éd. Cerf, 2016).


    FIGAROVOX. - Suspendu par le Conseil d'Etat, l'arrêté «anti-burkini», qui n'évoquait pas directement le burkini, mais «une tenue correct», mentionnait le principe de laïcité. Le burkini présente-t-il un danger pour la laïcité?

    Chantal DELSOL. - Il faut dire d'abord que ce débat est complètement surréaliste! Au moment où nous avons tant de problèmes réels et cruciaux, les médias ne parlent que d'une question de maillot de bain! Pourtant ce débat est significatif d'une réalité française trop passée sous silence: la fameuse laïcité française n'est rien d'autre que l'obligation de taire sa religion, de ne pas en faire état, de faire comme si elle n'existait pas - manière de récuser les croyances, parce que celui qui est interdit de dire ouvertement ce qu'il pense, finit par cesser de penser. Et significatif aussi d'une autre réalité: la fameuse tolérance française des Droits de l'homme, ne s'applique finalement qu'à ceux qui nous ressemblent en tous points… étrange tolérance! Personnellement je trouve insensé qu'on interdise à ces femmes de se baigner dans leur tenue traditionnelle. Les arrêtés municipaux incriminés parlent de trouble à l'ordre public: sommes-nous incapables de tolérer une chose aussi bénigne? Arrêtons alors de nous faire les chantres de la liberté… Si la laïcité est mise en danger par le burkini, c'est qu'elle est dictatoriale: tout la dérange, absolument tout.

    Il y a encore un autre aspect des obsessions françaises qui surgit dans cette affaire et anime une partie de la gauche: la défiance vis à vis des municipalités qui ont le pouvoir de déposer des arrêtés sur des sujets sensibles. Certains déplorent que ce ne soit pas l'Etat qui s'en charge…

    Le député européen Florian Philippot, vice-président du Front National, a jugé dans la matinale de BFM TV, qu'il fallait «étendre la loi de 2004» car, précise-t-il, «on s'est rendu compte qu'elle était excellente. Nous allons la faire appliquer dans la rue. Le voile, la grande croix, la kippa. Pour que ce soit constitutionnel, il faut que ça concerne les signes religieux ostensibles». Une laïcité de combat peut-elle être efficace contre l'islamisme conquérant?

    Il est intéressant de voir comment une certaine droite profite de la face noire de la laïcité française pour s'opposer à la communauté musulmane. Je n'appartiens pas à cette droite-là. C'est une instrumentalisation de la laïcité, et même si personnellement je ne défends pas la laïcité à la française (je préfère la sécularisation occidentale en général, qui défend la diversité des religions au lieu de les évincer), je ne suis pas d'accord avec cette exploitation de la laïcité à des fins plus que douteuses.

    L'islam conquérant est une réaction contre un vide de sens, un matérialisme extrême, une indifférence affichée vis à vis de tout ce qui fait le tragique de la vie. Si on croit lutter contre lui en déployant un vide encore plus grand, quel aveuglement! Les cellules de déradicalisation, mises en place par les instances administratives, me font mourir de rire. On ne luttera contre l'islam conquérant que par deux moyens: en aidant les musulmans à moderniser leur religion, à se «protestantiser» (ce qui est fait pour une partie d'entre eux), et/ou, si l'on est intelligent et bienveillant, en les convertissant à des religions proches mais non-violentes. Les cellules de déradicalisation, qui expliquent que le seul idéal consiste en un humanitaro-capitalisme gluant et matérialiste, ne convaincront personne. Les jeunes radicalisés ne cherchent pas de grands discours: ils veulent donner un sens à leur vie.

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  • Quand Monsieur le Curé fait sa crise

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    De Marc Eynaud de Faÿ sur aleteia.org :

    41suxmutwcl-_sx338_bo1204203200_.jpgLe curé, un homme comme les autres ?

    Avec "Monsieur le curé fait sa crise", Jean Mercier nous propose une lecture aussi distrayante qu'intéressante.

    Panique à la sacristie

    Et c’est à la suite de cet évènement que le père Bucquoy, plantant là paroissiens, paroissiennes, grenouilles de bénitiers, araignées de sacristie, veaux, vaches, cochons, décide un bon matin de se faire la malle. Panique à la sacristie et dans l’évêché, délectation totale des médias. L’affaire prend une tournure à la fois internationale et paradoxalement intime pour les protagonistes, curé fugueur en tête.

    On rit beaucoup et on réfléchit énormément, tel est le pari réussi de l’auteur.

