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  • Une église et des calvaires vandalisés à Verviers

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    Hier, c’était le Christ de la rue des Charrons qui avait était décroché. Aujourd’hui, c’est le Christ de la rue Ma Campagne qui a été arraché,  le socle en pierre datant de 1862 étant resté fixé  au sol.

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     Par ailleurs, à l'église Sainte-Julienne, ce vendredi 19 août, les fabriciens ont constaté que de nouveaux actes de malveillance avaient occasionné des dégâts très importants à un grand vitrail du transept droit, relatant la vie de Julienne de Cornillon. Des jets de pierre ont détruit les vitrages de protection et brisé les vitraux eux-mêmes, y ouvrant de larges brèches. La réparation et la restauration de ces dommages devrait entraîner des coûts considérables que la Fabrique peut difficilement envisager. Cet acharnement contre l’église et son patrimoine est récurrent : il y a quelques mois, des jets de pierre avaient endommagé d’autres vitraux et contraint les fabriciens à faire placer des grillages de protection devant huit baies. Ce vandalisme porte des coups fatals à un remarquable ensemble de vitraux réputés pour être l’un des plus importants et des plus significatifs du patrimoine wallon pour la période néogothique, œuvre des maîtres-verriers Osterrath et Biolley.

  • Al Andalus : mythe et réalités d'un paradis imaginaire

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    Lu sur le site de France Catholique (traduit par Yves Avril) :

    Le mythe – et la réalité – du “paradis d’Andalousie » par Jude P.Dougherty

    Dario Fernandez Morera, historien de profession aux brillantes références (y compris un diplôme de Stanford University et un PhD de Harvard) s’est attaqué dans un livre qui porte un titre saisissant, Le Mythe du paradis d’Andalousie, à un sujet dont l’intérêt est plus qu’académique.

    Dans les fréquentes controverses sur l’Islam militant, nous entendons souvent parler de ce paradis, particulièrement sous plusieurs formes identifiées dès les premières pages de ce livre :« Au niveau intellectuel l’Islam joua un rôle important dans le développement de la civilisation occidentale. »et « Au Moyen-Âge apparurent deux Europes : l’une, l’Europe musulmane, assurée dans ses défenses, tolérante en matière religieuse, et parvenant à un degré élevé de perfection culturelle et scientifique. L’autre, l’Europe chrétienne, un espace de luttes incessantes dans lequel la superstition passait pour de la religion et où le flambeau de la connaissance crépitait faiblement. » et « Les dirigeants musulmans du passé étaient bien plus tolérants pour les peuples d’une autre foi que ne l’étaient les dirigeants chrétiens. »

    De James Reston, un éminent journaliste américain, longtemps associé au New York Times, on a cette citation : « Dans les arts et l’agriculture, l’étude et la tolérance, Al-Andalusia était un phare de lumière pour le reste de l’Europe… parmi ses plus fines réalisations il y avait sa tolérance. » Reston qui n’est pas un universitaire islamique, se trouvait simplement refléter la mythologie à la mode, peut-être même la ligne éditoriale de son journal.

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  • L’école (catholique ou même publique) doit-elle contribuer à islamiser les enfants musulmans ?

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site EEChO :

    Islamiser les enfants à l’école (publique ou pas) ?

    Si la religion islamique est impliquée dans cette courte étude en rapport avec l’école et plus particulièrement en rapport avec les écoles catholiques, ce qui y est dit est de portée beaucoup plus large. La même question pourrait se poser théoriquement à propos de la religion des Mormons ou celle des Témoins de Jéhovah : l’école (catholique ou même publique) devrait-elle contribuer à transmettre leurs doctrines à leurs enfants respectifs ?

    Ce que nous montrons ici, c’est que la société civile a le droit et le devoir de décourager – a fortiori de ne pas encourager – ce qui contrevient au bien commun ou qui est en opposition formelle avec la raison. La religion islamique y contrevient de multiples manières, notamment, en Occident, par un esprit de provocation suscitant clairement la violence parmi les jeunes.