    Un miroir déformant

    Parce qu’on a beau se dire tout au long de la lecture, que les personnages sont gentiment caricaturés : entre Guillemette la bourgeoise parfaite, Brigitte, la fleuriste en quête de reconnaissance, Enguerrand, le militant internaute défenseur de sainte Gudule, Evelyne la sociologue, Monique la responsable liturgique aux goûts musicaux postconciliaires seventies, Mgr Vignon, l’évêque à la fois lucide, compréhensif et distant, Ildefonse et sa formation anti-gender… On s’aperçoit au fil des pages qu’ils incarnent finalement une part de nous-mêmes passée davantage à la loupe qu’au miroir déformant.

    Un livre léger, sympathique à lire et qui fait du bien, parce qu’il nous rappelle avec humour et gravité ce qu’est, au fond, un curé : un homme. Un homme pour les autres, mais autant limité que les autres dans sa chair et dans son esprit.

    Le lecteur suit donc avec plaisir les pérégrinations du père Benjamin, se demandant jusqu’où ce curé en quête de Dieu et de lui-même est capable d’aller. On va sans doute vous « spoiler » un peu : il ira jusqu’au bout de sa fuite, jusqu’à se retrouver. Gageons qu’après une telle lecture, on regardera avec plus de bienveillance son curé. On pensera peut-être à le remercier davantage et certainement à prier pour lui.

  • Quand Georges Soros et la fondation "Open Society" s'attaquent aux lois protégeant la vie dans les pays catholiques

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    D'Anne Dolhein sur reinformation.tv :

    La fondation “Open Society” de George Soros veut la suppression des lois provie par la promotion de l’avortement dans les pays catholiques

    Un document secret des « Open Society Foundations » (OSF) de George Soros récemment mis au jour révèle que le milliardaire a décidé de participer à la promotion de l’avortement et à la suppression des lois provie en finançant un plan de trois ans taillé sur mesure pour s’attaquer d’abord aux pays catholiques. Le document a été rendu public par DCLeaks.com, un site qui publie depuis le début de cette année des courriels piratés et qui a prêté une attention particulière aux organismes financés par Soros et à leur politique de subventions.

    La fondation du milliardaire hongrois, homme lige des Rothschild, a ainsi, selon le document piraté, exposé sa stratégie 2016–2019 en faveur des « droits des femmes ». L’Irlande, où la législation reste largement favorable à la vie, est présentée comme lapremière cible à frapper. Une fois ce bastion tombé sous les coups des promoteurs de l’avortement, il s’agirait d’utiliser l’Irlande comme modèle pour démanteler les protections de la vie « dans d’autres pays fortement catholiques ».

    Les pays catholiques pro-vie dans le viseur de George Soros

    Selon le document d’OSF, « alors qu’elle connaît l’une des lois anti avortement les plus restrictives au monde, y obtenir une victoire pourrait avoir un impact sur d’autres pays fortement catholiques d’Europe, telle la Pologne, et fournir la preuve bien nécessaire que le changement est possible, même dans des lieux très conservateurs ».

    L’Irlande peut s’enorgueillir encore de sa belle Constitution amendée en 1983 pour affirmer « le droit de vivre de l’enfant à naître, en tenant dûment compte de légal droit à la vie de la mère » : elle garantit que ses lois « respectent et autant que possible défendent et font valoir ce droit ».

    C’est bien l’abrogation de ce 8e amendement que la fondation de George Soros voit comme la première urgence : bénéficieront de ses largesses, selon le document fuité, l’Abortion Rights Campaign, Amnesty International Irlande et l’association irlandaise du Planning familial qui devront « travailler de concert pour faire révoquer l’amendement constitutionnel irlandais ».

    Après quoi les autres pays catholiques pourront tomber comme des dominos…

    L’“Open Society Foundation” finance les campagnes pro-avortement en Irlande

    L’Irlande est en effet une « épine dans le pied » des sectateurs de l’avortement, comme le souligne Cara Sherlock du Pro-Life Campaign irlandais : « Les excellentes statistiques irlandaises en matière de sécurité des grossesses sans recours à l’avortement constituent une gêne pour les partisans de l’avortement dans la mesure où elles sapent totalement leur argument selon lequel l’avortement aide les femmes d’une façon ou d’une autre. » Selon les Nations unies, rappelle une militante du Life Institute d’Irlande, Niamh Ui Bhriain, ce pays « est l’endroit le plus sûr au monde pour une mère mettant au monde son bébé », et ce sans avortement légal.