    Se vouloir en opposition à ce que vit la société peut s’avérer légitime (et on aimerait que ce soit l’attitude de la majorité de ceux qui se disent chrétiens), mais la provocation, le chantage et la coercition (ou pire encore) ne sont jamais des moyens légitimes.

    islam a l'ecole

    En ce sens, la religion islamique avec ses pratiques ne peut pas revendiquer la place du christianisme dans l’espace public : elle ne peut bénéficier que des droits privés liés à la vie privée de ses adeptes, non des droits publics.

    Par ailleurs, les buts mêmes que poursuit la religion islamique sont-ils légitimes ? Cette question sort évidemment de la compétence de la société civile. Elle est de nature idéologico-eschatologique. Elle est du ressort des chrétiens. Si l’islam n’est qu’un sous-produit dérivé du christianisme, les chrétiens doivent aider les musulmans à le mettre en question (ce que beaucoup font déjà dans les pays musulmans, mais pas en Europe) : autrement, l’amour qu’ils diraient avoir pour eux ne serait qu’un vaste mensonge. Mais ceci est une autre question.

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  • En Flandre : un éloignement de plus en plus prononcé à l'égard de l'église

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    Ainsi, d'après Het Belang van Limburg, "de plus en plus de familles choisissent des funérailles en dehors de l'église".

    Les funérailles ont de plus en plus lieu à l'extérieur de l'église, notamment dans les espaces privés des funerariums. En Flandre, plus de la moitié des funérailles se tiennent dans des salles de ce type et cette tendance va en augmentant, d'après Johan Dexters, président de Funebra, l'association royale pour les directeurs d'entreprises de pompes funèbres. Il y a une tendance flamande à choisir le plus souvent un lieu de célébration privé pour organiser des funérailles plus intimes. Il y aurait plusieurs raisons à cela : la fermeture d'églises de plus en plus nombreuses, et en lien avec cela moins de services offerts par l'Eglise. Il faut aussi prendre en compte le fait que l'on fait de plus en plus appel à des laïcs et aux diacres pour la prise en charge des funérailles; les gens en concluent rapidement qu'il y a peu de différence entre une célébration à l'église ou en privé. De plus, les prêtres apparaissent souvent comme moins indulgents et moins disposés à accepter des présentations PowerPoint et autres. Et surtout, les pasteurs âgés restent fermement attachés aux règles liturgiques de base.

  • Liturgie : comment mettre en oeuvre aujourd'hui les directives conciliaires dans la ligne de la Tradition ?

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    De "La Lettre de Paix liturgique" 557 du 19 Août 2016 :

    CARDINAL SARAH (4) : COMMENT AVANCER VERS UNE MISE EN ŒUVRE AUTHENTIQUE DE SACROSANCTUM CONCILIUM DANS LE CONTEXTE ACTUEL ?

    Voici l'avant-dernière partie de l'allocution prononcée le 5 juillet 2016 par le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, lors des journées Sacra Liturgia 2016. Cette lettre et la suivante rapportent les propositions concrètes faites par le ministre de la liturgie du pape François pour « une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium ». 

    Le cardinal continue en fait d’interpréter la constitution conciliaire selon une « herméneutique de continuité », en allant vraiment très loin en ce sens. Par exemple :

    - en expliquant que l’apprentissage de la forme extraordinaire devrait être une partie importante de la formation liturgique du clergé, puisque cette forme donne accès à la tradition liturgique latine ;

    - en infléchissant la participation active des fidèles vers la piété intérieure plutôt que dans « le bruyant et dangereux activisme liturgique », dans la droite ligne de Benoît XVI ;

    - en revenant très clairement sur le thème de la révision de certaines réformes trop conformes à l’esprit du temps : « Je ne pense pas qu’on puisse disqualifier la possibilité ou l’opportunité d’une réforme officielle de la réforme liturgique » ;

    - en posant la question du caractère convenable des immenses concélébrations (il pense aux concélébrations présidées par le Pape, où l’on voit, dit-il des concélébrants sortir leurs téléphones portables ou leurs appareils photographiques).