    La loi irlandaise a sauvé des milliers de citoyens irlandais, a souligné de son côté Cara Sherlock.

    Elle a ajouté que les plans de Soros, en tant qu’ils constituent une ingérence étrangère, sont une insulte aux citoyens d’Irlande : un « signe de mépris total », dit-elle.

    « Une chose est certaine. Ceux qui font la promotion de l’avortement en Irlande ont des ressources énormes dont ils ne disposaient pas il y a quelques années encore », a-t-elle souligné : ce sont les gros moyens de la culture de mort.

    Soros : promotion de l’avortement en Irlande pour faire « tomber » les autres pays catholiques

    Selon le document de la fondation de George Soros, la récente légalisation du « mariage » des couples de même sexe en Irlande fournit « des occasions intéressantes et opportunes afin de faire avancer la campagne » pour l’avortement, ce qui montre bien à quel point toutes ces choses sont liées.

    Si l’Irlande est en première ligne dans le plan de Soros, le document de l’OSF annonce également des subventions en faveur de l’activisme pro-avortement en Europe, au Mexique, en Zambie, Nigéria, en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Amérique latine : « Afin que les femmes puissent pleinement prendre leur place de citoyens, elles doivent avoir le contrôle de leur corps », affirme-t-il.

    Soros, ce milliardaire de gauche, est la 16e personne la plus riche des Etats-Unis, avec une fortune estimée à près de 25 milliards de dollars par Forbes Magazine. Il n’est cependant qu’un riche financier parmi d’autres à débourser de l’argent pour faire progresser le faux « droit » à l’avortement en Irlande : le milliardaire américain Chuck Feeney en fait partie, tout comme les multinationales Google, Microsoft, la Ford Foundation, Pfizer, JP Morgan et Goldman Sachs.

  • GPA : des mères porteuses indiennes témoignent de leur douleur

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    MÈRES PORTEUSES, DES INDIENNES TÉMOIGNENT DE LEUR TRAUMATISME

    L’Inde est connue pour son vivier de mères porteuses à bas prix. Dans la seule ville de Chennai, une douzaine d’hôpitaux se sont spécialisés dans la GPA, faisant appel à plus de 150 mères porteuses. Ces dernières sont des femmes issues de familles pauvres, motivées par l’aspect financier de la GPA. Pour la BBC, trois d’entres elles ont témoigné du traumatisme causé après la naissance par la séparation avec l’enfant qu’elles ont porté pendant neuf mois. « L’argent gagné ne compense pas cette douleur », disent-elles.

    S. Sumathi, âgée de 38 ans est devenue mère porteuse pour payer les frais de scolarité de ses quatre enfants. Motivée par cet aspect, mais aussi par l’ « idée de venir en aide à d’autres couples »,elle témoigne de son expérience : « Je n’ai jamais rencontré les vrais parents, je ne sais pas qui ils sont. J'étais encore endormie quand ils ont enlevé le bébé. Je n’ai pas pu poser les yeux sur lui, je ne sais pas s’il est blanc ou noir, je ne sais même pas si c’est un garçon ou une fille ! Quand j’ai repris conscience, mon mari n’a pas pu répondre, et le médecin m’a sermonnée : ‘Vous êtes une mère porteuse, vous ne devriez pas poser ces questions’. Durant trois mois après l'accouchement, j’ai passé des nuits blanches, j’ai souffert de maux de têtes que je ne pouvais calmer. Chaque année, le 4 novembre, le jour où le bébé est né, notre famille célèbre son anniversaire. Je fais tous les rituels, comme pour mes autres enfants. Je donnerais tout pour le voir une fois. Je sais que ce n'est pas mon bébé après tout, mais je sais que si je l'avais vu, je ne l'aurais pas donné ».

    Anandi Chelappan, âgée de 34 ans et mère de deux enfants est devenue mère porteuse pour payer le loyer de sa famille. « Pendant mon séjour à l'hôpital, explique-t-elle, ma famille a été autorisé à me rendre visite une seule fois par mois ce qui a été très difficile. Mon fils de quatre ans m'a demandé si j’allais avoir un bébé. Je lui ai répondu que j'étais malade, que mon estomac était enflé et que je devais rester ». Comme S. Sumathi, elle n’a jamais vu le bébé après sa naissance : « Lorsque j’ai dis au médecin que je voudrais le voir, au moins une fois, elle m’a répondu : ‘Non, vous vous sentiriez coupable’. Durant le premier mois, j’ai beaucoup pleuré. Je comprends que l'enfant appartient à ses parents et je ne faisais que louer mon ventre, mais je l'ai porté pendant neuf mois, j’aimerais connaître ses parents. Je voudrais au moins voir l’enfant de loin… » L’argent gagné lui a permis de rembourser les dettes, et de louer une maison sur un bail à long terme, mais le bail arrive à sa fin, et Anandi envisage d’être mère porteuse une seconde fois.