    Ces propositions ont suscité à la fois l'enthousiasme des participants à la conférence (nous y étions !) comme de nombreux prêtres sur les réseaux sociaux, mais aussi une réaction virulente de la part des derniers dinosaures modernistes.

    Le cardinal Sarah en compagnie du Pape François lors de la présentation de la Bible africaine.

    "À la lumière des souhaits fondamentaux des Pères du Concile et des différentes situations que nous avons vu apparaître après le Concile, j’aimerais présenter quelques considérations pratiques quant à la façon de mettre en œuvre Sacrosanctum Concilium plus fidèlement dans le contexte actuel. Quand bien même je suis à la tête de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, je le fais en toute humilité, comme prêtre et comme évêque, dans l’espoir qu’elles susciteront des études et des réflexions mûres ainsi que de bonnes pratiques liturgiques partout dans l'Église.

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  • A propos de la Liturgie : s’agenouiller a-t-il encore un sens ?

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    procession Benoit XVI.jpgDans les liturgies réformées, ce geste a pratiquement disparu. A la consécration,  même le fait de se lever se raréfie, et ceux qui prennent au moins la peine de s’incliner à la communion, reçue debout, ne sont sûrement pas les plus nombreux. Mais pourquoi? Prostration, agenouillement, inclination : ces trois attitudes liturgiques apparentées ont cependant des racines profondes dans toute l’histoire de nos rites religieux. Lu sur le site de la revue « Item » :

    Benoît XVI , dans son livre  « l’esprit de la liturgie »,  parue aux éditions « ad solem »,  parle dans le chapitre 2 du livre 4 de la « gestuelle » liturgique. Il parle de la « participation active » ; du « signe de la croix » ; de « l’agenouillement et de l’inclination » ; puis de la station debout et assise » ; puis il revient sur « l’inclination » dans son § 5 consacré à certains « gestes » liturgiques ; enfin il parle des paroles et du silence liturgique. Son exposé théologique et liturgique est fort intéressant. J’extrais, pour votre lecture de vacances, ce qu’il écrit sur « l’agenouillement et l’inclination ». Je crois que l’on peut difficilement faire une meilleure présentation de ces gestes liturgiques :

    ΩΩ

    On voudrait aujourd’hui nous détourner de l’agenouillement. Ce geste ne serait plus adapté, paraît-il, à notre culture, il ne conviendrait plus au chrétien adulte qui doit faire face à Dieu, debout ; ou encore il ne s’accorderait pas avec le statut de l’homme sauvé, car l’homme libéré par le Christ n’aurait plus à s’agenouiller. Les historiens nous rapportent que les Grecs et Romains considéraient l’agenouillement comme indigne de l’homme libre. Envers les dieux partiaux et querelleurs que nous décrivent les mythes, cette attitude se justifiait sans doute : à l’évidence ces dieux n’était pas « Dieu » même si l’on dépendait de leur pouvoir capricieux et qu’il importait de s’assurer leur faveur. Pour Plutarque et Théophraste l’agenouillement était le fait du superstitieux ; quant à Aristote, il qualifiait les prosternements de pratiques barbares (Rhétorique 1361, a, 36). Dans une certaine mesure, saint Augustin leur donne raison : ces faux dieux n’étaient que les masques des démons enfermant l’homme dans l’amour de l’argent, la servilité intéressée, l’égoïsme et la superstition. Seule l’humilité du Christ, nous dit-il, son amour jusqu’à la Croix, ont pu nous libérer de ces puissances. C’est précisément devant cette humilité que nous nous agenouillons. En effet l’agenouillement des chrétiens n’est pas une forme d’assimilations des mœurs ambiantes, c’est au contraire l’expression de la culture chrétienne qui à son tour transforme la culture existante à partir d’une connaissance et d’une expérience de Dieu nouvelles et plus profondes.

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  • La Belgique, ce pays où il fait bon venir se faire euthanasier

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    Lu sur le site du Journal international de Médecine

    Euthanasie : voir Bruxelles et mourir

    Bruxelles, le vendredi 19 août 2016 - En 2015, en Belgique, on a totalisé 2 021 déclarations d’euthanasie selon la commission compétente.

    Ces statistiques ne permettent pas de connaître la nationalité des malades, mais le phénomène du "tourisme" de l’euthanasie serait en forte croissance, principalement en provenance de France. Ainsi certains hôpitaux bruxellois, comme l’Institut de cancérologie Jules Bordet estiment qu’entre 10 et 30 % des patients qui y sont euthanasiés sont français.

    « 1/3 de mes patients sont français »

    Dominique Lossignol, chef de clinique dans le service des soins palliatifs de l’institut Bordet explique aux journalistes du quotidien bruxellois La Capitale : « lors de ma consultation du vendredi matin, il arrive qu’un tiers de mes patients soient français ! Sur l’année, une quarantaine de Français viennent consulter pour euthanasie, sur un total de 130 patients ».

    Ce « tourisme médical » agace d’ailleurs de plus en plus outre Quiévrain, ainsi du docteur Morret-Rauis, oncologue à l’hôpital Brugmann de Bruxelles : « la Belgique n’est pas là pour euthanasier la moitié de la planète ! ». D’ailleurs, depuis le mois de mars, dans ce centre hospitalier on refuse désormais d’accueillir des citoyens français, pour ce motif. « Certains membres du personnel en ont eu marre que l’on considère leur hôpital comme "la bonne adresse". Parfois, les gens appelaient et disaient : allô, l’unité euthanasie ? Ça n’a pas plu à tout le monde » rapporte le journaliste de La Capitale qui a réalisé cette enquête.

    Au cabinet de la ministre de la Santé, Maggie De Block il est juste évoqué « un nombre faible d’euthanasies effectivement pratiquées sur des patients étrangers » sans que soit donné de chiffres précis.

    La Belgique plutôt que la Suisse

    Si la Suisse, qui autorise le suicide assisté, est aussi le théâtre de ce tourisme de la mort, le docteur Morret-Rauis explique pourquoi elle est beaucoup moins prisée que la Belgique par les malades français : « En Suisse, le suicide assisté se fait souvent dans des maisons privées, qui demandent entre 3 000 et 4 000 euros » alors qu’ici  « cela coûte 3 jours d’hospitalisation, les consultations et 29 euros de médicaments ».

  • Toulon, samedi 8 - dimanche 9 octobre 2016: la Bonne Nouvelle annoncée aux musulmans

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    JÉSUS LE MESSIE  

    La Bonne Nouvelle du Christ annoncée aux musulmans

     
     

    PROCHAIN FORUM à TOULON samedi 8 et dimanche 9 octobre 2016

    Annoncer l'Évangile aux musulmans

    Dans l'unité avec nos frères protestants

    8ème édition - Espace saint Jean Paul II - Domaine de la Castille - 83260 La Crau

    Intervenants :
    Monseigneur Dominique REY (évêque de Fréjus Toulon),
    Saïd OUJIBOU (pasteur évangélique),
    Mohamed Christophe BILEK (fondateur de ND de Kabylie et de ND de l'Accueil),
    Mustapha KRIM (ancien président de l'Église protestante d'Algérie)
    Abbé Fabrice LOISEAU (fondateur des missionnaires de la miséricorde divine)
    Père Pierre AGUILA (fondateur de la fraternité Jean Paul II)
    Père Paul-Elie CHEKNOUN (fraternité Jean Paul II)

    Je m'inscris au forum...

    Conférences, Tables Rondes,
    Ateliers, Témoignages,
    nombreux Stands d'associations, groupes de prière...

    Entrée gratuite - Inscription obligatoire

    Informations et vidéos sur notre site : Le forum, Les stands, Les interventions , Le programme 

     

    JPSC

  • Dans les pays slaves, la foi chrétienne est vivante

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    Pour « Famille chrétienne », Jean-Marie Dumont a interviewé Dom Samuel fondateur de la trappe de Novy Dvur en Tchéquie :

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    comme-un-feu-devorant_full_guide.jpgEXCLUSIF MAG - Dom Samuel, entré au monastère de Sept-Fons en 1983, a été l’un des fondateurs de l’abbaye de Novy Dvur, en République tchèque. Il vient de publier Comme un feu dévorant.  Nous l’avons interrogé lors de son récent passage en France.