    Pour Jothi Lakshmi, 30 ans et mère de trois garçons adolescents, si la GPA lui a permis de gagner de l’argent, sa situation, tant familiale que personnelle, en a pâtit : « C’est difficile, j’ai senti le bébé bouger dans mon ventre, j’étais attaché à lui, et je ne peux pas le voir. Il a tout simplement disparu. Durant deux-trois ans, je me suis sentie très mal, j’ai perdu beaucoup de poids. A la maison, nous n’en parlons pas. Ma mère et ma belle-mère ne me parlent plus, elles n’ont pas compris. Je n’ai jamais vu le bébé, peut être est ce mieux ainsi : si je l’avais vu, je me serai senti très coupable de l’abandonner ».

    Sources: BBC, Geeta Pandey (15/08/2016)

  • L'Eglise luthérienne de Suède et l'ONU unis contre la famille et la vie

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    Du site "Benoît-et-moi" :

    ONU ET ÉGLISE LUTHÉRIENNE ALLIÉS CONTRE LA VIE

    ...pour se faire une idée de la situation qui attend le Pape dans le pays qui héberge "la deuxième plus importante dénomination luthérienne au monde", voici le résumé, paru sur la Bussola, d'un article paru sur le site anglophone pro-vie C-Fam.

    ÉGLISE LUTHÉRIENNE ET ONU ENSEMBLE CONTRE LA FAMILLE ET LA VIE

    Ermes Dovico (20/08/2016) www.lanuovabq.it; traduction sur le site "Benoît-et-moi"

    Une alliance singulière pour faire pression sur les chefs religieux et les convaincre qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre la foi et les nouveaux "droits de l'homme" propagés aujourd'hui, la contraception, l'avortement, l'éducation sexuelle dès l'enfance et la reconnaissance juridique des unions homosexuelles.

    Comme le rapporte Rebecca Oas, de C-Fam, une ONG engagée dans la défense de la vie à naître et de la famille naturelle, les alliés en question sont le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), dont le contrôle des naissances est l'un des objectifs (caché derrière l'expression plus large et plus vague "droits sexuels et de santé reproductive"), et l'Eglise de Suède, qui, avec ses sept millions de membres - selon les chiffres annoncés sur son site Web - est la deuxième plus importante dénomination luthérienne au monde (ndt: article de C-fam ICI).

    Lire la suite sur le site "Benoît-et-moi"

  • Quand un franciscain d'Alep apporte son témoignage sur le nettoyage religieux en Syrie

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    Le témoignage très émouvant d'un franciscain d'Alep, au meeting de Rimini (23/8/2016) 

    SYRIE: OUVRONS LES YEUX SUR LE NETTOYAGE RELIGIEUX

    Firas Lutfi 23/08/2016 www.lanuovabq.it traduit sur le site Benoît-et-moi :

    Le Père Firas Lutfi, 41 ans, originaire de Hama en Syrie, frère mineur conventuel, est le vicaire de la paroisse Saint-François et le Supérieur du Collège de Terre Sainte à Alep. Invité ces jours-ci du Meeting de Rimini, il est intervenu samedi au rosaire public organisé à Rimini par le Comité Nazarat pour les chrétiens persécutés , en mémoire du Père Jacques Hamel.

    (...) Le texte qui suit est constitué de passages de son témoignage a bracio de samedi dernier, sur ce qui se passe à Alep et plus généralement dans la guerre en Syrie, et la persécution des chrétiens en Syrie et dans le nord de l'Irak.

    Dans cette guerre, le nombre de morts est approximativement de 380 mille, pour moitié des enfants et des femmes. C'est le drame le plus immense du XXIe siècle. Par rapport au début, aujourd'hui les choses sont très claires: il y a un scénario de lutte internationale, de grands intérêts politiques et économiques qui se jouent sur ce terrain. Ceux qui en paient les plus lourdes conséquences, ce sont des femmes et des enfants, des innocents.