    Comment se porte la trappe que vous avez contribué à fonder il y a quinze ans en République tchèque ?

    La fondation est devenue prieuré, puis abbaye. Des jeunes nous ont rejoints. Certains d’entre eux sont des convertis. Ils viennent de République tchèque, Slovaquie, Croatie, Slovénie, Pologne, Hongrie… Des pays qui sont parfois considérés avec une pointe de condescendance par l’Europe de l’Ouest, mais qui ont conservé certaines valeurs, fondements d’une société équilibrée, contestées pourtant dans la partie occidentale de l’Europe.

    La République tchèque est très déchristianisée…

    Deux personnes m’ont dit ce matin : « Vous venez du pays le plus déchristianisé d’Europe. » J’ai répondu : « Oui, mais après la France ! » C’était une sorte de provocation… Les catholiques, en République tchèque, sont une minorité, mais une minorité vivante.

    Dans le diocèse de Plzen, où nous sommes installés, il y a soixante-dix prêtres, dont la moyenne d’âge n’atteint pas 50 ans. Dans les pays slaves, la vie chrétienne est vivante et la société bienveillante à son égard, sans cette impression de découragement qu’on perçoit quelquefois dans l’Hexagone. Il ne faut pas idéaliser. Dans l’Église en France, il y a aussi de la vitalité. Mais vu de loin, on a l’impression d’un pays qui s’essouffle. Je n’ai pas cette impression en Europe centrale.

    Ce relatif « succès » de votre monastère a-t-il un lien avec les persécutions de l’époque communiste ?

    Le succès n’est pas une notion chrétienne. La vie du Seigneur fut-elle un succès ? Ce qui est vrai, ce que je crois profondément, c’est que Dieu continue à appeler des garçons et des filles à Le servir, dans l’Église. Si nous avons réussi à enraciner la communauté de Novy Dvur en République tchèque, si certains des jeunes que Dieu appelait ont accepté leur vocation et persévèrent, c’est d’abord parce que nous avions derrière nous l’expérience vivante de Sept-Fons. Et parce que nous avons essayé – très pauvrement et avec des échecs – de mettre en œuvre une pédagogie qui permette à des jeunes, inscrits dans la culture contemporaine, de prendre le temps de comprendre le sens de leur vocation, afin de l’accepter et d’y répondre.

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  • Rencontre des deux François au Vatican : autre chose que de la com ?

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    Hollande.jpgJuppé à Lourdes le 15 août, Sarkozy à la messe  de l’assomption au Lavandou  et François Hollande chez le pape François à Rome, mercredi. La pêche aux moules électorales ?  Sûrement. Plus, c’est à voir…Voici le point de vue de Samuel Pruvot sur le site web « Figarovox » :

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le président français rencontre le pape ce mercredi. Pour Samuel Pruvot, les deux François ne vivent pas un «grand rapprochement». Les questions sociétales, au fondement de la social-démocratie hollandaise, demeurent un point d'achoppement majeur.

    Samuel Pruvot est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Famille Chrétienne. Auteur d'une dizaine d'ouvrages, il a publié notamment François Hollande, Dieu et la République (éd. Salvator, 2013) et dernièrement Le mystère Sarkozy. Les religions, les valeurs et les femmes (éd. du Rocher, 2016)

    FIGAROVOX. - Alors que le père Jacques Hamel a été égorgé par deux djihadistes le 26 juillet dernier, François Hollande se rend ce mercredi au Vatican. Il avait auparavant précisé: «lorsqu'un prêtre est attaqué, c'est toute la France qui est meurtrie». Comment comprendre ces propos?