    Depuis que la dernière route d'accès a été interrompue, Alep est devenue une grande prison. Avant le conflit, la ville avait 3 millions et demi d'habitants. Nous assistons aujourd'hui à un nettoyage ethnique et religieux peut-être jamais vu dans l'histoire de l'humanité. Les chrétiens étaient 150 mille, aujourd'hui, ils sont moins de 30 mille. Et ceux qui sont restés sont vraiment le 'petit troupeau' et ce sont les plus pauvres. Notre présence en tant que Franciscains est de nous tenir à leurs côtés concrètement.

    [...] Les djihadistes quand ils attaquent, attaquent avec des dizaines de milliers de soldats, ils font vraiment peur. En Irak, quand l'Etat islamique est entré dans la grande vallée de Ninive, et a fait table rase de 150 mille chrétiens qui y vivaient depuis deux mille ans, ils ont marqué les portes des chrétiens avec la lettre nun (Nassarah, chrétiens, ndlr), pour dire: le chrétien qui veut rester - mais personne n'est resté - doit payer le prix de sa présence, il doit être toléré, parce que, selon la loi islamique, dans un état où elle est appliquée sine glossa, un chrétien ne jouit pas des mêmes droits .

    [...] Au père Jacques Hamel, on a coupé la gorge au nom d'Allah. Un autre martyr - et j'ai eu l'honneur de recueillir sa dépouille -, le père Murad, a été abattu. Le Père Frans Van der Lugt également, un autre jésuite hollandais qui était resté à Homs dans la vieille ville, à côté des musulmans et des chrétiens, a été liquidé avec deux balles dans la tête, la veille du jour où ils sont arrivés à un accord entre le gouvernement et les «rebelles» (i.e. les djihadistes!). Ce ne sont pas les seuls martyrs qui ont donné leur sang pour le Christ, pour la cause de l'Evangile, mais ce sont des centaines de milliers d'innocents qui meurent.

    Voilà, ce courage, le martyre du sang, n'est peut-être pas demandé à chacun d'entre nous. Cependant, le mot martyr, qui vient du grec, désigne effectivemnt à la fois le martyre de la vie - vivre héroïquement la foi, l'espérance, la charité - et la disponibilité à offrir sa vie pour le Seigneur.

    Eh bien, le terrorisme, le fanatisme, le fondamentalisme ne sont pas seulement vécus au Moyen-Orient, voilà une raison de plus pour vous encourager à persévérer dans la prière afin que ce fondamentalisme, ce fanatisme ne touche jamais cette terre belle et bénie d'Italie. Que ce sang versé pour le Christ soit vraiment la fin de toute la haine, la semence d'une chrétienté plus authentique, selon l'Evangile.

    Après le martyre du Père Hamel, il y a eu le dimanche suivant la visite des [musulmans dans les] églises. Ces gestes sont bienvenus. Mais malheureusement, une dénonciation claire des grandes écoles de l'Islam, sur l'Isis et ses œuvres, n'a jamais eu lieu, il y a donc tout un chemin à faire. Nous encourageons à parvenir à ce courage de dire: plus jamais de violence au nom de la religion, au nom d'Allah.

    Allah dans l'Islam est le Dieu de miséricorde, le Dieu de la paix, et donc une lecture fondamentaliste du Coran porte un discours vraiment tragique, sanglant, exclusiviste. Donc, aidons nos frères musulmans à comprendre aussi le vrai visage de ce Dieu, qui est un Dieu vraiment miséricordieux, il n'est pas égoïste, c'est un Dieu qui est 'charité', c'est-à-dire relation, un amour qui se donne et ne pense pas seulement à lui-même.

    Il est clair que pour nous, cet amour infini a été manifesté à travers la personne de Jésus-Christ. Mais n'ayons pas peur de le dire! Tant de fois, au nom du pacifisme ou d'une peur de l'autre, nous nous refermons en nous-mêmes. Au lieu de cela, le geste du diocèse auquel appartient le Père Jacques, qui avait offert le terrain pour construire la mosquée, a malheureusement a été payé avec le martyre.