    Samuel PRUVOT. - Je vais peut-être vous étonner, mais je pense que ce n'est pas seulement de la communication. Dans les propos que vous citez, il y a une vraie nouveauté. C'est la première fois - peut-être même dans toute sa carrière politique au niveau national - que François Hollande sort de l'autisme vis-à-vis du catholicisme. Regardez précédemment, il ne prononçait jamais les mots de «catholique» ou de «chrétien». Le président français n'est pas du tout issu d'une tradition anticléricale, mais il s'inscrit dans un courant philosophique que l'on pourrait dire «positiviste» dans la lignée d'Auguste Comte: il a l'intime conviction qu'avec le temps et le progrès, le catholicisme va se réduire à ce qu'il est réellement, une attitude religieuse archaïque. Pour François Hollande, le catholicisme est une vieille lune, destinée à mourir. Enfant de mai 68, il est persuadé que le catholicisme est réservé à ses parents, voire à ses grands-parents.

    C'est donc une vraie nouveauté quand il établit une identification entre le prêtre catholique et la nation française elle-même. Il faut rappeler que, si François Hollande dispose d'une éducation catholique très ancrée - beaucoup plus que Nicolas Sarkozy -, il a en revanche enfoui et dissimulé très profondément tout ce qui le liait au catholicisme. Je vais vous faire part d'une anecdote. Quand il était en campagne pour l'élection présidentielle de 2012, le candidat socialiste a visité son village natal et s'est rendu dans le PMU, le stade de football et la boulangerie de son enfance. Dans sa pérégrination, il est passé tout à côté de son ancien établissement, qui était tenu par des frères lasalliens des Ecoles chrétiennes. Leurs successeurs ont été très profondément blessés que, passant devant un endroit où il avait vécu une demi-douzaine d'années, le président Hollande n'ait aucunement évoqué ce lieu. Ces quelques mots qu'il prononce après l'assassinat du père Jacques Hamel sont donc une rupture, produite par des circonstances tout à fait exceptionnelles. Je pense à la formule de Saint-François de Sales, que Hollande est capable de connaître parce qu'il a une culture religieuse considérable: «Les événements sont nos maîtres». Il faut au moins reconnaître à François Hollande le sens du tempo et des événements. Il se rend compte que quelque chose d'exceptionnel s'est passé et qu'il ne peut pas en rester dans son discours présidentiel à un catholicisme réduit à une vieille lune et destiné inexorablement à mourir.

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  • Publication du « Motu Proprio » instituant un Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie

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    C’est officiel depuis ce matin. Et zéro pour les pronostics :  le Préfet de cette nouvelle  congrégation romaine n’est ni un laïc, ni Mgr Paglia, mais un ancien Légionnaire du Christ, Mgr Kevin Farell : un évêque américain d’origine irlandaise. Lu sur le blog « Salon beige » :

    « Le Motu Proprio Sedula Mater publié ce matin marque une nouvelle étape dans le processus de réforme de la Curie romaine. Il fait suite à l’institution des dicastères pour l’Économie, en février 2014, et pour la Communication en juin 2015.

    Les statuts de ce Dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie avaient été approuvés le 4 juin dernier. Il aura pour vocation de promouvoir le sacrement du mariage et la protection de la vie, tout en proposant un accompagnement pour les couples en difficulté ou pour les femmes ayant avorté. 

    Le Pape précise dans un court texte de présentation :

    «Nous désirons offrir soutien et aide» aux familles, afin qu’elles soient «un témoignage actif de l’Évangile dans notre temps et expression de la bonté du Rédempteur». 

    «L’Église, mère attentionnée, a toujours, au long des siècles» pris soin des «laïcs, de la famille et de la vie, en manifestant l’amour du Sauveur miséricordieux envers l’humanité».

    Le préfet de ce nouveau dicastère sera Mgr Kevin Farell, 69 ans, ancien légionnaire du Christ, un évêque américain d’origine irlandaise. Il était évêque de Dallas depuis 2007, après avoir été évêque auxiliaire de Washington durant six ans. D’autres nominations devraient suivre, secrétaires, sous-secrétaires et consulteurs. 

    Ce nouveau dicastère crée quelques autres changements au sein de la Curie romaine. Mgr Vincenzo Paglia, qui était président du Conseil pontifical pour la Famille, devient président de l’Académie pontificale pour la Vie et Grand Chancelier de l’Institut Jean-Paul II pour les études sur les études sur le mariage et la famille, dont le président sera un autre prélat italien, Mgr Pierangelo Sequeri, qui jusqu’à présent dirigeait la Faculté théologique de Milan. 

    Le cardinal polonais Stanislaw Rylko, qui présidait le Conseil pontifical pour les Laïcs, n’a pas encore de nouvelle affectation précise mais il devrait être nommé archevêque de Cracovie.

    Ref. Le pape François institue un dicastère pour les laïcs, la famille et la Vie 

    JPSC

  • Le dieu argent est le premier terroriste: une formule papale à expliciter

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    Remi-Brague_1_730_600.jpgRentrant le 1er août des Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, marquées par l’assassinat du prêtre français Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne –du-Rouvray, le Pape François avait, entre autres choses, déclaré dans l’avion : "Au centre de l'économie mondiale, il y a le Dieu argent, et non la personne, l'homme et la femme, voilà le premier terrorisme". Cette déclaration lapidaire méritait quelques éclaircissements. Caroline Brizard les a demandés à Rémi Brague (photo), philosophe et chrétien, spécialiste de  la pensée médiévale arabe et juive. Cette interview a été publiée par le Nouvel Observateur dans son édition datée du 15 août 2016 : 

    La dénonciation de l’argent par l’Eglise est-elle une constante de l’histoire du Christianisme, depuis l’épisode des marchands du Temple chassés par le Christ, en passant par les figures de la pauvreté comme saint François d’Assise ? 

    - Oui et non. Les faits auxquels vous faites référence ont une signification religieuse ; leur sens économique et/ou politique est moins clair. Le geste de Jésus est avant tout prophétique. Sur le plan matériel, il se contente probablement de renverser une table ou deux. S’il en avait renversé davantage, la garnison romaine serait intervenue !

    Il faut se remettre dans la Palestine du 1er siècle. Le Temple est un lieu où l’on sacrifie constamment des animaux, du bœuf à la colombe, une sorte de gigantesque abattoir où des Juifs apportent la monnaie dont ils se servent dans leur pays d’origine pour payer leurs achats. Il est à la fois une vaste animalerie et un bureau de change. Les "marchands" chassés du Temple par Jésus ne le sont pas parce qu’ils pratiquent le change, ou parce qu’ils procurent les bêtes à sacrifier, mais à cause du lieu où ils exercent leur métier, qui devrait avoir d’autres fonctions.

    Le Christ n’accuse pas l’usage de l’argent, mais le culte qui est rendu, qui est de nature idolâtrique. Il dénonce le fait d’acheter ainsi la grâce de Dieu, et se replace dans la tradition des prophètes qui dénonçaient les sacrifices, parce qu’il ne remplaçaient pas la conversion des cœurs.

    La réaction des gens du cru (les "Juifs", c’est-à-dire les habitants de la Judée) est significative : ils ne protestent pas, ils ne sont pas choqués, mais ils demandent un "signe" - quelque chose qui légitime Jésus à agir ainsi-  qui montre qu’il est bien lui aussi un prophète (Jean, 2, 18).

    Quant à la pauvreté de Saint François, elle est avant tout un essai d’imiter la vie des douze apôtres qui menaient une vie errante, arpentant la Palestine de haut en bas, en ayant laissé leur métier qui de pêcheur, qui de fonctionnaire du fisc. Ils vivaient une existence précaire, suivant le Christ qui prêchait et dépendant de l’aide apportée par les populations qu'ils rencontraient. De la même façon, la pauvreté des ordres monastiques n’a pas valeur d’exemple. Elle ne représente pas un modèle économique. 

    On a pourtant l’impression que pour la religion catholique, l’argent incarne le mal…

    L’argent représente plutôt un aspect tangible de ce qui est vraiment mal, à savoir ce que le Nouveau Testament appelle la "richesse". Celle-ci n’est pas seulement matérielle, même si la richesse matérielle est plus visible.

    C’est aussi la naissance, les relations, la situation sociale, l’influence, le savoir réel ou imaginaire, la possession d’une vision du monde "bétonnée", au sens où l’on pense : "J’ai compris, je n’ai plus besoin d’apprendre".

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