    C'est un discours vraiment brûlant, aujourd'hui, mais une façon de ne pas avoir peur est aussi de revenir aux racines de notre foi. En Orient, nous n'avons pas peur de dire la vérité, et même de donner notre sang suivant l'exemple du Père Jacques, du Père Mourad, du Père Van der Lugt. Si le Seigneur le veut, nous n'avons pas peur de le faire, parce que dans ces terres il y a les racines du christianisme: l'Évangile, la vie apostolique, la vie de Jésus, de la Vierge Marie, la vie missionnaire de saint Paul, de Barnabé et de Luc qui a écrit le troisième évangile sont là, à Antioche, Jérusalem, en Syrie. Eh bien, si on coupe les racines de ce grand arbre du christianisme, le reste de l'arbre dessèche et finalement il meurt. Voilà pourquoi il est important de nous unir tous aux souffrances, à la douleur de nos frères chrétiens, de nos sœurs qui souffrent la persécution, la faim, la soif.

    Au nom de toute la communauté du petit troupeau resté à Alep, je voudrais sincèrement et avec toute la chaleur de mon cœur vous dire merci pour votre présence, pour ce que vous faites pour nous.
    Paix et bien.

  • L'association pro-avortement Marie Stopes International a dû suspendre ses activités en Grande-Bretagne

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    Lu sur le "Salon Beige" :

    L'association pro-avortement Marie Stopes International préoccupe la santé publique britannique

    6a00d83451619c69e201b7c88b77cb970b-800wi.jpgMarie Stopes International, une officine d'avortements, avait reçu 30 millions d'euros de l'Union européenne sur la période 2005-2009. En 2015, cette même organisation a demandé au Tribunal de l’Union européenne l’autorisation d’intervenir contre l’Initiative citoyenne européenne Un de nous (One of Us) dans son recours engagé contre la décision de la Commission européenne.

    Marie Stopes International pratique un nombre d’avortements en croissance continue : 350 000 en 2005, plus de 900 000 en 2009 ; 2,2 millions en 2012 et 3,3 millions en 2014. En 2013, MSI avait un budget annuel de plus de 211 millions de livres sterling. Parmi les méthodes d’avortement employées, MSI fait l’usage de la méthode connue sous le nom de « régulation menstruelle », ou « Aspiration Manuelle Intra-Utérine » (AMIU) : si le cycle menstruel tarde, le contenu de l’utérus est aspiré au moyen d’une pipette réutilisable.

    Cette technique permet de pratiquer des avortements dans les pays où cela est interdit car d’une part l’embryon ou le fœtus aspiré n’est plus identifiable (réduit à de la bouillie), d’autre part cette méthode est employée sans avoir préalablement vérifié la grossesse ce qui permet de contourner l’interdiction. Dans la pratique, ce procédé est utilisé jusqu'à 16 semaines, parfois même plus. MSI favorise également la stérilisation à grande échelle dans les pays pauvres, que ce soit par la ligature des trompes ou la vasectomie. MSI implante et injecte aussi des contraceptifs de longue durée, certains n’étant pas utilisés, voire interdits, dans les pays développés en raison de leurs effets indésirables.

    Marie Stopes (1880-1958) a ouvert la première clinique de contrôle de naissances dans un quartier pauvre de Londres. Dans son livre « Radiant Motherhood » publié en 1920Marie Stopes expose sa pensée eugéniste et son projet à destination de « ceux qui créent le futur ». Afin d’améliorer la race humaine, elle prétend que seuls les gens beaux, intelligents, sains et riches, devraient être autorisés à avoir des enfants. Plus encore, la société devrait stériliser « les malades, les négligents envers la race, les dépensiers, les insouciants, les faibles d’esprit et les membres les plus vils de la communauté ». Se voulant aussi poète, elle a adressé ses œuvres en 1939 à Adolf Hitler. Elle était une proche de Margaret Sanger, eugéniste et fondatrice du Planning Familial.

    Bref, la bonne nouvelle c'est que cette organisation a suspendu ses opérations dans ses avortoirs de Grande-Bretagne, suite à des inspections suprises de la Commission de qualité des soins. La commission a conclu qu’on ne pouvait être certain que le personnel ait les compétences ou la formation requises pour administrer une sédation ou une anesthésie. Elle fait état également de « préoccupations immédiates quant à la question du consentement ». Le Service de Santé publique a donc envoyé les 250 femmes qui allaient se faire avorter dans d’autres avortoirs, en attendant que la situation soit clarifiée.

    « En tout temps, a déclaré le Pr Baker, inspecteur en chef adjoint de la commission, notre priorité est de veiller à ce que les patientes reçoivent des soins sûrs, de haute qualité et compatissants ».

    Pour les enfants à naître, on verra plus tard. Ou pas.

  • Luther : une vision machiavélique de la foi

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    De diakonos.be, cette traduction d'un article paru sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Luther, un Machiavel de la foi

    A l’occasion du cinq-centième anniversaire de la révolution de Martin Luther, l’affrontement entre cardinaux allemands bat son plein: d’un côté les cardinaux Kasper et Marx qui se déclarent ouvertement admirateurs de Luther et de l’autre les cardinaux Müller, Brandmüller et Cordes qui restent quant à eux dans la ligne de pensée catholique et qui considèrent plutôt Luther comme celui qui a déformé l’Evangile et scindé l’Eglise en divisant la chrétienté et l’Europe.

    Il ne s’agit cependant pas que d’un débat théologique de haut niveau; il y a également des implications concernant le droit naturel et la façon de concevoir ce qu’est le mariage chrétien. Depuis l’abdication de Benoît XVI, Kasper et Marx cherchent à limiter la condamnation de l’adultère et à légitimer plus ou moins ouvertement les remariages avec une ouverture progressive aux mariages gays.  Qu’est-ce que Luther a à voir avec tout cela ?

    Peut-être bien plus qu’on ne pourrait le croire.  Du point de vue de la doctrine, tout d’abord, parce qu’il nie le caractère sacramentel du mariage et qu’il le soumet aux juridictions civiles, c’est-à-dire au pouvoir des souverains et des Etats.  Cette conception désacralise le mariage et le prive de sa dimension surnaturelle.

    Sur le plan des faits, la première chose qu’il faut rappeler c’est le mariage de Luther avec une ex-religieuse cistercienne, Catherine de Bore, avec qui il fera 6 enfants.  Tous deux s’installèrent dans l’ex-couvent augustinien de Wittenberg, un cadeau du prince électeur de Saxe qui s’était approprié, grâce à Luther, tous les biens catholiques situés sur ses terres.  Luther et Catherine devinrent ainsi un modèle, tant et si bien qu’en suivant leur exemple, les réformés iront « à plusieurs reprises, souvent en bandes organisées, arracher les religieuses à leurs cloîtres et les prendre pour épouses ».  Après un rapt de religieuses qui se déroula la nuit du samedi saint de l’année 1523, Luther qualifia d’ailleurs l’organisateur de cette opération « de voleur heureux » et le félicita pour avoir « libéré ces pauvres âmes de leur prison » (cf. Jacques Maritain,  « Trois réformateurs : Luther, Descartes, Rousseau. », Paris, Plon, 1925).  A cette époque, de nombreuses religieuses allemandes furent contraintes à abandonner leurs monastères, souvent contre leur gré, et à retourner dans leurs maisons ou à se marier.

    Il y a un autre événement qu’il faut également rappeler: Luther, pour ne pas perdre l’appui du landgrave Philippe Ier de Hesse, « l’un des piliers politiques du luthérianisme » lui avait permis d’épouser en seconde noces la jeune Marguerite von der Saale, âgée de dix-sept ans.  Or Philippe était déjà marié à Christine de Saxe avec laquelle il avait déjà eu sept enfants.  Nous sommes en 1539 et Luther préfère éviter tout scandale public, il ne veut pas publiquement justifier une bigamie mais il doit répondre à la demande de Philippe, un libertin endurci infecté par la syphilis, qui lui est « nécessaire pour préserver la puissance militaire de la réforme ».

    Il décide donc d’employer la ruse: espérant que personne ne l’apprendrait, il envoie un message secret à Philippe pour lui dire qu’un mariage supplémentaire peut très bien être dicté par un « impératif de conscience ».  Autrement dit, qu’il n’y a aucun problème à être bigame pour autant que cela ne se sache pas.  Luther et Mélanton écrivent ceci: « Si donc votre Altesse est définitivement décidée à prendre une seconde épouse, notre avis est qu’il est préférable que cela doive rester secret ».  Après les noces, Philippe fit parvenir à Luther qui se livrait depuis déjà longtemps à de plantureux repas bien arrosés « un tonneau de vin qui arriva à Wittenberg au moment où le secret de la bigamie était éventé par la faute de la sœur du landgrave ».

    Sentant arriver les ennuis, Luther, auquel Tommaso Campanella attribue le titre de « Machiavel de la foi », conseille alors à Philippe de déclarer publiquement que Marguerite n’était pas son épouse légitime « en remplaçant l’acte de mariage par un autre acte notarié qui établirait que Marguerite n’était que sa concubine ».  Philippe refuse et demande au contraire à Luther de confirmer publiquement que c’est bien lui qui lui avait concédé la dispense.  Mais Luther, qui n’hésitera pourtant pas en d’autres occasions à utiliser de fausses traductions de passages bibliques pour avoir gain de cause, répond que son conseil était secret « et qu’il devient nul du simple fait qu’il a été rendu public » (Federico A. Rossi di Marignano, Martin Lutero e Caterina von Bora, Ancora, Milano, 2013, p. 343-347; Angela Pellicciari, Martin Lutero, Cantagalli, Siena, 2013, p. 109-113).

    Quelques années auparavant, en 1531, dans l’une de ses nombreuses lettres visant à s’attirer les faveurs des puissants, Luther écrivait au roi Henri VIII d’Angleterre que oui, le mariage était bien indissoluble mais que cependant… avec la permission de la reine il pouvait prendre une seconde épouse, comme dans l’Ancien Testament.  Comme nous le savons, Henri demandera une dispense non pas à Luther mais à Rome.  Le Pape la lui ayant refusée, il prit la balle au bond et en profita pour déclarer le schisme entre l’Angleterre et Rome.  Finalement, de répudiation en répudiation, il atteindra le nombre appréciable de 6 épouses (dont il fit assassiner l’une ou l’autre sans le moindre scrupule).

    Si l’effet évident de la révolution de Luther sur le mariage lui a servi de prétexte pour jeter le froc aux orties ainsi que pour permettre aux princes de répudier leurs épouses légitimes et de vivre en polygamie, c’est surtout sur le plan de la doctrine que tout allait progressivement changer.  Il faut toujours tenir compte d’un élément important: Luther considérait en permanence la noblesse germanique comme étant son interlocuteur privilégié parce qu’il en avait besoin pour triompher dans son combat contre Rome.  Et la noblesse germanique, comme celle des autres pays, s’opposait à Rome non seulement sur des questions de politique et de pouvoir mais également sur la doctrine du mariage: souvent les nobles n’acceptaient pas l’indissolubilité ni les obligations du mariage dictées par Rome (notamment l’interdiction des mariages arrangés et des mariages entre consanguins).

    De plus, pour des raisons propres à leur condition sociale ou pour des questions d’héritage, les nobles réclamaient davantage que les autres le droits des parents de donner ou de refuser leur consentement au mariage de leurs enfants alors que l’Eglise romaine ne reconnaît cette prérogative qu’aux époux eux-mêmes, en tant qu’uniques ministres de leur mariage.  Luther et les réformés répondront donc aux « exigences » de la noblesses et iront même plus loin.  Ils commencèrent tout d’abord à remettre en question l’indissolubilité absolue.

    Luther reconnaît ainsi au moins 4 causes pour le divorce: l’adultère, l’impuissance survenue pendant le mariage (tandis que l’impuissance antérieure au mariage est un motif de nullité, comme pour l’Eglise), la « désertion malicieuse » et l’obstination tenace d’un époux à se refuser au devoir conjugal (à ce propos, il écrivit d’ailleurs que « si la femme néglige son devoir, l’autorité civile doit l’y contraindre ou bien la mettre à mort »).

    Il était inévitable que les ouvertures de Luther en génèrent bien d’autres, comme celle des anabaptistes qui sont favorables à la polygamie ou comme celles de son disciple M. Butzer qui soutiendra que le Christ n’aurait jamais aboli le divorce et qu’il reviendrait donc à l’autorité politique de légiférer sans limites ni conditions en matière de divorce.  En outre, Luther et les réformés insisteront à plusieurs reprises divers sur la nécessité du consentement des parents en reprochant à l’Eglise d’en diminuer l’importance et se battront pour lever l’interdiction du mariage consanguin (Jean Gaudemet. Le mariage en Occident; les mœurs et le droit. Paris : Ed. du Cerf, 1987).

    L’Eglise catholique, de son côté, examinera les positions de Luther pendant le Concile de Trente et réaffirmera une fois pour toutes le caractère sacramentel du mariage et son indissolubilité, refusant la licéité du divorce luthérien et confirmant, malgré les pressions de la noblesse française, que le consentement des parents, s’il était souhaitable, n’était en rien contraignant tout en condamnant l’affirmation luthérienne selon laquelle il serait impossible de vivre chastement.  Les positions issues du Concile de Trente seront réaffirmée par l’Eglise et par tous les papes pendant 500 ans sans le moindre changement.

    Un article de Francesco Agnoli publié sur La Nuova Bussola Quotidiana le 18 août 2016.